(TERMINE) (Arthur&Juliette) Retour aux sources

La soirée romantique ne s’était pas passé comme prévu, après avoir été attaqué par un loup, le couple avait du rentrer. Même pas le temps de ramener le cheval, il restera dans le jardin pour le moment, puis il ne risquait pas de s’échapper de toute façon. Il fallait qu’on soigne son bras avec que ça s’infecte. « Ne t’inquiète pas je suis solide. » Il disait ça, mais à peine, elle avait commencé, à peine il avait eu mal et un aie était sorti de sa bouche. Il n’était pas invincible, il était humain et ça voulait dire ressentir de la douleur. « Oui madame l’infirmière, pas de cours demain, mon téléphone va me servir à quelque chose. » En effet, il put envoyer un message à commun à ses élèves, sans pour autant donner les raisons de l’annulation, il avait juste mis que c’était pour raison personnel. Il posa la main sur la joue de sa femme et l’embrassa tendrement. « Tu es merveilleuse tu le sais, merci de t’être occupé de ma blessure. » Au moins, il avait évité l’hôpital pour le moment, dans leur monde en cas de blessure, il fallait généralement se débrouiller, en revanche ici ils avaient tout ce qu’il fallait pour se soigner soi-même. « Je suis désolé que notre soirée ait été gâché, je crois que la prochaine fois on choisira autre chose. » Il s’excusait, mais ce n’était la faute de personne si un loup qui n’était pas sensé se trouver là leur était tombé dessus, ce n’était vraiment pas de chance. Les choses auraient pu être pire, au moins ils étaient vivants. « Tu pourrais peut-être prendre ta journée demain, tu sais pour t’occuper de ton mari blessé ? » Il tentait, ça pouvait peut-être marcher, puis au moins ça leur permettrait de passer du temps ensemble.

« Tu es quelqu’un d’optimiste. » Après cette promenade qui avait tourné court, pour lui c’était gâché, mais pas pour sa femme apparemment. « Oui je commence à avoir faim aussi. » Il avait failli finir en diner pour un loup, c’était à son tour de manger quelque chose. Il avait encore mal, mais c’était supportable, quand il était gamin, il se faisait souvent mal, il faut dire qu’à cette époque, il le cherchait un peu aussi. « Comme quoi j’ai de bonnes idées parfois. » Il voulait juste avoir sa femme pour lui pendant une journée, il avait l’impression de la voir de moins en moins avec ce travail d’infirmière. Après il n’avait pas forcément envie de lui dire, car elle faisait quelque chose qu’elle aimait et Arthur ne voulait pas gâcher ça, il n’avait pas le droit. Il attendit qu’elle revienne, car elle devait aussi passer un coup de fil du coup. « Je compte bien en profiter. » Il pouvait quand même bouger, c’est juste son bras qui était blessé, il s’approcha d’elle pour l’embrasser. « Bon on a qu’à manger un morceau, tu veux que je prépare quelque chose ? » En effet, depuis son arrivé dans cette ville, le prince avait appris à cuisiner, au début, ce n’était pas trop ça, mais aujourd’hui, il se débrouillait plutôt bien. « Et si après ça on se mettait au travail pour notre futur bébé ? » Etais ce un peu tôt de commencer ce soir ? Il ne voulait pas la presser après ce qu’ils avaient vécu ce soir, c’était juste une proposition. Ils avaient le temps, ils venaient à peine de parler d’avoir un enfant, même si Arthur y pensait depuis un moment, le sujet avait été mis sur la table aujourd’hui, puis il faudrait peut-être s’organiser sur certaines choses.

« Pourquoi pas, c’est aussi une activité intéressante à deux. » Cuisiner en couple, c’était romantique au fond non ? Puis ça lui permettait de s’améliorer aussi. « Je n’oublie pas mes priorités. » Il n’était pas non plus obsédé par cette idée, mais c’était normal d’y penser, d’imaginer le futur à trois, en espérant que tout se passe bien. Avec ce monde moderne ça semblait plus facile de prévoir les choses. « Mais je suis en pleine forme mon amour, ne me sous-estime pas. » C’était presque vrai, puis il ne voulait pas montrer qu’il avait mal. C’était sans doute sa fierté qui parlait, mais bon il était comme ça Arthur. Il voulait montrer que ce n’était pas une blessure qui allait l’affaiblir. « Je t’assure que je peux t’aider, ce n’est qu’une petite blessure, puis j’ai la chance d’avoir mon infirmière à domicile. » Ce n’est pas lui qui allait se plaindre, il ne voulait pas être inutile, il voulait aider. Bien sûr, les cours pour le moment c’était fichu, quoique ça aurait laisser une chance à ses élèves de le battre. Cependant le prince ne voulait pas aggraver sa blessure, donc ce serait un jour de congé demain. « Qu’est ce qu’on mange ce soir ? » Après une soirée pareille, il avait besoin d’un plat consistant, mais qu’importe, il était sûr que ce serait bon surtout si c’était Juliette qui le préparait, il ne doutait pas des capacités culinaires de sa femme. Comme lui, elle avait dû s’habituer à ce style de vie. En y pensant vu leurs moyens, il y aurait toujours moyen d’engager quelqu’un, mais ils avaient réussi à faire sans jusque-là. Peut-être qu’avec les années, ça allait changer, on ne sait jamais ce dont est fait le lendemain, à voir comment ils allaient gérer leur vie par la suite.

« Oui une chance, grâce à toi, on a pas besoin d’aller à l’hôpital et en plus tu t’occupes bien de moi. » Honnêtement, il n’avait contre le fait que sa femme prenne soin de lui, cela voulait dire qu’elle allait passer un peu plus de temps avec lui, que des avantages en fait. Cependant il ne voulait pas montrer qu’il avait quand même eu peur de servir de repas à ce loup, il voulait se montrer courageux et éviter à sa femme de s’inquiéter encore plus. Le plus important c’est qu’ils allaient bien tous les deux. « Je ne dirais pas non à des pates j’ai besoin d’énergie. » C’est surtout qu’il aimait ça, puis il avait quand même pris goût à la simplicité, il faut dire qu’en tant que couple royal, dans leur monde ils avaient souvent le droit à de sacrés festin. Ici pas besoin, il y avait tellement de choses simples à manger, rapide à cuisiner à faire cuir, et heureusement car dans ce monde c’était eux qui se préparaient leur propre repas. « Va pour le vin, je pense que tu ne veux vraiment pas que je fasse d’effort. » Du moins c’est ce qu’il se disait, il avait beau être blessé, il était encore utile, puis il était convaincu qu’il guérirait rapidement. Il s’exécuta et alla choisir un vin, ils en avaient quelques-uns, heureusement que le jeune prince avait quelques connaissances dans le domaine, après tout on ne sait jamais quand on doit recevoir, il faut bien choisir. Il revint auprès de sa femme avec la bouteille qu’il posa sur la table. « Pour tout te dire je ne sais pas, ce serait bien de savoir pour se préparer aux achats, mais d’un côté, la surprise ça peut être merveilleux, je pense qu’on décidera le moment venu. A moins que tu préfères savoir ? » Dans tous les cas il suivrait son choix à elle, le plus important c’est que le bébé soit en bonne santé.

« Ne t’en fais pas, ça ne va pas empirer. » Il disait ça, mais il n’y connaissait rien, il avait confiance en Juliette, elle veillerait à ce qu’il ne se fasse pas plus mal. Puis dans cette ville c’était quand même plus facile d’éviter les infections suite aux blessures, comparé à leur monde. « Je ne suis pas un enfant tu sais, tu n’as pas à tout faire non plus. » Faut dire en tant que membre d’une famille royale, normal ils avaient des tas de personnes à leur service. Ils pourraient toujours engager du personnel, mais pour le moment ça leur convenait comme ça. C’est fou tous les métiers qui existaient aujourd’hui, puis autant les hommes que les femmes travaillaient, c’était déjà le cas chez eux, mais ce n’était pas aussi moderne. Enfin faire du ménage soi même ça avait été une espèce de challenge, car en arrivant ici, il n’y connaissait pas grand-chose, puis tout ces produits, c’est comme la technologie, au début ça n’a rien de simple. « Tu as le droit de vouloir savoir à l’avance, c’est une façon de se préparer de choisir des prénoms. » Quelque chose qui ne serait pas forcément simple, un prénom plutôt de leur époque ou quelque chose de moderne. Quoique Arthur et Juliette de base ne sont pas des prénoms vieillots, c’était une bonne chose. « Tu es magique Juliette, tu as rendu ma vie meilleure. » Il était sincère, puis leurs parents ont fait en sorte de les rapprocher, une histoire intéressante à raconter à leur future descendance. « En tout cas, on a encore le temps de s’organiser et on a le choix pour la future chambre. » L’avantage de vivre dans un manoir c’est d’avoir des tas de pièces de disponible. C’était utile aussi pour accueillir du monde, surtout les amis qu’ils se faisaient ici.

« Ne t’excuse pas, ça me touche que tu t’inquiètes. » Il réagirait sans doute pareil si elle se retrouvait blessé, il serait peut même pire, il l’aimait tellement qu’il voulait à tout prix la protéger. « Il y a des livres pour aider à choisir des prénoms, c’est fou la documentation qu’on peut trouver. » Il y avait des livres sur tout, dans leur monde ce n’était pas pareil, puis il y avait aussi internet, il avait trouvé ça fascinant dés le début. Après ce n’est pas un adepte, mais de temps en temps c’est plus rapide pour effectuer une recherche. A croire qu’ici vivre sans technologie était impossible, pour sa part, ça ne le dérangerait pas forcément, mais ce serait peut-être plus dur de revenir aux choses d’avant. « On s’est connu toute notre vie, c’est peut-être pour ça, ma douce Juliette, tu es ma moitié. » Il était romantique, ils se connaissaient depuis leur plus tendre enfance, normal vu que leurs parents se connaissaient bien. « Peut être une aventure qu’on vivra plusieurs fois. » Grandir en tant qu’enfant unique n’était pas toujours simple, il avait eu la chance d’avoir son meilleur ami, mais il aimerait bien avoir plus d’un enfant. Bien sûr, ils n’étaient pas obligés d’en avoir un par an, ils étaient encore jeunes, déjà ils allaient voir comment ils allaient s’en sortir avec le premier et il serait toujours temps de décider pour le deuxième. Arthur pensait à leur avenir c’était important, même s’il voulait profiter de chaque instant du présent. « Je pense qu’on peut commencer à manger et après on verra comment continue cette soirée, qu’est-ce que tu en dis ? » Pas sûr qu’ils commencent à faire un bébé ce soir, mais c’était quand même une possibilité, en tout cas il laisserait sa femme décider.

« Plus rien ne me surprend maintenant, les choses sont différentes de chez nous, mais ça fait plus de deux ans qu’on est ici. Je pense qu’on arrive quand même à s’intégrer. » Il arrivait à utiliser cette modernité, du moins pas mal de choses, même sur certaines, il avait encore des difficultés. Il arrivait à créer des relations amicales avec des habitants. Après tout ici, on ne le voyait plus comme un prince, plutôt comme un gosse de riche, c’est comme ça que certains le décrivent, il ne savait pas comment il fallait le prendre, mais ça n’avait pas d’importance. Concernant le fait d’avoir des enfants, les deux tourtereaux semblaient être sur la même longueur d’onde, c’est-à-dire vouloir éventuellement d’autres enfants par la suite. Après ce serait à Juliette de décider, c’était son corps après tout.

Le repas était bientôt prêt, Arthur s’installa à table, la faim se faisant sentir un peu plus, mais il n’était pas pressé non plus. « Non, je crois que certains n’ont pas encore vu le message, à la limite je leur expliquerais ce qui s’est passé lors du prochain cours. » Il ne voulait pas effrayer ses élèves, mais peut être qu’il choisirait un autre lieu que la forêt. « Je réfléchis et je me dis que je pourrais aménager un terrain pour mes cours ici. » Après tout le jardin était immense. « Enfin si ça te va, ce sera l’occasion de leur présenter ma merveilleuse femme. » Il essayait de la flatter sans savoir si ça marchait, mais c’était sincère. Ses élèves savaient qu’il était marié, au moins ça évitait qu’une élève tente de le séduire, il savait que certaine n’était pas indifférente à son charme, mais il n’y avait que Juliette pour lui. D’ailleurs on lui disait qu’il était jeune pour se marier, apparemment certaines personnes se marient plus tard dans ce monde

« Tu penses que c’est une mauvaise idée d’en parler ? Tu sais je n’ai pas envie de mentir sur ce qui est arrivé. Après si le sujet n’est pas abordé, je ne dirais rien. » Pourquoi avait-elle posé cette question ? C’est vrai que sa femme aimait les animaux, mais était-ce à cause de ça ? Dans tous les cas, il ne voulait pas la contrarier, donc si elle préférait la discrétion, Arthur n’en parlerait pas, il respectait trop Juliette pour ça. « Oui ils ont encore besoin d’entraînements, certains se débrouillent bien, après ils viennent aussi pour le plaisir. » C’était bon signe, au moins ça prouvait qu’il était apprécié, il faut dire qu’il ne prenait pas les gens de haut, il arrivait à tutoyer assez rapidement, en plus il était jeune donc certains de ses élèves avaient un peu près son âge. « Ce qui est risqué c’est que tu pourrais en déconcentrer certains avec ton charme naturel. » Attention, il ne tenait pas à ce qu’un autre homme face les yeux doux à sa femme, mais il savait que certains ne seraient peut-être pas indifférent, mais resteraient respectueux. « En tout cas ça sent drôlement bon ce que tu nous as préparés. » Qui aurait pensé que la cuisine dit plus classique pouvait sembler aussi délicieuse. Il avait aussi eu l’occasion de découvrir le concept d’un lieu qu’on appelait le restaurant, c’était très intéressant et il y avait emmené de temps en temps sa femme. Il y en avait plusieurs et tout types de plats, certains qu’il ne connaissait même pas, de bonnes découvertes. De très nombreux concept existaient dans ce monde, certains lui plaisait, d’autres moins. « Bon appétit. » Il mangea une bouché. « C’est très bon mon amour, la prochaine fois c’est moi qui fais la cuisine, je ne vais pas te laisser tout faire. » Lui-même se débrouillait bien en plus.