Just for once let me look on you with my own eyes. ((Anakin x Luke))
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Mer 26 Mai - 18:27
Just for once let me look on you with my own eyes
"Luke. You were right. You were right about me."
─ Luke avait peur. Peur de ce qu’il allait trouver. « Ton père est ici aussi. » C’est la seule chose que Mademoiselle Amidala lui avait dit avant de l’assaillir de questions en tout genre sur Anakin Skywalker, un homme qu’il connaissait très peu finalement. Pris sur le vif, Luke était tellement décontenancé qu’il avait été tout bonnement incapable de lui répondre de manière cohérente. Bafouillis, très vague dans ses propos, lors de leur courte entrevue, la sénatrice avait été suspicieuse. La conversation s’était achevée sur cette confusion et depuis Luke était assailli par le doute. « Ton père. » C’étaient ses mots. Mais qui son père ? Anakin, l’homme à qui il avait offert la rédemption ou Dark Vador, cet être plein de violence et sans pitié qui lui avait coupé sa main et qui avait tenté de le détourner vers le Côté Obscur avec Palpatine ? En toute franchise, Luke espérait retrouver Anakin dans ce monde. Il n’avait pas la force d’affronter l’Empereur Sith une énième fois. Il s’était trop battu dans sa vie, trop enlisé dans des conflits. Luke était tout bonnement fatigué. Ici, il voulait trouver la paix ; il avait trop goûté tout au long de sa vie à la guerre — jusqu’à l’écœurement. Par pure égoïsme, peut-être, Luke voulait pour une fois mener une vie paisible et ne pas être le héros de l’histoire. Être juste Luke Skywalker, ingénieur, c’était bien aussi.
Peu importe sur qui il tomberait, l’ancien maître Jedi devait retrouver son père. Il avait cet objet symbolique à lui remettre — son sabre laser du temps où Anakin était encore un Jedi. Il trônait sur la table de chevet de Luke, éclairé par lampe de chevet. Tourné sur le côté, emmitouflé dans sa couette, le jeune homme fixait l’objet qui avait suscité tant de fascination la première fois qu’il l’avait eu entre les mains. Toutefois, la raison pour laquelle il l’avait en sa possession lui échappait complètement puisque l’arme devrait dormir en toute logique dans le désert planétaire de Tatooine. Peut-être que la présence de Luke dans ce monde n’était pas anodine. Peut-être était-il encore une fois investi d’une mission, la même qu’il y a trente ans : sauver son père. Luke tendait la main pour attraper le sabre. Il se remettait sur le dos pour pouvoir l’observer. Une vraie relique pour cette famille, passée de main en main : Anakin, Obi-Wan, Luke, Rey et Ben. Le voilà le vrai trésor, l’héritage des Skywalker — une arme pour représenter le conflit qui n’avait eu de cesse de gangréner cette famille, mais qui l’avait aussi sauvé. Au cours de ses réflexions, Luke tentait encore de l’actionner. Toujours rien. Pas même un vrombissement. Le blondinet soupirait avant de le laisser tomber contre son torse. Peut-être qu’Anakin n’en voudrait même pas de son sabre et que Luke se torturait l’esprit pour rien. Peut-être que lui-même était plus légitime de l’avoir. Ou même Rey. Peut-être devrait-il le donner à Ben, lui qui avait tant désiré être en sa possession, en guise de hache de guerre à enterrer entre eux deux. Malgré tous les chemins qu’empruntait son esprit, il arrivait toujours à la même conclusion : Anakin restait le propriétaire de ce sabre et il fallait lui rendre. De toute manière, Luke savait au fond de lui que cette histoire de sabre n’était qu’un prétexte. Sabre ou pas sabre, il y avait toujours cette angoisse en lui de le voir et de trouver Dark Vador sur sa route. Il soupirait profondément et n’en dormait pas de la nuit.
Plusieurs jours de face-à-face avec le sabre avaient été nécessaires à Luke avant qu’il ne se décide enfin à chercher son père. Padmé lui avait dit qu’il avait de grandes chances de le trouver à la casse sans préciser d’heure. Luke sacrifierait une journée de recherches pour sa thèse, tant pis. Ses histoires familiales restaient plus importantes que tout le reste. Il sondait dans un premier temps la Force pour essayer de le localiser comme il l’avait fait avec Rey et Grogu. Rien. Strictement rien. Pas même un trémolo. Luke ne savait pas si ce point devait le rassurer ou non. L’angoisse revenait et ne s’arrangeait pas lorsqu’il déambulait dans la casse auto. Peu importe l’âge ou le physique qu’il avait ici, Luke arriverait à reconnaître son père de toute manière puisqu’il l’avait vu jeune à travers son spectre de Force et plus âgé, avant qu’Anakin ne trépasse. Les yeux bleus de Luke balayaient l’endroit, remarquant que son père n’était absolument pas le seul à fouiller les lieux en voyant de nombreuses personnes présentes ici. Un quart d’heure déjà qu’il déambulait dans cette immense casse et toujours rien. Peut-être n’était-il pas encore là. Luke commençait à désespérer jusqu’à ce que…
Il est là…C’est lui. Il remarquait un homme au sommet d’un monticule de pièces détachées en tout genre. Il le reconnaissait tout de suite : grand, blond, la main droite gantée. Luke jetait par réflexe un regard sur la sienne qui était intacte contrairement à celle dans son monde. Plus aucune trace de leur duel dans ce monde. La rédemption de son père était donc effective ici ? En tout cas, pas de doute, Luke avait en face de lui Anakin. Il était soulagé déjà de ne pas se retrouver face à face avec l’homme en armure noire qu’il avait majoritairement croisé. Le stress l’envahissait malgré tout. Il restait déstabilisé de voir cet homme que Luke avait tant espéré connaitre quand il était encore un adolescent insouciant sur Tatooine. Il ne savait pas comment l’interpeller, l’aborder ni même quoi lui dire. Luke ne pensait pas qu’Anakin resterait indifférent à sa présence. Sur la fin, avant que son père ne meure, le jeune homme savait qu’il avait de l’importance à ses yeux, mais le Jedi ne voulait pas non plus le choquer avec ces retrouvailles aussi soudaines que surprenantes. Il commençait déjà par s’approcher du monticule. Timide, il se contentait au départ de s’éclaircir la voix en pensant que cela serait suffisant pour interpeller Anakin. Rien. Il était toujours aussi concentré sur ce qu’il faisait. Luke poussait un soupir. Il fallait trouver un autre moyen. Tout bas, pas du tout rassuré et sans même avoir une chance qu’Anakin l’entende avec tout le bazar ambiant, il tentait. «Mon...Mh...Monsieur Skywalker… ? » Comme prévu, pas de réaction de la part de l’intéressé. Luke avait parlé si peu fort en même temps… Puis, en toute franchise, il ne savait même pas comment appeler son père. « Monsieur » ou « papa » ? Son approche était si maladroite. En tout cas, avec Mademoiselle Amidala, il n’arrivait pas pour le moment à l’appeler « maman ». Il y avait comme une sorte de blocage qu’il ne savait pas expliquer. Il savait que c’étaient ses parents. Il les aimait comme tel, mais l’histoire dans leur monde avait fait en sorte que Luke et Leia ne puissent pas construire de liens solides avec leurs géniteurs. Il se retrouvait complètement démuni face à eux. Certes, dans son monde, Luke avait tout de suite appelé Dark Vador/Anakin « père », mais dans le contexte de la guerre, il n’avait pas eu le temps de se poser toutes ses questions qui l’assaillaient aujourd’hui. Là, il fallait que Luke se secoue. Anakin allait bien finir par le remarquer et lui demander ce qu’il fichait là et rendrait le moment plus gênant pour lui. Alors, le jeune homme prit son courage à deux mains et montait sur le monticule de pièces pour se retrouver à quelques mètres de son père. Son cœur battait à tout rompre. Ce moment était autant incroyable que surréaliste pour Luke. Il s’éclaircissait une nouvelle fois la voix et disait cette fois-ci de manière beaucoup plus assurée après avoir pris une grande inspiration : « Papa ? »
"Vouloir être quelqu'un d'autre est un gaspillage de qui tu es." Kurt Cobain
Retrouver Padmé m'avait offert une force supplémentaire, pour lutter contre mon passé en Vador, et surtout, contre mes cauchemars. Lorsque j'étais arrivé dans cette ville, j'étais encore si proche de Vador, il suffisait d'un petit rien, pour que je rentre dans des colères noires, et que je me venge sur le premier venu. J'étais terrible, un assassin, mais le pire, c'était ce sentiment de trahison et d'horreur, si j'avais suivi Dark Sidious, c'était pour sauver la vie de Padmé, lorsque celui-ci m'avait affirmé qu'elle était morte, j'avais hurlé de rage. Il m'avait aussi affirmé que c'était moi qui l'avait tué, non c'était impossible, j'avais senti la vie en elle avant d'affronter Obi-Wan, mais qui étais je pour remettre les paroles du chancelier en questions ? Si Padmé n'était plus, alors je n'avais plus de raison d'être, grosse erreur de ma part d'avoir penser à ça, car ce n'était pas dans le plan de Palpatine. Mutilé, vivant à peine, je ne pouvais même plus me nourrir, peut-être que dans le fonds, j'avais mérité cette souffrance ? C'était ce genre de pensées qui ne cessaient de me hanter, j'étais heureux et à la fois tourmenter, me remettant sans cesse en question, mais une chose était sur, maintenant que j'avais retrouvé Padmé, j'allais davantage me battre.
Ancien pilote, si mes débuts dans cette ville avait été assez chaotique, disons que j'avais réussi à me reconvertir. Fouillant les décharges, j'étais toujours la pour bricoler sur des véhicules abandonnés, ayant toujours ce besoin de "piloter" et d'avoir de la vitesse, même si il était vrai que côté vitesse, c'était bien loin d'être gagné. Padmé avait une excellente place, j'étais fier d'elle, elle m'en avait raconté des choses, mais ce qui m'avait le plus choqué, c'était de savoir mon fils ici. Lorsque Padmé m'avait parlé de Luke, j'avais revu des souvenirs de mon fils avec un sabre laser, un chevalier Jedi avant de devenir maître Jedi, j'avais même vue ma propre mort. Les combats, le chaos, la mort ... Mon fils était ici ... J'avais mis beaucoup de temps à digérer cette information, avant que Padmé n'arrive à m'apaiser. Le jour même de nos retrouvailles, Padmé m'avait dit de ramener quelques affaires, disons que je n'avais pas grand chose, puis un dîner, j'eu un sourire à cette pensée, j'étais l'homme le plus chanceux de cette ville, et sans doute du monde, voir dans la galaxie.
Aujourd'hui était une nouvelle journée, avant que Padmé ne parte pour les cours, je lui avais servi le petit déjeuner au lit (on est gentleman ou pas), j'aurais bien aimé qu'elle avec moi toute la journée, mais l'université l'attendait, alors j'avais du me résoudre à la laisser partir, non sans quelques baisers. De mon côté qu'allais-je faire ? Trouver du boulot ? (drôle) je mettais fait une petite réputation, il me faudrait du temps, pour qu'on ait à nouveau confiance en moi, bref, j'allais retourner à la décharge, pour tenter de continuer de bricoler sur mes bolides. Une sensation étrange, un sentiment familier, je n'étais pas seul, je ne devais pas être étonné, la décharge était un grand lieu de rencontre, non je n'étais pas sarcastique (enfin si un peu). Si seulement je pouvais mettre la main sur une pièce inédite, n'importe quoi, mais quelque chose qui pourrait donner davantage de puissance. J'eu un sursaut à ce que j'entendis, ce sentiment étrange, de familier, d'avoir déjà entendu ... Si loin et maintenant proche, je n'osais même pas me retourner, le coeur battant à cent à l'heure, je déglutis avant de me retourner, pour me retrouver face à ... Face à mon fils. "Luke" , voila que je lâchais ce que j'avais en main, il savait qui j'étais ? Evidemment il m'avait appelé "papa" de plus, il m'avait vue grâce à la force. Etais-ce le bon moment de serrer mon fils dans mes bras ? Je ne savais même pas comment réagir ... "Ta mère a raison ... Les mêmes yeux" dis-je fier et heureux, mais n'osant approcher.
Dernière édition par Anakin Skywalker le Mer 18 Aoû - 22:14, édité 1 fois
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Sam 7 Aoû - 11:39
Just for once, let me look on you with my own eyes. Luke. You were right. You were right about me.
ft. Anakin Skywalker
Il y eut un petit moment de latence entre vous deux, un silence loin d’être pesant en vous jaugeant du regard. Après tout, que connaissais-tu de lui ? Les piètres moments passés avec lui n’étaient pas représentatifs d’une quelconque relation. Tu l’avais sauvé parce que c’était ton père, ton devoir, mais au fond, vous restiez deux inconnus l’un pour l’autre. Il y avait une autre chose qui te frappait lorsque tu observais ton père : votre différence d’âge. À vous voir ainsi, on aurait plus l’impression de voir deux frères ou deux simples amis puisque l’écart n’était pas énorme entre vous. Tu restais plus jeune, et heureusement. Au fond, tu voulais que les choses gardent une certaine logique. Tu avais eu ce même malaise quand tu avais rencontré Mademoiselle Amidala, renforçant un peu plus cette distance qu’il y avait entre toi et tes parents. Ton père avait-il conscience qu’en face de lui, il n’avait pas un jeune homme de vingt-neuf ans, mais un vieillard qui avait vécu au-delà de la cinquantaine ? Il y avait ce je-ne-sais-quoi d’étrange qui flottait dans l’air à cause de tous ces facteurs qui n’avaient aucun sens. Tu avais l’impression d’être la victime d’un dieu quelconque qui se jouait de vous tous.
Toutefois, cette invraisemblance n’altérait en rien la joie que tu avais de retrouver ton père. Tes lèvres se fendaient même d’un sourire quand il évoquait votre point de ressemblance et la justesse des mots de ta mère. Par pure timidité, ton sourire se fanait pour être plus discret et tes prunelles regardaient le tas de détritus à tes pieds. « On me la souvent dit. » Pour la suite de ton discours, tu daignais le regarder à nouveau et tu réduisais cet écart entre vous. Tu étais obligé de lever la tête, car une bonne dizaine de centimètres vous séparait. Tu avais pu constater en la rencontrant que tu avais hérité de la petitesse de ta mère bien que tu la dépassasses d’une tête. « Les gens qui vous ont connu n’ont eu de cesse de me dire que j’avais votre physique et le caractère de ma mère. Pour ma sœur, c’est tout le contraire. En revanche Maître Yoda… Il n’a pas hésité à me faire remarquer que j’avais… La même impatience et impudence que vous. Bon, il est mort juste après ça. Après avoir supporté le père, il ne voulait peut-être pas se coltiner le fils, je suppose. » Tu tentais un trait d’humour. Tu étouffais même un petit rire qui se perdait dans un rictus réservé. Tu voulais te sentir proche de lui-même si tu te sentais incroyablement minuscule à ses côtés, écrasé par le poids de la légende qu’il était. Puis, comme tous les garçons à un moment de leur vie, tu portais ton père en héros de la tienne, lui voyant une véritable admiration, même encore aujourd’hui, même après les ravages causés à travers la galaxie. Ton oncle avait pourtant tout fait pour t’éloigner de son souvenir, mais il n’avait jamais pu empêcher ton esprit de vagabonder jusqu’à ton paternel. Tu préférais entretenir la mémoire d’Anakin Skywalker, chevalier Jedi émérite que celle de Dark Vador dans tes pensées, sans pour autant la rejeter complément. Et maintenant, il était là, à nouveau devant toi et la chose restait tout bonnement à peine croyable.
Un nouveau silence. Seul le vent qui sifflait contre les détritus amenait un peu d’ambiance. Néanmoins, tu ne vivais jamais mal ces moments de latence parce qu’ils étaient forts en observation et en apprentissage. Tu avais simplement cet œil curieux propre aux enfants à l’égard de leurs parents, voulant tout savoir sur eux en un claquement de doigts — surtout toi qui n’avais jamais eu l’occasion de vivre avec eux. Il y avait aussi une autre chose qui te déstabilisait : le rayonnement de ton père à travers la Force. Tu avais l’impression de n’être qu’un petit soleil face au trou noir qu’il était, encore chaotique, mais bien plus stabilisé que par le passé. Tu sentais ces pointes de côté obscur le chatouiller parfois, mais elles étaient allègrement repoussées par le côté lumineux, bien plus fort et danse en lui. Long avait été son chemin, mais tu savais qu’en face de toi, tu avais Anakin et non son Némésis diabolique. D’ailleurs, il ne lui manquait plus qu’une chose pour que son attirail de Jedi soit complet. « J’ai quelque chose pour vous. » Tu plongeais ta main, qui autrefois fut mécanique, dans ton sac pour en ressortir son sabre du temps où il était encore Chevalier, un temps béni pour toi puisque toutes les légendes élogieuses sur ton père dataient de cette époque-là. « Je ne sais pas si vous souhaitez l’avoir encore avec vous, mais je voulais qu’il vous revienne en premier lieu. Il a été mon sabre fut un temps puis celui de ma padawan avant qu’elle ne l’enterre sur Tatooine auprès de votre mère, sûrement pour vous rapprocher d’elle symboliquement. » Tu regardais l’arme avant de sourire à ton père. Tu n’avais qu’à lui tendre pour le lui donner. Mais toi aussi, tu voulais te rapprocher symboliquement de lui. C’est le petit garçon en toi qui te le quémandait alors que le vieil homme avec lequel il cohabitait n’aimait pas les démonstrations de tendresse, trop futiles pour son œil avisé. Tu hésitais, mais tu te lançais, serrant le manche du sabre un peu plus dans ta main. « Je ne sais pas pourquoi ce sabre s’est retrouvé dans mes affaires dans ce monde, mais l’avoir entre mes mains et vous voir, là, juste devant moi, m’a rappelé ô combien vous m’avez manqué. » Tu étais ému. Tu peinais d’ailleurs à le dissimuler derrière ton sourire fragile, toi qui voulais respecter à l’extrême les enseignements Jedi en ne te perdant dans aucune émotion superficielle. Mais là, face à Anakin, il n’y avait que le petit garçon que tu fus et qui rêvait chaque jour de voir son père qui s’exprimait et qui se montrait. Et comme tout enfant pris dans ses émotions, tu cherchais du réconfort auprès de ton parent. Même si tu étais réfractaire à ce genre de choses d’ordinaire, tu tombais dans les bras de ton père avec une facilité déconcertante, le serrant de toutes tes forces. Tu calais ta tête contre son épaule, fermant tes yeux au point de froncer tes sourcils, car tu refusais de pleurer étant toujours dans cette dynamique de contrôle. Tu voulais lâcher prise oui, mais une seule chose à la fois. Toutefois, le petit garçon en toi était heureux de l’effort que tu avais fait de prendre quelqu’un dans tes bras et surtout d’écouter tes envies. Tu savourais l’instant, tu aurais aimé vivre ce moment plus tôt lorsque tu pensais à cette existence qu’on t’avait volé à ses côtés et aux côtés de ta mère. Une légère colère était là, mais elle ne triomphait pas, puisque tu murmurais, la voix étranglée par l’émotion. « Je suis content que tu sois là… Papa. Je me sentais tellement seul sans toi. Sans maman. Sans ma famille. » Et tu te rapprochais de lui, encore, abandonnant ce vouvoiement ridicule envers celui qui t’avait donné la vie.
"Vouloir être quelqu'un d'autre est un gaspillage de qui tu es." Kurt Cobain
Voir mon fils était un véritable bonheur, il était beau, semblait en bonne santé, j'espérais qu'il été heureux, seulement quelque chose me faisait mal. Quand je regardé Luke, je pouvais voir que notre écart d'âge n'était pas très important, car contrairement à moi, Luke connaissait l'avenir, enfin ce qui aurait du arriver. Il m'avait vue en Dark Vador, il avait vue des choses horribles, il m'avait combattu et il se trouvé que dans ce monde, le fait de retrouver mon fils dans cette ville, faisait que j'avais des flashs importants, de ce que j'aurais du vivre. Ainsi, même si je n'avais jamais combattu mon fils, lui l'avait vécu et je pouvais me rappeler de tout, comme ci je l'avais vécu à mon tour. J'avais déjà fais des erreurs, voir des horreurs, j'avais été monstre, mais ce n'était rien comparé à ce que "j'allais" faire. Je me sentais monstre ainsi devant mon fils, je ne voulais pas qu'il ait un souvenir de Vador, mais plutôt le souvenir d'un père ... Enfin, jamais je n'avais vue Luke grandir, rien que ça, rien qu'à cette pensée, j'en avais les larmes aux yeux. Mon rêve d'avoir une famille, brisé par des visions et une tentation trop grande envers le côté obscur.
Tout en me retrouvant en face de Luke, je ne pouvais que croiser son regard, puis me rappeler les paroles de Padmé, oui, il avait les mêmes yeux et je lui vins lui confirmer à voix haute, brisant le silence qui c'était posé sur nous. Il était beau mon fils ... Si il avait mes yeux, il avait aussi hérité de la taille de sa mère, par contre, il avait la même tignasse que moi, bientôt ses cheveux seraient indomptables, j'eu un sourire à cette pensée. Puis Luke pris la parole et je fus surpris, par le vous, c'était comme une barrière entre moi et mon fils ... Malgré tout, j'écoutais attentivement celui-ci. Je fus complètement ému par les paroles de Luke, ainsi il avait repris mon sabre, avant de le léguer à sa padawan, mon fils avait eu une padawan, enterrant ensuite ce sabre à Tatooine, me rappelant ma mère. Il n'y avait que ce "vous" qui m'empêché de réagir correctement, je pris délicatement le sabre laser, avant de regard plus attentivement celui-ci et l'activant ... La lame semblait vouloir changer de couleur entre mes mains, désactivant celui-ci, je repris "Merci, le cristal sera sans doute à soigner ... J'en prendrais soin et je verrai si je suis toujours digne de lui" dis-je en le rangeant à ma ceinture. Je pouvais me rappeler de la lame de Windu, elle était violette, serait-ce mon cas ? Du moment que celle-ci ne terminée pas rouge. Puis Luke repris de nouveau la parole, cette fois-ci se fut plus fort que moi et j'offris une étreinte à mon fils, un fils que je n'avais jamais vue grandir, mais que j'avais la chance de retrouver. Puis me détachant légèrement de Luke, je regardais celui-ci "Aussi étrange est cette situation, tu peux me tutoyer ... Je n'ai pas vécu tout ce que tu as vue, mais depuis que tu es ici, j'ai vue ce que j'ai fais en Vador ..." dis-je tristement en regardant sa main à nouveau normale. "Je le ressens, je le vois, comme mes propres souvenirs, enfin ce que j'aurais du vivre, mais ce que je peux te dire, c'est que je suis fier de toi ... Tu as résisté au côté obscur, tu m'a aidé alors que j'ai été un monstre et maintenant j'ai la chance de te retrouver, tu m'a manqué mon fils, j'aurais aimé être un véritable père pour toi ... Et si tu l'accepte, je peux toujours être ce père", dis-je tout en baissant la tête, me sentant comme un petit garçon, ayant aussi besoin d'être approuvé. J'avais peur du rejet, j'avais si peur, mais qu'importe le choix de Luke, je pourrais que l'approuver.
Dernière édition par Anakin Skywalker le Mar 14 Sep - 12:55, édité 1 fois
Invité
Sam 4 Sep - 1:30
Just for once, let me look on you with my own eyes. Luke. You were right. You were right about me.
ft. Anakin Skywalker
« Je suis fier de toi. » Ces mots résonnaient en toi sous forme de ricochet. Palabres que tu n’avais jamais entendues au cours de ta vie et auxquelles tu n’étais pas habitué. Tu avais suscité l’admiration, tu en avais exalté et impressionnés quelques-uns au point de provoquer en eux une véritable vénération à l’égard de ta personne, mais jamais de la fierté. Ce sentiment t’était totalement étranger, sûrement parce qu’on avait toujours attendu de toi la perfection sous prétexte que tu étais le fils d’Anakin Skywalker (et de Padmé Amidala. Mais la plupart du temps, les gens omettaient ce point, car elle était malheureusement la grande oubliée de cette histoire). Tu n’avais jamais le droit à l’erreur ; les personnes comme toi aux destinées incroyables étaient censées suivre toute leur vie la voie héroïque, sans encombre, sans jamais s’en écarter. Les légendes ne commettent pas de fautes. Alors, pourquoi être fier de quelqu’un pour qui la vertu et la noblesse de corps et de cœur étaient une seconde nature ? Tu avais tout bonnement fait ce qui était attendu de toi et de ta classe. Au fil des années, ce manque de reconnaissance avait fait de toi un être froid et exigeant. Tu imposas à tes élèves un niveau d’excellence égal et tu reproduisis avec eux les mêmes erreurs faites avec toi. « Je suis fier de toi. » Cette phrase, si simple, te percutait au point d’avoir des regrets — tu aurais dû le dire plus souvent à Ben que tu étais fier de lui et plus encore, qu’il était sur la bonne voie, qu’il marchait sur tes pas et qu’il serait un grand Jedi comme toi et sa mère. Pour le rassurer. Pour ne pas le laisser se noyer dans cette mer agitée que furent ses troubles et ses angoisses. Tu n’étais que le témoin passif de sa chute — trop aveuglé par tes propres ambitions, tu l’avais abandonné dans cette décadence mortifère. Au fond, c’était ce qui avait grandement manqué à ton père : de la reconnaissance, qu’on le traite comme un humain avec ses forces et ses failles et non comme le fruit du divin supposé être continuellement dans le parfait. Tu te sentais très proche de lui en ce point. Tu voulais qu’on soit fier de toi, mais tu avais été si lâche. Étais-tu réellement digne des mots de ton père ? Vous vous admiriez réciproquement, Ben et toi. Mais toi, tu n’as jamais su être autrement que stricte et rigide avec lui. Tu crus que ce serait la meilleure façon de lui montrer que tu l’aimais comme s’il était ta propre chair, mais, disons-le clairement Luke, tu es mauvais pour les démonstrations affectives parce que Ben n’a jamais perçu le message comme tel. Tu l’as abandonné. Tu as oublié que tu n’étais pas uniquement son Maître. Ne parlons même pas de Grogu qui a reçu le même traitement. Tu les as abandonnés, tous les deux. Tu es parti sans te retourner et en rien ton comportement ne peut susciter une quelconque fierté chez tes pairs. Alors, que ton père se rassure, il n’était pas le seul monstre ici. Si son passé en tant que seigneur Sith le hantait, ton erreur avec Ben virait à l’obsession maladive. Tu mis ta faute sur le même plan que les crimes de ton père — tu ne l’as peut-être pas tué physiquement, mais tu es sûr d’être celui qui a achevé le peu de Ben qui restait en lui. Encore une fois, Anakin et toi vous retrouviez jumeaux de sentiments : vous vous torturiez à en être malade, refusant le pardon qu’on pourrait vous offrir, ne vous en croyant pas dignes.
Mais, en dépit de ces affres qui te prenaient en traître, il y a une chose positive qui t’empêchait de sombrer — ton père était fier de toi. Et le petit garçon en toi pouvait enfin partir en paix pour laisser la place à l’adulte que tu étais malgré ces tourments incessants qui planaient. Toute ton enfance, et toute ton adolescence, tu l’avais cherché. « Où sont mes parents ? » Question inlassable que tu n’avais eu de cesse de répéter à ton oncle et à ta tante et à laquelle ils répondaient, fatigués de cette rengaine : « Ton père est dans les étoiles. » Alors chaque soir tu sortais pour regarder le ciel. Il ne vint jamais. Puis tu grandis. Tu compris la supercherie. Et enfin, il descendit du ciel pour se retrouver juste devant toi sur ce tas de ferraille pour te dire qu’il était fier de toi. Vous en aviez parcouru du chemin tous les deux pour arriver jusqu’ici, pour vous dire toutes ses choses qui avaient plus de mal à sortir de ton côté parce que tu étais ainsi, conservant cette réserve Jedi sur toute chose. Mais si c’était à refaire juste pour profiter de cet instant si privilégié avec ton père alors tu le referais un milliard de fois. On aurait cru que tu baisserais les yeux et que tu aurais eu un sourire timide face aux mots sincères d’Anakin, mais tu lui répondais immédiatement, soutenant son regard. « Je suis fier de toi aussi, papa. De ton parcours. De celui de maman aussi. Avec Leia, on sait ce qu’elle a fait et son rôle dans la galaxie grâce aux archives stockées dans la mémoire de R2 que j’ai récupérées par le plus grand des hasards. On t’a vu aussi. » Tu marquais une pause. Ton regard divaguait. Tu descendais du monticule de déchets sur lequel tu n’étais pas très stable. Tu relevais à nouveau ton regard sur ton père. « Je ne vais pas te mentir, ça a été plus compliqué pour Leia d’accepter que tu étais notre père. » Tu passais sous silence la torture opérée par Dark Vador sur elle, car tu ne savais pas à ce stade à quel point Anakin se souvenait de son passé et tu refusais de lui enfoncer la tête sous l’eau en lui rappelant son passé monstrueux. Tu voulais retrouver ton père, pas le démon tapi en lui. « De mon côté, une fois le choc passé, j’ai été fier de ce que j’ai appris au sujet d’Anakin Skywalker. Et ça m’a fait du bien de… de ne plus être cet enfant de nulle part, sans famille. J’avais mon oncle et ma tante, certes, mais ce n’était pas pareil. Tout le monde me parlait de mon père et en ne vous voyant jamais, j’ai fini par croire que je ne vous méritais pas. Jusqu’à ce que je sache que tu n'eusses eu aucune conscience auparavant de mon existence bien entendu. Alors… maintenant que je vous ai, maman et toi, je ne veux pas laisser passer l’occasion d’avoir enfin ma famille avec moi. Parce que dès que j’ai su votre existence, j’ai compris à quel point vous m’aviez manqué durant toute ma vie. Et j’aurai toujours besoin de mon père, même si j’ai fait ma vie, que je suis mort et que… par je ne sais quel miracle, je me suis retrouvé ici. Alors un père maladroit pour un fils maladroit, eh bien… ça me va. » Tu baissais également ta tête dans le simple but que ton regard croise celui de ton père. Tu lui offrais un sourire qui se voulait bienveillant. Tu lui serrais même le bras pour lui montrer que tu étais là pour lui. Étant toujours dans cette démarche de réconfort, tu lui fis même cet aveu poignant. « Tu n’es pas un monstre à mes yeux et… mh… je… » Tu voulais lui dire que tu l’aimais. Du plus profond de ton cœur, mais tu étais si pudique que rien ne sortait, comme si tes sentiments se retrouvaient à chaque fois bloqués dans le fond de ta gorge. Tu te contentais de lui attraper l’épaule pour compenser. « On arrivera à se pardonner des erreurs qu’on a commises. Car je n’en suis pas exempt, j’ai fait beaucoup fautes. Avec mon neveu. Avec mon fils adoptif. Avec mon neveu, c’est… très compliqué. Je ne sais pas si je pourrais retrouver sa confiance un jour, mais… je ne perds pas espoir. Si tu veux être un véritable père pour moi, je serai de mon côté un véritable fils pour toi. On s’épaulera. On s’en sortira. Je ne te laisserai pas tomber, papa. Comme la première fois. » Ton sourire était toujours là, bien que teinté d’une certaine tristesse que tu dissimulais. Comme toujours. « Et je suis sûr que je ne suis pas le seul à être fier de toi. » Tu évoquais sans équivoque l’ancienne reine de Naboo, mais il manquait une dernière pièce pour que votre puzzle familial soit complet : ta jumelle. Alors tu te risquais, sur un ton plus timide, à demander à ton père. « Tu savais que… Leia était ici ? Je l’ai retrouvé il y a peu… » Tu espérais que cette nouvelle le ravit — ses deux enfants étaient enfin réunis. Il pourrait être enfin pleinement père.
"Vouloir être quelqu'un d'autre est un gaspillage de qui tu es." Kurt Cobain
Je n'avais pas besoin de la force, pour voir que quelque chose troublé l'esprit de Luke. Il n'y avait qu'à voir ce regard qui se perd, les traits du visage qui se crispent, c'était des petits détails comme ça, qui faisait qu'on pouvait reconnaitre une personne, avec des "fantômes" sur la conscience. Il n'était pas en paix avec lui même. Venant tout juste de revenir dans sa "vie", je me demandé si c'était le moment de lui en parler, puis je choisi qu'il était plutôt préférable de profiter de nos retrouvailles, tout deux, nous avions déjà vécu bien trop de choses douloureuses, il était temps de se reposer un peu. Un peu de bonheur ne fait jamais de mal, bien au contraire, ont aurait tout le temps devant nous, pour régler nos différents avec nos démons. Un corps de "jeune homme" avec un esprit qui en a déjà trop vue, je connaissais ça ... Seulement je n'avais jamais été la pour aider mon fils, ce n'était pas digne d'un père. Un père devait se montrer à chaque moment important, dans la vie de ses enfants, et ça n'avait pas été mon cas, bien au contraire, je n'avais fait que gâcher leur existences, un monstre qui ne peut vivre sans son armure. Je devais cesser de penser ainsi, je me faisais du mal, Luke risqué de le ressentir, j'étais si fier de lui, il c'était montré brave et courageux, évidemment il y avait un passé que je ne connaissais pas, mais était-il possible d'avoir un peu de repos ? Juste être la ... Face à mon fils, lui offrant une étreinte, pour lui dire à quel point j'étais fier de lui.
Lorsque Luke repris la parole, j'eu les larmes aux yeux, mais je tenté de cacher celle-ci. Jamais je n'aurais cru entendre ses mots. Ainsi, il m'avait vue dans les archives de R2D2, je pris une profonde inspiration, me préparant à la suite, car il n'y avait pas que du bon ... Il y avait aussi la façon dont j'avais sombré. Je me mordis légèrement la lèvre, au nom "Leia", ma fille ... Détournant légèrement le regard, j'avais besoin de reprendre mon souffle, car mon coeur cogné contre ma poitrine. Je n'avais pas été un père pour mes enfants ... Pour Leia ça avait du être bien pire ... Je ne savais même pas que Padmé avait eu des jumeaux, je croyais que je n'avais qu'un fils, sans oublier qu'ils avaient grandi dans des lieux différents. "Je doute que Leia me pardonne ..." , relevant la tête vers mon fils, je savais ce que je disais, je n'avais même pas été un monstre envers Leia, j'avais été pire, je ne l'avais pas vécu, mais je l'avais vue, comme un père pouvait se conduire ainsi ? Enfin je ne savais pas qu'elle était ma fille, mais même ... Je ne pouvais que comprendre qu'elle me haïsse autant. Quand Luke, il avait été soulagé de savoir qui j'avais été par le passé ... Aux paroles de Luke, j'eu un pincement au coeur au mot "mort", mon fils avait vécu et il était mort, puis j'eu un rire à la fin de ses paroles. "Je trouve que ça va bien ensemble deux maladroits ..." . Oui, ça résumé exactement ce que j'étais face à Luke, et si lui ressentais la même chose, c'était disons, amusant.
Luke ne me voyait pas comme un monstre, lui même avoué qu'il avait fait des erreurs. Je ne savais pas que celui-ci avait un fils adoptif, mais j'avais entendu des choses concernant mon petit fils "Je ne sais pas ce qu'il c'est passé ... Pour le moment, je veux juste profiter d'être avec mon fils ... Le reste peut attendre encore un peu, car nous avons trop souffert, j'ai fais souffrir ... Je ... Je souhaite juste être un père digne de ce nom et ... Ne pas trop penser à nos démons, il y en a tellement, une journée sans ... Se serait bien". Une journée sans souffrir, par pitié, juste une journée. Je suis fier de toi, j'eu un petit sourire, père et fils, malheureusement ma Leia avait souffert et je doutais qu'elle veuille me revoir. "Leia ... Ma fille ... J'ai vue ce que j'ai fais, j'ai tout vue ... Je comprendrai qu'elle ne me pardonne jamais". C'était dur oui, je ne l'avais pas encore vécu par le passé, mais je l'avais vue et elle l'avait subit. "Souhaite tu ... Aller ailleurs qu'ici ... Se sera peut-être mieux pour parler, que rester parmi la ferrailles ?" des objets aussi brisés que nous deux.
Dernière édition par Anakin Skywalker le Ven 7 Jan - 17:02, édité 1 fois
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Sam 1 Jan - 13:36
Just for once let me look on you with my own eyes
"Luke. You were right. You were right about me."
─ L’appartement que tu partageais autrefois avec Grogu était parfait pour accueillir tes retrouvailles avec ton père, plus intimiste et tranquille que la décharge de la ville. À son arrivée, Anakin aurait pu aisément remarquer les cadavres des jouets de fils adoptif qui choyaient sur le sol. Tu n’avais pas eu le cœur de les ranger depuis son départ après le malheureux incident qui t’avait opposé au Mandalorien. Il l’avait récupéré selon le souhait de l’enfant qui ne se sentait plus en sécurité avec toi. De ce fait, quand ton père exprimait des regrets au sujet de ses erreurs et de sa place de père qu’il n’avait jamais su honorer vis-à-vis de toi et de ta jumelle, tu comprenais parfaitement ce qu’il ressentait puisque tu avais également échoué auprès de Grogu en lui exposant ta violence. Mais tu ne l’évoquais pas auprès d’Anakin. Tu ne voulais pas. Tu n’en avais pas la force. Tu abordais les jouets comme un détail coloré et amusant dans cette décoration si sommaire. Tu étais d’accord avec lui de toute manière sur le point suivant : autant toi que lui, vous aviez trop souffert et comme tout un chacun, tu avais le droit autant que lui à une journée de répit, sans douleur, sans remords.
« Fais comme chez toi. » C’était la première chose que tu lui avais dite après avoir refermé la porte derrière lui. Tu n’étais pas étonné de ta familiarité avec lui après autant de temps, tu regrettais juste qu’il n’en soit pas de même avec son épouse que tu avais bien du mal à considérer autrement qu’un fantôme, qu’une étrangère. Tu savais qu’elle était ta mère, mais elle n’était qu’un mot balancé dans une phrase sans qu’aucun sens n’y soit lié. Anakin avait rempli sa fonction de père en te sauvant des griffes de Palpatine alors que Padmé s’était contentée de te porter et de donner la vie avant de mourir. Tu te savais dur avec elle, incapable de dépasser cette indifférence entre vous, mais tu étais connu de toute manière pour ta rigidité et ton intransigeance. Tu l’aimais, mais sûrement pas autant qu’Anakin avec qui tu avais plus de contact. Tu ne comptais pas non plus aborder ce sujet avec lui parce que tu savais pertinemment qu’il tenterait de te convaincre de revoir ta position, de te prouver à travers une argumentation complète ô combien sa mère était un être qui méritait ton amour. Jamais tu n’irais dans son sens. Cela pourrait vous conduire à des disputes ou au moins à des discussions animées et tu le refusais. Tu voulais garder des relations saines avec ton père que tu venais à peine de retrouver.
Tu lui avais proposé de s’installer dans le salon. Tu lui demandais ce qu’il voulait boire ou manger aussi et apportais ce qu’il t’avait réclamé. De ton côté, tu te servais un simple verre de lait, bien trop content de retrouver une boisson similaire à celle que tu affectionnais tant dans ton univers. Tu vins le rejoindre sur le canapé, mais quand tu t’installais à côté de lui, tu te sentais incroyablement petit et surtout très intimidé. Il n’y avait qu’à voir comment tu tripotais nerveusement ton verre tout en évitant soigneusement le regard d’Anakin quand tu osais l’observer brièvement. Tu n’étais plus un vieillard à ses côtés, tu redevenais simplement ce gosse de Tatooine qui surinait son oncle et sa tente avec ses quantités de questions au sujet de son père. Avant qu’il ne meure, Cliegg avait été le plus enclin à te parler d’Anakin grâce à ce que Shmi lui avait raconté à son sujet. Mais tu en avais toujours voulu plus, encore et encore, ayant l’impression de te rapprocher de lui par ce biais, ce père qui t’avait tant manqué durant toute ton enfance. Un père qui était rapidement devenu à tes yeux un héros sans jamais l’avoir connu. Et la chose s’était confirmée dans ton cœur grâce aux archives contenues dans R2. Et désormais, tu avais la chance de l’avoir à tes côtés. Cette île était une malédiction pour certains ici, mais pas pour toi puisqu’elle t’avait rendu ta famille et ce père que tu crevais d’envie de connaître.
Tu te décidais enfin à briser le léger silence qui s’était installé. Curieux, avec le même intérêt que dans ton enfance, tu t’aventurais à lui demander non sans une certaine timidité. « Est-ce que… Est-ce que vous étiez heureux d’apprendre la grossesse de ma mère ? Si je me souviens de l’histoire qu’Obi-Wan et Cliegg m’ont racontée, c’était en pleine Guerre des Clones, vous étiez jeune… » Et tu te remettais à le vouvoyer sans t’en rendre compte. Parce qu’il ne fallait pas oublier que c’était l’enfant en toi, impressionné par le héros de son enfance, qui s’exprimait ici. C’était plus fort que toi, tu avais beaucoup trop de respect pour lui, trop d’admiration en dépit de tous les crimes qu’il avait pu commettre une fois qu’il avait basculé. Mais là, tu t’en fichais bien de cela, tu voulais juste connaitre le contexte de votre création et de votre naissance, à Leia et toi. Une journée sans souffrir, c’est tout ce que tu voulais. Et tu en avais plein des questions comme celle-ci qui te taraudaient, des millions même. Énormément d’interrogations qui pousseraient sûrement Anakin à parler de moment qui l’avait rendu profondément heureux. C’était tout ce que tu voulais : le voir sourire et l’éloigner le temps d’une journée de sa culpabilité et de sa souffrance.
"Vouloir être quelqu'un d'autre est un gaspillage de qui tu es." Kurt Cobain
Tout en suivant Luke, c'était étrange pour moi, de me dire que j'allais me rendre chez mon fils. Celui-ci venait de me retrouver dans une décharge, on pouvait dire qu'il y avait tout des mêmes des lieux plus accueillants, mais en bon père j'avais choisi le meilleur (évidemment tout ça, ce n'était que du pur sarcasme). Retrouver mon fils, quel bonheur et en même temps, c'était tout de même quelque chose d'incroyable, lui m'avait connu plus vieux, et pourtant, je lisais de l'admiration dans son regard. Devenir Dark Vador n'avait rien de formidable, bien au contraire, j'avais basculer du côté obscur, mais aux yeux de Luke, je pouvais voir qu'il admiré son père et c'était un baume au coeur. Luke n'était pas rester sur Dark Vador, mais plutôt sur Anakin, ce que j'étais vraiment ici. Rentrant dans l'appartement de Luke, je pouvais voir des jouets d'enfant au sol ... J'hésitais à prendre la parole, seulement je venais tout de même de retrouver mon fils, à présent il m'invité dans son appartement, n'étais-ce pas déjà pas mal ? A son "fais comme chez toi" , je regardais à nouveau autour de moi, arquant un sourcil, me demandant vraiment ce que je pouvais faire. Comment je pouvais faire comme chez moi ? Je n'avais jamais vraiment eu de chez, sauf lorsque j'étais avec Padmé ... Enfin si je devais rentrer dans ce sujet, j'en aurais pour un moment, alors que faire ?
Finalement, Luke m'invita à m'asseoir dans le salon, celui-ci étant même à mes petits soins, alors que c'était moi le père, ça aurait du être moi ... Ce n'était pas le rôle de Luke, c'était à moi de prendre soin de lui et non le contraire ... Je me contentais de lui répondre que je voulais bien de lait, mais mise à part à ça, je devais encore me remettre que j'étais chez mon fils, un jeune homme qui avait pratiquement mon âge, il y avait des jouets d'enfant et ... Une tristesse dans son regard ... Oui j'avais aperçu ce mince détail, en le voyant à peine jeter un regard aux jouets, mais je me retenais de toute question, même si c'était plus que tentant. Voyant Luke revenir avec un verre de lait, s'installant et n'osant pas me regarder, cette fois-ci j'eu vraiment l'impression d'être un père, devant un enfant qui avait fait une bêtise, je pourrais en sourire, seulement ça ne devait pas être le moment. Pendant un instant j'avais vue mon fils plein de confiance, fort, déterminé et maintenant je voyais mon fils avec des faiblesses, pensif ... De mon côté je n'avais pas baisser le regard, j'étais toujours curieux, solaire, un peu trop enthousiaste aussi. A nouveau j'arquais un sourcil au "vous". "Ah ? On retourne au vous ? Ey je ne vais te mordre Luke tu sais" dis-je avec un petit sourire, me sentant mis sur un piédestal bien trop haut pour moi. "Et apprendre sa grossesse a était la plus merveilleuse des nouvelles !" puis il fallait s'y attendre, mais bon, ça je n'allais pas l'ajouter car Luke n'avait pas besoin de le savoir. "Même jeune, même en pleine guerre, on ne peut arrêter la vie tu sais", je me rappelais encore une fois de cette annonce, j'avais été tellement heureux, je l'aurais bien fêter au champagne, mais j'avais de suite penser à notre futur enfant, enfin même si c'était devenu "nos futurs enfants", mais ça je ne le savais pas encore.
Dernière édition par Anakin Skywalker le Dim 23 Jan - 19:46, édité 1 fois
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Lun 17 Jan - 1:49
Just for once let me look on you with my own eyes
"Luke. You were right. You were right about me."
─ La dernière phrase de ton père te laissait pensif. « Même jeune, même en pleine guerre, on ne peut arrêter la vie, tu sais. » Cela te ramenait inévitablement à l’incendie sur Dantooine. À ton conflit avec Ben. À Grogu. Avait-il survécu cette fois-ci ? Lui qui avait déjà échappé au massacre du temple de Coruscant orchestré par celui qui avait avalé ton père ? Ton regard se tournait vers les monticules de jouets qui trainaient au sol. « Apprendre sa grossesse a été la plus merveilleuse des nouvelles. »Cette phrase trainait dans ta tête, supplantant l’autre. Les bruits de vie de Grogu te manquaient. Encore plus quand tu observais le cadavre de ses jouets. « J’aurais adoré être père moi aussi. » Tu le disais avec détachement pour ne pas qu’Anakin perçoive les regrets dans ta voix qui était un sentiment à ne pas nourrir pour un Jedi. Il faisait tomber l’âme dans trop de travers pour pouvoir être entretenu. « Enfin, j’ai élevé deux de mes padawans comme s’ils étaient mes fils. Mais, ce n’est pas la même chose que d’avoir un enfant de sang. » Pourquoi ? Pourtant, le même processus affectif se mettait en marche. L’amour qu’Anakin te portait était le même que tu avais entretenu à l’égard de Ben et de Grogu, voire plus intense étant donné qu’il n’y avait que les liens du cœur qui vous liait même si les liens du sang entraient un peu en ligne de compte avec ton neveu. Il avait toujours été bien plus que le fils de Han et de Leia à tes yeux — il était aussi tien. Un sourire de leur part était une journée de gagner pour toi. Dommage que tu n’aies toujours pas compris qu’être père n’était pas qu’un lien du sang, mais également une transmission de valeur, un partage, un héritage — chose dont Ben et Grogu transpiraient puisque tu as été leur maitre et une figure, tu l’espères, dont ils se sont inspirés. Tu soupirais discrètement, l’étouffant dans une gorgée de lait. Leur souvenir te hantera toute ta vie de toute manière ainsi que le monde que tu te refaisais avec des « si » et des « mais ». Par pudeur, comme tu ne voulais rien montrer à ton propre père, tu concluais : « Mais j’ai fait mes choix. J’ai suivi la voie Jedi et elle impliquait des sacrifices que j’ai acceptés. » Tes lèvres s’habillaient d’un sourire. Mais la rancœur et l’amertume de ton vieil âge te poussait à poser une question qui risquerait de blesser ou au pire, de mettre ton père en colère. « Ma mère méritait-elle ton sacrifice ? » Tu n’irais pas dire à Anakin que c’était une maladresse ou que cela t’avait échappé. Non. Tu assumais cette question acerbe, parce que tu jouissais d’une réputation qui te précédait — tu étais connu pour tes sorties tranchantes, qui mettent les pieds dans le plat. Tu avais trop souffert des non-dits et des mensonges et tu ne voulais pas reproduire ce schéma avec ton père. Autant lui que toi méritiez la sincérité de l’autre pour entretenir une relation saine. « Je sais que cela sonne comme un reproche, mais ce n’en est pas un. Je me pose juste la question, papa. Parce que j’ai aimé un jour moi aussi. Et j’aime encore cette personne. Mais j’ai résisté. Je sais, de fait, ô combien il est dur de ne pas céder. Mais j’ai trouvé la force. Alors je me pose simplement la question. Au regard de toutes les souffrances que tu as endurées parce que tu as succombé. » Tu as si bien trouvé la force que tu as laissé tes démons te posséder et attaqué Din en plein milieu du supermarché parce qu’il osait t’échapper. Menteur. Tu as payé le prix cher de cette chute. Alors même si tu aimais, même si ce sentiment t’avait presque emmené dans les mêmes travers que ton géniteur, tu ne comprendrais pas l’intérêt de ce sacrifice. Peut-être qu’en parler avec ton père, la personne la mieux placée pour répondre à une telle question, t’aiderait. Tu lui offrais néanmoins un sourire pour preuve de ta bonne fois malgré ton amertume, un sourire que tu noyais dans une énième gorgée de lait.
"Vouloir être quelqu'un d'autre est un gaspillage de qui tu es." Kurt Cobain
En voyant les jouets dans l'appartement de Luke, puis tout en écoutant celui-ci, je ne voulais pas encore me prononcer, seulement, je voulais tout de même comprendre sa situation. Luke avait très bien pu se mettre en couple avec une mère célibataire, dans ce monde, il y a des familles qui se retrouver séparer, alors pourquoi pas, mais je ne serais dire, ça semblait plus fort comme lien, comme ci Luke avait connu cette personne il y a bien longtemps, même avant d'arriver dans cette ville. Puis lorsque Luke me dit qu'il avait élevé ses padawans comme des fils, disons que j'avais ressenti la même chose avec ma padawan ... Peut-être pas ma fille, mais plutôt une petite soeur, c'était un lien très fort, sans oublier Obi-Wan que j'avais toujours vue comme un grand frère. "Je connais ce sentiment, un padawan est comme un membre de notre famille, tout comme notre maître Jedi" , ça m'avait brisé de ne plus avoir de lien avec Obi-Wan, je lui avais dis des choses horribles, seulement j'étais déjà du mauvais côté de la force, j'avais sombrer ... J'étais loin d'être fier de mes actes, j'avais basculer à cause de ce manque de confiance, puis par la manipulation de Palpatine, j'avais peur et je voyais que personne ne voulait me croire, j'étais comme un fourmi et j'avais voulut gagner du pouvoir, jusqu'à pouvoir contrôler la mort. J'avais vue trop loin, on m'avait tellement nommer "l'élu" que ça avait fini par prendre de l'ampleur et je mettais dit : après tout si je suis l'élu, pourquoi ne pourrais je pas maîtriser cette force ? Ce que j'avais été naïf. Pour ce qui était de mes enfants de sang, qu'est ce que je pouvais dire ? Je n'avais jamais élevé Luke et Leia, j'avais appris tard qui était Luke, je ne me voyais même pas comme père, car je ne pouvais mériter ce genre de titre. Un silence vint planer sur nous deux, avant que Luke ne reprenne la parole, la voie Jedi, je n'y avais jamais cru, tomber amoureux était quelque chose de normal, de naturel, alors pourquoi s'en priver ? Puis voir cet amour qu'on ne pouvait avoir avec une autre personne, il y avait de quoi en perdre la tête et sombrer, on ne peut arrêter les sentiments. J'arquais d'un sourcil aux prochaines paroles de Luke. "Ta mère ne regrette rien, elle a était heureuse, j'ai été heureux, seulement cette règle n'aurait pas lieu d'être, comment veux tu arrêter les sentiments ? C'est quelque chose de naturel, un Jedi peut tomber amoureux, le priver d'amour c'est comme le priver de lumière ... Se cacher, se priver, avoir peur, c'est la que vient le côté obscur, si tu as eu ce sentiment, ce sentiment d'amour, tu dois bien savoir à quel point ça fait mal de s'en séparer ?" , on m'aurait aider avec Padmé, tout se serait sans doute passé de façon différente, mais à cette époque, ont devaient se cacher, ça n'avait rien de bon pour des futurs parents. "Arrête de résister, tu ne fera que sombrer Luke, ça ne sert à rien, tu te fais du mal, la force est quelque chose de naturelle chez nous, tout comme les sentiments, dont l'amour, tu reste un être humain, Jedi ne veut pas dire que gagne en race supérieur, tu sera toujours un être humain, avec de la colère, de la joie et surtout de l'amour". Dis-je en comprenant que Luke c'était séparer cette personne, à cause des codes Jedi, je ne voulais pas de ça, je ne voulais surtout pas que mon fils en souffre, lui aussi avait le droit de vivre, ça ne faisait pas de lui un mauvais Jedi, la force serait toujours puissante en lui.