Les bras d’abord replier, retenu à bonne distance par ce long bâton poser sur les omoplates, les membres se déployèrent pour laisser l’arme rudimentaire frapper l’invisible en face, tournoyant autour de son coup, de ses épaules, comme aimanté autour des poignets. L’arme virevoltait, exécutait un ballet souple pour chasser l’air tout autour. Puis, saisissant fermement le bâton, Brasidas menaça à nouveau un fantôme en position de garde, le transperçant sans fer, balayant le sol suivit de quelques sauts retourner et recommencer à nouveau toute la manœuvre.

Ses muscles travaillés connaissaient la danse, mais ne disaient jamais non pour l’exécuter encore et encore. Parfaitement dessiner, se dévoilant sous chaque mouvement, gonflant ceux des épaules et des bras. Sa concentration était porté sur chaque geste qu’il devait effectuer, s’imaginant en plein combat, supposant l’imprévisible de chaque attaque et s’y préparant en conséquence.

La salle était vide, tranquille, une des nombreuses pièces du l’immense gymnase qu’on laissait pour certains cours particuliers, ce qui était le cas. Brasidas s’entrainait un peu en attendant sa nouvelle élève. Elle n’était pas en retard, juste lui qui était en avance. Il fallait dire qu’il passait le plus clair de son temps ici. Pourtant, trouver quelques occupations à l’extérieur ne lui ferait pas de mal. Pourtant, lui qui était un homme de la nature, n’ayant pas peur d’affronter le monde, semblait encore craindre ce monde moderne.

Quelqu’un entra. Une femme, grande, mince, les cheveux d’un blond vénitien qui venait à lui pour le saluer et se présenter comme l’élève qu’il attendait. Brasidas lui rendit son salut en saisissant la main pour la secouer comme un accord scellé.

-Enchanté. Vous êtes ponctuelle en plus, c'est parfait.

Le spartiate effectua un dernier moulinet avec son arme improvisée avant d’aller la reposée avec ses sœurs contre le mur et se retourner vers Hellsing.

-Avant de se jeter dans la bataille, il y a des choses que j’aimerais savoir avant. On avait prit rendez-vous mais sans apportés plus d’informations. Tout ce que savait le jeune homme était son nom et l’heure du premier cours.

-J’aimerais savoir ce que vous cherchez à apprendre et surtout pourquoi, quelles sont vos motivations ?

Brasidas pouvait enseigner le sport et l’art du combat, étant un des meilleurs militaires de son temps. Mais pour transmettre son savoir, le jeune homme de deux milles ans devait avoir un élève disposé mentalement. Il ne voulait pas enseigner n’importe qui.

C’était un bon point la ponctualité, cela démontrait un bon sens de l’organisation et du respect. Cette femme commençait bien ce qui mettait de bonne humeur le spartiate. Sans plus de cérémonie, le coach interrogea cette dernière d’abord sur ses motivations. Son adhésion n’était très clair et d’ordinaire, Brasidas demandait toujours à connaitre les raisons réelles qui poussait quelqu’un à vouloir s’entrainer. Les raisons étaient multiples et en règle générale, ne regardait que celui ou celle qui cherchait à s’entrainer, mais Brasidas était un coach spécifique, qui cherchait des apprentis spécifiques. La paye derrière n’était qu’un bonus car s’il avait devant lui quelqu’un qui poursuivait de mauvaises raisons selon lui, alors ce ne serait qu’une perte de temps.

Hellsing confia chercher à apprendre juste à se battre. Quelle pratiquée déjà toute sorte d’arts martiaux, du maniement de l’épée car tout cela faisait partie de son éducation depuis qu’elle était toute petite. Cela pouvait lui faire penser à son propre cas. Tout jeune spartiate était depuis l’enfance confronté à des épreuves extrêmes, voir même mortelles et ceux qui n’y arrivaient pas, étaient couvert de honte quand ils n’étaient pas morts tué dans ces épreuves. Puis arrivait l’entrainement aux armes, à la vie militaire spartiate. Mais ce mode de vie, ne garantissait pas de devenir un excellent guerrier, il y avait autre chose.

-Je voie... Marmonnait-il en se caressant la barbe. Être entrainer depuis le plus jeune âge est une bonne chose pour se tenir prêt à d’éventuel danger à venir. Mais est-ce surtout pour perpétuer cette tradition que vous voulez vous entrainer avec moi ? Ou bien y’a-t-il une raison plus importante que ca ?

Elle avait parler aussi de savoir se défendre contre les dangers de l’île, mais avait surtout mit l’accent sur cette tradition familiale qu’elle respectait même aujourd’hui à toujours s’entrainer. S’entrainer pour s’entrainer ne servait à rien.

-Savoir utilisé un outil est bien, mais si on a aucune raison de le faire ce savoir est comme un objet précieux qu’on laisse prendre la poussière dans un meuble. Si on veut être efficace avec une arme et une technique de combat, il faut avoir de bonnes raisons de les employés.

Il ne doutait pas qu’Integra avait de bonnes raisons. Il voulait être sur cependant qu’elle et lui furent sur la même longueur d’ondes.

Integra s’ouvra pour parler d’elle. Brasidas ne demandait pas tant de détails sur ses élèves. Ce qui l’intéressait, c’était de savoir ce qu’ils avaient dans le cœur, ce qui les motivaient à vouloir s’en trainer avec lui. Car la raison est un carburant, le cœur un moteur, et le corps qui se bat, la machine. Si on ne donnait pas un carburant de qualité, tout se détraque et on se bat mal. Telle était la philosophie du spartiate. Et ce qui aidait ses élèves à devenir de bon soldats. C’était un coach sportif vraiment particulier non ?

La femme se détourna pour les enfermer tous les deux, comme si ce qu’elle avait à raconter était de la plus grande confidentialité. Brasidas ne disait rien, ne l’en empêchait pas, la laissant faire. Il se demandait ce qui pouvait justifier une telle prudence et du coup, se tenait prêt à entendre n’importe quoi sur les secrets d’Integra. Elle raconta que sa famille était au service d’une reine, d’un royaume barbare appeler l’Angleterre. Et que leur mission était de protéger la race humaine d’une menace appeler des midians, des monstres dont le spartiate ignorait la nature. Plus qu’un devoir, c’était une raison d’être pour elle, poursuivant encore cette tâche dans ce monde si différend du sien. Brasidas prit un instant pour réfléchir, caressant sa barbe fournit pour méditer.

-Vouloir protéger les siens, famille, peuple, ou même notre espèce est une noble cause et se tenir préparer à toute éventualité est une preuve de sagesse.

L’avait-elle convaincue ? Absolument. Cela leur évitera que Brasidas fasse un petit topo sur des valeurs importantes comme la loyauté, l’honneur et tout ce qui venait. Tout ca, Hellsing devait les connaitre et sinon, un petit rappel s’imposera au moment venu.

-Je veux bien vous croire quand vous dites êtres entrainer déjà au combat, mais effectivement. J’aurais besoin de voir vos capacités à l’œuvre pour jauger. Que savez-vous manier ?

Ils ne vont plus tarder à démarrer un premier examen. Brasidas ca constater des capacités d’Integra, voir ce qu’il pourrait améliorer et aussi, lui apporter en plus.

Ce qu’entendait Brasidas lui plaisait. Et il l’entendait qu’elle était sérieuse, que ce n’était pas un texte récité pour lui faire plaisir et le séduire. Sa bouche disait la vérité, et son regard témoignait pour elle. C’était plaisait, cela changeait de tous ces jeunes qui venaient demander des cours juste pour frimer avec des capacités de combats comme s’ils étaient des acrobates dans un cirque. Cela déshonorait le savoir et l’art martial spartiate. Leur savoir a suffit à faire respecter ce peuple dans le monde connu, être craint. Donc, savoir manier une lance ou le bouclier comme eux, était un savoir à respecter et pas donner à n’importe qui. Brasidas sourit.

-Et moi donc. Au moins nous avons de quoi partir sur de bonnes bases.

S’en suivit ensuite des précisions sur ce que savait faire Integra. La femme aux cheveux clairs prétendit savoir manier de nombreuses mains, allant de la main aux fleuret, ainsi que le bâton et l’épée. L’homme la cru, il fut tout de même impressionner, mais il ne le devrait après ce qu’il a entendu d’elle. Integra se mit à l’aise et prête pour une démonstration. Parfait, le spartiate devait voir où elle en était, et voir ce qu’il pouvait lui apporter.

-J’aimerais bien vous voir au bâton pour commencer. J’ai une affinité pour la lance. C’est une arme pouvant servir aussi bien à courte que moyenne portée, rapide et pouvant faire pas mal de dégâts sur l’adversaire.

Les spartiates, bien qu’ils savaient maniés de nombreuses armes, étaient attachés à l’usage de la lance et du bouclier. Leurs armes de prédilections qui ont faits leur légende.

-Puis nous passerons au combat à mains nus.

Avec ce que lui avait dit Integra, Brasidas aura beaucoup de choses à vérifiés, mais il essaye d’y aller petit à petit. En attendant, il attrapa un second bâton d’entrainement qu’il lança à sa disciple afin qu’elle puisse être prête pour cette première démonstration.

-Prêtes ? J’aimerais voir comment vous parez et éventuellement si vous savez contre-attaquer.