Take what I have taught you and use it well || ft. Haarlep
Revan Miaiphónos
▿ Ton univers : Star Wars Legends + KOTOR + roman.
▿ Date de naissance : 20/02/1995
▿ Age : 29
▿ Métier : Anciennement chevalier Jedi, Commandant Suprême des armées de la République, Seigneur Sith, soldat, aujourd’hui Revan n’aspire qu’à une vie de calme et d’anonymat. Il est devenu professeur de combat aux armes blanches et self defense en loisir.
▿ Quartier : Lockwood Hill, où il loue un appartement très simple.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Maîtrise de la Force
▿ Maîtrise approfondie du Côté Lumineux
▿ Maîtrise approfondie du Côté Obscur
▿ Électrokinésie
▿ Sens sur-développés
Elle y prenait goût, à cette vie, à ce monde… ce n’était pas comme chez elle, dans l’immensité de l’espace et des grands accomplissements : elle n’avait encore jamais rencontré personne qui connaisse son nom, qui l’accueille autrement qu’avec cette vague familiarité qu’on accordait aux étrangers. Personne ne prétendait la connaître, personne non plus la jugeait sur une quelconque réputation. Ni héros, ni tyran, ici Revan n’était pas quelqu’un de spécial. Un retour à l’humilité et à l’anonymat qu’elle avait toujours aspiré à vivre, un jour. Une vie en paix, quoi que la paix puisse signifier après une vie entière de guerres.
Il y avait quelque chose de simple à se réveiller le matin, et se préparer pour la journée à venir, puis répéter cela sur la semaine. Le mois. Elle aurait pu songer à rejoindre les siens : le Temple Jedi s’était édifié en ville, et elle était certaine d’y trouver des maîtres comme elle avait pu en connaître dans son enfance. Non, il était mieux de rester éloignée de tout cela. Donner son temps à ces quelques cours qu’elle donnait en association ou en loisir, dans une petite salle louée, à peine équipée.
La plupart de ses élèves étaient des jeunes. Quelques curieux, ceux qui voulaient apprendre l’art de l’épée pour frimer ou pour réellement se développer, ceux qui voulaient savoir se défendre en cas d’agression, il n’y avait pas de raison moins valable qu’une autre. Au bout de quelques semaines déjà, ceux qui n’appréciaient pas la sévérité de Revan avaient déjà déserté son cours. Du loisir certes, mais Revan aimait les choses bien faites. Pousser les éléments prometteurs à se dépasser, encourager les efforts, ne jamais se reposer sur ses acquis. Revan voulait les préparer, tous, à un avenir cruel qui les attendrait. Elle voulait leur donner les armes pour y survivre, protéger ce qui comptait. Certains réflexes ont la peau dure…
Il n’y avait pourtant pas beaucoup d’élèves qui sortaient du lot. Certains étaient singuliers, comme ce cher Haarlep. Il était ce genre d’apprenti agréable à avoir : soucieux du détail, compétent, qui connaissait davantage le jeu qu’il ne laissait montrer. Ils ne se rencontraient jamais pendant les classes, chaque fois avant, ou après, selon des disponibilités qui n’étaient que rarement prévues à l’avance.
Ce jour-là en faisait partie : Revan rangeait la salle après une de ces séances, le dernier de ses élèves venait de rentrer. Il n’y avait plus grand-chose à faire à part éteindre les lumières et fermer le local, si ce n’était cet homme à la porte.
Cette silhouette familière, Revan n’en était pas surprise. Elle lui sourit, lui faisant un geste pour l’inviter à approcher.
« Vous avez de la chance, à dix minutes près vous auriez trouvé porte close, » s’amusa-t-elle, prenant dans ses mains deux sabres de bois. « Vous venez danser ? »
Par les cornes de Méphistophélès, ça fait un mal de Cambion !
Cela fait des jours et des jours... enfin, plutôt des nuits et des nuits que je passe à faire plaisir à des clients qui se succèdent. Le déhanchement d'une danse, l'entrave d'une future mariée, le linge des costumes et des draps... sans oublier le fait de devoir aller décrocher Soumis J, que je ne sais toujours pas comment il est arrivé là, ni comment il a réussi à se menotter deux fois.
Je pensais mon ancienne vie épuisante, dans les neufs enfers, mais là, je dois admettre que je m'incline devant toutes les tâches à accomplir. Mon corps humain ne suit visiblement pas l'endurance qu'il faut pour satisfaire tout le monde. Au moins, n'avoir qu'un seul maître, même détestable, est un incontestable avantage : quand il n'est pas là, je n'ai plus qu'à pioncer sur le lit. Toujours est-il qu'aujourd'hui, je l'annonce de manière tranchante à mes employés :
"Pause, les gars..."
Mon dos est douloureux malgré mon repos et mes bras me font mal. Il va me falloir trouver un moyen de m'entraîner, d'être encore plus endurant. C'est pour cela que j'ai mis mon corps entre les mains d'une professionnelle ! Revan. Oui, je sais ce que vous pensez, et non, cela n'a rien de sexuel. Oui, tout à quelque chose de plus ou moins sexuel dans la tête d'un incube, mais pas là, c'est promis !
Si si, je te vois, dans le fond, à ricaner. Revan est mon entraîneuse, il n'y a rien de cela entre nous, voyons !
J'arrive devant la petite salle qui lui sert de cours et je la vois finir de ranger ce qui ressemble à une épée en bois. Je pose mon épaule sur l'encadrement de la porte. Sans doute aurais-je dû prévenir que je venais... Ou pas... J'aime bien surprendre aussi. Toujours est-il que la silhouette finement ciselée de la combattante se redresse et perçoit ma présence.
Je souris à son sous-entendu.
"Ne me tente pas, j'adore danser." Et ces derniers temps, il m'a bien fallu devenir un excellent danseur, voire un professeur de danse quand mes employés avaient besoin. "Si vous n'êtes pas trop fatigué, je vais avoir besoin d'une petite séance, oui."
Je tends la main pour qu'elle me lance un des sabres en bois. Je soupèse l'"arme" avant de la faire tournoyer. Il n'y a rien de réellement offensif dans ce que je fais, ce n'est que du spectacle, tout n'est que spectacle avec moi, et rien n'est véritablement sérieux. Une fois fini, j'ouvre grand la bouche et fait semblant d'avaler le sabre, comme dans les cirques que j'ai pu voir. Avec une lame en bois, c'est plus facile. Bon, elle n'a sans doute pas que ça à faire. Naturellement, je me mets en garde, une garde assez neutre, non agressive. J'attends simplement qu'elle donne le premier coup.
"Je te laisse ouvrir le bal, très chère..."
Petit clin d'œil, petit sourire en coin, petit pas de danse, petite révérence… Ce que j'aimerais la convaincre de venir au Mephistar, un soir... Juste pour la voir dans un environnement un tantinet moins strict que celui-là. Revan ne m'a jamais dit d'où elle venait, mais à mon avis, elle ne devait pas rire tous les jours, et sans doute même beaucoup moins que moi.
Revan Miaiphónos
▿ Ton univers : Star Wars Legends + KOTOR + roman.
▿ Date de naissance : 20/02/1995
▿ Age : 29
▿ Métier : Anciennement chevalier Jedi, Commandant Suprême des armées de la République, Seigneur Sith, soldat, aujourd’hui Revan n’aspire qu’à une vie de calme et d’anonymat. Il est devenu professeur de combat aux armes blanches et self defense en loisir.
▿ Quartier : Lockwood Hill, où il loue un appartement très simple.
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▿ Électrokinésie
▿ Sens sur-développés
Une chose qu’elle appréciait particulièrement chez lui, c’était son sens du spectacle. Haarlep était agile dans ses réponses, tout comme sa façon de saisir le sabre dans la main. Il le maniait avec une certaine aisance, le faisant tournoyer avec son poignet, comme si ce n’était pas une arme mais un pinceau d’artiste qu’il tenait. Même sa position reflétait cette intention à divertir et émerveiller, plutôt que celle d’un combattant prêt à se battre. Revan l’observait, un sourire aux lèvres, attentive à ses gestes et à cette beauté, tout en se positionnant face à lui.
Elle n’avait pas oublié ce qu’était l’art, même après tous ces siècles. La grâce, la poésie des gestes, même si elle n’en avait plus fait l’expérience depuis longtemps. Depuis toujours. Et puis finalement il se mit en garde, une position qu’elle ne reconnaissait nulle part sinon dans celle d’Haarlep. Presque défensive, mais souple. Revan l’applaudit pour sa prestation, sans quitter son propre sourire.
« Si vous vouliez m’impressionner, sachez que c’est réussi ! » avoua-t-elle avec un hochement de tête admiratif.
Mais elle était à présent face à lui, son sabre levé. Si Haarlep abordait cette posture non-agressive, alors c’était elle qui aurait ce rôle. Elle prit la position de l’Ataru, qu’elle n’enseignait pas encore à ses élèves. Trop offensif, trop rapide, ce n’était pas une forme de combat qu’on apprenait aux étudiants. Un instant elle restait immobile à observer les détails de son adversaire, tous les petits signes corporel que l’expérience lui avait appris à lire, avant d’attaquer.
Revan n’était pas en guerre, et par conséquent, son objectif n’était pas de gagner le plus rapidement et le plus efficacement possible. Elle appliquait une stratégie lente d’analyse, attaquait et feintait pour jauger les réactions de son adversaire, lire ses réactions. Ses intentions. Essayer de le pousser plus loin, le déstabiliser tout de suite pour le forcer à anticiper davantage. Danser.
Par leurs simples échanges de combat, Revan en avait appris d’avantage sur lui que s’ils s’étaient assis à une table avec un thé pour échanger leurs expériences... Haarlep n’était pas un guerrier, et pourtant il avait une longue expérience dans le conflit et l’endurance. Sa capacité d’adaptation était largement supérieure à tout ce que Revan avait connu sur cette île. Vif d’esprit, doté d’intentions multiples, il ne considérait pas le combat comme un moyen de survie... Revan ignorait ce qu’il attendait de leurs affrontements, mais ce n’était pas la progression. Peut-être était-ce, pour lui aussi, une forme de communication.
« Vous êtes devenu meilleur à ce petit jeu, » le complimenta-t-elle, alors qu’elle faillit le déséquilibrer d’un coup à la cheville. « Vous avez travaillé votre endurance. »
Elle me regarde, mais elle ne me regarde comme personne ne me regarde jamais. C'est presque comme si elle prenait autant d'informations qu'elle le pouvait, comme un flirt d'une semaine en version accélérée. Au départ, je trouvais cela étonnant. Aujourd'hui, j'en joue, et j'aime beaucoup jouer avec elle.
Nous ne nous affrontons pas, je le sais, nous dansons ensemble. La beauté d'un geste réalisé est sans doute ce qui nous rapproche le plus, pour différentes raisons.
Je me sens étrangement fier de moi à son compliment. Si c'est une tentative de me faire baisser ma garde, c'est tout à fait réussi. Sans même penser une seule seconde qu'elle se servira de cette ouverture pour m'attaquer, je m'incline respectueusement.
Notre petit affrontement commence. Je me demande encore et toujours la même question : qui est Raven ? Quel a été son parcours, ses épreuves, ses combats pour qu'elle face ce geste de la main, pour qu'elle choisisse ses appuis ainsi, pour que son regard se tourne de cette manière ? Le langage du corps ne m'échappe que rarement, et celui de Revan a encore des choses à dire que je ne comprends pas.
"Ce petit jeu ? Ce n'est plus une danse ?"
Je souris, parant le coup qui vient, juste pour le plaisir de l'avoir proche de moi.
"Ouais, j'ai travaillé mon endurance, et vous ne voulez pas savoir comment."
Faisant un mouvement de recul, je la regarde s'éloigner en souplesse avec des yeux appréciateurs. C'est amusant de constater que le combat et l'art de la séduction ne sont finalement pas si éloignés. Je serais plus moi-même, je me dirais que la finalité reste toujours d'entrer dans l'autre.
Comme toujours, je me retrouve un peu trop rapidement à mon goût à bout de souffle, légèrement en nage.... et elle ? Rien. Pas même le moindre signe de fatigue. En fait, je remarque qu'elle ne fait pas beaucoup d'efforts physiques, mais par ses attaques et ses feintes, elle me pousse à en faire et à m'épuiser pour rien. Mes muscles sont tendus, et je sens que je réagirai à chacun de ses petits mouvements par un énorme gaspillage d'énergie de ma part.
J'inspire, et expire, lentement. Je me redresse et me force au calme, comme elle me l'a appris. Non, je n'arrêterai pas tout de suite et je ne déclarerai pas forfait. Je baisse même mon arme... Et me concentre uniquement sur elle. Elle a le pouvoir de me faire réagir trop vite, et il ne tient qu'à moi que je réagisse bien. Si elle est indéniablement supérieure à moi en combat, il faut que je trouve mon propre point fort.
... Non, je ne peux pas faire de strip-tease pour la distraire... Ce serait marrant... Surtout quand je pense aux quelques secondes qu'il me faudra pour retirer mon pantalon tandis qu'elle essayera de m'embrocher pendant que je sautille sur place... mais je pense que je peux trouver mieux...
À sa nouvelle feinte, je m'approche d'elle, souris de toutes mes dents, et je pare en lui saisissant le poignet pour dévier son geste. J'ai déjà vu un moine se battre ainsi, sans armes. Mon mouvement n'est rien en comparaison de ce qu'il avait fait, et d'ailleurs, je ne l'ai pas dévié de la manière dont j'aurais aimé, mais c'est un début.
À présent, la question que je me pose est simple : l'ai-je déstabilisé suffisamment pour qu'elle doive réapprendre ?
Revan Miaiphónos
▿ Ton univers : Star Wars Legends + KOTOR + roman.
▿ Date de naissance : 20/02/1995
▿ Age : 29
▿ Métier : Anciennement chevalier Jedi, Commandant Suprême des armées de la République, Seigneur Sith, soldat, aujourd’hui Revan n’aspire qu’à une vie de calme et d’anonymat. Il est devenu professeur de combat aux armes blanches et self defense en loisir.
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▿ Électrokinésie
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« Un jeu, une danse... » Revan haussa les épaules dans le maigre instant où il pouvait se permettre un petit dépit avant de parer un nouveau coup. Pour lui, c’était du pareil au même. Il prenait du plaisir dans leurs petits affrontements et il pouvait lire qu’Haarlep en ressentait autant. C’était peut-être pour cela qu’il venait. Pour le divertissement. Le challenge. L’étrange authenticité quand deux armes se rencontraient dans un combat.
Revan se sentait étudié, autant qu’il étudiait. Il sentait ses mouvements observés avec fascination, et comprenait que son adversaire n’arrivait pas encore à en saisir le sens. Si seulement Revan était du genre à donner ce genre de réponse, sa vie aurait pris un tournant très différent. Mais non : il restait secret et fermé, appréciant les efforts qu’il pouvait voir... et la légère frustration quand l’envie lui prenait de changer le rythme, obligeant Haarlep à recommencer de zéro.
« Ouais, j’ai travaillé mon endurance, et vous ne voulez pas savoir comment, » affirma-t-il avec un sourire.
« Vraiment ? Je ne le voudrais pas ? » Revan posa sur lui un regard amusé et innocent, joueur lui aussi.
Il sentait qu’Haarlep à présent cherchait à imposer un nouveau rythme. Peut-être s’était-il rendu compte de son souffle court, de ses muscles crispés... Il aurait pu abandonner, mais Revan fut ravi de se rendre compte que ce n’était pas le cas. Son regard était toujours vif, jaugeant ses options, mais Revan n’allait pas le laisser paisiblement réfléchir. Il attaqua encore, et feinta, ce fut le moment que choisit Haarlep. Si proche, son sourire, et l’instant d’après, le poignet de Revan fut saisit fermement. Ce n’était pas une parade parfaite, mais c’en était une qu’il n’avait pas prévu, et ce petit détail était largement suffisant pour l’impressionner.
Cependant son changement de stratégie fut rapide : profitant de ce nouvel appui qu’il avait, sur un homme plus grand et plus fort que lui, Revan se hissa sur lui pour se retourner et saisir son cou de ses jambes, le faisant retomber lourdement en arrière avec un mouvement de lutte. Non plus l’Ataru.
Il ne craignait pas trop pour la chute, le sol était fait d’un bois souple et tendre, pas le genre à briser ou froisser des os. Et maintenant il se trouvait à califourchon sur lui, son poignet toujours prisonnier mais un sourire satisfait au visage. Si seulement Haarlep savait combien Revan appréciait ce moment...
Une danse ? J'aime cette idée ! Nous nous tournons autour, nous entrons en contact, nous nous jaugeons. Oui, elle a raison, c'est une véritable danse, un jeu, un... quelque chose entre nous que nous seuls avons. C'est vraiment très agréable, je dois admettre, de ne pas rechercher le plaisir absolument lors d'une confrontation corporelle avec l'autre. Est-ce la même pour Revan, qui apprécie le fait de ne pas rechercher à tout prix à me mettre à terre ? C'est une personne aussi fermée que je suis ouvert, aussi neutre que je suis extrême, pour autant, il faudrait être stupide pour s'arrêter aux apparences, pour moi, et surtout pour mon adversaire.
Sa question me fait sourire. Alors comme ça on est curieux ? Soit alors ! Je me mets en protection pour lui répondre...
"Porter des corps dans différentes positions pendant plus ou moins de temps, les attacher, soulever des chaînes, devoir se défaire de menottes en un temps impartit. C'est tout un art..."
En réalité, nettoyer une chambre en un temps record et remettre les tentures en place est sans doute plus épuisant que la partie "visible" de la braise... de l'iceberg.
La danse change de rythme et je peux percevoir, l'espace d'une seconde, un regard circonspect de la part de Revan. Cela me fait sourire. J'essaie de parer, mais pas avec mon armre. Je lui saisis le poignet et je suis très satisfait de moi-même... Jusqu'à ce qu'elle ne renverse la situation... Littéralement.
C'est étrange de dire que mon esprit fourmille d'idées à ne pas lui avouer, en cet instant ? Oui, enfin, je reste un incube. Il ne faut pas renier sa nature, c'est ma psy qui le dit ! Du moins c'est ce qu'elle dirait si j'avais une psy.
Toujours est-il que trop rapidement à mon goût, je me retrouve au sol. Mes doigts toujours autour de son poignet. OK, il FAUT que j'apprenne à faire ça ! C'est obligatoire ! En plus c'est tout simplement parfaitement stylé.
"Ah ouais ?"
Mes yeux s'ouvrent d'un coup. Ce n'est pas du combat, mais c'est un mouvement que je sais très bien faire. Je profite du fait que je la tiens toujours pour me détendre totalement avant de la tirer sur le côté d'un coup. Mon autre main lâche mon arme pour se plaquer contre son tibia afin de pousser pour la faire basculer. J'use ma force et je la plaque à son tour, dos au sol. Cette fois, je suis tellement joyeux que j'en oublie que c'était un affrontement à la base. Je plaque sa main au-dessus de sa tête, je lui fais un sourire charmeur.
"Non, ne me dites pas que vous faites l'étoile de mer, je n'y croirais pas un seul instant."
Je suis encore dans les clous, j'ai pas encore précisé dans quel contexte je parlais ! À mon avis, Revan est plutôt du genre à lutter pour prendre la domination de l'étreinte, à moins que ce ne soit pas ce genre de personne absolument obsédée par tout et tout le monde et qui pense qu'à ça à longueur de temps... Dans ce cas, à mon avis, c'est plutôt une personne qui jauge de son partenaire comme s'il s'agissait d'un adversaire, pour le reste, chaque affrontement est comme chaque étreinte : totalement différente les unes des autres. Raven est de ce genre-là, changer d'appuis, changer de rythme, déstabiliser, impressionner... Il existe autant de manière de lutter contre quelqu'un que de l'attirer à soi.
"Seriez-vous moins à l'aise avec le combat à mains nues, maître d'arme ?"
Revan Miaiphónos
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« Mes positions au lit vous fascinent tant que cela ? » demanda-t-il avec ce petit sourire en coin, sans entrer dans le détail. Jamais. Enfin, il ne pouvait nier un certain intérêt à se retrouver immobilisé ainsi, plaqué au sol avec une main emprisonnée au-dessus de sa tête. Une position qui semblait également plaire à son adversaire qui avait probablement oublié qu’ils se trouvaient pendant un combat… ou alors, c’était également son idée du combat.
Haarlep était plus grand que lui. Plus fort physiquement. Il possédait une force que Revan ne possédait pas lui-même, mais malheureusement pour lui, ces traits étaient communs à nombre de ses adversaires du passé. On avait souvent sous-estimé Revan à cause de sa carrure, plus petit et plus maigre que les grands guerriers… et aussi à cause de sa première nature de Jedi. Pacifistes. Conciliants. Prompts à la négociation, et moins à l’affrontement.
Et maintenant, peut-être qu’Haarlep pensait avoir pris le dessus, lui qui était devenu si bavard.
« En réalité, le combat à mains nues était l’un de mes points forts, » avoua-t-il dans la confidence, se permettant un petit haussement d’épaules. « Je ne fais pas de différence entre les armes et mon corps. Un sabre n’est que le prolongement d’un bras et d’une intention. Comme des chaînes… » La Force en faisait également partie, mais Revan s’était décidé à ne pas l’utiliser aujourd’hui. Ce ne serait pas équitable, et en toute honnêteté, ce ne serait pas amusant.
Il pouvait sentir ses points d’appui sur le sol, réguliers et fermes. Encore une fois Revan usa de ses jambes avec la souplesse d’un chat, repoussant la hanche d’Haarlep suffisamment pour rouler en arrière et se défaire de son emprise. Puis il ramassa son sabre.
« Je n’ai pas l’habitude qu’on vienne au contact avec moi, » avoua-t-il finalement. Trois cent ans d’existence, peut-être davantage, peut-être moins, toujours trop pour un être humain… mais il se doutait que son expérience n’était pas celle qu’Haarlep s’imaginait.
Son regard se reposa sur son adversaire, et après un bref moment d’hésitation, fit tomber l’arme à ses pieds. Il se remit en garde, et cette fois lui fit signe d’engager. « Vous voulez savoir si je suis bon à mains nues ? Venez donc. »
Quelle est cette question ? C'est stupide de me demander cela.
"C'est tellement évident que je ne m'abaisserai même pas à répondre."
Pour autant, je dis cela fièrement, avec un sourire entendu. Alors, sa position préférée ? J'imagine que Revan me répondra avec justesse que cela dépend des partenaires et des envies du moment, mais je pense à celle que les gens ici surnomment le phénix. Celui -ou celle- qui pénètre l'autre est installé en tailleur, l'autre s'assoit sur lui, face à son torse. Excellent choix, Revan, je dois dire que je l'approuve aussi, elle est aussi intense que reposante.
... Je me demande ce que cela fait de prendre ton corps et de le découvrir sous toutes les coutures, de s'en servir pour voir ce qui te fait trembler, ou transpirer. Ni homme, ni femme, tu t'es affranchie de cette binarité. J'approuve...
Cependant, je n'ai pas ce pouvoir... encore.
Après avoir pu re-renverser la situation, Revan m'apprend quelque chose qui, je dois dire, m'étonne un peu. Un de ses points fort, le fait d'être au contact ? Alors quand je l'ai approché, je n'ai fait que le surprendre ? Après mûre réflexion, je dois admettre que je n'en attendais pas moins d'elle. La suite de son explication prend tout son sens. Son corps est une arme. Je souris parce que j'y vois un très joli rapprochement avec ma propre situation. Un affrontement avec moi passe par l'étreinte ou la mort.
Revan se dégage de mes bras avec une facilité déconcertante. Cela me fait sourire de voir toute cette souplesse.
"Alors, prenez cette habitude, au moins avec moi."
Le jeu se poursuit, la danse continue.
"Avec plaisir !"
Je positionne mes pieds, teste mes propres appuis, avant de venir au contact. Au dernier moment, j'effectue une rotation afin de passer dans son dos. C'est un pas de danse, un vrai, mais c'est toujours amusant de sortir les choses de leur contexte. Une fois dans son dos, je sais que Revan me fera face le plus vite possible. C'est alors que je lui attrape à nouveau le poignet, cette fois pour la faire tourner.
Nous voici, cette fois, en une position de danse, une vraie, et nous y sommes tous les deux. J'ai hâte qu'elle y mêle du combat.
Revan Miaiphónos
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▿ Quartier : Lockwood Hill, où il loue un appartement très simple.
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Revan n’avait pas besoin de la Force pour lire ses pensées : elles étaient bien assez explicites dans ses yeux. Haarlep avait ce feu intérieur, cette faim charnelle qu’il ne prenait même pas la peine de cacher. Plus leurs échanges duraient, plus cela devenait évident et impossible à ignorer. Pour autant, Revan n’y répondait pas autrement qu’avec des petits regards en coin, ou ce petit sourire amusé qui ne voulait pas dire grand-chose.
Son propre corps n’avait pas beaucoup de signification pour elle-même. Abîmé. Blessé. Scarifié. C’était de la matière, un pantin de chair que son esprit contrôlait selon ses besoins. Toute sa vie, même pendant ses combats, c’était quelque chose d’autre qu’elle confrontait à ses adversaires. Le visage sous le masque, ses épaules sous la cape, ses membres sous la bure et l’armure... Il était rare qu’elle existe. Rare comme aujourd’hui.
Prenez cette habitude, au moins pour moi.
« Ah... » accepta-t-elle dans un soupir entendu. Au nom de la beauté de ce combat, Revan en fera bien l’effort. Cela rendait les choses plus nouvelles encore.
Si ce n’était cette prise qu’Haarlep lui rendait, une fois au contact. Revan prit un moment pour regarder son poignet prisonnier, et haussa un sourcil.
« Encore ? Ma foi, vous aimez ma main. »
L’utiliser une fois l’avait surpris. L’utiliser deux fois, c’était une erreur de jugement. Cette danse était belle, certes... Revan ne pouvait pas le nier. Mais cela ne faisait pas tout. Entre maintenant et quelques instants plus tôt, des schémas s’étaient dessinés dans son esprit. Des mouvements, comme celui-ci où elle tira ce bras audacieux en avant, attrapant son coude d’une autre main pour faire pivoter l’ensemble de son épaule dans un bref mouvement de hanche. Haarlep se retrouvait penché en avant, déséquilibré, un bras inconfortablement tenu en l’air, piégé par le même poignet qu’il avait saisi.
« Je pourrais vous lire, Haarlep, » murmura-t-elle lentement, quand son visage se fit plus proche de son oreille. « Visualiser vos mouvements avant même que vous ne les faisiez... »
La jambe sur laquelle Revan ne prenait pas appui traça un cercle sur le sol avant de se placer contre la cheville de son adversaire, prête à un balayage lent mais précis.
« Comprendre vos intentions dans le moindre petit crissement de muscle. »
C’était instinctivement qu’elle le sentait dans la Force, bien qu’elle ne l’utilisait pas de manière active ici. S’en couper entièrement serait comme un voyant qui essayerait de lui-même à devenir aveugle : impossible.
« Je sais que vous comprenez. Vous le lisez aussi. »
Ah ? Ça n'a pas l'air de lui plaire... Soit. Aucun souci pour moi, je ne suis pas du genre à être insistant dans ce genre de moment, à moins que je ne perçoive une envie refoulée, ce que je ne peux plus faire en ce monde... Non, je ne veux pas perdre mon maître d'arme. Revan y consent, c'est déjà énorme.
"J'adore votre main, elle me fascine."
Capable de tuer en quelques secondes, même sans être au contact de qui que ce soit. J'admets que cela mérite tout mon respect. Pour peu, j'aurais adoré que Revan se confronte à Raphael -en me passant sur le corps auparavant- mais ici, les règles ont changées, pour le mieux, dans mon cas.
Rapidement, je me retrouve être son soumis, sans même avoir pu comprendre ce qui m'arrivait. J'ai un rire aussi amusé par ma propre situation qu'admiratif pour la sienne.
"Que lisez-vous, maître d'arme ?"
Je suis trop prévisible, n'est-ce pas ? Je n'ai pas été élevé dans l'idée qu'il fallait sortir des sentiers battus, ou du moins, je ne l'ai plus fait depuis que j'étais au service de mon maître. Il avait beau fasciner tout le monde, il était désespérément prévisible, lui aussi...
Je ne suis pas mon maître. Je ne suis pas Raphael.
Mes intentions ? Hé non ! Ça, c'est privé ! Je regarde le visage de Revan, pas de rougeur sur le haut des joues, pas de transpiration excessive. Elle ne lit que mon corps, mais c'est déjà beaucoup !
Ma position devient de plus en plus inconfortable et je m'apprête à être balayé et mis sur le dos d'un coup. Il faut que je réfléchisse, et vite. Déclarer forfait aurait été facile, simple, attendu...
De plus, quelque chose me dit que Revan ne veut pas que j'abandonne tout de suite.
Je fais donc la pire erreur possible : essayer de contrer. Je sais que j'ai moins de force dans cette position. Je lutte, je me débats, avant d'aller dans son sens et de me laisser choir sur le dos. Cette prise-là, je la connais très bien : je ne tomberai pas seul, mais entraîne Revan avec moi. Naturellement, le maître en art martial aurait pu se dégager de cette prise grossière facilement si je n'avais pas poussé dans l'autre sens juste avant. Je l'attrape pour garder son corps contre le mien. Je ne suis absolument pas en position de force, d'autant que je suis sous son corps, mais Revan non plus, ainsi entravé par mes bras.
"Et ça, vous l'aviez vu ?"
Revan Miaiphónos
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▿ Date de naissance : 20/02/1995
▿ Age : 29
▿ Métier : Anciennement chevalier Jedi, Commandant Suprême des armées de la République, Seigneur Sith, soldat, aujourd’hui Revan n’aspire qu’à une vie de calme et d’anonymat. Il est devenu professeur de combat aux armes blanches et self defense en loisir.
▿ Quartier : Lockwood Hill, où il loue un appartement très simple.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Maîtrise de la Force
▿ Maîtrise approfondie du Côté Lumineux
▿ Maîtrise approfondie du Côté Obscur
▿ Électrokinésie
▿ Sens sur-développés
« Ce que je lis... » Revan profita de ce moment d’immobilité, alors qu’il tenait fermement son adversaire dans sa prise, pour l’observer. Aucune émotion ne lui traversa le visage, hormis cette extrême concentration. Il avait le regard fixé sur lui, comme s’il semblait à la fois ailleurs et ici.
Il voyait de la réticence. Peut-être une légère frustration à un souvenir déplaisant. De l’amusement encore. Des sentiments contradictoires que Revan n’arrivait pas encore à interpréter correctement. Cela aurait pu être la fin de leur petite danse, et Revan s’attendait à le voir déclarer forfait, ou peut-être dire quelque chose, il ne s’était pas attendu à être précipité dans une chute qui était tout sauf contrôlée, se retrouvant contre Haarlep une nouvelle fois, prisonnier de ses bras autour de lui. Revan le fixa, une mèche de cheveux lui traversa le visage comme si elle était aussi confuse que lui. Et l’instant d’après, il se mit à rire.
Un réel petit rire, discret mais sincère.
« Ce que je lis, c’est que vous aimez avoir le dernier mot ! » Il se redressa légèrement sur un bras, lui faisant face sans pour autant s’en détacher. « Il n’y a pas si longtemps, je ne vous aurais pas imaginé si obstiné, Haarlep. »
Maintenant qu’il était dans cette position, il entrevoyait déjà plusieurs façons de se libérer, voire même de mettre Haarlep hors jeu s’il voulait hâter l’issue de ce combat – qui ne faisait pas vraiment de doute. Sa main – la main – glissa de l’épaule d’Haarlep jusqu’à son cou, le saisissant sans forcer. Revan n’avait rien à prouver, ce n’était qu’un jeu, une danse. Il l’observait avec attention, sentant à travers son pouce le pouls de son adversaire.
« Et si je décidais de ne rien faire, que feriez-vous ? Est-ce que ce serait une victoire pour vous, de finir ainsi ? »
Ça pourrait l’être, dans un sens. Et Revan la céderait volontiers, Haarlep l’avait méritée.
J'approuve. J'aime avoir le dernier mot. Cela fait un peu immature de penser cela, mais peu importe. Pendant mon enfermement, je n'ai pas pu penser par moi-même, être moi-même. J'imagine que c'est un juste retour des choses que de passer par un stade un tantinet infantile avant d'apprendre à connaître la personne que je suis.
"Je ferai tout, absolument tout, pour vous avoir contre moi, très cher."
Petit sourire à nouveau, énigmatique, cette fois-ci. Mais mon sourire disparaît bien vite quand Revan amorce un mouvement de rapprochement. Aucun doute, il n'est pas à l'aise avec cette... configuration... Mais il s'adapte, et il s'adapte à une vitesse affolante. J'aime ! J'aime beaucoup !
Sa main est sur moi, cela sent la tentation, le danger aussi. Mon sourire se fait un peu plus présent. Revan connait son adversaire, de toute évidence. A moins d'un coup de pied à l'entrejambe, je ne vois pas ce qu... Non... Revan ne ferait pas ça. Revan ne ferait pas ça. Revan ne ferait pas ça... N'est-ce pas ?
Ma main glisse dans son dos, elle vient toujours se poser à des endroits adéquats, bien entendu. Le propre du désir est de ne surtout pas forcer, toujours laisser venir.
"Une énorme victoire, oui. Vous êtes trop doué à ce petit jeu, Revan."
La faculté de lire les envies des autres me manque cruellement. J'ai toujours peur que quelqu'un se joue de moi ici haut. Cela a été le cas auparavant, et même si je suis devenu plus méfiant, j'ai constamment du mal à résister à un regard, un sourire, ou à un contact.
"C'est sans doute la différence entre un combat et une étreinte. Les deux sont éreintantes... Mais une étreinte réussie l'est pour les deux partenaires, un combat se fait l'un contre l'autre."
D'accord, je perds pied.
"L'un tout contre l'autre, dans notre cas précis..."
Revan Miaiphónos
▿ Ton univers : Star Wars Legends + KOTOR + roman.
▿ Date de naissance : 20/02/1995
▿ Age : 29
▿ Métier : Anciennement chevalier Jedi, Commandant Suprême des armées de la République, Seigneur Sith, soldat, aujourd’hui Revan n’aspire qu’à une vie de calme et d’anonymat. Il est devenu professeur de combat aux armes blanches et self defense en loisir.
▿ Quartier : Lockwood Hill, où il loue un appartement très simple.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Maîtrise de la Force
▿ Maîtrise approfondie du Côté Lumineux
▿ Maîtrise approfondie du Côté Obscur
▿ Électrokinésie
▿ Sens sur-développés
Revan l’observait encore, pendant des secondes qui pourraient durer des heures. C’était comme s’il pouvait analyser chaque petit détail de cette situation, sans même les avoir dans son champ de vision. Il entendait la voix d’Haarlep, son amusement et son ambition, son excitation même. Il voyait son expression, dont les yeux ne le quittaient pas un seul instant. Il sentait aussi sa main, cette légère pression qui fit cambrer légèrement son dos contre lui. C’était comme si, dans ce petit moment, dans cette sphère à l’abri du monde, Revan savait tout, voyait tout, ressentait tout, et qu’il était encore en train de décoder quelque chose de pourtant simple. Ce n’était pas qu’il n’y arrivait pas, mais plutôt qu’il aimait le faire. Qu’il prenait son temps. Qu’il savourait cette sorte de défaite-victoire qui n’avait aucun sens.
« Il n’existe pas de don contre un joueur expérimenté comme vous, Haarlep, » assura-t-il avec un sourire.
Enfin ses doigts commençaient à bouger contre le cou de l’incube. Son pouce en parcourut le muscle, appliquant une légère pression pour ressentir le sang battre sous sa peau, la chaleur qu’il émanait, avant de remonter vers sa mâchoire.
« Je suis tenté… »
Un sourire lui traversa le visage, ses yeux parcourant chaque détail de celui d’Haarlep. Ce jeu entre eux existait depuis leur première rencontre, et Revan s’était toujours amusé de cette ambiguïté… c’était d’ailleurs toujours le cas : il n’aimait donner de réponse claire. Ce n’était pas dans sa manière d’être.
« Je suis tenté de vous laisser m’avoir. »
Ses lèvres se rapprochaient alors de lui, de ce cou, cette mâchoire, avant de remonter face à celles d’Haarlep sans les toucher. Il resta un moment ainsi, si proche, avec cette impression d’attendre quelque chose sans jamais s’exprimer explicitement.
Une telle maîtrise de son corps me laisse rêveur. Des corps, j'en ai connu énormément, trop, sans doute... Mais même mon très cher maître ne pouvait pas prétendre à ne serait-ce qu'envisager qu'l puisse y avoir une telle maîtrise chez quelqu'un. Tant mieux, d'ailleurs, s'il l'avait su, il aurait sans conteste essayé de le corrompre, de lui demander des services, ou ce genre de choses.
Je me sens... palpé... De partout. J'ai beau avoir le dessus, je me sens jaugé, comme un tailleur expérimenté qui prendrait la totalité de mes mesures en un seul instant et que quelqu'un lisait mes pensées... Non, sans les lire réellement, plutôt les soupeser, les évaluer, les caresser. Il n'y a rien d'invasif dans ce que Revan me fait.
"Il n'existe pas de dons nul part, Revan, seulement de l'expérimentation ?"
J'imagine que nous savons tous les deux que c'est vrai. Rien ne tombe du ciel... à part la lune rouge qui nous transporte ailleurs, nous enferme, ou nous libère. C'est selon.
Voudrait-il m'étrangler ? Non, s'il voulait me tuer, il trouverait des solutions nettement plus efficaces. J'ai déjà été pris au cou par des mains, des colliers, et autres joyeusetés. Je pense être assez résistant à la strangulation. Rapidement, je suis détrompé -encore- dans mon jugement.
"Me laisser vous avoir ?"
Oui, j'ai bien compris la phrase, mais l'ais-je vraiment compris ? Comme cela, librement, sans échange d'argent ou de bon procédé ? Mon sourire se fait d'autant plus grand. Avoir n'importe qui est une petite victoire en soit, mais avoir Revan... Non. Nous ne sommes pas dans la maison de l'espoir, rien ne saurait être aussi facile. Je me redresse, non pas pour tenter de m'échapper de cette prise, mais plutôt pour me rapprocher de son corps.
Je grogne à son petit jeu, presque contre sa bouche. S'il y a une chose que je me refuse à faire, c'est de forcer qui que ce soit à quoi que ce soit. On dirait que Revan l'a bien compris. Il sait que je ne franchirai pas cette limite ténue. Cependant, à son instar, je vais jouer avec.
"Curieux est un excellent début. Moi aussi, je suis curieux... Je peux déjà voir que vous ne vous abandonnerez pas à moi sans lutter. Je sais aussi que vous ne vous laisserez pas faire si facilement et que vous n'allez pas vouloir être... celui qui reste sur le dos."
Auparavant, je pouvais sentir les envies des gens, comme un goût sur la langue. Ce n'est plus le cas aujourd'hui malheureusement. C'en est quasiment déloyal quand lui me met à nu si facilement.
Ma main passe dans sa nuque pour rapprocher son visage du mien. Je plonge dans son cou, juste pour humer son odeur... Elle a changé. Revan n'a jamais été de ceux qui transpirent aisément, mais elle a définitivement changé.
"Si je peux vous avoir, qui voulez-vous, vous ?"
Revan Miaiphónos
▿ Ton univers : Star Wars Legends + KOTOR + roman.
▿ Date de naissance : 20/02/1995
▿ Age : 29
▿ Métier : Anciennement chevalier Jedi, Commandant Suprême des armées de la République, Seigneur Sith, soldat, aujourd’hui Revan n’aspire qu’à une vie de calme et d’anonymat. Il est devenu professeur de combat aux armes blanches et self defense en loisir.
▿ Quartier : Lockwood Hill, où il loue un appartement très simple.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Maîtrise de la Force
▿ Maîtrise approfondie du Côté Lumineux
▿ Maîtrise approfondie du Côté Obscur
▿ Électrokinésie
▿ Sens sur-développés
Revan pouvait sentir la surprise d’Haarlep à travers même sa peau. Un frisson à peine perceptible, un sursaut, un battement qui se propageait à travers le toucher de Revan. Elle le sentait passer d’une théorie à une autre, comme un pendule, sans qu’il n’arrive à vraiment saisir ce qu’il voudrait. Vous laisser m’avoir, voilà qui semblait le perturber et le fasciner ! Son large sourire en témoignait, tout comme le rapprochement de son corps, ce grognement presque contre ses lèvres.
« Vous me pensez à ce point contrariante ? » rit-elle doucement, reculant de peu son visage. « J’ai déjà aimé être sur le dos, c’est appréciable de ne rien avoir à faire... » Juste à apprécier l’instant, rien de plus.
Enfin, ce n’était pas la seule chose qu’elle aimait. Les lois de l’amour étaient vastes, autant que celles de la guerre. C’était d’ailleurs pour cela que les deux thèmes étaient souvent rapprochés dans les textes et la philosophie. On ne tourne jamais vraiment le dos ni à l’un, ni à l’autre. Haarlep le savait tout aussi bien que Revan, il incarnait une part entière de cette dualité.
Il était si proche à présent, son visage enfoui dans son cou... c’était le tour de Revan de se montrer vulnérable. Elle pencha la tête sur le côté, fermant les yeux et inspirant longuement, les lèvres entrouvertes. Si Haarlep l’avait crue insensible, il ne pouvait que se détromper. Même si, à la réflexion, les actes de Revan semblaient vouloir prouver le contraire...
Si je peux vous avoir, qui voulez-vous, vous ?
Une question qui laissa planer un silence. Revan ne cherchait pas de réponse, elle ne semblait même pas hésiter, mais elle n’ouvrit pas la bouche. Une de ses mains vint simplement dans les cheveux de son partenaire, effleurant sa nuque du bout des doigts avant de tourner son visage vers lui. Elle l’observait encore, si près, le mettant à nu au-delà de la chair.
« Je veux Haarlep, » répondit-elle lentement, du bout des lèvres, comme si une question compliquée ne méritait qu’une réponse simple.
Cependant cette main douce finit par se retrouver sur le torse d’Haarlep, le repoussant en arrière tandis que Revan se redressa sur ses jambes.
Notre petit affrontement se transforme en petit jeu de séduction. Si je suis assez mauvais en combat pour pouvoir être seul maître de quand on commence, quand on arrête... La tendance s'inverse. À présent, je suis dans mon élément, et c'est à Revan de hisser les limites de notre petit jeu. Nos visages sont très proches l'un de l'autre et ce n'est pas pour me déplaire. Si Revan aime être sur le dos, je veux bien être au-dessus, ou en dessous, ou sur le côté, comme elle voudra, ou comme elle me laissera faire. Après tout, je suis à son entière disposition.
"Pour ne rien avoir à faire, je peux toujours attacher les jambes et les poignets..."
Je dis avec un haussement d'épaule avec un grand sourire. Je pense que Raven ne doit pas être l'être froid que son image laisse à penser. Pas du tout. Pas du tout... DU TOUT. Ses mains sont aussi bonnes pour donner la grande mort que la petite.
Ma question semble la rendre silencieuse un instant. Elle sait ce qu'elle veut, je le sens, je le sais... Cet instinct que j'ai toujours eu de savoir ce que les autres veulent semble s'éveiller, doucement, timidement, au contact de Revan.
Revan veut... Haarlep...
Cette fois, c'est à moi de garder le silence. Mes yeux plongent dans les siens. Elle verra, tôt ou tard, qu'Haarlep peut être plein de personnes, plein de choses, mais qu'il n'est personne en lui-même. Je ne me suis même pas trouvé encore. Je ferme un instant les yeux à son contact. Personne n'a jamais été aussi tactile avec moi, pour une main aussi experte dans la violence, la douceur lui va bien.
Je me retrouve à nouveau sur le sol, mais je m'en redresse rapidement pour me retrouver face à mon adversaire. Pas ici ? Je regarde autour de nous. Ouais, Revan a raison. Pas ici.
"Quel est le cadre qui vous plairait ?"
J'espère que ce ne sera pas quelque chose de trop conventionnel. Après tout, je peux exercer mon art dans toutes sortes de situations.
C'est très étrange de me retrouver face à Revan, debout... Comme si nous avions passé trop de temps allongés. Je sais que cette position était presque devenue une norme pour moi, après toutes ces années.
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