Cette soirée allait être soit très compliquée, soit très simple. Un enterrement de vie de jeune fille, des strip teaseurs. On a le droit de toucher, pas de coucher. C'est un exercice très simple en apparence, mais générer l'envie sans le satisfaire est quelque chose de beaucoup plus intéressant et complexe qu'il n'y paraît.
Sous ma douche, je fais jouer de mes épaules encore douloureuses, essayant de me remettre de ma précédente nuit de travail. Il faut tout préparer, tout pour que ce soit parfait. Il y a de quoi manger, de quoi boire, de quoi dormir aussi. La demoiselle d'honneur est une femme très généreuse, et très exigeante. J'aime beaucoup ce genre de défi. Elle a bien compris que, pour ma part, tout, absolument tout, fait référence à la sexualité. C'est notre but unique en tant qu'être pensant de satisfaire ce besoin quasi primaire, voire primal.
Après quelques ajustements, j'ai fait de cet endroit un endroit d'envie, de désir. J'ai cherché à le rendre le plus lascif possible sans jamais trop en montrer, en conservant tout ce qu'il pouvait y avoir de pudeur. Les gens d'ici sont difficiles à apprivoiser. Certains veulent tout, tout de suite, et mettent la main au portefeuille pour l'avoir... D'autres... sont plus intéressants...
Une fois sortit de ma douche, je m'habille de mon sempiternel harnais en cuir clouté que je recouvre par un pantalon et une chemise de ville. Je me "dévoilerai" dans un moment plus opportun. J'ai hâte de récupérer ma forme, mes ailes, mais il faudra sans doute que je reprenne pas mal de mes vêtements.
En tout cas, les femmes sont arrivées, je les ai accueillis comme prévu. Elles ont l'air enchantées de leur début de soirée. La future mariée a eu droit à toutes les attentions possibles promulguées par moi-même et mes subordonnés masculins. Sa demoiselle d'honneur lui a bandé les yeux, et nous avons passé la musique qu'elle a demandée. La voilà à présent allongée et les hommes se succèdent pour lui faire des massages, des caresses, ou lui donner à manger directement sur les lèvres. L'ambiance s'échauffe, peu à peu, lentement, mais surement, comme le début d'une nuit prometteuse.
Je souris, la voyant rougir et gémir sous la griffe experte de l'une de mes serveuses qu'elle glisse sur son bras.
Oui, le sexe est primordial, quel que soit le monde, en enfer ou sur terre.
Mon sourire tombe et je me retourne quand j'entends la porte de l'endroit s'ouvrir. C'est une soirée privée ! Je fais un signe aux autres de continuer, comme si de rien n'était, et me dirige vers l'antichambre.
L'homme que je découvre est assurément un inconnu. Je souris de toutes mes dents.
"Bonsoir."Voix chaleureuse, sensuelle... évidemment. Je fais un vague geste de la main, montrant la salle où un de mes hôtes s'en donne à cœur joie, dansant sur une table sous les rires, les applaudissements, et les cris de ces demoiselles.
"Êtes-vous l'un des invités ? Dans ce cas, je vais devoir vérifier la liste..." Avoir une demoiselle d'honneur homme ne me dérange absolument pas. Peu importe le sexe tant qu'il y en a un.
"Vous êtes monsieur... ?"
Accueil 
