De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités (Rappel de Tante May à son Peter)
Tu chantonnes en quittant la maison de Bunny où tu as passé la nuit. L’été est là, tu as ressorti tes jupes légères colorées et tes petits chemisiers. Le soleil brille haut dans le ciel et tu n’es pas attendu à ton bureau avant au moins une heure, pourquoi ne pas faire le chemin à pied et profiter de cette merveilleuse journée ? Ton mug de café dans une main et un muffin cuisiné par Aster dans l’autre, tu sautilles presque en marchant, tellement tu es heureuse.
Cette nouvelle vie ne pouvait pas te faire de plus beau cadeau. Tu y avais retrouvé ton Peter, heureux, fiancé à un charmant garçon. Certes, quelques embûches parsemées le chemin vers le mariage des amoureux, mais tu t’étais allié avec Alphard Black pour faire changer les choses. Tu vivais, quasiment à plein temps, avec le plus gentil des hommes et ses deux fils de cœur que tu considérais comme les tiens et tu avais eu la chance de pouvoir te transformer, l’espace de 24 h, en lapine de la même taille que la forme originelle de ton amoureux et enfin pu partager ce côté de sa vie avec lui. Rien, absolument rien ne pourrait venir gâcher ces merveilleux moments. La vie t’avait fait les plus merveilleux des cadeaux et tu comptais bien les savourer sans modération.
Du bois une gorgée de ton café encore chaud quand une ombre qui passe de bâtiment en bâtiment attire ton attention. « Peter ?» Murmures tu pour toi-même en souriant. « Ah non» Le costume ne lui correspond pas, il est noir. Serais ce Ben Peter Parker dont t'as parler ton neveu, mais que tu n’as pas encore rencontré ? Peut-être ou pas. En se déplaçant trop près du sol, l’homme sous le costume bouscule un homme sur son passage, qui se retrouve sans défense devant un bus scolaire qui freine et dérape pour éviter d’écraser le pauvre homme et provoque un carambolage et tapant, côté conducteur une voiture qui se dirigeait droit vers toi.
« Oh mon Dieu ! Non !»
Sous le coup de la peur, tu ne peux pas t’empêcher de hurler à plein poumon. Tu lâches ton mug au sol, le café chaud t’éclabousse les jambes sans que tu t’en rendes compte, trop focalisé sur le danger qui te menace. Tu tentes de reculer, de t’éloigner de la voiture qui te fonce dessus et dont le chauffeur a perdu connaissance, mais sans succès. Tu as juste le temps de penser que ta dernière heure est arrivée, une nouvelle fois. Les images des êtres que tu aimes défilent à toute vitesse devant tes yeux. Peter, Bunny….. Le choc t’empêche d’aller plus loin. La voiture te fauche au niveau de la hanche et t’envoie percuter tête la première le rebord du trottoir pour te plonger dans l’inconscience.
Tu as beaucoup, définitivement trop d'énergie. Ce nouveau costume a tout bousculé chez toi. Tu ne pensais pas qu'il y avait un stade au-dessus de ton hyperactivité naturelle. Tu dormais peu, tu avais toujours besoin de quoi te stimuler. Alors parfois, tu cherchais les ennuis là où on ne t'attendait pas. Tes seuls moment de calme étaient avec Regulus. Tu redevenais naturellement toi-même avec lui.
Mais quand il n'était pas là, tu étais inarrêtable. Toujours dehors dans ton costume de jour comme de nuit. Tu veillais sur la ville et ses habitants. Et tu punissais les criminels. Oui, c'est nouveau. Ton affrontement avec Harry t'a bien fait comprendre que s'était nécessaire. Que malheureusement, la fin justifie les moyens. On ne peut pas sauver tout le monde mais surtout, pas tout le monde ne mérite d'être sauvé. C'est ta troisième nuit blanche consécutive. T'as tant de choses a penser : les trafics d'armes, de drogue, tout ses antagonistes en ville. (le Joker, Voldemort, des vampires, des loups garou et la liste n'en fini pas) Tes désaccords avec Tony ton mariage, ton couple. Toute ses choses forment un méli mélo très complexe qui peut devenir dangereux sur la durée. C'est peut-être même trop tard.
T'as rapidement eu l'info qu'un braquage allait se dérouler à Baker Street Avenue. Ni une ni deux tu fonces en direction de la banque. Tu fais moins attention au monde qui t'entoure, trop focus sur ton objectif. Une bousculade par ci par là ne peut pas bien faire de mal. T'es Spider-Man après tout ! C'est un honneur d'avoir un simple contact avec toi. Mais pas quand le contacte est suffisamment violant pour faire chuter un piéton sur le route. Tu ne l'as même pas vu. Et quand ton Spider-Sens s'est activé, c'était trop tard. C'était comme assister impuissant à une chute de domino. Tu t'occupes d'arrêter le bus par la force de tes bras mais il avait déjà tapé dans la voiture.
Un nouveau choc se fait entendre, suivi d'un hurlement de panique. La scène est affligeante. Toute ses victimes et toi tu es là, au milieu de tout ça sans savoir rien pu faire. Les secours sont appelé. Tu t'occupes d'arracher la porte du véhicule pour y faire sortir la première personne inconsciente.
Ton cœur bat à tout rompre. Et tu n'es pas au bout de tes peines. Plusieurs mètres plus loin, une foule de personnes et attroupée. Inquiet tu te diriges vers eux. Tu tombes de 5 étages. « Poussez-vous. May, May ! » Tu te jettes auprès d'elle, lui prenant la main, touchant son visage de tes doigts tremblant mais aucune réaction. Il y a tellement de sang. Comme ce jour où tu as perdu Tony. « Je t'en supplie tu ne peux pas... Pardon, je suis désolé. Tellement désolé... » Tes larmes se meurent rapidement contre ton masque sombre. Tu ne peux pas attendre plus longtemps. Et ce n'est peut-être pas la meilleure chose à faire mais tu la prends délicatement dans tes bras pour l'emmener toi-même à l'hôpital. Tout le monde est surpris de toi voir arrivé, et certain même effrayé par ce changement de costume. Maintenant quelle était entre les mains des médecins qu'est-ce que tu pouvais faire ? A quoi ça sert d'avoir un costume aussi puissant si tu ne peux pas protéger ceux que tu aimes ? « Fais chier, FAIS-CHIER ! » grondes-tu dans la salle d'attente en frappant la machine à confiserie.
De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités (Rappel de Tante May à son Peter)
Le choc. La douleur puis le noir. Tout s’est tellement passé vite, le temps d’un hurlement et tu as perdu connaissance. Es-tu morte ? Encore ? Cette seconde vie s’arrêtera t’elle la ? N’as-tu pas le droit au bonheur ? Ce bonheur retrouvé. Cette vie qui t’avait tant donné. Ton Peter, l’Amour avec un grand A et des enfants sur qui veiller. Pourquoi le destin te retirerait -il tout cela ? Tu aimes ta nouvelle vie et tu refuses de sombrer. Tu reprends conscience quelques secondes de manière épisodique. Le froid du ciment dans ton dos, fait descendre ta température. Ouvrir les yeux est un défi que tu cherches à relever sans y arriver. Tu perds connaissance après chaque tentative. Combien de temps es-tu resté au sol ? Tu n’en as aucune idée. Dans tes rares moments de conscience, tu entends des voix autour de toi. On te parle, mais tu ne comprends rien. Un coin de ton esprit semble reconnaître ton neveu, mais cela ne peut être lui. Son prénom se meurt sur tes lèvres quand tu tentes de l’appeler.
Des bras qui te portent puis le noir. Des bruits de scope et à nouveau le noir. On te touche, te déshabille, on t’inspecte de la tête aux pieds. Tu as la tête qui tourne dès que l’on te bouge. Tu vomis souvent puis retombes dans l’inconscience. Tu ne vois pas le temps qui passe. Des minutes, des heures peut être des jours se sont passés quand enfin, tu émerges. Un bandage entoure ta tête. Ta jambe gauche est immobilisée. Les médecins prennent le temps de te donner un diagnostic complet. Tu as un traumatisme crânien. Vingt points de suture ont été nécessaires pour fermer la plaie sur ton crâne et ta jambe est abîmée. Ils ne savent pas encore si tu pourras remarcher normalement un jour. Ils te conseillent du repos, beaucoup de repos. Tu es fatiguée, tes yeux se ferment, mais tu ne veux pas te rendormir avant d’avoir fait appeler Bunny et demander à rencontrer celui qui t’as ramené à l’hôpital. Sans lui, tu serais sûrement morte dans cette rue et tu tiens à le remercier. Tu laisses les soignants aller prévenir ton sauveur, t’installer dans le lit en grimaçant et positionner l’oreiller dans ton dos pour être un minimum présentable malgré la pâleur de ton visage et les bandages.
« Entrez. »
Lances tu d’une voix rauque et assez faible quand tu entends frapper à la porte.
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