Ce matin-là, je me tenais pensivement devant ma bibliothèque, observant les volumes anciens et bien-aimés qui constituaient mon trésor personnel. La lumière douce du soleil filtrée par les rideaux de lin créait une ambiance sereine et propice à la réflexion. Depuis quelque temps, une pensée récurrente ne cessait de m'obséder : inviter Penny au théâtre pour une soirée exceptionnelle. Shakespeare, l'un de mes auteurs favoris, serait à l'affiche ce soir, et je savais que cette occasion était parfaite pour partager un moment unique avec elle.
Depuis notre première rencontre, une amitié s'était développée entre nous, teintée d'une étrange familiarité. Penny m'avait initialement pris pour son défunt mari, et malgré la méprise, nous avions trouvé dans cet incident une porte ouverte à de nombreuses discussions passionnantes. Rapidement, des sentiments plus profonds avaient commencé à germer en moi, sentiments que je n'avais pas encore osé avouer, même à moi-même.
Je sortis de ma rêverie et pris une décision ferme. Ce soir, j'inviterais Penny à découvrir avec moi l'univers complexe et poignant de Shakespeare. Je pris soin de choisir une tenue adéquate pour l'occasion, optant pour un costume élégant mais sobre, reflétant mon respect pour le théâtre et mon désir de faire bonne impression.
Après avoir révisé rapidement mon emploi du temps de la journée, je me dirigeai vers la porte, mon téléphone se trouvait rangé là. Mon cœur battait légèrement plus vite à l'idée d'entendre Penny et de lui proposer cette sortie. Je me remémorai les conversations que nous avions partagées, des discussions empreintes de complicité et de respect mutuel. Chaque rencontre avec elle était un moment de bonheur simple, et ce soir, j'espérais créer un souvenir inoubliable.
J’appelai Penny et, dans sa voix, je sentis son sourire habituel, chaleureux et accueillant. Nous échangeâmes quelques politesses avant que je ne prenne enfin mon courage à deux mains.
« Penny, j'ai pensé que ce serait agréable de changer un peu notre routine. Que diriez-vous de m'accompagner ce soir au théâtre ? Il y a une représentation d'une pièce de Shakespeare qui, je suis sûr, vous plairait énormément. »
J’étais soulagé d’avoir réussi à formuler mon invitation aussi bien que s’il s’était agi d’une demande tout à fait habituelle. Mais quelque chose en moi était inhabituel, justement.
Durant toute la journée, je ne pouvais m'empêcher de penser à cette soirée. Je me plongeai dans la préparation, relisant quelques passages de la pièce pour me remémorer les moments clés et les répliques mémorables. Je voulais être prêt à partager mes impressions et discuter des thèmes complexes de l'œuvre avec ma chère amie Penny.
Le crépuscule approchait, et je me dirigeai vers la maison de Penny, un bouquet de fleurs à la main. Nous nous retrouvâmes à l'heure convenue, et je fus ébloui par son élégance.
« Vous êtes resplendissante, Penny, » dis-je en lui offrant un bouquet de fleurs qui me parurent bien pâles en comparaison du rayonnement que je percevais chez Mrs Halliwell.
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Dernière édition par Henry Jones Sr le Jeu 18 Juil - 13:56, édité 1 fois
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Mar 2 Juil - 0:23
The subject of a beautiful tragedy must be implausible
Il n'y avait rien de plus ordinaire que la vie d'une sorcière dénuée de ses pouvoirs. Penny avait donc été ravie en retrouvant sa capacité de télékinésie et elle en profitait pour partir à la chasse des phénomènes maléfiques qu'elle croisait sur son chemin. La forêt en avait découvert un certain nombre, dont certains avaient bien failli venir à bout de la matriarche. Mais elle continuait parce que la chasse aux démons faisait partie d'elle depuis déjà très longtemps et ça n'empêchait pas de s’aider des filles, voire de ces petits enfants quand elle le pouvait.
Elle venait de casser la figure à l'un de ces détestables représentants du mal, et elle était clairement dépenaillée, quand sonna le téléphone. Mais en entendant la voix au téléphone, un sourire se glissa lentement sur ses lèvres, en reconnaissant celui qui l’appelait en visiblement bonne forme. Peu importait qu'elle ressemble à la victime d'un incendie à peine vivante, lorsque sa voix répondit à celle de Henry, ce fut pour lui parler comme si elle était vêtue d'or et de diamants.
Elle était heureuse d'entendre sa voix. Et si ses sentiments étaient en train de passer de l'amitié à quelque chose de plus profond qu'elle n'osait pas encore affirmer et même envisager, même si d'aucuns auraient pu dire qu'elle faisait un transfert puisque cet homme était la copie conforme physiquement de celui qu'elle avait toujours aimé, ce n'était pas le cas. Elle avait pour Henry une affection qui n'appartenait qu'à lui et qui n'avait jamais été à personne d'autre et ne le serait jamais. Son envie de passer du temps avec lui lui était entièrement dédiée et pas seulement à moitié. Sa proposition arriva donc comme une merveilleuse perspective pour une soirée de récompense après avoir réussi à martyriser un vilain démon.
« C'est une idée extraordinaire. Je suis sûre que nous allons passer un délicieux moment. Je vous attends donc pour venir me chercher. Ne soyez pas en retard, très cher. »
Elle aimait bien le taquiner, mais la vérité, c'était qu'elle ne l'avait jamais vu être en retard jusqu'à présent. En revanche, si elle ne se dépêchait pas de rentrer, elle ne risquait pas d'être prête à temps pour le moment où il viendrait la rechercher. Il allait lui falloir un bon moment pour s'apprêter et surtout pour enlever l'odeur nauséabonde de la fumée de l'éviction d'un démon. Ce n'était pas tant que ça l'ennui qu'il sache qu'elle chassait le démon, elle le lui dirait probablement de toute façon. Mais elle avait envie qu'il la trouve belle et cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas pomponnée ainsi pour un homme.
Elle commença par une longue douche qui lui donna l'impression de retrouver figure humaine. Rien de ce qu'elle fit par la suite ne transforma autant son apparence que cette première douche, mais elle prit soin de choisir l'une des robes qu'elle préférait et de se coiffer avec soin. Elle ne se maquilla que légèrement. Il était inutile de vouloir paraître vingt ans de moins lorsqu'on était avec un homme comme Henry Jones. Il fallait juste être suffisamment à son avantage pour lui apparaître joliment. Le résultat dut être à la hauteur, étant donné le compliment qu’il lui servit lorsqu'elle ouvrit la porte.
« Oh vous êtes plutôt à votre avantage également, Monsieur Jones. Si je ne savais pas que les vieilles râleuses au mauvais caractère sont loin d'être attirantes, je penserais que vous voulez me faire la cour. »
Ce n'était que pure taquinerie comme il pouvait y en avoir souvent entre les deux. Elle était seulement contente à la perspective de cette soirée en sa compagnie et elle espérait ce plaisir partagé parce qu'elle avait bien l'intention d'en profiter autant qu'elle le pourrait. Elle n'était pas forcément une femme de théâtre, à la base, mais ce n'était pas quelque chose qui lui déplaisait et elle était persuadée que ce serait agréable en sa compagnie.
Henry Jones Sr
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Jeu 18 Juil - 14:32
The subject of a beautiful tragedy must be implausible
Comment pouvait-on, à mon âge, se sentir comme un jeune premier ? Il me semblait que cela n’était tout simplement pas possible, mais impossible n’était pas Penny Halliwell ! Ma chère amie me donnait l’impression de revivre des choses d’un autre temps, quand nous étions jeunes et que nous avions l’avenir devant nous… Nous étions tous deux âgés de suffisamment d’années pour avoir fait nos vies, fondé nos familles et vu grandir nos petits-enfants… et pourtant…
La perspective de passer la soirée en compagnie de Penny, plongés dans l'univers enchanteur de Shakespeare, faisait battre mon cœur plus vite. Je vérifiai une dernière fois mon costume, ajustant le nœud de ma cravate, et respirai profondément pour calmer l'excitation qui bouillonnait en moi. Dans mes mains, je serrais un bouquet de fleurs choisies avec soin, espérant qu'elles seraient à la hauteur de l'élégance de Penny.
Je me souvenais de notre conversation téléphonique avec une clarté presque douloureuse. Sa voix douce et chaleureuse, teintée d'une malice bienveillante, résonnait encore dans mon esprit. Depuis notre première rencontre, chaque moment passé avec elle avait renforcé ce lien étrange et profond que nous partagions. Cette soirée au théâtre, je le sentais, serait une étape importante dans notre relation.
Arrivé devant sa maison, je pris un instant pour observer les lumières qui dansaient derrière les fenêtres. Puis, avec une nervosité contenue, je frappai à la porte. Lorsqu'elle s'ouvrit, la vue de Penny me coupa le souffle. Elle était d'une beauté radieuse, sa robe mettant en valeur sa grâce naturelle d'une manière presque surnaturelle.
Me tenir devant chez elle, à l’attendre, des fleurs à la main… n’était-ce pas, en toute simplicité, des manières d’un charme désuet ? Penny s’était apprêtée, tout comme j’avais revêtu un costume de bonne facture, taillé sur mesure pour que je m’y sente bien. Ma cravate était nouée comme cela se devait d’être et j’étais prêt à emmener mon amie au théâtre, pour une agréable soirée partagée.
« Une vieille râleuse ? Mais vous ne râlez que bien peu en ma présence, Penny. À mes yeux, je suis bien plus râleur et bougon que vous ! » La soirée commença avec quelques rires, comme c’était souvent le cas : Penny avait un sens de l’humour et un sens de l’auto-dérision qui ajoutaient davantage de positivité dans sa compagnie. Mais… voulais-je lui faire la cour ? Le rire m’avait permis d’éluder la question, mais dans les faits, c’était une interrogation tout à fait pertinente.
Pendant quelques instants, nous échangeâmes des sourires et des paroles légères, mais chaque instant passé en sa compagnie me faisait réaliser combien elle comptait pour moi. Alors que nous marchions vers le théâtre, côte à côte, je me sentais incroyablement vivant. La douceur du crépuscule et les lumières tamisées de la ville créaient une ambiance presque magique.
En arrivant devant le bâtiment abritant la salle, l'anticipation grandit en moi. Chaque pas que nous faisions, chaque regard que nous échangions, renforçait ce sentiment d'excitation et de bonheur. Penny était à mes côtés, et cela rendait la soirée déjà parfaite avant même que le rideau ne se lève.
En franchissant les portes du théâtre, je ressentis une bouffée d'émotion. Le hall d'entrée, magnifiquement décoré, résonnait de murmures et de rires anticipateurs. La main de Penny frôlant la mienne accéléra encore mon pouls. Je me sentais incroyablement chanceux de pouvoir partager ce moment avec elle.
Alors que nous approchions de nos places, j'étais envahi par une gratitude profonde. La lumière tamisée, l'odeur des programmes fraîchement imprimés, et le murmure des spectateurs créaient une atmosphère chargée d'attente et d'excitation. Je pris un moment pour observer Penny, qui semblait aussi captivée que moi par l'ambiance du lieu.
« Le théâtre est un art que j’affectionne particulièrement… je suis heureux de partager cette soirée avec vous, ma chère, » soufflai-je doucement, mes yeux ne quittant pas les siens.
Nous prîmes place, et je m'installai confortablement, mon cœur battant toujours un peu plus vite. Le rideau n'était pas encore levé, mais déjà, la soirée s'annonçait inoubliable. Assis à ses côtés, je savais que cette expérience serait gravée dans ma mémoire comme l'un des moments les plus précieux de ma vie.
« Êtes-vous bien installée, Penny ? N’avez-vous besoin de rien ? »
Chaque seconde passée avec Penny, chaque échange de regards, chaque sourire, me confirmait que ce que je ressentais pour elle dépassait l'amitié. Une admiration profonde et un respect sincère s'étaient transformés en quelque chose de plus intime, de plus essentiel. En cet instant, dans l'obscurité bienveillante du théâtre, je me sentais prêt à accueillir ces sentiments, à les explorer et à voir où ils nous mèneraient.
Alors que les lumières s'atténuaient et que le silence s'installait dans la salle, je jetai un dernier coup d'œil à Penny. Son sourire, empreint de la même anticipation que la mienne, me réchauffa le cœur. Nous étions sur le point de partager quelque chose de magnifique, et je ne pouvais m'empêcher de penser que cette soirée marquerait le début d'un nouveau chapitre dans notre histoire.
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Lun 16 Sep - 9:57
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Penny ne savait pas pour quelle raison elle ressentait cette sensation étrange qu’elle masquait sous une allusion malicieuse. En réalité, elle ne savait pas du tout comment elle aurait réagi, s'il lui avait confirmé son envie de lui faire la cour. Elle pouvait avoir de multiples réactions face à un homme trop entreprenant. Et la plupart du temps, ce n'était pas vraiment amical. Elle avait un côté tellement prompt à détester les hommes qu’elle rejetait généralement sans aucune honte les tentatives de personnes trop confiantes qui pensaient pouvoir la conquérir. Penny choisissait elle-même ses propres conquêtes.
Mais elle n'était pas sûre qu'elle aurait ressenti la même chose avec Henry qui l’invitait au théâtre et qu'il la faisait rêver avec des manières d'un autre temps. Il avait le visage de son ancien époux. Il en avait les manières et pour autant, il n'était pas tout à fait pareil que lui, assez différent pour qu'elle sache que le trouble qu'elle ressentait n'était pas destiné à un autre. En revanche, elle ne se sentait pas capable de dire à quel point ce trouble allait changer sa vie. Quelque chose lui disait qu'il allait la changer d'une manière à laquelle elle ne pouvait s'attendre.
« Je ne vous ai pas non plus trouvé très bougon jusque là. C'est à croire que notre présence mutuelle est bénéfique l'un pour l'autre. C'est à espérer, en tout cas. J’aimerais mieux éviter de me chamailler avec quelqu'un comme deux enfants. »
La vérité était qu'elle avait l'impression de se retrouver comme avec un enfant en le voyant face au théâtre. Elle pouvait ressentir dans toute son attitude son anticipation du plaisir d'une soirée sur un thème qu'il aimait tout particulièrement. Elle était plutôt dans l'attente et dans la curiosité, pour sa part. Elle n'avait que rarement pris le temps d'aller au théâtre. Elle ne savait pas trop à quoi s'attendre et elle avait un peu peur d'être comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu autant le trac. Mais ce n'était pas une mauvaise chose.
L'excitation montait de plus en plus alors qu'on les installait et avec le temps qui passait, elle commençait à ressentir une certaine ambiance et à comprendre un peu ce que cela voulait dire et ce que cela représentait pour les gens qui y venaient. Lorsqu'il appuya le fait que c'était un art qu'il aimait tout particulièrement, ce ne fut pas seulement le plaisir de le voir heureux qui marqua la quadragénaire, mais ce regard qu'il posait sur elle et pour lequel elle ne savait pas bien si la brillance lui était destiné ou était destiné au spectacle qui se préparait. Elle décida néanmoins de ne pas dissimuler sa méconnaissance de ce qui se passait dans ces lieux.
« Je suis moins experte en théâtre que vous. Mais je suis extrêmement curieuse de ce que cette représentation va donner. Et je suis heureuse de partager cette passion avec vous. »
Princier jusqu'au bout, il se souciait de son bien-être d'une manière qui lui aurait fait appeler chochotte n'importe qui. Elle ne savait toujours pas pour quelle raison cela lui semblait si particulièrement naturel quand cela venait de lui. C'était peut-être parce qu'il n'y avait aucun désir de la manipuler ou de vouloir jouer avec ses émotions, parce qu'il était tout simplement naturel et sincère comme peu d'hommes l'avaient été jusque là. Cela pouvait donc justifier que l'effet sur elle soit totalement différent, voire que cela lui plaise.
« Je suis tout à fait bien, merci. Et vous-même ? L'ambiance est-elle à votre goût ? »
Cela lui semblait important. C’était lui pour qui le moment devait être le plus précieux. C’était lui qui voulait partager sa passion. Elle avait envie que tout soit parfait pour correspondre à ce qui lui faisait du bien. Alors que le spectacle commençait, sa main trouva spontanément le chemin du bras de son compagnon, simplement comme pour lui dire que le fait d'être là avec lui faisait partie de ce que cet instant pouvait avoir de plus agréable.
Henry Jones Sr
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Dim 6 Oct - 22:15
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Le théâtre avait toujours eu sur moi cet effet singulier, comme une fenêtre ouverte sur des mondes parallèles où les émotions, les conflits et les passions des personnages me rappelaient nos propres vies. Ce soir-là, alors que nous avancions lentement dans l’obscurité feutrée de la salle, je sentais une étrange résonance entre ce qui se jouait sur scène et ce que je ressentais en moi, dans ce lieu secret et souvent inexploré de mon être. C'était comme si les répliques des acteurs, pleines de poésie et de douleur, mettaient des mots sur des sentiments que je n’avais jamais su exprimer.
Je me rappelais vaguement de certaines de ces phrases, ces vers que j'avais autrefois lus et enseignés à mes étudiants avec la distance académique qui, je le réalise maintenant, servait à me protéger. Mais ce soir, ces mêmes phrases, portées par la voix des comédiens, prenaient une toute autre dimension. Elles avaient quelque chose de vivant, de vibrant, comme si elles résonnaient directement en moi, traversant les années de sagesse accumulée pour réveiller des souvenirs que j'avais soigneusement enfouis.
Mes yeux dérivèrent un instant vers ma compagne de la soirée, juste à côté de moi, et je me demandai ce qu’elle ressentait en cet instant précis. Penny... Elle avait cette façon bien à elle d’être présente, sans être envahissante. C’était sans doute ce que j’appréciais le plus chez elle, cette manière subtile qu’elle avait de simplement être là, offrant sa compagnie sans chercher à imposer quoi que ce soit. Ce n'était pas une amitié ordinaire que nous partagions, loin de là, et pourtant, quelque chose me retenait encore de formuler des pensées plus claires à ce sujet.
« Tout est parfait, Penny, nous allons passer une très bonne soirée ! »
Les minutes filaient, et je me laissais lentement emporter par le jeu des acteurs, par cette tension palpable qui montait à chaque scène. Shakespeare savait si bien exprimer les tourments des cœurs humains, ces tourments que nous étions, Penny et moi, encore en train de découvrir sous de nouvelles formes, après des années passées à croire qu’un chapitre de nos vies était clos pour de bon.
Puis, les lumières du théâtre s’adoucirent, signifiant une pause dans la représentation. Je me redressai légèrement dans mon siège, m’efforçant de reprendre un contact plus conscient avec la réalité. J’aurais voulu poser une question à voix basse, pour engager une conversation avec elle, mais je craignais de perturber cet équilibre fragile, cette ambiance partagée qui n’avait besoin ni de mots ni d’explications.
« Magnifique, n'est-ce pas ? » murmurais-je enfin, presque pour moi-même, tout en tournant doucement la tête dans sa direction. « Il y a dans ces pièces quelque chose de profondément humain, vous ne trouvez pas ? Shakespeare semble comprendre ces émotions complexes que même nous, dans notre monde, avons du mal à exprimer. »
Je laissai ces mots flotter un moment, incertain de la réaction que cela pourrait provoquer chez elle. Ce n’était pas tant une question qu’une réflexion à voix haute, une pensée que j’avais besoin de verbaliser pour donner forme à ce que je ressentais.
La salle commençait à se remplir de murmures, les spectateurs échangeaient des impressions à mi-voix tandis que certains se levaient pour s’étirer ou se diriger vers le hall. Je ne bougeai pas, préférant rester ancré dans ce moment partagé, attentif au moindre signe de réponse de sa part, tout en essayant de décrypter ce que cette soirée représentait vraiment pour moi.
Les émotions qui m'habitaient étaient complexes, faites de souvenirs anciens, d'un attachement naissant et d'une timide appréhension face à l'inconnu. Je savais qu'il ne servait à rien de se précipiter. Après tout, la vie nous avait appris, à Penny et à moi, que rien ne devait être précipité, que les liens les plus forts se tissaient dans la durée, dans la patience.
Alors que je me perdais dans mes pensées, je me surpris à sourire doucement. Peut-être étions-nous, tous les deux, un peu comme ces personnages de Shakespeare, perdus dans les méandres de nos propres émotions, cherchant à comprendre ce que signifiait aimer de nouveau après avoir perdu une partie de nous-même dans nos mondes respectifs.
Mais je n'osais pas encore formuler ces pensées à voix haute. Pas encore. C’était une réflexion qui demanderait du temps, tout comme il nous faudrait du temps à tous les deux pour apprendre à réellement nous redécouvrir, non plus comme des amis du passé, mais comme des êtres capables de ressentir à nouveau. Capables d’aimer, peut-être, d’une manière différente.
L’éclairage de la salle changea alors, signalant la reprise imminente du spectacle. Je pris une profonde inspiration et me réinstallai plus confortablement dans mon siège, mon regard glissant une dernière fois vers Penny avant que les acteurs ne reprennent possession de la scène. Il n’y avait rien d’autre à faire, pour l’instant, que de savourer le moment présent, d’observer la façon dont cette complicité entre nous continuerait de se développer, doucement, à son propre rythme.
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Jeu 24 Oct - 15:01
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Dans la pénombre, alors que la lumière centrait toute l’attention sur le podium où se jouait la pièce, Penny se sentait bien. Elle ressentait la présence de son cavalier à ses côtés, comme une présence mystérieuse et enchanteresse. Il ne s’imposait pas. Il ne pesait pas sur qui elle était, mais il était là et lui permettait de savourer une sorte de flux apaisant. Elle se sentait bien en sa compagnie. La musique, les acteurs, l’histoire, tout cela la faisait vibrer, bien-sûr. Il y avait si longtemps qu’elle ne s’était pas permis de souffler de cette façon, de ne penser à rien pendant un temps. Mais ce n’était rien sans lui.
La promesse d’une soirée pleine de plaisir faisait écho dans le cœur de la matriarche qui ne détacha pas son regard du spectacle captivant, mais sur les lèvres de qui un sourire se dessina et elle serra de sa main le bras de son compagnon, comme pour confirmer ce qu’il disait dans un geste tendre, un contact, quelque chose qui lui ferait sentir qu’ils n’étaient pas deux voisins seuls et ordinaires à un spectacle mais bien un duo, une équipe, un ensemble harmonieux dans une soirée non moins harmonieuse. Le concept de rendez-vous, cela donnait à tout ceci un aspect quelque peu romantique.
« Magnifique, Henry », murmura-t-elle. « Féerique. »
La fin d’un tel moment, la conclusion d’un spectacle, d’un film, ressemblait à ce réveil d’un rêve particulièrement envoûtant, transcendant, un réveil qui devait se faire en douceur, tant on ne voulait pas sortir vite de cette torpeur, qui marquait la frontière entre rêve et réalité, pendant laquelle on revivait dans notre tête tout ce qui avait vu et ressenti. La voix de Henry cassa un peu cette torpeur, comme l’intervention d’une personne extérieure le faisait aussi au petit matin. Penny sortit de ses pensées pour tourner son visage vers lui. Un sourire s’élargit sur son visage. Elle n’aurait pas su y mettre les mêmes mots.
« Je n’aurais su trouver mots ainsi. Je ne suis pas une femme de mots mais d’action. Mais ce que j’éprouve me semble proche de ce que vous décrivez. Il est magique de pouvoir trouver une telle sensation dans un ensemble de mots. Cela dit, c’est un peu comme cela aussi que fonctionne notre magie. »
Un ensemble de mots qui acquéraient un ensemble de pouvoirs, généralement luttant contre le mal. Mais d’autres mots prononcés autrement pouvaient servir ce même mal. La dualité était partout et il n’y avait jamais une seule façon de trouver le chemin à suivre. Lui semblait suivre un chemin de pensée silencieux et mystérieux dont elle n’avait pas les clefs. Elle ignorait ce qui peuplait son esprit en ce moment, mais l’idée que sa tenue puisse y jouer un rôle lui plaisait et l’amusa, dessinant un sourire sur ses lèvres. Penny savait encore comment jouer de sa séduction.
« Devrions-nous… », commença-t-elle, ne sachant pas bien comment franchir le chemin vers la réalité.
Mais avant qu’elle ne puisse faire ce chemin, suivre cette route, la lumière reprit sa lueur de conteuse. Penny avait cru que le monde avait fini de la faire rêver mais tel n’était pas le cas et il avait su la surprendre en ne bougeant pas, mais en ne disant rien. L’avait-il fait sciemment ? Rien ne l’indiquait, mais elle ne s’inquiétait pas. Au mieux, ce serait simplement une intention de la surprendre. Elle ne pouvait pas le lui reprocher, et elle ne le voulait pas. Il lui suffisait de savoir que profiter avec lui était possible pour être satisfaite.
« Que nous réserve le monde de l’onirisme, à-présent ? », murmura-t-elle comme pour elle-même.
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Dim 3 Nov - 20:57
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La scène se transformait de nouveau sous la lumière adoucie, et un silence enveloppant retomba dans la salle. Penny, à mes côtés, incarnait une présence bien plus intense que je n’aurais osé l’imaginer. Son murmure, pourtant discret, avait cette teinte de mystère et de profondeur qui rappelait les confidences murmurées lors d’un rêve éveillé. Elle avait ce talent rare de rendre chaque mot à la fois simple et profond, comme si ses paroles s’ancraient dans des vérités que peu d’entre nous sont capables d’exprimer.
Je sentis sa main appuyer légèrement sur mon bras, un geste presque imperceptible mais chargé de sens. Ce contact léger avait cette douceur désarmante, une invitation implicite à savourer l’instant. La dualité qu’elle évoquait, cette alchimie complexe des mots qui façonnent notre monde et nos émotions, me fit réfléchir. En effet, peut-être notre langage à nous, érudits et mystiques, n’était-il pas si éloigné. Peut-être que dans cette salle de théâtre, là où les vers de Shakespeare nous enveloppaient, se jouait une forme de magie dont nous étions les témoins silencieux.
Je tournai légèrement la tête pour lui murmurer, presque dans un souffle : « La magie des mots... Je crois que c'est ce qui nous a toujours guidés, chacun à notre manière. Vous avec cette énergie qui vous est propre, moi avec mes parchemins et mes manuscrits. Peut-être que notre magie se complète, comme deux faces d'une même pièce. »
Elle eut un sourire énigmatique, et il m’était impossible de deviner à quoi elle pensait exactement, mais cela m’amusait et me ravissait. Elle avait ce mystère que seules les âmes traversées par des expériences uniques possédaient, et peut-être que c’était ce qui m’attirait tant chez elle. Nous étions, après tout, des êtres façonnés par des réalités si différentes, des vies entières consacrées à nos propres batailles et à nos propres pertes. Mais ce soir, dans cette salle, nous semblions n’être que deux âmes curieuses, un peu naïves malgré tout, qui s’autorisaient à explorer un territoire nouveau, empreint de cette douce fragilité que l’on hésite à déranger.
Le rideau s’ouvrit de nouveau, nous rappelant à l’ordre, et je recentrai mon regard sur la scène. Cependant, mon esprit continuait de vagabonder, hanté par ses mots, par cette manière qu’elle avait de rendre chaque instant unique. La deuxième partie de la pièce reprit avec une intensité renouvelée, les acteurs plongeant dans les tourments des personnages, et je sentis cette énergie se répercuter en moi, comme si leurs mots mettaient à nu mes propres interrogations, mes propres hésitations.
À chaque scène, à chaque échange entre les personnages, une image se dessinait dans mon esprit, celle d’un chemin inconnu que je me sentais prêt à emprunter, malgré mes années de prudence et de réticence. Il n’était pas question de précipitation, bien au contraire. Ce chemin, je l’imaginais pavé de découvertes subtiles, de silences partagés, de rires spontanés, et de cette complicité qui semblait se construire entre nous sans que l’on ait besoin d’y mettre de mots.
La pièce s’acheva enfin dans une apothéose d’émotions, et je restai un moment immobile, le cœur encore empreint des échos de ce que nous venions de vivre. Le rideau tomba dans un tonnerre d’applaudissements, et peu à peu, le public commença à se lever, se préparant à quitter l’enceinte du théâtre. Je pris une inspiration profonde avant de me tourner vers elle, ne sachant trop comment exprimer ce que je ressentais. Mais au fond, peut-être n’était-il pas nécessaire de dire quoi que ce soit de plus.
Enfin, je rompis le silence, d’une voix posée mais chaleureuse : « Penny, je n’avais pas ressenti un tel enchantement depuis bien longtemps. Merci de m’avoir accompagné dans ce voyage. Je crois que vous avez raison, il y a quelque chose de féerique, d’irrationnel presque, dans cette expérience. » J’hésitai un instant, puis ajoutai avec un sourire discret : « Ce n’est peut-être qu’un début, après tout. Qui sait jusqu’où cela peut nous mener ? »
Je me levai, lui tendant doucement le bras, prêt à quitter cette salle mais pas encore tout à fait décidé à sortir de l’atmosphère rêveuse dans laquelle nous étions plongés. La nuit nous attendait dehors, fraîche et vivifiante, et je sentais en moi cette envie d’en profiter, de prolonger ce moment de connivence. Il était inutile de trop réfléchir, de chercher à tout analyser. Cette soirée resterait gravée dans ma mémoire, un premier pas vers quelque chose d’inattendu, de délicat, que j’étais prêt à explorer... à son rythme, et au mien.
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Jeu 7 Nov - 1:00
The subject of a beautiful tragedy must be implausible
C'était évidemment dans ce genre de spectacle que la magie des mots prenait tout son sens. Et en même temps, quelqu'un qui avait la spécialité des pouvoirs magiques devait bien comprendre cette réalité qui consistait à formuler des mots d'une certaine manière pour qu'il revête un pouvoir. Dans le domaine du théâtre, ce pouvoir prenait la forme d'une capacité à faire partager des émotions et des sentiments, à plonger dans un rêve les personnes qui les entendait mais fort heureusement, cette plongée demeurait assez inoffensive. La pensée d'un rituel qui utiliserait une scène de théâtre faisait frémir Penny. Elle était persuadée qu'un tel rituel pourrait déplacer des montagnes.
Cela dit, elle n'était pas certaine qu’il n'y ait pas des rituels qu’un archéologue puisse trouver et cette magie des mots pouvait donc être présente dans la vie de son cavalier de ce soir. C'était encore plus vrai dans un endroit comme celui-ci où se mélangeaient la magie et la technologie de plusieurs univers qu'il fallait analyser et évaluer afin de savoir ce qui venait d'où et les conséquences que cela pouvait avoir sur la vie de la population locale. En tant que protectrice des innocents, elle songea qu'il pourrait être judicieux de faire appel à ses compétences sur ce genre de sujet.
« La magie de vos mots et la magie des miens peuvent peut-être s'entrechoquer lorsque l'on se retrouve dans une situation comme celle que nous vivons actuellement où le mysticisme se mélange au passé d'ailleurs et à la technologie d'ailleurs. Que se passerait-il si un archéologue comme vous faisait face dans ce monde à des objets ensorcelés ? Je vous en supplie, s’il doit vous arriver de tomber sur quelque chose de ce genre, venez me voir. Ne laissez pas une magie puissante prendre le pas sur vous. »
Même si ce discours pouvait être un peu inquiétant, ce fut avec une certaine plénitude qu'elle se plongea dans la suite du spectacle tout en se rendant compte que l'invitation qu'elle venait de lui offrir à venir chercher de l'aide auprès d'elle lui faisait du bien, en ce sens que ça lui assurait la sécurité de cet homme et qu'elle serait celle qui veillerait dessus. Elle ne savait pas pourquoi elle ressentait le besoin que cet homme soit en sécurité mais, compte tenu de cela, elle n'avait confiance en personne autant qu'en elle-même pour y veiller.
Lorsque le spectacle prit fin, elle ressentait à nouveau la magie qu'elle avait ressentie à la fin de la première partie mais ce fut lui qui l'exprima avec les mots qu'elle cherchait désespérément. Ainsi, elle ne pouvait pas faire autrement que d'approuver ce qu'il lui disait. Après tout, il exposait parfaitement ce qu'elle avait éprouvé elle-même, mais elle ne se sentait pas forcément responsable de cette expérience aussi plaisante. Le spectacle avait certainement plus sa place dans sa façon de voir les choses que Penny elle-même.
« Je ne m'accorde que très peu ce genre de moment, principalement parce que je pense que j'ai des choses peut-être plus utiles à faire, mais peut-être avais-je tort. En tout cas, partager cela avec vous m'a semblé quelque chose de divin. C’était une idée excellente. »
Mais surtout, elle n'avait pas envie que l'expérience s'arrête là. Ce moment plaisant qu'elle était en train de vivre, elle ne voulait surtout pas y couper court prématurément. Elle se sentait belle et elle se sentait appréciée. Elle se sentait en phase et elle aimait ce qu'elle partageait avec lui. Alors comme il lui prenait le bras, elle ne put s'empêcher de lui proposer de ne pas s'arrêter là. Elle n'avait pas besoin de rentrer trop tôt à la maison et elle éprouvait en revanche un besoin intense de savourer ce moment. Elle espérait qu'il en serait de même pour son cavalier.
« Peut-être pourrait-on envisager la beauté de ce spectacle et la façon dont chacun de nous l’ont apprécié autour d'une bonne tasse de thé. Qu'en dites-vous ? »
Henry Jones Sr
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Jeu 21 Nov - 11:34
△ The subject of a beautiful tragedy must be implausible △
Les applaudissements s'évanouissaient lentement, comme une dernière vague s'échouant sur la plage d'une soirée extraordinaire. Les lumières tamisées du théâtre offraient une transition délicate entre le rêve et la réalité, mais je me sentais réticent à quitter cet état de grâce, ce moment suspendu où tout semblait possible. Penny à mes côtés, je ressentais une connexion que je n’aurais jamais imaginée en début de soirée. Les derniers instants de la pièce, marqués par cette tension poignante propre à Shakespeare, avaient éveillé en moi une multitude de pensées, et surtout, ce sentiment de ne pas vouloir que cela s’arrête.
Alors qu’elle m’avait suggéré de prolonger la soirée autour d’une tasse de thé, je ne pus m’empêcher de sourire, à la fois charmé et reconnaissant. La proposition portait une simplicité désarmante, mais elle ouvrait la porte à quelque chose de plus profond. Je pris quelques instants avant de répondre, mon regard suivant les mouvements de la foule qui se dispersait.
« Penny, je crois que votre idée dépasse toutes les conclusions que j’aurais pu envisager pour une telle soirée. Une bonne tasse de thé… C’est une invitation que je ne saurais refuser. » Je marquai une pause, laissant mes mots s’installer doucement, puis ajoutai, un peu plus sérieusement, mais avec une tendresse sincère : « Vous avez raison, nous avons bien trop rarement l’occasion de nous accorder de tels moments. Ils sont précieux, et peut-être même nécessaires. Ce soir, j’ai l’impression d’avoir retrouvé quelque chose que je croyais perdu. Et je ne parle pas seulement de la beauté du théâtre. »
Nous commencions à quitter la salle, et je continuai, ma voix plus basse, presque comme si je ne voulais pas troubler l’intimité de cet instant. « Vous savez, en tant que médiéviste, j’ai passé une grande partie de ma vie à rechercher des fragments du passé, des objets chargés d’histoires et de mystères. Mais il est rare que je prenne le temps d’apprécier ce que le présent a à offrir. Ce soir, j’ai découvert qu’il existe des trésors bien plus vivants, bien plus immédiats. Et je crois que partager ce moment avec vous a tout changé. »
Je sentis une légère brise nous accueillir à l’extérieur, et je m’arrêtai un instant pour lever les yeux vers le ciel, où quelques étoiles perçaient timidement à travers les lumières de la ville. « Vous avez mentionné quelque chose tout à l’heure, à propos des objets ensorcelés et de cette magie des mots qui pourrait se révéler dangereuse. » Je tournai la tête vers elle, un éclat d’espièglerie dans le regard. « Je dois admettre que votre proposition de m’aider dans de telles circonstances est à la fois rassurante et… intrigante. Après tout, si quelqu’un devait veiller à ce que je ne me perde pas dans ces mystères, je ne vois personne de mieux placé que vous. »
Je serrai doucement son bras contre le mien, un geste naturel mais empreint d’une signification que je ne pouvais ignorer. « Mais promettez-moi ceci : si nous découvrons un jour une telle relique, vous me laisserez vous montrer ce que l’histoire peut aussi offrir, au-delà de sa part de danger. Après tout, la magie et l’érudition sont peut-être comme vous et moi : chacune d’elles a besoin de l’autre pour révéler toute sa puissance. »
Alors que nous nous remettions en marche, je jetai un dernier regard vers le théâtre, comme pour graver ce moment dans ma mémoire. « Allons prendre ce thé, Penny. Je crois que cette soirée mérite encore un chapitre supplémentaire, vous ne croyez pas ? » Ma voix était calme, mais mon sourire en disait long sur ce que je ressentais. Cette complicité naissante, cette découverte mutuelle… C’était une aventure en soi, et j’avais hâte de la poursuivre.
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Hier à 17:00
The subject of a beautiful tragedy must be implausible
Penny n'avait pas envie que cette soirée se termine. Elle se terminerait tôt ou tard, mais elle était agréable au point qu'elle avait envie de la prolonger un moment en restant en compagnie de celui avec qui elle venait de partager un moment de la magie des mots. Elle fut enchantée de constater qu'il avait la même envie et qu'il ne la repoussait pas, bien au contraire. En fait, il agissait comme si la proposition qu'elle lui avait faite était tout ce qu'il voulait, rien de moins et rien de plus. Elle avait pourtant envie de quelque chose de plus profond et elle était certaine qu'il le savait aussi. Elle était donc curieuse de savoir à quel point ils étaient en harmonie.
Sa façon de dire qu'il n'avait pas seulement retrouvé la magie du théâtre mais bien autre chose il lui fit repenser à sa question. À quel point avait-il l'intention de s'efforcer de la séduire, davantage que de simplement passer une soirée amicale en sa compagnie ? C'était une question qu'elle lui avait posée en début de soirée et à laquelle il n'avait pas répondu, mais ça ne voulait pas dire qu'il ne continuait pas à réfléchir à la réponse. Ce qui était certain, en tous les cas, c'était que cette soirée ne serait anodine ni pour l’un ni pour l'autre. Quant à elle, elle attendait encore de découvrir les conclusions de son cavalier de la soirée.
« Ce que je retrouve en votre compagnie n'a certes rien de commun avec la simple magie du théâtre. Cela fait bien longtemps que je n'avais pas passé autant de temps avec un homme sans avoir envie de l'étrangler. J’espère que cela ne vous effraie pas », acheva-t-elle en riant.
Quiconque connaissait un peu Penny Halliwell savait que sa vision des hommes était loin d'être celle que la plupart des femmes en avaient et qu'il ne valait mieux pas la confronter à la gent masculine en général. En général. Pour ce qu'elle en savait, tous les hommes faisant partie de la vie de Piper, son époux et ses enfants, faisaient partie des exceptions. La Penny que les filles avaient connu avait appris à accepter Léo d'une manière que celle qu'elle était actuellement n'avait pas encore eu le temps d'expérimenter, mais elle avait accueilli le souvenir de cet homme, tel que Chris lui en avait parlé comme son futur elle-même l'avait fait. En dehors de cela, l'homme qui l'accompagnait ce soir avait un réel privilège par rapport aux autres êtres de sa condition.
En tout cas, admettre que cette vie avait de belles choses à offrir, qui n'avait rien de commun avec ce qu'il recherchait dans son passé, c'était un joli compliment qu'il lui faisait. Elle sourit donc alors qu'il mentionnait à côté de cela la recherche des mystères de cette ville et la proposition de travailler de concert afin d'étudier ce qui s'en venait tout en essayant de préserver l'homme des dangers des pouvoirs de certains objets. Le fait qu'elle soit probablement la personne la mieux placée pour l'aider était une réalité qu'elle ne contredirait pas. Mais dans un certain sens, elle demeurait flattée qu'il l'affirme avec une telle certitude.
« Vous me voyez flattée de cette affirmation aussi convaincue. En ce qui me concerne, j'en serais désolée s'il devait vous arriver quelque chose et que je ne sois pas là pour l'empêcher, alors que j'en aurais eu les capacités. Ce serait une perte qui me serait difficile à supporter, je dois l'avouer. »
Encore une preuve s'il en fallait une de plus qu'il avait une place à part dans la vie de Penny. Il lui avait fait une impression différente de la plupart des hommes, mais ça ne voulait pas dire qu’elle savait exactement de quoi leur avenir commun serait fait. Elle n'en était pas encore là. Son envie de lui montrer son monde comme elle voulait le protéger du sien ressemblait à un partage qui lui donnait des plus envie de voir ce qui allait en découler. Tout le mystère de leur duo était en train de se dérouler sous leurs yeux, plein de promesses et en même temps, plein de secrets.
« Je vous le promets », dit-elle en se laissant entraîner pour la deuxième partie de la soirée dont elle ne savait pas encore bien, non seulement ce qui en ressortirait mais ce qu'elle aurait voulu qui en ressorte.
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