La pluie battante avait rendu les pavés glissants et l'atmosphère de la rue embrumée et mystérieuse. C'était dans cette ambiance propice aux secrets que je pénétrai dans la boutique d'Alphard Black, un marchand d'art réputé pour ses pièces rares et énigmatiques. La cloche au-dessus de la porte tinta faiblement, et je fus accueilli par l'odeur familière du vieux bois et du cuir usé, mêlée à celle plus subtile des huiles de peinture et des vernis. Je jetai un coup d'œil autour de moi, admirant les objets disposés sur les étagères. Des masques africains, des statuettes précolombiennes, des tableaux surréalistes... chaque pièce semblait raconter une histoire mystérieuse. Soudain, un homme élancé aux cheveux noirs et aux traits sévères apparut derrière un vieux comptoir encombré de parchemins et de divers artefacts.
Je retirai mon chapeau avec un geste théâtral, laissant tomber quelques gouttes d'eau sur le sol. « Ah, monsieur Black, je présume ? Gomez Addams. »
Je m'approchai lentement, continuant d'admirer les objets exposés. Il y en avait pour tous les goûts et, cela allait sans dire, pour tous les prix également, allant du cher au diablement trop cher, en passant par le très cher. Rien qu’un Addams ne puisse s’offrir, donc.
« Je suis à la recherche de pièces exceptionnelles, quelque chose d'inhabituel pour une exposition dans la grande salle de mon manoir. Des objets qui captivent l'imagination et suscitent l'émerveillement. »
J’aurais sans doute aimé, aussi, pouvoir trouver quelque chose de magnifique et d’extrêmement rare et dangereux à offrir à ma chère et tendre Morticia, mais pour cela, j’attendrais de connaître un peu ce marchand d’art. « Quelles sont vos pièces les plus extravagantes ? les plus fascinantes ? »
J'avais toujours été à la fois philosophe, artiste, esthète, gentleman et homme de goût... il n'allait sans doute pas falloir bien longtemps à ce commerçant pour se rendre pleinement compte de toutes les qualités délicates que recelaient les membres de la famille Addams.
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Alphard Black
▿ Ton univers : Harry Potter
▿ Date de naissance : 04/04/1981
▿ Age : 43
▿ Métier : Revendeur d'art
▿ Quartier : Hogwart Place
▿ Côté cœur : Cœur à prendre, mais il va falloir être bien accroché...
Alphard avait décidé il y a quelques mois d’étendre son business. Il avait ouvert une petite boutique dans le centre-ville pour toucher une nouvelle clientèle peut-être trop impressionnée par les ventes aux enchères. Après tout, l’art n’était pas réservé qu’à une élite bien qu’on puisse contredire ce fait avec les prix d’Alphard. L’art n’était tout de même pas donné. Mais pouvions-nous le lui reprocher ? Après tout, il était un marchand et un bon en plus de ça. Il envisageait d’embaucher quelqu’un pour le remplacer à l’accueil de la boutique une fois qu’il se serait fait un peu connaître, mais pour l’instant, c’est lui qui assurait la tenue du magasin.
C’était une journée pluvieuse plutôt ennuyante. Alphard était en train de regarder les pièces disponibles dans la ville sur son smartphone. Il n’avait pas été facile du tout de s’habituer à cette technologie n’étant ni de son époque ni de son monde, mais il avait réussi à maîtriser la bête. Plus ou moins. Suffisamment pour l’aider dans son travail constant de recherche de nouvelles pièces.
Un homme entra dans la boutique et Alphard le salua en rangeant son téléphone.
- Enchanté Monsieur Adams, je suis en effet Alphard Black. Nous allons voir ce que nous pouvons faire pour vous. Quel style aimez-vous ? Plutôt peinture ou sculpture ? Un courant en particulier ?
Alphard en profita pour regarder l’homme qui avait un costume qui lui faisait penser à l’Italie d’il y a quelques années. C’était un style peu commun, ce qui n’annonçait que de bonnes choses : Alphard aimait les gens différents.
- Pour l’extravagant, je peux vous proposer ce squelette de requin marteau. Ce ne sont pas de vrais os, mais une reconstitution en plâtre. C’est une œuvre peut-être un peu gothique dans son thème, mais qui a un certain charme et qui questionne sur la vie et la mort. Des thèmes qui ont inspiré de nombreux artistes.
Alphard aimait bien cette œuvre même si elle était vraiment spéciale. Il avait appris depuis longtemps que parfois le plus surprenant était ce qui plaisait le plus.
- En un peu plus petit, j’ai cette œuvre de Jeff Koons qui représente un chien en ballon de baudruche. C’est plus coloré que l’œuvre précédente, mais ça fait un petit succès.
Alphard se déplaça jusqu’à la prochaine œuvre qu’il voulait présenter à son client.
- En matière de tableau, j’ai un Lucien Freud. Le petit-fils du psychanalyste lui-même. Il a un art très brut, car on voit dans tous ses autoportraits toutes les lignes du visage. C’est une œuvre qui fait réfléchir à sa propre perception de notre personne. Qu’en dites-vous ?
I could show you incredible things, magic, madness, heaven, sin, saw you there and I thought "Oh, my God, look at that face; you look like my next mistake, love's a game, wanna play?"
Dans l'atmosphère feutrée et mystique de la boutique d'Alphard Black, je me délectais de l'odeur des objets anciens, ces témoins silencieux d'histoires oubliées. La pluie battante à l'extérieur ajoutait une note dramatique à notre rencontre, créant une toile de fond digne des plus belles intrigues gothiques. Alphard, d'un regard perçant, me questionna sur mes goûts en matière d'art, et je ne pus m'empêcher de répondre avec un enthousiasme caractéristique.
« Ah, Monsieur Black, vous touchez là une corde sensible. L'art, qu'il soit sous forme de peinture ou de sculpture, a toujours trouvé une place de choix dans notre manoir. Toutefois, je dois avouer une certaine inclination pour les œuvres qui évoquent le mystère, l'extravagance, et bien sûr, une pointe de danger. »
Je déambulai lentement entre les étagères, mes doigts effleurant délicatement les pièces exposées, savourant le frisson que chaque objet me procurait. Alphard me présenta alors un squelette de requin-marteau, reconstitution en plâtre aux allures macabres. Un sourire s'étira sur mes lèvres. « Fascinant ! Une œuvre qui, par sa seule présence, évoque les abysses et les secrets qu'ils recèlent. Il serait parfait pour trôner dans notre salle des curiosités, n'est-ce pas ? Mais poursuivons, cher Alphard, car je sens que vous avez encore bien des trésors à dévoiler. »
Nous nous arrêtâmes devant une sculpture de Jeff Koons, représentant un chien en ballon de baudruche, une œuvre à la fois ludique et profondément symbolique de l'éphémère. Mon regard se fit plus intense. « Voilà qui est charmant, bien que d'un style radicalement différent. Le genre d’œuvre qui doit apporter une petite touche de couleur et de légèreté dans certaines ambiances… Une œuvre à méditer, sans aucun doute, mais qui n’a certainement pas sa place au manoir Addams. »
Alphard me guida ensuite vers un tableau de Lucian Freud, un autoportrait brut et sans concession. Je pris un moment pour contempler les traits marqués du visage, chaque ligne racontant une histoire de lutte intérieure et de vulnérabilité exposée. « Une œuvre qui scrute l'âme autant que le corps, » murmurais-je. « Ce portrait aurait une place de choix dans notre galerie, aux côtés de ceux de nos ancêtres, rappelant à tous la beauté dans l'authenticité et la fragilité de la condition humaine. »
Je m'écartai légèrement pour mieux embrasser du regard l'ensemble des trésors de la boutique, mon esprit déjà en ébullition à l'idée de l'exposition que je pourrais créer. « Alphard, vous avez là des pièces qui non seulement orneraient notre manoir, mais qui susciteraient également l'admiration et la réflexion de nos invités. Cependant, je ne saurais m'arrêter là. Parlez-moi de vos pièces les plus rares, celles qui évoquent le mystère et la légende. Peut-être un objet imprégné d'une histoire singulière, quelque chose qui captiverait l'âme même de celui qui l'observe. »
Je plongeai mon regard dans celui d'Alphard, un regard chargé d'attente et de curiosité insatiable. Je savais que derrière ce comptoir, quelque part dans cette boutique, se trouvait une pièce qui ferait battre le cœur de Morticia un peu plus fort, qui éclipserait même les mystères les plus sombres de notre manoir. Et cette quête, oh, cette quête délicieuse, n'était que le début de ce que je pressentais être une aventure mémorable. « Alphard, je suis convaincu que parmi vos trésors se trouve l'objet parfait. Peut-être une relique oubliée, un artefact mythique, ou même une œuvre d'art maudite. Montrez-moi ce que vous avez de plus fascinant, de plus dérangeant, quelque chose qui évoquerait les légendes perdues et les mystères insondables. »
Je savourais chaque instant, chaque mot échangé, sachant que cette rencontre était bien plus qu'une simple transaction commerciale. C'était un pas de plus dans le monde fascinant des arts obscurs, un monde où chaque objet avait une histoire à raconter, et où chaque histoire trouvait une résonance particulière dans l'âme d'un Addams.
Les yeux d'Alphard brillèrent d'une lueur que je reconnus immédiatement : celle du passionné, celle de l'homme qui, comme moi, voyait dans chaque objet bien plus qu'une simple valeur matérielle. C'était le regard de celui qui comprenait l'importance des histoires, des légendes, et des secrets que nous, les Addams, chérissons tant. « Alors, cher Alphard, surprenez-moi. » concluais-je avec une élégance non feinte, prêt à découvrir ce que cet énigmatique marchand d'art avait de plus précieux à offrir.
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(715 mots)
Alphard Black
▿ Ton univers : Harry Potter
▿ Date de naissance : 04/04/1981
▿ Age : 43
▿ Métier : Revendeur d'art
▿ Quartier : Hogwart Place
▿ Côté cœur : Cœur à prendre, mais il va falloir être bien accroché...
Monsieur Adams n’était clairement pas un novice en matière d’art. Il semblait évident qu’il avait des connaissances en la matière et qu’il savait également ce qu’il voulait. Cela fit sourire Alphard. Il aimait rencontrer ce genre de personnes qui étaient aussi passionnées que lui. C’était toujours agréable de voir quelqu’un qui savait décrypter l’œuvre dans sa globalité plutôt que de s’arrêter au visuel. Alphard arpentait la galerie avec un certain plaisir en voyant les réactions de son client. Grâce à ses réactions, il arrivait à savoir ce qui était plus susceptible de lui plaire ou non.
Quand Gomez lui fit la demande d’une œuvre vraiment unique dans son caractère peut-être le plus effrayant pour la plupart des clients, Alphard hésita. Avait-il quelque chose d’aussi incroyable ? Il se permit de faire quelques pas dans sa boutique, la main sur le menton, les bras croisés. Une œuvre maudite… Un artefact mythique… Ce n’était définitivement pas ce que cherchaient la plupart des gens. Bien au contraire. Les clients avaient plutôt tendance à éviter ce genre de recherches et vu qu’Alphard se pliait beaucoup à la demande…
Il y avait bien eu le livre en elfique du monde de Mr Baggins auquel il pensait. Un livre qui était écrit dans une langue que personne ne connaissait à part Bilbo même s’il ne la maîtrisait pas lui-même. En un sens, on aurait pu dire que cette œuvre était maudite, mais ce n’était pas tout à fait vrai. C’était juste un mystère, mais pas aussi incroyable que cela. En plus, il l’avait donné à Bilbo donc impossible de le vendre à Gomez. Alphard continua de faire les cent pas et s’apprêtait à faire part à son client de son incapacité à trouver l’œuvre en question quand quelque chose lui sauta à l’esprit.
- Si vous voulez bien m’attendre un instant Monsieur Addams, je crois que j’ai enfin trouvé quelque chose pour répondre à votre requête !
Il partit dans l’arrière-boutique, un petit sourire aux lèvres. Il lui fallut quelques instants pour récupérer le petit coffre à bijoux de son étagère. Il avait été rangé sur la plus haute planche, loin des regards et loin des mains. Alphard se saisit de gants en latex noir avant de prendre l’objet et de revenir dans la galerie. Il installa la petite boite sur son bureau et prit un pinceau pour enlever la poussière de celui-ci.
Il s’agissait d’une petite boite à bijoux d’époque. Elle était laquée en rouge avec des moulures dorées en forme de rose sur le dessus et en acanthes sur les coins. Elle avait perdu de sa patine avec les années, mais elle restait jolie.
- Monsieur Addams, j’avais oublié cette petite beauté tant elle est loin de mes œuvres habituelles. Il s’agit, comme vous pouvez le voir, d’une boite à bijoux qui date de 1745. Elle aurait été la possession de Catherine II impératrice de Russie. Un cadeau de mariage.
Aphard tendit une boite de gants à Gomez pour lui permettre de toucher à son tour l’objet s’il le désirait.
- L’histoire raconte que ce mariage n’était pas désiré par l’impératrice et qu’elle vouait une haine sans merci à son mari. Aussi, elle aurait jeté un mauvais sort à tous les cadeaux de son époux. Les colliers, les boucles d’oreilles, tout aurait été sous un maléfice de haine contre celui qu’elle refusait d’épouser. Je n’ai jamais mis la main sur le reste des artefacts. En revanche, je peux vous dire que cela fait 3 ans que je suis en possession de la boite et que je ne suis jamais parvenu à la vendre en vente aux enchères. Chaque personne intéressée s’est finalement rétracté. Un vrai bide à chaque vente. Je l’avais oubliée pour tout vous dire, je me suis dit que je l’aurais sur les bras jusqu’à longtemps, mais peut-être vous inspirera-t-elle.
Alphard n’aimait pas beaucoup que l’œuvre lui reste sur les bras, mais il s’était fait une raison. Il ne l’avait pas payée très cher et son ancien propriétaire avait été plus que ravi de s’en débarrasser. Ce qui aurait peut-être dû lui mettre la puce à l’oreille.
- Avez-vous une femme monsieur Addams ? Une beauté fatale qui appréciera ce cadeau ?
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Je le regardai s'éloigner, mes pensées dérivant vers Morticia et la manière dont elle apprécierait un tel trésor. L'attente était délicieuse, chaque instant me rapprochant de la découverte d'un objet qui ferait battre son cœur un peu plus fort. Après un moment d'attente, je vis Alphard revenir, portant une petite boîte à bijoux qu'il avait soigneusement dépoussiérée. Il la déposa devant moi avec précaution. La boîte, laquée en rouge et ornée de moulures dorées en forme de roses, semblait imprégnée d'histoire. Je mis les gants qu'il m'avait donnés et pris délicatement la boîte, ressentant son poids et son ancienne énergie. Une boîte datant de 1745, appartenant autrefois à Catherine II, impératrice de Russie. Un cadeau de mariage chargé de malédictions, selon les légendes.
« Une boîte maudite, imprégnée de haine et de mystère, » murmurai-je en la tournant doucement dans mes mains. « Cette pièce est parfaite pour notre collection. Elle raconte une histoire, et c'est ce que nous aimons par-dessus tout. Le mystère, le passé imprégné dans chaque fibre de l'objet. »
Je savais que Morticia serait ravie par cette acquisition. « Alphard, cette boîte serait un ajout parfait à notre manoir. Elle trouvera sa place parmi nos trésors, captivant l'esprit et l'imagination de tous ceux qui la verront. »
En prononçant ces mots, je ressentis une onde d'excitation parcourir mon être. L'idée de ramener cette pièce unique à la maison, de l'intégrer dans notre collection, me procurait une joie intense. Chaque détail de cette boîte racontait une histoire, une histoire qui résonnerait profondément avec Morticia. Mon esprit vagabonda vers elle, cette femme envoûtante qui partageait ma passion pour l'art et le mystère.
« Alphard, vous devez savoir à quel point cette acquisition sera précieuse pour nous. Ma chère Morticia… Ah, Morticia ! » Je marquai une pause, savourant le simple fait de prononcer son nom. « Elle est la quintessence de l'élégance et de la beauté sombre. Chaque fois que je la regarde, je suis frappé par son aura magnétique, son charme irrésistible. Elle a un don unique pour percevoir la profondeur cachée des objets, pour en extraire l'essence même. »
Je me tournai vers Alphard, un sourire empreint d'une affection sincère sur les lèvres. « Morticia est bien plus qu'une collectionneuse. Elle est une véritable gardienne des histoires que ces objets renferment. Chaque pièce que nous possédons a une signification particulière pour elle, une histoire qu'elle préserve avec un soin infini. Elle est aussi bien plus que ma femme, elle est tout, l’alpha et l’oméga, ma vie n’a véritablement commencé que lorsque je l’ai rencontrée… »
Je pouvais presque voir son visage s'illuminer à la vue de cette boîte à bijoux, ses yeux noirs étincelant de curiosité et d'admiration. « Cette boîte, Alphard, éveillera en elle une fascination sans pareille. Elle saura apprécier la tragédie et la passion qui l'entourent, tout comme elle le fait avec chaque objet que nous possédons. » En repensant à Morticia, une vague de chaleur envahit mon cœur. « Elle est mon étoile, ma muse. Chaque jour passé avec elle est une aventure, une exploration des recoins les plus sombres et les plus merveilleux de notre monde. »
Je continuai à décrire la manière dont Morticia apporterait une nouvelle vie à cette boîte, la plaçant parmi nos autres trésors avec une attention méticuleuse. « Elle prendra grand soin de cette boîte, en fera une pièce maîtresse de notre collection. Et chaque invité qui franchira les portes de notre manoir sera captivé par son histoire, son mystère. »
Je fis une pause, plongeant mon regard dans celui d'Alphard. « Vous voyez, cher Alphard, ce n'est pas seulement une acquisition. C'est un ajout à notre univers, à notre famille. Et Morticia, avec toute sa grâce et son amour pour les objets chargés d'histoire, saura l'apprécier à sa juste valeur. »
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(636 mots)
Alphard Black
▿ Ton univers : Harry Potter
▿ Date de naissance : 04/04/1981
▿ Age : 43
▿ Métier : Revendeur d'art
▿ Quartier : Hogwart Place
▿ Côté cœur : Cœur à prendre, mais il va falloir être bien accroché...
Alphard avait un peu d’appréhension à présenter la boite à bijoux. Il craignait que son histoire sombre ne soit pas au goût de son client, pourtant Gomez semblait apprécié l’objet. Il lui raconta même plus en détail son histoire avec sa femme.
- Mr Adams, vous m’en voyiez absolument ravi. Je vous trouve très passionné à propos de votre Morticia et j’apprécie beaucoup l’élan que vous lui portez. De nos jours, il est rare de voir des personnes aussi amoureuses que vous semblez l’être de votre femme. Avez-vous des enfants avec cette délicieuse créature ?
Alphard ne voulait pas vraiment se caser même s’il espérait un jour éprouver un amour véritable pour quelqu’un. Dans son ancienne vie, il avait été un coureur de jupon dans la haute société magique jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle. IL n’avait pas voulu se marier en suivant les doctrines de sa famille sur un mariage arrangé. Il aurait pu trouver quelqu’un à son goût, mais il ne voulait pas s’attacher. Il détestait les faux-semblants et pour lui, la société des Sang-purs en étaient remplies. Il était bien sûr hors de question qu’il se marie avec une femme d’un autre milieu alors il avait batifolé. Dans cette nouvelle vie, il se sentait parfois un peu seul le soir après une journée de mondanité. Il avait bien quelques conquêtes, mais rien pour réchauffer son lit au quotidien. Il aspirait à trouver une compagne qui puisse le faire vibrer.
- Comment vous êtes, vous rencontrer avec votre délicieuse femme ? Quelque chose d’inhabituel, j’en suis sûr !
Il sourit à Gomez, ravi d’écouter ce qu’il pourrait lui dire sur la femme qui semblait donner du sens à sa vie comme nul autre. Soudain, Alphard eut une idée.
- Si vous me permettez, j’ai quelque chose à vous proposer. Si vous voulez bien m’attendre un instant.
Il s’éclipsa dans son arrière-boutique et chercha dans sa réserve la pièce à laquelle il avait pensé. Il avait un rangement très bien organisé, c’était impératif dans ce genre de commerce. Aussi, il ne lui fallut que quelques minutes pour mettre la main sur la pièce qui l’intéressait. Il arriva de nouveau dans la boutique avec une housse pour vêtements. Il accrocha le cintre à un support et ouvrit la housse sur une robe en sequin vert foncé.
- Votre femme semble être une personne de goût et qui aime les histoires tragiques. Je ne connais pas sa taille, mais j’ai cette robe qui attend une personne unique pour être portée.
Il sortit la robe de la housse pour permettre à Gomez de voir les sequins faire des reflets verts ou noirs en fonction de l’éclairage.
- Il s’agit d’une robe haute couture de Karl Lagerfeld, un couturier français. Il s’agit d’une commande spéciale qui lui a été faite par une femme qui voulait célébrer son divorce. Malheureusement ou peut-être pas, la robe n’a jamais été portée. La femme à pardonner à son mari ses torts et la soirée de divorce n’a jamais eu lieu. La robe a essayé de refaire surface plusieurs fois, mais sans succès, car elle avait été créée pour une occasion trop sombre selon les potentielles nouvelles clientes. Je me suis dit que cette histoire pourrait toucher votre muse. Qu’en pensez-vous ?
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Je restai un moment immobile, absorbé par les reflets changeants des sequins verts de la robe. Ils captaient la lumière avec une intensité presque hypnotique, créant des jeux d'ombres et de lumières fascinants. Un chef-d'œuvre, sans aucun doute, digne des plus grandes créations que l'on pourrait trouver dans les salons les plus distingués de Paris ou de Milan. Cependant, quelque chose en moi savait déjà que cette robe, malgré sa beauté indéniable, ne correspondait pas à l'essence même de Morticia.
Je fermai les yeux, me remémorant chaque détail de son allure. Morticia, ma sublime Morticia, n'était que grâce et élégance. Son maintien noble, ses mouvements délicats, chaque geste qu'elle faisait semblait empreint d'une mystérieuse retenue, comme si elle dansait constamment sur le fil ténu entre l'ombre et la lumière. Une femme telle qu'elle, au goût si raffiné et si précis, ne pouvait être associée qu'à une couleur : le noir. Le noir, pour elle, n'était pas simplement une couleur, mais une déclaration, une affirmation de sa profonde connexion avec le mystère, la sobriété et la beauté intemporelle.
Les reflets verts, aussi splendides soient-ils, étaient trop criardse pour sa personnalité. Cette robe serait magnifique sur une autre, peut-être, mais pour Morticia, elle était comme un joyau mal taillé, détonant avec la pureté de l'obsidienne qu'elle affectionnait tant. Non, Morticia ne se pare que du noir, cette teinte infinie qui englobe toutes les couleurs et qui, paradoxalement, révèle la profondeur de son âme.
Je caressai doucement le tissu de la robe avant de la reposer avec soin. C'était une œuvre d'art, certes, mais pas faite pour elle. Mon cœur se serra légèrement à l'idée de refuser ce magnifique cadeau, mais je savais que Morticia ne se sentirait jamais pleinement elle-même dans autre chose que son noir éternel. Je devais respecter cette part d'elle qui la rendait si unique, si irrésistiblement envoûtante.
« Alphard, » dis-je finalement avec une douceur infinie dans la voix, « cette robe est un véritable chef-d’œuvre, une pièce rare et précieuse. Mais Morticia… elle est une femme de noir. Elle est l’incarnation même de l’élégance sobre et mystérieuse. Une telle couleur, aussi belle soit-elle, ne pourrait jamais refléter la profondeur de son âme ni l’aura qu’elle dégage. Elle mérite quelque chose qui honore son essence, quelque chose de noir, qui capturera sa beauté ténébreuse sans l’étouffer.»
Je lui rendis la robe avec une certaine tristesse, regrettant que cet objet d’art ne trouve pas sa place dans notre demeure.
« Ce n’est pas par manque d’appréciation, au contraire, c’est par respect pour ce qu’elle est. Morticia est l’élégance incarnée, et pour elle, seul le noir peut être le reflet de sa noblesse.»
Je me détournai, laissant la robe derrière moi, mais l'image de Morticia en noir restait gravée dans mon esprit, telle une œuvre d'art vivante, une muse éternelle dans l’obscurité éclatante de notre manoir.
Je me rendis alors compte que je n’avais pas répondu à sa question.
« Nous avons trois enfants adorables : Mercredi, Pugsley et Pubert. Il ont hérité de l’ingéniosité de leur mère, de l’originalité de leur oncle et de mon imagination débordante ! »
Ah, mes enfants ! ils étaient tellement parfaits et adorables, vraiment ! J’étais heureux d’avoir retrouvé ma fille dans cette ville, ainsi que ma fille d’un autre monde, aussi, et je gardais espoir de retrouver mes deux fils également.
Je sortis un cigare et en tendis un à Alphard, pour aborder le sujet de ma rencontre avec la femme de ma vie… « Oh, c’est assez classique… Nous étions rassemblés pour les funérailles de mon cousin Balthazar. Ses proches me soupçonnaient, mais j’avais eu l’audace de me présenter à la fête tout de même… Morticia était magnifique, je n’ai pas pu détacher mon regard de cette perfection ! Je l’ai demandée en mariage le soir-même. Et si c’était à refaire, je vous assure que je pourrais tuer pour elle, comme je pourrais mourir pour elle ! »
Quand je parlais de Morticia, je ne pouvais m'empêcher de ressentir toujours plus d'amour pour elle...
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PRETTYGIRL
(672 mots)
Alphard Black
▿ Ton univers : Harry Potter
▿ Date de naissance : 04/04/1981
▿ Age : 43
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▿ Quartier : Hogwart Place
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Alphard avait un petit sourire sur le visage en entendant Monsieur Adams lui parler de sa charmante femme. Il y avait un côté terriblement gothique qui entourait cette femme dans l’esprit du sorcier. Ne porter que du noir pour satisfaire son âme, aimer les objets au lourd passé émotionnel, être aussi passionnelle avec son mari… C’était un couple surprenant mais pas moins beau. Alphard avait compris depuis longtemps qu’il y avait des personnes venues d’univers très différents du sien et Monsieur Adams semblait être un monsieur tout le monde en plus excentrique.
- Ho je vois ce dont vous voulez parler. Je n’ai malheureusement pas de robe du même acabit en noir pour l’instant. Voudriez-vous me donner les mensurations de votre femme à l’occasion pour que je recherche un trésor qui pourrait être à sa hauteur ? Je ne suis pas un spécialiste en matière de robes, mais j’ai des contacts qui pourraient facilement m’aider à trouver des perles rares pour votre femme si vous le souhaitez.
Alphard récupéra avec délicatesse la robe et referma avec précaution la house. Elle trouverait acquéreur une autre fois. Peut-être même qu’une femme de son monde pourrait apprécier les couleurs assez Serpentard de la robe. Est-ce que Walburga aurait pu l’aimer ? Il ne s’était pas posé la question, mais maintenant, il se demandait en effet…
- Voilà une bien jolie famille que vous avez Monsieur Adams. Étant moi-même un oncle, j’aimerais sans aucun doute qu’on parle des enfants de mes frères et sœurs en ces mêmes termes.
Il doutait que Walburga ou Cygnus aient déjà parlé de leurs enfants en citant « l’originalité » de leur oncle cela dit. C’était même assez risible à bien y penser. Alphard était définitivement différent du reste de sa famille, mais ce n’était clairement pas considéré comme une qualité. Peut-être que Sirius était l’enfant qui lui ressemblait le plus finalement.
- Une rencontre a des funérailles ! Incroyable. J’ai plus l’habitude qu’on me le dise pour des mariages, mais après tout, la beauté ténébreuse que semble être votre femme rend tout ceci possible. Étiez-vous responsable de la mort de votre cousin ?
Un petit sourire taquin s’étira sur les lèvres d’Alphard. Il n’attendait pas de vraie réponse à sa question, mais il était intrigué pour de vrai.
- Si vous l’avez demandée en mariage si vite, c’est qu’il devait sans aucun doute s’agir de la femme de votre vie. D’autant plus si elle a répondu favorablement à la demande. Il faudra me la présenter à l’occasion.
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Je pris une longue inspiration, laissant l'arôme riche de mon cigare remplir mes poumons, puis je m'adressai de nouveau à Alphard d'une voix douce, mais chargée de cette passion brûlante qui animait chacun de mes mots.
« Je vous vois déjà en train de cogiter, de réfléchir à cette robe noire, mais permettez-moi de vous faire une suggestion. Pourquoi ne pas explorer les mystères des étoffes vous-même ? Je vous accompagnerai, bien sûr. Je connais quelques tailleurs extraordinaires, des artistes de l'ombre, qui pourraient créer une robe digne de Morticia, une robe qui serait l'incarnation même de l'obscurité. Qu'en pensez-vous ? »
Je laissai ces mots suspendus dans l'air, goûtant la réaction qu'ils provoquaient, puis je repris, avec une note de malice dans la voix, « Et en parlant de mystères, votre curiosité au sujet de mon cher cousin Balthazar… on n’a jamais rien pu prouver. Ah, cela me rappelle les soirées d'hiver au manoir, lorsque la famille se réunissait autour du feu pour échanger des histoires délicieusement sombres. Oui, les morts ont toujours eu une façon de rapprocher les vivants, ne trouvez-vous pas ? »
Je laissai échapper un rire grave, résonnant dans la pièce. « Vous savez, je suis convaincu que Morticia et moi avons été destinés l'un à l'autre bien avant ce jour funeste. Peut-être même que les étoiles elles-mêmes ont conspiré pour nous réunir. Oh, mais je divague ! Vous parlez d'une présentation… Je suis certain que Morticia serait ravie de vous rencontrer. Elle a une affinité particulière pour ceux qui ont un esprit aussi vif et une fascination pour l'inexpliqué. »
Je fis un pas de côté, m'approchant d'une petite table sur laquelle reposait une bouteille de vin d'un rouge profond. Certainement une œuvre d’art à elle seule, cette bouteille devait être une pièce rare. Je saisis la bouteille et, d'un geste expert, la débouchai, versant le liquide sombre dans deux verres. « Un toast, Alphard, à la découverte et au mystère. À nos dames, et aux secrets qu'elles nous inspirent. »
Je levai mon verre, mon regard planté dans celui d'Alphard, puis je pris une gorgée, savourant la chaleur du vin qui se répandait en moi comme une flamme douce. « Dites-moi, avez-vous déjà songé à ce que cela signifie d'être véritablement dévoué à quelqu'un ? Morticia et moi, nous ne sommes pas simplement un couple ; nous sommes liés par des vœux qui transcendent la vie et la mort. C'est un amour qui brûle avec l'intensité d'un feu éternel, un amour qui vous pousse à tout risquer, à tout sacrifier. » Je m'arrêtai un instant, laissant mes paroles flotter dans l'air, puis je continuai d'une voix plus basse, presque un murmure. « Certains disent que cela relève de la folie. Mais pour moi, c'est la plus belle des passions. Et vous, Alphard, avez-vous connu un tel amour, un amour qui consume tout sur son passage, laissant derrière lui un désir ardent et inextinguible ? »
Je déposai mon verre sur la table, me détournant légèrement, comme pour observer l'effet de mes paroles. « Ah, mais peut-être est-ce là un sujet trop personnel. Pardonnez mon emportement. Les récits de l'amour et de la mort ont toujours eu un effet particulier sur moi. Mais c’est aussi pour cela que je vous apprécie tant, cher ami. Vous semblez comprendre l’attrait de ces sombres mystères… »
Je me tus, attendant, mon regard fixant un point invisible au loin, tout en me perdant dans mes pensées. Dans l'ombre vacillante des bougies, les souvenirs dansaient comme des spectres, des réminiscences de moments passés, des éclats d'une vie passée à poursuivre l'inhabituel et le merveilleux.
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PRETTYGIRL
(605 mots)
Alphard Black
▿ Ton univers : Harry Potter
▿ Date de naissance : 04/04/1981
▿ Age : 43
▿ Métier : Revendeur d'art
▿ Quartier : Hogwart Place
▿ Côté cœur : Cœur à prendre, mais il va falloir être bien accroché...
La proposition de Monsieur Adams était intéressante. Effectivement, quoi de mieux que d’aller directement au créateur de la robe pour la trouver. Il n’avait rien à y gagner personnellement. L’argent serait versé au tailleur, mais le fait de rencontrer de nouvelles personnes susceptibles de l’aider dans son travail sur le plus long terme… Il restait un serpentard : il ne faisait les choses que si elles lui étaient profitables. Pourtant, il devait reconnaître qu’il était attiré par le projet aussi pour sa propre curiosité. Le couple que formait M. Adams et sa femme l’intriguait.
- Je suis partant Monsieur Adams. Je serais ravi de voir la quintessence de l’élégance mêlée à la noirceur la plus profonde pour sublimer une femme qui, je n’en doute pas, est déjà ravissante.
Ce n’était pas tous les jours qu’on avait un client aussi agréable, bien que différent, du genre de Monsieur Adams. Il était doté d’une curiosité rare, d’un esprit de recherche unique. Jamais on ne lui demandait les mêmes requêtes que celles qu’il avait émises. C’était intéressant de rencontrer quelqu’un de différent, quelqu’un de plus spirituel.
Alphard eut un petit rire en entendant son client lui parler de la mort du cousin. C’était incroyable avec quelle légèreté il parlait de ça, mais c’était si plaisant. Dans son autre vie, le sorcier aurait bien aimé tuer un ou deux membres de sa famille de temps en temps alors il comprenait très bien Gomez.
- Les morts rapprochent des familles qui ne se côtoient jamais en temps normal. En revanche, les notaires eux, divisent encore plus au moment des lectures des testaments et des héritages. Je crois que je n’ai jamais vu autant d’animosité entre des gens supposaient s’apprécier pour quelques pièces.
Certes, Alphard n’avait jamais été dans le besoin, mais il avait du mal à comprendre qu’on puisse être aussi influençable pour de l’argent ou des biens matériels. Il avait des relations compliquées avec les membres de sa famille, mais il ressentait aussi des choses par rapport à eux. Il n’imaginait pas que de l’argent puisse changer sa façon de les percevoir.
Il accepta avec plaisir le verre que lui tendait Gomez. C’était une bouteille rare qu’il avait ouverte, mais leur rencontre méritait bien cela. Il fit légèrement tourner le vin dans son verre, avant d’en sentir les effluves. Aucun doute, le vin serait bon.
- A notre rencontre Monsieur Adams.
Il savourant sa gorgée en pensant aux différentes subtilités qui se baladaient sur son palet.
- Ha les femmes Monsieur Adams, les femmes… Je leur trouve un charme indéniable, j’aime les côtoyer avec tous leurs mystères et leurs audaces. Malheureusement, je n’ai pas encore trouvé celle qui saura me faire quitter mon rôle de célibataire. Je fréquente plusieurs personnes, mais ce n’est pas sérieux.
Il reprit une gorgée du vin, pensant à toutes les femmes qu’il avait pu mettre dans son lit par le passé ou dans cette vie. Il était un peu un coureur, mais il n’avait jamais rencontré de femme pouvant le changer profondément.
- Dans mon monde, il fallait que je me marie pour perpétrer la lignée des Black. J’ai toujours réussi à me soustraire à cette contrainte, car je refusais de me retrouver piégé dans un mariage sans avenir ou sans passion. Les jeunes femmes de la haute société n’étaient vraiment pas le genre de femme que j’aurais pu désirer comme partenaire…
Il eut un long soupir à y repenser. Les jeunes filles de bonne famille étaient d’un ennui terrible. Jamais il n’avait accepté les nombreuses demandes de ses parents pour qu’il en choisisse une. Ça lui avait causé bien des ennuis, mais il avait été convaincu qu’il s’agissait de la meilleure décision à prendre vu le cas de figure.
- Je ne suis pas particulièrement pressé de trouver quelqu’un. J’aime papillonner de fleur en fleur. Mais en écoutant votre récit sur l’amour que vous portez à votre femme, je dois avouer en ressentir une certaine jalousie. J’aimerais que la passion me brûle un peu moi aussi…
Il eut un petit sourire en coin sur sa dernière phrase.
- Je suis curieux : comment avez-vous trouvé la galerie ? Je viens de m’installer depuis peu alors je me demande ce qui vous a attiré ici.
I could show you incredible things, magic, madness, heaven, sin, saw you there and I thought "Oh, my God, look at that face; you look like my next mistake, love's a game, wanna play?"
Aaaah Alphard… sa franchise était un souffle d’air frais dans ce monde souvent asphyxié par des convenances poussiéreuses ! Je levai mon verre à notre rencontre avec une lueur dans le regard, laissant mes pensées s'égarer un instant. « Les Black, dites-vous… Je peux imaginer ce que représente une telle lignée, une fierté ancrée dans des siècles de traditions et de valeurs. Refuser un mariage imposé, cela, cher ami, c’est un acte de rébellion à saluer ! Rien n’égale l’amour né de la liberté, de l’élection mutuelle, et je vous comprends mieux que vous ne pourriez le penser. Vous méritez bien plus qu’une union par obligation. »
Je pris une longue gorgée de vin, savourant l’ivresse de la conversation autant que celle du nectar rubis. « Ah, Alphard, vous recherchez le frisson, une passion qui consume sans compromis, une femme capable de vous brûler et de renaître de vos cendres… Oui, je vous vois déjà embrasser les nuits les plus sombres, les rendez-vous impromptus, les étreintes fugaces. Mais dites-moi, ne vous sentez-vous jamais las de cette quête sans fin ? Ne rêvez-vous jamais de trouver celle qui saura vous captiver au point que toutes les autres ne seraient plus que de pâles reflets ? »
Je laissai la question en suspens, appréciant la profondeur de l’instant.
« Quant à ce qui m’a attiré ici… » Je pris une pose théâtrale, haussant légèrement les sourcils, un sourire mystérieux aux lèvres. « Est-ce le destin qui m’a guidé, un pressentiment irrésistible, ou bien était-ce simplement une énième aventure dans les rues de cette ville ? À vrai dire, j’aime me laisser porter, m’égarer dans les lieux, car on ne sait jamais quelles surprises nous attendent au coin d’une rue, dans un recoin d’ombre. Je cherchais quelque chose, ou peut-être ne cherchais-je rien… mais la galerie, elle, m’a trouvé. »
Je déposai mon verre, mes doigts caressant le bord de la table, puis levai les yeux vers lui, mon regard animé par un éclat presque sauvage. « La première fois que j’ai aperçu votre enseigne, il y avait une atmosphère singulière, comme un voile de mystère drapé sur ce lieu. Ce n’était pas seulement une galerie, c’était… une invitation au secret, à la découverte. Et vous savez combien les Addams sont férus de ce genre de choses. Alors je n’ai pas résisté à l’envie de pousser la porte, de voir ce que ce lieu mystérieux avait à offrir. »
Je laissai planer un moment de silence, puis, sur un ton plus bas, presque conspirateur, j’ajoutai : « Et quel bonheur ce fut d’y trouver un esprit tel que le vôtre, un homme qui ne craint pas de questionner, de plonger dans les ténèbres pour en ramener quelques éclats de vérité. Cela, mon ami, est bien plus précieux que tous les trésors que l’on pourrait exposer sur les murs d’une galerie. »
Je pris une bouffée de mon cigare, laissant le parfum capiteux de la fumée se mêler aux arômes du vin, et revins doucement à la question qui avait émergé en moi. « Vous parlez de jalousie, de ce désir brûlant de ressentir une passion similaire… Mais dites-moi, Alphard, avez-vous déjà envisagé de trouver cette flamme dans un endroit inattendu, un lieu qui n’aurait peut-être rien de convenable ? » Mon sourire s’élargit, énigmatique. « Parfois, ce que l’on cherche ardemment se cache juste sous nos yeux, prêt à surgir au moment où l’on s’y attend le moins. La passion ne vient-elle pas le plus souvent dans les moments les plus imprévisibles ? »
Je levai mon verre une fois de plus, pour conclure ce moment d’intensité partagée. « À l’inattendu, alors ! Et puisse le destin, ou bien le hasard, guider vos pas vers la passion que vous méritez, Alphard. Qui sait ? Peut-être que les étoiles ont quelque chose en réserve pour vous, tout comme elles l’ont fait pour moi. »
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PRETTYGIRL
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Life is a piece of art || ft. Alphard Black
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