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DANS CE PETIT TABLEAU, TU TROUVERAS TOUS LES LIENS UTILES QUAND TU ES EN TRAIN DE RP.
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INTRIGUE N°2, chapitre II ▿ Sasha & Henry

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Le Maître des Univers

Le Maître des Univers

▿ Ton univers : Je suis une partie de chaque univers existant en ce monde.
▿ Métier : Je vous ai amené ici, mon rôle est désormais de veiller sur vous, en quelque sorte.
▿ Côté cœur : J'aime à ma façon chaque membre de cette ville isolée. Je vous ai amené ici et je vous resterai fidèle.
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Dim 16 Juin - 0:54


INTRIGUE N°2, chapitre II ▿ Sasha & Henry


Tu ne sais plus comment tu es arrivé là, tu ne sais plus pourquoi tu es là, mais tu sais que quelque chose ne va pas. Dans la vie, tu as vécu suffisamment de choses affreuses, difficiles ou effrayantes pour comprendre qu'une situation va dégénérer. Tu les connais peut-être, ils sont ta famille ou tes amis, ils sont tout ce que tu as dans ce monde ou ils sont de parfaits inconnus. Pourtant, tu ressens une haine profonde à l'encontre de ces autres personnes ou peut-être de la peur. A vrai dire, il devient difficile pour toi de comprendre tes propres sentiments.

Henry, tu es seul désormais. Ta femme est morte, ou peut-être qu'elle a fuit, parce qu'elle avait honte de toi. Parce qu'elle savait ce que tu allais devenir. Ton travail a toujours eu plus d'importance que ta famille. A cause de toi, ta femme a disparu. Comme si la leçon n'avait pas été suffisante... Ton fils. Lui aussi t'a abandonné, parce que tu n'as pas su être un bon père pour lui. Tu as l'impression d'avoir été stricte avec lui ? Tu as l'impression d'avoir été un père et un mari absent ? Non, tu as été pire que tout ça, tu as été un monstre. Ta femme te détestait, ton fils te détestait. Ils t'ont tous les deux abandonnés. Ta place n'est peut-être plus parmi les vivants.

Sasha, voilà ce que ton monde a fait de toi. Il a fait de toi une criminelle, une meurtrière. Tu as été enfermée dans ce monde, loin des tiens, pour te punir. Tu ne mérites que ça. Tu mérites de souffrir loin des tiens. Tu as peut-être tué des coupables, mais tu as surtout tué des innocents. A cause de toi, une enfant a perdu les siens. A cause de toi, cette enfant est devenue une meurtrière. Tu ne mérites pas la seconde chance qui t'a été offerte dans ce monde, tu peux en être certaine.

Phrases entendues par Sasha : « Tu as tué des gens. Tu es morte pour tes crimes. Et te revoici en vie. Tu aurais dû rester morte. Vivante, tu risques de tuer de nouveaux. Qu'ils soient innocents ou coupables, tu tueras encore, comme tu l'as déjà fait par le passé. Regarde cet homme, regarde le bien. Tu as tué sa famille et ses amis. Tu as tué toutes les personnes à qui il tenait. Il veut se venger. Il va te tuer, comme Gaby l'a fait avant lui. Tu vas payer pour tes crimes. Cette île sera bientôt débarrassée d'une criminelle. »

Phrases entendues par Henry : « Regarde toi ! Regarde ce que tu es devenu ! Regarde qui tu as été ! Anna aurait eu tellement honte de toi. Si elle avait vu comment tu avais été avec votre fils. Comment tu l'as élevé. Elle aurait si honte de toi. Elle t'aurait tellement détesté. Regarde cette femme en face de toi. Regarde là te juger. Elle est là pour te rappeler à quel point tu as été un mauvais père. A quel point tu aurais été un mauvais mari. Anna lui a demandé de se débarrasser de toi, Anna lui a demandé d'effacer la honte en t'ôtant la vie. »

▿ Vos personnages se sont retrouvés ici sans savoir pourquoi ou comment.
▿ Ils se sentent mal, ils ne réussissent plus du tout à gérer leurs sentiments, leurs émotions. Ils se contrôlent très difficilement.
▿ Il est impossible pour eux de se débarrasser de la petite voix dans leur tête qui répète en boucle les mêmes phrases. Ils peuvent essayer de lutter, lui demander de se taire, mais ils ne peuvent pas ne plus l'entendre.
▿ Il est impossible d'inventer ce que la voix vous dit ! Vous devez jouer avec les phrases ci-dessus uniquement, pour le moment.
▿ Il est possible pour vous d'inventer les hallucinations, ce que votre personnage voit, ce qu'il ne voit plus.
▿ Vos personnages sont confrontés à leur passé, leurs peurs... A la fin de votre sujet, lorsque votre personnage sera libéré, il est possible pour vous qu'ils ne se souviennent pas de tout ce qu'il a vécu/appris. Cela permet à ceux qui ont perdu la mémoire et qui ne veulent pas la retrouver de ne pas se souvenir. En revanche, les blessures physiques et la fatigue ne peuvent pas disparaître. Il ne sera, tout simplement, pas capable d'expliquer d'où ça vient.
▿ Le PNJ interviendra de temps à autre, mais pas à chaque tout, donc n'attendez pas.

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Henry Jones Sr

Henry Jones Sr

▿ Ton univers : Indiana Jones
▿ Date de naissance : 12/12/1958
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Dim 16 Juin - 20:15




Intrigue

participant1 & participant2


Je me trouvais dans une pièce que je ne reconnaissais plus. Les murs semblaient se refermer sur moi, étouffants, comme pour me rappeler la noirceur de ma solitude. Mon esprit était brumeux, les souvenirs se mélangeaient, flous et indistincts. Depuis combien de temps étais-je là ? Et pourquoi ? Ces questions tournaient en boucle dans ma tête sans trouver de réponse. Je savais seulement que quelque chose n'allait pas. Cette sensation, je la connaissais trop bien. Elle était l'ombre tenace de ma vie, me suivant comme une malédiction inévitable.
Je m'étais laissé envahir par un sentiment profond de haine et de peur. Ces personnes autour de moi, je les connaissais peut-être. Étaient-ils ma famille ? Mes amis ? Ou de simples étrangers ? Peu importait, car tout ce que je ressentais pour eux était une aversion intense. Une voix intérieure me susurrait des vérités cruelles, distillait le poison du doute dans mon esprit.

« Regarde toi ! Regarde ce que tu es devenu ! Regarde qui tu as été ! » Ces paroles résonnaient comme un écho sinistre dans ma tête. Anna… ma chère Anna… Si seulement elle pouvait voir ce que je suis devenu. La honte aurait-elle été insupportable pour elle ? Peut-être. Ma femme m'avait quitté, que ce soit par la mort ou la fuite, peu importait désormais. Elle m'avait laissé seul avec mes démons, parce que je lui avais causé tant de douleur.
« Anna… »

Mon travail avait toujours été ma priorité, bien avant ma famille. Les manuscrits anciens, les parchemins poussiéreux, tout cela avait plus de valeur pour moi que les rires de mon fils, que les sourires de ma femme. Comment avais-je pu être si aveugle, si monstrueusement dévoué à une carrière qui m'avait finalement tout pris ?
Mon fils, lui aussi, m'avait abandonné. Henry Junior, mon Indy… J'avais été un père absent, strict et intransigeant. Mon amour pour lui s'était toujours manifesté sous forme de critiques et d'attentes impossibles. Je pensais le préparer pour la vie, mais en réalité, je l'avais éloigné de moi. Mon cœur se serrait en pensant à lui. La dernière fois que je l'avais vu, c'était il y a des années. Il avait ce regard de défi, de rébellion, un regard qui me disait : « Vous ne comprenez rien, père. » Et il avait raison. Je ne comprenais rien.
« Junior… »

Les jours passaient, et chaque nouvelle aube apportait son lot de regrets. Je repensais à ces moments que j'aurais pu passer avec Anna, à ces discussions que j'aurais pu avoir avec Junior. Mais tout cela était maintenant perdu dans les méandres du temps. Ma place parmi les vivants semblait de plus en plus illégitime. À quoi bon continuer quand ceux que j'aimais m'avaient tourné le dos ? Quand chaque souvenir était une épine enfoncée dans mon cœur déjà meurtri ?

Une ombre se tenait face à moi, ses yeux accusateurs me transperçant l'âme. « Anna aurait eu tellement honte de toi, »  semblait-elle dire sans prononcer un mot. Sa présence était un rappel constant de mon échec, de ma trahison envers ceux que j'aurais dû chérir le plus. « Elle aurait tellement détesté ce que tu es devenu. »

La voix dans ma tête ne se taisait jamais. Elle continuait de me tourmenter, de me rappeler mes fautes, mes erreurs irréparables. Je regardais cette ombre en face de moi, je la regardais me juger… Comme si elle était là pour me rappeler à quel point j’avais été un mauvais père, à quel point j’aurais été un mauvais mari si Anna n’était pas partie si vite…
« Stop… Stop… arrêtez ça…  »

Je n'avais plus la force de me défendre contre ces accusations. Elles étaient justes, après tout. Je me souvenais de chaque moment de colère, de chaque parole blessante que j'avais adressée à mon fils. Chaque fois que j'avais choisi un livre plutôt qu'un sourire de ma femme. J'étais un monstre, un être abject qui ne méritait ni pardon ni rédemption.
La solitude était devenue ma seule compagne, et elle m'enveloppait dans son manteau glacé. Chaque nuit, je me réveillais en sursaut, le cœur battant, hanté par les fantômes de mon passé. Les rires d'Anna et d'Indy résonnaient dans la maison vide, des échos lointains d'une vie qui m'avait échappé.
Ma santé déclinait, et je le sentais. Chaque jour était une lutte pour ne pas sombrer complètement dans la folie. La douleur physique se mêlait à la douleur émotionnelle, créant un mélange insupportable qui me consumait lentement. Les visages des personnes que j'avais blessées se dessinaient devant mes yeux fermés, m'accusant en silence.

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Sasha Braus

Sasha Braus

INTRIGUE N°2, chapitre II ▿ Sasha & Henry E326154f7954793565357c234dfbc40a26328dd5
▿ Ton univers : L'Attaque des Titans.
▿ Date de naissance : 26/07/2003
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▿ Quartier : les campagnes, la plupart du temps.
▿ Côté cœur : célibataire.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
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▿ Disponibilités rp : disponible. (Enola ▿ Mikasa ▿ Annie ▿ ...)
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Lun 24 Juin - 3:56




Intrigue

@Henry Jones Sr & @Sasha Braus


Ses yeux s'étaient posés sur cette forme étrangement familière. Cette ombre debout, droite, sans autre chose sur le visage que deux yeux accusateurs, posés sur Sasha, remplis d'incompréhension et de questions. Cette ombre qui avait posé une main désespérée sur son buste blessé avant de s'effondrer, en rendant son dernier souffle. Cette ombre qui avait disparu dans sa chute, avant de toucher lourdement le sol. Cette ombre était le reflet de son passé. Elle n'était personne en particulier. Elle était, au contraire, tout le monde. Elle reflétait le pire de ce qu'elle avait commis lorsqu'elle était dans le Bataillon et, même après, lorsqu'il ne restait rien du Bataillon. Elle était toutes ses pires facettes à la fois. Elle était son monstre. Ses crimes. Ses remords. Ses peurs. Ses erreurs. Elle était tout à la fois. Tout ce que Sasha ne voulait pas voir.

Sasha était dans cette étrange endroit depuis plusieurs mois, alors pourquoi son passé se manifestait-il aujourd'hui ? Que voulaient ces ombres ? Se venger ? Se venger de ce qui avait eu lieu à une autre époque, dans une autre dimension, dans un autre univers... Ou peut-être n'était-ce qu'un moyen pour elle de matérialiser sa culpabilité ? Des ombres silencieuses, comme ceux qu'elle avait réduits au silence en les tuant, non par choix, mais par obligation... Si elles n'avaient pas de bouche, si elles n'étaient pas capables de parler, elle s'immisçait dans chacune de ses pensées. Elles ne lui laissaient plus une seconde de répit. Elles jouaient avec ses nerfs. Elles lui répétaient en boucle ce qu'elle ne voulait pas entendre. Il fallait l'épuiser, la faire exploser, lui faire perdre la tête. « Tu as tué des gens. Tu es morte pour tes crimes. » Non. Non. Elle n'avait jamais voulu tuer. Elle n'avait pas eu le choix. Comme tous les autres. C'était la guerre. C'était elle ou eux. C'était... comme ça. « Et te revoici en vie. Tu aurais dû rester morte. Vivante, tu risques de tuer de nouveaux. Qu'ils soient innocents ou coupables, tu tueras encore, comme tu l'as déjà fait par le passé. » Non. Elle ne tuerait plus. Elle ne voulait plus tuer. Elle n'avait plus de raisons de tuer. Il n'y avait pas de titans, ici. Il n'y avait pas de soldats prêts à la tuer. Il n'y avait pas de guerre. Elle ne tuerait plus ! Ces voix la manipulaient, voulaient lui faire croire des mensonges. Rien de plus.

A chaque phrase entendue, elle tentait de se battre contre sa propre conscience. Elle répondait, elle hurlait intérieurement. Elle se battait, comme elle s'était toujours battue. La bataille, elle la menait contre elle-même, mais elle n'abandonnerait pas avant d'avoir gagné. Pourtant, elle avait beau y mettre toutes ses forces, la lutte était vaine. Les phrases se répétaient en boucle, avec plus de force. Peu à peu, elle avait l'impression de n'entendre que ça. Elle ignorait où elle était et tout ce qui se trouvait autour d'elle, elle n'y prêtait aucune attention parce que ça n'avait plus aucune importance. Non, ce qui importait, c'était cette lutte. Cette foutue lutte dans sa tête. « Regarde cet homme, regarde-le bien. » Brutalement, son visage s'était tourné vers ce fameux homme. Celui qu'elle n'avait pas encore remarqué. Qui était-il ? Que faisait-il là ? Il était une ombre, lui aussi ? « Tu as tué sa famille et ses amis. Tu as tué toutes les personnes à qui il tenait. » Cette voix mentait. Elle ne le connaissait pas. Elle n'avait rien fait. « Non ! » Avait-elle hurlé en posant ses mains sur ses oreilles pour empêcher les voix d'entrer en elle. Mais c'était inutile. Les voix venaient de l'intérieur, pas de l'extérieur. Les voix étaient dans sa tête.

Non, elle était innocente. Innocente ! De ce crime, pas des autres. Innocente ! Pouvait-on l'être avec tant de morts sur la conscience ? Innocente... Non, elle n'était pas innocente... Cette voix avait raison. Peut-être. « Il veut se venger. Il va te tuer, comme Gaby l'a fait avant lui. Tu vas payer pour tes crimes. Cette île sera bientôt débarrassée d'une criminelle. » Gaby. Ce prénom résonnait en elle. La faisait frissonner. Elle l'avait tuée. Elle lui avait tiré dessus. Elle n'avait pas pu se défendre contre Gaby. Elle était arrivée par derrière, avait tiré et l'avait tuée. Sasha avait dû quitter sa famille, ceux qu'elle aimait, parce qu'elle n'avait pas vu cette gamine monter à bord du dirigeable... parce qu'elle n'avait pas su agir, se défendre, prévoir. L'aurait-elle fait de toute façon ? Ce n'était qu'une gamine, après tout... Et cette fois-ci, se défendrait-elle contre cet homme ? Fallait-il le laisser se débarrasser d'elle pour libérer cette île de sa dangereuse présence ? Elle méritait de mourir. Peut-être... Difficile à dire. Elle s'était battue pour les siens, pour son peuple... Elle s'était battue contre d'autres soldats. Elle s'était battue pour la liberté... A quel moment avait-elle tué les proches de cet homme ? « Vous venez de Mahr ? » Si elle avait tué sa famille, il était forcément de là. Autrement, il tentait juste de la manipuler - lui ou la voix, au final, qu'est-ce que ça changeait ? - pour qu'elle se laisse plus facilement faire, pour qu'il puisse l'achever plus facilement.

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Henry Jones Sr

Henry Jones Sr

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Dim 14 Juil - 21:09




Intrigue

@Henry Jones Sr & @Sasha Braus


L'atmosphère était lourde, presque suffocante. La lumière tamisée ne parvenait pas à chasser les ombres qui dansaient sur les murs, se faufilant dans chaque recoin de ma conscience tourmentée. Je me trouvais dans cette pièce sans en comprendre la raison, perdu dans un labyrinthe de souvenirs amers et de regrets. Ma vie entière me paraissait soudain un théâtre d'erreurs et de décisions malheureuses, chacune me rapprochant un peu plus de l'abîme de la solitude et du désespoir.

Je ne savais plus comment j'étais arrivé ici. Tout ce que je savais, c'était que quelque chose n'allait pas. Une voix cruelle résonnait dans ma tête, comme un écho sinistre, répandant des vérités acerbes et des accusations venimeuses.
« Regarde toi ! Regarde ce que tu es devenu ! Regarde qui tu as été ! » Cette voix... elle portait les accents de mes propres remords, les murmures d'un passé qui ne voulait pas me laisser en paix.

Anna... Oh, Anna. Ma chère et tendre épouse, à qui j'avais promis amour et protection. Et pourtant, qu'avais-je fait de cette promesse ? Mon travail, toujours mon travail, avait eu raison de notre amour. Les manuscrits, les parchemins, les quêtes académiques avaient supplanté les rires et les moments partagés. Comment avais-je pu être aussi aveugle ? Aussi égoïste ? Anna m'avait quitté, que ce soit par la mort ou par une fuite désespérée, incapable de supporter davantage mon absence émotionnelle. « Anna aurait eu tellement honte de toi, » répétait la voix avec une cruauté glaçante.

Et puis, il y avait Junior. Mon fils, Henry Jones Junior, mon Indy. J'avais été un père strict, froid, distant. Chaque interaction avec lui n'était qu'une succession de critiques et de reproches. Je croyais le préparer à affronter le monde, mais en réalité, je l'avais éloigné de moi, inexorablement. La dernière fois que je l'avais vu, il m'avait regardé avec ce mélange de défi et de tristesse, un regard qui me transperçait encore aujourd'hui. « Vous ne comprenez rien, père. » Et il avait raison. Je ne comprenais rien, alors. Peut-être même pas maintenant.

Je sentais une présence dans la pièce, une autre âme tourmentée. Mon regard se posa sur une femme, jeune. Elle semblait aussi perdue et brisée que moi, luttant contre ses propres démons. Ses yeux étaient hantés par des ombres du passé, des fantômes de ses crimes et de ses erreurs. Je ne savais pas ce qu'elle avait fait, mais je pouvais voir la même douleur, la même culpabilité qui me rongeait.

Elle parla soudain, d'une voix tremblante, presque désespérée : « Vous venez de Mahr ? » Sa question semblait sortir de nulle part, un éclat de lucidité dans le brouillard de la confusion qui nous entourait. J'hésitai un instant, cherchant mes mots, avant de répondre doucement :
« Non, je ne viens pas de Mahr. Je suis un homme brisé par ses propres choix, par ses propres erreurs. Un père qui n'a jamais su être là pour son fils, un mari qui a perdu l'amour de sa vie à cause de son propre aveuglement. »

Les souvenirs continuaient de m'assaillir, des fragments épars de ma vie passée. Je revoyais les moments où j'avais choisi de travailler tard dans mon bureau, délaissant Anna et Indy. Chaque livre que je rangeais sur une étagère représentait une autre soirée manquée, une autre conversation avortée. La voix dans ma tête me rappelait sans cesse ces erreurs, amplifiant ma culpabilité.
« Regarde cet homme, regarde-le bien, » répétait-elle, comme pour m'enfoncer davantage dans le désespoir. Mais il n'y avait personne d'autre que moi dans cette pièce, pas vraiment. C'était mon propre reflet que je voyais, mon propre jugement que je subissais.

Je fermai les yeux un instant, essayant de chasser ces pensées oppressantes. La solitude était devenue mon compagnon constant, une ombre toujours présente, même dans les moments de lumière. Chaque nuit, je m'éveillais en sursaut, hanté par les échos de rires lointains, les fantômes d'une famille que j'avais perdue par ma propre faute.

Il fallait que je trouve un moyen de faire taire cette voix, de trouver un semblant de paix. Mais comment ? Comment pouvait-on trouver la rédemption quand on se sentait si indigne de pardon ? La réponse ne se trouvait pas dans l'érudition, ni dans les livres anciens. Elle devait être quelque part au fond de moi, enfouie sous des couches de culpabilité et de regrets.

Je me levai lentement, sentant chaque muscle protester contre l'effort. Mon regard se posa sur les murs de la pièce, cherchant une échappatoire, une sortie. Mais il n'y avait rien. Juste des ombres et des souvenirs, des murmures et des regrets.

« Peut-être qu’il est temps… » murmurais-je à moi-même.

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Sasha Braus

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Sam 10 Aoû - 18:07




Intrigue

@Henry Jones Sr & @Sasha Braus


S'il ne venait pas de Mahr, qui était-il ? S'il ne venait pas de Mahr quand aurait-elle pu tuer sa famille ? Sasha n'était pas une meurtrière. C'était un soldat. Un bon petit soldat qui obéissait aux ordres et qui se battait pour que son camp remporte la victoire. Un bon petit soldat qui avait tenté d'empêcher les titans d'envahir son pays. Un bon petit soldat qui avait fini par tuer d'autres humains dans une guerre qui la dépassait. Un soldat. Juste un soldat. Avec du sang sur les mains. Du sang innocent. Cette voix avait raison. Cette voix ne faisait que lui dire la vérité. Une vérité impossible à accepter pour elle. Une vérité qu'elle refusait. Une vérité qui la brisait. Cette voix avait raison. Elle n'aurait pas dû revenir à la vie. Ses victimes auraient dû revenir. Mais elle... elle aurait dû rester parmi les gens de l'autre côté. Parmi les morts. Elle aurait dû... Mourir. Ne jamais se réveiller. C'était une meurtrière. Les secondes chances, ce n'était pas pour elle. « Tu as tué des gens. » Entendait-elle en boucle, alors qu'elle n'avait encore offert aucune réponse à l'homme qui lui faisait face. De toutes ses forces, elle appuyait ses mains contre ses oreilles pour ne plus entendre cette voix, en vain... la voix était dans sa tête. Comme si sa propre conscience se retournait contre elle. Incapable de la faire taire, elle avait envie de hurler, de pleurer. Elle voulait juste le silence. Juste une seconde.

La voix continuait pourtant de l'assaillir de réflexions, de vérités. Elle lui rappelait la femme qu'elle était réellement, bien loin de l'image de la fille amusante qu'elle laissait paraître. Cet homme, brisé lui aussi, d'après ses propres confessions, un père absent, un mari absent... il voulait la tuer. Il devait la tuer. Devait-elle s'offrir à la mort, l'accepter parce qu'elle la méritait ? Devait-elle se défendre et donner raison à cette voix en le tuant avant qu'il ne la tue ? « Il veut se venger. Il va te tuer, comme Gaby l'a fait avant lui. » Non, elle ne voulait pas mourir. Elle ne voulait pas ressentir le froid envahir son corps une nouvelle fois, elle ne voulait pas sentir la douleur une seconde fois, elle ne voulait pas sentir la vie quitter son corps... Pas encore une fois ! Pas maintenant. Elle était tellement désolée. Désolée et en colère. Désolée et perdue.

Temps ? Il était temps pour quoi ? Temps d'en finir avec elle ? Temps de s'en débarrasser ? Temps de se venger ? « Je suis désolée, vous entendez, je suis désolée ? » hurlait-elle à cet homme, s'excusant de crimes qu'elle n'avait pas commis, dépassée par la violence de ce qu'il y avait dans sa tête. Comme elle aimerait pouvoir se frapper la tête contre quelque chose pour faire taire cette chose, la détruire. Se détruire. Finalement, la mort était peut-être une délivrance ? Non. La mort n'en était pas une. Non. Elle était jeune, elle voulait vivre. Avoir une autre chance. « Tu vas payer pour tes crimes. » « Tais-toi ! Tais-toi, merde ! » Hurlait-elle à la voix qui ne cessait de l'accabler. Sasha ne savait plus ce qui était réel. Elle s'adressait à l'homme puis à ce qu'il y avait dans sa tête, ne supportant pas le poids de la culpabilité. « Je ne veux plus mourir. Je ne veux plus... » Suppliait-elle désormais, perdant complétement pieds avec la réalité. « Je n'ai pas tué votre famille. C'est vous... Vous. Vous l'avez tuée. Vous l'avez détruite. » Avec ses aveux, elle allait tenter de retourner la situation à son avantage... Si elle y arrivait, perturbée comme elle l'était. Pour rester en vie. Encore un peu.

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Lun 19 Aoû - 21:59



△ Intrigue △
feat   @Sasha Braus


Je m'assis lentement sur une chaise en bois usé, le dos droit malgré le poids de l'âge et des regrets. La pièce autour de moi était sombre, imprégnée de l'odeur rance du bois humide et du papier jauni, un décor qui n'avait rien de bienfaisant pour l'âme. Mais c'était là mon domaine, un monde de connaissances enfouies, de secrets oubliés, et de vérités que peu osaient affronter. La jeune femme en face de moi, cette Sasha, semblait perdue dans ses propres abîmes, son esprit torturé par des visions et des voix que je ne pouvais comprendre pleinement.

Son visage, marqué par une souffrance indicible, exprimait la confusion, le désespoir. Elle s'accrochait à une idée, à une culpabilité qui la dévorait de l'intérieur. Je la regardai, la gravité de ses paroles résonnant dans mon esprit comme un écho lointain. Elle parlait de mort, de sang, de rédemption peut-être... ou de damnation. C'était un discours que je connaissais bien, pour l'avoir entendu murmuré dans les couloirs sombres de ma propre conscience, lors des longues nuits d'insomnie passées à regretter mes choix.

Elle cria qu’elle était désolée, à plusieurs reprises, comme pour exorciser ses démons. Son cri perça le silence pesant de la pièce, résonnant contre les murs nus, avant de se dissoudre dans l'air stagnant. Je demeurai immobile un instant, observant les ombres danser autour de nous, réfléchissant à ce que je devais lui dire.
« Il n'y a rien de plus lourd à porter que la culpabilité,» dis-je finalement, ma voix basse et mesurée, tentant de garder un ton calme pour ne pas aggraver son agitation. « Elle est une compagne silencieuse qui ne vous quitte jamais, peu importe combien vous essayez de l'oublier ou de la repousser. »

Je m'approchai lentement d'elle, chaque pas résonnant comme un écho dans cette pièce dénuée de vie. Sasha se recroquevillait presque sous le poids de ses propres paroles, ses mains tremblantes toujours pressées contre ses oreilles, comme pour étouffer une voix que je ne pouvais pas entendre. Je connaissais bien cette voix, cependant, ou du moins ce qu'elle représentait. Elle était l'incarnation des remords, des regrets amers qui vous rongeaient jusqu'à l'os, vous rappelant sans cesse vos erreurs, vos échecs.

« Ce que vous entendez, ce que vous ressentez,» continuai-je, « ce n'est que la voix de votre propre conscience, exacerbée par la solitude et la douleur. Nous avons tous nos démons, des fantômes qui nous poursuivent sans relâche, que ce soit des vies que nous avons brisées ou des amours que nous avons perdues. »

Je me rappelai alors de mes propres fautes. Anna, ma bien-aimée, qui m'avait quitté bien avant son heure, emportée par la froideur de mes obsessions académiques. Et Junior... Mon fils, qui avait toujours cherché à se faire une place dans un monde que je ne lui avais pas appris à aimer, mais seulement à craindre. Ces souvenirs étaient des plaies ouvertes, des blessures qui ne guériraient jamais.
« Vous n'avez pas tué ma famille,» dis-je avec une gravité douce mais ferme. « Je l'ai fait moi-même, à travers des milliers de petites actions, de décisions égoïstes et aveugles. Ma famille, mon fils, tout ce qui comptait... je l'ai laissé mourir dans les flammes de mon propre égocentrisme. »

Je m'assis finalement en face d'elle, la fixant avec une intensité nouvelle.
« Mais ce que vous devez comprendre, c'est que la rédemption n'est pas un chemin facile. Ce n'est pas quelque chose que l'on trouve dans les excuses ou les larmes. C'est un processus long et douloureux, un combat contre soi-même qui dure toute une vie.»

Dans son regard, je percevais autant de rage que de désespoir. Elle menait, elle aussi, une quête silencieuse de réponses que je n’étais pas sûr de pouvoir lui offrir. Mais je devais essayer. Pour elle. Et pour moi-même.
« Ce que vous ressentez maintenant, cette terreur, cette horreur de vos propres actions, c'est le premier pas vers cette rédemption. Accepter vos erreurs, accepter que vous avez du sang sur les mains, c'est reconnaître que vous êtes humaine. Et c'est seulement en reconnaissant votre humanité que vous pourrez commencer à reconstruire ce qui a été brisé.»

Je me penchai légèrement en avant, mes yeux ne quittant pas les siens.
« Il n'est jamais trop tard pour changer. Tant que vous êtes en vie, vous avez la possibilité de choisir un autre chemin. Vous avez commis des erreurs, comme nous tous. Mais vous n'êtes pas définie par ces erreurs. Ce qui vous définit, c'est ce que vous faites maintenant, comment vous décidez de vivre avec ces erreurs.»
Je pris une profonde inspiration, sentant le poids de mes propres paroles.
« Je ne peux pas vous dire quoi faire, ni vous montrer le chemin à suivre. Ce que je peux faire, c'est vous dire que je suis ici. Que vous n'êtes pas seule dans cette bataille. Nous portons tous des fardeaux, mais nous n'avons pas à les porter seuls.»

Le silence retomba entre nous, lourd et pourtant étrangement apaisant. Peut-être parce que dans cette pièce, dans cet échange, il y avait une reconnaissance mutuelle des douleurs, des fautes, et peut-être, juste peut-être, une lueur d'espoir pour un avenir différent.
« S’il vous faut m’éliminer pour que vous trouviez la paix, allez-y. Je ne cherche pas à vous convaincre… convaincre, c’est encore vaincre et moi, je ne veux plus lutter. »

• • •

 

PRETTYGIRL

(895 mots)
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Sasha Braus

Sasha Braus

INTRIGUE N°2, chapitre II ▿ Sasha & Henry E326154f7954793565357c234dfbc40a26328dd5
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INTRIGUE N°2, chapitre II ▿ Sasha & Henry 921088b3e8b6ae6c8b7559186dbe7818e4c6f668


Mar 27 Aoû - 16:00




Intrigue

@Henry Jones Sr & @Sasha Braus


« Tu as tué des gens. Tu es morte pour tes crimes. » Tu te souvenais de cette douleur. Celle de mourir pour ses crimes. Celle de voir ta vie s'échapper alors que tu croyais avoir survécu à une énième bataille. Survivante d'un bataillon qui avait déjà été tellement décimé. Survivante d'une guerre qui durait depuis déjà bien trop longtemps. Tu étais heureuse. Tellement heureuse. Tu étais entourée des tiens après une victoire sur Mahr. Tu étais entourée de Connie et de Jean, tes meilleurs amis. Tes frères. Ceux que tu aimais plus que n'importe qui sur cette maudite planète. Ceux pour qui tu n'aurais pas hésité un seul instant à donner ta vie. Tu étais heureuse. Heureuse alors que tu venais de tuer. Tu venais de détruire une ville, des vies, des innocents, des familles, avec tes compagnons d'armes. Tu venais de faire ce qu'on t'avait fait, des années auparavant. Tu leur avais rendu la monnaie de leur pièce... Mais t'avais peut-être pas visé les bonnes personnes. Les innocents devraient être épargnés, même en temps de guerre. Même pour la victoire. Pourtant, tu étais heureuse. Et la mort t'avait emportée soudainement, comme pour te rappeler que tu n'aurais pas dû l'être. Tuée par une gamine... Une gamine qui était dépassée par la guerre et par ses conséquences. Une gamine manipulée pour tuer et devenir l'un des prochains titans. Une gamine qui vengeait les siens. Les siens que tu avais tués. Et t'étais morte. Dans les bras de ceux que tu aimais, au milieu de leurs cris et de l'agitation pour te sauver. Tu étais morte d'être une démone de l'île de Paradis. Tu étais morte d'être née dans un peuple détesté. Tu étais morte d'avoir tué. Tuée et mourir. La punition était juste. Méritée. Aujourd'hui, tu espérais pourtant le pardon. Une nouvelle chance. Ceux que tu avais tués, il en avait une, eux, de nouvelles chances ? Tu n'en savais rien, mais tu l'espérais. Tu l'espérais parce que tu n'étais pas juste une démone de Paradis. Tu n'étais pas juste une monstrueuse eldienne comme les Mahr le pensait. Tu étais même peut-être plus humaine que la plupart d'entre eux.

Les mots qui se répétaient en boucle dans ton esprit te faisait exploser. De rage. De colère. De tristesse. Toutes tes émotions se mélangeaient, se perdaient, s'amplifiaient. Tu ne contrôlais plus rien. Tu suppliais d'être pardonnée. Tu jurais être innocente. Tu menaçais et tu manipulais. Tu voulais renverser la situation pour le convaincre qu'il était le mal personnifié. Il voulait te tuer, après tout. Dans ce genre de situation, n'avais-tu pas tous les droits pour te défendre ? Tous les droits pour te battre et pour gagner ? Il n'était pas comme Gaby. Gaby avait tiré sur toi. De dos. Sans mise en garde. Sans rien. Elle avait juste tiré. Et ça avait été la fin. Les cris, le froid, puis plus rien. Lui, il jouait avec tes nerfs. Lui, il jouait avec tes peurs et avec ton passé. Il te manipulait. Il te faisait mal en n'agissant pas tout de suite. Il voulait te torturer psychologiquement. Te faire souffrir avant de te supprimer. « Il veut se venger. Il va te tuer, comme Gaby l'a fait avant lui. » A ces mots, entendus pour la énième fois, tes yeux s'étaient relevés vers lui. Tu le fixais intensément. Il représentait une menace pour toi. Tu devenais une menace pour lui. Tu étais forte, entraînée. Même sans équipement, tu pouvais tuer un humain. Plus encore un humain de son âge, à l'allure si faible. Tu ne pouvais en faire qu'une bouchée, l'écraser de ta main. T'avais tué des titans, des monstres incapables de raisonner, alors un humain... C'était un jeu d'enfant pour toi, Sasha.

Plus encore si cet humain menaçait ta seconde chance et jouait avec toi de cette façon. Il ne méritait pas de compassion. Il ne méritait rien. Il n'y avait aucun mérite à jouer ainsi avec les gens. Il s'approchait. Pourquoi il s'approchait ? Il essayait de te consoler ? De te rassurer ? De te calmer ? Pour quelle raison ? Il s'approchait alors que tu paraissais si vulnérable, dans ton coin, toute petite, en proie à des émotions que tu ne contrôlais pas et qui te dépassaient, pour te faire du mal ? Pour te tuer tout en te disant qu'il fallait te pardonner ? Il n'y avait pas méthode plus cruelle pour agir. Plus sournoise. Cet homme était un monstre. Tu le sentais. Ou cette voix te le disait et tu y croyais ? Il devenait difficile pour toi de comprendre ce qui était de ta propre conscience et ce qui était de cette voix dans ta tête. Il s'installait face à toi. Il t'observait. Il parlait. Beaucoup. Pour mieux te piéger. Pour que tu baisses ta garde. Pour te convaincre qu'il n'était pas dangereux. Pour que tu te perdes dans le flot de ses paroles. Tu refusais de vraiment l'écouter ou de le croire. Tu n'étais pas aussi stupide qu'il semblait le penser. « Vous avez attaqué les premiers. » Répondais-tu dans un souffle, confondant encore tes souvenirs, les mots dans ta tête et celui qui était en face de toi, un Mahr à tes yeux, à cet instant et quoi qu'il en dise. Parce qu'il n'y avait qu'un Mahr pour faire ça. Personne ne pourrait t'en vouloir plus qu'un Mahr. « Vous avez envoyé les titans pour nous détruire. Vous avez détruit nos murs et nos villes. Vous avez tué des milliers d'innocents. Vous êtes des monstres. Ce n'est pas nous les démons, c'est vous. » Tu soufflais en soutenant son regard, le tien plein de haine et de rancoeur. Tu lui en voulais comme si, à lui seul, il représentait toute la population et toutes les décisions de ton ennemi. Il était devenu le représentant d'une nation toute entière. Il était devenu tout ce que tu avais combattu. « C'est vous ! Vous qui avez poussé des gamins innocents à devenir soldat pour défendre leur royaume ! Vous qui avez commis tous ces crimes. » Cette fois-ci, tu criais, incapable de te contrôler. La perte de contrôle te faisant alterner entre être effrayée et être folle de rage. « Vous êtes coupable. Nous n'avons fait que nous défendre. » Pourtant, tu la sentais bien cette culpabilité au fond de ton coeur, de ton âme, à jamais marquée par tout ce que tu avais vécu. Tu l'accusais, même tu n'en pensais pas un mot. Même si tu avais vraiment un Mahr face à toi... Il serait responsable, en partie, mais... T'avais ta part de responsabilité. Tu étais responsable même si tu n'avais fait que défendre ta famille, tes amis, ton monde contre les menaces extérieures. Alors, elle existait vraiment cette part de responsabilité ? Si tu avais refusé de te battre et de suivre les ordres, les tiens auraient été détruits... Est-ce que ça aurait été plus juste, Sasha ? « Je suis un soldat. J'ai obéi aux ordres et rien de plus. J'ai obéi aux ordres pour sauver les miens. » Alors, t'aimerais qu'elle la ferme, cette putain de conscience, parce qu'elle te fait juste du mal pour te faire du mal. « C'est moi... le démon, une Eldienne. Les Mahr pensent vraiment qu'on peut avoir une conscience ? » Tu riais, maintenant. Pourquoi un Mahr s'amusait-il à vouloir te rassurer ? Il a essayé de t'éliminer, comme tous les autres. C'était bien ce que la voix te répétait, non ? Alors, pourquoi aujourd'hui il te parlait de conscience ? Les démons n'en avaient pas, n'est-ce pas ?

Pourtant, certains mots résonnaient étrangement à tes oreilles. Il disait maintenant que tu n'avais pas tué sa famille. Alors que la voix insistait et disait le contraire. Il te manipulait. Il te manipulait pour te détruire plus encore et pour te faire du mal, alors que tu étais déjà à terre, alors que tu n'étais déjà plus rien. Des deux, qui étaient le démon ? Toi ou lui ? « Vous êtes un monstre ! Un démon ! On aurait dû tous vous écraser. » Tu ne le pensais pas, mais la voix te faisait perdre la raison. Te rendais folle. Elle faisait ressortir tes pires côtés, elle les exacerbait au point que tu ne te reconnaissais plus toi-même. Tu ne te reconnaissais plus, mais tu avais besoin de dire ces choses. Tu avais besoin de te défendre et de faire entendre cette vérité en laquelle tu n'avais jamais cru, manipulée par une conscience qui se manifestait dans ta tête et dont tu ne savais absolument rien. Il avait tué sa famille, par ses actions, tandis que toi tu t'étais toujours battue pour la protéger. Toi, tu ne voulais pas de la rédemption. Tu voulais juste le pardon. Immédiat. Tu voulais juste qu'on te dise que tu n'y étais pour rien et que tu avais bien agi. Tu voulais juste retrouver la vie qu'on t'avait prise depuis que tu étais une enfant. Tu voulais juste rattraper le temps perdu. Retourner dans ta forêt, élever tes animaux, avec ton père. Tu ne voulais rien d'autre. Son long chemin... Tu le refusais. Tu refusais de devoir t'en vouloir éternellement. Tu voulais oublier. Passer à autre chose. Maintenant. « Parce que je suis humaine maintenant ? J'croyais que j'étais juste l'engeance du démon ? » Il se foutait vraiment de toi. Il jouait vraiment avec toi. Il utilisait les bons mots. Ceux qui te faisaient réagir. Ceux qui te poussaient à bout. Il était fort. Trop fort pour que ce ne soit qu'un hasard. Trop fort pour qu'il ne le fasse pas exprès.

« Je suis seule. Vous n'êtes rien. Vous êtes un monstre. Vous êtes... » Il était quoi, oui ? Depuis le début, tu croyais qu'il venait de Mahr, même s'il avait dit le contraire. Depuis le début, tu croyais qu'il allait te tuer... Pourtant, il ne faisait que parler. Encore et encore. Il n'agissait pas. Il agirait quand ? Pourquoi il ne sortait pas son arme pour t'abattre une bonne fois pour toutes ? Pourquoi il ne supprimait pas un démon supplémentaire ? Après tout, c'était son rôle, non ? Il prenait juste du plaisir en faisant durer les choses. En te faisant croire qu'il allait t'aider avant de t'achever lâchement. Pour des erreurs dont tu n'étais pas responsable. Des erreurs... Non. Des horreurs. Que tu avais commises... Alors, bien sûr que t'étais responsable. C'était peut-être ça le problème ? Tu ne voulais pas suffisamment voir la vérité en face ? Il attendait peut-être de te détruire psychologiquement pour t'achever. C'était peut-être ça, sa méthode ?

« Battez-vous ! Battez-vous ! » Que tu lui ordonnais en te jetant sur lui. « Ne me laissez pas vous tuer sans vous défendre. » Parce que ce serait un meurtre de sang-froid, parce que ce serait... Tu n'en savais rien, mais tu ne voulais pas faire ça. Tu ne voulais pas te battre sans qu'il ne se défende. Tu ne voulais pas gagner contre quelqu'un qui ne se défendait pas. Tu voulais... Tu n'en sais rien. Juste, tu voulais qu'il se défende. Tu voulais qu'il ne te laisse pas gagner, peut-être ? « Vous devez lutter. Pour votre famille, battez-vous. » Il devait y penser. Il ne pouvait pas juste mourir et accepter la mort. Il n'avait pas le droit. Il devait se battre. Se battre pour les siens. Se battre pour cette famille qu'il avait tuée. Il devait se battre et faire ce qu'il n'avait jamais fait auparavant : penser aux siens avant de penser à lui.

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Henry Jones Sr

Henry Jones Sr

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Sam 7 Sep - 21:20



△ Intrigue △
feat   @Sasha Braus

Je me redressai légèrement sur ma chaise, mes mains posées sur mes genoux tremblants. L’air dans cette pièce semblait plus lourd à mesure que Sasha me regardait, ses yeux brûlants d'une colère mêlée à une tristesse infinie. Je pouvais presque sentir son souffle, rapide et saccadé, qui trahissait les tempêtes qui la tourmentaient. À cet instant, elle n’était plus simplement une jeune femme brisée par la guerre ; elle était l’incarnation d’un conflit plus grand, celui de toute une génération perdue dans la folie des batailles.

Je pris une grande inspiration, cherchant mes mots dans les profondeurs de ma conscience, là où mes propres erreurs reposaient comme des pierres, lourdes et impossibles à déplacer. Chaque mot que je prononçais devait être pesé avec soin, car je savais qu’un seul faux pas, une seule phrase mal interprétée, pourrait la faire basculer encore plus profondément dans les ténèbres.

« Vous croyez vraiment que tout cela peut se résumer à des ordres ? » Ma voix était basse, presque murmurée, mais elle résonnait dans la pièce comme un écho d’une époque révolue. « J’ai aussi suivi des ordres, autrefois. J’ai suivi le chemin que l’on m’avait tracé, pensant qu’il menait à la gloire, à la connaissance. Mais la vérité, c’est qu’en obéissant aveuglément, nous nous trahissons nous-mêmes. Nous trahissons ceux que nous aimons. »

Je me levai alors, lentement, mes articulations protestant contre le mouvement. Le poids de l’âge se faisait sentir, mais cela n’avait plus d’importance. Il fallait que je me tienne face à elle, que je lui montre que malgré la douleur et les erreurs, il y avait toujours une lueur, même infime, de rédemption possible.
« Vous parlez de démons, de monstres, » repris-je en m’approchant d’elle, sans jamais rompre le contact visuel. « Mais les monstres ne sont pas ceux que l’on croit. Les véritables démons, ce ne sont pas ceux que l’on combat sur les champs de bataille, ce ne sont pas ces autres que l’on accuse si facilement. Les démons, ce sont les voix qui résonnent dans nos têtes, qui nous disent que nous ne sommes rien d’autre que des armes, que notre humanité ne vaut plus rien… »

Je marquai une pause, la voyant vaciller légèrement, prise dans un tourbillon de pensées contradictoires. Ses poings serrés, ses mâchoires contractées, tout dans son corps montrait qu’elle luttait contre ces paroles, qu’elle refusait de les accepter. Mais je savais, je sentais qu’une part d’elle écoutait. Une part, si infime soit-elle, voulait comprendre.

Je laissai un silence s’installer entre nous, observant Sasha alors que ses émotions semblaient tourbillonner, prêtes à la submerger. Et c’est là, dans ce calme précaire, que je l’entendis, cette voix que j’avais cru enterrée depuis longtemps. Une voix que j’avais réussi à ignorer pendant des années, en m’enfermant dans mes recherches, mes livres, mes découvertes académiques. Mais ici, dans cette pièce où les fantômes de nos passés respectifs flottaient, cette voix revenait, implacable.
« Tu n’étais jamais là. » Le murmure dans mon esprit était si faible, presque imperceptible. Pourtant, il résonnait avec une force qui me figea un instant. Cette même voix qui m’avait hanté pendant des nuits sans sommeil, qui avait pris la forme de souvenirs douloureux, de regrets impossibles à effacer. « Tu l’as abandonné. Tu l’as laissé seul affronter le monde. »

Je fermai brièvement les yeux, le poids de cette culpabilité revenant avec une intensité que je n’avais pas anticipée. Mon propre fils, Junior… Indiana… Combien de fois avais-je préféré mes recherches à lui ? Combien de moments avais-je ratés parce que j’étais obsédé par des mystères anciens, par des reliques poussiéreuses, alors que le véritable trésor, celui que j’aurais dû chérir, grandissait sans moi ? Je savais que cette voix avait raison. J’avais été un père absent, un père plus préoccupé par le passé que par l’avenir de son propre fils.
« Ce n’est pas qu’elle te haïssait, c’est toi qui l’as détruite. »

Anna… Ma chère Anna, celle qui avait tant supporté avant de s’éteindre sous le poids de mes absences, de mes promesses non tenues. Elle aussi avait dû entendre ces mêmes reproches dans ses derniers instants. Je l’avais perdue, non pas à cause du destin ou de la maladie, mais à cause de mon entêtement, de mon incapacité à comprendre que la vie, la vraie vie, n’était pas dans les livres que je compulsais, mais dans les cœurs que je négligeais.

Je rouvris les yeux, et je vis Sasha me fixer, ses poings toujours serrés, sa respiration irrégulière. Elle n’entendait pas ma voix intérieure, mais elle pouvait sûrement voir quelque chose changer dans mon regard. Parce que je n’étais plus seulement en train de parler à elle, je me parlais à moi-même, à cette version de moi que j’avais tant tenté de fuir.

« Vous pensez que c’est simple de se pardonner, » repris-je, ma voix légèrement rauque. « Mais ce n’est jamais aussi simple. Je porte cette culpabilité en moi chaque jour, chaque nuit. Je me dis que si j’avais été là, si j’avais fait d’autres choix, peut-être que ma famille serait encore… entière. Peut-être qu’Indiana n’aurait pas eu à se battre comme il a dû le faire. »

Je m’interrompis un instant, luttant contre ce flot de souvenirs qui menaçait de m’engloutir. Cette voix dans ma tête continuait de me harceler, implacable.
« Tu as échoué. Il t’a haï. Et tu le méritais. »

Je savais que c’était vrai. Chaque décision que j’avais prise pour fuir mes responsabilités de père, chaque moment où j’avais choisi mes quêtes au lieu de m’occuper de mon fils… tout cela avait laissé des cicatrices. Indiana avait grandi sans comprendre pourquoi je n’étais jamais là, sans savoir pourquoi j’avais préféré des manuscrits millénaires à lui. Et aujourd’hui, même si j’essayais de recoller les morceaux de notre relation, quelque chose s’était brisé il y a longtemps, et rien ne pourrait le réparer complètement.

« Ce n’est pas la guerre qui vous déchire, » repris-je doucement, la regardant à nouveau dans les yeux. « Vous aussi vous l’entendez, n’est-ce pas ? Cette voix qui vous parle, qui vous dit que tout est de votre faute… que vous ne méritez pas le pardon. Que vous êtes seule, condamnée à porter ce fardeau pour toujours…»

Je laissai un long silence s’installer, le poids de mes propres mots me pesant autant qu’à elle. Il y avait des vérités que l’on préférait taire, des vérités que l’on n’affrontait que dans les pires moments de faiblesse. Et j’étais fatigué de fuir cette vérité, fatigué de prétendre que je pouvais tout résoudre par la raison, par la logique.

« Mais voilà ce que j’ai compris, » continuai-je, ma voix plus tremblante que je ne l’aurais souhaité. « Nous ne pouvons pas changer le passé. Nous ne pouvons pas ressusciter ceux que nous avons perdus, ni effacer les erreurs que nous avons commises. Ce que nous pouvons faire, c’est choisir de ne plus laisser ces erreurs nous définir. »

Je me laissai retomber sur ma chaise, sentant le poids de l’âge et des regrets peser lourdement sur mes épaules.

« Je porte les mêmes chaînes que vous, peut-être pas pour les mêmes raisons, mais elles me pèsent tout autant. Vous croyez que vous méritez la haine, que vous êtes un démon. Mais cette voix… cette voix qui vous torture, elle n’est pas la vérité. Elle n’est que le reflet de vos propres peurs, de vos propres doutes. » Je la regardai une dernière fois, espérant qu’elle puisse voir au-delà de ses propres tourments. « Je n’ai pas toutes les réponses, et je ne peux pas effacer vos douleurs, ni les miennes. Mais ce que je peux vous dire, c’est que le pardon n’est pas quelque chose que l’on obtient des autres. C’est quelque chose que l’on doit trouver en soi-même, malgré tout.  »
Le silence retomba, et cette fois, il semblait plus lourd, plus oppressant, comme si les murs de la pièce elle-même se resserraient autour de nous. Mais je restai là, immobile, prêt à affronter cette voix qui continuait de me harceler, tout comme Sasha devait affronter la sienne.
« Mais si me tuer peut vous aider à vous sentir mieux, allez-y. Ce sera une délivrance pour moi. Je ne manquerai pas à grand-monde. » Sincèrement, à part mon amie, Penny, je ne laisserais pas vraiment de grand vide dans les vies qui m’entouraient…

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