Faux-semblants [PV]

▿ Date de naissance : 07/04/1975

Faux-semblants ft @David Rice

La nature est proie à vous offrir des propriétés incommensurablement bienfaisants pour le corps et l'esprit, un détail qui n'échappe pas à Andrés dont la vie coule tel un fleuve tranquille, les courants s'abstenant pour laisser place à une sérénité florissante. N'échangeant pour rien au monde sa place dans ce petit coin de paradis, c'est avec une assurance distinguée qu'il avançait parmi ses invités sans pour autant éviter le contact ou le moindre regard permettant l'approche aussi facile que délicate. Son regard longeait celui de ses interlocuteurs et interlocutrices à tour de rôle, un sens de l'observation n'ayant aucunement besoin d'être affûté tant il joue le rôle du parfait hôte. Hommes et femmes de toutes horizons ornent son jardin donnant une vue panoramique sur les plaines, la classe sociale se distinguant par une richesse assumée pour certains et légèrement voilée par les plus "modestes" ne cherchant aucunement à se mettre en avant. Mais est-ce vraiment nécessaire de cacher ce qui est perceptible à l'œil nue ? Andrés n'a pas prit le temps de renouer avec son passé de voleur, celui qui se faisait appeler Berlin est resté mort dans la Fabrique du Timbre et de la Monnaie lors d'un braquage se déroulant dans une vie antérieure et pourtant, il ne peut fermer les yeux sur ce qu'il est. Est-il en train de renouer avec son "lui" du passé ? Inviter toutes ces personnes est-il un stratagème simple et efficace visant à ouvrir les portes à Andrés concernant les avantages qu'il pourrait en tirer ? Il avait toute la soirée pour envisager plusieurs perspectives mais la première semblait se profiler à l'horizon lorsqu'il rejoignit un peu plus loin un jeune homme observant les plaines.

« Mr. Rice, c'est un plaisir de vous voir ici. »

Dit-il naturellement alors qu'il se positionna à sa droite, son regard visant le même objectif que son invité. Il y en avait une petite dizaine et même si il l'avait aperçu brièvement tout à l'heure, il n'avait pas prit le temps de lui adresser la parole. Il n'est jamais trop tard parait-il. Mais David Rice avait quelque chose en plus, quelque chose qui semblait attirer l'attention d'Andrés sur une suspicion croissante au fur et à mesure que les jours ont passés depuis leur première rencontre suite à l'invitation d'un ami en commun. Tout était basé sur une amitié commerciale avant que David ne se joigne à l'invitation à la demande de leur ami, une requête qu'avait accepté Andrés dans l'espoir d'étendre pourquoi pas son affaire. Qui était-il ? Qu'avait-il fait pour se retrouver ainsi dans la ligne de mire du vigneron ? Est-ce dû à sa curiosité assumée envers les objets de valeurs qu'il a prit soin d'exposer à l'intérieur de sa maison de campagne ? Son regard insistant sur certains ? Peut-être se trompait-il, mais il se reconnaissait en David sur certains points, des similitudes flagrantes pour Andrés qui ne peut s'empêcher de penser que Mr. Rice n'est pas totalement ce qu'il laisse paraitre. Instinct de voleur puisse t'on dire.

« Comment vous portez-vous depuis notre dernière rencontre ? »

Question anodine pourrait-on dire et pourtant, Andrés sait exactement ce qu'il dit au point de choisir le moindre mot afin de constituer la phrase parfaite. Petit-à-petit, il finit par tourner son regard vers David, il se mit à sourire très légèrement au coin, amusé.

« J'aimerai vous montrer quelque chose si ça ne vous dérange pas. »

Cette approche peut paraitre assez rapide mais pour ceux qui connaissent Andrés savent qu'il n'est pas du genre à perdre son temps quitte à aller droit au but à sa façon. David n'échappera pas au "plan".
D'un signe de la main, Andrés le poussa à la suivre vers l'intérieur du grand salon à l'intérieur de la maison, la fenêtre-double ouverte il y pénétra avec son invité pour lui montrer la vitrine sur le côté gauche de la cheminée où étaient entreposés plusieurs nouveaux objets de valeurs coûtant une petite fortune.

C'est ici qu'il avait posé pour la première fois son regard insistant, sur des objets datant de plusieurs siècles et pouvant se vendre au prix fort. Comment a t'il obtenu ses objets ? Cela restera un secret, mais disons qu'il y a plusieurs façons d'en obtenir et non une. Par ailleurs, il avait tout le loisir d'y découvrir un objet de valeur s'estimant sans aucun doute à quelques millions ressemblant à un calice ornée de diamants datant de l'époque médiévale qu'il a eu dans un musée.

Andrés était sur le point de disparaitre.
Berlin reprenait le flambeau.

©️crack in time

▿ Date de naissance : 10/09/1995

Faux semblants

Andrés & David

David a toujours su, au plus profond de lui-même, que voler est mal et que bien trop souvent il a eu des regrets quant à ses actes. Il s’est toujours dit qu’un jour, il rembourserait l’argent. Mais les années se sont succédé et petit à petit, dérober de l’argent est vite devenu une addiction pour lui. L’adrénaline, le goût pour le risque se sont emparés de lui si bien qu’il n’a jamais réussi à revenir en arrière. Parfois, sa culpabilité prend le dessus il est vrai, mais l’instant d’après il se dit que beaucoup de personnes à sa place aurait fait pareil. Quand on se découvre un don aussi incroyable que le sien, les idées ne peuvent que s’enchaîner. Le monde semble subitement devenir vôtre et tout devient plus facile. Oh, il aurait pu faire le choix d’utiliser son pouvoir de téléportation pour faire le bien, d’ailleurs il y a souvent pensé, seulement il n’est pas un héros. Ce serait se mentir à lui-même. Les rares fois où il a tenté de l’être, cela s’est mal terminé. Griffin avait parfaitement eu raison sur ce point. Ils sont des jumpers, ils font en sortes de rester en vie, et c’est tout. Courageux, il l’est, ce n’est pas le problème en soit. C’est simplement qu’une vie de super-héros n’est pas faite pour lui, il est bien trop égoïste pour cela. Ses petits désirs personnels prennent toujours le dessus. Mais est-ce que cela fait vraiment de lui une mauvaise personne pour autant ? Il est convaincu que non. Il n’a jamais utilisé son pouvoir pour blesser d’autres humains après tout et jamais il ne le fera. Il se l’est toujours promis et c’est une promesse qui lui tient particulièrement à cœur. Même ce maudit Roland qui avait pourtant tué son père et manqué de peu de le tuer à son tour, il l’avait épargné alors qu’il aurait pu prendre sa vie par vengeance. Être un tueur le répugne et il ne vaudrait alors pas mieux que ces paladins qui les traquent dans son monde, eux les jumpers.

David aurait pu reprendre une vie complètement normale en arrivant dans cette ville, mais lorsque son pouvoir de téléportation lui est revenu, la tentation a malheureusement été trop grande. La vérité, c’est qu’il n’a jamais réussi à se défaire de son addiction. Malgré le maigre salaire qu’il gagnait au cinéma, il passait une grande partie de son temps libre à aller jouer au casino. Par la suite après le premier cambriolage dans ce monde, même s’il n’avait plus besoin honnêtement de voler, il avait recommencé. Son amie Rose, qu’il a rencontré quelques temps après avoir retrouvé son don de téléportation, avait tenté de l’aider à se défaire de cette addiction. Sans réels résultats. Puis, il a rencontré ce Andrés de Fonollosa. Par le biais d’un ami en commun, leur rencontre a été inévitable d’autant plus qu’elle avait eu lieu au cinéma où David travaille. Le discours de ce dernier est bien trop captivant, envoûtant pour l’ignorer et ne pas être tenté. C’est ainsi qu’il avait été naturellement tenté de se rendre à la maison de campagne de Fonollosa lorsque ce dernier avait organisé une sorte de visite de ses objets exposés.

- Plaisir partagé. Je ne pouvais pas rater l’occasion de venir aujourd’hui. répond-t-il en souriant. Fort bien, je vous remercie. Et qu’en est-il pour vous ?

David ne saurait dire exactement, mais il se sent comme attiré par cet homme. Il dégage quelque chose de fort, d’envoûtant. Est-ce qu’il ressent inconsciemment le voleur qui sommeille en lui ? Peut-être bien.
Son regard ne manque pas en revanche d’être irrémédiablement attiré par certains objets de valeurs exposés. Est-ce que par hasard il développerait un attrait également pour d’autres choses que simplement l’argent ? Jusqu’ici, il s’est toujours uniquement intéressé à l’argent et rien d’autre. Et, il a l’impression que Fonollosa l’a observé très attentivement depuis son arrivée.

- Je vous suis. répond David peut-être un peu trop vite. Cependant, sa curiosité est bien trop forte pour qu’il y résiste. Même s’il y tentait, il a le sentiment que Fonollosa saurait choisir les mots adéquats pour le convaincre. Lorsque son ôte lui montre son calice orné de diamants, le regard de David s’illumine immédiatement. Il est encore jeune après tout et il ne sait pas encore dissimuler son excitation. Peut-être que cet homme saura l’aider sur cette voie.

- C’est… tout simplement magnifique. Où l’avez-vous eu ? demande-t-il en décidant de prendre le risque de s’aventurer sur ce chemin dangereux dont il sait qu’il ne pourra revenir.

(c) christmastown