This is Fine. | Ft. Persephone R.

Sa queue de cheval battait dans son dos au rythme de ses pas. C'était un doux matin de mai, un jour comme les autres où la jeune déesse s'était réveillée de bonne heure. Elle s'était rapidement habillée, avait grossièrement attaché ses cheveux en une queue de cheval et après un latte vanille et des biscuit qu'elle avait préparé la veille elle sortit pour courir dans le quartier. Depuis que les beaux jours étaient revenus, c'était un rituel auquel elle tenait. Ecouteur et musique à fond dans les oreilles, elle sentait sa respiration s'accélérer au rythme de son coeur. Elle se sentait si impuissante face à tout ça. Elle se sentait si désemparer sans ses pouvoirs, ses amis, son mari. Alors, pour ne pas tomber dans cette boucle de déprime qui menaçait de l'ensevelir. Elle avait passer tant d'année, persuadée de n'être qu'une incapable parce qu'elle n'avait pas de pouvoirs, alors les perdre si subitement ne faisait que lui remémorer cette période lourde et difficile. Elle en voulait toujours à sa mère de l'avoir privé de magie, la rendant dépendante à celle de Déméter, la poussant simplement à être dépendant et sous son joug. Perséphone aimait sa mère, profondément et elle l'aimerait toujours. Pourtant, elle ne pouvait pas lui pardonner ce qu'elle lui avait fait. Elle l'avait privé de liberté, essayé de la séparé de son destin pour des raisons on ne peut plus égoïste.

Alors qu'elle était en train de rentrer chez elle, elle vit trois chien en train d'aboyer vigoureusement sous un arbre. Il ne lui fallut pas longtemps pour relever les yeux et remarquer la personne coincé dans l'arbre. Elle lui sourit et lui lança avec un petit signe de la main.

- Bonjour...

Elle s'approcha alors des chiens, se baissa à leur hauteur et leur tendis la main. Ils se tournèrent et s'adoucir en croisant le regard de la déesse du Printemps. Elle leur sourit, se voulant la plus rassurante possible. Les chiens se montrèrent doux comme des agneaux et lui léchèrent même le visage. Avec un pincement au coeur, elle caressa les dobermans ayant l'impression de revoir Orthoos, Cerbère et Typhon, les chiens avec lesquelles elle avait tant vu son mari jouer.

- Vous n'avez rien à craindre et arrêtez d'attaque ce gentil monsieur le facteur.

Perséphone se releva puis se tourna vers l'homme qui était encore bloqué en haut de son arbre. Alors elle s'avança, enleva ses écouteurs et s'adressa à lui.

- Est-ce que je peux vous inviter à entrer pour vous remettre de cette aventure ?

Perséphone avait toujours adoré les chiens et les animaux lui rendaient bien. Elle n'était pas totalement une déesse du printemps en carton au moins. Elle avait toujours eu ce contact facile avec eux qui lui permettait de s'en approcher sans problème. Elle avait toujours voulu avoir son animal domestique à elle, un être dont elle aurait pu prendre soin. Pourtant, la jeune femme n'en avait jamais eu l'occasion. Lorsqu'elle était arrivée en Enfer, elle avait rencontré les trois merveilleux chiens d'Hadès et elle avait adoré pouvoir jouer avec eux.

U Une fois les chiens apaisé, Perséphone avait invité le livreur à venir se rafraichir à l'intérieur. Elle regarda le colis et devina qu'il était pour Eros, elle n'avait rien commandé. Il était en face d'elle et elle pu constater qu'il était plus grand qu'elle. Dans d'autres circonstances, elle aurait trouvé ça étrange d'inviter un homme à rentrer chez elle, mais le pauvre homme avait bien besoin d'un peu d'eau ou d'un café (peut-être même des deux).

- Ils ont l'air de vous apprécier eux par contre. Ils voulaient peut-être jouer avec vous.

Evidemment, elle avait tiquer en l'entendant dire "quand ils sont trois". Il n'y avait pas énormément de chien pouvant en représenter trois. Elle tenta de ne rien montrer, mais il avait piqué sa curiosité. Perséphone lui fit signe de la signe et ouvrit la porte de chez elle. Elle le laissa refermer la porte derrière lui et alla directement au frigo duquel elle sortit un broc d'eau plein de citronnade.

- Ca vous irait ou vous préfèrerez un café?

Perséphone, dans sa bonté et sa candeur avait invité cet inconnu à entrer chez elle. Elle sentait bien qu’il était dans la panade et elle l’avait aidé, elle aurait pu s’arrêter là… S’il n’avait pas parlé de trois chiens et ainsi piqué la curiosité de la Déesse. Elle avait l’impression de le connaître sans pour autant savoir d’où et surtout pourquoi. Elle ne dit rien au sujet de ses crainte, se contentant de lui proposer à boire.

- Effectivement, il vaut mieux prendre de la limonade dans ce cas!

La jeune reine l’avait dit en riant, cherchant à taquiner amicalement le facteur. Il lui parla de sa marque de fabrique ponctuant sa phrase d’un clin d'œil. La déesse ne put se tenir à sa résolution et rester patiente, elle se décida à révéler son identité en premier pour chercher celle de son interlocuteur.

- J’y pense, je ne me suis pas présentée. Je suis Perséphone, et vous ?