This is Fine. | Ft. Persephone R.

Alors.
Pour être franc.
Hermes ne savait pas trop comment il s'était retrouvé dans cette situation.
...
Ok non.
Retourne en arrière.
Il savait exactement comment il s'était retrouvé dans cette situation.

Le (ex)-messager des dieux était habitué que les routes et périples qu'il devait franchir afin de livrer les messages aux destinataires soient périlleuses : on ne franchissait pas les frontières du monde des morts chaque jour sans qu'il n'y ait quelconque trace de danger, après tout. Mais de tous ses millénaires, jamais il n'avait trouvé son travail difficile, pas vraiment. Le danger était un ajout à son travail, quelque chose rendant les choses bien plus intéressante qu'une simple affaire de remettre un message et repartir. Il fallait savoir trouver ses plaisirs quelque part. Hermes avait affronté quotidiennement Cerbère et la montée de l'Olympe pour le bien du travail.

Mais rien ne l'avait préparé à la férocité et la violence des chiens mortels.

Qui l'aurait cru? Il suffit de quelques chiens mortels de taille moyenne et d'une lune rouge sang pour finalement faire fléchir Hermes.
Car oui, le ainsi nommé était en ce moment en train de fuir les dit canins, ses fidèles jambes le portant par-dessus les vents, et surtout très très loin des animaux en liberté. Mais mère Tyché ne semblait pas de son côté en cette belle matinée de Mai, car les chiens ne perdaient pas la trace du "jeune" dieu. Manquant de tomber par terre lorsqu'il tourna sec un coin de rue, il accouru vers un arbre aux branches basses et s'y hissa le plus rapidement possible, prouesses physiques accentuées par une petite dose d'adrénaline et la peur de perdre ses mollets s'il restait un instant de plus en portée des lupins. Ainsi fut perché Hermes, dieu des messagers, tueur d'Argos, sur une branche devant la maison de la déesse Persephone, en ce 18 Mai 2024, fuyant une meute (3) de chiens féroces.