Quelques dégâts au passage, quelques voitures retournées, défoncées, des clôtures écartées… Il y avait une jolie trainée de désolation derrière, un petit poucet qui au lieu de laisser des miettes de pains, préférait tracée une ligne de carnage sur sa route. Partant de la périphérie de la ville, la chose responsable avait fuit en direction de la campagne, piétinant sans s’en soucier, tout ce qui se trouvait sur son chemin.

Juste une seule chose restait tout le long, enfin quelqu’un qui ne semblait pas plus en bon point que tout ce qui fut retournée autour. L’espèce de « troll » hideux s’agitait sur place comme un chien énervé, alors qu’à quelques mètres de lui, se tenait juste un homme. Un simple type. Un mortel qui défiait cette chimère malgré qu’il n’avait que pour seule arme un vieux tuyau qu’il avait réussit à arracher quelque part.

L’homme était impressionnant, faisant dans les un mètre quatre-vingt, il avait des épaules carrer, une carrure de bucheron. On pourrait croire qu’il saurait justement couper un arbre d’un coup de hache ou assommer un ours d’un coup de poing. Pourtant ce « héros » était en mauvaise posture. Son visage était recouvert de sang, ses vêtements en lambeaux laissant apercevoir sa musculature découpée à plusieurs endroits crachant un peu partout du liquide rouge. On pouvait être impressionner de le voir malgré tout, se tenir sur ses deux jambes encore, prêt à se battre.

Grimaçant avec ce visage velu teintée de rouge, il serra son arme de fortune contre lui et grogna à l’encontre du troll difforme. Ce dernier semblait déjà perdu mais quand il aperçu son adversaire, la bête fonça vers comme un taureau dans une corrida.

Avant, Victor aurait put n’en faire qu’une bouchée de ce monstre. Quelques coups bien donnés, resserrer ses bras puissant autour de son coup aurait suffit. Mais la, il n’était qu’un homme, à peine plus fort que celui de la moyenne, aussi vulnérable et mortel qu’un… Et bien qu’un mortel. Quand il l’eut comprit, il aurait put choisir de vivre cacher et à l’abris, mais non. Ce n’était pas dans ses habitudes et Tegler était prêt à recevoir une centaine de balles et coups de couteaux pour continuer d’être ce qu’il se considérait être… Un héros.

Cette lutte entre l’homme et le monstre les as conduit dans une sorte de village en ruine. Ils étaient entourés de quelques vieilles maisons tombant en morceaux. L’endroit isolé parfait pour finir cette lutte. Le troll bondissait sur le sol en faisant plusieurs saut comme s’il se prenait pour un chien, poussant une beuglante étrange en agitant sa tête qui faisait penser à celle d’un crapaud.
Si Victor comptait s’en sortir vivant, il devra trouver un plan, une stratégie rapidement, ou bien recevoir une aide inatendue.

Tout de même, Hercule aurait bien aimé n’avoir qu’un seul de ses dons divin pour se battre à l’heure actuel. Privé de sa force et de sa résistance, le fils de Zeus s’était donner pleinement à l’entrainement musculaire et cardiaque pour compenser. Bien sur, en tant que mortel jamais il n’arriverait au niveau qu’il avait en temps normal, mais c’était déjà ca de gagner. Peut-être pas assez face à cette bête belliqueuse qui semblait à peine égratigner par notre héros, mais que les coupures les plus importes elles, semblaient provoqués par ses propres actes en frappant et se cognant par tout. Quelle créature stupide, peut-être que c’était sur ca que devrait misé Victor et non pas sur sa propre puissance perdue.

Alors que le troll allait charger, et que les jambes de Tegler étaient sur le point de lui faire défaut à cause de la douleur et la fatigue, une main providentiel le saisit et avec une force incroyable, le retira de la trajectoire du monstre à temps. Hercule essaya de se retourner pour faire face à celui qui l’avait secourue, mais il ressemblait à un mannequin de paille à cet instant se mouvant de manière ridicule. Son sauver lui cria de ne pas rester la et de le laisser lui s’en charger.

-Quoi ?! Qui êtes vous ?

Pas le temps d’y répondre, l’inconnu s’était déjà place entre lui et le troll, prêt à recevoir l’attaque vengeresse de la bête. Le troll sans réfléchir bondissait les poings lever sur le nouvel arrivant. Le trouvant plus petit que lui et ressemblant en tout point à un humain, la créature devait se dire que c’était une cible facile et idiote comme lui.

Hercule resta interdit devant l’intervention, il voudrait bien faire quelque chose, mais son corps meurtrit lui interdisait toute action précipité. Peut-être était-ce un super héros également, cela s’y prêtait et donc dans le doute, Victor ne savait pas s’il devait intervenir ou non. Il grimaça quand son épaule et sa jambe lui firent souffrir, l’obligeant à assister impuissant au spectacle.

Marrante comme réplique. Une que Victor aurait put sortir lui-même. Il aurait prit le temps d’en rire, s’il n’avait pas ce gros problème sur les bras qui monopolisait toute son attention. En tout cas l’inconnu ne manquait pas de confiance, un peu comme lui. A dire vrai, cet homme avait quelque chose de familier, mais pas qu’un peu, c’était bien plus puissant que ca. Et parlant de puissance, Victor allait en être témoins bien plus qu’il ne l’aurait imaginer.
Le monstre et le bolosse se choquèrent comme deux bus qui se percutaient en pleine face. Mais au lieu de voir l’homme finir écraser et en plus piteuse état que Tegler, cet homme plus chétif que l’immonde bête arriva à soulever l’immense créature pour la plaquer au sol et l’éclater avec une violence qu’Héraclès connaissait que trop bien. En réalité, le fils de Zeus avait l’impression de se voir en pleine action, sauf que ce n’était pas le même visage.

La bête tuer, l’homme s’asseya à côté du cadavre et essuya le sang avec le t-shirt, dévoilant un corps digne d’un dieu grec, digne d’un Hercule, même si le notre se trouvait bien plus musclé.

-Ce monstre détruisait tout sur son passage et il n'y avait aucun gardien de l'ordre pour s'occuper de lui. J'ai fais ce que j'avais à faire pour éviter des pertes.

Victor répondait plus comme un enfant cherchant à se justifier, car il se rendait bien compte que sans ses pouvoirs, il était à peine plus fort qu’un humain et qu’affronter donc un monstre à mains nus serait stupide. Mais il savait ce qu’il savait faire. Mais les surprises ne s’arrêtaient pas là quand l’inconnu daigna se présenter sous le nom d’Héraclès, la Victor eut comme l’effet de la foudre de Zeus venant le frapper.

-Héraclès ? Comment est-ce possible ? Je veux dire que c’est surprenant.

Evitant de trop vite se trahir, il fut invité à pousser le corps du monstre pour le cacher avant que les forces de l’ordre n’interviennent. Victor se demandait comment il aiderait à déplacer un cadavre aussi imposant alors que lui, censé être Hercule aussi, il n’avait plus sa force légendaire.

-Je veux bien, mais vous devez avoir moins besoin de mon aide.

Tout se brouillait et Victor ne savait pas dans quel sens aborder les choses. Existait-il un guide pour expliquer comment gérer ce genre de situation inattendue ? Un peu déstabiliser, Hercule se lança par l’instinct.

-Pardonnez ma surprise. C’est juste que… Héraclès était l’un des noms que je portais du temps jadis. Mais ca, c’était à l’époque où ma force rivaliserait avec celle que vous venez d’employer contre le troll.

-Ou j'aurais pus trouver un plan ici pour le neutralisé pour de bon ! La force ne fait pas tout vous savez.

Ironiquement, Héraclès ne pouvait pas supporter l’arrogance de son alter ego, même si à ce stade il ignorait que ce dernier était son double. Hercule avait le sang chaud, ne supportant pas qu’on remette en question ses actions et sa manière de faire. Déjà se voir priver de tous pouvoirs était assez pénible, mais de la se voir aussi railler et qu’on lui rappelait son état c’était trop.

Le coup reçu juste après en apprenant à qui il avait à faire, et de ces similitudes entre eux qui se confondaient. La force, le prénom, les origines… Il aurait manquer qu’il lui ressemble, mais cet Héraclès était beaucoup plus jeune que lui. Mais à bien y faire attention, il avait une coiffure aussi brune que lui, les cheveux un peu bouclé. Par les dieux ! Héraclès se demandait comment il avait fait pour ne pas remarquer ca aussi.

-Pourquoi avez-vous peur qu’on le retrouve ? Il n’est bon qu’à nourrir les chiens sauvages la.

A moins qu’il n’existait un culte du troll. Bref, comme on le lui demandait, Hercule ne put s’empêcher d’expliquer qui il était vraiment, ne cachant pas les similitudes entre eux. Etait-ce judicieux ? Disons que la surprise effaçait toute prudence, en tout cas cela éveillait la curiosité chez son comparse.

-Il y a beaucoup de choses à raconté, et mon histoire est aussi longue que celle de la civilisation occidentale. Du moins j’ai l’impression.

Son discours fut interrompu quand il vit le second Hercule pousser le cadavre immonde et imposant du troll dans une grande poubelle. Vu les ruines autour d’eux d’un ancien quartier, il doute que des éboueurs passeront le vidé et il n’avait pas l’impression qu’ils étaient aller assez loin.

-Avec plaisir, mais nous sommes au milieu de nulle part. Je me demande à quel genre de restaurant vous faites allusion.

Il y avait que quelques kilomètres les séparant de la ville. Si Victor pouvait se féliciter d’avoir bien éloigner des zones habités le troll, il se rendait bien compte que le monstre aurait put y retourner n’importe quand si notre héros ne l’avait pas maitriser. Au milieu des décombres, il aurait sans doute trouver un moyen de neutralisé d’une manière ou d’une autre cette chose, même si un coup de main n’était pas à refusé.

Il fallait l’avouer, voir cet homme avec cette force herculéenne soulever la carcasse du monstre sans effort, rendait notre Hercule jaloux. Il ne comprenait pas pourquoi il fut privé de ses pouvoirs et non son alter ego. Etait-ce en lien avec ce qui lui était arrivé avant de venir s’échouer ici ? Il était mort, enfin pas tout à fait. Mais ce qu’il a vécu pouvait avoir une explication sur sa condition pas vrai ? Victor ne savait pas s’il vivait quelque chose de « normal » si on puisse dire, ou bien s’il fut puni et alors pourquoi ?

Ce second Hercule répliquait que ce quartier n’était pas si abandonné que ca. Du mal à le croire, Victor regarda autour d’eux pour constater tous ces bâtiments laissés à l’abandon, des ruines modernes qui ne devait attirer que des squatteurs ou gens peu fréquentable ayant besoin de se cacher. Bref, il ne voyait personne pouvoir vivre ici, d’ailleurs il n’était pas sur que ce quartier si éloigner avait un nom. On aurait dit un endroit oublié de la ville.

Suivant donc son nouveau compagnon, Héraclès eut la surprise de découvrir un bar justement, dissimulé entre deux bâtiments à moitié effondrés. Le coin n’était pas du tout touristique, et en venant ici, il n’avait croiser d’âme se promener. L’intérieur du bar par contre fut plus « accueillant », mais notre héros restait sceptique quant à sa fréquentation.

-Des noms, j'en ai eu plusieurs que je ne sais plus le quel est d'usage.

Ce qui arrive quand on vivait plusieurs millénaires et côtoyait plus d’une civilisation. Hercule n’oubliait pas qui il était vraiment à l’origine, mais porter plus d’un nom pouvait vous faire douter. Quoi qu’il en soit son binôme attendait des explications et Victor mit fin à tout ce mystère.

-Je suis né sous le nom d’Alcide, puis on ma rebaptisé Héraclès, avant de devenir Hercule. Et en côtoyant le monde des mortels à l’air moderne, j’ai du adopter d’autres patronymes comme Victor Tegler, le nom qui met rester ici.

En arrivant sur l’île, il s’était retrouver avec des papiers portant ces noms et il ne les a pas changer, il voyait cela comme inutile. En tout cas il espérait que cette première explication satisferait son homologue.

-Je suis le fils de Zeus, le lion de l’Olympe ! Enfin jusqu’à ce qu’on me retire mes crocs et mes griffes.

Victor était curieux de voir la réaction de son homologue en découvrant son patronyme. Mais elle était au final si banale, comme si croisé un double ne lui faisait rien. Il a du comme beaucoup d’autres voir des choses si incroyable que le plus improbable devenait commun. Les gens sceptiques croyaient maintenant en la magie, aux dieux, aux aliens et autres singularités. Alors, un double de vous venant d’un autre univers ne devait pas être plus incroyable que tout ca.

-Il le fallait bien. Etant quelque peu expulser de l’Olympe, j’ai du vivre au milieu des mortels et m’adapter. Cette époque était moins ouverte à accueillir des dieux et leurs rejetons à bras ouvert.

Il ne se souvenait plus trop pourquoi il était bannit à cette époque de l’Olympe. Il fallait dire que Zeus était un dieu-père caractériel, qui supportait peu la contradiction et se fâchait facilement. Mais Héraclès était loin de lui en vouloir, cette expérience avec le recul lui avait beaucoup apprit.
Parlant de Zeus, le second Hercule lui confia que le roi des dieux était en ville et qu’il pourrait l’aider à le rencontrer. Cette annonce avait l’effet d’un électrochoc, mais Victor avait comprit qu’on ne parlait pas du même Zeus. Il se demandait a quel point ils étaient différend, ou semblable.

-Ce ne sera pas “mon père”, mais je serais curieux de rencontrer un dieu. De quoi se sentir moins seul.

Il était curieux de savoir comment il était, si ce Zeus était plus empathique que son propre père. Si les dieux de son univers étaient plus famille que la sienne, même si Victor aimait malgré leurs différends, ses frères et sœurs divins.

-Disons plutôt à un frère. Je n’aime pas cette notion de double, préférant voir chacun de nous de manière unique malgré nos similitudes.

Si leurs histoires pouvaient se ressembler au début, chacun avait un parcours et une histoire différentes, un ressentis qui diffère. Dans leurs cas, Victor serait tenter de dire que cet Héraclès correspondrait plus à une version de lui du passé, venant du monde antique, mais ayant ses différences bien entendu.

-J’ai perdu ma force, mon immortalité, ma résistance en venant ici. Plus que mettre intégré aux mortels… J’en suis devenu un.

Une expérience dont il essayait d’en tirer de la force, mais qui restait difficile tout de même, d’où pourquoi il avait risqué sa vie en combattant le troll tout à l’heure. La suite le surprenait davantage.

-Amnésique ?! Répétait-il surprit. Au moins, vous vous souvenez de vos origines, de votre père Zeus, et même de votre premier prénom. Mais qu’avez-vous perdu en mémoire ?