Ce matin, comme tous les autres de la semaine d'ailleurs, je me suis levé tôt. J'ai une tournée de distribution de courrier qui m'attends et je ne peux pas me permettre de prendre du retard. Je ne pense que les habitants soient ravie de ne pas avoir leur courrier. Sauf si ce sont des factures ou des publicités, peut-être. Il faut bien admettre sur la plupart du temps, c'est le cas. C'est la moitié, si ce n'est plus, du courrier que je distribue pratiquement tous les jours. En dehors de ça, il y a aussi le journal et c'est bien la raison pour laquelle je dois être à l'heure. Les gens attendant toujours impatiemment son arrivée. Je n'ai jamais compris pourquoi d'ailleurs. Dans mon monde, ça n'existe pas. C'est Alex qui m'a appris à quoi ça sert, tout comme la plupart des autres choses bizarre dans ce monde. Sans elle, je ne sais pas si j'aurai fait autant de progrès depuis mon arrivée. J'ai appris à découvrir ce monde et à m'y adapter. Après tout, c'est aussi ma vie à présent. Je commence tranquillement ma tournée, pour finalement arrivée dans le quartier de Raccoon Square, où j'ai quelques courriers à remettre. Je dépose le courrier dans la boîte aux lettres de Madame Wonderland. C'est un drôle de nom de famille.
(c) élissan.
Invité
Ven 11 Juin - 15:54
Tournée matinale
Morgana Pendragon & Alice Wonderland
◊ ◊ ◊
Je m’impatiente, ce matin, je suis sur le qui-vive. J’attends le journal du jour avec une impatience qui n’est pas dans mes habitudes. Ah bon ? Non il faut bien que je le reconnaisse, je ne suis pas du genre à patienter tranquillement. Je suis plutôt une boule de nerf qui s’impatiente très rapidement. Mais, le matin, j’ai plutôt tendance à prendre mon temps pour me réveiller, de petit-déjeuner et enfin d’aller me doucher. Mais, ce matin fait office d’exception parce que l’édition du journal de la ville parle de mon livre pour enfants. Celui d’Alice aux pays des merveilles et qui vient de paraître. J’en suis tellement fière, il marque une nouvelle étape dans ma vie et franchement, je ne pensais pas que cela ferait du bruit. Bon, d’accord, il se base sur mon expérience - imaginaire ou non - dans l’autre monde, celui qui m’a valu d’être enfermée dans un asile de fou. Néanmoins, il faut bien que quelque chose de positif ressorte de ce passage compliqué de ma vie non ?
Enfin, je vois la camionnette de la factrice se garer, c’est celle qui vient régulièrement. Je le sais parce que je travaille de chez moi et je la vois souvent de ma fenêtre. Je ne vois pas vraiment son visage de mon appartement mais je sais que c’est la même que tous les jours. Sans attendre qu’elle quitte son véhicule, je me précipite vers la porte de chez moi, referme la porte - oubliant par la même mes clés - et descends les escaliers quatre à quatre. Quand j’ouvre la porte du hall commun, la jeune femme était justement arrivée aux boîtes aux lettres, mettant les journaux à l’intérieur. J’attrape le journal qu’elle a en main avant qu’elle ne le mette dans ma propre boîte aux lettres.
« Désolée ! »
Dis-je avec un petit rictus mal à l’aise. Dans ma précipitation, j’ai oubliée d’être polie. Mère m’aurait fustigée pour le geste que je venais d’avoir. Je tends la main et dis :
« Je suis Alice Wonderland ! Je suis pressée de lire le journal, il y a un article sur moi dedans ! »
Je suis fière de le dire et je lui souris. J’espère qu’elle me pardonnera ma brusquerie… Je me replonge directement dans le journal après avoir serré sa main.
(c) oxymort
Invité
Lun 19 Juil - 0:06
Alice & Morgana
Tournée matinale
Alors que je suis sûr le point de déposer le journal dans sa boîte aux lettres, comme tous les matins ou presque, ce dernier disparaît de mes mains. Enfin disparaître... c'est un bien grand mot ! Je regarde la femme qui vient de me prendre le journal des mains. Je crois bien que c'est la première fois que je la vois venir chercher le journal avant même que je n'ai le temps de le déposer et d'un côté, je ne peux pas m'empêcher de trouver ça étonnant. Je viens souvent distribuer le courrier dans ce secteur et je peux vous dire qu'en plus de connaître l'emplacement des boîtes aux lettres de chacun par cœur, je ne l'ai jamais vu venir chercher le courrier.
« Ce n'est pas grave, ne vous inquiétez pas. »
Eh bien voilà qui explique tout ! Je comprends mieux maintenant pourquoi elle était si impatiente d'avoir le journal entre ses mains, pourquoi elle est descendue en personne pour le chercher. Elle se présente et bien sûr, j'en fais autant. C'est tout de même la moindre des politesses. Je me demande bien de quoi parle l'article qui la concerne. Je tends ma main à mon tour pour serrer la sienne.
« Eh bien enchanté Alice, moi c'est Morgana. De quoi parle l'article à votre sujet, si ce n'est pas indiscret ? »
Aussitôt, je la vois replonger sa tête dans le journal, ce qui me fait sourire. Cet article doit vraiment être important pour elle, pour qu'elle le lise sur place, sans même prendre le temps de rentrer cher elle avant tout.
Je dois paraître bien étrange pour la jeune femme qui porte mon courrier. Je me suis précipitée vers la boîte aux lettres avant même qu’elle ne l’ouvre pour y déposer mon courrier. Je suis dans un tel état d’excitation que je n’ai même pas – ou presque pas – fermé l’œil de la nuit tant j’étais curieuse de voir ce que disait les journaux de mon premier livre illustré pour enfant. J’avais présenté ce nouveau livre pour la première fois lors d’une dédicace et d’une lecture à la librairie du coin. Cet événement avait amené la presse qui avait fait mon interview en fin de journée. Ce fut étrange de voir autant de bruits autour de moi, je n’étais, d’habitude, qu’illustratrice, je n’étais que l’ombre de l’auteur. Mais cette fois-ci, c’était moi qui étais devant les caméras, sur le devant de la scène. Ça m’avait mise mal à l’aise mais ce malaise avait laissé place à l’excitation pendant la soirée et ma nuit. Et voilà comment, ce matin, j’en arrivais presque à arracher le journal des mains de ma pauvre factrice… Heureusement, celle-ci ne semble pas m’en vouloir, elle me rassure en disant et je me présente à elle. Je me rends compte que nous ne nous connaissions pas du tout, que je voyais souvent la tête de ma factrice mais que je ne connaissais même pas son nom. Cet événement allait nous permettre de faire, peut-être, connaissance si elle avait un petit peu de temps. Et même si je m’étais plongée dans mon livre alors qu’elle se présentait à moi, je ne perdis pas une miette de ce qu’elle venait de me dire. J’avais cette capacité de lire tout en écoutant autre chose, surtout que je lisais l’article surtout en diagonale histoire de lire ce qui se disait en gros.
« Enchantée Morgana ! Très joli prénom, c’est un prénom qu’on n’entend pas tous les jours ! Vos parents aimaient la mythologie ? »
Je me souvenais vaguement d’une Morgana dans un livre sur un chevalier qui gouvernait une table ronde. Mais, je n’étais pas certaine de moi, c’était trop lointain et trop vague à mes yeux. Puis, je réponds à sa question, j’ai un large sourire qui s’épanouit soudain sur mon visage :
« Non, ce n’est pas indiscret ! C’est dans le journal ! »
Dis-je suis le ton de la plaisanterie. J’avais tendance à être parfois très naturelle et franche, sans même m’en rendre compte. Mon côté enfantin qui ressortait : ne disait-on pas que les enfants ne savaient pas mentir ?
« J’ai écrit un livre pour enfant que j’ai illustré ! C’est mon premier livre et de surcroît, mon premier article dans un journal ! Je suis excitée comme une gosse ! »
Et quoi de plus normal quand on est une enfant perdue dans le corps d’une femme ?
« Ca doit vous paraître bête une telle réaction non ? »
Dis-je en faisant la moue, je me rends compte de la bêtise d’être à ce point animée pour un article dans un journal.
(c) oxymort
Invité
Mer 15 Sep - 12:56
Alice & Morgana
Tournée matinale
Je viens souvent porter le courrier dans sa boîte aux lettres et pourtant, c'est bien la première fois que nous avons la chance de nous croiser. Ce n'est pas plus mal finalement, cela le permet de faire plus connaissance avec cette dernière. Elle est d'ailleurs la dernière personne de ma tournée, j'ai donc le temps de me poser et de discuter avec elle. Elle a un joli prénom et je trouve cela logique de lui donner le mien. Quant à sa question eh bien... c'est une bonne question ! J'ai beaucoup de mal à me souvenir de mon ancienne vie. A me souvenir de qui je suis, de ce que j'ai fait. J'ai un énorme blanc dans mes souvenirs, un trou de mémoire et il ne semble pas vouloir se reboucher, les souvenirs ne semblent pas vouloir revenir alors est-ce que mes parents aimaient la mythologie pour me donner ce prénom ? Je n'ai pas la réponse à cette question. Je ne sais même pas qui ils sont. Je ne sais pas qui est ma famille, ni même si j'en ai une.
« Je ne sais pas, peut-être ? J'ai perdu la plupart de mes souvenirs quand je suis arrivée ici et je n'ai pas la moindre idée de qui est ma famille. Mais bon, je fais avec ! »
Personne ne semble m'avoir réclamée jusqu'à maintenant, alors ai-je une famille ? Est-elle ici ? Ou suis-je seule ? Je souris alors qu'elle me dit que ce n'est pas indiscret. En même temps, elle n'a pas tort. Si on parle dans le journal, c'est que ce n'est pas un secret ou quoi que ce soit d'autre. Je la vois lire l'article tout en m'écoutant. Elle m'explique alors de quoi parle ce dernier.
« Non, ce n'est pas bête. Je pense plutôt que c'est naturel. Vous êtes impatiente de savoir ce qu'on en dit et c'est votre première fois alors c'est quelque chose d'important. J'ai raison ? En tout cas, j'espère bien que cet article rend hommage à votre travail, parce que vous m'avez l'air d'être une personne formidable, Alice. »
En tout cas, c'est l'impression que j'ai en partageant cette conversation avec elle.
(c) élissan.
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Tournée matinale (Alice)
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