Être cannibale n’est pas vraiment une sinécure. J’imagine que je ne choquerais personne en prétendant cela. Il y a des modes de vie qui échappe au commun des mortels. Seuls les fins gourmets savent que la viande humaine est la plus délectable et délicieuse de toutes.
Personnellement, j’ai toujours eu un attrait pour le cannibalisme, d’aussi loin que remonte mes souvenirs. Mais c’est à l’âge adulte que j’ai fait mon premier repas. Il s’agissait de mon époux. Il faut dire qu’après des années de mauvais traitements, il le méritait amplement. Et quel moyen plus efficace pour dissimuler un cadavre que de le dissimuler au fin fond de son estomac. J’ai ensuite poursuivis mes dégustations à la Nouvelle-Orléans, là où je trouvais des amis prêts à partager ma passion. C’est d’ailleurs lors de l’un de nos repas que je connus mon très cher Alastor. Amitié qui au fur et à mesure des décennies ne s’est jamais effritée. Je finis malheureusement par passer par la potence. C’est à ce moment que j’ai réellement pu apprendre à m’amuser.
Les années passées en Enfer furent les plus sereines de mon existence. Les valeurs terriennes n’avaient pas court ici-bas. Tout n’était plus que violence et je m’adonnais à cette passion avec plus de plaisir que jamais. Je bâtis même tout une cité autour de cette gourmandise délicate et je ressentais la plus grande joie à l’idée de ne plus avoir à me cacher. Au contraire, les habitants de ma ville m’admiraient et s’agglutinaient devant les vitrines de mon Emporium pour venir goûter à mes dernières créations culinaires. Mais voilà toutes bonnes choses ont une fin, malheureusement.
Mon bonheur pris fin le jour où nous retrouvions sur cette île, si éloignée de mon faubourg cannibale aujourd’hui. Notre arrivée ici m’obligeait reconsidérer mes habitudes. Je ne renonçais bien sûr pas au cannibalisme. Il était devenu pour moi aussi vital que de respirer de l’oxygène et jamais je n’aurais pu y renoncer sans avoir l’impression de ne vivre qu’à moitié. Je ne pouvais plus compter que sur mon incroyable ruse. Je créais alors ma propre boulangerie. Après, si vous voulez dissimuler un arbre, il vaut mieux le cacher au milieu d’un forêt, n’est-ce pas ? Les néophytes n’y voyaient que du feu. Les yeux plus gros que le ventre, ils se contentaient bien souvent d’admirer les gâteaux et les milles et une pâtisseries incroyables que contenaient mes rayons et de déguster un excellent thé dans une ambiance élégante et toujours chaleureuse. A part les connaisseurs, nul ne se doutaient de ce qui se dissimulaient derrières les portes de mon salon VIP. Et même s’ils pouvaient avoir des doutes sur l’appellation par numéro des plats qui y étaient apportés, nul ne pouvait se douter de ce qu’ils pouvaient bien renfermés. Bien dissimulés ainsi sous des cloches de verre opaque.
S’ils arrivaient que des curieux poussent la curiosité plus loin, je faisais mon possible pour ne jamais avoir à éveiller le moindre soupçon. J’étais prête à tout pour protéger mes clients, peut-être encore plus depuis que mon cher Alastor était revenu dans ma vie et comptait à nouveau parmi leur nombre. Et ce sentiment de fierté et de combativité m’animait tous les jours. N’était pas né de la dernière pluie celui ou celle qui parviendrait à me duper.
Cette pensée traversait mon esprit alors que j’entendis la petite clochette de ma boutique raisonner. Je vis alors une jeune femme y entrer et s’approcher de mon comptoir.
« Bonjour très chère. Soyez la bienvenue à l’Emporium. Que désirez-vous ? Nous avons d’excellents choux à la crème et de succulentes tartes à la rhubarbe aujourd’hui. Croyez-moi vous n’en aurez jamais manger de meilleures. »
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:copyright:️ Belzébuth
Luella Cherub
▿ Ton univers : Hazbin Hotel
▿ Date de naissance : 05/04/1992
▿ Age : 32
▿ Métier : Inspectrice de police
▿ Quartier : Lockwood Hill
▿ Côté cœur :
I'll promise you you're all I see, I'll never leave
So you can drag me through hell
If it meant I could hold your hand
I will follow you
And you can throw me to the flames
I will follow you
You'll never takes us alive
We swore that death will do us part
They'll call our crimes a work of art
We'll live like spoiled royalty, lovers and partners, partners in crime
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Forme angélique
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▿ Autre(s) compte(s) : Juvia Lockser & Nick Scratch & Perséphone Rosi & Charlie Morningstar & Millie Knolastname & Eve Smith & Isabel S. Conklin
▿ Messages : 317
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Target N°2
Mer 10 Avr - 23:43
Pécher de gourmandise
Tapant du pied au rythme de la musique j'observe les gens passant autour de moi. Ils semblent tous dans leur bulle, parlant, riant, vivant une vie on ne peut plus insouciante. Ils étaient tous, ou presque prisonniers d'un monde qui n'était pas le leur mais faisaient en sorte d'avoir ne raison d'être ici. Ils avaient tous trouvé un moyen de s'adapter, de ce fondre dans la masse. Et moi? J'attendais mon bus. Résigné à ne pas passer mon permis, par égo peut-être oui, j'étais donc contrainte de marcher ou d'utiliser les transports en commun quand je n'avais pas Jerry pour me servir de chauffeur insupportable. Alors il fallait que je me débrouille, que je m'adapte aussi. La preuve la plus flagrante d'adaptation était ce téléphone dans ma main, relié à mes oreilles par un fils blanc au départ joint puis qui se séparait en deux plus petits pour pouvoir me permettre d'écouter de la musique.
Les premières notes de Dark Side commencèrent à résonner lorsque je montais dans le bus. Ce n'était pas la version de "First souls in Heaven", mais je n'avais aucune envie de me sentir idiote s'il revenait à la fredonner. A vrai dire, je n'avais même pas demander ce que c'était, faisant autre chose. Pourtant, une fois le premier homme tourné, j'avais cherché les paroles que j'avais retenue, cherchant à comprendre. Pas que je m'intéressais à ce qu'il faisait, c'était simplement que j'avais l'habitude de devoir le faire puisque je le suivais dans presque tous ses déplacements. C'était une sensation bien étrange d'ailleurs... J'avais l'impression d'être un peu plus une entité non plus simplement une subordonnée, ce n'était pas quelque chose de déplaisant, mais j'aimais être une part de lui, être comme son ombre. Maintenant, il fallait que je me renseigne, que j'enquête là aussi pour savoir ce qu'il se passait dans ses journées. Parfois, la réponse était tout bonnement accroché au frigo. Ca me facilitait grandement les choses. Alors que le paysage de la ville défilait devant la vitre contre laquelle j'étais appuyée, j'imaginais la voix d'Adam sur cette musique, cette voix grave, ronde à la fois chaleureuse et brisée. Il y avait comme un sous texte, comme s'il y avait une douleur exprimée derrière ces simples paroles. Encore une fois, une simple étude pour mieux savoir appréhender les choses, ce n'était pas une volonté de m'intéresser à lui directement. Le style me rappelai légèrement celui de System Of A Down, alors, une fois la musique terminée, je pris mon petit boitier infernal et lança Toxicity afin de m'énergiser pour concentrer mentalement sur mon plan.
Il était simple, je n'y allait pas en tant que policière, mais en tant que civile voulant tester les spécialités de cette boulangerie. Parce que oui, ma mission improvisée du jour se passait dans une boulangerie. De ce que j'avais entendu dire, elle n'avait rien de commun. C'était un commerce qui cacherait en réalité une seconde carte, quelque chose un peu trop comparable à du cannibalisme. Ce n'était que des rumeurs, je n'avais aucune preuve prouvant qu'il avait des activités illégales dissimilé derrière une façade aussi positive. L'Emporium n'était peut-être finalement qu'une boulangerie-café où les mortels aimaient aller se poser pour boire un verre.
Le bus s'arrêta à l'arrêt et j'en descendis. Il y avait, tout autour de moi, tout un tas de passants, la plupart regardaient à peine la vitrine, mais moi si. Rien de perturbant, simplement des gourmandises avec des couleurs et des formes invraisemblables. Je venais de pousser la porte lorsque celle que je jugeais être la gérante me souris. Elle me souhaita la bienvenue et je me sentis aussitôt mal à l'aise face à toute cette gentillesse. Elle me rapellait bien trop Emily et cet idiot de Saint Pierre. Pourtant, je fis de mon mieux pour cacher ce malaise. Ce jour là, je n'étais ni Lute, ni l'agent Cherub, j'étais Stacey, une étudiante qui venait tester de nouveaux plaisir. Alors je lui souris en retour, même si ça me coutait et lui répondis jovialement.
- Je vais vous prendre des choux ! Vous me conseillez quoi comme boisson pour aller avec ?
Il fallait bien une entrée en matière, une mise en bouche si je pouvais le dire ainsi. Je ne pouvais pas attaquer d'embler le sujet sensible, il fallait bien que je gagne petit à petit sa confiance.
Souriant à la jeune femme devant moi, je m’étais fait un devoir de l’accueillir avec tous les honneurs que je faisais à mes clients. Après tout, sans eux ma boutique aurait triste mine, n’est-ce pas ? Et je m’étais toujours fait un devoir de faire en sorte qu’ils se sentent chez eux, accueilli par tatie Rosie, après une dure journée de travail où tout simplement pour oublier leurs petits soucis quotidiens. Car des soucis, nous en avions tous. Il était bon de savoir qu’un refuge nous attendrait toujours quelque part. C’était ce que mon Emporium représentait pour moi et je souhaitais qu’il en aille de même pour toute personne qui en franchissait le seuil. Les enjeux n’étaient certes plus les mêmes que ceux qui m’attendaient en Enfer. Ce n’était pas des âmes que je tentais de racheter pour agrandir mon cheptel. Même si cet aspect de mes négociations me manquait terriblement. Il faisait après tout, tout le sel de ma position d’overlady. Plus les enjeux étaient grands, plus l’excitation liée à sa conclusion se faisait sentir. Aujourd’hui ce n’était plus la même chose. Tous ce que les clients risquaient, c’était de retrouver leur porte-monnaie quelque peu vidé après s’être offert un instant de gourmandise. Rien de bien folichon donc. Mais en attendant mieux, je ne pouvais espérer que cela. Une clientèle fidèle qui reviendrait souvent car quelque chose dans cette boutique avait attiré leur attention et s’était attaché leur affection.
Je n’avais jamais vu la jeune femme qui me faisait face. J’ignorais de qui il s’agissait, mais je ne l’accueillais pour autant pas moins que s’il s’était agit d’une vieille amie perdue depuis longtemps. Dans mes manières tout du moins.
« Très bien. Un chou à la crème dans ce cas. Quant à vous conseiller la meilleure boisson à consommer avec cette dernière… »
Je l’observais un instant, la jaugeant avec attention. Elle avait l’air très propre sur elle. En confiance mais avec ce « Je ne sais quoi » d’attitude rebelle ou tout du moins décidée et qui n’avait rien contre un peu d’action. J’ignorais si j’avais visé juste, mais je tentais ma chance.
« Nous faisons d’excellents macchiato. Arrosé avec une pointe d’épices de ma propre composition. Je vous dirais volontiers ce qu’il contient mais je tiens à conserver mon secret intact. Nous avons tous nos petits secrets, non ? Et du moment qu’ils sont bons, quelle importance que la vérité soit révélée ou non. N’ai-je pas raison ? »
Je lui adressais un petit clin d’œil avant d’aller lui préparer sa commande. Le petit chou disposé sur une assiette, je le déposais sur le comptoir devant elle.
« Et voilà, ma chère. Si vous le permettez, je vais y ajouter ma petite touche personnelle. »
Je sortis alors une petite boite sous le comptoir et l’ouvrit. Elle dissimulait de délicieux sablés aux pépites de chocolat en forme de rose que je disposais sur l’assiette.
« Et voilà pour vous. C’est un cadeau que je réserve exclusivement aux clients venant pour la première fois. J’espère qu’ils vous plairont. Surtout ne dites pas aux autres que vous avez eu le droit à cette faveur. Ils en deviendraient verts de la jalousie. Couleur qui conviendrait terriblement mal à mon petit salon de thé. Ne le pensez-vous pas ? »
Je laissais s’échapper un petit rire amusé, avant de tendre l’addition à la demoiselle qu’elle pourrait payer une fois confortablement installée à table.
« Vous savez j’oublie rarement un visage. Je ne faisais pas d’erreur n’est-ce pas ? Il s’agit bien là de votre première visite. N’est-ce pas ? »
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Mar 13 Aoû - 20:42
Pécher de gourmandise
Etrangement, et surtout en faisant confiance au rumeur, je n'avais aucune envie de goûter à la moindre pâtisserie. Pourtant, il fallait bien que je fasse bonne figure, cet endroit était une boulangerie pâtisserie, je ne pouvais pas ne rien manger et chercher à rejoindre le carré VIP, ça ne marcherait probablement pas si facilement. Je n'étais pas dupe, je me doutais bien que cette première visite ne suffirait pas à pouvoir accéder à tout. Elle confirma mon choix avant de me faire une proposition qui aurait pu le faire avoir un haut le coeur. Je n'étais pas bête, je pouvais devenir quel était cet ingrédient mystère. Par chance, j'étais une soldate entrainée, je savais dissimuler mes pensées, cacher ce que je pouvais ressentir. Je tentais de garder l'expression la plus neutre possible. Le simple fait de penser que ce macchiato pouvait contenir du sang ou bien quoi que ce soit provenant d'un corps humain me dégoutait profondément. Je n'étais pas vraiment une petite nature, pour être honnête ça m'éclatait même plutôt bien de voir le sang des Sinners gicler de leur corps, entendre leur gémissement tandis qu'ils agonisaient, ça c'était réellement jouissif. Les Sinners n'étaient pas de la même espèce, ce n'était que des vermines alors ça ne me posait aucun problème. Par contre, le cannibalisme était pêcher, c'était proscris par la Bible. Jamais au grand jamais je n'aurais pu m'y intéresser pour une autre raison que de le punir justement. Je ferais pénitence pour cet affront, pour cet acte odieux que j'allais commettre, mais il fallait bien que quelqu'un fasse en sorte d'arrêter ce commerce.
Je regardais sagement la propriétaire des lieux faire. Elle était bien trop sourire, polie et mielleuse pour moi, tout dans son attitude me dégoutait. Sérieusement comment pouvait-on faire un tel affront aux créations du Seigneur et être là à se pavaner comme si on était légitime de faire ça. Je me mis à sourire lorsqu'elle m'offrit cette petite rose. Il fallait bien que je lui rende la pareille.
- Ahah, oui ce serait vraiment dommage. La décoration est si belle ici ! On sent que vous avez du goût.
Cette fausse personnalité, bien joyeuse et heureuse de vivre me dégoutait. Sérieusement c'était tout ce que je nétais pas et surtout tout ce que je détestais. Méfiante, je cru lire entre les lignes et comprendre que quelque chose ne lui avait pas plus. Etait-ce une mise en garde bien maladroite? Je ne montrai en aucun car mes doutes et lui fit simplement un plus grand sourire avant de lui répondre.
- Oui, c'est bien ça. J'ai vu des avis en ligne sur votre charmante boutique et j'ai entendu parler de vos services, alors je me suis dit "pourquoi pas essayer" !