Une rencontre dans la paille - Astarion

▿ Date de naissance : 08/05/1994

une rencontre dans la paille

La nuit… Pour la plupart des gens, elle était synonyme de sommeil réparateur, mais pas pour Katniss. Pour elle, la nuit était synonyme de cauchemars et de réveils en sursauts. Elle ne dormait plus paisiblement depuis les Hunger Games et même si beaucoup de temps s’était écoulé depuis, rien n’avait changé pour elle. Katniss savait qui lui manquait la personne qui lui permettait de faire face à ses cauchemars, le problème c’est qu’elle ne souvenait plus de son prénom, ni de son visage, mais elle arrivait à se souvenir de la chaleur de ses bras et de l’apaisement qu’elle ressentait quand elle s’y trouvait. Cette absence lui pesait et était encore plus douloureuse car elle ne savait pas par ou commencer pour le retrouver, si on rajoutait à cela aussi la disparition de sa fille, dormir était devenue une mission quasi impossible pour l’ancienne gagnante des Hunger Games.

Elle s’était couchée peu après son fils, et s’était endormie après avoir bataillé quelques heures. Sans grande surprise, elle s’était réveillée 4 heures après un violent cauchemar qui l’avait replongé dans l’arène des Hunger Games. Elle avait revécu la mort terrible de la petite Rue, puis la sienne, avant d’être transformer en mutant et d’attaquer Finnick dans les tunnels… C’est au son d’une voix familière mais terrifiée qu’elle se réveilla, sans pouvoir dire une fois de plus à qui elle appartenait. Evidemment cette voix était aussi le fruit de son imagination et il lui fallut quelques secondes pour le comprendre. Assise dans son lit, les genoux collés contre sa poitrine, la brune essayait de reprendre le contrôle de sa respiration. Elle était dégoulinant de transpiration comme à chaque fois et savait parfaitement qu’elle ne se rendormirait pour cette nuit, comme pour toutes les autres d’ailleurs.

La jeune femme sortit de sous la couette et posa ses pieds sur le sol en pierres, il était froid, mais pas désagréable. Elle jeta un coup d’œil à Rye qui par chance dormait à poings fermés. Il n’avait pas hérité du sommeil de sa mère, ses rêves n’étaient pas gâchés par des cauchemars, elle avait toujours tout fait pour que ses peurs ne s’inscrivent pas dans l’âme de ses enfants. Avec tendresse, elle se rapprocha de son fils, attrapa sa jambe qui dépassait du matelas pour la remettre sous la couette. Katniss le borda et posa tendrement ses lèvres sur son front. Elle aimait le regarder dormir, ça l’apaisait, mais elle ne voulait pas non plus le réveiller et puis elle mourrait de soif. Alors elle abandonna la chambre pour descendre au rez de chaussé en direction de la cuisine. Katniss se servit un verre d’eau et le vida en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Elle attrapa une vieille veste et l’enfila avant de sortir à l’extérieur. Katniss appréciait le calme de la nuit, les bruits nocturnes ne la terrifiait pas, bien au contraire… Souvent elle espérait entendre des geais moqueurs, mais il n’y en avait pas dans cette ville.

Alors qu’elle se laissait aller à ses pensées, un bruit l’attira dans la grande, pas un bruit habituel, mais plutôt un de ceux qui ont une signification. Katniss abandonna le banc sur lequel elle était assise et partie en direction de la grande. Arrivée à l’intérieur, elle alluma la lumière et se dirigea vers le fond. Une vache tournait en rond, elle était visiblement prête à mettre bas… Un nouveau petit être allait voir le jour à la ferme Lon Lon. Katniss s’apprêtait à rentrer dans l’enclos quand elle entendit un bruit. Par instinct elle se retourna et aperçut un homme. Elle ne put contenir un frison de peur avant de le reconnaitre. Elle l’avait déjà vu au ranch, mais n’avait jamais eu l’occasion de lui parler. Il travaillait ici lui aussi, mais elle n’en savait pas plus… « Bonjour…ou plutôt bonsoir. » dit-elle sur la réserve, Katniss était méfiante par nature… et cela ne semblait pas prêt de changer.

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**Invité**

Si on m'avait dit il y a 200 ans que je serais relégué au rang de garçon de ferme, je pense que j'aurais songé à la folie ou au suicide. Mais je pense plus que le messager en aurait pris pour son grade. Malon est adorable, mais elle a tendance à prendre un peu trop tout le monde sous son aile et je me retrouve à partager mon foyer avec deux nouvelles personnes... Il ne m'appartient pas de fulminer et si ça ne me convient pas, je n'ai qu'à partir ! Voilà !

Pourquoi je reste ? C'est une excellente question ! Je ne sais pas s'il serait mieux que je rentre chez moi pour de bon ou non. Certes, je n'ai pas réellement voix au chapitre, je ne l’ai jamais eu, maintenant que j'y pense. En fait, je me contente d'obéir aux ordres en donnant parfois des conseils qui ne seront pas écoutés tout en profitant de la protection qu'on m'offre. Je l'ai toujours fait, pourquoi changerais-je ? Alors devenir un garçon de ferme, après tout, pourquoi pas ? Je ne suis pas malheureux ici, il y a beaucoup à faire, et en même temps, j'ai encore envie d'en faire plus…

Voilà pourquoi quand je constate que l'une des vaches va mettre bas… non pas que j'y connaisse quoi que ce soit, mais ça sent le sang à plein nez… je décide de régler le problème moi-même et d'aller chercher tout un tas de serviettes et de l'eau chaude. J'ai vu cela dans mon monde… ce n'était pas une vache, je sais. En tout cas, je ne réveille personne, je sais que ces choses-là se font à peu près naturellement.

Quand je reviens, la bassine d'eau propre et encore fumante dans mes bras, et une demi-douzaine de serviette sur l'épaule, je sens une présence. Les battements de son cœur sont calmes, mais s'accélèrent à mesure que je m'approche. Elle (parce qu'il s'agit d'une femme) m'a déjà repérée ? Dommage, la faire sursauter aurait été un vrai plaisir ! Cependant, je ne connais pas Katniss, si ça se trouve, elle appartient à un monde comme le mien : où les femmes sont fortes, et les hommes sont des idiots. En tout cas, si son cœur s'est mis à battre plus vite, il se calme très rapidement, comme pour répondre à une certaine habitude. Fascinant.

"Bonsoir..."

Je dépose tout mon paquetage et me redresse, ouvrant l'enclos et l'invitant à y entrer.

"Vous avez du mal à dormir aussi ? Nous sommes trois... Quatre dans un avenir plus ou moins proche, je l'espère."

J'étais prêt à réagir, à faire ce qu'il faut, mais pour le moment, j'imagine qu'il n'y a pas grand-chose à faire de plus que d'attendre.

"Katnoss, c'est cela ?"

▿ Date de naissance : 08/05/1994

Katniss Everdeen a écrit:: une rencontre dans la paille
Karniss & @Astarion Ancunín

Katniss a toujours aimé la nature, ça l’apaise. Elle sait qu’on ne triche jamais avec elle, qu’elle prend et qu’elle donne sans jamais se fourvoyer. La nature n’est ni juste, ni injuste, elle est ce qu’elle est avec ses avantages et ses inconvénients. Katniss aime vivre au ranch, l’endroit est sympathique, agréable, mais elle déteste tout le reste et rêverait de retrouver son chez soi, sa maison, ses deux enfants et l’homme qu’elle aime. Pourtant, la vie en a décidé autrement et l’ancienne gagnante des hunger games sait qu’elle ne peut pas rentrer chez elle. Katniss va devoir s’adapter à cette nouvelle vie, même si cela lui déplait et qu’elle préférait être au part. Elle sait cependant que dans son malheur, elle a eu de la chance d’arriver ici, elle préfère ne pas penser à l’état dans lequel elle serait si elle avait dû vivre en ville. Cette simple évocation dans son esprit la fait tressaillir. Elle est bien mieux ici et son fils aussi… L’image de sa fille s’insère une fois de plus et Katniss sert les poings, l’absence d’information sur sa dernière lui donne envie de vomir et d’hurler mais elle sait que cela ne servira à rien. Elle va la retrouver, elle en est certaine car il ne peut en être autrement. Jamais, elle n’abandonnera ses recherches et si elle est arrivée ici avec Ryu, Willow était obligatoirement ici, elle aussi. Elle avait entendu parlé de gens qui finissaient par se retrouver et elle savait qu’un jour ou l’autre ça serait son tour avec sa cadette.

Plongée dans ses pensées, Katniss aurait pu rester là à profiter de la fraicheur nocturne, mais le temps qu’elle avait passé à lutter pour sa survie, la rendait quelque peu paranoïaque. Elle faisait attention au moindre bruit, au moindre changement dans son environnement, elle était méfiante et cela lui avait permis de survivre, même si elle n’aurait jamais pu gagner les jeux, seule. Dans son malheur, elle avait eu énormément de chance de trouver des gens qui avaient tout fait pour qu’elle s’en sorte. Elle avança jusqu’à la grange plongée dans la pénombre et alluma la lumière pour s’approcher de la vache sur le point de vêler. Katniss était passée par là et même si elle était très heureuse d’avoir deux magnifiques enfants, elle se serait bien passée de ses accouchements et la douleur qui les avait accompagnés. Pourtant en y réfléchissant, ça avait été bien moins pire que tout ce qu’elle avait pu vivre en participant aux jeux de la faim.

Quand elle entend des bruits de pas, Katniss se retourne et malgré son inquiétude, elle demeure stoïque. Sa peur elle ne la montre pas, elle a appris à la contrôler depuis des années. Elle aurait sûrement agi différent, si elle n’avait pas déjà vu cet homme. Il travaillait ici, et si Malon lui faisait confiance, Katniss pouvait en faire de même, du moins essayer de ne pas l’agresser tout de suite. Elle se décale pour le laisser approcher et observer la vache qui tourne pour tenter de trouver une position plus supportable. « Les nuits calmes m’ont abandonné depuis longtemps, je ne sais même pas si cela est déjà arrivé un jour. » lui dit-elle sans lâcher l’animal du regard. « Vous êtes bien équipé… » lui dit-elle en lui montrant son paquetage, puis elle le suit dans l’enclos avant de se caler le dos contre le mur. Elle esquisse presque un sourire quand il écorche son prénom, mais ce n’est pas grave, elle y est habituée. « En vérité, c’est plutôt Katniss… » puis pour préciser elle rajoute. « C’est une plante aquatique qui poussait pas loin de chez moi avant que tout ne soit bombardé… » énonce t’elle sans grande émotion. « Et vous, comment vous appelez vous ? » Ce n’est pas un prénom courant, sinon elle l’aurait retenu.

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**Invité**

La vache meugle de plus en plus, un brun affolé par ce qui va sans doute se passer. Je grimace, plus pour la forme que par un réel désintérêt. Après tout, cet animal sera un futur petit déjeuner, autant en prendre soin. Malon a contribué à me changer, mais ma nature reste la même : celle de quelqu'un de solitaire. Je déteste que qui que ce soit me dérange... Mais il faut que je sois gentil, autant avec la vache qu'avec la nouvelle arrivante... Même si celle-ci vient d'allumer la lumière. Cette fois, je grogne, un peu pour la forme, mais aussi parce que cette lumière artificielle est assez douloureuse pour moi. Sur Faerun, l'avantage est qu'il y a le jour, et la nuit, et la nuit, personne n'a le choix que de respecter l'obscurité ambiante. Ni les vampires, ni les animaux ne sont inquiétés par une quelconque lumière.

Elle n'a pas un comportement hostile avec moi, ou du moins pas ouvertement. Je me détends un peu. J'entrepose tout près de la vache qui me regarde avec des yeux dans lesquels on peut en voir le blanc. Non, je ne vais pas te manger, je te rassure. Pas étonnant que je sois excédé avec tout ce beau monde qui me regarde comme si j'allais les égorger. Ce n'est pas le cas, ou du moins, pas au-delà de mes propres pensées. Je lui demande si elle peut dormir et elle me répond par la négative. Un demi-sourire, un regard entendu... Oui, nous sommes du même bois... Après m'être fait enfermer pendant plus d'un an dans un cercueil en tant que munition, cela ne m'aide pas à rester sain d'esprit non plus.

"Bienvenue au Ranch Lonlon, où tout est possible, même les nuits paisibles."

J'hausse un sourcil à sa remarque. Bien équipé ? J'ouvre la bouche pour répondre quelque chose de salace, mais le beuglement plaintif me fait renoncer.

"Katniss, pardon." C'est son vrai nom, j'en suis convaincu, je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que tout comme moi, ici elle n'a rien à perdre. J'ai menti sur mon histoire, ma nature vampirique... Mais je n'ai jamais menti sur mon nom, étrangement. "Je me nomme Astarion. Enchanté."

Je fais une courbette élégante, comme dans la haute société elfique.

"Bon, je crois que la meilleure technique pour accoucher une vache est... de ne rien faire. On va juste s'assurer que tout se passe bien... N'est-ce pas, Harmonie, que tout va bien se passer ?"

Elle lève la tête et je sens -avant de le voir- une énorme quantité de sang. Je passe ma main sur mon nez. Ce n'est pas normal. Je m'agenouille derrière la vache et vois un sabot couvert d'une étrange pâte blanche.

"Je vais l'aider... Dès que vous voyez l'autre sabot, attrapez-le, et tirez avec moi."

Pourquoi ne suis-je pas resté à dormir ?

▿ Date de naissance : 08/05/1994

une rencontre dans la paille

Karniss & @Astarion Ancunín

Peut-être qu’un jour elle se sentira à l’aise face à des inconnus, peut-être qu’un jour elle gouterait de nouveau au plaisir de côtoyer des êtres humains. Cela lui arrivait parfois, des moments furtifs ou elle se sentait bien, mais ils ne faisaient que passer, rapidement remplacé par la peur et l’angoisse. La survie était désormais inscrite dans les gènes de Katniss. Tout ses sens y étaient dédiés, même là dans cette grange. Elle avait déjà repéré le meilleur endroit pour fuir, le meilleur chemin à prendre, comme la fourche qui pourrait lui servir d’armes juste au cas où. Il était clair que Katniss demeurait sur la défense, n’importe qui de censé le remarquerait, mais la jeune femme s’en moquait. Disons qu’elle y était habituée depuis le temps, elle n’avait jamais su se faire aimer, cela ne faisait pas partie de ses compétences. Si elle avait survécu aux jeux, ce n’était pas grâce à elle, mais grâce à son coéquipier du même district, dont elle avait oublié le prénom et le visage, mais elle savait que sans sa présence, elle ne serait jamais sorti de la première éditions des Hunger Games.

L’homme qui lui faisait face ne semblait pas désagréable et si Malon lui faisait confiance, Katniss pouvait au moins lui accorder le bénéfice du doute. Elle ne jugeait pas, parce qu’elle détestait qu’on le fasse à son égard, elle se contentait d’observer, sans vraiment rien déduire, préférant demeurer en retrait, sans jamais trop se dévoiler. C’était son petit moyen à elle pour survivre à toute cette histoire. Elle détache son regard de l’homme qui lui fait face pour observer la vache qui tourne en rond, cherchant surement la position la moins douloureuse pour mettre bas.

« Pas pour tout le monde… » dit-elle dans un murmure, sans chercher à se montrer blessante. C’était avant tout un constat… « Mais je suis un cas à part. » rajoute-t-elle. Elle ne trouverait surement jamais le repos, ni un sommeil sans cauchemar, mais c’était le prix à payer pour avoir survécu et Katniss l’avait accepté. En voyant son sourcil se haussait, Katniss ne peut s’empêcher de hausser les épaules quelques peu amusé… Elle parlait bien sur de son paquetage, mais préfère ne pas le noter, pour éviter que la situation ne devienne trop gênantes. « Ce n’est pas grave, vous n’êtes pas le premier ni le dernier à écorcher mon prénom. » Ce n’était pas très courant… « Astarion ? C’est de quelle origine ? » demanda t’elle avec curiosité, elle n’avait jamais entendu un tel prénom, mais elle savait que ce monde réservé pas mal de surprise, alors peut-être qu’il la surprendrait.

« Je pense que c’est le mieux en effet. » dit Katniss en reportant son regard sur le bovidé. « Elle devrait trouver la meilleure position pour se soulager, faut juste vérifier que ça se passe bien, pour intervenir si le veau se présente mal ou si elle fatigue trop. » La mise bas commence et rapidement Katniss et Astarion comprennent qu’il y a un problème. Elle ne lui répond pas et hoche la tête avant de passer dans l’enclos pour assister la vache. Quand l’antérieur, elle n’hésite pas et se met à tirer en même temps que les contractions, jusqu’à ce que la tête apparaisse. Il leur faut encore pas mal d’effort pour aider la vache à sortir le veau qui tombe au sol. Katniss n’hésite pas, elle perce la poche des eaux et libère l’animal de sa prison maternelle, avant de lui vider le nez pour enlever l’eau continuer dans ses narines. Il inspire alors l’air salvateur, tandis que la vache se redresse doucement pour sentir son petit. « Il était gros, ça a eu du mal à passer. » dit-elle en se retournant vers Astarion.

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