Cinq années… Cinq longues et ennuyeuses années s’étaient écoulées et ma vie me semblait peuplée plus de bas que de hauts par ici. Bien sûr, il y avait des choses à faire… bien sûr, j’avais trouvé des choses à faire par ici, j’avais rencontré des gens, j’avais attrapé une femme-serpent, j’avais noué des contrats pour que le manoir puisse à nouveau me sembler vibrer à la manière Addams. Mais je me languissais. Comment aurait-il pu en être autrement, sans ma chère et tendre ? Ma chère épouse, ma moitié, celle sans qui je n’étais pas grand-chose, sinon rien… Depuis cinq ans je m’efforçais d’essayer de la retrouver, de nouer le contact… un peu de communication avec l’au-delà, des sacrifices sous la pleine lune ou encore d’autres tentatives… mais rien ici ne m’avait ramené ma femme.
L’endroit où je me sentais le mieux, ici, c’était cet endroit. Un parc. Ou plutôt un jardin botanique… pas aussi bien que les serres du manoir, parce qu’il y avait ici peu de chances de trouver des raretés aussi exceptionnelles que celles dont prenaient soin les mains parfaites de Tish. Ici, les plantes étaient banales… toutes très simples, sans grande envergure, sans grand intérêt… mais il y avait quelques plantes carnivores et j’aimais venir les voir, passer du temps auprès d’elles et laisser mon esprit errer jusqu’à ma chère et tendre. Je l’avais si souvent observée lorsqu’elle vaquait à ses occupations dans la serre… Je me sentais plus proche d’elle ici, près de ces plantes, que nulle part ailleurs.
Au cœur de ce jardin botanique, où les plantes carnivores déployaient leurs feuilles voraces sous un ciel morne, je m'avançai donc, l'âme chargée de souvenirs et le cœur lourd. Depuis cinq ans, l'absence de ma chère Morticia pesait sur mon existence comme une éternité. Chaque jour sans elle était un défi à la survie de mon esprit torturé. L'air embaumé de la nature sauvage et indomptée du jardin me rappelait sa présence, aussi insaisissable que le parfum d'une fleur nocturne ne fleurissant qu’à la lueur de la lune rouge…
Je me souvenais parfaitement de notre dernière venue ensemble dans un jardin de ce genre… Morticia, avec sa grâce spectrale, s'approcha d'une dionée muscipula, ses doigts effleurant délicatement les mâchoires prêtes à se refermer.
« Quelle beauté mortelle… » Je m’étais arrêté près d’une plante qui me rappelait beaucoup Cleopatra. Un sourire énigmatique flotta sur mes lèvres. Ses mots résonnaient encore dans ma tête, me hantant chaque nuit, chaque jour. Et je les répétais parfois, en fermant doucement les yeux pour mieux savourer chaque syllabe de cette phrase… Chaque mot, chaque phrase me ramenait à elle, à notre amour pour l'insolite et le macabre.
Perdu dans mes pensées, je me frayais un chemin à travers la section des nepenthes, ces pichets suspendus comme des pièges mortels pour les imprudents. Morticia aurait adoré voir à quel point ils s'étaient développés, leurs couleurs plus vives que jamais, un symbole de la beauté dans la mort. En me promenant, je repensai à notre amour, aussi rare et singulier que les plantes de ce jardin. Morticia était ma complice dans chaque aventure, chaque mystère de la vie et de la mort.
« Mon amour pour toi est éternel, tout comme ces plantes perpétuent leur cycle de vie et de mort » lui avais-je dit un jour, nos mains entrelacées, nos cœurs battant à l'unisson. Je m'arrêtai devant une grande serre abritant les plus exotiques et les plus dangereuses des espèces. Là, je décidai de parler à Morticia, comme si elle pouvait m'entendre à travers les voiles du temps et de l'espace.
« Ma chère, tu me manques plus que les mots ne peuvent l'exprimer. Chaque jour sans toi est un jour perdu dans l'ombre. Mais ici, parmi ces créatures de la nature, je me sens proche de toi, de ton essence. Ton amour est comme cette serre - un abri contre les tempêtes de la vie, un sanctuaire de beauté et de mystère. »
Je savais qu'elle ne pouvait répondre, mais dans le murmure du vent à travers les feuilles, dans le frisson de l'air, je sentais sa présence, apaisante et encourageante. Alors, je fis le vœu de continuer à vivre, à explorer, à aimer, pour elle et avec elle, dans mon cœur.
Et c'est là que j'eus cette vision, tellement réaliste qu'elle me semblait bien réelle... Je crus même entendre sa voix m'appeler en français, comme elle le faisait parfois...
« Tish... tu sais très bien ce que ça me fait quand tu parles en français ! » répondis-je par habitude, laissant un sourire naître au coin de mes lèvres. J'ignorais si cet endroit exhalait des parfums enivrants ou créant des hallucinations, mais j'étais subjugué par le réalisme de ces instants.
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Morticia Addams
▿ Ton univers : The Addams Family (1991) & The Addams Family Values (1993)
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▿ Quartier : Baker Street Avenue
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▿ Copyright : avatar par Ameknos || signature: code par bat'phanie, gifs (+profil) par morticiasmoonflower@tumblr & la citation est le poème "Wild Nights" d'Emily Dickinson || côté coeur: "the masochism tango", par Tom Lehrer
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Une femme s’avance dans les couloirs d’un lieu désolé, marchant entre les rangées de pots dans lesquels un herboriste en herbe a un jour dû espérer faire pousser quelque chose. Aujourd’hui, il n’y a plus qu’une serre délabrée, les plantes mortes depuis bien longtemps ou alors envahies par des espèces plus nocives. La femme observe, caresse une feuille faisant tout pour ne pas tomber, s’arrachant facilement une fois capturée par les doigts diaphanes qui s’en emparent. Parce que c’est moi, cette femme. L’apparition spectrale hantant les lieux, cherchant à déchiffrer pourquoi le destin a décidé de me faire arriver ici plutôt que dans les bras de mon autre moitié. Je suis perdue entre le désir de découvrir cette pépite horticole et la curiosité d’apprendre pourquoi je suis là. Si je ne suis qu’un esprit détachée du monde, abandonnant mon enveloppe charnelle pour flotter au gré des vents et retrouver mon chéri, pourquoi ô grands diables me suis-je retrouvée ici?! Le lieu, si romantique qu’il soit, manque cruellement d’un fou Castillan.
Mon errance est coupée court lorsque l’écho de pas lents, mais lourds, se fait entendre et je me demande l’espace d’un instant si je devrais me laisser voir. Mais je sais pertinemment comment je réagirais si je découvrais un inconnu au milieu de mes plantes, et si ce n’est pas un soupçon de crainte qui me prend le cœur, je préfère malgré tout me montrer prudente. L’avantage d' être vêtue comme je le suis, c’est qu’il n’en faut pas grand-chose pour fondre dans les ténèbres. Juste un coin un peu plus éloigné que les autres, et je me laisse embrasser par le réconfort des ténèbres.
Ma chère, tu me manques plus que les mots ne peuvent l'exprimer. Chaque jour sans toi est un jour perdu dans l'ombre. Mais ici, parmi ces créatures de la nature, je me sens proche de toi, de ton essence. Ton amour est comme cette serre - un abri contre les tempêtes de la vie, un sanctuaire de beauté et de mystère
Ba-boom
Ça fait si longtemps que je n’ai pas entendu le battement de mon cœur, mais dans le silence assourdissant qui nous entoure, et la violence du rythme, je n’entends que ça. Lent, toujours lent. Mais sauvage, empreint d’un espoir fou que je n’associe jamais qu’avec l’homme se présentant à mon regard. C’était comme si le muscle vital avait passé 5 ans en suspension et a enfin trouvé une raison de battre à nouveau. Je susurre un surnom en Français, comprenant soudain pourquoi j’étais arrivée ici mais craignant presque de croire que mon rêve puisse toucher à sa fin. Mes yeux se mettent à piquer et si je n’ai jamais versé une larme pour qui que ce soit, je devine que mon regard brille d’émotions que je refuse d’exprimer. Lentement, je sors du coin depuis lequel je l’avais observé, savourant les traits de son visage comme si je les admirais pour la première fois. Il se met à ricaner, le regard fou et légèrement fiévreux, et je me demande s’il réalise ce qui est en train de se passer.
Tish… tu sais bien ce que ça me fait quand tu parles en Français !
Je lui tends la main pour me laisser capturer et ramener à lui, comme nous le faisions si souvent il y a si longtemps, soupirant lourdement lorsque sa peau touche enfin la mienne.
Tu as toujours eu un don pour les mots, mon Cher, dis-je en concluant notre étreinte par une simple caresse de sa joue, mes yeux le dévorant du regard alors que mon être entier se met à réagir à sa proximité.
Pour la première fois depuis cinq ans, je me sens vivante.
Pourquoi cette escapade, Amore? N'y avait-il pas de moyen moins radical pour nous torturer? Me condamner aux ténèbres de ton absence? Trop de temps, mon Amour.
Il y a un soupçon de réprobation dans ma question, mais principalement du soulagement à chaque petit sobriquet que je lui offre. Mon coeur se met à battre la chamade, le désespoir de l'avoir enfin retrouvé se mariant à bien d'autres émotions que je ne suis pas en mesure de considérer dans l'immédiat. Pour l'instant, alors que je couche mes lèvres sur les siennes et l'embrasse comme je ne l'ai plus fait depuis tant d'années, je ne veux lui faire comprendre qu'une chose: nous sommes réunis et il est hors de question d'être séparés à nouveau.
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Gomez Addams
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Les plantes carnivores s'étendaient devant moi, telles des gardiennes silencieuses de ce jardin botanique. Leurs mâchoires délicates et colorées attendaient patiemment une proie, me rappelant les dangereuses beautés qui avaient autrefois orné notre serre familiale. Je me promenais parmi elles, en proie à une mélancolie tenace, laissant mes doigts effleurer les feuilles rugueuses et les pièges habiles de ces merveilles de la nature. Chaque pas, chaque souffle, me rapprochait des souvenirs que j'avais partagés avec Morticia. Le soleil déclinait, teintant le ciel de nuances pourpres et dorées, et l'air se faisait plus frais, transportant avec lui des murmures secrets du vent. Une douce tristesse m'enveloppait, chaque plante me rappelant la délicatesse de ses mains et la profondeur de son regard. Je m'arrêtai devant une magnifique Nepenthes, son urne ouverte semblant attendre une offrande. Je laissai échapper un soupir, mon esprit dérivant vers les souvenirs de nos moments passés ensemble dans notre propre serre, où chaque plante répondait à sa tendre sollicitude. Je me souvenais de la première fois où j’avais vu une telle merveille, en compagnie de Morticia. Elle m’avait alors expliqué les subtilités de ces pièges et moi… je n’avais d’yeux que pour Tish, écoutant chaque mot comme s’il s’agissait d’une envoûtante mélodie.
La froide beauté d’une serre et d’un jardin botanique, la nuit, voilà bien quelque chose qui avait tout pour me plaire, sans nul doute parce que cela me renvoyait vers ma chère et magnifique épouse. Morticia était mon unique raison de vivre, celle qui avait donné tout son sens à mon existence, comme si, avant elle, je n’étais rien. Comme si j’étais véritablement né lorsque je l’avais rencontrée, aux funérailles de feu cousin Balthazar. Les cérémonies funéraires m’avaient toujours intéressé mais ce jour-là, mon diable ! J’aurais bien été capable d’assassiner l’un ou l’autre lointain cousin juste pour la revoir. Quel bonheur d’être présent au monde et d’assister à cet enterrement !
Nous avions vécu heureux. Peut-être qu’un tel bonheur était trop grand pour durer indéfiniment… moi-même j’ignorais ce qui s’était passé exactement, mais j’étais arrivé ici, seul, sans les miens. Peu à peu, il y avait eu des rencontres, des occasions de laisser mon tempérament hidalgo prendre le dessus sur la tragique situation où je me trouvais : l’espoir m’avait maintenu à flot et me tenait toujours la tête bien hors de l’eau. Car la seule personne au monde pouvant prétendre me noyer ou me torturer de la sorte n’était autre que Morticia Addams, née Frump.
Depuis cinq longues, que dis-je, cinq interminables années, je vivais donc d’espoir. L’espoir de retrouver ma moitié, sans jamais perdre cette espérance , parce que c’était elle qui me permettait de tenir, de rester debout… Mais la vérité, c’était que sans Tish, je me sentais vide, incomplet, comme si j’avais perdu la moitié de mon âme, de moi-même… un demi-homme, alors que j’avais signé des deux mains et des deux pieds pour consacrer ma vie entière à ma femme et à ma famille. Voilà bien ce à quoi je m’étais toujours senti appelé : vouer ma vie à mes proches. Alors… quelle détestable situation que de ne pas pouvoir étreindre ma si chère épouse ! Quelle détestable situation que de ne pas pouvoir assister aux disputes de mes trois inventifs enfants ! Je me retrouvais, somme toute, dans le même genre de configuration que lorsque mon cher frère, Fester, avait disparu durant vingt-cinq ans ! Une bien étrange affaire qui avait fini de me convaincre que les séances de spiritisme et les incantations pouvaient beaucoup aider, en plus de l’espoir, quand la situation était grave et – presque – désespérée.
Je continuai ma marche, absorbé dans mes pensées, lorsque soudain, un frisson parcourut mon échine. Était-ce une hallucination due à la solitude et à la douleur de l'absence, ou une manifestation de quelque magie ancienne ? Mon cœur battit plus fort lorsque je perçus un mouvement dans l'ombre. Mon regard se fixa sur une silhouette gracieuse, à peine visible dans la lumière déclinante.
« Tish ? » murmurais-je, l'espoir et l’anticipation se mêlant en moi. La silhouette s'avança lentement, et à mesure qu'elle sortait de l'ombre, mon cœur s'emballait. Je vis son visage, ses yeux étincelants de mystères et de promesses non dites. Morticia, ma Morticia, la seule et l'unique, l'inégalable Morticia était là, devant moi, réelle et tangible. Elle tendit la main, et je me précipitai pour la saisir, mes doigts tremblants de l'émotion intense qui me submergeait.
Je serrai sa main dans la mienne, incapable de répondre immédiatement, chaque fibre de mon être vibrant de la présence de mon épouse retrouvée. Elle me dévorait du regard, ses yeux brillants d'émotions contenues, et je sentis un mélange de soulagement et de regret dans ses mots.
« Morticia... » commençai-je, ma voix se brisant sous le poids des sentiments. « Chaque jour sans toi était une éternité de souffrance. J'ai essayé, par tous les moyens, de te retrouver, de te faire revenir à moi. Mais rien n'a fonctionné. »
Je l’attirai vers moi, nos corps se retrouvant comme s'ils n'avaient jamais été séparés. Je posai mes lèvres sur les siennes, savourant ce baiser longtemps attendu, chaque sensation étant une redécouverte de l'amour qui nous liait. « Nous sommes réunis, et il est hors de question d'être séparés à nouveau, » murmurais-je, mes mots se fondant dans notre étreinte.
Nous restâmes ainsi, perdus l'un dans l'autre, savourant chaque instant, chaque caresse. Mes doigts glissèrent sur sa joue, et je fermai les yeux, me laissant envahir par la chaleur de ce toucher. « Cara mia, comment as-tu trouvé ce chemin ? » demandai-je finalement, ma curiosité éveillée par ce miracle. Curiosité, certes, mais ce qui m’importait surtout, c’était qu’elle soit là, peu importait le reste, rien d’autre ne comptait, au fond.
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Morticia Addams
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Tish?
Mon souffle s’interrompt au couperet de l’émotion qui s’empare de lui et mes yeux se ferment à l’écho de sa voix, savourant le sentiment d’être enfin réunis, laissant mes sens se réacclimater au langage de son affection et à l’intensité de sa dévotion. Tout d’un coup, il me semble que les longues années nous ayant cruellement séparés fondent comme neige au soleil, et nos rituels affectifs reprennent vigueur comme si jamais le temps et la distance ne les avaient séparés. Vivre sans toi… Il n’y a nul besoin de conjurer le souvenir de notre aveu lorsque Tully et Pinderschlöss m’ont capturée, et avaient tenu mon amant en joue en menaçant ma vie. Mais c’est comme si l’admission ce soir là, il y a tant d’années, a servi de prophétie pour la torture psychologique qui allaient nous être imposé. Pendant une éternité, j’ai vécu l’agonie d’une torture comme jamais un Addams a pu endurer, bravant chaque matin seule et déchirée de douleur, affichant une attitude fière et assurée alors qu’au plus profond de mon âme je sais que j’ai passé tout ce temps à dépérir. Il y a toujours eu ce bourgeon d’espoir, soigneusement entretenu, qui m’a convaincue de la nécessité de continuer, de vivre jour après jour parce que le moment arrivait où j’allais pouvoir me noyer dans son regard ébène à nouveau, domptée par sa douceur, captivée par l’ardeur de ses attentions.
Je le savais. Je l’ai toujours su. Je ne saurais expliquer d’où me vient la certitude que Gomez n'a jamais abandonné ses efforts dans l’espoir de me retrouver, de nous réunir, de me prendre à nouveau dans ses bras comme il l’a fait aux obsèques de Batlhazar à l’aube de notre histoire. À capturer mes lèvres des siennes avec une passion fiévreuse que je ne reconnais pas, avant de proclamer jalousement, avec un timbre de voix légèrement fébrile, que nul n’allait désormais être en mesure de nous séparer à nouveau. Si le peuple de notre petite ville du New Jersey nous a toujours pensé inséparables, les choses par ici ne risquent en rien de s’arranger.
Ce simple fait, en soi, est une certitude absolue.
Combien de temps nous avons passé là, à capturer chaque soupir, à apprivoiser à nouveau le moindre frisson de l’autre, je n’en suis pas sûre. Mais lorsque je me sépare enfin de lui, front contre front et gardant l’une de ses ses mains dans la mienne, la lune est bien haute au-delà du plafond transparent de la serre. Les minutes se perdent dans le flot d’affection soulagée qui nous rattache l’un à l’autre, noyées par l’intimité que ni lui ni moi ne semblons pressés de déranger.
Une éternité plus tard, ou peut-être n’était-ce que quelques minutes, sa voix s’élève dans le silence de notre réunion, sa voix toujours étranglée par l’émotion comme s’il refuse d’accepter la réalité de nos retrouvailles. Comment? Une question d’ordinaire si simple mais qui, cette fois, n’avait absolument rien de tel. Je ne sais pas par où commencer, pour la simple raison que j’ignore exactement pourquoi cette nuit est différente de toutes les autres. Chacune a été le témoin de mon errance solitaire, de ma promenade entre les sépultures des Addams nous ayant précédés alors que je me suis lamentée de ne pouvoir m’y reposer, enlacée de l’étreinte de celui sans qui je refusais de vivre. Peut-être que l’un de tes stratagèmes pour nous réunir a fonctionné, mon Amour. Après une éternité sans succès, peut-être que les enfers ont décidé que nous avions assez souffert. Une réunion des amants, baignés par la lueur d’une lune de sang, je me sépare de lui, doucement avant de me retourner et avancer quelques pas dans la serre principale, savourant le parfum des fleurs délaissées, avant de lever les yeux vers l’astre céleste en question, Je ne pense pas que nous aurions pu demander mieux.
Je me retourne vers mon époux, et offre ma main dans l’anticipation qu’il me capture à nouveau afin de saluer cette nuit auspicieuse d’une valse improvisée, mon être entier ne demandant qu’à retrouver la familiarité de notre danse, la fluidité et la délicatesse de Gomez. Sans bruit, sans musique, nous nous laissons aller au gré d’une mélodie que nous étions seuls à connaître, virevoltant entre les pots abandonnés dans un rituel qui m’a cruellement manqué. Et tout d’un coup, c’est comme si la séparation n’a jamais eu lieu, comme si je n’avais jamais vécu plus d’une journée loin de lui, mon Mad Castillan. Je lui offre un sourire serré, éclatant de l’affection que je ne saurais exprimer autrement. Mercredi et moi avons toujours été sobre dans notre expression émotionnelle, mais l’homme qui me fait présentement vibrer a toujours su comprendre ce que nous n’étions pas à même de traduire par des mots. C’en était un jeu, parfois, qu’elle… et… moi…
Mercredi ! Je ramène la valse à un brusque arrêt, mon coeur de mère attisant bien vite une pensée que j’ai ignorée dans l’euphorie de nos retrouvailles, l'entièreté de mon être en proie à une angoisse sans nom, mes pas feutrés trahissant l'agitation qui s'emparait de moi à chaque seconde que cette pensée torture mon esprit. Mes enfants ! Je n’ai pas le moindre doute que le trio serait en d’excellentes mains avec Mama et Lurch à la maison, mais rien ne ferait réellement taire le souci que j’allais ressentir à me savoir loin d’eux. Oh, mon Chéri! Les enfants!
Les enfers n’avaient sans doute pas décidé que nous avions assez souffert, peut-être nous avaient-ils condamnés à souffrir différemment.
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La présence de Morticia, si proche, ravivait chaque fibre de mon être. Ses mots, ses émotions palpables, étaient une mélodie que je n’avais cessé de désirer depuis cinq ans. Lorsqu'elle évoqua les enfants, un frisson parcourut mon échine. J'avais presque oublié l'urgence de leur bien-être dans l'ivresse de nos retrouvailles.
« Cara mia, » murmurai-je, capturant ses mains tremblantes dans les miennes. « Nos enfants sont des Addams, forts et résilients comme leur mère. Mama et Lurch veillent sur eux avec la plus grande vigilance. »
Elle se dégagea doucement, ses doigts glissant hors de ma prise avec la grâce d'une ombre. Je savais que ses inquiétudes étaient fondées. Nos enfants, ces merveilles de l'excentricité, avaient un talent certain pour attirer et créer des ennuis… Pugsley, avec ses inventions explosives ; Mercredi, avec son regard capable de glacer le sang ; et Pubert, avec son rire démoniaque, héritage précieux de nos ancêtres.
Je m'approchai de Morticia, mon cœur battant à l'unisson avec le sien, chaque pulsation étant comme une promesse renouvelée de protection et de dévouement. « Mon amour, nous ne les avons pas oubliés. Mais ce soir, ici, sous cette lune sanglante, il est temps pour nous de savourer ce moment. Ils comprendront. Nous avons attendu si longtemps pour être réunis… »
Je la pris dans mes bras, sentant sa respiration se calmer contre mon torse. « Chère Morticia, chaque jour sans toi était un enfer. Mais nous avons survécu, et ensemble, nous surmonterons tout. »
Je laissai mes lèvres frôler les siennes, un baiser tendre et chargé de promesses, avant de la guider doucement vers un banc de pierre envahi par les plantes luxuriantes de la serre. Nous nous assîmes, main dans la main, regardant les étoiles à travers le plafond de verre. La lumière de la lune baignait la scène d'une lueur argentée, et pour un moment, tout semblait en paix. « Tish, » dis-je doucement, brisant le silence apaisant. « Raconte-moi tout. Où étais-tu ? Comment as-tu survécu à cette séparation ? » Je la serrai contre moi, sentant la chaleur de son corps, l'assurance de sa présence. « Et maintenant, nous sommes ici, réunis. Plus rien ni personne ne nous séparera à nouveau. Je te le promets, Morticia. »
Les minutes passaient, et nous restions là, enlacés, savourant chaque instant, chaque battement de cœur. Les souvenirs de nos années de séparation s'évanouissaient peu à peu, remplacés par la certitude de notre amour et la promesse d'un avenir partagé. Les plantes autour de nous semblaient vibrer de la même énergie, leurs feuilles frémissant doucement dans la brise nocturne. Plus rien ni personne ne nous séparerait. Et nos enfants… nos enfants viendraient nous rejoindre, eux aussi, nous serions bientôt à nouveau réunis, tous ensemble, dans notre manoir, au milieu de cette atmosphère typiquement Addams… Ensemble, nous étions invincibles.
« Tish… tu sais ce que ça me fait quand tu parles français… » Difficile de cacher ce que je ressentais, ma chère et tendre épouse était parfaitement au courant de ce qu’elle pouvait provoquer en moi comme sensations et comme désirs… J’étais plutôt réactif à tous les stimuli qu’elle pouvait me servir. Mon corps était facilement parcouru de frissons lorsqu’elle était à mes côtés, mais quand elle utilisait la langue de Voltaire… Nom de diable, je ne répondais plus de rien !
D’ailleurs… « Oh, Tish… rentrons au manoir, il est ici, tel qu’il a toujours été… notre chambre est toujours aussi belle… et elle sera vraiment parfaite quand tu y entreras à nouveau… Quant à notre salle de jeux… » Mon diable ! quand je visualisais tous nos jouets et que je laissais mon imagination créer des situations nous mettant tous deux en scène avec ces accessoires, il était forcément indéniable que le désir était ancré en moi comme au premier jour.
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(636 mots)
Morticia Addams
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Je pose mon front contre celui de mon époux avant de fermer les yeux et inspirer profondément, humant la chaleur de sa présence, l’intensité de son affection. Il y a toujours eu ce courant entre lui et moi, et ce soir ma peau frissonne au contact de l’électricité qui semble passer entre nous. Il me cajole, sa voix s’adoucit et lorsqu’il me rassure au sujet des enfants, je hoche la tête, acceptant ses mots rassurants. Je risque même un ricanement muet en me demandant dans quelle tombe Mercredi allait enterrer son frère, ou si Pugsley allait enfin empaler Lurch avec l’un de ses carreaux d’arbalète. J’imagine qu’un jour, avec assez de malchance, j’allais le découvrir.
Je déteste juste l’idée d’être séparée d’eux..
Gomez le sait, il le comprend. Par tous les enfers, il a été séparé de nous pendant toutes ces années alors que j’ai au moins eu la compagnie de nos enfants pour m’aider à tenir le coup. S’il a pu survivre, je le pouvais également. Lorsque je me sépare de lui, c’est avec le dos un peu plus droit, mes appréhensions apaisées, embaumées par l’assurance de l’homme qui a toujours su quoi dire pour calmer mes démons.
Concentre-toi, darling…
Il a déjà commencé à me baiser la main, l’avant-bras, remonter jusqu’au creux de mon cou pour y faire mourir une multitude de baisers. Mon fou Castillan n’a pas changé durant toutes ces années, et un sourire menace de déchirer mes traits lorsque je réalise cette simple vérité.
Je ne suis pas sûre de la raison de mon arrivée ici. Je ne me souviens que de l’une de mes nombreuses errances dans notre cimetière, marquant chaque pierre d’un souvenir me reliant à toi. Tu m’as tellement manqué, Mon Amour, les spectr.. Gomez, concentre-toi! , je lui demande alors qu’il me ravage à nouveau. Les spectres de notre passé ont été ma seule compagnie pendant si longtemps. Superviser tes affaires est une chose -tu seras d’ailleurs ravi d’apprendre quelques mauvais investissements de la part de notre nouvel avocat- mais je voulais être proche de toi. Et la lune était si belle, noyée de sang, un présage qui m’a réconfortée comme Mama n’a jamais pu. J’ai fermé les yeux, juste un instant et..
Je me suis retrouvée ici.. Je n’ai pas besoin de le lui dire, je me doute qu’il comprend. Parler Français est une lame à double tranchant: je ne peux m’empêcher de glisser les petits mots dans mes propos, ça fait des années que je n’ai pas eu le plaisir de susurrer ces mots. Mais la langue étrangère a un effet non négligeable sur mon époux, qui s’est de nouveau mis à couvrir mon bras d’affection non contrôlée.. Il m’accuse de savoir exactement l’effet que j’ai sur lui et mon sourire revient sur mon visage, taquin. Bien sûr que je suis consciente, mais si sa passion m’aveugle je ne m’en lasserais jamais. J’ai passé trop de temps sans…
Son intensité a toujours été le seul brasier auquel je ne refuserai jamais de m’immoler.
Il m’invite à rentrer au manoir, professant les louanges du bâtiment et je m’étonne d’entendre que notre domaine familial est ici. Je ne comprends pas, certaine d’avoir franchi les escaliers de notre demeure pour me rendre au cimetière pas plus tard qu’hier. Un élan d’anxiété me reprend, presque aussitôt apaisé par l’image qu’il peint de notre univers. L’élégance de notre chambre matrimoniale, l’écho de nos élans conjugaux résonnent à mes oreilles comme un concert passionné destiné à faire trembler les murs de la maison. Je souris, rassurée par la familiarité qui m’attend dès l’instant où je passe à nouveau le seuil de notre univers. Quant à notre salle de jeux… Je m’interromps dans mon avancée, un frisson d’anticipation glisse le long de mon échine alors que mon imagination se met à dépeindre la promesse à peine dévoilée dans les propos de mon amant.
La roue aussi? Les tisonniers?
Nous n’avions jamais mis en pratique la promesse de ma captivité, après tout. Il était peut-être temps d’y remédier.
Concentre-toi. Cette fois, en revanche, je ne suis pas sûre si je m'adresse à lui ou à ma propre impatience.
panic!attack
Gomez Addams
▿ Ton univers : The Addams family (1991) & The Addams family values (1993)
▿ Date de naissance : 31/10/1974
▿ Age : 50
▿ Métier : rentier - mécène
▿ Quartier : Baker Street Avenue
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Tolérance à la douleur
▿ La Chose
▿ Pseudo : ameknos
▿ Avatar : Raúl Juliá
▿ Copyright : ameknos
▿ Autre(s) compte(s) : Duncan & Martin & Doc' Ten & House & Zeus & Eric & Crowley & Papy & Jiraya & Sebastian & Severus & Jürgen & Kaecilius & Sweeney & Gomez & Nigel & Kristoff & Ezio & Corto & Beetlejuice & Garrett & Owen & Spencer
La nuit était tombée, enveloppant le jardin en une pénombre propice aux souvenirs et aux mystères. La lune, maîtresse des ténèbres, s'élevait majestueusement dans le ciel, jetant une lueur argentée sur les feuilles et les fleurs, créant des ombres dansantes sur le sol. Nous étions assis sur le banc de pierre, entourés par la végétation luxuriante de la serre où nous nous étions réfugiés. Chaque ombre, chaque recoin de cet endroit semblait murmurer des secrets oubliés, des histoires d’amour et de perte, de joie et de tristesse.
Je tenais la main de Morticia dans la mienne, savourant la chaleur de son contact après tant d’années de séparation. Chaque moment avec elle était précieux, et je ne voulais rien perdre de cet instant. « Morticia, ma chère Morticia, » murmurai-je, ma voix tremblant légèrement d’émotion. « Chaque instant passé loin de toi était une éternité de souffrance. Mais maintenant, nous sommes enfin réunis. »
Elle me regarda, ses yeux noirs reflétant une profondeur insondable, un mélange de douleur et d’espoir. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire triste, mais résolu. Nous étions là, ensemble, dans ce jardin qui semblait hors du temps, comme une bulle où seuls nos sentiments pouvaient exister. Cette séparation avait été bien pire que tout pour nous deux et l’absence de nos enfants à nos côtés avait rendu les choses bien pires encore…
Nous avançêmes lentement dans les allées du jardin, chaque pas nous rapprochant un peu plus de ce lien indestructible qui nous unissait. Les fleurs exotiques et les plantes étranges semblaient vibrer d’une énergie particulière, comme si elles ressentaient notre présence et notre amour. Les parfums entêtants des fleurs nocturnes nous enveloppaient, ajoutant à la magie de cet endroit. « Tish… » murmurai-je en m’arrêtant près d’un grand arbre dont les branches s'étendaient comme des bras protecteurs au-dessus de nous. « J'ai voyagé à travers le monde, cherchant un moyen de te retrouver. J'ai affronté des dangers et des mystères, mais rien ne pouvait combler le vide de ton absence. » Et elle… finalement, c’était elle qui m’avait rejoint, qui m’avait retrouvé. Preuve encore, s’il en était besoin, qu’elle était mon tout et que sans elle, je ne valais rien.
Elle m’expliquait ce qui s’était passé et, bien que je n’aie que fort peu envie d’écouter ce qui concernait nos affaires, je tâchais de me concentrer sur sa voix. J’avais quelques difficultés à ne pas me perdre dans ses yeux si intenses, dans la contemplation de ce magnifique visage, de cette élégante silhouette et de cet épiderme diapré qui me donnait toujours une fringale de baisers… D’ailleurs, ma chère et tendre épouse dut me rappeler à l’ordre à plusieurs reprises, tant son charme me faisait de l’effet. « Alors, c’est elle, cette lune de sang, qui nous a réunis ! » Admirable surprise ! Cette lune jouait un double jeu, puisque c’était elle qui m’avait, jadis, amené ici… voilà qu’elle nous réunissait, pour le meilleur et pour le pire. Lune de sang, lune de miel… quelle différence ? « Tish… je veux rattraper tout ce temps perdu… Nous n’avons que trop trainé ici, le manoir nous attend ! » Et avec lui, le cimetière, le marais, le portail… Tout ce qui rendait notre chez nous aussi chaleureux qu’original. Et, bien sûr, la salle de jeux…
« Oh oui, et tout le reste, aussi… » Sans oublier l’une ou l’autre petite surprise, achat compulsif réalisé quand je me languissais de Morticia et que je me disais que lui offrir un petit présent lorsque nous nous retrouverions… enfin, bref, il y avait là de quoi satisfaire le Marquis de Sade en personne. Durant 120 jours, même.
« La nuit est belle, nous sommes réunis et je t’aime, cara mia, je t’aime plus que tout et je compte bien te montrer à quel point tu m’as manqué ! »
(c) christmastown (code) | (c) pseudo (gifs)
(641 mots)
Morticia Addams
▿ Ton univers : The Addams Family (1991) & The Addams Family Values (1993)
▿ Date de naissance : 06/06/1978
▿ Age : 46
▿ Métier : mère au foyer
▿ Quartier : Baker Street Avenue
▿ Côté cœur :
Let our love be a flame, not an ember,
Say it's me that you want to dismember.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Tolérance à la douleur.
▿ Pseudo : dustywings
▿ Avatar : Anjelica Huston
▿ Copyright : avatar par Ameknos || signature: code par bat'phanie, gifs (+profil) par morticiasmoonflower@tumblr & la citation est le poème "Wild Nights" d'Emily Dickinson || côté coeur: "the masochism tango", par Tom Lehrer
black is such a happy color, darling ft. @gomez addams
Si l’univers dans lequel nous étions destinés à nous retrouver avait été un cartoon, je ne doute pas qu’une ampoule serait apparue au-dessus de la tête de Gomez avant de s’illuminer pour signaler un moment “Eureka”. Au lieu de quoi, c’est son regard qui s’est mis à pétiller d’un enthousiasme qui -enfin- n’a rien à voir avec moi.
Alors c’est elle, cette lune de sang, qui nous a réunis!
Je me sépare juste assez de lui pour laisser mes mains dans les siennes mais pencher le visage pour l’observer un instant, curieuse de comprendre quelle folie vient de s’emparer de lui. Curieuse, surtout, de savoir comment partager son allégresse. Je ne comprends pas, mon Amour, comment est-ce qu’un astre puisse nous réunir sans qu’il y ait quelqu’un, quelque part, pratiquant un rituel destiné à avoir l’effet que nous avons connu? Est-ce un évènement fréquent? Combien de gens ont sombré en proie à ce maléfice?
Il embrasse ma main encore une fois et il ne me faut qu’un instant pour le réveiller de son ivresse romantique. Mon Amour a toujours été passionné, mais c’est comme s’il avait pour désir de rattraper le “temps perdu” comme il l’appelle et nous faire vivre cinq ans de passion en l’espace de quelques heures. Doucement, mon coeur. Je ne vais pas disparaître à nouveau… Ou toi, devrais-je dire.
Je me laisse guider alors qu’il ouvre le pas en direction de l’atrium de la serre, de toute évidence hâtif de nous faire revenir quitter les lieux et me ramener au manoir où je ne doute pas qu’il me présentera à nouveau à tous les meubles de la demeure. S’assurer que les esprits hantant nos murs aient le souvenir clair et net que la maîtresse des lieux est de retour et que le seigneur du domaine n’allait pas la laisser disparaître de sitôt.
Nous avons parlé de moi, my darling, mais qu’as-tu fait pendant tout ce temps? Tu dis avoir parcouru le monde entier? Est-ce que cet univers est vaste, qu’en est-il des autres membres de la famille? Oncle Nik Nak hiberne toujours dans la commode du grenier donc je doute qu’il ait débarqué hier, mais sommes-nous réellement les deux seuls Addams de cette pauvre ville. Ça paraît si… délicieusement désolant.
Je comprends qu’il n’ait pas le moindre intérêt à parler, la foulée qu’il adopte en sortant du bâtiment ne laissant aucun doute sur la hâte qui s’est empreinte de son cœur. Je serais incapable de nier que l’anticipation s’est emparée de moi tel une flamme embrasant mes sens, mais si je ne le distrais pas d’une manière ou d’une autre je ne pense pas qu’il puisse passer 50 pas avant de me ravager le bras de baiser. Distraction, hâte et furtivité. Gomez n’aurait pas l’indécence de me ravir en pleine rue, loin de l’inconfort qui semble être promis dans ses dires mais je ne peux m’empêcher l’espoir de ne pas être si loin de notre domaine.
...et tout le reste aussi. Sa voix semble étranglée un instant, comme si l’émotion est bien plus forte que lui et je m’interromps un instant dans notre course pour plonger mon regard dans le sien, l’attirer contre moi et inspirer profondément l'intensité de ses sentiments comme si le Castillan représente le seul oxygène qui me donne vie.
À quel point je t’ai manquée? , je lui adresse un sourire plein de promesse. J’ai hâte de t’entendre murmurer tout ça à l’écho de nos étreintes et me laisser apprivoiser par la morsure de tes fers. Est-ce que le juge est à nouveau notre voisin? Je détesterais avoir lui faire souffrir l'intensité et fréquence de nos retrouvailles, dis-je d'un ton qui ne laisse absolument pas supposer que j'en serais désolée.
panic!attack
@Gomez Addams Hey mon amour. On continue ici ou on reprends dans un sujet au manoir ?
Gomez Addams
▿ Ton univers : The Addams family (1991) & The Addams family values (1993)
▿ Date de naissance : 31/10/1974
▿ Age : 50
▿ Métier : rentier - mécène
▿ Quartier : Baker Street Avenue
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Tolérance à la douleur
▿ La Chose
▿ Pseudo : ameknos
▿ Avatar : Raúl Juliá
▿ Copyright : ameknos
▿ Autre(s) compte(s) : Duncan & Martin & Doc' Ten & House & Zeus & Eric & Crowley & Papy & Jiraya & Sebastian & Severus & Jürgen & Kaecilius & Sweeney & Gomez & Nigel & Kristoff & Ezio & Corto & Beetlejuice & Garrett & Owen & Spencer
la nuit était tombée sur ce jardin envoûtant, enveloppant chaque feuille et chaque pierre d'une lueur argentée, comme si la lune elle-même souhaitait bénir notre réunion tant attendue. Je sentais la main de Morticia dans la mienne, ce contact si précieux qui me rappelait à quel point elle m'avait manqué, à quel point chaque instant sans elle avait été un supplice, une torture délicieuse qui ne trouvait son apaisement que dans la douceur de sa présence. Nous marchions lentement, guidés par l'énergie presque surnaturelle des lieux, chaque pas résonnant dans mon âme comme une promesse de jours à venir, où plus jamais nous ne serions séparés. Les ombres dansaient autour de nous, comme pour nous offrir un dernier ballet avant notre départ vers le manoir, ce sanctuaire d’amour et de mystère qui n’attendait plus que notre retour.
« Morticia, ma chère et tendre, » murmurai-je en serrant doucement sa main, mes yeux se perdant dans les siens. « Ce manoir a été bien trop longtemps sans sa maîtresse, sans l'âme qui lui donne vie. Nous devons y retourner, cara mia, et retrouver ce lieu qui a toujours été le théâtre de notre passion. »
Nous ne devions pas traîner, l'anticipation se faisait sentir, et je pouvais lire dans ses yeux que l'envie de rentrer chez nous, de retrouver chaque recoin du manoir, brûlait en elle autant qu’en moi. Nous quittâmes le jardin, nos pas se pressant légèrement, l'excitation montant à chaque pas. Je sentais mon cœur battre plus fort, non de l'effort, mais de l’anticipation de ce qui nous attendait une fois franchi le seuil de notre demeure. Nous étions enfin réunis, après tant d’épreuves, et je comptais bien profiter de chaque instant à ses côtés, comme si le temps même pouvait se plier à notre volonté.
« Ah, mon amour, ce monde est vaste, et pourtant, sans toi, il n'était qu'un désert. J'ai traversé des terres lointaines, exploré des contrées que même l'esprit le plus audacieux n'oserait imaginer, et tout cela pour te retrouver. Mais, que sont ces merveilles sans toi ? Rien, absolument rien, » dis-je, la voix tremblante d’émotion, alors que je me rappelais les aventures sans fin que j’avais vécues, toutes ternies par l'absence de ma Morticia.
Nous marchions désormais dans les rues silencieuses, chaque pas résonnant dans le calme nocturne, tandis que je luttais contre l'envie irrépressible de l'attirer à moi, de goûter à nouveau à ses lèvres, de sentir la chaleur de son corps contre le mien. Mais non, il fallait résister, juste un peu plus longtemps, jusqu’à ce que nous soyons enfin chez nous, entourés par les ombres familières du manoir, nos ombres. Là, je lui montrerais à quel point elle m'avait manqué, à quel point chaque fibre de mon être avait souffert de son absence.
« Ce n'est qu'une raison de plus pour embraser ce lieu de notre présence, pour rappeler à ces pauvres âmes que la véritable noirceur et la passion ne sont pas de simples contes, mais bien réels, incarnés en nous, » répondis-je, un sourire en coin, en la regardant avec cette intensité que seul l’amour véritable peut conférer.
Pour lui annoncer que notre fille... enfin, nos deux filles de deux mondes étaient dans les parages également, j'attendais un peu. Pour l'instant, je voulais ramener mon épouse chez nous et lui montrer à quel point elle m'avait manqué, à quel point j'étais heureux de la retrouver et à quel point mon amour pour elle était resté intact, solide et stable comme la stèle d'un mausolée Addams au coeur de notre si beau cimetière familial.
« J'ai beaucoup de choses à te dire et à te montrer, Tish... »
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PRETTYGIRL
(609 mots)
[Fin de la 1re partie… la suite : au manoir Addams ]
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