L'endroit semblait sorti d'un conte de fées, ou plutôt d'un rêve de Willy Wonka, avec ses tours élancées et ses remparts faits d'un mélange exquis de chocolat noir, au lait et blanc. Il fallait bien que je m'y aventure. Équipé de rien d'autre que de ma curiosité, de mon papier psychique, de mon tournevis sonique et de ma veste bien ajustée, je franchis le seuil de cette merveille.
La richesse des arômes était absolument renversante, chaque salle rivalisant avec la précédente en magnificence et en délices. Des statues de grands penseurs et de héros, toutes en chocolat, parsemaient les corridors, leurs expressions figées semblant contempler éternellement la nature éphémère de leur propre existence.
Toutefois, ce n'était pas tant la vue ni le goût de ce chocolat qui m'attirait ; c'était le mystère. Qui avait créé ce palais ? Pour qui ? Pourquoi ? Était-ce une civilisation ancienne de confiseurs cosmiques, ou le caprice d'un dieu gourmand ? Je m'avançais, déterminé à découvrir ses secrets.
Je déambulais dans les allées de ce palais tout à fait extraordinaire, mes pas m'entraînant dans un labyrinthe de couloirs, chacun plus intrigant que le précédent. Le parfum envoûtant du chocolat emplissait l'air, si dense qu'on aurait dit pouvoir le saisir. Là, tout n'était que chocolat – noir, au lait, blanc – sculpté en des formes défiant l'imagination. Ah, quelle découverte ! J'étais tel un enfant dans un magasin de sucreries, mais avec l'insatiable curiosité qui me caractérise, prêt à explorer chaque recoin de ce royaume sucré.
Je m'aventurai à travers des arches délicatement ouvragées, passant à côté de fontaines dont les eaux étaient remplacées par du chocolat fondu, un véritable spectacle pour les yeux et le palais. C'était un endroit hors du temps, une création qui semblait tout droit sortie de l'imaginaire d'un confiseur génial, ou peut-être d'un rêveur un peu fou.
Dans la grande salle, je tombai sur une fontaine, pas d'eau, mais de chocolat fondu. En me penchant pour y tremper un doigt – pour la science, bien entendu – j'entendis un bruit derrière moi. Je me retournai pour apercevoir une jeune femme blonde, qui me regardait avec une curiosité égale à la mienne.
Je lui adressai un sourire complice, mes cœurs palpitant à l'idée de cette rencontre imprévue : « Eh bien, il semblerait que le destin ait des caprices. Je suis le Docteur, enchanté. » Elle était blonde, jeune, l’air d’être quelqu’un de vif et d’intelligent… Mais quelque chose dans son visage me donnait envie de lui sourire et d’aller vers elle… « Mais tu le savais déjà, n’est-ce pas ? » Elle n’était pas exactement comme dans mon souvenir, mais quelque chose en moi me poussait à espérer…