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La douche froide, c’est ici ? (Pv Regulus)

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Anonymous

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Sam 24 Avr 2021 - 20:28



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La douche froide, c’est ici ?

Alice Wonderland & Regulus Black

◊ ◊ ◊

Je me regarde dans la glace, vérifiant que je ne me suis pas maquillée trop vulgairement ou si j’ai réussi à me coiffer cette fois. Étrange qu’à l’âge que je parais avoir, je doive faire de telles vérifications. Et pourtant, en réalité, je n’ai que douze ans mais j’ai le corps d’une femme de quarante ans. Comme vous, je ne me l’explique pas. Il y a plus de deux ans, je suis apparue dans cette ville, à Raccoon Square, dans un corps d’adulte et dans un appartement que je n’avais jamais vu de ma vie. Alors, je sais que je suis folle mais là, j’ai l’impression d’être repartie quelque part mais plus dans le pays des merveilles...

Dire que je suis folle serait un euphémisme, avant d’arriver dans ce corps, j’étais tout de même enfermée dans un asile psychiatrique. Franchement, depuis deux ans, je suis occupée à me demander si je suis en train de réellement vivre ce qui arrive ou si je suis encore perdue dans mon imagination débordante. Si j’ai fini dans un asile psychiatrique, il y a une raison, j’avais déjà été diagnostiquée folle après avoir raconté à mes parents que je venais de passer dans un monde merveilleux où les animaux parlaient et où une méchante reine de coeur voulait me couper la tête. J’étais tellement convaincue - et peut-être le suis-je encore - que j’étais partie au pays des merveilles que mes parents ont pris peur et m’ont envoyé dans un asile. Asile où j’ai fini par croire que j’étais folle et aujourd’hui encore, je ne sais pas quoi penser. Suis-je vraiment ici ou suis-je encore dans ma tête à l’asile de Londres ?

Le reflet que me renvoie le miroir est encore difficile à accepter pour moi et ce, même après deux ans. Pourtant, j’ai réussi à m’y faire, à comprendre comment fonctionnait la vie d’adulte. J’ai encore, parfois, des comportements un peu enfantin mais j’arrive à donner le change. Par exemple, j’ai réussi à comprendre comment me maquiller et me coiffer comme une adulte seule. Le reflet dans ce miroir est parfait mais ce ne fut pas si facile. Je prends mes clés sur la petite table à l’entrée, mon blouson et me met en route vers la librairie.

Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec les libraires de cette boutique pour présenter mon premier livre d’illustrations pour adultes. Après avoir illustré nombres de livres pour enfants, j’ai réalisé un carnet de dessins à l’intention des adultes pour qu’ils puissent les colorier. C’est ce qu’on appelle l’art thérapie pour adultes. Je ne suis pas certaine que ça fonctionnera mais c’était un projet qui me tenait à cœur depuis un petit temps. A l’asile, je dessinais souvent, cela avait le don de me calmer. Alors, je voulais faire profiter ces gens qui n’étaient pas capables de dessiner à exorciser leurs démons via des dessins déjà faits. J’arrivais bien à l’avance, prise par un petit stress, je n’avais pas envie d’être prise au dépourvu. J’ai toujours été quelqu’un de timide, de bien élevé et on m’avait toujours dit qu’il fallait être à l’heure. J’étais souvent prise à défaut mais j’avais toujours besoin d’essayer d’être aussi parfaite que possible.

Après une heure de dédicaces et de discussion autour de l’art thérapie - dont je ne suis absolument pas une experte - je prends congé du peu de public qui s’est déplacé pour me voir. Autour de cette foule, il y avait quand même des psychiatres, ce qui prouve que mon travail n’était pas si mal que cela. Je range mes affaires alors que je vois au loin l’un des libraires qui m’ont accueillis. Toujours souriante, je me dirige vers lui pour le remercier de m’avoir donné la chance de me faire connaître.

« Je tenais à vous remercier de votre gentillesse, je n’aurais jamais pu rêver meilleure publicité ! »

Je lui tendis la main pour le remercier, ne me rendant pas compte qu’il n’allait certainement pas réagir comme je le pensais.

(c) oxymort



Dernière édition par Alice Wonderland le Mer 9 Juin 2021 - 15:02, édité 1 fois
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Anonymous

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Dim 25 Avr 2021 - 8:29



La douche froide, c'est ici ?




De l'art-thérapie, quelle connerie, ça encore. Au bout d'un moment, il faudra bien que l'humain, traumatisé par essence, admette qu'aucune vraie thérapie n'existe. La vie est merdique, si on a vaguement de la chance, certains événements aléatoires et qui ne dépendent pas de notre volonté la rendent un peu plus supportable, dans le cas contraire, il faut juste accepter qu'elle continue d'être merdique, et c'est pas en coloriant des mandalas avec des crayons de couleur que ça va changer... Regulus ne sait même pas pourquoi on se donne la peine de mettre en valeur des ouvrages du genre dans leur librairie... Enfin si, c'est parce que ce n'est pas la sienne, de librairie, il n'y est qu'employé, donc il n'a pas vraiment d'autre choix que de serrer les dents et de dire amen à ce genre d'excentricités qui le dépassent et que Belle accueille pourtant toujours à bras ouverts, pour allez savoir quelle raison qui, aux yeux du sorcier sans pouvoir, dépasse évidemment l'entendement.

L'air de rien, il y a quand même un petit monde qui est venu à cette séance de dédicaces. Regulus les observait dans un coin de la boutique d'un air dubitatif. Il se demandait vraiment, sincèrement, ce qui pouvait passer dans la tête de ces gens-là pour ressentir le besoin d'acheter ce genre de bouquins. En vérité, Regulus devrait prendre son brossdur et balayer devant sa porte, parce que si quelqu'un devrait apprendre à apprivoiser ses démons et à gérer ses traumas, c'est clairement lui. Cela lui éviterait au moins de faire passer sa mauvaise humeur sur... eh bien, le monde entier. Mais pour l'heure, il en est loin, bien loin, et il se contente de toiser la petite clientèle de la librairie avec un air dubitatif.

Quand tout ce beau monde est parti, il est décidé à disparaître dans les rayonnages et à se faire oublier, pas de bol pour lui, il a attiré l'attention de l'autrice, qui elle, a envie de se taper la discute. Elle est sans doute adorable, soit. Mais Regulus ne fait pas dans les gens adorables. A dire vrai, Regulus ne fait dans personne. Et il s'épargnerait bien l'effort de sociabilisation que son interlocutrice lui impose, armée des meilleures intentions, certes, mais ça ne la rend pas plus supportable aux yeux de Regulus.

"J'y suis pour rien"
, réplique beaucoup trop sincèrement Regulus, sans envisager ni de faire preuve du minimum de politesse requis à l'adresse d'Alice, ni de serrer la main qu'elle lui tend, quand bien même ce serait juste... la base. Regulus, dans toute sa suffisance agacée, a vu suffisamment de monde pour la journée. Et sa patience déjà très limitée a d'ores et déjà atteint son seuil le plus élevé. "Faut remercier Belle, pour ça", ajoute-t-il dans un haussement d'épaules. Il a beaucoup d'estime pour Belle, c'est vrai, mais parfois, ses choix le dépassent. "Vous y croyez vraiment ? Vous pensez vraiment qu'on peut améliorer sa santé mentale en gribouillant des dessins ?"



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Anonymous

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Mer 9 Juin 2021 - 20:08



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La douche froide, c’est ici ?

Alice Wonderland & Regulus Black

◊ ◊ ◊

Pour une entrée en matière froide, c’en est une. Je reste perplexe, la main tendue alors que je comprends trop tard qu’il ne la prendra pas. Trop tard pour réagir et ne pas me ridiculiser en restant la main tendue sans réponse. Réagissant enfin, je mets cette même main et mon bras le long de mon corps et me moque bien du ridicule. J’en est tellement l’habitude que cela ne me touche plus. Pourtant, avant d’arriver dans le monde des merveilles, j’avais tendance à prendre en compte les « qu’en dira-t-on ». Aristocrate, je me devais de bien me comporter et de faire attention à la façon dont je me tenais. Même si je tentais sans relâche d’être la petite fille parfaite, ça n’était tout simplement pas dans mon caractère, j’étais trop dissipée et trop tête en l’air que pour ne pas me ridiculiser sans arrêt.

Que lui répondre ? Je ne savais pas si je devais continuer à discuter avec lui - par certaine qu’il soit d’humeur ou retrouver la patronne de l’endroit. Alors que j’allais laisser tomber et que je faisais demi-tour, je l’entendis me demander si j’y croyais vraiment, si le fait de dessiner permettait vraiment d’aller mieux d’un point de vue mental. Je haussai à mon tour des épaules, si j’y croyais ? Je n’étais pas une professionnelle, je ne pouvais pas en être sûre mais j’avais vu l’effet que cela pouvait avoir sur moi et j’imaginais sans mal que cela pouvait avoir un effet sur d’autre.

« Si j’y crois ? Je ne suis pas psychologue ou spécialiste mais ce que je peux dire c’est que ça ne peut pas faire de mal, si ? »

Je lui décoche un clin d’œil assorti d’un petit sourire coquin. Cette demande me poussait à continuer à lui parler, peut-être n’était-il pas si fermer que cela.

« Vous n’y croyez pas vous en tout cas ! »

Ce n’est pas une question, je suis pratiquement certaine qu’il n’y croit pas. Son attitude fermée tend à me prouver cela.

« Pourquoi ? »

Demandais-je. J’aime avoir d’autres avis, je ne suis pas fermée à la discussion et je suis curieuse d’avoir sa vision des choses.


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Jeu 10 Juin 2021 - 17:34



La douche froide, c'est ici ?




La réponse de son interlocutrice arrache à Regulus un soupir qu'il ne cherche même pas à réprimer. Il ne fait pas beaucoup d'efforts et il en a tout à fait conscience, mais c'est ainsi, il est incapable de prendre part à la vision semble-t-il optimiste des choses de cette femme qui lui donne le sentiment d'être affublée d'une naïveté qui aurait largement dû lui passer avec le temps, enfin, normalement.

Elle n'est pas psychologue ou spécialiste, et c'est bien ça le problème aux yeux de Regulus, elle prétend pouvoir soigner l'âme des gens alors qu'elle n'a aucune réelle compétence. Bon d'accord, il extrapole, elle n'a jamais vraiment prétendu cela mais c'est tout de même un peu comme ça qu'il l'interprète sur le moment, et ça l'agace. Prodigieusement.

C'est bête d'être agacé pour si peu, mais il n'aime pas l'idée que l'on puisse prétendre résoudre les maux psychiques d'autrui d'une manière aussi... simple... parce que si c'était aussi simple, alors il n'aurait plus qu'à s'en prendre à lui seul s'il ne parvenait toujours pas à dépasser ses propres traumatismes et à aller de l'avant. Ceci dit, il ne tiendrait qu'à lui de voir un psychologue, pour le coup, et il s'abstient à l'évidence de le faire, ça veut tout dire.

Elle n'a pas tort de dire que ça ne peut pas faire de mal, et après tout, s'il y en a à qui ça plaît, qui est-il pour venir y mettre son grain de sel ? Absolument personne. Les gens font ce qu'ils veulent, et si à côté de ça, la librairie peut en tirer quelques bénéfices, il n'a certainement pas de raisons de plaindre. Mais le jour où Regulus Black arrêtera de se plaindre, cela dit, il pleuvra des niffleurs... donc, très clairement, ce n'est pas demain la veille que ça arrivera.

Il a envie de répondre par un "Sans blague" profondément malpoli (l'être un peu plus ou un peu moins ne changerait pas grand-chose à ce stade, cela dit), quand son interlocutrice remarque que lui n'y croit pas, en tout cas. Et ce n'est pas une question, c'est bel et bien un constat. Bon, la déduction était facile à faire, pour le coup, mais force lui est de reconnaître en effet qu'elle voit juste. Et voilà qu'elle lui demande pourquoi ?

"Parce que c'est jamais que des gribouillages. Au mieux, ça demande de se concentrer et de se focaliser sur une seule activité le temps de quoi... quelques minutes ? Mais ça ne change rien. Ce n'est pas ça qui efface les problèmes, ce n'est pas ça qui modifie le passé, ce n'est pas ça qui éteint les pensées. Ce bouquin ne va pas rendre les gens moins malheureux. Au mieux, ça va les rendre malheureux, mais avec des crayons de couleurs.
"
Il marque une pause. Le contact client, Regulus, le contact client..."Désolé..." Ah, des excuses, quand même ! "Mais" - Evidemment qu'il y a un mais - "c'est ce que je pense."



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Anonymous

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Lun 12 Juil 2021 - 14:12



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La douche froide, c’est ici ?

Alice Wonderland & Regulus Black

◊ ◊ ◊

Cette conversation devenait de plus en plus étrange. Je ne connaissais rien en conversation de grandes personnes, je venais à peine d’en devenir une depuis deux ans et des poussières. Mais la réaction du jeune homme m’intriguait parce que jusqu’à présent, j’avais eu à faire avec des personnes à la conversation facile et aimable. Ce n’est pas qu’il était désagréable avec moi mais je sentais qu’il n’avait aucune envie de discuter avec moi. Naïvement, je me demandais pourquoi il réagissait de la sorte et j’avais envie de pousser plus loin. Je n’exagèrerais pas, s’il n’avait pas envie de discuter avec moi, je ne tenterais pas le diable.

Si moi j’y croyais, je lui répondis le plus sincèrement possible : oui, j’y croyais, j’avais réussi à surmonter certains problèmes qui étaient les miens mais je ne doutais pas une seule seconde que parfois, cela ne suffisait pas. Pour certaines personnes, il fallait un autre travail, un travail plus profond. Moi-même, si les mandalas m’avaient aidé à me sentir plus zen et plus en accord avec moi-même, cela ne me dispensait pas d’aller une fois par semaine chez mon psy pour parler de ce qui me rongeait au fond de moi. Les dessins thérapeutiques n’étaient pour moi qu’un moyen d’y arriver, un moyen qui ne faisait pas de mal.

Néanmoins, je comprenais son point de vue, je pouvais comprendre que le simple fait de dessiner ne convainquait pas tout le monde. Il avait raison, cela n’effaçait pas les problèmes, cela permettait juste de se concentrer sur soi-même, de s’arrêter un instant dans la folie que pouvait être la vie. Cela permettait de comprendre que penser à ce dont on avait besoin était important. Je souris quand il me présenta des excuses par rapport à ce qu’il pensait : j’avais l’impression qu’il essayait de se rattraper de son attitude un peu froide pour un vendeur… Je sentais qu’il se battait contre lui-même pour me faire la conversation mais, comme à mon habitude de curieuse qui pose beaucoup de question, je n’avais pas pu m’empêcher de l’embêter en lui posant des questions. Cela me faisait penser à mon voyage au pays imaginaire et ma rencontre avec la chenille qui fumait sur son champignon. Lui aussi j’avais fini par l’exaspérer et l’attitude de ce vendeur me faisait penser à la chenille de mon enfance…

« Ne vous excusez pas d’avoir un avis ! D’autant que c’est moi qui vous l’ai demandé ! »

Après tout, chacun avait le droit d’avoir son opinion même si elle n’était pas la même que son interlocuteur. N’était-ce pas là l’occasion d’avoir une discussion intéressante ?

« Je suis d’accord avec vous, ça ne règlera pas les problèmes profonds mais ça peut aider à se recentrer sur soi-même, à penser à soi ! Et surtout, à s’arrêter le temps d’un moment ! Le monde va tellement vite de nos jours et le stress nous embarque ! S’arrêter pour prendre le temps pour soi, ça ne peut être que positif ! A mes yeux, c’est plutôt un pas vers un mieux-être mais qui, effectivement, ne règle pas en profondeur ! Un outil si vous voulez ! Mais, encore une fois, je ne suis pas une spécialiste ! Juste une femme qui va en voir une depuis de nombreuses années et qui a appris à changer un peu sa vision des choses ! »

Je me sentais étrange en disant cela, j’avais l’impression d’être ma propre mère, elle qui me faisait la leçon pratiquement tous les jours. Mais, je ne voulais pas vraiment jouer à la moralisatrice, juste je voulais lui donner ma propre vision des choses aussi.

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Mer 14 Juil 2021 - 9:56



La douche froide, c'est ici ?




Regulus doit bien reconnaître quelque chose à son interlocutrice, et c'est que cette dernière est loin d'être susceptible (contrairement à lui, quoi). Il a déjà dû organiser les dédicaces de quelques auteurs depuis qu'il travaille dans cette librairie, et certains étaient imbuvables d'arrogance (comme lui, quoi), refusant la moindre remarque, la moindre critique, et se croyant au-dessus de tout le monde (suivez mon regard). Insupportables, en somme (oui, Regulus, je parle de toi). Elle, elle accepte d'entendre ses réflexions. Il est bien possible qu'elles ne lui fassent pas plaisir, mais au moins, elle accepte de les entendre sans y réagir avec trop de véhémence. Et pour le coup, ça la lui rend un peu plus sympathique. Juste un peu, cela dit. Il ne faut pas abuser non plus.

Elle défend sa position, et c'est compréhensible. Si elle a sorti ce bouquin, c'est qu'elle y croit (enfin, il en existe, qui sortent des bouquins sans y croire juste parce qu'ils savent que ça va se vendre, mais il n'a pas l'impression que ce soit le genre d'Alice Wonderland que de se comporter ainsi). Et elle a sans doute raison sur ce point : le dessin permet de se recentrer sur soi-même, de repenser à soi. Et c'est peut-être pour cette raison que cette perspective déplaît autant au jeune sorcier.

Se focaliser sur lui-même ? C'est ce qu'il redoute le plus au monde. Procéder à sa propre introspection le plonge dans des abîmes d'angoisse et d'inquiétude absolument insupportables, insurmontables. Non, il préfère tout ce qui est susceptible de le distraire d'une réflexion trop violente. Déjà qu'il réfléchit trop, déjà qu'il y pense sans arrêt, se donner une occasion d'y penser encore davantage... non, sûrement pas. A la vérité, ce dont Regulus aurait clairement besoin, c'est d'une vraie thérapie en bonne et due forme, mais ce n'est pas près d'arriver, ça.

"Et si regarder en soi-même nous fait plus de mal que de bien ?"
suggère Regulus.

Et en prononçant ces mots, il songe qu'il en dit trop. Cette femme n'a pas besoin de connaître ses états d'âme, et d'ailleurs, Regulus n'a pas forcément envie qu'elle les connaisse non plus, en réalité. S'il a été globalement muet comme une tombe au sujet de son passé ou de ses choix, ce n'est pas pour rien, évidemment. Et il ne va pas commencer à s'expliquer à tour de bras. C'est aussi pour ça, d'ailleurs, qu'il préfère s'éviter la compagnie d'un psy, même si l'affaire deviendrait de plus en plus urgente et nécessaire en ce qui le concerne.

"Parfois, le plus simple, ça reste encore de... balayer tout ça et d'aller de l'avant"
, décrète-t-il ensuite comme si vraiment il avait un jour appliqué ces conseils à lui-même.

C'est évidemment faux, Regulus n'a jamais balayé d'un revers de la main ce qu'il a vécu. Il ne s'écoule pas un jour sans qu'il pense aux horreurs qu'il a vues au service de Voldemort, à la caverne, à Kreattur, aux inferi, à ses parents, à son frère... On ne balaye pas le passé, un coup de brossdur et puis s'en va. Non, ça ne marche pas comme ça.



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Anonymous

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Jeu 2 Sep 2021 - 9:05



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La douche froide, c’est ici ?

@Alice Wonderland & @Regulus Black

◊ ◊ ◊

En venant proposer mon livre dans cette librairie, je ne m’attendais pas à avoir ce genre de discussion. Encore moins avec l’un des libraires du lieu, je pensais que tous étaient des gens comme Belle mais je me trompais. Faut dire que je n’ai pas une expérience du monde très grande. Je ne connais le monde et particulièrement le monde adulte que depuis deux ans. Pour quelqu’un de novice comme moi, j’en apprends encore tous les jours et je suis parfois à côté de la plaque. Néanmoins, rencontrer des gens comme ce jeune homme était intéressant, ça me permettait de voir d’autres couleurs de l’âme humaine, du monde des adultes. Et puis, je pouvais avoir des discussions qui pouvaient être intéressante, voir un autre avis que celui que j’avais. C’était enrichissant de voir ce que pouvait penser ce jeune homme de ce que moi je trouvais très intéressant pour avancer dans la vie. Pour lui, les choses ne pouvaient pas se résoudre par des coups de crayon et je pouvais comprendre ce qu’il voulait dire. Mon intention n’avait jamais été de guérir quelqu’un avec mes mandalas mais plutôt de pouvoir offrir une porte d’entrée vers le bien-être. Je lui en fis part d’ailleurs et même si je sentais bien que le jeune homme ne voulait pas vraiment discuter, moi j’avais très envie de continuer. D’ailleurs, je crois avoir réussi à lui soutirer une petite information sous couvert d’une question générale. Je penche la tête sur le côté et lui fais un petit sourire, presque un sourire triste. Je ne suis pas la plus à plaindre sur cette terre mais j’ai vécu quelques trucs assez compliqués et difficiles. J’ai grandi bien plus vite que n’importe quelle petite fille et aujourd’hui, j’ai raté une grosse partie de ma vie. Sans compter que j’ai pris une vingtaine d’années de plus en une nuit, j’ai aussi perdu une partie de mon enfance dans un hôpital psychiatrique…

« C’est parfois nécessaire de souffrir pour se libérer du mal qui nous ronge ! »

Ce sont des phrases qui semblent entendues mille fois mais j’y crois fortement, je crois sincèrement que l’introspection est ce qui peut nous sauver de ce qui nous tourmente. Nous sommes notre premier ennemi et ça, je n’ai plus besoin d’en être convaincue…

« Je ne sais pas, ça fonctionne peut-être avec certaines personnes mais je crois que simplement balayer pour aller de l’avant ne règle pas vraiment le problème qui est en nous ! On aura beau mettre des œillères, ces œillères sauteront un jour ou l’autre ! »

Je souris un peu et rajoute :

« D’ailleurs, littéralement, quand on balaie notre sol, les poussières et les crasses reviennent toujours ! Il faut toujours recommencer à balayer ! Ca ne règle pas vraiment le problème, ça le repousse simplement ! Enfin, c’est mon avis encore une fois et il n’a rien de vraiment professionnel ! »

Je me devais d’être honnête, j’avais l’impression de parler comme une psy alors que je n’en étais absolument pas une. J’avais des tas de soucis qui me pourrissaient la vie mais j’avais pris le parti de relativiser un peu…

(c) oxymort

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Anonymous

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Ven 3 Sep 2021 - 18:13



La douche froide, c'est ici ?




Parfois, il est nécessaire de souffrir pour se libérer du mal qui nous ronge. Regulus a envie de rétorquer à son interlocutrice que c’est une vision franchement simpliste, voire naïve des choses, mais le jeune homme ne peut lui adresser ce genre de répliques qu’en se montrant particulièrement hypocrite. Certes, se montrer hypocrite, consciemment ou non, est presque une habitude pour lui, il faut le dire, mais en l’occurrence, il ne cherche pas spécialement à l’être.

Il ne cherche pas exactement à être en conflit avec son interlocutrice, c’est juste qu’il n’a pas l’habitude de faire autrement, au final. Il est constamment sur la défensive, parce qu’il a du mal à trouver sa place ou à se comprendre. Mais en l’occurrence, comment peut-il donner tort à son interlocutrice quand elle parle du fait de souffrir pour se libérer de cette même souffrance… Est-ce que ce n’est pas ce qu’il a fait ? Ou ce qu’il a cherché à faire, en tout cas. Oui, ça a été son intention. C’est là l’essence même du sacrifice, qu’il soit intéressé ou non…. On accepte une souffrance terrible en espérant qu’elle en dissipera ou non.

En vérité, Regulus se sent d’autant plus mal à l’aise qu’il a l’impression que son interlocutrice est en train de le psychanalyser… et ça marche ! ça marche vraiment… Elle est en train de lui dire tout ce qu’il n’a pas envie d’entendre, et à mesure qu’elle parle, il ne trouve pas de contre-arguments. Comment est-ce qu’il pourrait prétendre qu’elle a tort alors qu’à l’évidence, sa technique qui consiste à enterrer ses problèmes sous le tapis est au-delà d’inefficace.

Et il parviendrait sans doute beaucoup mieux à se reconstruire dans cette nouvelle vie s’il acceptait de faire face à ses démons… Très certainement, mais on en est encore loin, vraiment très loin. Et comme il est beaucoup trop borné, ce n’est pas non plus cette conversation qui lui fera changer d’avis ou accepter de considérer les choses autrement. A croire qu’il en est positivement incapable. Sans doute en est-il positivement incapable.

« Et on devrait faire quoi alors ? Utiliser un aspirateur à malheur et à souffrance ? » dit-il en récupérant à son compte la métaphore du balai, même si les aspirateurs étaient des inventions moldues et que leur seul usage dans une conversation avec n’importe qui devrait lui valoir de se détester immédiatement. « Si on ne peut de toute façon pas faire disparaître la douleur ou les problèmes, alors à quoi bon. » Il pousse un soupir. « Vous êtes pas psy, ça c’est clair. Mais vous en avez peut-être trop entendus. » Il marque une pause. « Désolé, ce n’est pas du tout professionnel de ma part », se rattrape-t-il en reprenant conscience de ce qu’est son rôle et de ce qu’il est supposé dire ou faire. « Si vos livres servent à certains, c’est tant mieux, après tout. »

Il ne s’agirait pas de la faire fuir non plus. Il doit apprendre à être plus ouvert et conciliant avec son interlocuteur.




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