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| Faisons un peu de magie... | |
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Dim 10 Mar - 10:28 |
| Cette nuit-là... Oui, parce qu'il s'agit bel et bien d'une nuit, une nuit sans lune, sombre, comme rarement j'en avais expérimenté, le genre de nuit qui pousse aux folies les plus sombres... Pardon, je digresse, c'est juste qu'une partie de moi adore la lumière et l'autre aime le noir le plus pur. Cette nuit-là est consacré à cet aspect de moi, et il a bien envie d'en profiter. Cette nuit-là, la magie est puissante sur cette terre. Cette nuit-là, je sens qu'il peut arriver beaucoup de choses. Je regarde les corps de mes adeptes se mouvoir au rythme des percussions qui se répercutent avec force sur les parois de l'église. Je ne sais pas si cela va dégénérer en bagarre ou en orgie, je l'espère. J'ai envie de voir de la passion. Cet endroit regorge d'un formidable potentiel que tout un chacun essaie de cacher sous de la morosité et des habitudes bien ancrées, mais l'envie est là, tapis, quelque part, brillant d'un éclat dans tous les regards que je croise, derrière chaque hésitation, dans l'ennui, et dans le stress. Pourquoi gâcher toute cette énergie ? Un jour, je le sais, je saurai décrypter les envies, je saurai apprendre à mes adeptes à m'invoquer, je saurai devenir plus charismatique que la plus tentante des idoles. Certaines personnes arrivées comme moi retrouvent leurs pouvoirs d'avant, d'autres doivent encore attendre, j'aimerais percer le savoir de cette logique qui m'échappe encore. Cependant, il y a quelque chose de très agréable, voire... jouissif... à venir en aide aux autres. Leur énergie de prière est importante, mais le fait de les voir se rapprocher de moi, même avec déférence, est un trésor que je chéris silencieusement. Pour eux, je pourrais faire n'importe quoi, voler, menacer, tuer. Je suis à leur service, et même après avoir retrouvé toute ma puissance, je resterai à leur service. Tandis que j'ai ces pensées, le rythme se ralentit, la danse touche à sa fin. Mes chers disciples ont passé une bonne soirée, pour ma part, je suis plus déterminé que jamais. Je caresse le serpent blanc qui était sur mes épaules, l'un de mes très nombreux symboles, avant de le remettre dans son terrarium dans lequel il pourra être tranquille pour le restant de la nuit. C'est alors que parmi ma famille sacrée, je vois quelqu'un de nouveau. Mes yeux se plissent pour mieux percevoir cette apparition. Il s'agit d'une femme à la peau noire et a l'air particulièrement... je ne sais pas, je n'ai pas de définition pour elle. J'écarte les bras en m'approchant d'elle. Mon sourire à moi est sombre, calculateur. Par une nuit pareille, je ne peux pas faire autrement. "Je vous souhaite la bienvenue, très chère. Je vous en prie, entrez et prenez place. Laissez cet endroit satisfaire votre curiosité."Ses yeux ont cette brillance étrange que je reconnaitrai entre toutes. Je me damnerai pour savoir ce qu'elle désire le plus, du moins, je me damnerai encore une fois. Mes disciples remarquent la nouvelle venue. C'est vrai que ce soir, ils n'avaient pas obligation de porter la tenue de cérémonie. Ils s'approchent, croient à une nouvelle animation, ce qui pourrait peut-être être le cas. "Alors, dites-moi, qu'est-ce qui vous amène ici ?" |
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Mer 13 Mar - 23:23 |
| Cheshire se promenait dans la campagne, les deux pieds sur le sol, ce qui était sensiblement différent de la plupart du temps. Il était plus courant de la voir se promener sur un toit ou dans les arbres que sur un chemin de campagne. Cela dit, le chemin en question était plutôt sympathique et ça ne lui faisait pas de mal de changer un peu de ses habitudes. Le coin lui rappelait un peu son Cheshire natal et même les alentours de la maison de la Duchesse pouvait y ressembler. Elle se sentait relativement bien et un peu moins dépaysée qu’au beau milieu de la ville.
Soudain, elle aperçut quelque chose qui dépassait des sommets arborés de la forêt. Comme la vie en forêt faisait clairement partie des choses qui lui étaient familières, elle s'enfonça dedans et se dirigea vers la source de sa curiosité. Une atmosphère envahissait les lieux qui avait un drôle d'effet sur la demoiselle, mais elle ne savait pas s'il s'agissait de peur ou d'un sentiment d'anticipation assez fréquent quand elle se retrouvait dans une situation pouvant lui créer des problèmes. Objectivement parlant, ce qu'elle découvrit derrière les bois et qui était une somptueuse église de style très sombre, cela avait de la gueule. Architecturalement parlant, c'était un endroit destiné à accueillir la grandeur et probablement un grand nombre de fidèles, désireux de consacrer leur vie à la prière et à la vertu.
Du moins, c'était le but d'une église à la base. Mais en entrant et en se rendant compte de ce qui avait l'air de se dérouler, elle ne put s'empêcher de se dire que ce n'était finalement pas tout à fait ça. L'ambiance beaucoup moins sage que dans une messe ordinaire aurait sans doute fait fuir n'importe qui. Mais la demoiselle aimait ce qui était complètement à l'opposé de ce que ça devrait être et elle trouvait l'ambiance intéressante. Un homme se précipita aussitôt vers elle pour l'inviter à entrer. Son enthousiasme donnait l'air d'un homme complètement fou, mais c'était probablement ce qu’il y avait de mieux pour lui offrir la sympathie de Cheshire.
« Si vous êtes là pour satisfaire ma curiosité, je risque de vous poser beaucoup de questions », l'informa la demoiselle chat. « C'est étrange, vous ne ressemblez pas aux prêtres que j'aie pu rencontrer. Cela dit, je ne ressemble pas aux chats que j'aie pu rencontrer. Je suppose que cela nous fait donc un point en commun. »
L’accueil ne manquait pas d'être sympathique, mais s'il s'agissait d'une secte, il allait leur falloir du courage pour convaincre Cheshire d’adhérer à leurs idées. Ce n'était pas qu'elle soit rétive à écouter une philosophie différente de la sienne, mais sa capacité à partir totalement à contre-pied de la logique et du bon sens pouvait mettre à mal un certain nombre de conversations. Ceux que ça ne faisait pas fuir était, en général, idéaux pour devenir ses amis. Ou alors, c'étaient des psychopathes meurtriers. Remarquez, l'un n'empêchait pas l'autre.
« Ce qui m'amène, ce sont mes jambes. Pourquoi ? Il y en a ici qui ont des roulettes intégrées ? »
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Mar 19 Mar - 20:58 |
| Qui est cette femme qui vient ici avec un très large sourire et qui se prétend chatte, mais Moi Sait que j'adore les animaux ? Nous la regardons entrer et être déjà très à l'aise, comme si le fait d'être accueillie de la sorte était quelque chose de parfaitement... non pas naturel... mais qu'elle fait avec envie et plaisir. C'est assez déroutant pour moi. J'aime bien. Des questions ? Je fais un sourire en coin. "Je vous en prie, posez toutes les questions que vous voulez." Devant son compliment, parce qu'il s'agit d'un compliment, je ne peux que sourire davantage. "Vous dites cela parce que je suis coiffé avec des cornes, ce soir." ...et que j'ai mis un peu de maquillage, soit dit en passant. Oh, mes adeptes aiment ce style parfois. Ça change, je change, en fonction de ce qu'on a besoin que je sois. Ce soir, ils n'ont pas envie que je sois sage comme ils n'ont pas envie d'être sages eux-mêmes. "Être différent de tous les autres est un excellent point commun."Je me retourne, théâtralement, les bras en l'air. Mes disciples suivent mes mouvements avec une certaine assiduité. Cette nuit, j'ai envie d'autre chose, de faire quelque chose qui compte, qui compte pour moi, qui compte pour eux, qui compter pour mon invitée. "Vos jambes ont très bien fait de vous mener jusqu'à nous !" Je me retourne pour lui faire face. "Le fait est que oui, il y a Kyle, qui est handicapé." On peut entendre un murmure de rire, dont celui de Kyle qui apprécie être qui il est ce soir. Il s'avance et salue d'un signe de tête. Il a compris il y a peu qu'il pouvait tout à fait être handicapé et heureux. C'était un chemin long et délicat, et il n'est pas encore arrivé au bout, mais je suis fier de lui. Bon, à nous deux. "Vos jambes ont très bien fait de vous mener jusqu'à nous !" Petit sourire en coin que mon alter-ego de la journée ne me laisse jamais avoir. "Alors, dites-moi. Vous avez dit être une chatte, et c'est vrai que je n'en ai jamais vu des comme vous. Est-ce que vous ne vous sentez pas un peu... seule... dans votre différence ? Ne voudriez-vous pas vous réapproprier vos capacités d'avant ?"Plusieurs de mes adeptes hochent la tête. Nous y aspirons tous, je le sais. Mais ce que cette femme désire, cette femme aura. |
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Mar 9 Avr - 15:54 |
| Cet homme était une curiosité. Et Cheshire aimait les curiosités. Elle aimait tout ce qui sortait de l’ordinaire, elle aimait se rendre compte qu’il y avait des gens qui ne fonctionnaient pas comme les personnes les plus communes et qui avait leur propre énergie, leur propre chemin à suivre, parfois étrange, souvent curieusement plaisant, toujours fascinant à observer. En tout cas, cet homme ne savait pas à quoi il s’engageait en la poussant à exprimer sa curiosité, mais Cheshire préféra commencer en douceur, plutôt que de l’abrutir de questions. Elle avait l’impression qu’il y avait des choses à découvrir sur la question.
« Eh bien la première, c’est pourquoi votre église est-elle aussi noire ? Et pourquoi y a-t-il des boucs ? Ne serait-ce pas mieux un chat ? Les Egyptiens avaient des chats. »
Elle sourit énigmatiquement quand il lui parla de ses cornes. Elles étaient très jolies, ces cornes. Et puis, ce n’était pas parce qu’il avait des cornes qu’il ne pouvait pas être un honorable membre de la communauté. Après tout, la Reine de Cœur n’avait pas de cornes, mais elle n’avait rien d’honorable non plus. La différence était une chose qui plaisait à Cheshire, de toute façon. Elle avait toujours adoré ça. C’était quelque chose qui donnait toute sa saveur à la vie quotidienne. Elle regarda la tête de Baphomet avec un air circonspect. Il n’y avait cependant aucune critique dans son regard.
« Ca ne vous va pas mal, ces cornes. J’ai un ami qui a de longues oreilles, lui. Ca ne lui va pas mal non plus. Mais je crois que c’est plus doux que vos cornes. J’aime les gens différents », conclut-elle sans vraiment avoir de lien entre l’un et l’autre.
Le compliment concernant les jambes de Cheshire lui plaît et elle joue des jambes un peu comme si celles-ci étaient à rougir de ce qu’on parlait d’elle et de leurs compétences en matière de choix de promenade. Elle sourit à l’homme handicapé, qui n’avait pas l’air d’être triste et elle aimait qu’il ne soit pas triste. Elle aimait que personne ici ne soit triste. C’était important que les gens soient heureux. Elle était persuadée que le bonheur tenait à bien peu de choses. Il suffisait de regarder la vie avec du bonheur. Tout le monde en était capable, du moins, elle le pensait.
« Ah oui, mais ce ne sont pas des roulettes intégrées. Là, vous trichez, M’sieur le prêtre à cornes. »
La proposition qu’il lui fit était intéressante. On était toujours enchanté de redevenir ce qu’on avait été auparavant ou de retrouver un peu de ce qu’on était. Mais elle ne savait pas vraiment comment cette cérémonie allait se terminer. Quand on avait vécu au Pays des Merveilles, on apprenait à aborder les choses avec méfiance, surtout face à des personnes qui avaient l’air complètement folles. Il valait mieux éviter de prendre le risque de se faire couper la tête. Et elle savait de quoi elle parlait, enfin de quoi elle pensait, en l’occurrence. Elle le regarda avec circonspection, un peu intriguée.
« Certes, ce serait agréable de pouvoir disparaître quand j’en ai envie mais… rassurez-moi… votre rituel n’implique pas de me sacrifier à la fin ? »
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Sam 13 Avr - 10:56 |
| Mon église n'est pas à moi, déjà, elle est à tous et tout le monde qui en éprouve le besoin. Cependant, je doute que cela soit compréhensible à dire en une seule phrase. De plus, elle n'est pas noire, elle est noire, rouge et blanche... Mais passons, elle a des questions, il m'appartient d'y répondre. "Parce que c'est la plus belle des couleurs, à mes yeux. Il y a des boucs, des corbeaux, des serpents, et si vous regardez attentivement, il y a même quelques chats qui sont représentés. Pourquoi les boucs ? Parce qu'il s'agit d'un animal assez... spécial."Elle me parle d'Égypte, un pays que je connais assez bien. "À dire vrai, il n'y a pas que les Égyptiens qui avaient des chats, ils ont même été importés par les romains avant d'être sublimés, donc leur déférence vis-à-vis de la race féline n'est qu'assez récente. Le culte de Bastet, par exemple, est un culte réduit, qui s'est fait que dans une seule ville, aujourd'hui disparue... Bubastis. Cependant, le hasard a fait bien les choses en menant cette culture, pourtant réduite, jusqu'à nos portes." Je souris, fais une légère révérence. Bastet et moi sommes semblables en ce point : nous ne sommes pas les plus puissantes divinités qui existent, loin de là, mais la culture humaine a fait que nous avons survécu à une quasi-annihilation, et les croyances qu'on nous offre nous rendent bien plus puissants aujourd'hui que nous ne l'avons jamais été. J'aimerais beaucoup revoir Bastet... Mes yeux se plissent devant la femme qui me fait face. Se pourrait-il qu'elle en soit l'un de ses nombreux avatars ? Ce ne serait pas impossible. Elle sera donc ma consœur. "Ces cornes-là ne sont pas vraies. Un jour, je retrouverai les miennes, longues, fines, solides."Je hoche la tête, simplement. "J'aime aussi les gens différents."Dans un monde dans lequel tout le monde se croit différent, et où tout le monde est finalement désespérément normal, je dois admettre que cette apparition est réellement agréable. Mes adeptes commencent à laisser aller leur curiosité, et se mettent à parler entre eux avant de s'éloigner. J'ajoute, avec un grand sourire : "J'adore quand on m'accuse de tricher, alors qu'il n'en est rien. C'est un de mes petits plaisirs de cette existence."Je lui propose alors de lui rendre service et elle semble réfléchir sincèrement à la question. Naturellement, elle s'interroge sur les conséquences. "Vous sacrifier à la fin ? Oh, je vous en prie, Mademoiselle l'avatar de Bastet, rien d'aussi vulgaire, j'en ai peur. Juste un rituel."En réalité, le rituel ne sert que de mise en scène, mais il est aussi inutile que nécessaire. Nous allons devoir libérer de l'énergie de prière pour que cela fonctionne. "Disparaître quand vous en éprouvez l'envie ? Vous pouviez faire cela auparavant ? Comment cela marchait ?" |
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Mer 15 Mai - 21:56 |
| Si elle avait été intriguée par les boucs, elle était plutôt flattée que l’église possède des sculptures de chat. Si on parlait d’elle, elle était ravie que qui que ce soit la vénère. Elle ne savait pas si ces gens la vénéraient vraiment, mais elle supposait que si c’était le cas, cette cérémonie devrait le lui démontrer à un moment ou à un autre. Elle afficha un sourire jusqu’aux oreilles en entendant sa réponse. Elle aimait ce genre de jeu, ce genre de joute verbale. C’était quelque chose qu’elle avait toujours aimé, déjà dans son monde. Et elle était curieuse.
« J’ai remarqué. Et je dois dire que j’aime beaucoup vos chats. Vénérer les chats, c’est une excellente idée, sachez-le… continuez. »
Cet homme lui fit un genre de leçon en ce qui concernait l’historique du chat et de la façon dont il était en contact avec les humains. Cheshire était intelligente et cultivée, mais elle ne connaissait pas ces éléments de l’Histoire. Dans le Pays des Merveilles, le passé lointain était méconnu et elle n’avait pas spécialement cherché à en savoir plus. Peut-être qu’elle devrait le faire ici aussi, et découvrir ce que le monde normal avait à offrir. Si elle n’était pas trop fainéante pour ça. La principale qualité d’un chat, c’était de rester à ne rien faire.
« Et me voilà ! » dit-elle en élargissant son sourire.
Elle regarda les cornes de Baphomet avec un intérêt certain, un peu curieux. Elle se demanda à quoi il allait ressembler une fois que ses véritables cornes seraient là. Entre personnes différentes, ils se comprenaient et certainement plus qu’avec les autres.
« Ce sont les plus intéressants. Je serais curieuse de voir à quoi vous ressemblerez une fois redevenu vous-mêmes. »
Elle plaisantait en parlant de tricherie, bien évidemment, mais cela parut amuser Baphomet plus qu’autre chose, alors, cela lui convenait bien. Elle se contenta donc d’un sourire avant de s’assurer tout-de-même que le but n’était pas de la sacrifier à la fin. Mais la façon dont il la rassura en parlant de Bastet lui amena à penser qu’elle ne risquait rien. Elle n’avait pu s’empêcher de le mentionner, mais ce n’était rien. Il n’y avait pas d’accusation réelle derrière tout cela. Elle le regarda intensément avant d’en venir à une toute simple considération.
« Dans ce cas, c’est parti ! »
Il sembla particulièrement intéressé par sa capacité à disparaître, capacité qui avait, d’ailleurs, disparu avec son arrivée dans cette ville et qu’il lui plairait beaucoup à retrouver. Mais pour ce faire, elle devait attendre que la lune rouge accepte de le lui rendre. L’idée que cet homme et ses rituels puissent avoir une influence sur tout cela aurait fait rire n’importe quel esprit logique, mais Cheshire était tout sauf logique. Elle acceptait donc cette opportunité avec un vrai plaisir.
« Je ne peux pas savoir exactement comment les choses fonctionnent, mais quand je pense à être invisible, je peux le devenir. Tout ou partie de mon corps. Enfin, maintenant, je ne peux plus. Mais je pouvais. »
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