Je m'étais levé ce matin-là avec une mission bien précise en tête. Hogwarts Place, un quartier que je connaissais de réputation pour son ambiance unique et ses résidents hauts en couleur, allait être ma destination. En tant que frigoriste, j'étais habitué à affronter le froid, à jouer avec lui, un peu comme dans mes aventures passées avec Anna et Elsa. Mais cette fois, c'était différent. J'avais été mandé pour faire l'entretien de frigos et congélateurs, une tâche que je prenais très au sérieux. Après tout, le froid, c'est un peu mon domaine.
Je chargeai mon équipement dans mon vieux camion, qui avait vu autant d'aventures que moi, peut-être même plus. En route, je repensais à tout ce que j'avais appris au fil des ans. Chaque appareil avait son caractère, sa manière de vous dire ce dont il avait besoin, ou ce qui n'allait pas. Il fallait juste savoir écouter. Et s’il y avait bien quelque chose que mes amis m'avaient appris, c'était à écouter.
Arrivé à Hogwarts Place, je fus accueilli par une brise légère, presque magique. Les rues étaient bordées d'arbres dont les feuilles dansaient au rythme du vent. Mon premier arrêt fut chez Bruni, le vendeur de glaces. On m'avait dit beaucoup de bien de ses glaces, et je brûlais d'envie d'y goûter. Mais d'abord, le travail.
Bruni m'accueillit avec un large sourire, son tablier taché de multiples couleurs, témoignant de sa passion pour son métier. Il me conduisit vers l'arrière-boutique, où trônaient fièrement ses frigos et congélateurs. En les voyant, je sus immédiatement que j'avais du pain sur la planche. Certains appareils semblaient avoir connu de meilleurs jours, mais rien qui allait m’effrayer.
« Laissez-moi jeter un œil. On va s'assurer que vos glaces restent aussi fraîches que le premier jour. »
Je me dirigeai vers l'arrière du magasin, où se trouvaient les frigos et congélateurs. En ouvrant le premier appareil, un frisson me parcourut. Ce n'était pas seulement le froid qui s'en échappait, mais une sensation étrange, comme si l'appareil lui-même me racontait son histoire. Je commençai par vérifier le système de refroidissement, ajustant quelques paramètres ici et là, nettoyant les filtres et resserrant les connexions électriques. Mes mains, guidées par l'expérience, se mouvaient avec assurance, tandis que je me remémorais les longues journées passées à apprendre le métier dans les premiers temps de mon arrivée dans cette ville.
« Vous avez eu des bruits particuliers ces derniers temps ? »
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Sujet: Re: I scream, you scream, we all scream for ice cream || ft. Bruni Salamander Lun 1 Avr - 16:44
On pouvait penser bien des choses de ce cher Bruni, un peu haut en couleur, un peu... étrange comme s'il n'était pas humain, et pour cause, ça ne faisait pas si longtemps qu'il l'était et même s'il se faisait maintenant à son nouveau "corps", par contre pour ce qui était de comprendre et faire comme les humains... c'était un peu trop compliqué pour lui, il ne savait jamais s'il faisait bien ou mal, des fois, il avait des réactions complétements inattendus et réciproquement. C'est sûr que quand une dame vous commande une glace et que vous lui servez bien gentiment et qu'elle se mette à pleurer, cela le faisait rester un peu pantois. Comment était-il censé réagir à cela ? De plus, Bruni n'avait aucun mal à dire non avec un grand sourire, il ne comprenait pas le mal qu'il y avait à refuser quelque chose. Encore plus lorsqu'il y a de bonnes raisons de refuser.
Autant, vous dire que Bruni ne savait pas vraiment faire la différence entre le bien et le mal, pourtant la plupart des gens le trouvent "chou" ou encore "gentil", il ne sait d'ailleurs pas trop quoi en penser. C'est quoi être gentil ? Si c'est juste ne pas envoyer le client se faire cuire un œuf, il est presque sûr que c'est le cas de pratiquement tous les vendeurs de quelque chose et qu'il n'est certainement pas une exception à la règle. Il trouvait vraiment les gens trop bizarres. Mais il savait qu'il l'était aussi pour eux, au fond, et puis, c'était quoi être normal aussi ? Rentrer dans des standards qu'il ne comprenait même pas ? Très peu pour lui, il préférait rester tel quel et tant pis si certains ne comprennent pas sa fraicheur de vivre.
La seule chose à laquelle tenait vraiment Bruni était ses précieuses glaces sur lesquels il veillait consciencieusement, ce n'était pas seulement de la glace à tous les goûts imaginables, pas seulement son gagne pain, c'étaient des heures de travail et de questionnements acharnés, c'était sa vie. Alors de temps en temps, avant les grands "rushs" principalement, il faisait venir le réparateur pour vérifier que tout fonctionnait bien. Une panne de congélateur serait une catastrophe terrible pour lui, et les réparateurs ne se déplaçaient souvent pas tout de suite, il fallait parfois attendre des semaines et racheter un congélateur en attendant. Autant, vous dire qu'il n'y aura plus de glace à ce moment et qu'il n'aura plus que ses yeux pour pleurer. Il accueille donc Kristoff tout sourire et le pousse pratiquement vers les machines à froid pour qu'il puisse les ausculter.
- Merci, c'est effectivement le but, si elles se mettaient à fondre, je ne sais pas ce que je deviendrais !
Il l'observe faire, curieux, attendant un mouvement, une parole, quelque chose. Il avait déjà remarqué que Kristoff avait une odeur qui lui semblait familière, mais sans arriver à l'associer. Est-ce parce qu'il adore le froid, lui aussi ? Il ne saurait le dire.
- Des bruits particuliers ?
Répéte-t-il en essayant de se souvenir.
- Bah la nuit, il y a toujours parfois quelques alcoolos, des pétards, parfois même des coups de feu, mais à part...
C'est en voyant l'expression confuse de Kristoff qu'il finit par faire le lien.
- Ah, tu parles des congélateurs ! Euh... rien d'inhabituel, un cling-clang par-ci, un petit "VOUUUU" la nuit quoi.
Kristoff Bjergsen
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Sujet: Re: I scream, you scream, we all scream for ice cream || ft. Bruni Salamander Dim 14 Avr - 17:22
J'avais commencé ma journée par une tâche familière, mais chaque intervention réserve son lot de surprises. Une fois arrivé chez Bruni, je me suis rapidement plongé dans le monde complexe et merveilleux de ses congélateurs. L'air était chargé de ces bonnes odeurs sucrées, de crème glacée, mélange de vanille et de fruits frais, qui vous rappellent les étés de votre enfance.
Le vendeur était enthousiaste et c’était un peu contagieux. Je souris, appréciant sa passion pour son métier et son humour cabotin. Je m'étais mis au travail, inspectant chaque unité avec attention, écoutant chaque bruit, cherchant le moindre petit indice qui pourrait révéler un dysfonctionnement. Le froid ne me dérangeait pas, bien au contraire, il était comme un vieux camarade pour moi, j’avais grandi avec le froid, j’avais appris à l’aimer comme on finit par apprécier la solitude, parfois.
Quand j’avais interrogé Bruni sur les bruits éventuels, il avait semblé perdu dans ses pensées un instant avant de répondre. Sa confusion m'avait presque fait rire. Je l'avais interrompu d'un geste de la main, un sourire en coin.
Puis, à la description des sons en question, j'avais hoché la tête, notant mentalement de vérifier le compresseur et les ventilateurs. Ces petits bruits pouvaient parfois être le signe avant-coureur de problèmes plus sérieux. J'avais alors ouvert un panneau d'accès, plongeant mes mains dans les entrailles de la machine.
Tout en travaillant, mon esprit vagabondait. Je pensais à Anna, à Elsa, et à toutes les aventures que nous avions partagées. Le froid m'avait toujours été un allié, et aujourd'hui, il était mon outil de travail. Je sentais que Bruni partageait cette même appréciation pour le froid, cette même connexion avec quelque chose de plus grand que nous. Je l'avais regardé, occupé à aligner ses pots de glace colorés. Sa maladresse sociale me rappelait un peu Olaf, toujours aussi naïf et pourtant si plein de sagesse à sa manière. Cela m'avait fait sourire. Après une heure ou deux, j'aurais terminé l'inspection et je pourrais commencer les réparations nécessaires. Resserrer un boulon ici, remplacer un filtre là. Mais en attendant, la conversation pouvait se poursuivre, bien sûr.
« Alors, dis-moi, tu as créé une nouvelle saveur récemment ? » avais-je demandé, curieux, tout en nettoyant un filtre. La conversation n'était pas seulement un moyen de briser le silence, mais une porte vers son monde, une manière de mieux nous comprendre.
« T’en fais pas trop pour tes bébés congélos, il n’y a rien de grave, c’est l’affaire de quelques petites heures, puis tu ne m’auras plus dans les pattes. » Comme un médecin qui partageait son diagnostic rassurant, je me sentais investi d’une mission pour Bruni, celle d’assurer le bon fonctionnement de son outil de travail. Et ça, ce n’était pas rien.
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