"Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?"
─ « Ah t’es là, petite merde ! » Pendant l’espace d’un instant, Casca avait eu l’espoir qu’elle pourrait passer un bon moment, tranquille, à danser jusqu’au bout de la nuit au Pandemonium. Depuis qu’elle avait découvert ce qu’étaient les boîtes de nuit, elle avait envie d’y passer toute sa vie. Ces endroits lui permettaient de s’évader au rythme de la musique, de faire le vide dans sa tête sans se torturer, sans recenser le passé, les trahisons qu’elle avait vécu et le traumatisme de l’Éclipse… Toutefois, comme à chaque fois, il y en avait toujours un ou une qui trouvait un moyen de l’emmerder et la chose tournait fatalement au vinaigre comme Casca était de celles qui ne se laissaient pas faire. Ce soir, c’était un type qui lui avait fait les poches. Elle l’avait démasqué tout de suite, sentant sa main vicieuse se glisser dans son pantalon pour attraper cet engin fabuleux que les gens appelaient ici « portable » ainsi que son porte-monnaie. Elle s’était immédiatement retourné pour en découdre avec le voleur, mais celui-ci avait pris la fuite. « Viens-là connard ! » Avait-elle crié à travers la boîte de nuit. Seulement, entre la faible luminosité, le monde et l’alcool qu’elle avait dans le sang, le type parvenait à s’enfuir. Cela ne décourageait pas pour autant la jeune femme puisqu’elle tenait malgré tout sa chance à l’extérieur du Pandémonium.
Elle retrouvait effectivement le malotru dans une ruelle en train de trier ce qui l’intéressait dans la bourse de l’ancienne soldate. Elle se tenait à l’écart de lui, l’invectivant néanmoins. « Toi ! Rends-moi mes trucs ! Me force pas à te taper, ça va mal finir. » Le type se retournait. Il toisait Casca du regard, pour voir à qui il avait à faire avant de partir dans un fou rire incontrôlable. « Toi, là, la gringalette tu vas me péter la gueule ? Bah, vas-y viens, j’t’attends p’tite… » Qui fait le malin tombe dans le ravin comme on dit. Casca n’avait pas attendu avant de lui décocher une droite avant d’ajouter sa petite sœur, lui explosant l’arcade sourcilière au passage. Le type atterrissait dans les poubelles qui traînaient par là, lâchant aussi sec son butin comme il était sonné. Casca aurait pu en rester là, mais elle était bien trop énervée pour le laisser repartir comme une fleur. Elle l’attrapait vivement par le col avant de l’approcher à quelques centimètres de son visage. « Je devrais te couper les mains, juste pour t’apprendre les bonnes manières, trou du cul ! » Sauf que le type en question, il profitait de se rapprochement pour donner un coup de boule à Casca, lui ouvrant le crâne. Le sang dégoulinant et sonnée un bref instant, il en rajoutait une couche en lui donnant un coup de pied dans le ventre pour la faire tomber. Casca aurait pu le maîtriser facilement, mais éméchée, ses réflexes étaient beaucoup moins bon qu’à l’accoutumée. Une fois qu’elle se retrouvait au sol, les coups pleuvaient sur elle. Malgré cette confusion, elle entendait une tierce personne approcher, mais elle était bien trop occupée à se défendre, à tenter de reprendre le dessus pour se préoccuper de savoir qui c’était. Pourtant, ce sauveur anonyme la débarrassait du voleur en le faisait voler à l’autre bout de la rue, pour atterrir une nouvelle fois dans les poubelles, l’arrière du crâne sacrément amoché. Seulement, bien trop enragée, Casca, en ingrate qu’elle est, ne s’occupait même pas de cet ange providentiel. Elle préférait se jeter comme un lion sur sa proie sur le voleur pour lui déboîter la mâchoire et lui fracasser le crâne à coup-de-poing. Le sang giclait sur elle, lui donnait encore un air de folle à lier. Elle se prenait encore quelques coups, mais ils étaient bien moindres que les précédents qu’il avait pu lui donner et surtout, cette fois-ci, elle arrivait à les parer. Quand l’homme cessait de bouger, elle arrêtait enfin de se déchaîner contre lui, semblant regagner un brin de raison. Elle récupérait ses affaires et préférait se défouler cette fois-ci sur une autre personne : celle qui l’avait aidée. En une fraction de seconde, elle sortait son couteau de son étui accroché à sa cuisse avant de se jeter en un éclair sur l’homme en question, braquant son couteau sous son cou. « Tu veux quoi toi ?! On t’a jamais appris à te mêler de ton… »
Et d’un coup, elle se raidissait, palissant à vu d’œil. Les yeux écarquillés, elle regardait Guts comme si elle venait de voir un fantôme. C’est…C’est pas… Non ! Sous le choc, elle se reculait de quelques pas. Guts… Non ! Son cœur battait à la chamade. Si sa tête pouvait l’induire en erreur, il en était impossible pour son cœur qui reconnaissait en un instant l’être qu’elle aimait le plus dans l’univers. Pourtant, sûrement à cause de l’alcool, elle était, semble-t-il, en proie à des bouffées délirantes. La présence de Guts réveillait en réalité, en elle, de vieux souvenir douloureux, sans pour autant se souvenir de ce que Femto lui avait infligé à elle. Tendant son couteau vers lui, elle balbutiait sous la panique et prise d’émotion. « T’es un démon, c’est ça ?! C’est Eux qui t’envoie ?! Va-t-en ! » Elle donnait un coup de couteau dans le vent pour que Guts se tienne à l’écart et pour lui montrer qu’elle était prête à l’attaquer. Elle se souvenait lors de l’Éclipse comment un Apôtre avait dévoré Corkus, en le dupant. Il avait pris l’apparence d’une femme, un des désirs les plus cher du chevalier, pour mieux l’appâter. Elle pensait donc que son tour était venu comme elle potait encore la trace et quoi de mieux que l’homme qu’elle aimait plus que tout au monde pour l’attirer ? C’était la seule explication possible pour justifier sa présence ici. Puis, elle ne pouvait pas y croire… Lui ? Ici ? L’alcool lui jouait des tours… Je savais que j’aurais pas dû boire autant… Elle était perdue, paniquée, mais en même temps pleine d’espoir que ce soit vraiment son Guts en face d’elle. Tout se mélangeait dans sa tête.
« Je sais que vous n’êtes pas Guts ! Il est mort comme les autres ! Vous ne m’aurez pas ! » Elle n’arrivait pas à dissiper ce doute, à tel point qu’elle donnait vainement un nouveau coup de couteau dans le vide, comme pour se débarrasser de ce démon invisible qui se jouait d’elle. Néanmoins, dans le même temps, elle portait le dos de sa main libre au coin de ses lèvres. Casca était en train de pleurer. On s’entait que c’était un vrai chagrin, le véhicule de sa douleur causée par la perte de celui dont elle était folle amoureuse et qu’elle cherchait en chaque homme croisé au détour des rues. C’en était trop pour elle. Elle n’en pouvait plus, elle était à bout. Guts lui manquait tellement, à en perdre la tête…« Dis-moi que c’est toi Guts… Que tu n’es pas un fantôme… Dis-moi que c’est toi… Que ce n’est pas un tour… » L’alcool la poussait à avoir ces pensées incohérentes, mais le doute la tiraillait tellement. Elle voulait tellement que ce soit lui, elle le sentait que c’était lui, mais cette foutue rationalité la poussait à penser le contraire. Pourtant, elle commençait doucement à baisser la garde, comme le prouvait ce léger pli au niveau de son coude. Si c’était vraiment son Guts, il pourrait aisément la désarmer.
Dernière édition par Casca Whitehawk le Sam 17 Juil - 23:32, édité 2 fois
Guts Berserker
▿ Ton univers : Berserk
▿ Date de naissance : 12/04/1990
▿ Age : 34
▿ Métier : ex tueur à gage devenu Bucheron. Dans son monde, il était mercenaire.
▿ Quartier : Lockwood Hill, Forêt de Mirkwood
▿ Côté cœur :
Longtemps inconscient de cet amour, il finit par s'en rendre compte. Mais au lieu de pouvoir être heureux avec celle qu'il aime, le malheur c'est abattu sur eux. Toujours amoureux, son cœur se déchire quand il lit la crainte dans son regard.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ L'armure du Berserker
▿ L'épée Dragonslayer
▿ Pseudo : Nono
▿ Avatar : Chris Hemsworth
▿ Copyright : Chubby
▿ Disponibilités rp : Ouvert
▿ Autre(s) compte(s) : Nicolas Brown, Rin Yamaoka, Satoru Gojô, Hisoka Morow, Charles Lee Ray, Katsuki Bakugo, David Martinez, Askeladd L. A. Castus, Jellal Fernandes, Annie Leonhart, Zabuza Momochi, John Shepard & Chobei Aza
▿ Messages : 315
▿ Points : 1279
▿ Date d'inscription : 26/03/2021
▿ Notes :
Mar 6 Avr - 2:14
Depuis son arrivée dans ce monde, Guts vie tel un ermite. Loin de tout le monde, isolé dans la forêt dans une vulgaire cabane, il se tient à l'écart. Sa vie a presque toujours été synonyme de solitude. Certes, il a début de sa vie était élevé par une femme et un homme, des parents adoptifs, mais seule sa pseudo mère avait de l'affection pour lui. Son faux père ne voyait en lui que le moyen d'avoir un mercenaire de plus, il était dur et même violent. Quant aux membres de sa bande, tous adulte, un enfant n'avait pas vraiment d'intérêt. S'en est suivi une longue période d'errance ou pour gagner de l'argent, il s'engageait en tant que mercenaire pour diverse bataille, mais sans jamais sympathiser avec qui que ce soit. Jusqu'à rencontrer Griffith qui l'obligea à rester. C'est surement le seul moment de sa vie où il était le moins seul, entouré de personnes formidables et admirables. Ceci n'a duré qu'un temps avant qu'il ne parte pour vivre sa propre vie. Puis l'Enfer a déferlé et sa solitude est devenue encore plus importante, rongée par un objectif particulier, celui d'éliminer les membres de la God Hand. Sa vie n'est en effet que tristesse et malheur, mais c'est certainement le sort qui est réservé à l'enfant d'une pendue... Pour éviter tout problème, Guts a préféré rester seul, chose plus sûre et ainsi personne n'a à lui poser de question sur qui il est. Pour ce qui est de gagner de l'argent, il se débrouille.
La nuit était déjà tombée depuis quelques heures, comme la plupart des gens, il aurait pu aller se coucher pour dormir, mais il toujours cette habitude de rester éveillé à ce moment de la journée. De là où il vient, c'était le moment ou les démons passaient à l'attaque pour essayer de le tuer. La marque qu'il a sur le coup, la marque des sacrifiés, ça fait de lui une cible pour les monstres. Muni de sa large et longue épée, il marchait entre les arbres. Seul les bruits des animaux sauvages se faisaient entendre, le hululement de la chouette perçait entre les feuillages, comme si elle surveillait le chevalier. Tant qu'il y avait ces petits bruits, tout allait bien. Mais petit à petit, les animaux sauvages semblaient avoir disparu, rendant ainsi la forêt si silencieuse et lugubre... De même, les arbres étaient davantage parsemés pour laisser place à une clairière. Plus il avançait, plus tout devenait étrange. Le sol sembla différent et quand il osa poser son regard dessus, il découvrit un enchevêtrement de corps et de visage rougeâtre. A nouveau, quand il regarda devant lui, tout avait changé, il était de nouveau dans cet Enfer, celui du jour de l'Eclipse. Plus il avançait, plus les cadavres s'éparpillaient. Des bras, des jambes, des entrailles, des morceaux de chair absolument impossible d'identifier... c'était l'horreur, bien pire qu'un champ de bataille. Là, éparpillé partout se trouvait ses compagnons d'armes. Le dégout commença à soulever son coeur, jusqu'à ce qu'il sente une douleur dans son bras l'empêchant d'avancer. Quand le chevalier tourna la tête, il vit sans grande stupéfaction ce à quoi il s'attendait : la gueule géante d'un démon, mordant de ces dents pointues son bras. Instinctivement, il commença à se débattre sans le moindre effet. Puis devant lui, plus loin, celui qui fut un jour son ami apparu, il tenait dans ces bras Casca, complètement nue et vulnérable. Pourquoi... pourquoi devait-il une fois de plus revivre cet instant. Comme au premier jour, la rage bouillonnante était en train d'exploser dans sa poitrine. La fureur le faisait hurler et se débattre pour se réveiller. Un démon, lui attrapa la tête pour l'empêcher de bouger et l'une de ces griffes lui crever un oeil. Pourquoi... pourquoi l'horreur lui revient toujours... Le spectacle qui se déroulait devant lui le dégoutait et le rendait furieux, ce salopard de traite était en train de violer la femme qu'il aimait. La colère toujours présente et incapable de céder au désespoir, il se mit à tirer sur son bras emprisonné, comme ceci n'avait aucun effet, il s'empara d'un morceau d'épée briser pour s'amputer en frappant avec la lame émoussée à plusieurs reprises sur sa chair pour la découper jusqu'à ce que ça cède enfin.
Au moment ou il chuta, que son corps toucha le sol, il se réveilla en sursaut et en sueur. Un cauchemar, un de plus. Quelques secondes furent nécessaires pour se reprendre et digérer tout ça. Son passé le hante de manière régulière, que ce soit le moment de l'Eclipse ou divers autre combat avec l'armure du Berserker qui prend possession de son âme. Connaitra t-il la paix un jour ? Il en doute. Ne pouvant clairement pas retrouver le sommeil après ça, le jeune homme préféra prendre une douche avant de s'habiller et sortir. S'il y a bien un moment ou il peut quitter sa forêt et espérer ne croiser personne en ville, c'est bien de nuit. Les mains dans les poches, il avançait sans but réel, il vagabondait tel un esprit pour s'éclaircir les idées.
Au détour d'une ruelle, du bruit attira son attention, des cris, pas de terreur, mais plus de colère. La curiosité est un vilain défaut... il le sait ! Mais voilà, il n'avait rien à faire. Guts s'engagea et vue qu'une femme était en train de se fair agresser. Bien qu'il n'est rien d'un sauveur, il n'aime pas non plus l'injustice. Alors assez facilement, il dégagea le type qui vola quelques mètres plus loin. Bel idiot de s'en prendre à une demoiselle de la sorte, à croire que les hommes d'ici n'ont pas d'honneur... quoi que ceux du Midland n'était pas mieux. La victime se releva pour s'en prendre au type et abattre une pluie de coup sur lui, faisant gicler du sang un peu partout. On peut dire que c'était une furie celle-là. Le chevalier noir s'apprêtait à partir quand elle revint à lui, le menaçant d'un couteau qu'elle plaça sous sa gorge. Est-ce une manière de traiter son sauveur ? Dans un premier temps, il fut surprit, puis se rappela que la reconnaissance n'est qu'une utopie, même ici. Elle était en train de lui beugler dessus quand elle sembla troublé et qu'elle cita son prénom. Guts. Comment est-ce possible ? Elle ne pouvait pas savoir qui il est ? Ne l'ayant pas bien encore regardé, il posa son regard sur elle et l'évidence le frappa tel un coup de poing : Casca. Lui qui croyait qu'elle avait disparu, morte ou qu'il était seul dans ce cauchemar, il s'était donc trompé ? Sa lame était toujours appuyé sur son cou, faisant d'ailleurs une entaille peu profonde dans sa chair.
Sa bien aimée le traita de démon, elle ne parvenait pas à croire ce qu'elle avait devant ces yeux. Reculant, elle semblait lutter contre elle-même et contre la vérité. Lui, il resta pantois, sous le choc de sa présence. Est-ce vraiment elle ? Qu'est-ce qui lui dit que ce n'est pas un sale coup de la main de Dieu ? Slan pourrait-être douée pour faire ça... En fait, il était partagé entre la joie et le déni. Certainement comme la jeune femme qui hésitait, ne sachant pas si elle devait croire ce que ces yeux osaient lui montrer après tant de temps. Sans même s'en rendre compte, une larme avait coulé sur son visage, signe d'une émotion forte qu'il cachait, enfin presque. Il aurait voulu parler, dire quelque chose, mais sa bouche ne voulait pas s'actionner, trop perdu dans son incompréhension. Peut-être que c'était de nouveau le résultat d'un songe ? Mais la peine et la tristesse sur le visage de la demoiselle le touchait particulièrement. Le désespoir et l'espoir s'y lisait clairement. Elle craignait l'illusion, qu'il ne soit qu'un fantôme ou un démon. Aussi forts puissent-ils être, la main de dieu serait-elle capable d'imiter aussi bien ce genre d'émotion ? Il en doutait et il connaissait si bien Casca. Pour éviter d'être blessé ou qu'elle ne se blesse, il la désarma de son couteau qu'il fit tomber loin sur le sol. Par la suite, il passa rapidement sa main sur son cou, là ou elle l'avait tailladé et dit : "Tu trouves toujours le moyen de me blesser..." Cela faisait référence à la première fois où il l'avait sauvé et s'était pris une flèche, sans oublier l'armée de cent hommes qu'il avait éliminé seul. Puis, la seconde fois, celle ou ils se sont battus et qu'elle l'avait blessé de son épée. "Casca... J'ai dû mal à y croire, c'est bien toi ?" demande t-il sans vraiment chercher à avoir de réponse. Car au final, il avait tout sous les yeux. Le fait qu'elle puisse avoir mauvais caractère, qu'elle soit bagarreuse et plutôt douée, sans oublier le fait qu'elle l'avait blessé. La seule femme qu'il connaisse capable de faire ça, c'est elle ! Hésitant, il s'approcha d'elle et prit avec délicatesse son visage entre ses mains, comme si la chaleur de sa peau allait lui donner la confirmation que c'était elle. Sa douce et jolie Casca, la seule qui sache faire battre son coeur, l'unique amour pour qui il est prêt à tout. "C'est vraiment la réalité ? Tu es bien là ?" La douleur bien que légère sur son cou était réel et pourtant il ne parvenait pas à croire à tout ça. Une illusion serait si simple à mettre en place pour quiconque à les pouvoirs nécessaire... Alors dans une ultime espoir de briser l'illusion, de découvrir la vérité, il vint poser ses lèvres sur les siennes.
Guts The Black Knight
(c) Vent Parisien
Invité
Mar 27 Avr - 1:54
The ghost
"Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?"
─ Un cataclysme la bouleversait.
Dire que c’était violent serait un d’euphémisme. Ici, la violence qui la ravageait sans pitié n’avait pas de connotation négative. Au contraire, le sentiment était fougueux, intense, enragé, tout comme l’amour qu’elle éprouvait pour Guts. Son cœur était sur le point d’exploser tant il battait fort au point de s’écraser contre sa cage thoracique. Jamais auparavant elle n’avait senti quelque chose de semblable. La sensation était tellement agréable et envoûtante que Casca baissait les armes et se laissait allègrement transporter. Ses lèvres contre les siennes, il n’y avait qu’un Guts fait de chaire et d’os pour provoquer de telles émotions en elle. Il la rendait dingue. Elle perdait la tête en un éclair avec lui.
Elle s’accrochait à lui, fermement. Te voilà, te voilà enfin, criaient ses mains à chaque fois qu’elles s’entrechoquaient avec la peau de son bien-aimé. Les cheveux du combattant n’étaient pas épargnés quand ses lèvres rencontraient à nouveau celle de Guts, dans une embrassade plus enflammée. Casca était une femme passionnée, extrême dans ses émotions et le jeune homme en avais encore une fois la preuve. Elle les empoignait de sorte à avoir une emprise sur lui, l’air de dire « Tu es de nouveau à moi, je t’ai retrouvé. Tu ne m’échapperas plus. » Naturellement, son corps s’était collé au sien, pour ne faire qu’un avec lui et après cette impression de fusionner avec son âme soeur. Elle n’avait jamais été pudique ou quoi que ce soit d’autre avec lui alors pourquoi diable se gêner maintenant qu’ils étaient devenus plus intimes ? Elle voulait lui faire comprendre à travers chacun de ses gestes et surtout à travers la fougue de son baiser que, même dans ce monde, elle restait à lui, pour l’éternité entière, et qu’elle était irrévocablement amoureuse de lui, folle à lier, même. Elle en avait mal au cœur. Une sensation de vertige la transportait, mais elle n’arrivait pas à calmer l’ouragan qui se déchaînait en elle. C’était bien trop bon, trop addictif.
Manquant de souffle, ce fut à contre-cœur qu’elle dut dire adieu aux lèvres de Guts. Toutefois, elle ne se privait pas de contact avec lui, ses mains cherchant toujours à câliner sa nuque, ses cheveux, le haut de son torse aussi. Chacun de ses gestes était voluptueux, d’une douceur presque étrangère, elle qui était habituée à la brutalité. Son front rencontrait aussi le sien, comme deux félins souhaitant se montrer leur affection réciproque, afin d’entrer dans une sorte de communion avec le chevalier. Il ne pouvait pas savoir à quel point ce genre de contact avait manqué à Casca, aussi sauvage soit-elle. Guts était celui qui éveillait cette tendresse en elle, cette envie de le chérir et de le protéger alors qu’il n’avait clairement pas besoin d’elle pour cela. Timidement, elle lui ouvrait son cœur. Ils n’avaient pas l’habitude, autant elle que lui, de ce genre de démonstration verbale, mais avec le recul, Casca se disait que l’arrivée dans ce nouveau monde était l’occasion de changer les choses. Elle murmurait alors, tout près des lèvres de Guts, sans ouvrir les yeux pour profiter de l’instant. « Je..J’en reviens pas que tu sois ici. J’étais tellement perdue sans toi… » Ses yeux se gorgeaient de larmes. Elle reculait son visage de quelques centimètres, toujours hissée sur la pointe de ses pieds, pour croiser le regard de Guts et le regarder dans les yeux, avec beaucoup d’émotions, libérant enfin ses sanglots mêlés autant à de la tristesse qu’à de la joie, à un bonheur immense. Étant le seul à mériter ce genre d’attention de sa part, il n’y avait qu’avec Guts qu’elle faisait preuve de douceur et d’un calme sans pareil; ses mains trouvaient leur place sur ses joues, les couvrants de caresses délicates données grâce à ses pouces. « Pardonne-moi de t’avoir blessé, j’étais dans mon énervement. Pardonne-moi de ne pas t’avoir assez cherché. Pardonne-moi de t’avoir laissé seul. Pardonne-moi. » Elle l’embrassait, brièvement, par envie, mais aussi comme si un pardon physique était nécessaire. Elle ne savait pas depuis combien de temps Guts était ici, mais il ignorait que depuis la première année où Casca se trouvait ici, elle avait passé ses journées et ses nuits à le chercher à travers ce monde. Epuisée, malheureuse de ne pas lui mettre la main dessus, elle avait fini par laissé tomber. Guts ne lui en tiendrait sûrement pas rigueur, mais elle se sentait incroyablement coupable, assimilant son relâchement à un abandon. Le hasard lui avait donné ce qu’elle avait toujours cherché et elle en était extrêmement reconnaissante.
Elle n’arrêtait pas de le toucher, c’était plus fort qu’elle. Ses cheveux, ses joues, ses bras, tout le haut de son corps y passaient. Elle avait du mal à réaliser et elle aurait du mal pendant encore longtemps. C’était si… Incroyable qu’il soit là, juste devant elle. Elle ignorait ce qu’il s’était passé après l’Éclipse, que la fin fut extrêmement violente et destructrice pour elle et pour le moment, elle ne préférait pas le savoir, de peur de réveiller des souvenirs douloureux autant chez elle que chez Guts. Ils avaient eu trop peu de moments heureux, de moments rien qu’à eux pour pouvoir prétendre à gâcher celui qu’ils étaient en train de vivre, bien qu’il soit en train de se passer dans une ruelle lugubre à peine éclairée, dans un monde dont elle ne comprenait strictement rien car trop moderne. Guts était son ancrage, son moment de réalité, et elle s’y accrochait comme un koala à son morceau d’eucalyptus. « Guts, je t’aime. Et te retrouver ici et le plus beau des cadeaux qu’on puisse me faire. Je t’aime, je t’aime, Baka. » C’était un véritable cri du cœur de la part de Casca. Elle souriait, riait même brièvement à cause de cette joie incontrôlée. Je t’aime. Des mots si simples, mais qui lui firent un bien fou. Plus d’une fois, elle avait failli le perdre. Ce nouveau monde lui prouvait que la fierté, que le silence concernant ses émotions était inutile. Malheur à Guts qui allait se retrouver avec une véritable sangsue nommée Casca sur les bras comme elle ne comptait plus le quitter d’une semelle. Il eut le droit à un nouveau baiser de sa part avant qu’elle ne se serve de son appui sur sa nuque et d’un petit saut pour passer ses jambes autour de ses hanches. La tête nichée dans son cou, les bras autour de lui, elle lui murmurait. « Emmène-moi chez toi. Ou ailleurs. Partout qui soit loin d’ici. On sera plus tranquille pour discuter, se retrouver. » Elle reniflait, ses larmes cessant enfin. Il ne le voyait pas, mais elle affichait un sourire radieux, apaisé. Elle ne voulait plus quitter les bras de son bien-aimé, pas un seul instant. Quand elle allait raconter ça à Hermione, les deux jeunes femmes seraient euphoriques, hystériques : le fameux Guts qui peuplait toutes les conversations de Casca était enfin de retour.
Dernière édition par Casca Whitehawk le Sam 17 Juil - 23:33, édité 2 fois
Guts Berserker
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Longtemps inconscient de cet amour, il finit par s'en rendre compte. Mais au lieu de pouvoir être heureux avec celle qu'il aime, le malheur c'est abattu sur eux. Toujours amoureux, son cœur se déchire quand il lit la crainte dans son regard.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
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Sam 1 Mai - 2:06
Comment croire à ce qu'il était en train de voir ? Cela faisait déjà tant de temps qu'il n'avait pas revu la jeune femme. Ce n'était plus qu'un souvenir, un souvenir à la fois heureux et tellement triste. Son histoire, son passé, tout le ramené à elle sans qu'il n'ait jamais pu le retrouver. Guts aurait-il perdu l'espoir de la revoir ne serait-ce qu'une fois ? Il ne subsistait qu'une image qui se floutait de jour en jour. Casca... pourtant la femme devant lui, le doute n'était absolument pas permis, c'était son visage, ces jolies traits, sa petite taille... tout avait l'air de correspondre et pourtant il demeurait troublé. Le pauvre avait vécu tellement d'épreuve et vu tellement de choses qui devraient être impossible qu'il avait du mal à y croire. Ceci pourrait être un énième rêve, un cauchemar provoqué par son désir de le revoir. Mais n'en avait-il pas fait un juste avant de se rendre en ville ? Il doute qu'il puisse faire un mauvais rêve dans un autre mauvais rêve. Alors, tout cela n'avait qu'une explication : la réalité. Le meilleur moyen de savoir une bonne fois pour toute si cela venait de son imagination ou de la réalité était encore de l'embrasser. S'il ressentait quelque chose de fort, de profond sentiments, alors il ne pourrait pas se tromper, il en était certain. C'est pourquoi ses lèvres vinrent se poser sur celle de la jeune femme pour lui voler un baiser. Ce fut comme la première fois, doux et remplit d'une mélange mystérieux d'émotions. Dans le lot, il sentait une sorte de petite lueur s'embraser, serait-ce l'espoir qui venait de reprendre enfin toute sa force ? Les yeux fermés, c'est à peine s'il osait les ouvrir de nouveau, de peur que la belle puisse s'évaporer sous ses yeux tel un mirage. Mais non, quand il les ouvrit, elle était toujours là devant lui. Les mains de la jeune femme caressaient son corps, son torse, ses bras, son dos, son cou... aucune parcelle de ce dernier ne semblait lui échapper. De même, il pouvait sentir sa chaleur contre lui. Un rêve ne pourrait pas provoquer ça, n'est-ce pas ? Une illusion ne pourrait pas le faire frémir à l'aide d'une simple caresse ?
Ce baiser prit fin que de nombreuse secondes après avoir commencé et aucun des deux ne se sépara de l'autre. Les bras de Guts enserrait avec douceur le corps si frêle de sa bien-aimée, son visage toujours si près du sien, son souffle caressant sa peau comme une douce provocation à recommencer de nouveau. C'était difficile de croire à leur retrouvaille et pourtant tout indiquait que c'était vrai. Le chevalier redoutait de la lâcher, craignant qu'un monstre puisse sortir de l'ombre pour lui lui enlever. Les yeux larmoyants, Casca se confondait en excuse, alors qu'il n'y avait aucune raison de le faire. Comment aurait-elle pu deviner qu'il était là ? Tout comme il ignorait sa présence. Il l'avait cherché, les autres et elle, mais n'avait trouvé personne. Au final, il s'était retiré dans la forêt préférant vivre loin de la ville, tel un ermite pas très causant et effrayant pour les quelques randonneurs qui s'aventuraient dans les bois. "Tu n'as pas à t'excuse. Tu n'as aucune excuse à me faire. Tout ça c'est ma faute, pas la tienne, j'aurais dû te protéger, j'aurai dû te retrouver..." murmure t'il en essuyant avec douceur une larme sur le visage de sa bien aimée.
Le couple pourrait surement rester ici, comme ça, pendant des heures, même si ce n'était qu'une ruelle qui n'avait rien de très accueillant. Le lieux avait un côté tellement secondaire en ce moment même. Car tout ce qui comptait été le fait qu'ils soient ensemble de nouveau. Elle disait l'aimer et ça lui faisait de l'effet. Son coeur se serra comme il ne l'aurait pas imaginé. Depuis le temps qu'il voulait entendre de nouveau cette phrase. Elle qui avait perdu la mémoire et le fuyait car elle avait pris peur de lui à cause d'une triste histoire... La retrouver, la voir être elle-même et non plus l'ombre de ce qu'elle était ça le rendait fou de joie. C'était bien SA Casca, celle qu'il avait connu, celle dont il était amoureux et pour qui il avait tout risqué. "Tu m'aimes un idiot, t'es sûr que c'est une bonne idée ?" lui demande t'il avant de lui voler un baiser. Ces lèvres lui manquaient, il avait aussi besoin de se rassurer, de s'assurer que c'était toujours la vérité et non un rêve. "Je croyais ne plus jamais te revoir. Aucun jour n'est passé sans que tu me hantes... Casca si tu savais à quel point je t'aime !" dit-il avant de l'enlacer pendant plusieurs longues secondes. C'est elle qui l'embrassa par la suite, avant de lui sauter dessus une fois qu'il l'avait relâché.
La demoiselle voulait quitter cet endroit, ce qui n'était pas une mauvaise idée car la ruelle n'avait rien de très accueillant. Tout ce qu'elle désirait, c'était de se retrouver avec lui dans un endroit plus calme et rassurant. La ville, il la connait peu, il n'y vient que rarement, alors c'est la petite chalet qui lui fait office de maison dans la forêt qui semble le mieux indiqué. "Accroches toi bien, je t'emmène chez moi." Même si son habitation était modeste et pas très grande, il n'en avait pas honte. Guts n'a jamais été matérialiste et sa vie d'autrefois était une vie de nomade sans grand confort. Casca avait eu le même genre de vie, alors il doute qu'elle juge ce petit chalet à la décoration sommaire et au luxe inexistant. Ce n'était pas un château, mais c'était chez lui et il s'y sentait bien, c'est tout ce qui compte, non.
L'ancien mercenaire tenait la demoiselle dans ses bras, il ne risquait pas de la ferme tomber, jamais. A présent qu'elle était là contre lui, il serait prêt à la garder pour toujours contre lui. Ce n'était certes pas des plus évidents pour marcher sur une longue distance avec la demoiselle accrochée à lui, mais il s'en fichait. C'était une épreuve qu'il pouvait supporter et qu'il appréciait. Avant d'arriver chez lui, il fallait marcher plusieurs kilomètres, ses pas étaient grands et rapides et finalement, un peu plus de quarante minutes plus tard, son petit chalet au milieu des bois se dessina dans l'obscurité grâce aux rayons de la lune. Ce n'est qu'une fois à l'intérieur, qu'il déposa la demoiselle sur le canapé, un modeste meuble, abimé, il n'était pas de première jeunesse, mais était des plus confortables. "Nous y voilà. Ma modeste demeure..." fit-il remarquer. La pièce principale était un salon de taille moyenne, la cuisine très petite était ouverte sur ce dernier. Un escalier menait à l'étage vers la chambre, tout aussi modeste que le reste. Au rez-de-chausé demeuré encore une porte qui menait à la salle de bain, WC. C'était ici qu'il vivait, c'était simple, mais tranquille loin de tout et de la civilisation. "Tu es là depuis quand ?" demande t-il en observant la belle puis se rendant compte qu'il avait l'air d'un rustre, il demanda dans la précipitation : "Tu veux peut-être boire ou manger quelque chose ?" C'est qu'il n'a pas l'habitude de recevoir du monde.
Guts The Black Knight
(c) Vent Parisien
Invité
Lun 24 Mai - 15:11
The ghost
"Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?"
─ « Tu aimes un idiot, t'es sûr que c'est une bonne idée ? » Casca étouffait un léger rire, clampée sur le dos de Guts quand elle se remémorait cette phrase qu’il avait prononcée quelques secondes plus tôt. L’aimer avait été et est toujours la meilleure idée qu’elle n’ait jamais eue. Aimer Griffith par exemple avait été une erreur, une folie, surtout en croyant qu’il pourrait ressentir la même chose à son égard. Avec les années, et surtout avec les événements liés à l’Eclipse, Casca avait accepté la dure vérité — Griffith n’aimait que lui et n’aimerait que lui. Ce qu’il aimait chez les autres, c’était pouvoir les collectionner, les posséder et les manipuler tels des pantins, les poussant à croire qu’ils avaient de l’importance dans son univers. Guts avait été le premier à s’émanciper de cette emprise et avait été l’impulsion nécessaire à Casca pour en faire de même. En ce sens, il lui avait sauvé la vie, l’avait sauvé de cette relation malsaine et à sens unique avec Griffith alors oui, aimer cet idiot avait été la meilleure idée de toute sa vie. Elle nichait sa tête contre sa nuque après avoir déposé dessus un baiser à la fin de ses réflexions sur le dos de Guts. Elle lui murmurait même, tout bas, soufflé contre sa peau pour graver ses paroles dans le marbre. Oui, crois-moi, c’est une excellente idée même.
Casca regardait autour d’elle avec beaucoup de curiosité. Certes, l’intérieur de la maison de Guts était très dépouillé, mais au moins, il avait le mérite d’être beaucoup plus rangé que l’appartement de la jeune femme qui était un bordel sans nom. Entre les livres, les vêtements et diverses affaires dispersées un peu partout, son habitation mériterait bien un petit nettoyage de printemps. Elle le faisait des fois, mais une heure plus tard, le bazar était de nouveau de mise. Puis, elle n’avait pas le temps d’entretenir un intérieur : elle était souvent appelée pour des missions aux quatre coins de la ville. Alors son appartement était franchement le cadet de ses soucis. Alors qu’elle passait subtilement ses doigts sur le canapé comme un explorateur qui découvrait un trésor d’un autre temps, elle se permit de faire un trait d’humour en posant son regard sur Guts. « Modeste, mais au moins, c’est rangé chez toi. Je tenais mieux mes affaires sur le camp, mais là, on dirait clairement qu’un animal sauvage a saccagé mon appartement. » Elle riait, brièvement avant de secouer sa tête. Comme il était plaisant de voir une Casca guillerette. C’est vrai qu’elle était beaucoup plus ordonnée dans sa vie d’avant, à tout point de vue. Ça avait même plutôt bien fonctionné quand elle avait brièvement dirigé la troupe. Dommage qu’elle n’eut pas l’occasion de le faire plus longuement. Elle refusait quand Guts lui proposait à manger. Par contre, elle lui demandait en s’installant plus confortablement sur le canapé, s’allongeant à moitié dessus. « Je veux bien une bière. Si tu as. S’il te plaît. » Elle reposait sa tête contre son poing, plus pensive quand Guts lui demandait depuis quand elle était là. En réalité, elle en avait aucune idée. Le temps n’avait jamais été une donnée qui l’intéressait ou qu’elle s’évertuait à compter. Elle ne savait même pas de quelle manière il s’écoulait. Dans son monde, ils n’avaient pas le temps pour de telles préoccupations. Il est quelle heure ? On est quel jour ? On fera quoi demain ? Tout le monde s’en fichait, parce que l’impératif avait toujours été de survivre et de prendre la suite comme un cadeau. Elle haussait alors ses épaules. « J’en sais rien. J’ai jamais cherché à savoir. Mais je dirai… Deux ans ? Je me suis réveillée en pleine forêt, j’ai cru que j’étais encore dans le Midland. J’avais encore ma tenue toute déchirée. J’ai cru que j’étais encore dans l’Éclipse, que Griffith m’avait enfermé ici et qu’il se jouait de moi. Par vengeance. » L’homme qu’elle refusait de nommer Femto n’avait jamais supporté que Casca ne lui appartienne plus, qu’il n’ait plus d’influence sur elle. Elle avait gardé pour elle ce moment dans la carriole alors qu’il n’était que l’ombre de lui-même où il s’était effondré sur elle, après avoir tenté avec ses maigres forces de lui sauter dessus. Ce bref moment lui revenait en tête d’ailleurs le temps d’un instant. Elle secouait la tête pour s’en débarrasser. « J’ai encore la marque d’ailleurs. » Elle touchait la zone au-dessus de son sein, par-dessus ses vêtements pour illustrer ses paroles. « Je me souviens juste m’être fait capturée par des démons et après… Trou noir, je me suis réveillée ici. Je sais donc rien de ce qu’il s’est passé après l’Éclipse. Pour ça que j’ai cru que j’étais encore dedans. » Elle était loin de se douter qu’elle avait viré folle à cause du viol et du traumatisme qu’elle avait subi et que Guts avait subi des horreurs bien pires encore et à quel point il avait tout tenté pour la sauver. Au fond d’elle, elle savait que l’issue de cette Éclipse n’avait pu qu’être terrible et au final, elle ne voulait rien savoir du « après » son départ. Protectrice, elle voulait épargner Guts. Égoïste, elle ne voulait pas réveiller des traumatismes qui pourraient ternir ses retrouvailles avec celui qu’elle aime. Pour une fois, juste une fois, elle voulait un moment heureux et doux avec lui. Elle poussait un profond soupir et focalisait de nouveau son attention sur Guts. Elle lui adressait même un sourire. « Tu es là depuis longtemps toi aussi ? Dis-moi que je ne suis pas la seule à ne rien comprendre de ce monde. » Elle chassait le souvenir de l’Eclipse en reprenant un sujet d’une banalité affligeante, juste pour que ni Guts ni elle n’évoque ce trauma. « Regarde déjà juste ce truc démoniaque. Deux ans que je l’ai et j’y comprends toujours rien. Pourtant, je sais que je suis pas bête. Mais y a rien à faire, ça veut pas rentrer. » Elle sortait alors son téléphone, dont elle ne se souvenait jamais du nom, de sa poche. Elle riait en le montrant à Guts. Trois jours qu’elle ne l’avait pas rechargé et qu’il n’avait plus de batterie. Si Hermione était là, elle aurait sûrement levé les yeux au ciel. « Je t’ai déjà dit qu’il faut le recharger bon sang ! Comment veux-tu qu’on t’appelle sinon ? » Casca riait. Elle avait terriblement besoin de moments simples après une vie si violente et compliquée. Pour sa survie.
Dernière édition par Casca Whitehawk le Sam 17 Juil - 23:34, édité 2 fois
Guts Berserker
▿ Ton univers : Berserk
▿ Date de naissance : 12/04/1990
▿ Age : 34
▿ Métier : ex tueur à gage devenu Bucheron. Dans son monde, il était mercenaire.
▿ Quartier : Lockwood Hill, Forêt de Mirkwood
▿ Côté cœur :
Longtemps inconscient de cet amour, il finit par s'en rendre compte. Mais au lieu de pouvoir être heureux avec celle qu'il aime, le malheur c'est abattu sur eux. Toujours amoureux, son cœur se déchire quand il lit la crainte dans son regard.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ L'armure du Berserker
▿ L'épée Dragonslayer
▿ Pseudo : Nono
▿ Avatar : Chris Hemsworth
▿ Copyright : Chubby
▿ Disponibilités rp : Ouvert
▿ Autre(s) compte(s) : Nicolas Brown, Rin Yamaoka, Satoru Gojô, Hisoka Morow, Charles Lee Ray, Katsuki Bakugo, David Martinez, Askeladd L. A. Castus, Jellal Fernandes, Annie Leonhart, Zabuza Momochi, John Shepard & Chobei Aza
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▿ Notes :
Mer 26 Mai - 1:36
Sa demeure n'avait rien d'exceptionnel. Le luxe n'avait jamais été un moteur pour lui. Sa vie n'avait au final pas vraiment de but. Sa vie avait commencé d'une triste manière, sans mère, hélas morte pendu et sa survie était un miracle. Naître d'une mère pendu... un mauvais présage là d'où il vient et il commence à y croire. Son père adoptif était un salaud et sa mère adoptive avait perdu la vie. En gros, la famille n'existait plus. Errer, cela avait été une période assez longue de sa vie, jusqu'à rencontrer Griffith et les autres. Mais le bonheur... cela semble être une chose invisible et futile qui lui échappe toujours. Plus encore depuis le jour de l'éclipse. Alors qu'il pensait avoir trouvé un futur possible dans les bras de Casca, son ami lui avait tout retiré, brutalement et sauvagement. Sa vie n'était plus qu'un champ de ruine mélangé à un camp de bataille. Certes, tout avait été plus calme depuis qu'il était ici, que le Midland semblait avoir disparu subitement. Pourtant, il était seul jusqu'à aujourd'hui, jour ou il venait de retrouver cette femme pour qui son cœur n'avait jamais cessé de battre.
Casca était consciente et surtout elle savait qui il était. Quel hasard pouvait permettre ceci ? Pendant si longtemps, elle ne l'avait pas reconnu et fuit comme s'il était un monstre ou le craignant à cause d'une erreur. Pas là ! Bien qu'elle ait essayé de lui faire du mal, elle ne prenait pas la fuite et n'avait pas repoussé son baisé. Est-ce la réalité ou un doux rêve qui deviendra douloureux quand ses yeux s'ouvriront au petit matin ? Tout semblait si "vrai". La demoiselle était là, dans son salon, allant même à juger l'ordre apparent de cet endroit. Guts n'y passait que très peu de temps et il n'avait pratiquement pas d'affaire. Quelques meubles rudimentaires, histoire de ranger deux ou trois choses, mais tout était triste, pas de décoration, aucune photo, juste des murs en bois n'ayant pas la moindre âme. Voilà ce qu'était la vie du jeune homme, une sorte de vide sans grand intérêt.
La demoiselle répondit à sa question et il prit deux bières dans le frigo. Au moins, il y avait de quoi boire dans ce dernier et des restes de pizza et quelques trucs à manger, mais rien de transcendant. Dans un tiroir, il cherchait le décapsuleur, alors qu'elle répondait à sa première question. De ce qu'elle disait, elle était ici depuis à peu près autant de temps que lui. Comment se fait-il qu'il ne l'a jamais trouvé ? Le chevalier avait l'impression d'être passé à coté de quelque chose, elle était si proche... et malgré ses recherches il n'était pas parvenu à la retrouver. Ce qui le marqua le plus, c'est de l'entendre parler de l'éclipse et du fait qu'elle ne se souvenait de rien d'autre. Aurait-elle oublié la suite ? Sa perte de mémoire, sa régression et tout ce qu'il s'était passé ? La main du jeune homme resta en suspend au dessus de l'objet qu'il voulait prendre, le regard fixé sur le mur de sa cuisine à penser à tout ce que ceci signifiait. Devait-il seulement lui demander de quoi elle se souvenait ? La demoiselle n'était pas entrée dans les détails, alors, il ne pouvait pas savoir. Mais ce jour dont elle lui parlait, il lui était impossible de l'oublier. Comment le pourrait-il ? Cet enfoiré de Griffith avait trahi tout le monde, tué tout le monde et commit un acte des plus répugnants. Tout ceci n'avait pour but que de faire du mal à Guts, lui qui avait finalement décidé de partir suivre son propre chemin plutôt que de continuer à partager le rêve du faucon. Quand elle parla de la marque, sa main vint se poser sur son cou, là ou la sienne trônait fièrement, n'ayant pas disparu dans ce nouveau monde. La brune avoua ne se souvenir de rien, elle avait été capturé, puis le blackout. Alors, les souvenirs de ce que Griffith avait osé lui faire se serait envolé ? C'est mieux ainsi, c'est moins traumatisant pour elle, mais lui... il revoit si facilement la scène et le simple fait d'y penser éveil l'impuissance qu'il avait ressenti à ce moment là. Heureusement qu'elle ne pouvait voir que son dos de là où elle était car la tristesse et la rage sur son visage l'aurait interpellé. "Tu ne te souviens de rien d'autre ?" demande sa voix légèrement tremblante. Son physique ne trahissait pas ce qu'il avait subit. Son avant-bras qu'il s'était lui même tranché pour se libérer et sauver sa bien-aimée était toujours en place. Par contre, l’œil qu'il avait perdu l'était toujours, mais c'était à peine visible.
Reprenant contenance, il souffla un bon coup, prit l'objet et les deux bières pour retourner auprès de la jeune femme. Sans attendre, il lui tendit une bouteille ouverte et prit place sur la place disponible du canapé. "Je suis là depuis autant de temps que toi. Tu es la première que je retrouve. A la longue, je pensais être seul," explique t-il à la demoiselle en buvant une gorgée de sa boisson. Dans la main de la mercenaire, se trouvait un téléphone, elle disait ne pas savoir s'en servir et il eut un sourire amusé. La technologie de ce monde lui était également peu familière. Un simple tour du propriétaire montrait qu'il ne détenait qu'un frigo, bien pratique pour conserver les aliments. Pour le reste, pas de télévision, pas d'ordinateur, même pas une machine à laver. Oui, c'était "spartiate", mais ça lui allait. Un téléphone, il en avait un, mais ne connaissait que le base et ça lui suffisait. En gros, ce portable, il ne sait l'utiliser qu'à 10% de ces capacités, c'est d'un ridicule ! "Ne me demande pas, je n'y comprends rien et ça ne m'intéresse pas. J'ai pas grand chose de ce qu'ils ont. Leur boite à image... je trouve ça bizarre par exemple !" La fameuse boite à image, c'est la télévision. C'est un "objet" qu'il a vu dans des vitrines et voir ces petits bonhommes enfermé dedans, il trouve ça effrayant, mais ça semble normal pour tout le monde. "Cet endroit n'a rien de semblable au Midland, tout y est si différent..." Son regard se posa sur elle, toujours aussi belle qu'avant. "Je... je suis désolé..." souffla t'il doucement, des paroles qui lui échappèrent presque spontanément. Guts étaient désolé de ne pas l'avoir trouvé plus tôt, mais surtout de ne pas l'avoir sauvé de Griffith le jour de l’éclipse et de tout ce qui s'était passé par la suite. Au fond, même s'il ne le devait pas, il ressentait une certaine culpabilité, poids de son lourd passé. Son regard décida de la fuir pour regarder le sol tristement.
Guts The Black Knight
(c) Vent Parisien
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Mer 9 Juin - 4:12
The ghost
"Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?"
─ Casca suivait Guts du regard quand il s’en allait dans la partie cuisine de sa demeure. Elle était tout d’abord intriguée par ses gestes en suspens, sa légère absence avant de tout bonnement froncer les sourcils face à son comportement décousu. Elle n’osait pas lui demander si ça allait. Elle se rendait compte à l’instant que, même dans leur monde, elle ne lui avait jamais posé une question de ce type. Elle ne saurait sûrement même pas comment réagir si jamais Guts lui répondait autre chose que « Oui, ça va. » Alors elle se faisait du souci en silence, dans son coin, continuant de scruter l’homme qu’elle aimait à la recherche de la moindre faille qui pourrait l’interpeller pour lui venir en aide si jamais. Avec sa manière d’agir avec elle, Casca se doutait de plus en plus que des choses encore plus terribles que l’Éclipse avaient dû se passer et que Guts avait eu le malheur d’y assister. Elle ne l’avait jamais vu aussi fébrile, aussi déstabilisé par rapport à l’attitude qu’elle avait envers lui. Peut-être l’avait-il déjà été face à elle, fragile, mais il s’était toujours efforcé de ne pas le montrer. La fierté s’interposait toujours entre eux à un moment ou à un autre. Et même si elle avait été au courant des peurs auxquelles Guts était confronté, Casca aurait tout fait pour rassurer ici son bien-aimé. Elle était, en effet, bien plus calme et bien plus apaisée que dans leur monde, comme si elle avait gagné en maturité. Bien sûr, elle était régulièrement mêlée à des bagarres et des choses étranges compte tenu de son métier et des lieux qu’elle fréquentait, mais globalement, elle menait une vie de trentenaire tout à fait lambda. Elle s’était intégrée ici contrairement à Guts, même si elle ne comprenait absolument rien à cet univers.
Casca se reconcentrait sur le chevalier quand il s’adressait à elle, toujours de dos. « Mh… » Elle réfléchissait vraiment à sa question, le regard dans le vague. Elle creusait dans le fin fond de sa mémoire à la recherche d’une bribe, d’un rien qui pourrait lui rappeler quoi que ce soit qui aurait eu lieu après cette apocalypse. Mais rien. Trou noir. Elle secouait la tête quand Guts était près d’elle et le remerciait pour la bouteille quand elle la prenait de sa main. « Non. Rien. Vraiment. Je te jure. Comme je t’ai dit, j’étais dans la forêt. J’ai couru comme une dingue pour te chercher, j’arrêtais pas de t’appeler. Puis après quand j’étais à la lisière de la forêt, j’ai failli me faire tamponner par… Merde, comment ils appellent ça… » Elle claquait ses doigts comme si cela allait l’aider à cracher plus facilement le mot qu’elle avait sur le bout de la langue, chose qui finit par arriver au bout de quelques secondes. « Ah oui, une voiture. Elle a failli m’écraser. Après, j’ai tracé ma route et je t’ai croisé voilà. Non vraiment je t’assure. Je me souviens pas. » Elle haussait les épaules d’un air nonchalant avant de boire une grosse gorgée de sa bière. Tu bois vraiment comme un mec Casca, merde, lui avait dit une de ses connaissances. Elle pensait à ça à l’instant. Guts pensait-il la même chose d’elle ? Ça la fit même rire un peu avant qu’il ne soit plus franc quand le chevalier évoquait ses problèmes avec la technologie. « Oh la boîte à images ! M’en parle pas ! J’ai foutu un coup d’épée dedans la première fois que j’ai vu ce machin ! Je me suis fait engueuler, laisse tomber. » Elle forçait le trait de sa grimace quand elle évoquait sa bêtise tout en échangeant un regard complice avec Guts, tout prenant une énième gorgée de sa bière.
L’air de rien, elle s’était rapprochée de lui, se calant contre son flanc, mais elle faisait toujours comme si de rien était, par pure fierté. Au fond d’elle, la jeune femme avait terriblement besoin de la tendresse de Guts, mais elle ne savait absolument pas comment le formuler. Alors elle avait ce comportement maladroit mais attendrissant. Le regard de la mercenaire devenait subitement plus timide quand elle se surprenait à admirer celui qui occupait la majeure partie de ses pensées. Elle poursuivait la conversation, l’air de rien. « Te moques pas. Mais ce monde me fait flipper. Oui, moi, Casca, j’ai peur ! Te moques pas ! » Elle lui tirait la langue pour ne pas lui laisser le temps de la taquiner. De nouveau blottie contre lui, elle le regardait du coin de l’œil et affirmait. « Mais… Tant que tu es avec moi… J’ai rien à craindre. » Elle buvait encore avant de tendre le bras pour poser sa bouteille sur la table basse. Sur le chemin du retour, sa main glissait naturellement dans celle de l’homme qu’elle aimait par-dessus tout. Ce genre d’initiative était tout nouveau pour elle. Casca aimait bien dans le fond. Elle voulait entremêler ses doigts aux siens, mais elle n’osait pas encore. Elle se contentait juste d’observer son pouce faire quelques caresses ici ou là sur la main de Guts bien plus massive que la sienne. Elle ne s’attardait pas puisqu’elle relevait la tête pour croiser le regard azuré qui la charmait tant de son amour. « Je... Je suis désolé... » L’ancienne soldate fronçait les sourcils. Elle ne comprenait pas les raisons de ses excuses. Même si elle avait été au courant des tourments qui rongeaient, elle aurait été malgré tout dans l’incompréhension. Elle lâchait sa main pour s’asseoir sur ses genoux sur le canapé, face à lui. « Désolé de quoi ? » Elle secouait légèrement la tête en haussant un sourcil. À cause du regard fuyant de l’être aimé, elle était obligée de le saisir par le menton et de tourner son visage vers le sien. Casca voulait que leur regard se croise. On pourrait croire qu’elle le toisait avec sévérité à cause de ses yeux perçants, mais ce n’était pas le cas. Au contraire. « Désolé de ne pas m’avoir trouvé plus tôt ? Je te signale que moi non plus je t’ai pas trouvé. On est deux dans l’histoire. Mais on avait aucun moyen de savoir que l’un et l’autre était là. Je croyais être au paradis ou en enfer, je te rappelle. Alors tant que je te voyais pas là, j’étais soulagée parce que je me réconfortais en me disant que tu avais eu une issue moins funeste que la mienne. » Elle hochait légèrement la tête pour appuyer ses propos. La jeune femme n’en avait pas terminé, gardant son regard acéré plongé dans celui de Guts. Elle ne trouvait aucun mot assez fort pour d’écrire le trouble qu’il créait en elle. Tous ses sentiments, ses sensations et ressentis étaient décuplés quand il était dans les parages. Elle se sentait enveloppée dans du coton, invisible, juste avec le regard qu’il lui lançait. Elle en avait mal au cœur tant il palpitait. Et Casca montrait cette force que lui procurait l’amour profondément pur et passionné qu’elle éprouvait pour Guts avec les propos qui suivirent. « Ca n’a pas d’importance qu’on ait mis deux ans pour se retrouver. Parce que tu veux savoir un truc ? Que ce soit Griffith, La Main de Dieu, d’autres démons ou dieux ou que sais-je encore, personne peut nous séparer. Per-sonne. On trouvera toujours un moyen de se retrouver. Toujours. Je t’en fais la promesse. Je m’en fiche des épreuves qu’on doit ou qu’on aura à traverser tant qu’au final je puisse être à tes côtés. Parce que c’est la seule chose que je veux dans la vie maintenant, la passer avec toi et uniquement toi, car je t’aime plus que ma propre vie, Baka. »
Casca avait fait preuve d’un courage incroyable en ouvrant son cœur de la sorte, elle qui n’était pas du tout portée sur les démonstrations verbales. Elle avait été stressée à l’idée de dire tout cela à Guts, mais c’était sorti tout seul, comme si son cœur et son corps cherchaient à se libérer depuis longtemps. Le regard de Casca s’adoucissait pour devenir plus amoureux. Elle n’avait pas pu s’empêcher de glisser lentement sa main contre la joue de Guts, car elle voulait également le rassurer à travers ses gestes, étrangement douce, mais aimante. Elle était loin de se douter de l’étendue de la culpabilité qu’il ressentait, mais si au moins elle pouvait lui apporter un tant soit peu d’apaisement… Elle le ferait sans aucune hésitation. Elle se devait de le protéger, autant des autres que de ses propres tourments. Elle profitait de cette proximité soudaine entre elle et son ancien amant pour lui donner un baiser bien plus tendre que celui échangé derrière le Pandémonium, mais toujours aussi amoureux. Les bras de la jeune femme trouvaient tout naturellement leur place autour du cou de Guts.
Dernière édition par Casca Whitehawk le Sam 17 Juil - 23:36, édité 5 fois
Guts Berserker
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▿ Côté cœur :
Longtemps inconscient de cet amour, il finit par s'en rendre compte. Mais au lieu de pouvoir être heureux avec celle qu'il aime, le malheur c'est abattu sur eux. Toujours amoureux, son cœur se déchire quand il lit la crainte dans son regard.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ L'armure du Berserker
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Jeu 10 Juin - 1:23
Le bonheur de la retrouver était là, bien présent, lui qui l'avait cherché pendant longtemps... Aujourd'hui, il ressentait une certaine honte d'avoir arrêté ou du moins ralentie. C'est vrai, ce monde n'avait rien à voir avec le Midland. Tout était si différent, plus "technologique" et pratiquement sans conflit. Clairement, ceci fait tâche avec les différents royaumes pour qui les mercenaires étaient embauchés pour se battre. Mais en plus du bonheur et de la honte, la peur était présente, une sorte de crainte sourde mais terriblement profonde, ancré au plus profond de son être. Les années avant son arrivée ici, son périple sur les terres de son monde pour cherche Griffith, la main de dieu et un moyen de retrouver la "vraie" Casca avait profondément changé le chevalier. En fait, c'est sa relation avec elle qui était très différente. Bien que toujours amoureux d'elle plus que n'importe qui, une distance s'était clairement creusé entre eux. La jolie brune amnésique avait finir par craindre son protecteur après un horrible évènement dont il n'était pas vraiment le fautif, mais qui l'avait obligé à lui faire du mal. Et ça... il le regrette toujours. Pourtant, ce n'était pas sa faute, mais celle d'un stupide démon qui avait prit son contrôle, même si ça ne dura pas longtemps, ce fut suffisant pour briser la confiance de sa bien-aimée. Vous imaginez... voir votre grand amour chaque jour, vous observer avec un regard ampli de crainte et de méfiance ou avoir un mouvement de recul dès que vous vous approchez ? Son cœur en était encore brisé à la simple idée d'y penser. Tout ça était en train de remonter tout doucement. Ses souvenirs, cette crainte, les réactions de la demoiselle...
Pourtant, elle était là, assise sur le canapé, juste à coté de lui, à siroter une bière surement pas assez fraiche pour être délicieuse. En plus de ça, elle se rapprochait pour venir lui parler d'une manière enjoué, ignorant les pires évènements de sa vie. Guts était été partagé entre le soulagement et le doute. Le fait qu'elle ignore ce que Griffith lui avait fait, c'était la meilleure des choses. Ainsi, elle était comme avant, la même Casca pleine d'entrain qu'il avait connu à l'époque des Faucons. Sauf qu'il ne pouvait pas ignorer le fait que sa mémoire puisse revenir, qu'un jour, les souvenirs déboulerons et que le choc sera le même que par le passé. Oui... sa peur est réelle. Que fera t-il, si sa mémoire s'efface et qu'elle régresse vers l'enfance mentalement ? Si une fois de plus, elle prend peur en le voyant ? Qui pourra s'occuper d'elle et la protéger dans ce genre de condition et dans ce monde ? Ce n'est pas comme si les autres étaient là pour prendre soin d'elle, là il est seul et clairement, ça le terrifie. Son corps se raidit quand elle vint le toucher durant son récit sur son arrivée dans cet endroit. Est-ce qu'elle l'a remarqué ? Non, elle est trop plongé dans son histoire pour y faire attention.
Sans honte, elle avoua qu'elle avait peur, que ce monde si différent était effrayant et il la comprenait. Leur place n'est clairement pas ici, deux mercenaires d'un temps reculé et qui plus est ne comprenant rien à la technologie, c'était... dangereux ? Mais voilà qu'elle se disait être rassurée de le retrouver. Toujours plus proche, là, juste contre lui, sa main glissant dans la sienne. Bon sang... ceci avait l'air d'une torture. Une torture à la fois douce et cruelle. Une partie de lui ressentait un profond désir, un amour immense pour elle. Mais une autre partie, presque bien plus présente hurlait sa crainte. Et si ce contact pouvait la faire replonger dans son état régressif ? Que devait-il faire ? Jusqu'à présent, il ne s'était jamais réellement imaginé les retrouvailles. Certes, il avait bien dû y penser, mais on est loin d'un homme romantique, il est blessé, las et fatigué d'une vie passé à courir après un être maléfique pour une vengeance toujours inaccompli. Pour être honnête, il a peut être rêvé quelques fois de retrouver sa belle, l'imaginant tel un soutient, tel un véritable pilier pouvant l'épauler dans sa quête et dans les douloureux souvenirs d'un passé cruel et violent. Hors, ça ne sera pas le cas aujourd'hui. Ce qu'il s'était passé, tout ce qu'ils ont vécu, il n'avait d'autre choix que de le garder pour lui et lui seul et en assumer la blessure profonde incapable de cicatriser. Le sacrifié s'excusa, désolé de ne pas l'avoir sauvé, désolé de ce qu'elle avait vécu et désolé de ce qu'il ne pouvait pas lui dire. Alors qu'il fuyait la demoiselle, elle ne trouva rien de mieux et de plus déstabilisant que d'attraper son menton pour le forcer à la regarder. Son caractère ne changera jamais, toujours aussi têtu, borné et direct. "J'aurais dû te trouver plus tôt ! J'aurais dû faire tellement plus pour toi.." sa phrase se termina en un souffle presque inaudible. Si seulement, il aurait protégé Casca plutôt que de s'acharner à sauver un Griffith qui avait déjà tout abandonné... Au final, c'est sa faute, non ? Tout a dérapé quand il a battu son ami pour quitter la troupe. Sans ça, peut-être que rien de tout ça ne serait arrivé ? Quoi qu'il avait déjà vu le Skull Knight, des avertissements sonnant telle une prophétie avait été proféré, rien n'aurait pu changer cette destinée.
Les paroles de Casca, bien que rassurante, ne suffisait pas à calmer sa profonde peur. C'était si beau qu'il eut un léger sourire, bien vite rattrapé par un triste sourire et cette peur viscéral quand elle se rapprocha de lui. Comment lui dire ? Comment lui expliquer ce qu'il ressentait ? Encore plus proche de lui, ces bras autour de son cou et finalement ces lèvres contre les siennes. Durant quelques secondes, il fut perdu, laissant ce baiser le déstabiliser ou simplement lui apporter une paix qui devient rapidement impossible. Avec douceur, il la repoussa et se leva pour mettre de la distance. Pour tout dire, c'est à peine s'il osa la regarder. Si elle perd la mémoire, si sa peur de lui revient... sera t-il capable d'encaisser et de supporter ça ? La vie lui a déjà imposé tellement d'épreuve qu'il est fatigué. "Désolé, je..." Je quoi ? Qu'est-ce que tu vas dire Guts ? Tu ne peux rien dire et tu le sais ! "Je suis vraiment heureux de te revoir, tu n'imagines pas à quel point. Mais... mais ma vie est tellement différente, j'ai traversé tellement d'épreuve et je ne peux rien te dire." S'approchant d'un mur, il laissa son poing venir cogner ce dernier, comme si ça pouvait le soulager. "Tu as tout oublié et c'est mieux comme ça. Tu devrais t'en aller et continuer ta vie. J'ai peur que tu puisses te souvenir du passé. Et crois moi, il ne vaut mieux pas que ça arrive et si ça arrive par ma faute... je... je..." Sa voix trembla, il était terrifié, chose rare chez lui. "je ne pourrais jamais me le pardonner..." murmure t'il avant de quitter la pièce pour sortir sur le perron de son chalet et s'accouder à la rambarde pour observer l'obscurité et espérer que l'air frais, puisse lui faire du bien.
Guts The Black Knight
(c) Vent Parisien
Invité
Jeu 10 Juin - 3:13
The ghost
"Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?"
─ La naïveté dont Casca avait été éprise durant cet échange tactile avec Guts était franchement risible. Griffith ne se serait pas gêné pour se moquer d’elle et lui rappeler à quel point elle est faible de s’accrocher de la sorte à Guts. Elle chassait rapidement cette pensée. Il les hantait trop depuis un moment et cela ne faisait qu’augmenter sa colère et n’enlevait pas la gêne qu’elle ressentait à cet instant, surtout quand Guts la repoussait bien que ce soit gentiment. Que croyait-elle ? Qu’ils pourraient jouer au petit couple parfait et sans soucis comme ceux qu’elle voyait dans les séries enfermées dans la boîte à images ? Pathétique. Vraiment. La fureur grondait en elle et la dévorait sans que Casca ne puisse rien faire. Elle s’en voulait d’avoir cru qu’une telle chose était possible entre eux et surtout aussi vite. Elle s’était emportée face aux retrouvailles avec l’être aimé et pourtant, elle savait qu’avec son cher et tendre, il ne fallait jamais se réjouir trop vite — un rien pouvait faire basculer Guts dans n’importe quel sentiment négatif. Puisqu’elle n’avait absolument pas toutes les cartes en main, elle considérait qu’elle était en partie fautive de cette distance créée soudainement entre elle et lui. Elle avait oublié à quel point le contact physique était difficile pour Guts pour d’innombrables raisons. Passer dans ce monde n’effaçait en rien les traumatismes profondément ancrés dans leurs chaires. Guts étaient un homme brutal, fermé, froid et tourmenté. Sa liste de défauts ne s’arrêtait pas là, mais elle les acceptait tous sans concession, elle avait appris à vivre avec lui ainsi. Mais comme toute femme amoureuse, elle espérait parfois vivre une histoire un peu plus normale, comme aujourd’hui ce fut le cas. Il avait tout de suite tué l’idée dans l’œuf avec sa réaction. Le fossé se creusait un peu plus entre eux et ce qui suivait n’allait pas aider.
Elle ne sursautait même pas quand le poing de Guts terminait dans le mur. Elle était habituée à sa violence parce qu’elle-même était habitée par ce vice même si elle tentait plus que tout au monde de le repousser au fin fond de son être. Mais il était toujours là, latent, près à exploser à n’importe quel moment. Elle se contentait de se lever et de serrer les poings, les sourcils froncés dès qu’elle posait les yeux sur lui. Elle était en train de s’avancer vers Guts pour tenter quelque chose, tenter de ne pas le laisser couler dans ses tourments, mais elle finit par s’arrêter net dès qu’elle entendit : « Mais… mais ma vie est tellement différente. » Différente au point que Casca ne puisse pas y avoir sa place ? Un brasier ardent la consumait. Elle était en train de basculer. Elle avait essayé, vraiment de toute ses forces d’être douce, mais son sale caractère trop prononcé peut-être revenait peu à peu au galop. Pour l’instant, elle ne le laissait pas exploser. Son regard n’en était pas moins noir quand il fixait la raison de sa colère. Il est clair qu’il y avait un quiproquo entre eux, surtout du côté de la jeune femme comme elle était partie de son monde juste avant la fin de l’Éclipse et qu’elle n’était pas au courant des horreurs vécues par Guts. Pour elle, il était juste en train de la repousser pour des motifs fallacieux, par peur d’être attaché à quelqu’un, comme au début où il rejetait absolument tout le monde, alors que c’était bien plus profond et horrible que cela.
« Tu devrais t'en aller et continuer ta vie. » Balle en plein cœur, elle aurait préféré se manger un coup franc de la part de Guts plutôt que de subir la violence traîtresse de cette phrase. Casca s’enlisait un peu plus dans cette méprise puisqu’en réalité, le chevalier montrait à quel point il souhaitait la protéger. Si elle avait tous les éléments en sa possession, elle aurait assurément pris cette déclaration comme une preuve d’amour de sa part. Les intentions de Guts étaient plus que nobles, mais la soldate préférait s’enfoncer dans sa colère qui l’aveuglait. Son impulsivité et son côté colérique dominaient largement et ils semblaient si confortables qu’il était difficile de s’en débarrasser. Elle oubliait totalement le reste des propos de Guts qui auraient dû la ramener à la raison tant ils étaient touchants et plein de sincérité. Elle n’avait pas su lire entre les lignes et il était plus facile de céder à ses travers apparemment. La colère était toujours plus alléchante, offrait bien plus de possibilités et de motifs pour se cacher plutôt que de se battre pour leur histoire. Quand Guts s’esquivait pour rejoindre le perron de son chalet, Casca était sur ses traces et démarrait tout de suite les hostilités. Elle donnait une tape brutale à Guts sur l’épaule comme pour l’interpeller avant de libéré sa fureur. « T’es vraiment un putain de con, Guts ! J’aurai vraiment dû te planter ma dague dans le cou tout à l’heure, c’est tout ce que tu mérites ! » Elle regrettait immédiatement ses paroles, mais allait-elle lui dire ? Absolument pas. Seul son regard semblait montrer un tant soit peu de remords. Mais elle ne laissait pas le temps à ce sentiment de prendre le dessus sur elle, poursuivant avec animosité. « Continuer ma vie ? Quand est-ce que tu vas comprendre que c’est toi ma vie ? Surtout maintenant que je sais que tu es ici, tu crois vraiment que je vais repartir gentiment et faire comme si de rien était ?! Et te laisser seul et t’abandonner ?! Tu sais ce qu’était ma vie avant de te retrouver ? Passer mes journées à apprendre des trucs dont je m’en fous complètement sur ce monde, essayer de survivre à cet univers dont je comprends rien, tuer des gens, trainer dans ce bar géant où tu m’as trouvé et me soûler la tronche avant de me battre avec des mecs qui me tripotent le cul. Tu crois que c’est bien comme vie, ça ? Elle avait pas de sens avant que t’arrives. Maintenant que je retrouve la seule personne à laquelle je tiens, je me fais repousser ? Mais va chier Guts ! Va chier ! » Elle était clairement aveuglée par sa colère qui était tout bonnement injustifiée et surtout injuste pour Guts qui cherchait simplement à la protéger. Dans d’autres circonstances, si elle était au courant de tout, bien sûr qu’elle aurait courbé l’échine et qu’elle aurait compris ses intentions, mais là, le fossé entre eux était juste en train de se transformer en gouffre, à cause d’elle.
Casca poussait un grognement de colère pour retenir les paroles bien pires qui lui venaient en tête avant de dévaler les quelques marches du perron, marmonnant dans sa barbe « Mais je suis vraiment trop conne. » Quel putain de sale caractère, bon sang. Elle parle de lui, mais elle n’est pas mieux. Elle faisait quelque pas sur le sentier de forêt, avant de se tourner subitement et d’invectiver Guts à nouveau. « J’ai pas de place dans ta nouvelle vie ? Tu veux me repousser ? Très bien Milord (elle faisait une révérence exagérée, ajoutant une pointe d’arrogance non dissimulée à ses propos), j’me casse. Reste tout seul comme un con, comme ça a toujours été le cas. Continue de ne pas parler de tes problèmes, t’as raison, ça t’a si bien servi jusque-là. Je sais pas ce que tu caches, mais tu sais quoi ? J’m’en tape. Reste enfermé dans ton passé, ça a l’air si confortable, au lieu de profiter de l’opportunité inouïe qui s’offre à toi. Mais t’en fais pas, je vais continuer ma vie bien tranquillement comme tu le désires et me trouver quelqu’un de bien qui me mérite vraiment. Parce que toi, putain, du jour où t’es arrivé dans la troupe jusqu’à aujourd’hui, tu fais que me foutre sur les nerfs Guts ! » Elle ne pensait pas un traître mot de ce qu’elle disait à la fin. Bien évidemment qu’elle ne voyait pas sa vie avec quelqu’un d’autre que le chevalier et que cette remarque était totalement stupide, foire puérile. Bien entendu que Guts lui sortait par les yeux, mais il l’agaçait autant qu’elle l’aimait. C’était étrange, mais son caractère irascible et l’effet qu’il avait sur elle était l’une des choses qu’il l’avait fait tomber amoureuse de lui. Elle savait qu’il y avait de fortes chances que tout ceci le braque d’avantage, mais tant pis, Casca était trop franche et spontanée pour prendre des pincettes avec lui ou avec qui que ce soit d’autres d’ailleurs. Elle reprenait sa route avant de se retourner une dernière fois. « Et me suis surtout pas ! Amoureuse de toi ou pas, je peux encore te péter la tronche. » Elle adressait un dernier regard noir plein de colère à Guts avant de s’enfoncer dans la forêt. Le jour où elle saurait toute la vérité, si un jour elle la sait, elle comprendrait enfin l’attitude de son amour à son égard et surtout les craintes qui avaient pu l’habiter. Elle s’en mordrait amèrement les doigts, aurait même honte du comportement qu’elle venait d’avoir, mais pour le moment, étant totalement dans l’ignorance, Casca considérait sa colère comme légitime. Elle était terriblement blessée de s’être fait repousser par lu qui était son monde alors qu’elle essayait de faire des efforts qu’elle n’avait pas cherché à atténuer sa colère. Petit con. Il n’y avait plus de gouffre entre eux maintenant, juste un vaste océan qui les séparait inexorablement.
Dernière édition par Casca Whitehawk le Sam 17 Juil - 23:37, édité 1 fois
Guts Berserker
▿ Ton univers : Berserk
▿ Date de naissance : 12/04/1990
▿ Age : 34
▿ Métier : ex tueur à gage devenu Bucheron. Dans son monde, il était mercenaire.
▿ Quartier : Lockwood Hill, Forêt de Mirkwood
▿ Côté cœur :
Longtemps inconscient de cet amour, il finit par s'en rendre compte. Mais au lieu de pouvoir être heureux avec celle qu'il aime, le malheur c'est abattu sur eux. Toujours amoureux, son cœur se déchire quand il lit la crainte dans son regard.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ L'armure du Berserker
▿ L'épée Dragonslayer
▿ Pseudo : Nono
▿ Avatar : Chris Hemsworth
▿ Copyright : Chubby
▿ Disponibilités rp : Ouvert
▿ Autre(s) compte(s) : Nicolas Brown, Rin Yamaoka, Satoru Gojô, Hisoka Morow, Charles Lee Ray, Katsuki Bakugo, David Martinez, Askeladd L. A. Castus, Jellal Fernandes, Annie Leonhart, Zabuza Momochi, John Shepard & Chobei Aza
▿ Messages : 315
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▿ Date d'inscription : 26/03/2021
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Dim 13 Juin - 22:15
En réalité, il ne s'attendait pas à ce que la jeune femme puisse le comprendre. Sa réaction était des plus étranges et sans la moindre explication, personne ne pourrait deviner ce qu'il se passe dans sa tête. Pour Casca, ça devait ressembler à une vaine tentative de fuite, il la repoussait tout simplement, mais la réalité est juste totalement différente. Certes, dans ses actes, il y avait bien la volonté de fuir et de la repousser non pas parce que ses sentiments se seraient taris avec le temps, mais bien parce qu'il l'aime et qu'il refuse de la voir souffrir de nouveau. La demoiselle est et restera ce qu'il y a de plus cher et beau dans sa vie. Son long périple pour lui permettre de revenir comme avant, tous les dangers qu'il a bravé, chaque ennemis qu'il a dû affronter, cela a toujours été pour elle, pour la protéger quoi qu'il arrive. Hélas, il ne peut pas lui faire comprendre, ni même en parler sans avoir cette peur que les souvenirs de ce passé qu'elle a pour le moment oublié ne viennent la foudroyer sur place.
La colère était présente dans chacune des paroles de la jeune femme. Le comportement du chevalier devait lui paraitre totalement déplacé et surtout la désillusion devait paraitre évidente. Ces paroles blessantes, venaient frapper le cœur de Guts comme des coups de couteaux. Ceci était douloureux et sincèrement, il aurait préféré se retrouver sur les terres du Midland à affronter une armée d'apôtre tout en perdant peu à peu le contrôle à cause de l'armure du Berserker. La douleur du cœur était tout simplement bien plus horrible qu'une douleur physique. A l'entendre, elle ne comprenait pas et la blâmer pour cela n'était tout simplement pas possible. Sa réaction était à chaud, après avoir vu son bien aimé agir et la fuir comme s'il était en train de la rejeter. Ce n'était pas totalement faux, il y avait du vrai dans le fait qu'il était tout de même en train de la repousser par peur. Plongé dans l'ignorance, comment pourrait-elle deviner que ceci n'était que pour son bien ? Trop impulsive comme toujours, elle lâchait sa mauvaise humeur sur lui, une colère profonde et violente qu'il pensait clairement mérité. C'est bel et bien un idiot ! Avoir voulu la retrouver pour au final abandonner, réaliser que leur amour ne pourrait peut-être pas être aussi évident qu'il le pensait. Entendre la manière dont elle décrivait l'attristé, on dirait qu'il n'y avait plus aucun sens à celle-ci et quelque part, il comprenait car la sienne était identique. Mais... mais les choses restent difficile. Leur relation serait telle une épée de Damoclès trônant au dessus de leurs têtes, prête à tomber à n'importe quel moment pour lui rappeler un tas d'horreur. Guts faisait l'erreur de tout miser sur lui, de se penser l’élément déclencheur d'un possible "retour mental" vers un passé bien trop horrible. Dans le fond, qu'est-ce qui lui disait qu'elle ne pourrait pas se souvenir de son viol et de tout le reste d'une autre manière ? Une odeur, une sensation, un rêve, une voix... tellement de choses pourraient la faire revenir à ce passé funeste. Mais le plus logique c'était lui et leur amour.
Silencieux, il l'observa quitter la maison. Alors, tu ne comptes pas la retenir Guts ? C'est comme ça que vos retrouvailles vont se passer ? Une dispute et plus rien ? J’appelle ça la facilité et un abandon vraiment trop rapide... Voilà le genre de phrases que pourrait lui dire Puck s'il était là, toujours à se mêler de tout. Mais il était seul, son ami un peu trop envahissant n'était pas là pour le juger et l'aider. Seul. Ses décisions, il va devoir les prendre seul et les assumer. Laisser partir Casca dans un tel état, dans la forêt, par une nuit noire, était-ce une bonne idée ? Surement pas, surtout s'il aime et qu'il tient à elle plus que tout au monde. Comment blâmer sa réaction alors qu'elle ne comprenait pas ce qu'il a vécu ? Petit à petit, elle s'enfonçait dans l'obscurité, dans les bois qui à une heure pareille n'avait rien de très accueillant et bien que les démons ne semblaient pas fouler ce monde, il craignait que l'un d'entre eux puisse tout de même s'attaquer à la jeune femme.
Un soupire et il quitta son chalet pour suivre la brune un peu trop en colère, s'apprêtant à subir bien pire que ce qu'il mérite en réalité. Une simple lampe torche lui permettait d'y voir quelque chose, les rayons de la lune ne parvenant pas à percer à travers les branches et les feuilles des arbres. Ce genre de lieu, il les connait si bien et surtout cette forêt, il a eu le temps de la connaitre. La demoiselle n'est pas loin, juste devant lui et sa colère semble totalement palpable. "Casca ! Attend, pars pas comme ça, tu risques de te perdre." Bravo Guts, tu es le champion des meilleurs phrases à dire à la femme que tu aimes pour la retenir. En ce moment même, elle doit royalement s'en foutre de se perdre dans les bois... "Je sais que tu m'en veux et que tu ne pourras pas comprendre quoi que je dise..." En effet, elle ne pourrait rien comprendre sans connaitre l'histoire, alors il allait devoir trouver les bons mots. "Tu te souviens d'un passé lointain, mais tu as oublié la plus grosse partie de ce dernier. Moi...moi je me souviens de tout et ça me hante. Tu ignores ce que j'ai vécu et je ne t'en blâme pas. Au contraire, ça t'évites d'être blessée." Reprenant son courage à deux mains, il se rapprocha et ne laissa que deux mètres entre eux. "Après l'éclipse, plus rien n'a jamais été pareille, même toi... tu étais si différente, tu n'étais plus toi-même. Tu n'imagines pas tout ce que j'ai dû faire pour te protéger." Chacune de ses paroles étaient un risque de plus, le risque de voir ces souvenirs refaire surface et la traumatiser de nouveau. "Ma vie... a été un Enfer, tu n'imagines pas à quel point. J'ai failli mourir tellement de fois. Mais j'ai tenu le coup grâce à toi, parce je t'aime et que je t'aimerais toujours, Casca ! Mais aujourd'hui, ici, tu es de nouveau toi-même, tu ignores tout de ce qu'on a vécu, des horreurs qu'on a dû affronter et j'ai peur..." a voix commença à s'éteindre quand il parla des horreurs et de sa peur. Qui aurait cru qu'un valeureux guerrier comme lui puisse avoir peur. "Si les souvenirs te reviennent, j'ai peur que ça puisse te tuer... et je ne pourrais jamais me le pardonner !" Son regard fuit vers le sol, mais vu le peu de lumière, elle ne devait surement pas réussir à le voir. "Pour toi, c'est un peu comme s'il ne s'était rien passé, comme si c'était le lendemain de nos retrouvailles après avoir récupéré Griffith. Les choses sont loin d'être aussi simple qu'à ce moment là, sous cette arbre, ou il n'y avait que toi, moi et notre amour. Aujourd'hui, il y a la peur et la crainte que tout m'échappe une fois de plus..." Perdre Casca une foi avait été terrible, devoir subir cette distance, voir son regard apeuré se poser sur lui avait été des plus douloureux à supporter. Alors, revivre ça une fois de plus serait digne d'un horrible cauchemar. "Je sais, que tu ne peux pas tout comprendre, mais je ne suis pas sûr de réussir à survivre une seconde fois à tout ce que j'ai dû endurer. Je me méfie, mais c'est en partie pour ton bien et le mien." Que pouvait-il dire de plus ? C'était flou, mais il espérait qu'elle puisse comprendre sa réaction. Du temps, c'est surement ce qu'il lui faudra pour accepter de retrouver une relation normale et d'oublier la peur qui le tiraille toujours en ce moment même.
Guts The Black Knight
(c) Vent Parisien
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Mer 7 Juil - 2:44
The ghost
"Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?"
─ Casca, sacrément bornée comme à son habitude, fit la sourde oreille quand Guts l’appelait à travers les bois. Elle continuait d’avancer, d’errer sans but en reniflant sa peine qu’elle essuyait avec la manche de son gilet. La seule chose qu’elle voyait du chevalier, c’était le faisceau de lumière qu’il pointait vers elle à l’aide de sa lampe pour la repérer. Il l’avait donc suivi, cherché à la rattraper. Elle ne savait pas si cela lui réchauffait le cœur ou, au contraire, si cela la mettait encore plus en colère comme elle lui avait interdit de la suivre. Elle reconnaissait au fond d’elle que la balance penchait clairement pour la première proposition et ses actions qui suivirent le prouvait. « Je sais que tu m'en veux et que tu ne pourras pas comprendre quoi que je dise... » Quand ses oreilles semblaient de nouveau ouvertes à la conversation, la jeune femme s’arrêtait net, restant dos à Guts. Ce n’est qu’au fur et à mesure de son discours qu’elle se décidait enfin à se tourner face à lui, laissant le jet de lumière de la lampe l’éclairer. Son visage apparaissait moins en colère, juste ravagé par ses larmes passées que sa hargne avait asséchées. Mais il y a une chose que l’on pouvait noter : même si elle n’était pas d’accord avec le soldat, que des différents persistaient encore entre eux, elle ne l’interrompait pas. Elle était même incroyablement touchée au fond d’elle par ce discours parce que Guts se livrait comme il le faisait rarement. Ce n’était peut-être pas grand-chose pour d’autres, mais pour elle, ça l’était. Il voulait juste la protéger, même si elle avait horreur de ça. Pas uniquement quand cela venait de lui, mais de tout le monde parce que toute sa vie, Casca avait dû se défendre par elle-même et qu’un tiers le fasse pour elle… Elle avait encore une fois la sensation d’être faible et bonne à rien. Toutefois, à travers les mots de son aimé, elle commençait seulement à comprendre à quel point c’était une preuve d’amour envers elle que de la tenir à l’écart de ses démons, de ses peurs, de ces catastrophes qui pouvaient s’abattre sur eux, de ce passé qui pouvait la hanter à tout moment. Elle comprit que Guts était réellement touché par ses intonations de voix, son attitude. Elle n’avait pas l’habitude de le voir ainsi. Il baissait sa garde pour elle, pour se livrer comme elle l’avait demandé avec fureur. Un autre sentiment naissait alors en elle : la honte. Honte d’avoir voulu imposer des choses à Guts sans prendre en compte son vécu, en le niant même en voulant jouer au petit bonheur sans encombre, qui sonnait faux. Honte de lui avoir hurlé dessus sans chercher à le comprendre alors qu’elle savait pertinemment qu’il n’était pas du genre à s’ouvrir. Honte d’avoir fait tout bonnement un caprice pour avoir une preuve d’amour lambda de sa part, comme tout le monde. Honte de ne pas avoir eu peur de le blesser encore plus qu’elle ne l’était et que ça ne l’a pas arrêté dans sa méchanceté, surtout avec les horreurs qu’elle lui avait balancées. Elle en avait le cœur serré quand elle y repensait en même temps qu’elle essayait d’imaginer les horreurs par lesquelles Guts avait dû passer. Son imagination, aussi débordante soit-elle, n’effleurera jamais cette réalité effrayante.
Elle poussait un soupir résigné. Casca était certes têtue, mais elle reconnaissait ses erreurs, auprès de Guts du moins. Confuse et désolée, elle croisait ses bras autour d’elle comme pour se serrer afin de se réconforter elle-même tout en adressant ses excuses à celui qu’elle aimait. « Pardon, Guts. Pour ce que je t’ai dit. C’était dégueulasse. Pour t’avoir hurlé dessus aussi. Je…Je pensais pas que le passé te bouffait autant. Je pensais pas que tu avais pu…traverser pire que ce qu’on avait déjà traversé. » C’était sûr que c’était simple pour elle comme elle avait échappé à toutes les affres. Puis, elle avait les moments heureux vécus avec lui auxquels elle pouvait se raccrocher dans les moments de doute, comme cet instant hors du temps et magique sous cet arbre et qu’il avait évoqué à l’instant. Avait-il remarqué d’ailleurs le fin sourire sur ses lèvres à ce moment de son discours ? En tous cas, c’était cette échappatoire qui fut sa seule chance dans cette Apocalypse : son âme avait trouvé la sortie avant qu’elle ne soit autant brisée que Guts. Le cas échant, elle serait sûrement aussi cassée que lui, l’ombre d’elle-même en approchant presque la personne détraquée et malade qu’elle fut dans leur monde après que le malheur s’est abattu sur elle, sur lui. Casca ne voulait pas le démolir plus avec sa colère, son incompréhension ou en se montrant injuste envers lui. Alors même si elle ne comprenait pas tout, qu’elle refusait de tout comprendre, elle acceptait mieux la distance qu’il mettait entre eux avec les explications qu’il venait de lui donner. Pour montrer que sa colère se dissipait peu à peu, elle s’avançait vers lui, ouvrant aussi son cœur de son côté. « Moi aussi j’ai peur tu sais. Peur de te perdre à tout jamais. De plus te revoir. De plus être avec toi. J’ai grandi en partie avec toi, j’ai tout fait avec toi pratiquement. Ma vie se résume à toi et si je ne t’ai plus…J’ai plus rien. C’est pas…C’est pas la même peur que la tienne, certes, pas aussi grave du moins mais… Sur certains points, je sais comment tu peux te sentir. J’ai eu peur tellement fois que tu ne reviennes pas vivant des combats, que la situation m’échappe que quand je t’ai vu ici… J’ai voulu aller trop vite. J’ai…nié tes ressentis, ton vécu et je m’excuse. Je t’en veux même pas…J’ai juste eu peur d’être encore abandonné je crois. Et j’ai crié sûrement par pur ego.» Son sourire était discret mais avait le mérite d’être aimable quand elle haussait les épaules. « Je ne comprends pas tes raisons, c’est vrai, mais je les…accepte. On ira à ton rythme. Tant pis si ça prend des mois, des années, des siècles…J’attendrai. Parce que je t’aime et que je veux personne d’autre. Dans ma vie. Si je te perds, j’ai plus rien alors…Où tu vas, je vais. » Ce revirement pouvait paraître soudain et lunatique ; mais c’était la concession que Casca était prêtre à faire pour lui parce qu’il méritait plus que tout de l’indulgence de sa part et aussi pour lui prouver qu’elle avait compris son message, sa peur même si elle en ignorait les raisons.
« T’as une petite place pour moi sur ton canapé pour cette nuit ? Garde ton lit. » C’est ce qu’elle lui demandait quand elle passait finalement à côté de lui en se dirigeant à nouveau vers sa cabane. Il avait raison sur un autre point : elle ne pouvait pas partir comme ça. Elle n’allait pas rentrer chez elle à une heure pareille. Le canapé serait très bien, elle avait connu pire en temps plus belliqueux dans son monde. C’était une façon pour elle de lui montrer qu’elle enterrait la hache de guerre, qu’elle était prête à faire des efforts et qu’elle voulait passer encore un peu de temps avec lui pour ses retrouvailles.
Dernière édition par Casca Whitehawk le Sam 17 Juil - 23:37, édité 1 fois
Guts Berserker
▿ Ton univers : Berserk
▿ Date de naissance : 12/04/1990
▿ Age : 34
▿ Métier : ex tueur à gage devenu Bucheron. Dans son monde, il était mercenaire.
▿ Quartier : Lockwood Hill, Forêt de Mirkwood
▿ Côté cœur :
Longtemps inconscient de cet amour, il finit par s'en rendre compte. Mais au lieu de pouvoir être heureux avec celle qu'il aime, le malheur c'est abattu sur eux. Toujours amoureux, son cœur se déchire quand il lit la crainte dans son regard.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ L'armure du Berserker
▿ L'épée Dragonslayer
▿ Pseudo : Nono
▿ Avatar : Chris Hemsworth
▿ Copyright : Chubby
▿ Disponibilités rp : Ouvert
▿ Autre(s) compte(s) : Nicolas Brown, Rin Yamaoka, Satoru Gojô, Hisoka Morow, Charles Lee Ray, Katsuki Bakugo, David Martinez, Askeladd L. A. Castus, Jellal Fernandes, Annie Leonhart, Zabuza Momochi, John Shepard & Chobei Aza
▿ Messages : 315
▿ Points : 1279
▿ Date d'inscription : 26/03/2021
▿ Notes :
Lun 12 Juil - 22:19
La faire fuir n'était pas la but du chevalier, mais sa maladresse et son manque de tact surement avait fait les choses autrement. La demoiselle, en colère, n'avait pas attendu pour fuir vers la forêt, sans la moindre source de lumière pour l'aider à se repérer. Bien que ce ne soit pas un bois qu'on puisse dire "dangereux", elle pourrait clairement se perdre et la retrouver deviendrait un challenge, car mine de rien, cet endroit et grand et va en direction des montagnes. Par endroit le terrain n'est pas toujours plat et chuter dans une pente raide ne serait pas impossible, surtout sans lumière pour savoir où elle mets les pieds. Voilà pourquoi il était parti à sa poursuite, mais aussi, car ça lui déchirait le coeur de la laisser partir ainsi. Se retrouver et se quitter fâché, Guts ne voulait pas que ceci se passe comme ça. Oui, il devait s'expliquer, lui apprendre pourquoi il était distant et hésitant. Ce n'était pas contre elle, ni contre un manque d'amour. Car la demoiselle reste la seule femme qu'il aime, il l'aime plus que tout et la perdre de nouveau serait un déchirement horrible. Dans sa tête, tout un tas de choses étaient en train de se bousculer, sa crainte était pour l'heure la plus forte, présente, omnibulante et effrayante. Quel genre de réaction elle pourrait avoir si jamais elle se souvient du passé ? Ce qu'elle avait vécu lors de l'eclipse l'avait totalement changé, assez pour qu'elle devienne comme amnésique et ressemblant mentalement à une enfant. Guts l'a supporté une fois, mais si ça devrait se reproduire, il n'est pas sûr d'avoir la force d'encaisser.
La demoiselle s'était stoppé pour l'écouter, même si elle ne lui faisait pas vraiment face. Qu'elle le regarde où pas n'avait pas d'importance, tout ce qui comptait, c'est qu'elle soit attentive et comprenne ce qu'il était en train de lui dire. Petit à petit, elle se tourna vers lui, l'air moins en colère et plus compréhensible. Les choses vont peut-être s'arranger ? Cela serait tellement bien. Finalement, des excuses franchir les lèvres roses de la demoiselle. Désolé. Oui, elle était désolé d'avoir été agressive avec lui, de lui avoir hurlé dessus sans comprendre ce qu'il avait pu traverser. Difficile pour quiconque de pouvoir le faire. Son passé était si trouble, que personne ne pouvait s'imaginer les horreurs qu'il a pu voir et vivre. Heureusement que c'est un homme fort et qu'il a toujours encaissé, mais c'est surement son désir de vengeance qui lui a permit de tenir et de se relever pour continuer.
La brune expliqua ces propres peurs, le fait qu'elle le perdre était une véritable angoisse pour elle et c'est une chose qu'il comprenait parfaitement. Leur passé était étroitement lié et cela depuis maintenant longtemps. Au début, ni l'un, ni l'autre se s'appréciait vraiment, puis au fil du temps, ils ont appris à se connaitre, à reconnaitre la valeur de l'un et de l'autre pour finalement devenir amis et bien plus au final. Ainsi, elle était prête à accepter d'attendre, qu'il prenne plus du temps pour essayer de faire face à ce terrible passé qui le hante. Savoir qu'elle était conciliante était rassurant. A présent qu'elle avait qu'il avait vécu des choses horribles dont elle ne se souvient plus, les choses pourront surement rentrer dans l'ordre. "Pardonnes moi de ne rien pouvoir te dire de plus. Je te demande juste d'être patiente. J'ai besoin de temps pour me faire à l'idée que tu ne te souviens de rien et pour moi même faire un trait sur tout ça." Dans sa tête, il pouvait encore revoir le regard plein de haine et de peur de Casca à son égard. Sincèrement, c'était terrible pour lui d'y repenser, ça l'avait profondément blessé qu'elle soit si effrayée même si elle avait ces raisons.
La demoiselle demanda ensuite si elle pouvait dormir chez lui, comme si ceci était la parfaite et bonne conclusion de cette histoire. Un petit sourire étira les lèvres de Guts, rassuré de savoir qu'elle ne voulait pas rentrer. "Bien sûr que tu peux rester. Et ne t'en fait pas pour moi, je te laisse le lit." Hors de question qu'elle se contente du canapé, c'était son invité et elle méritait le meilleur. Lui, il a toujours été habitué à dormir n'importe où, même un tronc d'arbre lui suffit largement.
Le duo se remit en marche vers le petit chalet du chevalier noir. Grâce à sa lampe torche, il y voyait clairement et connaissait le chemin pour retourner chez lui. Quelques minutes plus tard, il refermait la porte d'entrée derrière eux. "Je vais préparer le lit. Fais comme chez toi." dit-il en se dirigeant vers la chambre pour changer les draps et ajouter une couverture plus chaude que la sienne. Ceci lui prit un peu plus de cinq minutes. Il faisait vite, mais il voulait que ce soit bien faire pour que la jeune femme soit dans un lit confortable. "C'est prêt !" lance t'il plus fort pour que sa voix porte en dehors de la chambre à coucher.
Guts The Black Knight
(c) Vent Parisien
Invité
Sam 7 Aoû - 12:49
The ghost Am I dreaming ?
ft. guts berserker
Tu aurais voulu insister. Parce que c’était ton caractère. Parce que tu étais ainsi. Parce que tu voulais te montrer…Polie, une fois dans ta vie ? Non, garde ton lit Guts. Puis, tu es sûr que tu rentreras dans le canapé ? Ces paroles traversaient ton esprit sans qu’elles ne parviennent à quitter tes lèvres. Elles t’arrachaient cependant un sourire amusé, discret, parce que tu sais que tu aurais lancé cette phrase dans ce but-là, juste pour tirer un sourire, aussi subtil soit-il, à l’élu de ton cœur. Surtout, la raison principale pour laquelle tu n’interrompais pas Guts dans son initiative ou ne cherchais pas à le faire changer d’avis était que tu étais bien trop attendrie et… Séduite par l’attention qu’il avait envers toi. Tu appréciais les moindres petits gestes qu’il avait à ton égard, parce que tu les savais précieux comme ce n’était pas dans le naturel du chevalier d’être ainsi. Au contact de l’un et de l’autre, vous changiez, doucement. Sûrement pour tendre à quelque chose de meilleur. Tu avais beau l’aimer, lui aussi, le temps avait fait que vous étiez toujours en train de vous apprivoiser parce qu’autant lui que toi vous restiez deux animaux sauvages, craintifs et maladroits avec tout ce qui avait attrait à l’amour. Une guerre à mener était bien plus simple pour toi que de gérer tes sentiments même si le « je t’aime » s’était enfui dès qu’il avait pu de tes lèvres pour rejoindre les oreilles de Guts. Des impairs, tu en commettrais sûrement d’autres encore. Lui aussi. Mais c’est peut-être ce qui fait le charme de votre histoire. Peut-être aurais-tu encore du mal à gérer ton impatience quant à cette construction longue de votre histoire, mais la contradiction qui t’étais propre te convainquit des bienfaits de cette lenteur. Laisse-toi du temps Casca pour guérir de tes blessures conscientes et inconscientes. Laisse-lui du temps pour en faire de même et cette histoire que tu chéries tant n’en seras que plus savoureuse.
Ces pérégrinations mentales ne duraient en réalité que quelques minutes, juste le temps que Guts face le lit à vrai dire et que tu attrapes un morceau de pizza dans le frigo pour te sustenter un peu. Tu ne pris même pas la peine de faire réchauffer ta part. Trop faim, trop chanceuse d’avoir quelque chose à te glisser dans l’estomac alors que toi et Guts aviez connu des jours plus compliqués. Tu te contentais de peu comme toujours. D’ailleurs, tu engloutissais en une seule bouchée le restant de ta part quand tu l’entendais te dire que ta chambre était fin prête. Tu pris le temps d’avaler avant d’aller le rejoindre et tu souriais en contemplant tes pénates. « Waouw. Mais c’est un vrai lit de princesse que tu m’as fait là. » A ses côtés, tu tournais ta tête vers Guts pour lui offrir un sourire, mais aussi une très brève accolade en te pressant contre son flanc, ton bras se faufilant autour de sa taille avant de le quitter. Un instant, ta tête avait aussi profité de son épaule. Tu n’étais pas du tout en train de te moquer de lui quand tu lui avais dit ces mots. Pour beaucoup, ce n’était rien, mais tu te sentais traitée comme une reine et c’est dans ces petites attentions que tu devais continuer de percevoir l’attachement que Guts éprouvait à ton égard. Une dernière fois, tu te tournais vers lui, sans perdre cette bonne humeur qui t’avait assaillie. Tu voulais terminer cette soirée mouvementée en tout point sur une bonne note. « Je suis vraiment contente de t’avoir retrouvé. Même si j’ai pété ma crise. Je suis insupportable, je vais pas changer. Ça te manquerait trop. » Un rire franchissait de nouveau tes lèvres avant que tu n’aies ce sourire et ce regard qui se voulaient complices. Tu avais un nouveau rêve maintenant dans ce monde en dehors de survivre : être heureuse avec Guts, peu importe la manière, peu importe les tourments qui vous envahiront, peu importe même si vous restiez de simples amis malgré vos sentiments. Tu respectais son choix de distance en lui envoyant simplement un baiser en guise de bonne nuit, ayant déjà hâte de le retrouver le lendemain. Tu attendais qu’il sorte de ta chambre pour la nuit avant de te déshabiller pour être à l’aise et de te glisser dans ce lit qu’il t’avait si gentiment préparé. Tu n’avais jamais eu un sommeil aussi réparateur que celui-ci.