La nuit de Padmé fut encore peuplée de cauchemars. Son cerveau semblait s’amuser de cette situation, adorant lui repasser en boucle ses moments de bonheur avec son époux, pour l’amadouer, pour lui faire baisser sa garde et la rendre ainsi plus fragile, avant de l’achever avec la vision de lui, de cet autre lui en réalité, en train de l’étrangler. C’était comme un coup de poignard vif et violent dans son cœur. Elle en étoufferait presque. Puis, comme à chaque fois, elle se réveillait en sueur, en sursaut de cet enfer. Elle passait ses mains sur son visage avant de fondre en larmes. Cette nuit, comme toutes les autres depuis qu’elle s’était réveillée de son coma, était nourrie d’insomnie.
Au lever du soleil, elle aurait pu tout à fait rester chez elle pour se reposer comme elle n’avait pas de cours à donner aujourd’hui à la fac, mais il était impossible pour Padmé de rester enfermée toute une journée dans son appartement. Le cas échéant, elle deviendrait folle, folle en repensant à Anakin, à ses bébés qu’elle avait laissés derrière elle, folle en repensant à Obi-Wan, à tous ses souvenirs en réalité. Ils laissaient à chaque fois un grand vide en elle impossible à combler, la détruisant à petit feu. Elle avait envie de hurler. Elle était fatiguée de tout cela, fatiguée de pleurer, de ressasser. Alors, elle décidait de passer cette journée loin de cet appartement qui ne lui inspirait que noirceur et tristesse pour aller à l’association et s’occuper de personnes qui avaient vraiment besoin d’aide. C’était ce qu’elle savait faire de mieux, c’était ce qu’elle avait toujours aimé faire — défendre, protéger, aider. Pour ça qu’elle s’était lancée en politique très tôt dans son monde. Ici, elle n’avait pas l’opportunité de le faire, alors elle aidait du mieux qu’elle le pouvait, à son niveau.
« Bonjour les filles. Vous allez bien ? » Padmé était appréciée de tous dans l’association, pour sa patience, sa capacité d’écoute, son dévouement. Pour son courage et sa ténacité aussi — il en fallait vu les gens dont elle s’occupait parfois, allant de ceux qui savaient à peine parler la langue, ceux qui ne savaient pas lire, écrire ou les deux, des marginaux à ceux qui sortaient de prison. La racaille et les ermites aux divers problèmes ne la rebutaient pas, elle avait connu pire dans son monde : toute sorte de monstres bien pire qu’eux. Puis, de toute manière, elle n’était pas là pour juger, juste les aider. Elle les conseillait, les aidait dans leurs démarches administratives, pour retrouver une vie meilleure. C’était ça la meilleure qualité de Padmé : elle voyait toujours un espoir, du bon, même en ceux qui n’était que des déchets irrécupérables.
Du coup, elle avait passé sa matinée à ça, à aider toute sorte de gens, à se tirer les cheveux parfois face à des situations inextricables, mais elle arrivait toujours, malgré tout, à son but. Elle avait enfin une petite pause, et pouvait souffler. C’est donc en sortant sa tête de ses dossiers pour la première fois de la journée qu’elle le vit. Lui. Il venait à peine de passer la porte et pourtant, elle l’avait reconnu immédiatement, en une fraction de seconde. C’est comme si, pour la seconde fois, elle avait été frappée par un éclair intense, puissant. « Ma chérie, ce dont tu me parles, là, c’est un véritable coup de foudre. » lui avait dit sa mère quand Padmé lui avait raconté ses retrouvailles avec Anakin après dix ans de séparation. Cette sensation, si agréable, lui avait électrisé tout le corps, la paralysant une fraction de seconde. il en fallait vu les gens dont elle s’occupait parfois, allant de ceux qui savaient à peine parler la langue, ceux qui ne savaient pas lire, écrire ou les deux, des marginaux à ceux qui sortaient de prison. Elle avait même l’impression que son cœur était à deux doigts d’exploser d’amour. Parce que c’était cela qu’elle ressentait juste en le revoyant un bref instant — un amour profond, passionné, détruisant sur son chemin la colère et la rancoeur qu’elle avait eu pendant cette année de déchéance sans lui. Elle ne pouvait pas vivre sans Anakin, sans l’aimer. L’associer à de la haine était impossible pour elle.
Elle manquait de souffle. Son corps la laissait tellement en panique… Il était à deux doigts de la voir en plus ! (Il s’installerait forcément à son bureau, à elle, puisqu’elle était la seule bénévole de libre.) Dans l’affolement, elle réquisitionnait l’une de ses collègues, sans lui demander son avis. « Connie, s’il te plaît, accueille la prochaine personne. Dis lui que j’arrive tout de suite, mais accueille-le, s’il te plait. S’il te plaît ! Ne me pose pas de questions ! » Connie n’avait pas le temps de dire un seul mot que Padmé avait déjà filé aux toilettes pour s’y planquer. Hagard, et encore dans l’incompréhension, Connie invitait donc Anakin à s’asseoir en ajoutant « Ma collègue arrive. Je ne sais pas ce qu’elle a, mais elle est partie en coup de vent en vous voyant ! » Elle riait, plaisantait même sur le fait que Padmé avait été possiblement impressionnée en le voyant arriver. Si elle savait…
L’ancienne reine était en état de choc dans le cabinet de toilette dans lequel elle s’était enfermée. Avait-elle halluciné ? Avait-elle pris quelqu’un d’autre pour lui ? C’était impossible, elle pourrait repérer Anakin à des kilomètres, même de dos. C’est lui…C’est bien lui…Il est là ! Elle posait ses mains sur sa bouche pour se retenir de crier, mais aussi pour retenir ses sanglots qui étaient sur le point d’arriver. Combien de fois avait-elle imaginé cette scène ? Combien de fois l’avait-elle rêvé ? Elle n’avait qu’une hâte, courir le rejoindre, lui sauter dans les bras, mais le doute l’assaillait. Se souvenait-il d’elle ? Avait-il tourné la page ? L’aimait-il encore autant qu’elle ? Saisie d’émotion, ses jambes tremblaient. Il fallait pourtant qu’elle y retourne. Comment allait-il réagir ? Il avait sûrement dû savoir dans leur monde qu’elle était morte. Ce lieu n’était pas approprié pour des retrouvailles, mais ni elle, ni lui n’avait le choix.
Au bout de cinq bonnes minutes, Padmé sortait enfin de sa tanière. C’est avec une certaine appréhension qu’elle regagnait son bureau sans le regarder au départ. Elle était déjà assez déstabilisée comme cela. Toutefois, une fois assise en face de lui, elle n’avait pas d’autre choix que de poser ses yeux sur son époux.
Dès que leur regard se croisait, c’était comme s’ils avaient été happés dans une bulle. Elle entendait les sons autour d’elle comme un brouhaha lointain, étouffé. Tout, sauf Anakin devenait flou. Elle n’avait d’yeux que pour lui, pour cet être qu’elle aimait depuis la nuit des temps et qu’elle aimerait pour une nouvelle éternité. Il n’avait pas changé, même si elle remarquait qu’il avait pris quelques années depuis qu’elle l’avait laissé malgré elle sur Mustafar. Même si elle aurait voulu être froide avec lui, jamais elle n’aurait pu, retombant immédiatement dans ses filets dès qu’elle s’était noyée dans son regard azuré.
Elle avait laissé un silence s’installer, trop remuée et prise par ses émotions vives, dévastatrices pour prendre la parole tout de suite. La passion n’avait jamais été un sentiment facile à contrôler, mais là, il avait gagné en puissance. Il en était presque douloureux tant il faisait vibrer Padmé. Si heureuse, si émue, le cœur transporté par un flot d’amour, les yeux de la sénatrice se noyaient d’eux-mêmes dans ses larmes, ravageants son si joli visage. Pourtant, elle parvenait malgré tout à esquisser un sourire, et c’est avec sa voix troublée qu’elle finissait par briser ce silence en prononçant cette phrase qu’elle n’oublierait jamais, même dans un siècle, même après la fin des temps. « Ne seriez-vous pas un ange ? J’ai entendu les pilotes des confins de la galaxie parler d’eux. Je crois qu’ils vivent sur les lunes de Iego. Ce sont les plus belles créatures de l’univers. » Elle étouffait un rire, pleurant toujours autant. Elle n’en revenait toujours pas d’avoir Anakin en face d’elle. Elle ne remarquait pas les regards intrigués de sa collègue, des gens autour d’eux puisque Padmé n’avait d’yeux que pour son Ani. Lentement, pendant qu’elle parlait, elle approchait même l’une de ses mains pour la glisser avec une tendresse infinie sur la joue d’Anakin. À cet instant, elle se fichait de s’avoir s’il était encore plongé dans ses ténèbres ou s’il était retourné dans la lumière. Elle voulait seulement profiter de l’instant. Et alors que sa main caressait la joue de son bien-aimé avec cette douceur qui la caractérisait, elle lui murmurait, presque étranglée par son émotion. « Tu m’as tellement manqué Ani. Tellement… » Elle sentait ce vide qui s’était créé en elle depuis qu’elle était là se combler enfin, peu à peu. Elle avait l’impression de renaître de ses cendres juste en le regardant, en le touchant. Elle ne savait pas qui remercier pour lui avoir ramené son ange.
La capacité au bonheur se travaille, se muscle jour après jour. Il suffit de revoir son système de valeurs, de rééduquer le regard qu'on porte sur la vie et les événements. Raphaëlle Giordano
Deux ans que j'étais dans cette ville, si au début j'avais choisi de vivre dans les ombres, avec le temps, j'ai voulu retrouver la lumière. Il n'y avait rien dans l'obscurité, mise à part la solitude et la souffrance. Dans cette ville je n'étais plus Dark Vador, mais je n'étais toujours pas Anakin, c'était à moi de retrouver mon chemin. Oui au début j'avais choisi la voie de Dark Vador, je poursuivais mon chemin du côté obscur, n'y gagnant rien, mise à part le "plaisir" de semer la peur et de me faire détester. Mes nuits étaient toujours hantées par les cauchemars, par les passages de ma vie les plus morbides, puis je revoyais encore Obi-Wan me tendre la main, avant d'abandonner ... J'en avais versé des larmes, j'avais longtemps lutté contre moi-même, avant de choisir de retourner vers la lumière. C'était comme y retourner en rampant, les yeux comme brûlés par cette lumière, seulement je devais lutter, Padmé ... Padmé me manqué tellement, je devais au moins faire honneur à mon épouse et retourner du côté de la lumière.
J'avais erré en ville, cherchant de quoi m'occuper et surtout, de quoi retrouver la lumière et apaiser ma colère. J'avais commencé par la mécanique, fouillant les décharges, j'avais eu cette impression de retomber en enfance, je me voyais à nouveau gamin, errer dans les décharges, cherchant de morceaux de vaisseau. A force de monter et démonter des machines, j'avais amélioré des véhicules, jusqu'à devenir mécanicien, voir même pilote. J'aimais la vitesse, l'adrénaline de celle-ci, aller toujours plus vite, construire toujours plus grand, mais je devais bien me rendre compte d'une chose, ce n'était pas ainsi que j'allais gagner assez pour manger. Puis je mettais fait une raison, c'était ainsi que ma vie avait commencée, et j'étais débrouillard de nature, alors je finirais bien par trouver. Les mois passants, j'avais réussi à louer un petit appartement, y possédant le strict minimum, après tout, je n'avais pas besoin de grand chose. Je dormais toujours très peu, même si j'étais davantage du côté de la lumière, les cauchemars ne cessaient de me poursuivre, ce qui faisait que j'avais des nuits plutôt courtes. Parfois je resté la nuit à lire, voulant toujours en apprendre davantage sur cette ville, et surtout, son mode de vie.
Encore une journée à fouiller, d'ailleurs, je n'étais pas seule, parfois j'y croisais une jeune femme, ainsi qu'un homme celui-ci ressemblant fortement à un loup, visiblement la décharge était un trésor pour mal de personne ici, mais c'était chacun de son côté, enfin les mots étaient rares, ce que je pouvais aussi comprendre, on avait besoin de travailler, ces deux personnes devaient aussi avoir du mal à s'en sortir. Ne trouvant rien de spécial, je me relevais avec un soupire, sortant de la décharge, avant d'entendre parler d'une "association" pour les personnes ayant beaucoup de mal à s'en sortir, voir même pour le genre de personne qui a beaucoup de mal à s'intégrer, hum ... Disons que ça me rappelait un peu moi, il y a quelques mois. Optant pour ma curiosité, j'allais en direction de cette association, voyant si je pouvais avoir de quoi remplir un peu mon estomac. Passant la porte, je ressenti quelque chose de ... Comment expliquer "lumineux, doux, chaud, apaisant ...", c'était comme prendre une immense bouffée d'air frais, puis je fus attiré par cette "force", j'en avais besoin et j'étais guidé auprès d'elle tel un papillon de nuit vers la lumière, puis ce fut moins fort, je me retrouvais comme perdu autour des autres ... Qu'est ce qui venait de se passer ? Déglutissant difficilement, je voyais des personnes avancer de comptoirs en comptoirs, alors que j'étais en plein milieu de la pièce, comme ci je venais de me réveiller d'un court rêve. Tournant autour de moi-même, je fronçais des sourcils puis je fini par croiser son regard, c'était comme ci je ne savais plus respirer ... Palpatine m'avait menti ! elle était la, elle était en vie, j'eu un sourire ... Oui elle était la ... Puis je fus envahi par des souvenirs douloureux, je lui avais fait du mal, j'avais été tellement envahir par les ténèbres, que j'avais bien faillit la tuer, monstre ... Puis celle-ci vint vers moi, je ne voulais pas lui refaire de mal ... Non, je voulais redevenir celui que j'étais, celui qui n'avait que lumière. Alors que Padmé fut face à moi, ses paroles eurent le don de me faire sourire, me tirant des larmes de bonheur, c'était ce que je lui avais dit, alors que je n'étais qu'un gosse. Ma femme était la, oui elle était la, plus belle que jamais ... Puis je fini par enlacer ma femme, les larmes ne cessant de couler. "Toi aussi tu m'a manqué ... Je croyais ... Je suis si désolé Padmé, si désolé ... Je n'étais plus moi-même, je t'aime", je me reculais pour voir son magnifique visage, ainsi que son regard. Je n'avais jamais cru l'a revoir et ... Elle était la, en face de moi, mon bonheur ne pouvait pas être que plus grand, puis je déglutis difficilement "Notre enfant ?", mon coeur battait la chamade, était-il ici ?
Quand Anakin commençait à se confondre en excuses, Padmé posait immédiatement, mais avec délicatesse, le bout de ses doigts contre la bouche de son mari pour lui faire signe de se taire. Elle paraissait toujours incroyablement minuscule dans ses bras, malgré ses talons qui étaient censés la rehausser. « Shht… Tais-toi. Je ne t’en veux pas Ani. Je ne t’en veux plus. J’ai toujours su qu’il restait du bon en toi, même quand les choses laissaient à supposer qu’il n’y avait plus d’espoir. Je ne t’en veux plus, d’accord ? » Un sourire fit une percée à travers ses larmes de joie qui se calmaient peu à peu. Elle ignorait les regards curieux sur eux, se mêlant au brouhaha du local associatif. En réalité, elle ignorait le bruit tout court, ignorait qu’elle était dans un autre monde, sur une autre planète, ayant juste l’impression le temps d’un instant d’être de retour sur Naboo et d’avoir un moment privilégié avec Anakin, comme au début, comme à chaque fois qu’ils se retrouvaient suite à un long de moment de séparation à cause d’une des missions de son mari. Elle prit la chose comme ça, oui, comme s’il était parti tout ce temps en mission et qu’il venait de revenir pour ne plus jamais repartir.
Là, nichée dans ses bras, elle profitait de cette promiscuité pour lui chuchoter, comme si c’était un secret qu’il ne devait partager que tous les deux. Padmé aurait du mal à se débarrasser de cette vieille habitude où ils ne devaient pas se montrer. Ils étaient libres maintenant, libres de vivre comme ils l’entendaient. « Moi aussi, je t’aime Anakin. Follement. J’étais malheureuse sans toi. J’étais toute seule ici, j’étais perdue… » Un sanglot de tristesse la reprenait lorsqu’elle évoquait ces temps sans lui et ses journées marquées par la solitude. Elle n’avait jamais réussi à décrire le vide qu’il y avait en elle quand elle fut loin d’Anakin parce que personne ne pouvait comprendre à quel point il était difficile de vivre loin de son âme-soeur. C’est comme si, pendant tout ce temps, elle avait dû vivre avec un organe vital en moins. Dans ses bras, elle se sentait enfin complète. Elle lui répétait qu’elle l’aimait, pour qu’il n’ait plus aucun doute sur la question sans jamais le lâcher du regard. Elle s’y perdait souvent, n’ayant jamais su cesser de l’admirer. Comment lui en vouloir pour ses erreurs alors qu’elle l’aimait à en crever ? C’était peut-être de la naïveté, une faiblesse de lui pardonner en un claquement de doigts, mais Padmé n’a jamais eu une nature belliqueuse et encore moins avec Anakin. Quand elle a échangé ses vœux de mariage avec lui, c’était pour le meilleur et pour le pire, sans aucune concession. Puis, elle avait trop souffert pendant un an pour manquer l’occasion de profiter de l’instant présent. Plus jamais elle ne voulait perdre une seule de ses secondes précieuses vécues avec lui.
Quand Anakin évoquait leur enfant, l’estomac de Padmé se nouait. Par où commencer ? Devait-elle lui dire qu’elle les avait confiés à Obi-Wan, au risque de mettre en colère Anakin vu comment s’était terminée sa relation avec son maître ? Devait-elle d’abord dire qu’il n’y en avait pas un, mais deux ? Ou alors que Luke était ici, mais qu’il était bien adulte et même plus vieux qu’elle et son mari puisque Luke a eu le temps de vivre toute une vie avant d’atterrir ici ? Qu’ils avaient même un petit-fils ? Anakin l’avait-il rencontré avant elle d’ailleurs ? En tout cas, ce n’était pas un sujet qu’elle pouvait évoquer là, au milieu de la salle principale du local entre tous les demandeurs et bénévoles. Padmé avait besoin d’être en tête-à-tête avec son mari pour lui parler de leur famille, des choses qui ne regardaient qu’eux. Se détachant de lui, elle prit sa main dans la sienne ne lui laissant pas d’autres choix que de la suivre. « Viens, suis-moi. On va se mettre dans un endroit plus calme pour discuter. » Sur le chemin, elle en profitait pour essuyer ses larmes avec le revers de sa main libre. Elle n’emmenait pas Anakin bien loin, juste dans la salle de détente qui servait aux bénévoles. C’était comme une sorte de salon avec un canapé, des fauteuils, des poufs, de quoi lire et deux distributeurs de sucreries et bonbons en tout genre en plus de la machine à café, mais ce n’était que des détails puisque Padmé se dirigeait tout de suite vers le canapé après avoir fermé la porte à clé derrière eux pour qu’ils soient définitivement tranquilles. Elle attendait qu’Anakin s’assoie à côté d’elle pour répondre à sa question. Elle s’éclaircissait la voix, autant commencer par le plus simple. « Il n’y a pas de "notre enfant"… Mais plutôt… "Nos enfants." » Anxieuse, elle tripotait nerveusement ses mains. Toutefois, jamais elle ne fuyait Anakin du regard, encore moins avec ce qui suivait ensuite. Elle laissait place à un sourire d’ailleurs. « J’étais enceinte de jumeaux. De faux jumeaux pour être exacte. (Par réflexe, elle touchait son ventre)Je l’ai toujours su, parce que quand j’ai fait le test avec le droïde-médecin et que je te l’ai dit par la suite, j’étais déjà enceinte d’un mois et demi, voire deux. Je voulais te faire la surprise, attendre la fin du premier trimestre pour te dire parce que j’avais peur d’en perdre un des deux et je ne voulais pas te faire de fausses joies parce que les grossesses gémellaires sont compliquées, surtout quand la maman ne se repose jamais à cause de son travail de sénatrice… (Elle étouffait un rire, légèrement nerveux, avant de reprendre son sérieux.)Puis après les choses sont devenues tellement compliquées que je n’ai jamais trouvé le moment pour te le dire…»
Elle poussait un petit soupir plein de regret. Peut-être que si elle avait dit les choses tout de suite, elles auraient pu être autrement… Elle ne pouvait pas le savoir, s’accablait inutilement, car dans tous les cas, peu importe qu’Anakin sache qu’il allait être père d’un ou de deux enfants, Palpatine aurait continué de le démolir, voire pire. Padmé secouait la tête pour ne pas laisser les idées noires prendre le dessus, puis elle reprenait, bien plus joyeuse. « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre toi et Obi-Wan sur Mustafar, après que je me suis évanouie, mais quand j’ai ouvert les yeux, j’étais sur une navette médicale avec lui et j’ai accouché de deux beaux bébés. J’étais si heureuse si tu savais… Mais si malheureuse en même temps parce que tu n’étais pas là et j’aurais aimé que tu les voies, que tu vives ce moment avec moi… Je voulais le père de mes enfants avec moi. » Elle avait une mine plus triste quand elle se rappelait tout cela en regardant son mari. Prise d’un élan de tendresse, elle caressait sa joue en même temps, comme pour prévoir un futur regret de la part d’Anakin de ne pas avoir assister à tout ça « par sa faute à lui. » Elle ne voulait pas qu’il soit triste, ni qu’il se sente accablé ou qu’il ait des regrets à cause des propos de Padmé qui ne cherchait pas à l’enfoncer. Pas du tout. Les choses étaient ainsi faites. Il était inutile de se morfondre là-dessus maintenant qu’ils s’étaient retrouvés. Après cette caresse, elle prit la main d’Anakin, celle en métal recouverte d’un gant, dans la sienne avant de se blottir contre lui. Elle en avait besoin. « Je les ai appelés Luke et Leia. Je les ai confiés à Obi-Wan parce qu’il était avec moi à ce moment-là.… Je lui ai demandé où tu étais, ce qu’il s’est passé et de croire en toi malgré tout, qu’il y avait encore du bon en toi, je le sentais et Luke et Leia en étaient la preuve de ce bon en toi. Et après… Je me suis réveillée ici. Enfin, à l’hôpital. J’ai fait ma vie si on peut dire et avant de tomber sur toi je… » Elle relevait la tête pour croiser le regard d’Anakin sans lâcher sa main. « J’ai croisé notre fils. Il est ici. Je ne crois pas que Leia soit là par contre, mais Luke en tout cas est bel et bien présent. Mais il est grand. C’est plus le bébé que j’ai laissé chez nous…» Elle étouffait un petit rire, un mélange de joie et de nervosité, car elle ne savait pas comment Anakin allait réagir avec tout ça, surtout en apprenant qu’Obi-Wan avait assisté à l’accouchement et pas lui. Elle ne voulait pas que les inimitiés d’hier se réveillent aujourd’hui. Ayant bien trop parlé, elle murmurait une dernière phrase avec un léger rictus en coin. « Il a hérité des beaux yeux bleus de son père en tout cas. »
La capacité au bonheur se travaille, se muscle jour après jour. Il suffit de revoir son système de valeurs, de rééduquer le regard qu'on porte sur la vie et les événements. Raphaëlle Giordano
Des années à devoir se cacher, un chevalier jedi n'a pas le droit au mariage, ce n'était pas cette règle qui m'avait interdit d'épouser Padmé. Sa patience avait été immense, de mon côté, c'était dur de partir en mission, de laisser ma femme derrière moi. On me voyait souvent comme un chevalier Jedi intrépide, qui n'en faisait qu'à sa tête, heureusement que personne ne savait pour Padmé. A chaque mission, c'était comme un coup de poignard en plein coeur, laisser Padmé, me demander si j'allais la retrouver, pas que je n'avais pas confiance en elle, non, j'avais surtout peur d'y rester. Puis il y avait eu les cauchemars, à commencer par mère, ce que j'avais rêvé était réellement arrivé, je m'en voulais encore d'avoir réagit aussi tard ... Lorsque ça avait été le tour de Padmé, cette fois-ci j'avais pris les rennes en main, peu importe le chemin que je devais emprunter, il était question de la vie de Padmé, ainsi que celle de notre futur enfant. Tout c'était écroulé ... Je ne voulais plus y penser, car je venais de retrouver Padmé, elle était la, je pouvais sentir son odeur, caresser ses cheveux, j'étais à nouveau moi-même, j'étais à nouveau complet. Le coeur battant à tout rompre, je fini par lui demander pour notre enfant, heureusement celle-ci repris rapidement les pieds sur terre, disons que j'avais complètement que nous avions un public, loin d'être gêné, je suivi Padmé, celle-ci m'entraînant dans une autre salle. Elle avait pleuré, j'avais envi de sécher ses larmes, puis je me rendis compte que moi-même j'étais au bord des larmes, l'émotion avait complètement pris le dessus sur moi. Les paroles de ma femme était si douces en mon coeur.
Entrant dans cette nouvelle salle, je regardais autour de moi, mais bien vite, je rejoignis Padmé sur le canapé, ne pouvant me retirer ainsi de son contact, se serait comme la perdre à nouveau. J'avais des questions, déjà une question et elle concernée notre enfant, je n'avais qu'à croiser le regard de Padmé, pour comprendre qu'elle était prête à en parler. "Nos enfants", mon coeur bondit dans ma poitrine et cette fois-ci j'eu les larmes aux yeux, nos enfants, tout en écoutant Padmé me parler de la surprise, qu'elle avait réservée de me faire ... Seulement ... J'avais tout gâcher ... Je m'en voulais tellement, mais tellement ... J'eu aussi un petit sourire au rire de Padmé, oui, sénatrice n'était pas de tout repos, j'aurais été davantage présent, je l'aurais sans doute enfermée dans notre chambre, pour son bien à elle, mais aussi celui de nos enfants. Baissant la tête, j'avais honte, honte de moi, honte de tout ce qui c'était passé, honte de lui avoir fait du mal, puis je ne pus m'empêcher de répéter à voix haute "nos enfants".
Mustafar, fermant les yeux, je refusais d'avoir à nouveau les images en tête, seulement je devais me contenter d'écouter les paroles de Padmé, il n'y avait qu'elle, ne plus penser à moi, mais elle. Cette fois-ci je relevais la tête, les larmes roulants le long de mes joues "Moi aussi ... Moi aussi j'étais tellement voulu être avec toi ... C'est ce que j'ai vue, des mes visions, tu m'appelais et je n'étais pas la", encore une fois ma vision avait eu lieu, je n'avais pas pu déjouer le sort. Padmé se blottissant contre moi, j'eu un sourire Luke et Leia, deux bébés que je n'avais pas pu voir, mes enfants, tout deux confié à Obi-Wan, je ne pouvais en vouloir Padmé, Obi-Wan était comme un frère pour moi, je lui avais pardonné depuis longtemps. Donc nos enfants n'était pas présents, Padmé c'était réveillée seule ici ... "Combien de temps es tu restée à l'hôpital ? Je ... Je ne savais pas et ... Quand je suis arrivé ici, j'étais tellement rempli de colère en faite ... C'était même mieux que ne me vois pas ainsi" . Encore sous le choc d'être Vador, le côté obscur était encore avec moi, j'aurais été encore un danger pour Padmé. Alors que ma femme tenait ma main robotique, celle-ci cachée par un gant, je croisais son regard, notre fils était ici ... "Notre fils est ici ? Mais comment ?" Je du me relever, le souffle court, je sentais mes jambes trembler sous le coup de l'émotion, j'inspirais heureux et à la fois complètement perdu, je du même fermer les yeux. Retournant m'asseoir près de Padmé, j'avais besoin de tenir ses mains, je ne savais pas quoi faire d'autre "Je ne sais plus ... Je ne sais plus Padmé et je suis fatigué". Je n'arrivais même plus à réfléchir, j'étais perdu.
Padmé ne maîtrisait pas la Force et pourtant, elle n’avait pas besoin d’elle pour se sentir profondément connectée avec Anakin. Entre eux, il y avait comme un fil invisible que même les Moires seraient incapables de couper — à travers la mort, l’ancienne reine s’était toujours sentie liée au Chevalier Jedi. Son dernier soupir, il avait été pour lui et si elle devait trépasser une centaine de fois encore pour lui accorder une seconde d’éternité, Padmé le ferait sans hésiter — dans son univers, il n’y avait qu’Anakin qui importait et qui méritait son sacrifice. Quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe, la Sénatrice se présenterait toujours comme l’ange sauveur et dévoué à son mari. Parce que les choses étaient ainsi. Parce qu’elle ne pouvait se résoudre à vivre sans lui. Cette connexion, si forte, dansant entre les deux âmes-sœurs de toujours était encore là, omniprésente. Et pendant tout ce temps où elle lui faisait son discours, où elle lui racontait tout, elle se sentit à nouveau investie de cette mission en voyant le visage de l’être aimé passer par toutes les émotions. Elle le connaissait par cœur, aucun signe n’échappait à son œil aiguisé. Dieu qu’elle se sentait coupable quand elle le vit verser des larmes. Torpille en plein cœur, explosé en un milliard de morceaux, la jeune femme cherchait immédiatement un moyen de le rassurer. Tu n’étais pas là, oui, mais maintenant, tu es plus que jamais auprès de moi, c’est tout ce qui compte — voilà la signification de ce baiser rempli d’une tendresse infinie et d’une force protectrice qu’elle posait sur le front d’Anakin avant que leur regard ne se croise. Sa main libre glissait sur sa joue pour la gratifier de caresses pleines de douceur que Padmé donnait à l’aide de son pouce. L’autre main réaffirmait sa prise sur celle gantée de son mari en la serrant davantage. « Ani, ça n’a aucune importance de savoir combien de temps je suis restée à l’hôpital. Tout ce qui compte, c’est qu’on soit ici, ensemble. » Elle appuyait ses propos en hochant la tête d’un air positif. Elle adressait même un léger sourire au Jedi. En réalité, elle cherchait simplement à le protéger. Elle refusait de lui raconter la vérité parce qu’elle ne souhaitait pas qu’il se sente coupable de son coma d’un an, de la douleur aussi bien physique que mentale qu’elle eût ressentie au réveil en se découvrant seule dans ce monde sans son amour. Elle ne voulait pas non qu’il sache pour son profond mal-être qu’elle traînait avec elle depuis qu’elle s’était réveillée dans cet univers dont elle ne comprenait pas grand-chose. Elle voulait qu’Anakin se libère de ses démons, pas lui en rajouter. Elle préférait se nier pour le protéger plutôt que de l’accabler. Son dévouement envers son mari se trouvait justement là, à travers ces petites actions dont il n’avait sûrement pas conscience.
« Notre fils est ici ? Mais comment ? » Padmé soupirait à la question d’Anakin, pas parce qu’elle la dérangeait, mais plutôt parce qu’elle était tout aussi perdue que lui à ce sujet. Comme pour se rassurer, se sentir en sécurité malgré ses doutes en se servant de son époux comme rempart, Padmé se blottissait à nouveau contre lui, ses bras serrant fermement le sien. « Je ne sais pas. Je ne l’ai vu que très brièvement. Pas plus d’une vingtaine de minutes. J’avais cours, et la rencontre au-delà d’être émouvante était assez étrange… » Devait-elle confier à Anakin qu’elle n’avait sentie aucune connexion particulière avec Luke et que la chose semblait réciproque ? Du moins… Elle savait que c’était son fils, elle l’aimait comme tel, lui aussi, mais ils restaient des étrangers dont ils devaient tout apprendre aux yeux de l’un et de l’autre. Padmé se dit que cela serait sûrement la même chose si un jour elle rencontrait Leia ici, que ce sentiment n’était pas réservé à Luke. Après tout, il n’était plus le bébé qu’elle avait laissé. Il avait grandi, vécu sa vie, loin d’elle, sans elle. Rien que d’y penser, elle en eut le cœur brisé. De plus, il y avait une chose qui lui avait déplu lors de cette rencontre, mais dont elle n’avait pas fait part à son fils — quand elle sut au détour de la conversation qu’il avait croisé Anakin à plusieurs reprises dans leur monde, elle l’avait assailli de questions à son sujet, mais leur fils était resté évasif, presque fuyant. Padmé n’était pas bête, elle avait bien senti qu’il lui cachait des choses, sûrement pour la protéger comme elle le faisait avec Anakin, mais elle n’aimait pas ça du tout. Cela lui rappelait ô combien les secrets, mensonges et manigances avaient détruit son couple ainsi que la famille qu’elle avait tentée de construire avec Anakin. Elle ne voulait plus de cela ici. Cette réflexion intense l’ayant plongé dans le silence pendant quelques minutes, elle préférait clore le chapitre en ne partageant pas ses doutes avec Ani et en ajoutant simplement. « Il m’a raconté brièvement sa vie. C’était un héros de guerre, il est devenu Maître Jedi. Je suis contente de savoir que c’était quelqu’un de bien. » Padmé esquissait un sourire. Elle ignorait tout du conflit entre Luke et Ben, l’histoire avec l’Ecole Jedi et de toute manière, ce n’était pas le sujet du tout de la conversation. Elle préférait focaliser son attention sur Anakin et rien d’autre.
Elle l’observait se lever. Elle aurait adoré arriver derrière lui et le serrer dans ses bras pour la rassurer juste avec sa présence, mais Padmé n’en eut malheureusement pas le temps puisqu’Anakin retournait s’asseoir. Elle ne se blottissait pas à nouveau contre lui, se tenant plutôt assise sur ses genoux à elle sur le canapé. Elle le scrutait attentivement, le sentant légèrement à la dérive. Peut-être n’aurait pas dû tout lui balancer de la sorte… « Je ne sais plus ... Je ne sais plus Padmé et je suis fatigué. » Le pressentiment de la jeune femme se confirmait. C’était le moment pour Padmé de rattraper Anakin au vol, de ne pas le laisser s’enfoncer dans un quelconque travers, comme elle aurait dû le faire sur Mustafar des années plus tôt. Tel Orphée, juste avec son langage aiguisé, l’ancienne reine arpentait les couloirs de l’enfer, de leur enfer que représentait leur passé et qui les piégeait ici-bas, pour aller chercher Anakin qui campait brièvement dans le rôle d’Eurydice. Plutôt mourir que de le laisser se noyer dans ses peurs. La Sénatrice était ferme, persuasive, mais tendre à la fois quand elle prit la parole. Son regard perçant transperçait celui de son époux pour l’empêcher de s’échapper, de repartir à la dérive. « Anakin, écoute-moi. Je sais que tu es perdu, que ça fait beaucoup, mais tu n’es pas tout seul. Tu n’es plus tout seul. Je suis là. Je reste et je resterai toujours ta plus fidèle alliée. Tu as ta famille. Moi aussi, je suis perturbée de savoir notre fils ici, mais on a toute une nouvelle vie pour apprendre à le connaître et j’espère que Leia nous rejoindra. Je ne sais pas pourquoi on est ici, mais ce nouveau monde, c’est une chance pour nous de vivre enfin, de ne plus être cachés. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé chez nous après ma mort, mais je m’en fiche parce que je ne veux plus que le passé nous détruise et te détruise surtout. Il faut le laisser derrière nous une bonne fois pour toutes. Les regrets et remords sont inutiles, ce qui est fait et fait. Mais tu es fort Anakin, pas que physiquement, mais mentalement aussi. Tu vas y arriver. Tu es toujours là après tout ce que tu as traversé. Enfin, du moins, après tout ce que je t’ai vu traversé depuis que tu es petit. Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais c’est quelque chose que j’admire beaucoup chez toi, ta force, ton courage, ta volonté de t’en sortir. Je crois en toi comme j’ai toujours cru en toi, jusqu’à mon dernier soupir. Maintenant qu’on a toute une nouvelle vie devant nous, je compte bien en profiter, avec toi, surtout avec toi. Je veux qu’on soit enfin heureux, qu’on vive notre histoire en paix. Et je t’aime. Peu importe la planète, peu importe l’univers dans lequel on se trouve. Je t’aimerais toujours.» Ce cri d’amour était un cri du cœur. Rares étaient les fois où la Reine se livrait de la sorte. Padmé était émue, les yeux larmoyants, mais de bonheur. Elle semblait réaliser uniquement maintenant la chance qu’elle avait de reprendre son histoire avec celui qui berçait son cœur depuis toujours. Elle concluait son discours de la plus belle des façons, en l’embrassant d’un amour infini. Les morceaux de son cœur se rassemblaient. Elle revivait. Padmé était à nouveau complète, ivre d’amour. Elle se nichait le plus naturellement du monde contre lui, ses bras encerclant son cou. Qu’importe le passé, elle l’aimait à en mourir.
La capacité au bonheur se travaille, se muscle jour après jour. Il suffit de revoir son système de valeurs, de rééduquer le regard qu'on porte sur la vie et les événements. Raphaëlle Giordano
Padmé avait toujours été présente lorsque j'avais eu ses terribles visions, je lui en avais même parlé lorsque ça me tourmenté de trop. Elle ne voulait pas que j'y prête attention, me disant toujours de ne pas aller trop vite dans mes choix, de réfléchir, seulement j'étais impulsif, je l'avais toujours été et ça m'avait coûté bien cher. En rien je n'avais pu sauvé ma mère, j'étais arrivé trop tard, je ne voulais pas que se soit le cas pour Padmé. La douleur, la peur de la mort, la colère, puis le conseil qui ne me faisait pas assez confiance, rejetant ce que je disais, c'était épuisant et dégradant. En faite, j'avais même commencé à détester l'ordre Jedi, mais heureusement, il y avait Obi-Wan pour me remettre sur le droit chemin. Si ce n'était pas Padmé, c'était Ben et pourtant, ça n'avait pas été suffisant. J'avais été faible et je m'en voulais, basculer ainsi du côté obscur, on m'avait fait des promesses, ce n'était que des mensonges, j'avais été un pantin, le pantin de Dark Sidious.
Maintenant j'avais retrouvé Padmé, cette haine et cette colère, tout venait de couler ... J'étais heureux de retrouver ma femme, certes j'avais été trahi, on m'avait menti, mais je devais mettre ça au dessus de moi, sinon ça allait me gâcher la vie, je ne pourrais jamais avancer, et ce n'était pas ce que je voulais. Je voulais offrir quelque chose de beau à Padmé, elle avait tellement de mérite, moi, ce monstre qui avait faillit l'étrangler avec la force, j'eu un soupire, j'étais soulagé de ne pas avoir la force ici, c'était une bonne punition, une excellente même, j'avais fait trop de mal et ... Je me faisais peur. Hochant la tête aux paroles de Padmé, il est vrai que lorsque j'étais arrivé en ville, je n'avais pas été un modèle, la haine était toujours en moi, la colère aussi, j'étais encore Dark Vador, un véritable danger, j'avais même passé quelque temps en prison, ça ne m'avait sans doute pas fait de mal. Devais-je le dire à Padmé ? Oh la connaissant, elle ne serait surement pas étonnée. "Lorsque je suis arrivé aussi ... J'étais encore sous l'emprise de la colère, j'étais encore mauvais ... C'est vrai que j'ai toujours peur de l'être, je ne veux pas de faire de mal ... Je m'en veux tellement ... Et ... Je ne possède plus la force et c'est pas si mal". Je voulais être honnête avec Padmé, comme je l'avais toujours été, oui j'avais peur de moi-même, j'avais honte de mon passé, honte de mes actes, je n'avais rien à lui cacher. En ce qui concerné le fait qu'elle ait été à l'hôpital, disons que j'avais aussi peur de sa réponse ... Encore une fois c'était derrière nous, mais je ne pouvais ainsi tourner la page aussi facilement.
Ce que j'appris ensuite me laissa sans voix. Notre fils d'une vingtaine d'année ici, Padmé étudiante ? C'était beaucoup, celle-ci se blottissant contre moi, je n'avais jamais eu autant besoin de sa chaleur, c'était à en perdre la tête. Si celui-ci avait une vingtaine d'année, ça voulait dire qu'il avait du entendre parler de mon sombre passé, encore une fois je repris "Notre fils ...". C'était aussi une façon de me montrer que c'était réel, mais ça resté encore une fois très dur à avaler, j'étais heureux et à la fois malheureux de ne pas était un père, son enfance ... L'enfance de nos enfants ... Aucun parents, des orphelins, ça me faisait mal au coeur, je n'étais pas digne d'être père, à nouveau j'eu les larmes aux yeux, c'était comme un étau contre ma poitrine, ça faisait si mal. "Oh moins il n'a pas fini comme son père ... J'ai du lui laisser un souvenir ... ". Puis il y eu des souvenirs, moi entant que destructeur, un véritable assassin sans remord, combattant même contre mon fils et lui coupant la main, ce flash fut amplement suffisant, pour que je m'éloigne de Padmé pendant un moment. Je pouvais toujours sentir sa présence, mais j'avais eu besoin de me relever, puis je m'assis à nouveau. J'eu un sourire aux paroles de Padmé, un piètre sourire. "Padmé il a connu l'homme que j'ai été après ... Il connu un monstre ..." dis-je tout en baissant la tête, j'avais besoin de ma femme, oui je ne devais pas vivre dans le passé, oui nous allions avancer, seulement il aurait autant à réparer. "Notre famille est brisé, je dois profiter de cette seconde chance pour la réparer ... Je ne pourrais rattraper les années de Luke, ni de Leia, mais si je peux faire quelque chose ... Et je veux être avec toi plus que tout au monde, ne plus jamais me retrouver séparé de toi, je ne pourrais pas à nouveau subir cette torture ... Tu as raison, je peux y arriver, avec toi je peux". Serrant Padmé contre moi, je me sentais vivant, mais pas une vie de rage et de colère, une vie ou je pouvais me racheter, ne pas refaire les mêmes erreurs.
Padmé écoutait attentivement son mari. Chaque mot, chaque geste, chaque émotion qu’il pouvait avoir, elle les embrassait corps et âme pour tenter de comprendre par quel cheminement intérieur il passait afin de l’épauler au mieux. Elle ne le couvrait pas de preuves de tendresse inutiles quand il s’éloignait d’elle, car Padmé savait aussi qu’Anakin avait besoin de son espace, de se recentrer. Elle ne voulait pas l’étouffer avec une omniprésence dérisoire, elle interviendrait simplement en temps voulu. Néanmoins, voir son mari en proie à de telles affres peinait la jeune femme. Il lui avait fait du mal oui. Il avait sûrement fait pire oui puisque Luke s’était montré très peu bavard à son endroit quand Padmé l’avait questionné au sujet d’Anakin. Mais elle comprenait de fait la culpabilité que le chevalier ressentait et à quel point elle pouvait l’écraser. Padmé restait son ange sauveur et elle revenait à la charge avec des paroles réconfortantes, mais sincères. « Ani… Je sais que tu n’as jamais voulu me faire du mal, ni à Luke même si je ne sais pas ce qu’il s’est passé. J’ai vu cet autre sur Mustafar, Luke l’a sûrement vu aussi. Mais je sais que ce n’était pas toi. Je sais qui est l’homme que j’ai épousé et je sais que ce n’est pas celui qui m’a étranglé. » Peut-être n’était-ce pas une bonne technique de la part de Padmé de faire comme si Anakin et Dark Vador était deux personnes distinctes, mais les choses étaient ainsi dans son esprit. Certes, elle avait toujours connu Anakin avec ses humeurs, mais violent ? Haineux ? Froid ? Presque sadique ? Ce n’était définitivement pas lui. Naïve, aveuglée par cet espoir qui ne la quittait jamais, elle était persuadée qu’elle pourrait terrasser, détruire ce démon en lui parce qu’elle était forte et que jamais elle ne lâcherait Anakin. Ja-mais.
« Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre toi et Luke, et je ne pense pas que tu le saches non plus à ce stade, mais il ne m’a pas semblé véhément à ton égard. Il voulait te revoir. Il a l’air très attaché à toi. » Elle hochait la tête pour confirmer ses propos. Si le courant n’était pas vraiment passé entre elle et son fils pour un milliard de raisons qui leur étaient propres, inconscientes, elle avait senti qu’il avait cependant beaucoup d’affection pour son père. Cela se voyait à la lueur dans son regard. Si elle savait que toute sa vie ou presque, il l’avait passé à le défendre, à essayer de le sauver des griffes de Dark Sidious… Elle ne s’avançait pas plus, parce qu’elle ne savait rien d’autre. Elle voulait juste qu’Anakin sache qu’au moins un de leur enfant pensait à peu près comme elle et qu’il soutiendrait sûrement son père comme elle le faisait actuellement. Pour le moment, elle se contentait de profiter de la nouvelle étreinte qu’Anakin lui donnait. Elle enfouissait même sa tête dans son cou pendant qu’il lui parlait pour déposer avec beaucoup de tendresse et sans arrière-pensée un baiser contre sa peau. Sa main se baladait à nouveau dans sa nuque pour la caresser, remontant jusque dans ses cheveux pour entremêler certains avec ses doigts. Elle avait besoin de ce contact avec lui, de se réapproprier Anakin, elle qui pendant deux ans avait été terrorisée à l’idée d’oublier chaque détail de lui qu’elle connaissait pourtant par cœur. Elle souriait à chaque mot qu’il prononçait durant cette étreinte. Certes, il était encore incertain au sujet de sa propre personne, mais Padmé relevait malgré tout quelques notes d’espoir. Elle savait qu’ils vivraient sûrement des moments compliqués, mais cela ne l’effrayait pas, pas le moins du monde. Pourquoi devrait-elle l’être alors qu’ils avaient déjà vécu le pire dans leur monde ? Ils étaient ensemble, il défoncerait tous les obstacles ensemble. C’était tout ce qui importait. Elle se redressait pour pouvoir le regarder et lui offrir le plus beau des sourires. « Tu ne seras plus sans moi, je vais te coller aux basques. Tu peux compter là-dessus. » La native de Naboo laissait son rire résonner dans la pièce pour finalement déposer un baiser protecteur contre le front de son mari pour qu’il sache qu’il serait toujours en sécurité avec elle.
Elle prit ensuite ses mains dans les siennes. Douce, elle proposait avec un sourire angevin aux lèvres. « Qu’est-ce que tu dirais d’un dîner chez moi ce soir pour te changer les idées, si tu es libre ? Et pour ne pas être seul aussi. Puis… Si tu en as envie et que tu te sens prêt… Tu pourrais prendre quelques affaires avec toi aussi. » Elle proposait, mais elle ne s’offusquerait pas si Anakin freinait ses ardeurs. Peut-être avait-il encore besoin de temps. Peut-être voulait-il régler tous ses soucis avant de reprendre une vie conjugale avec Padmé et tout cela, elle le comprenait parfaitement. Elle s’adapterait sans problème à ses besoins parce que son bonheur et son bien-être était les seules choses qui lui importaient. Malgré tout, comme pour tenter de le convaincre davantage si jamais ce n’était pas encore le cas, Padmé lançait, l’air de rien en haussant nonchalamment ses épaules et sur le ton de l’humour alors qu’elle avait sa tête baissée, le regard rivé sur leurs doigts entremêlés. « Ça m’arrangerait que tu acceptes ma proposition, car depuis toi… Impossible de trouver un oreiller digne de ce nom. Difficile de passer des nuits paisibles. » Elle relève sa tête pour le regarder, ayant bien du mal à contenir son rire malgré ses lèvres pincées entre elles. Néanmoins, la reine arrivait à reprendre un tant soit peu son sérieux malgré son air hilare. Elle optait même pour ce léger petit air prétentieux qu’elle avait quand elle était encore sur le trône de Naboo. « Un chevalier se doit de secourir les demoiselles en détresse non ? Vous ne pouvez pas dire non à ma requête, monsieur. » Trop tard. Il a fallu qu’elle croise une dernière fois le regard de son mari pour laisser son rire exploser dans la salle.
La capacité au bonheur se travaille, se muscle jour après jour. Il suffit de revoir son système de valeurs, de rééduquer le regard qu'on porte sur la vie et les événements. Raphaëlle Giordano
Retrouver Padmé était la plus belle chose qui pouvait m'arriver, seulement mon passé qui était déjà bien sombre, venait me dévoiler un avenir tout aussi ténébreux. C'était comme des flashs, petit à petit, je voyais ce que j'étais devenu, je n'étais ni vivant ni mort. Une machine prêtant allégeance à un monstre, trahissant mon fils, pire, allant même jusqu'à le blesser, quel père pouvait faire ça à son enfant ? Lorsque j'étais arrivé dans cette ville, oui j'avais encore du Vador en moi, j'en avais toujours d'ailleurs, mais j'avais appris à me contrôler, j'avais appris à reprendre le dessus sur ma colère, j'avais du aussi me faire à l'idée que plus jamais je ne reverrais Padmé. Un deuil dès plus difficile, quelque chose que je n'avais jamais digéré et voila que je retrouvais ma moitié, je pouvais dire que j'étais le plus heureux des hommes, seulement en retrouvant Padmé, je voyais mon "avenir" et je me faisais peur. J'avais besoin de m'éloigner de Padmé, tout comme j'avais besoin de ressentir sa présence, je ne pouvais recommencer les mêmes erreurs, j'avais peur, je ne pouvais pas, je ne devais pas être un monstre. Je ne voulais plus qu'on me voit ainsi, je ne voulais plus de regard effrayé, seulement je devais assumer ce passé, aussi douloureux soit il. Padmé repris la parole, encore une fois, j'avais mal au coeur de ce sombre souvenir, comme quoi j'avais fait du mal à Padmé, comment ? Pourquoi ? J'étais tellement envahi par la haine, la colère, la rage que j'en avais oublié mon but principal, protéger ma femme et notre enfant à venir. "Peut-être peux tu voir la différence, mais est ce que se sera le cas des autres ?" dis-je tout en croisant le regard noisette de ma femme. Pour ce qui c'était passé entre moi et Luke, j'eu un soupire ... "C'est compliqué, en faite, j'ai surtout vue l'avenir que Luke a vécu avec moi ... Un monstre avide de pouvoir, voulant uniquement régner sur la galaxie, un monstre mi mort mi vivant" . Il y avait aussi cette respiration artificielle, qui ne cessait de me hanter, ce bruit mécanique comme quoi j'étais dépendant d'une machine, pour respirer. Oh oui je savais utiliser la force, j'étais même fort, redoutable, assassin, seulement cette armure m'avait rendu si lent au combat.
Tout en profitant de l'étreinte de Padmé, je pouvais me donner du repos, ça avait été difficile, une épreuve, mais voila que je retrouvais ma femme, mon épouse, ma bien aimée, celle que j'avais toujours aimé, la plus belle de toute. Respectueuse, forte, le coeur sur la main, je ne savais comment décrire ce sentiment de bonheur, que je ressentais en ce moment même. Tout en retrouvant du calme, j'eu un sourire aux paroles de Padmé et à mon tour j'offrais un baiser à Padmé, celle-ci me taquinant, ce qui ne pouvait que me donner à mon tour l'envi de la taquiner. Puis à sa proposition, j'entrelaçais mes doigts aux siens, ne quittant pas son regard. "Pour toi je serais toujours libre" dis-je en déposant un baiser sur ses lèvres. Puis j'eu un rire à ses nouvelles paroles, embrassant davantage Padmé, lui déposant même des baisers dans le cou "Tu sais que tu es sur ton lieu de travail en faite ?" dis-je amusé tout en continuant de taquiner ma femme, un sourire taquin aux lèvres. Puis me relevant doucement, je pris la main gauche de Padmé pour déposer un baiser sur celle-ci. "Alors je serais la, je serais présent ce soir pour secourir cette demoiselle en détresse, en attendant, je crains devoir retourner à mes affaires ..." dis-je avec un clin d'oeil.
Tu écoutais attentivement ton mari, sans l’interrompre, sans ajouter quoi que ce soit bien qu’au fond de toi, tu voulais encore l’inonder de mille et une paroles rassurantes pour qu’il oublie le démon qu’il a été et ne faire subsister en lui que les souvenirs du Jedi qu’il fut et celui dont tu étais tombée follement amoureuse. Toutefois, si tu ne lui répondais rien, c’est parce que tu venais de comprendre une chose : tes mots ne le rassureraient pas dans ses doutes trop ancrés. Seul le temps serait efficace sur Anakin ainsi que ton soutien indéfectible. En tout cas, si lui n’avait pas encore la force nécessaire de croire en sa capacité de rédemption, tu l’aurais pour lui, pour vous deux. Maintenant que tu étais à ses côtés, tu te battrais pour lui prouver ainsi qu’aux autres, dont le regard terrifiait Anakin, qu’il était un homme bon et vertueux. Tu avais encore en mémoire l’image du petit garçon qu’il était, plein d’espoir et animé par ce grand et beau rêve d’être le plus fort des Jedi. Tu l’aideras à regagner sa confiance en lui et à réveiller de nouveaux rêves en son for intérieur avec une vie à tes côtés. Ce serait une belle preuve d’amour de ta part de lui montrer que son existence n’était pas sans issue et qu’il avait encore de belles choses à accomplir. Avec toi. Avec Luke. Avec d’autres enfants qui seront les vôtres et un mariage que vous pourrez vivre pleinement. Tu ne souhaites pas forcément d’extravagance, juste des moments simples. Juste la paix serait suffisante — la guerre a créé bien trop de traumatismes en vous, profondément ancrés, vous privant d’une sérénité que vous méritez désormais. « Je t’aime, peu importe ce que j’apprendrai sur toi. Ça ne changera pas. » C’était la seule chose que tu soufflais près de ses lèvres, un regard profondément amoureux ancré dans le sien. Tu ne disais plus rien à cet instant, lui volant simplement un baiser alors que tu couvrais ses joues de caresses.
Les mauvaises pensées étaient chassées. Ton cœur se gonflait de bonheur face à cette forme d’intimité et de complicité retrouvée auprès de ton mari. Ta peau te trahissait à la suite de ses baisers dans ton cou à cause de la constellation de frissons qu’ils laissaient dans leur sillage. « Tu sais que tu es sur ton lieu de travail en fait ? » Tu riais aux éclats — un rire franc, faisant vibrer chacune de tes cellules d’une allégresse toute retrouvée. Tu affichais ce sourire radieux et plein de malice reflétant ta connivence avec ton mari. Avant d’être ton amant, il était ton meilleur ami et cela te faisait du bien de retrouver ce genre de lien avec lui. « Oh mon Dieu, je rêve. » Tu levais les yeux au ciel, riant à moitié. « C’est toi qui dis ça ? J’ai le souvenir que ça ne dérangeait pas un certain Général Skywalker de venir me déranger et me titiller quand j’étais dans mon bureau au Sénat. » Tu lui donnais une tape gentille contre son torse, toujours dans ton amusement. Impossible de dissimuler ce sourire immense que tu arborais à cet instant. « Ça ne te préoccupait pas outre mesure de me voler des baisers dans le cou et ailleurs alors que j’étais en train de travailler ! Vi-lain. » Comme une enfant, tu lui tirais la langue. Mais comme il l’avait souligné, tes collègues de l’association devaient t’attendre. Il fallait que tu y ailles. Il y avait tant de choses à faire aujourd’hui et l’heure que tu t’étais octroyée avec Anakin était déjà de trop dans cet emploi du temps si chargé. À contre cœur, tu sortais de ses bras pour te relever et une fois debout face à lui, tu lui adressais un dernier regard. « Mais… Ça ne me dérangeait pas non plus. Contrairement à ce que je laissais transparaître. » Tu lui lançais un clin d’œil accompagné de son jumeau le sourire en coin avant de te diriger vers la porte. À son clin d’œil à lui, tu lui envoyais un baiser avant d’ajouter. « Retourne à tes affaires oui. Mais ne sois pas en retard ce soir, Skyguy. J’ai une préférence pour les hommes ponctuels. » Et c’est sur ces mots que tu le quittais, le laissant là en refermant la porte derrière toi. Sentais-tu comme ton cœur cognait fort dans ta poitrine ? Tu l’aimais tant. Tu aurais pu rester là des décennies, sans bouger, juste en étant dans ses bras si tu avais voulu, mais tes responsabilités au sein de l’association t’avaient rattrapé. Tu pensais déjà à ce soir, tu n’attendais que cela de te perdre à nouveau dans ses bras et son regard. Et vu la couleur de vos retrouvailles, la soirée s’annonçait encore plus délicieuse et enchanteresse que l’heure que vous veniez de passer ensemble.