Jack est content de passer du temps avec Waverly aujourd’hui aussi, aussi heureux qu’à chaque fois qu’il peut l’avoir tout pour lui pour plusieurs heures. Et il a un petit truc à dire, à avouer, il ne sait pas comment son sparkmate va le prendre, pas trop mal il espère. Il l’a invité chez lui et son colocataire, il a bien lavé et rangé sa chambre aussi, rien ne traîne. Lui aussi est propre, pour une fois qu’il sent bon en plus, ses cheveux fraîchement lavés.
« - Je voulait te parler d’un de mes échecs de technologie…j’ai…Peut-être fait une bêtise et du coup j’ai sûrement montré quasi tous mes traumas à Sakrh en passant… »
Ou tout ses plus gros secrets.
« - J’ai voulus utiliser ta technologie du Dispositif Psychique Cortical avec de la Réalité Virtuelle pour pouvoir montrer notre univers à Sakrh…Et… Ca a bugé… Beaucoup… »
Belle entrée en matière non ? Tink les regarde discuter curieux, il a décidé d’être moins méchant avec le copain de son créateur. Essayer.
« - Oh j'ai aussi été au musée avec Tink! C'était intéressant la partie sur différents univers d'origines! »
Y’a des jours où aimer, c’est trop. Où aimer fait mal. La vérité c'est que ces jourslà sont ceux où tu n’es pas en ma présence, cette dernière éclipsant tous (presque) mes soucis. Alors quand tu m’a proposé d’aller me présenter chez toi, évidemment que j’ai dit oui. Pas précipitement, pas tout de suite, parce que parait que chez les humains ça fait désespéré et – et au fond je le suis peut-être un peu, désespérément en amour en tout cas, mais dans ma volonté de mettre un temps acceptable entre nos messages, je me fais du mal à languir. Enfin… rien de nouveau sous le soleil, quoi.
Et à force de retourner ton message en tête, à force d’y répondre mentalement en peaufinant à chaque fois les mots que j’utiliserai, je finis par faire une erreur fatale : je ne te réponds pas. Tu passes une, cinq, quinze, puis vingt minutes sans obtenir de réponses. Les cinq premières que je me suis octroyé pour mettre un délais tampon entre ta question et ma réponse, et… les quinze minutes qu’il me faut pour me rendre à ton appartement à pied. Au lieu d’un texto, c’est un silence radio que tu reçois, suivit direct d’un tocage à la porte.
« Jackalope » et ma voix grave se fait douce alors que mes yeux se femrent à demi de contentement seulement en te voyant ouvrir la porte; tu es peut-être surpris de ma présence (je n’aurais pas su en voir les signes, comme je pensais avoir répondu que j’étais en chemin), mais je ne le vois pas parce que je passe tout naturellement un bras à ta taille pour te tirer vers moi en un câlin où j’enfouis mon nez dans tez cheveux encore humides qui sentent bon le shampooing. Je suis presque déçu de ne pas être accueillis par l’odeur habituelle de sueur et d’huile et de plastique brûlé….
Presque.
Je te relâche pour entrer dans le vestibule de votre appartement, retirant mes chaussures pour entrer avant de te suivre dans ta chambre. Mes yeux s’illuminent à la vue du ménage – ça fait plaisir à mon petit cœur, non seulement de voir l’endroit dans un état correct, mais qui plus est de savoir que tu as sûrement fait un gros effort pour que ta chambre remplisse mes critères de santé-sécurité. J’hésite un instant; devrais-je te complimenter sur ton ménage, ou ne rien dire? Est-ce que ça viendrait te faire sentir mal pour toutes les fois où ce n’avait pas été le cas? Oh- peut-être que ça dépend juste des mots, au fond. Si je dis je vois que pour une fois le ménage est fait ou toute autre tentative d’humeur malvenue à propos du fait qu’on peut maintenant voir le plancher, tu n’aimerais pas. Mais si je dis...
« Tu as bien fait ton ménage, Jackalope »
Alors peut-être que ça ira. En tout cas c’est dit, alors j’espère que ça fera.
Mon iris brun passe sur le lit au fond de la chambre, toutefois, et j’hausse un sourcil amusé; « dommage pour le lit. Il est si bien fait, je ne pourrais pas me pardonner d’en froisser les draps plus tard » quoi. Quoi? Tu m’invites chez toi, évidemment que je pense à ton lit à tes draps à ton corps dedans et puis aux baisers et-
Ouf. On se calme. Mais parlant de baiser, maintenant que nous ne sommes plus dans ton petit vestibule… me voilà qui me penche, attrapant ton visage dans mes mains délicatement pour venir poser un baiser sur tes lèvres. Mieux. C’est bien mieux comme ça. « Je t’écoutes » dis-je pour t’encourager alors que tu commences à me parler des cafouillages d’une récente invention. « Tous? » dis-je d’un ton curieux (mais pas encore effrayé) alors que tu mentionnes des traumas mis à la vue de ton colocataire. Est-ce que je suis jaloux qu’il ait pu te voir aussi à nu (pas physiquement, mais est-ce que ça change quelque chose pour mon petit cœur? Non). Je fronce des sourcils, pas par rapport à ce que tu dis, mais plutôt à ce que m’inspire cette nouvelle émotion qui nait en moi.
« Ça t’arrive d’être jaloux, Jackalope? » que je dis, avançant vers ce que j’imagine être ton invention puisqu’elle est la seule qui seule ne pas avoir été rangée pour le moment. Est-ce que je m’explique, est-ce que je parle de mes sentiments? Non. Je dis juste ça au passage, et puis je passe à autre chose, comme si de nommer l’émotion était suffisante pour en amoindrir la portée. « Drôle de choix » dis-je après un moment d’observation plutôt sommaire; « De ce que j’en comprends de la réalité virtuelle, elle demande de reproduire des quantité de data importantes pour manifester au niveau des 5 sens. Alors que le dispositif cortical, lui, te permet directement d’accéder à ce data. Peut-être que c’est ça, le problème? Si le concept de ta réalité virtuelle est fondée sur le dispositif cortical de la manière que je le comprend, alors l’aspect réalité virtuelle tentera de produire du data de la manière la plus précise possible, tout en se battant naturellement contre le data que l’esprit essaie de mettre de l’avant… »
Je viens m’asseoir sur une chaise, avant de dire; « ou alors t’as fait des modifications importantes à la manière que le dispositif cortical permet de manifester l’information produite par le cerveau de l’hôte à son invité. Ce que, bien sûr, j’assume être le cas. » petit sourire qui s’installe sur mes lèvres; t’es pas bête après tout. « Ce qui me ramène donc à dire qu’il me manque des informations sur les modifications que tu as faites pour comprendre, déjà, comment ton modèle fonctionne dans le théorique avant de comprendre ce qui a pu mal tourner dans le pratique » je tend la main vers toi, t’attrapes comme au vol pour te faire t’asseoir sur mes genoux pour profiter de la chaleur de ton corps – faisant sans contester protester la chaise à roulettes sur laquelle je suis installé.
Jack s’était dit qu’en absence de réponse son sparkmate devait être occupé donc il était un peu surpris en le voyant sur le pas de la porte après un long moment de silence.
« - tu es venus finalement ? Comme tu répondait pas j’ai cru que tu étais occupé »
Il sourit au surnom, il l’aime bien, parce qu’il vient de Waverly sinon il se serait posé des questions venant de quelqu’un d’autre. Cette voix lui fait tant battre le cœur, l’intonation ? Les mots ? Il ne sait pas. Il apprécie largement le câlin par contre, il n’en a jamais assez. Jamais. Rapidement les deux vont dans sa chambré de toute façon y’a rien à faire en dehors, pas d’animaux, que des plantes. Auxquelles Jack ne touche jamais parce qu’il a trop peur de les tuer. Il n’a pas la main verte.
Son regard s’illumine assez fier de voir que Waverly remarque son ménage, un good boy. Ses yeux sont déjà plus lumineux et il sourit en l’embrassant en retour, moins timide pour le faire maintenant qu’il a compris qu’il peut.
« - froisser les draps plus tard ? »
Il est toujours un peu innocent sur certains sujets, parce qu’il ne fait pas forcément le lien.
« - tous je ne sais pas. Je ne suis pas certains qu’il y ai fait attention de toute façon »
Il ne sait pas à quel point il se trompe mais comment pourrait-il deviner ? Il voit son colloc comme quelqu’un de sympathique. Jack se contente de secouer doucement la tête pour signifier que non, il n’a pas été jaloux jusqu’à maintenant. Peut être un jour. Il ressort la machine pour montrer toutes les pièces plus en détails en soupire, déçu de son échec.
« - oui on se branchait avec un casque pour la machine, je me suis dit que ça serait plus simple pour atténuer l’effet de malaise et que ça ressemble plus à un jeu video. Ca me paraissait fun. »
Ouais juste fun et plus vivable mais il avait oublié de réfléchir à tous les détails clairement. Il cligne des yeux surpris en se retrouvant sur les genoux de Waverly, il n’a opposé aucune résistance, trop heureux d’avoir ce contact physique dont il a besoin et qu’il aime surtout. Il s’est trouvé une passion pour les câlins avec Waverly, jouant dans ses cheveux quand il en a l’occasion. il garde tout de même un air fatigué sous ses sourires et gestuelles habituelles, mine de rien cet incident l’a marqué entre les traumatismes qui se sont imposés, le danger qu’il y’a eu pour Sakhr, et les réminiscences qu’il a chaque nuits depuis. Ça faisait quelque mois qu’il n’en avait pas eu.
« Mmm » fis-je, un genre de grondement doux qui s’échappe de ma gorge alors que je ta cajole un peu plus; « Tu verras sûrement plus tard » que j’explique avec une once de mystère – c’est de tes draps qu’on parle, du fait qu’en ce moment ils sont fraichement étendus sur ton lit et que j’aimerais bien aller les frousser en y roulant. Câlins et bisous à l’honneur, et peut-être plus si le cœur nous en dit (il nous en dit souvent, dernièrement. Parce que moi je ressens cette attirance juste tout le temps, et que toi, une fois initié à tes jeux, tu te trouves être un participant enthousiaste). Mais pour le moment notre attention s’est tournée vers ton invention, son échec et, de ce fait, ce qui est arrivé pendant.
« Il devait avoir d’autres chats à fouetter pendant, vu comment tu en parles, en effet » que j’observe simplement – illogique puisque je ne suis pas dans sa tête, illogique parce que c’est de la conjecture que je ne peux pas affirmer à 100%, et pourtant je le dis parce que ça te feras te sentir mieux. C’est quelque chose que je n’aurais pas fait, avant de retrouver mes sentiments, et au fond pour ça[/i je suis heureux de les retrouver. Parce que tu es là pour moi quand je ne vais pas, quand la vie s’acharne, et qu’ainsi, je peux également être là pour toi. Mes bras se referment sur ton corps alors que je te cajole – un peu distrait que je suis par la proximité de ton corps, quand bien même j’essaie de tourner mon attention vers ton invention.
« Ça sonne fun, oui » que je dis, encore pour t’encourager. Après tout, la réalité virtuelle a ce quelque chose d’attachant, et peut permettre des expériences autrement impossibles. « Y’a un truc que je ne comprends pas » dis-je de ma voix grave, lentement, comme si d’avouer que je ne comprends me coutait cher. « Vous n’étiez pas branchés comme pour le partage de souvenirs par exemple » dis-je en observant le casque, « alors qu’est-ce qui vous empêchait de vous déconnecter? » une question simple qui allait expliquer tout ce qui allait mal, au fond, dans l’interaction que tu avais eu. Mes doigts quittent un moment la chaleur de ta peau, juste à l’interstice entre ton chandail et ton pantalon, et me voilà qui fait tourner un des casques dans ma main. Il est en mauvais état, bien plus que l’autre; comme si tout avait fondu sous l’impact d’une chaleur intense. « Et ton coloc… il est en un morceau? Parce qu’on dirait que tes circuits ont surchauffés au point de faire fondre l’intérieur du casque et la connexion… vu les dégâts, je peux pas imaginer que l’autre soit dans un bon état, quoi »
Mais je me doute que ton colocataire n’est pas humain, et de ce fait, si tu ne l’as pas mentionné, il doit s’en être tiré sans avoir perdu la moitié de son visage. C’est quand même un détail important, que tu m’aurais mentionné avec plus de panique, je crois.
Jack se laisse cajoler bien heureux de cette attention, il en veut toujours après tout, des bisous, des câlins, toute cette douceur.
« - ah oui…. »
Distrait, ça ne sera pas un jour où ces jeux vont l’intéresser. Il se sent vraiment fatigué à nouveau.
« - il avais l’air de souffrir…et… nous étions branchés par les casques comme pour un partage de souvenir. J’ai réglé le logiciel de vr pour qu’il s’adapte à la mémoire de la personne branchée pour économiser des ressources lors des chargements. Comme ça il suffit de partir d’un monde de base. »
Et c’est pour ça que c’est partis en cacahuète.
« - je crois…que c’est à cause de ma mémoire… et c’était risqué du coup au niveau neurologique je crois…je ne suis pas sûr . Ca se trouve ça aurais suffit. »
Oui il était tellement excité par son idée qu’il n'a pas pensé à la tester de façon sécuritaire.
« - oui il va bien heureusement… »
Jack ne se serait jamais pardonné s’il était arrivé quelque chose à Sakrh. Il se laisse un peu aller contre Waverly et ferme les yeux un instant, épuisé moralement.
« - je crois…qu’il a vu mes plus gros mauvais souvenirs…enfin…entendu aussi…je dors vraiment mal depuis… je…devrais pas trop me plaindre au moins ça veut dire que je suis vivant hein… »
Il se frotté doucement les yeux puis les temps, tentant de faire taire ces cris dans sa tête.
Je fini par comprendre. Je me sens bête, au fond, de ne pas avoir compris dès le début; faut dire que moi et les sentiments, j’ai encore du mal à les déchiffrer et les comprendre chez les autres. Mais tu n’esp as n’importe qui, et je sais lire entre les lignes, je te sent te tendre et puis relâcher ta tension comme si tu voulais t’affaler. Ne te trompe pas, j’apprécie les câlins, mais je comprends finalement que c’est que tu as besoin de réconfort. J’étais venu dans l’idée de passer du temps avec toi, oui, mais aussi dans l’idée de regarder ton invention et en comprendre les subtilités. Dans ma quête de savoir et dans l’idée que j’avais de t’aider, j’ai raté l’essentiel : ce qui est brisé, ce qui a le plus besoin de mon attention personnelle, ce n’est pas autant ton invention que toi. Ta psyché a été endommagée dans l’expérience et t’a fait revivre des choses affreuses.
Je peux comprendre. C’est égocentrique de ma part de le dire ainsi, mais c’est vrai; pendant des millénaires j’ai vécu la guerre sans la ressentir, mais tout ça m’a rattrapé dès mon arrivée ici, et dès le retour de mes émotions. J’ai passé des mois à n’être qu’une loque à cause de cela, entre le regret et le désespoir. Toi, tu as toujours eu tes sentiments, certes, tu as vécu les horreurs de la guerre alors qu’elles arrivaient (ce qui n’empêche certes pas que c’est traumatisant), mais en arrivant ici, tes mémoires ont été cachées, enfouies pour ne pas qu’elles puissent te blesser. De retrouver ces mémoires, je ne peux qu’imaginer le mal que ça t’a fait, que ça te fait. Tu me parles de monde de base, de ton invention, et même si mon intérêt est piqué, mon attention, elle, est plutôt dirigée vers ton langage corporel, le malaise qui t’habites et, bien entendu, mon esprit se tord dans tous les sens en se demandant comment je peux aider.
Je sais; on dit que l’important, c’est d’être là. Et je le suis, inconditionnellement. Certes, tu parles de la douleur de ton coloc, mais franchement, c’est le moindre de mes soucis, quoique je sais que sa souffrance à lui te fait souffrir toi. Toutefois, à moins d’aller lui demander comme il se sentait, j’avais pas trop d’options pour travailler cet angle du problème. Et vous me direz – Waverly, voir cette souffrance comme un problème à étudier et régler, c’est beaucoup trop cérébral et pas assez empreint de compassion.
Je vous répondrai que c’est malheureusement ce que je sais faire de mieux.
« Je vois » dis-je simplement d’une voix grave, lente, fermant à demi les yeux et laissant ma main dessiner des arcs dans ton dos dans un geste qui se veut réconfortant. « Pour le savoir, il faudrait faire des tests. Pas avec ta psyché, mais celle de quelqu’un d’autre. Mais avant de faire tout cela, il faut s’assurer que ton casque VR n’est ni défectueux, ni dangereux. Et vu l’état actuel de la situation, peut-être est-il mieux de mettre cette idée de côté pendant qu’on cherche à en savoir plus. Évidemment, ça me fera plaisir de t’aider » je ressens comme une pointe de tristesse à l’idée que je ne me sois pas assez rendu disponible. Après tout, c’est à partir de mon invention que tu as devisé ce casque VR, et je me demande pourquoi tu ne m’en as pas parlé auparavant. Peut-être voulais-tu me faire la surprise? Je ne sais pas, et en cet instant c’est pas le moment de demander.
« S’il va bien » dis-je en soupirant, « alors c’est tant mieux. Ça ne sert à rien de se faire du mal en ressassant sa condition, la seule bonne chose à faire, c’est d’apprendre de ses erreurs pour s’assurer qu’il ne soit pas blessé de la sorte une prochaine fois » bon, c’était certes beaucoup plus facile à dire qu’à faire, et je comprend que tu auras toujours une hésitation. Mais à quelque part, je pense que c’est important que tu l’entendes de quelqu’un de confiance. Et puis, j’ai beau ne pas vraiment connaitre ton coloc, je ne souhaite pas vraiment qu’il se fasse à nouveau blesser par une de tes inventions – prendre la décision de faire « plus attention », ce n’est pas mauvais.
« Est-ce que ton casque VR était connecté à une matrice? Un ordinateur, un centre de data, l’internet? » je te serre un peu plus dans mes bras : ne t’en fait pas, je n’ai pas oublié que ton invention n’est pas le focus de la discussion. « Faisons ça : laisse-moi analyser le data pour toi » comme ça tu n’auras pas à revivre tout ce drame; « et je te reviendrai avec mes conclusions. En attendant… » voilà que je dépose un petit bisou dans le creux de ton cou, non pas parce que je veux quelque chose de toi ou par quelque désir charnel. Non, c’est plutôt un geste tendre alors que je te cajole comme je peux, pour t’aider à te détendre.
« Tes souvenirs » que je finis par dire, le plus doucement que je sais le faire; « tes souvenirs contiennent tout le bon de ce que tu as vécus, mais aussi tout le mal. Après des années sans les avoir, il va sans dire que leur retour est à la fois brutal et blessant. Je crois que c’est ce que les humains veulent dire par l’ignorance est le bonheur » c’est vrai – autant il y a des choses qui nous blessent, autant il y a des choses qu’on a fait pour blesser les autres, sans même toucher tout ce qui est arrivé pendant le guerre…
« Je crois » et je dis ça avec hésitation, parce que je ne veux pas te faire croire que je ne veux pas qu’on en parle; « que peut-être l’aide d’un thérapeute serait de mise. Je sais que j’en ai besoin, personnellement, même si… » je grogne un peu, surtout de dépit; « même si je devrais appeler mon thérapeute plus souvent » ça m’avait pris beaucoup de temps, aussi, d’en trouver un en qui j’avais confiance. Un non-humain, déjà, et quelqu’un qui ne gagnerait rien à connaitre toutes mes faiblesses et l’horreur de mon passé. Quelqu’un qui n’utiliserait pas ces informations contre moi, quoi. « Je ne peux pas imaginer à quel point c’est difficile de les revivre, surtout dans un environnement comme le VR où non seulement tu n’as pas de control sûr eux, mais où en plus elles sont exposées à quelqu’un d’autre. Et je ne peux que me sentir responsable, puisque c’est moi qui t’aies fait revivre tes mémoires avec le dispositif psychique cortical… »
Et par égoïsme, en plus, puisque j’avais espéré retrouver le Wheeljack que je connaissais. Est-ce que je ferais les choses différemment? Non – c’est vrai, je ne suis pas sans faiblesses et sans tors, mais je ne changerais rien. Oh; ça ne m’empêche pas de me sentir responsable, de m’en vouloir, mais c’est ainsi. Te retrouver est la seule chose qui me permet d’avancer, aussi cruel cela est-il envers toi…
Jack reste dans l’étreinte de Waverly, sa présence lui fait du bien, oh bien sûr que ça ne fait pas tout et qu’il ne peut empêcher les souvenirs de danser dans son cerveau, mais au moins il n’est pas seul.
« - oh oui… il y’a un enregistrement de tout sur mon pc. Il y était relié avec un gadget pour diminuer la puissance arrivant dans la machine. J’ai essayé de regarder un peu, mais j’ai l’impression que c’est à cause de mes propres ondes cérébrales que tout est partis en vrille ainsi. J’aurais dû me contenter de partir sur un monde préprogrammé mais je voulais économiser la puissance nécessaire à la génération dans le programme. »
Il lui sort tout de même le fichier de data pour le laisser naviguer à sa guise dedans.
« - il y’a aussi un enregistrement video de ce qu’il s’est passé pour nous. Si cela peut t’intéresser. Tout les bugs qu’il y’a eu. Et tout. »
Tout cette expérience aurait été plus fun à ses yeux si ses souvenirs ne s’en était pas mêlés. Il hoche doucement la tête, il doit bien avouer n’avoir jamais pensé à un thérapeute.
« - peut-être…mais je doute qu’un humain pourrait aider…certains me semble trop perturbé dès que l’on parle de nos natures… mais oui je chercherais tu as certainement raison »
Jack sourit finalement, un peu fatigué.
« - ce n’était pas une mauvaise chose, j’avais l’impression de ne pas être moi-même sans mes souvenirs. Sans parler des migraines… affreux »
Je fronce des sourcils, écoutant ce que tu as à dire. Je ne doute pas une seule seconde de tes propos – après tout tu es un créateur de talent hors pair. Mais après tout si tu m'as appelé ici, c’est bien parce que tout seul, tu ne trouves pas la réponse à tes questionnements. Peut-être est-il dur de travailler dessus avec tout le trouble qui forme un vortex dans ta tête? « Il va sans dire que je vais étudier les enregistrements » et puis, mais dans tes cheveux, je t’attire vers moi pour déposer un doux baiser sur la tempe. En tout cas les câlineries ont l’air de faire effet pour te rassurer un peu. « SI ça ne te dérange pas que je les vois, évidemment » que je rajoute; mais te connaissant, tu ne m’aurais pas appelé ici si ce n’était pas pour faire le tri au peigne fin de toutes les données enregistrées. « Utiliser un module pour réduire l’influx de données, c’est une bonne idée en soit. Les ordinateurs disponibles ici sont… suboptimaux » que je dis simplement, une pointe de dégoût dans la voix.
Après tout, on pourrait avec toutes les technologies des différents mondes qui se croisent et s’entrechoquent ici, faire des avancements spectaculaires dans tous les domaines. Mais, bien que nous ayons les connaissances de centaines de mondes à la portée de la main, nous sont limités par les processus humains et leurs matériaux. On pourrait sans problème monter notre propre réseau d’ordinateur, notre propre cloud, même, mais à quel prix? Ce n’est pas pour rien que la plupart de nos inventions finissent par partir en flammes. « Tes ondes cérébrales… » je pense. Après tout nous sommes humains, au moins pour le moment. Donc si tes pensées ont données ce résultat, c’est sûrement pas relié au fait que nous sommes cybertroniens. « Peut-être que le problème est dans le traitement des données du dispositif psychique cortical » que je dis comme du bout des lèvres – peu désireux de douter de ma programmation, et pourtant ça n’expliquerait pas tout en soit.
« Du coup, ce casque tout fondu, ce serait le tiens? Il a fondu après que tu l’aies enlevé, peut-être? » des questionnements qui se valent, parce que tu n’as pas l’air d’avoir de brûlures importantes au niveau de la tête, mais à voir les dégâts considérables sur le casque, il me semble impossible que tu t’en sortes pas indemnes, sauf si la fonte a été faite après que tu l’aies retiré. Mais - « Si le problème c’était tes émissions cérébrales, pourquoi il aurait fondu après le retrait? » après tout, si ça avait été le cas, on pourrait croire que ça aurait fait cesser la surchauffe du système.
« Les humains ont des limitations, c’est certains. Mais certains principes intellectuels et mentaux se partagent tout de même. Nos émotions restent les mêmes et la chimie de notre cerveau, elle, est humaine. Si tu veux, je peux demander une référence au thérapeute que je vois… ce serait mieux de ne pas avoir le même, mais il pourra te référer ;a un collègue, peut-être? » et puis, pensif, je viens t’étreindre un peu, avant de souffler. « D’ailleurs le miens m’a dit que c’est pas parce que les humains parlaient d’un problème qu’ils voulaient une solution, en soit. Parfois ils- on parle pour parler. Du coup, laisse-moi te demander… » je semble m’égarer un moment, comme cherchant des mots que je n’ai pas répétés souvent. Mais pour toi, évidemment que je le ferai.
« Est-ce que tu m’as appelé pour une solution, ou pour du réconfort? »
Jack Wheel
▿ Ton univers : Trasnformers Cyberverse
▿ Date de naissance : 14/12/1984
▿ Age : 39
▿ Métier : Informaticien
▿ Quartier : Racoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Forme Cybertronienne
▿ Hyperfuel
▿ Forme Véhicule
▿ Pistolet à trou noir
« - oui.. vraiment pas adapté….même si j’ai pu refaire un peu de notre technologie c’est très compliqué…. »
Et il a surtout dû prélever certains petits morceaux sur lui-même, surtout un peu du métal de sa carrosserie, donc des choses qui se soignent.
« - ah ? Oh non ! C’et celui de Sakrh ! Il a fondu avant qu’on ne sorte de la simulation ! »
Jack hoche doucement la tête.
« - je veux bien que tu demande. Et oui j’avais entendu dire que ce n’était pas bon d’aller au même thérapeute… »
Parce que mine de rien il a commencé à se renseigner et il a une petite liste de noms à appeler. Il se laisse étreindre, appréciant la proximité avant qu’il ne regarde Waverly surpris à la question, il ne s’y attendait pas et regarde un instant ailleurs, baissant les yeux laissant échapper un soupir avant de répondre doucement, loin de son humeur habituelle.
« - &…du réconfort je crois… »
Il se laisse attraper sur les genoux de son amour, plaçant ses bras autour du cou de ce dernier doucement, pour être le plus proche possible.
« - je ne voulais pas continuer à broyer du noir tout seul. J’ai vraiment eu peur pour Sakrh… »
Jack a été bien plus secoué par tout ça qu’il ne veut bien l’avouer. Il dort peu, et se réveille beaucoup s’il réussit à s’endormir.
J’en ai conscience, du fait que c’est compliqué d’adapter notre technologie humaine. C’est le plus gros problème dans le développement de mes inventions que j’ai rencontré depuis mon arrivée ici, après tout. J’observe ton invention d’un œil critique, sévère, même, alors que je réalise que certains alliages sont familiers… Je ne sais comment l’expliquer; l’alliage à certaines petites pièces ont le même air que les autres, mais quand je les effleure, elles me provoquent une réaction viscérale; comme de petits picotements heureux au bout des doigts, un sentiment de familiarité, comme des caresses volées ici et là. Et moi ça me fait penser avec horreur à ce qui pouvait être la provenance de ce métal.
Mais je ne dis rien. Je vois bien l’état dans lequel tu es; je vois bien qu’il ne serait pas constructif, et donc pas logique, de te gronder à ce sujet, là, maintenant. Oh! Mais je ranger cette information soigneusement dans mon cerveau, aussi humain et prompt à l’oubli qu’il est, et j’essaie de passer à autre chose, de détendre mon corps pour que tu ne remarques pas que je me suis raidi à l’idée que tu puisses avoir utilisé des morceaux de toi-même pour ton invention. Oh; ais-je déjà utilisé des morceaux d’autobot pour faire fonctionner des inventions? Bien sûr que si. Mais c’était durant la guerre, et là c’est-
Différent.
Enfin, sauf que c’était déjà très mal pendant la guerre, mais y’avait un contexte. Ici, on pouvait prendre notre temps. Enfin, autant que cette espérance de vie humaine pouvait nous le permettre.
« Ah, c’est curieux » dis-je simplement en regardant le casque; « et le tiens, il avait commencé à faire la même chose, ou pas? » question banale, de base, qui me permettait de dresser un portrait tout en allant pas trop dans les détails. Je te serre doucement, aussi doucement que je le peux, et je te dis; « et du réconfort, alors » un énième bisou sur ta tempe, des caresses dans ton dos, je te cajole comme je peux comme nous sommes installés sur une chaise qui grince sous notre poids combiné.
« Je comprends » dis-je; enfin, non, j’avais généralement très peu d’empathie pour mes « tests », mais je comprends que pour toi il n’était pas un testeur mai un ami. C’est un bout de phrase que j’ai vu maintes fois répété, alors je fais de même. Ça me permet de réfléchir pendant ce temps-là. « Ça a dû être une sacrée épreuve. Pour toi, et pour lui. » je réfléchis, produisant un petit grondement grave en même temps. « Est-ce que… » ma main hésite sur ton dos, je me replace plus confortablement sur la chaise.
« Qu’est-ce que tu dirais d’un bon bain? Un vrai bain bien profond, avec de l’eau chaude, de la mousse, et des tourbillons, aussi » oui, après tout, autant y aller à 110%. « Je pourrais te faire un truc à manger, quelque chose de léger pour l’estomac et sucré aussi pour le moral » oui; je suis un intellectuel, et j’ai besoin de résoudre les problèmes, quand bien même ces problèmes sont de nature émotive. « Ça demande à ce qu'on fasse le chemin vers chez moi, par contre. C’est comme tu veux »
Et oui, j’ai un bain tourbillon dans mon appartement. Je l’ai fait installer y’a deux ans, quand j’ai découvert ce miracle de la nature. Je le vaut bien, après tout.
Jack Wheel
▿ Ton univers : Trasnformers Cyberverse
▿ Date de naissance : 14/12/1984
▿ Age : 39
▿ Métier : Informaticien
▿ Quartier : Racoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Forme Cybertronienne
▿ Hyperfuel
▿ Forme Véhicule
▿ Pistolet à trou noir
Jack ne se rend pas compte de l’effet que ça fait cette information non avouée, d’avoir pris des morceaux de lui pour ses inventions, lui-même ne s’est pas vraiment fait mal, il a pris des bouts superficiels après tout. Il n’a pas vraiment fait attention que Waverly a compris sans que Jack n’ai besoin de le dire.
« - pas du tout »
Qu’il répond en attrapant ledit casque qui est intact. Il sent bien la chaise qui craque et grince et il n'a pas envie de la casser.
« - on devrait s’enlever de ma chaise… »
Il hoche simplement la tête, oui il s’en veut pour ce que ça a fait à son ami, il se sent terriblement coupable. Sa tête se repose contre l’épaule de Waverly, son Shockwave, son sparkmate, il a vraiment besoin de ce confort actuellement. Plus que de parler de ce qui s’est passé.
« - un bain avec des tourbillons ? Et chaud ? Avec du savon qui sent bon ? »
Il s’est découvert un amour pour tout ce qui est bombes de bain et bain moussant avec des paillettes et qui sentent le sucré.
« - a..ah heu…te sens pas forcé de cuisiner pour moi…je ne me sens pas trop de manger actuellement. Et je…sait pas si laisser Sakhr tout seul est une bonne idée…il est encore pas très bien… »
Mais il aimerait beaucoup y aller, suivre Waverly, rester un peu chez lui avec pleins d’attention sur lui. Tink est venus voir finalement, il voit bien l’état de son inventeur et s’inquiète à la façon d’un animal de compagnie ou d’un jeune enfant avec un parent.
« Mmm- » une réponse sans en être une, j’arque un sourcil alors que tu me montres ton casque – intacte, lui. Il y avait toujours la possibilité d’une pièce qui avait été défectueuse dans l’autre modèle, mais ce genre d’erreur ne te ressemble pas trop. Enfin, non; les erreurs catastrophiques ça fait parfaitement partie de ton processus de création, je ne dis pas le contraire, mais s’il y avait eu une erreur dans le casque deux, je m’attendrais plutôt à ce que l’erreur soit répétée dans le casque un. À moins peut-être que le défaut de fabrication soit justement dû au fait que le casque un était celui qui servait de base au serveur et au contrôle de l’univers, et pas le deuxième? C’était une piste comme une autre, mais pour moi, ça ne fait que soulever des questions par rapport à ton colocataire. C’est un être étrange, avec ses yeux qui virent au noir parfois, comme s’il regardait par-dessus votre épaule pour voir autre chose qui n’était pas là pour vous.
Peut-être que l’erreur, c’était lui. Après tout, on dit que l’erreur est humaine…
« Ah, oui, bien sûr » que je dis, te laissant te lever même si c’est bien à regret que je te laisse quitter le confort et la sécurité de mes bras. Moi-même relevé à ta suite, je t’attrape bien vite, doucement, pour te tirer vers le lit. Pas pour le défaire, toutefois, juste pour s’y coller sans risque de briser quoi que ce soit. « Viens là » que je dis d’une voix grave – celle que je sais que tu aimes tant. Après tout, à quoi ça sert d’avoir de gros bras et une large poitrine si ce n’est pas pour que tu y mettes ta tête?
Je grogne à nouveau; Sakhr. Bien sûr, il se met encore entre nous deux celui-là. J’aimerais dire que je ne suis pas du genre à être jaloux… mais non. Je suis jaloux, même si je vois bien qu'il ne se passe rien entre vous. Seulement, il m’empêche de m’occuper de toi, et ça, je n’aime pas. Mais bon, c’est bien que tu aies d’autres gens dans ta vie, tu es une créature relativement sociale et sociable après tout. « D’accord » dis-je alors, « restons ici, c’est plus sage » parce que si tu t’inquiètes pour Sakhr, tu ne pourras pas te détendre de toute manière, alors à quoi bon forcer la chose? « Je pourrais te faire quelque chose de léger… éventuellement. Je comprends que tu n’aies pas faim et je ne te forcerai pas à manger… pour le moment » et c’est dit comme un avertissement, pour être bien sûr que je me fasse comprendre : je ne tolèrerai pas que tu te laisses mourir de faim et à petit feu parce que tu t’en veux.
« Je ne me sens obligé de rien » observais-je, peut-être un peu durement; « C’est normal de vouloir s’occuper de ceux qu’on aime, Jackalope » un énième baisé qui vient se poser sur ta tempe, la vérité c’est que si j’ai l'air méthodique dans mon approche du mal qui te ronge, à l’intérieur de mon cerveau et de mon cœur c’est la panique parce que je ne suis vraiment pas doué pour gérer ce genre de situation. Mais tu en veux la peine, alors je fais un effort; j'ai, tout simplement, peur que ce que j’ai à offrir ne soit pas suffisant. « Ah » dis-je, mon attention s’accrochant à la première distraction, « on dirait que Tink veut se joindre au groupe » je lui fais un petit signe, tapotant ma cuisse comme pour l’inviter à y grimper. Je ne suis pas sûr qu’il voudra y aller, hein, mais ce n’est pas le moment de se tirer le chignon entre nous, pas quand tu vas mal…
Jack Wheel
▿ Ton univers : Trasnformers Cyberverse
▿ Date de naissance : 14/12/1984
▿ Age : 39
▿ Métier : Informaticien
▿ Quartier : Racoon Square
▿ Côté cœur :
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Forme Cybertronienne
▿ Hyperfuel
▿ Forme Véhicule
▿ Pistolet à trou noir
Jack se laisse entraîner même pas surpris au final. Mais il a besoin de ce contact, se sentir réconforté un petit peu, il a eu peur. Pour son ami, de ses souvenirs. Un frisson le parcourt, chaque fois que Wave utilise ce ton grave, et il est certain que l’autre le sait l’effet. Enfin dans sa position favorite : la petite cuillère dans les bras de son amour, sa tête sur le torse. Le grognement n’échappe pas à Jack qui le regarde confus.
« - pourquoi…tu grogne ? »
Non il ne se rend pas compte de la jalousie qui ronge son âme sœur.
« - j’ai grignoté des gâteaux tout à l’heure… »
Le sucré passe bien donc il mange que ça, pas le plus sain au fond et il le sait mais le reste à du mal à l’attirer.
« - mh.. je sais… désolé… »
Son regard se pose sur Tink à la remarque de Shocky.
« - ah oui surprenant. »
Et étonnamment Tink ne rechigne pas à venir où lui dit Waverly, il veut aussi réconforter son humain.