C’était insupportable à imaginer, insupportable à savoir, et Bilbo devait bien avouer une chose : il ignorait quoi faire très précisément de ce fait. Il faut dire qu’il venait d’un monde, où les études de marché et les concurrents ne courraient pas les rues. Oh, bien sûr, il existait tout de même des affreux personnages, même parmi chez les hobbits, qui s'affairaient à croire que l’argent et la richesse comptaient plus que le reste. Bilbo avait bien pris connaissance des envieux autour de lui, quand il était revenu de son voyage, ou même encore avant, quand il avait hérité de la maison de ses parents.
Toujours est-il que Bilbo n’était pas du genre envieux comme d’autres. Seulement, il était facilement contrarié, quoiqu’il en dise, et surtout quand ça tournait autour de sa propriété. Et Cul-de-sac, son salon de thé librairie avait un concurrent. C’était fort fâcheux, et Bilbo craignait pour ses revenus. Il n’était pas un expert en la matière. Et si l’autre salon de thé se portait mieux que lui, sur Raccoon Square ?
Ainsi, dans ce sens, il avait pris une décision : aller voir ce qui s’y tramait, s’en inspirer éventuellement, et comme Bilbo n’était pas non plus méchant, éventuellement en créer une alliance. Peut-être. Pour ce dernier point il hésitait encore. Et s’il se faisait entourlouper par la suite ? Bilbo avait toujours fait preuve de prudence, et encore aujourd’hui, l’ex hobbit ne comptait pas perdre ses bonnes habitudes.
Bien apprêté comme à son habitude, il s’approcha des lieux inconnus. En extérieur, déjà, il y avait une différence. Restait à voir pour le reste. Pour ça, Bilbo n’osait entrer. Il avait pu aller dire bonjour à un dragon qui aurait pu le dévorer comme il le voulait, mais là, il bloquait. Se traitant d’imbécile, il se contenta pourtant d’observer les vitres. Là, il tenta d’y percevoir quelque chose. Certaines personnes se trouvaient déjà là, à boire tranquillement leur commande, dans un décor somme toute… Particulier. Loin des trous cozy que proposait Bilbo, ici, on partait sur… De l’absurde. Ou quelque chose du genre. Mais tandis qu’il détaillait mentalement la décoration, il s’aperçu que le regard d’un homme se posait sur lui. Un homme différent des autres. Clairement, un membre du personnel. Peut-être bien même le gérant.
Bilbo avala sa salive, soupira, puis, décida qu’il avait suffisamment fait l’imbécile à jouer les espions. Entrant dans l’antre du… …Dans le salon de thé, il observa les lieux sous une lumière nouvelle, puis s’avança, lâchant simplement :
- Bonjour, c’est la première fois que je viens, je ne savais pas qu’il y avait un salon de thé ici. D’habitude je vais à un autre du quartier.
Il ne jouait pas tant de roublardise, qu’il ne se renseignait discrètement à son sens. Il présenterait sa véritable identité en temps et en heure, et surtout quand l’ex hobbit estimerait que ça serait le meilleur moment. En attendant, il eut un sourire de convenance, attendant la suite.
PRETTYGIRL
Invité
Mar 16 Jan - 16:39
Deux mots que je ne connais pas
Ici, j'ai été accueilli, sollicité, et reconnu pour mes talents avec le thé. À peine arrivé, on m'a embauché, et on a considéré que je n'avais pas besoin de formation, ce qui était parfaitement le cas. Quand j'ai dit au patron que j'avais besoin d'un endroit où dormir, il m'a proposé l'étage au-dessus à une seule condition : que je m'occupe de ses plantes. Ce sont des plantes magnifiques, avec des branches ornées de cinq feuilles, comme une main tendue vers l'aventure.
Bon, par contre, rapidement, le patron s'est fait emmener par des gens en uniformes avec de jolis bracelets aux poignets qui n'avaient pas l'air très pratique parce qu'il ne pouvait pas écarter les mains.
Depuis cette petite mésaventure, je considère ce salon comme le mien. J'y ai apporté ma touche personnelle : pas un seul siège n'est similaire à un autre, et toute la décoration a été faite selon mon goût et des affinités des objets les uns avec les autres. Oui, je m'y sens à mon aise, parfaitement bien en fait.
Pour ce qui est des plantes... elles ont un arôme très léger de menthe grillé et font un thé particulier que je sers parfois à mes clients préférés. D'ailleurs, Thé Vert Pomme vient d'arriver, toute sourire, et prend place à sa table, elle vient ici tous les mardis avant ses cours de piano. Sans qu'elle n'ait besoin de me dire quoi que ce soit, son thé est servi, pile à l'heure. Un peu plus tard, ce sera Thé Caramel qui viendra. Peut-être qu'il prendra un biscuit cette fois. Et enfin, je me demande si Thé Noir Gingembre va se montrer, il vient soit en fin de mâtinée, soit après son travail, jamais les deux.
Deux nouvelles clientes arrivent et je leur propose de leur faire un thé personnalisé à chacune d'elle. L'exercice est amusant, mais difficile. Je me décide pour un thé blanc à la framboise pour l'une, et l'autre... j'hésite... et jette mon dévolu sur un mélange de thé vert et thé noir aromatisé à la violette. Les deux apprécient, mais finissent par échanger leur tasse en riant... Comme quoi même les meilleurs peuvent se tromper.
C'est alors qu'une nouvelle tête arrive, et quelle tête ! C'est un homme de taille moyenne qui semble hésiter sur la marche à suivre. Il a l'air... intéressé. Non, ce n'est pas le mot... J'approche ma cuillère à mon oreille qui me susurre un autre terme. "Obsédé". C'est ma tasse qui la rectifie pour un "espion". J'éclate de rire, ce qui alarme certains de mes clients les moins habitués. Je le regarde et le voilà qui se décide finalement à entrer.
"Bonjour, vous avez bien fait d'entrer. J'espère que ce ne sera pas la dernière."
Je prends mon élan pour sauter par-dessus le comptoir et me planter devant lui. J'écarte les bras d'un air théâtral.
"Bienvenue au T'O'clock, où c'est toujours l'heure du thé. Harry, pour vous servir."
Je m'incline profondément.
"Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ? À moins que vous ne préféreriez que je choisisse pour vous."
Invité
Lun 11 Mar - 11:51
[Je m’excuse sincèrement du retard, mon déménagement a été compliqué. Normalement je ne devrais pas déménager de si tôt donc mes réponses seront plus rapides xD Tu es le premier rp après une longue pause, donc si jamais j’espère que ça ira x.x]
Déjà, l’impression était étrange. Les lieux bizarrement chaotiques bien qu’avec un aspect chaleureux. Bilbo vit un homme s’approcher de lui, son air élancé, et un peu étrange semblait parfaitement se marier avec l’endroit dont il paraissait être le maître. Mais Bilbo se méfiait. Il était venu pour…Observer. Pas espionner, observer.
L’homme se nommait Harry, et avait su faire de ce lieu un “spectacle”, une prestation, au vu de sa façon de se présenter. L’ancien hobbit nota ce point mental. Il appréciait aussi malgré lui, être si bien accueilli. Au fond, ce “nouveau client” avait ses façons d’être, et clairement, l’hospitalité était un de ses points faibles.
Il se repris, alors que ses épaules se détendaient déjà. Même s’il s’efforçait d’avoir l’air d’un simple client, on sentait à sa posture que ce n’était pas tout à fait le cas. Le serveur - le gérant ? - lui proposa de choisir le thé pour lui, et Bilbo se sentit soudain curieux de voir ce qu’il était capable de faire.
- Hm… Pourquoi ne pas choisir le thé pour moi, oui ? Où est ce que je peux m’asseoir qui serais confortable ?
Il observait les lieux à l’aspect cozy mais étrange, et espérait ne pas dépasser les limites de la bienséance dans cette mission qu’était la sienne. Mais jusque là, et à son grand désarroi, l’hospitalité ne faisait pas défaut, l’endroit était déjà “peuplé”, et son hôte semblait soigné.
- Si jamais cela peut aider, j’aime les thés comme les Earl Grey.
Ou les thés épicés. Mais il n’ajouta pas cette dernière remarque, voulant déjà voir ce que l’autre arrivait à faire de cela. S’il ferait dans le classique ou le plus complexe. Depuis que Bilbo était arrivé ici, il s’était encore mieux renseigné sur les thés qu’il ne l’était avant. Il songea à demander s’il pouvait fumer sa pipe ici, mais chaque chose en son temps.
Invité
Mar 12 Mar - 8:45
Deux mots que je ne connais pas
Voilà un bien curieux personnage. Je lui aurais bien prêté le surnom de thé Oolong, mais il corrige mon esprit presque immédiatement.
“Earl Grey ? Une amertume classique venant tout droit venant de mon pays d'origine.”
Je souris, un peu rassuré. Ce n'est qu'une âme en mal de thé, comme il en existe tant d'autres. Comme je le suis moi-même quand je n'en consomme pas. Bon, trouvons un endroit confortable. Je regarde et vois une petite table basse avec l'un de mes sièges les plus confortables. C'est une place privilégiée pour une personne.
“Je vais vous mettre ici.”
La table est propre, mais je passe tout de même un coup de chiffon dessus, juste pour le plaisir du geste vif et maîtrisé.
“Installez-vous, je vous en prie.”
Immédiatement, je disparais derrière le comptoir pour réaliser un Earl Grey, thé noir, bergamote, avant de l'arranger un peu : Orange, citron, fleurs, tout en delicatesse. Je reste dans le classique en ajoutant un soupçon d'exotisme. Le temps d'infusion est respecté à la lettre. J'ajoute quelques biscuits de gingembre et le tour est joué. Je reviens près de mon nouveau client.
“Je vous présente la compagne d'Earl, Lady Grey. Parce que rester dans ses habitudes est une bonne chose, mais sortir de son quotidien et s'aventurer un peu ailleurs est excellent.”
Il ne sera pas trop dépaysé, j'en suis convaincu. Je me demande quelle est sa vie, s'il a une lady à lui. Je reste un instant avant de me rappeler que cela ne se fait pas. Mes yeux tournent dans leur orbite, comme un rappel à l'ordre à moi-même.
“Si vous avez besoin de quoi que ce soit, faites moi un signe !”
Au même moment, un autre client m'interpelle et je m'envole vers lui. En réalité, je ne vole pas véritablement, mais je me meus assez vite pour donner cette impression. Le thé est un art qui prend du temps, les clients ne doivent pas attendre.
Finalement, je retourne derrière le comptoir pour faire semblant d'être affairé, parce que les gens n'aiment pas qu'on les regarde. Et ils n'aiment pas avoir la sensation d'être poussés à la consommation, quoi que ça veuille dire. J'apprends, petit à petit, à me fondre dans le banc de poissons, avec les autres.
Invité
Dim 31 Mar - 21:47
Observant le gérant face à lui, Bilbo s’efforçait de noter le plus de détails possibles qu’il pouvait trouver. Le caractère de ce dernier, la façon d’accueillir, et surtout, sa réaction quant au thé. Mais il ne fut pas pris au dépourvu, fit un commentaire sur le thé, et paru partir déjà pour préparer la tasse de l’ancien hobbit. Bilbo le trouva sympathique. Et s’il était venu dans un but d’espionnage, il démarrait mal. Parce qu’il n’était pas quelqu’un de mauvais. Parce que devant lui se tenait un homme sérieux dans son travail malgré l’incongruité des lieux.
Le suivant pour aller s’installer, il observa le siège qui lui rappela les siens. De quoi s’offrir un confort délicieux pour consommer un thé ou fumer quelque peu. Souriant malgré lui, alors qu’il aurait voulu ne pas le faire de suite, Bilbo s’installa où on lui avait indiqué.
Là, Bilbo pris donc ses aises, s’y trouvant bien, regrettant au final de ne pas avoir pris avec lui sa très chère pipe. Avant de se rappeler qu’il se trouvait dans un monde, où fumer n’était pas autorisé partout, même pour des choses anciennes comme les siennes. Il sentit alors venir à son nez quelques odeurs, celle du thé qu’on prépare. Mélangée aux autres odeurs déjà présentes. Observant les clients, voyant qu’ils semblaient tous bien, à discuter ou à se contenter d’exister et donc à se poser. Il écouta brièvement quelques paroles. Il se laissa emporter par l’ambiance.
Oh, bien sûr, l’endroit était différent du sien, mais il avait trouvé un adversaire redoutable en terme d’ambiance. Cela le contraria quelque peu, mais tandis qu’il s’en faisait la réflexion, Bilbo vit revenir la silhouette de l’homme élancé qui lui servait son thé.
La tasse était délicate, et la remarque bien envoyé. Lady Grey… Il ne s’y était pas attendu, mais ça offrait une originalité dans le thé qui montrait là une certaine expertise chez celui qui le servait. L’homme aux cheveux blancs se laissa à sentir la tasse, la trouvant tout à fait à son goût. Légèrement différente de ce dont il avait l’habitude, mais il était certain que ce breuvage serait bu avec plaisir.
L’autre l’abandonna à sa tasse, allant faire il ne savait quoi. Bilbo se rappela sa mission, une fois de plus. Posant le thé à ses lèvres, il gouta une gorgée, bien qu’il fut encore fumant. Et hocha la tête de satisfaction. Malgré lui, il ne pouvait s’empêcher de tout apprécier : l’accueil, l’hôte, et son thé. Et tant pis pour la bizarrerie des lieux. Il était difficile pour un hobbit de passer à côté de la qualité d’un hôte, parce qu’eux même étaient naturellement prédisposé à en être des bons, et à apprécier ce genre de fait. L’homme qui l’avait servi n’avait rien d’un hobbit - il était bien trop grand pour ça, quoiqu’il restait bien sûr les Peaublêmes qui étaient “grand” mais tout de même -.
Malgré tout, Bilbo sortit de sa poche un carnet, et commença à noter tout ce qu’il avait appris des lieux. Ce qu’il en pensait. A sa façon toute particulière d’écrire, aux fioritures dépassées, mais qui lui faisait plaisir. Hochant la tête à quelques remarques, il songea à son propre Cul-de-sac. Etait-il aussi bon hôte ? Certainement. Après tout, Bilbo avait de l’entrainement : il avait géré un armada de nains dans sa propre maison, et s’en était sorti plus ou moins bien.
Notant tout le nécessaire, il hésita ensuite. Levant la tête, il s’aperçu que s’il bougeait pour visiter plus en détail les lieux, le gérant risquait de le voir. Sinon…. Il pouvait toujours faire la conversation. Bilbo rangea son carnet. Se levant, tasse en main, comme un ressort, il s’approcha de ce dernier.
- Je suis très intéressé par votre façon de faire le thé… Notamment ce nom “Lady Grey”, et le goût que je viens d’avoir en bouche. Cela vous dérangerait-il de m’en parler ?
Pas qu’il comptait voler quelques secrets de recettes, cela aurait été bien malpoli, mais… Il voulait juste se renseigner sur cette personne face à lui.
- Après, vous êtes sûrement occupé… Mais j’apprécie le thé, et le votre est bon.
Là dessus, il ne mentait pas du tout.
Invité
Dim 7 Avr - 9:52
Deux mots que je ne connais pas
Hormis ce nouveau client, c'est une journée comme une autre. S'il a un comportement qui sort de l'ordinaire, ou étrange, il ne m'appartient pas de le remarquer. Après tout, je serais certainement le dernier à en prendre ombrage, ou même à être capable de le critiquer. Du coin d'un œil à la pupille particulièrement dilatée, je l'observe un peu. Cette fois, c'est une sous-coupe qui m'avoue qu'elle le trouve on ne peut plus charmant. D'ailleurs, elle me prie de bien vouloir la servir à ce gentleman la prochaine fois qu'il viendra, ou pour une prochaine tasse, s'il venait à vouloir une seconde tasse. Naturellement, je le lui promets. Je n'aime pas décevoir mes objets.
C'est la tasse, par-dessus la sous-coupe, qui me prévient qu'il est en train de noter des choses. Inutile de me le dire, je l'avais déjà remarqué. Cependant, mon attention est absorbée par une jeune femme qui vient me demander si j'ai des "bubble tea". Je reste un instant interdit avant de la prier de s'asseoir. De retour à mon comptoir, les objets ne me sont d'aucune utilité, personne ne sait ce qu'est un bubble tea. Un verre, vestige d'un bar, m'informe qu'il s'agit d'un thé froid, sucré, avec traditionnellement des boules de tapioca. Quelle excellente idée ! Je commence à me demander par quoi remplacer le tapioca quand la cuillère me dit que je peux faire des petites billes de fruit : pomme, mangue, et fraise, avant de les caraméliser tout autour. Ce simple fait suffira à sucrer suffisamment le reste du thé. La préparation est simple et je décide même d'infuser à froid. Quand je retourne vers la cliente, elle semble surprise que j'aie déjà sa commande... De fait, j'aurais dû attendre qu'elle me demande en bonne et due forme. Du coup, je fais une petite pirouette scénaristique : comme c'est le premier essai d'une création, ça lui est offert.
Une fois de retour derrière mon comptoir, à faire la vaisselle 'à l'ancienne', mon nouvel ami vient me rejoindre. Mes gestes deviennent naturellement plus lents. Il me demande la recette de la femme d'Earl. Je n'ai rien à cacher, d'autant plus que...
"... Je ne l'ai pas inventée. Lady Grey a été nommé en l'honneur de Mary Elizabeth Grey, épouse de Charles Grey... qui lui a donné son nom à l'Earl Grey. La présence du thé est plus légère que pour l'Earl, la bergamote est en même proportion. J'y ajoute du citron et de l'orange, en zeste, donc il faut avoir des fruits sains. Il faut y ajouter aussi des fleurs, du bleuet ou de la lavande. J'ai les deux, mais le bleuet est plus frais. Il est consommable simple, ou avec du lait... C'est un thé pour ceux qui trouvent le mari trop... acariâtre. Sa compagne est plus douce."
Je manque casser une tasse quand il me dit que mon thé est... bon...
Bon ? Seulement ? Je sens mes pupilles se contracter.
Non ! Un joueur de carte peut être bon. Un soldat peut être bon. Un artiste, lui, se doit de chercher l'excellence !
"Je vous prie de m'excuser, j'essaie constamment de m'améliorer."
... Je ne sais pas quel ustensile me souffle l'idée que ça puisse être un inspecteur de thé. Je ne savais pas qu'une telle chose puisse exister, mais effectivement, tout dans ses manières et le reste a quelque chose d'inquisiteur.
"J'essaie de me procurer du sucre de différents produits. Betterave, sirop d'érable, miel, ou nectar... Mais tout est parfaitement conforme, monsieur. Je vous assure."
Invité
Mar 21 Mai - 13:21
N’ayant rien d’un détective, il était difficile à Bilbo de réussir à comprendre exactement ce que faisait l’homme, ses erreurs, sa façon d’être. Il notait, certes, et il savait parfois voir certains détails plutôt important, mais sans en conclure la bonne chose. Il entendait vaguement ce qui se déroulait et ainsi, compris plus ou moins l’histoire du bubble tea mais sans plus. Il avait noté, c’était déjà mieux que rien. Au pire, il verrait ensuite.
Du reste, il avait besoin de parler à cet homme pour continuer sa décortication. Et de ce fait, l’homme parla donc de ce fameux thé qu’il lui avait donné. Et…Clairement, cet homme avait une plus grande culture que Bilbo qui ne connaissait pas toute cette histoire. En fait, l’ancien hobbit se laissa happer par le discours, trouvant tout ça réellement intéressant, notant tous les détails sans en avoir conscience, hochant la tête. Oubliant sa véritable mission, pris dans cette passion du thé qui semblait animer l’homme face à lui.
Bilbo se laissa aller à un compliment, parce qu’il n’était pas du genre malgré lui à se retenir. Sauf que le gérant du salon sembla avoir une réaction surprenante : il s’excusa. Pourquoi s’excuser ? Pourquoi parler d’amélioration ? Certes, le but de Bilbo n’était pas tout à fait positif vis à vis de l’homme, mais il ne désirait pas briser sa confiance en lui !
Et voilà qu’il parla de conformité après avoir parlé de sucres. Sucre de betterave ? …Jamais essayé et Bilbo se rendit compte qu’il se sentait stupide. Clignant des yeux, il fixa l’homme face à lui en cherchant à comprendre ce qu’il voulait dire par tout ça. Puis, observant autour de lui, il lâcha :
- Je… C’est une bonne chose d’être conforme. C’est même mieux, clairement. Vous utilisez de la betterave ? Avec quel thé ? …Vous semblez réellement vous y connaître. Vous avez hm…Une formation ? Quelque chose du genre ?
Bilbo ne se rendit pas compte que s’il espionnait, il s’interrogeait aussi sur beaucoup de choses sur le thé. Cet homme donnait envie d’en savoir plus ! Alors que Bilbo s’occupait aussi d’une librairie et d’une sorte de thème spécial à son cœur avec ses alcôves de hobbit.
- Vous vous y connaissez en livre ? lâcha distraitement l’ancien hobbit qui se dit que quitte à faire ça pourrait être judicieux d’avoir ce type d’information.
Invité
Sam 1 Juin - 18:49
Deux mots que je ne connais pas
Journée calme, donc. Je peux me consacrer entièrement à mon nouveau client. On m'a appris que les gens qui venaient seuls avaient deux aspirations : chercher la solitude, ou chercher la compagnie. Puis, on m'a appris comment faire la distinction de l'un et de l'autre. Puis, on m'a expliqué qu'une même personne pouvait passer sans aucun problème d'une aspiration à l'autre, mais que c'était plus délicat de s'en rendre compte.
"Si vous pensez que la conformité est une bonne chose, nous allons avoir un sujet de discorde, vous et moi. Je pense à un débat effréné, je pense à des arguments chocs, ou de mauvaise foi, et je pense que, finalement, on finira en rire, les yeux aux larmes, sans plus savoir qui avait raison, que qui avait tort. Je ne pense pas qu'il y ait de bonnes réponses à cette question de toute façon."
Je réfléchis à la question, puis-je décemment dire mes recettes ? On m'avait dit que ce ne serait pas une très bonne idée. Puis, j'hausse une épaule.
"Le sucre de betterave peut se présenter en bâtonnet, je l'utilise préférentiellement avec le thé noir, parce que la personne peut sucrer plus ou moins son thé, à sa convenance, tout en remuant avec ledit bâtonnet."
Je semble m'y connaitre uniquement parce que je m'y connais, voyons. Un siècle de préparation de thé, et tout autant d'année de folie créative, et tadaaaa !
Une formation ? Euh...
"Je suis... en forme d'être humain. Est-ce cela que vous appelez une formation ?"
Quand on est poli, il est de bon ton de retourner les questions... Pas sur le dos, bien sûr, mais juste poser les mêmes à la personne. Quand on n'a pas compris la question, il suffit simplement de dire...
"Et vous ?"
Cette fois, je réfléchis en me laissant tomber sur le siège devant moi.
"J'aime bien les livres. Il y en a qui sont gentils, voire très gentils. Il y en a beaucoup qui sont mystérieux, ou intellectuels, ou qui vous prend de haut. Il y en a qui sont amusants, aussi. Ils sont tous plus ou moins bienveillants, mais je n'en ai jamais rencontré de méchant."
Voilà voilà...
"Et vous ?"
Invité
Jeu 6 Juin - 11:23
D’accord, l’homme était admirable de par ses connaissances sur le thé. Certes, c’était un fait. Mais soudain, il confusa un peu Bilbo qui ne compris pas pourquoi soudain il lui sortit une tirade sur l’importance du débat de la conformité… D’autant que l’homme semblait se faire son débat tout seul, avec son milieu et sa conclusion. Clignant des yeux, se sentant presque embarrassé, Bilbo ne savais pas trop quoi en dire, ni quoi en faire. Il se dit que cet homme était un peu étrange, mais qu’il allait faire avec pour le moment. Après tout, il était là pour une raison, non ? Il devait rester concentré sur cette raison.
Bien qu’apprendre comment l’homme utilisait son sucre de betterave restait assez intéressant. Ainsi, il le présentait en bâtonnet et l’utilisait comme ça ? Ca donnait envie d’essayer. Mais si Bilbo était là pour espionner, il n’était pas là non plus pour voler les idées, et ce, malgré son passif de cambrioleur. Il essayerait sûrement dans son coin, pour voir si ça marchait bien.
“C’est vraiment intéressant…”
Du reste, le gérant du salon sembla perturbé par la formation. C’était étrange de buguer pour ça, et Bilbo ne compris, à nouveau, pas où voulait en venir… En forme d’être humain ? Alors que le cerveau de Bilbo faisait un écran de chargement, il comprit soudain le problème : l’homme face à lui n’avait pas compris ce qu’était une formation. Et pire, il lui demanda un “et vous” assez hasardeux qui ne semblait pas avoir tant de rapport. Plus la conversation se poursuivait, plus Bilbo avait l’étrange sensation que le type face à lui était un bien drôle énergumène.
Encore un peu, et il le voyais bien lui parler en énigme.
Il l’écouta parler des livres comme s’ils étaient vivants, et pour une fois, se permis de sourire. Parce que si les livres n’étaient pas vivants, il aimait la description qu’en faisait le gérant. Ainsi, s’oubliant un peu, il répondit :
“Eh bien, j’adore les livres. J’en lis beaucoup. Surtout depuis que je suis ici. Il y en a tellement de toutes sortes comme vous dites. …J’avoue m’y connaître plus en livres qu’en thé. Mais en soit, mes clients ne semblent pas dérangé par ça.”
Se figeant, Bilbo se rendit compte qu’il avait peut-être oublié de tourner sa langue dans sa bouche avant de parler. Parce que clairement, parler de clients comme ça… Enfin. Tant pis. Le mal était fait. Il avait été une époque où il aurait été plus prudent. Mais décidément, depuis qu’il était ici, dans ce monde, il se laissait un peu aller.
Il décida de rebondir machinalement sur tous les “et vous” du gérant.
“Et quand je parlais de formation c’était…Prendre des cours pour connaitre les thés, les meilleures façons de les préparer… “
Il se retint de dire que de son côté, il n’avait eut de formation que des choses très autodidacte.
“Je pense essayer votre thé à la betterave en tout cas, ça m’a rendu curieux”
Bien sûr que Bilbo continuait de sauter sur l’occasion de changer de sujet, encore, toujours, s’y accrochant un peu bêtement. Il aurait dû se comporter de façon plus calme plutôt q ue de paniquer ainsi.
“Enfin, je ne devrais pas plus vous déranger, non ?”
Après tout, le gérant avait sûrement mieux à faire.
Invité
Sam 22 Juin - 9:18
Deux mots que je ne connais pas
Je pense que je l'ai un peu perdu, le monsieur. C'est amusant, je le pensais plutôt du genre prudent, qui ne se perd jamais, et qui pourrait partir à l'aventure en ayant oublié sa tasse de thé, mais certainement pas son chemin...
Sincèrement, je ne comprends pas d'où me vienne cette idée.
"Oh, merci, je trouve aussi. J'aime me renseigner sur tout ce qui a trait au thé !"
Ensuite, il me parle de ma formation... en être humain, probablement. Il faut dire que j'ai toujours du mal à m'accepter en tant que tel. Mes grosses patounes, mes longues oreilles, et ma fourrure me manque. Ici, je suis traité comme quelqu'un d'anormal même si je ressemble à tout le monde. Dans mon monde, tout le monde qui ne portait pas de couronne était au même plan et avait le droit à une tasse de thé.
Notre conversation bifurque sur les livres et je me détends un peu. Lui aussi les aime, et je hausse des sourcils appréciateurs quand il me dit les connaître plus que le thé.
"Vos... clients ?"
Je vois qu'il est perturbé, et je me permets de le resservir. Il a visiblement besoin de se détendre un peu. Il m'explique ce qu'est une formation, prendre des cours. Prendre des cours ?
"Il existe des cours pour apprendre à les préparer ?"
Pour moi, le thé n'est rien d'autre qu'une question de pratique, d'essais infructueux, de tentatives, d'expérimentations, et enfin de réussites. Je ne veux pas du savoir-faire pré-conçu et digéré d'un autre, en particulier si on se dit que tous les goûts se trouvent dans la nature -même si je n'ai toujours pas trouvé celui qui appréciera mon thé aux champignons et ail -
"Je vous amène un bâtonnet de betterave tout de suite."
J'ai eu cette idée quand j'ai eu mon tout premier client diabétique. Je saute par-dessus le comptoir, attrape l'un des bâtonnets, retourne vers mon client, et le lui tend.
"Au printemps, j'espère sortir toute une gamme de thé sucré avec du miel... Mais j'hésite sur la marche à suivre. Je ne n'y connais pas grand-chose en miel. Vous connaissez un livre qui pourrait m'aider à faire mes premiers pas ?"
Là encore, j'ai bien l'intention d'expérimenter... mais si j'ai bien compris l'intérêt de l'argent, j'ai aussi compris que le miel est assez cher.
"Non, vous ne devez pas me déranger. Je n'aime pas être dérangé. Mais je ne suis dérangé que quand je suis chez moi et que quelqu'un m'appelle par téléphone. J'ai horreur du téléphone... Sauf si c'est le chat du Cheshire... Vous saviez que le chat du Cheshire était en réalité... une chatte ?"
Je me perds un instant dans la contemplation... juste un instant.
"Et vous, alors, d'où venez-vous ? Je n'ai jamais rencontré de gens comme vous auparavant."
Invité
Lun 8 Juil - 11:19
Quelque part, Bilbo avait perdu son but initial. Parfois il s’y raccrochait quand ce dernier se rappelait à lui. Mais sinon ? C’était compliqué. Et de fait, il eut un petit sourire en écoutant le type dire qu’il aimait se renseigner sur tout ce qui avait attrait au thé. Ca se voyait. Pour qu’il sache utiliser la betterave… Seulement, par l’imprudence de se laisser emballé par son sujet, Bilbo en oublia même ce qu’il était de base, et pourquoi il se devait de le cacher au moins ici. Parlant donc de ses clients, il se retrouva presque à rougir lorsque le gérant du salon lui fit remarquer.
Mais à ça, Bilbo ne sut que répondre. Bêtement, il repris une gorgée du thé, puisqu’on le resservait. C’était presque un automatisme. Heureusement qu’il n’avait pas bu du thé pendant que l’autre avait souligné le mot “clients”, sinon, il était probable qu’il se serait étouffé avec.
Hochant la tête à la seconde question de l’homme, quant aux cours de thé, il se détendit quand ce dernier alla chercher de la betterave. Enfin. Il se détendit quand l’homme parla d’aller le chercher, mais sursauta en le voyant par dessus son comptoir. Clignant des yeux, il se dit que ce dernier devait être bien souple pour parvenir à faire ça…
Mais au final, il revint avec la betterave. Bilbo la pris dans ses mains, l’observant, la sentant un peu. Ecoutant l’homme, qui dévoilait malgré lui certains de ses secrets. Mais au fond, Bilbo, et on s’en doutait, oubliait petit à petit le côté espionnage. L’endroit était agréable. Et différent du sien. Plus chaotique, et plus penché sur le thé. Quand lui proposait certes du thé, mais se concentrait aussi sur les alcoves “trou de hobbit” et les livres qu’il proposait. Et en parlant de livre, il réfléchissait à un livre sur le miel…
"Hm…Je pense avoir ça dans ma librairie. Un client m’avait dit qu’il était intéressant, et l’avait bien aidé lors d’un profond mal de gorge. Le miel est bénéfique en ce sens… "
Ne percevant même plus ce qu’il venait de dire, Bilbo appréciait juste le moment. Tant pis pour révéler son salon de thé-trou de hobbit-librairie, apparemment.
"Je pourrais vous le ramener, si vous me laissez essayer la technique de la betterave. Je connais des clients qui apprécient le thé, mais estiment que ce n’est pas assez sucré, mais pensent que le sucre ajoute trop de sucre…Si vous voyez ce que je veux dire. "
Il eut un petit rire. Il vint enfin à se rendre compte de ce qu’il était en train de dire, et eut un soupir. Tant pis. Le pot aux roses était révélé. Pas totalement bien sûr, mais à présent, Bilbo aurait bien du mal à se défaire. Et de toute façon, il avait bien du mal à se défaire aussi de l’impression de se sentir bien dans cet endroit. Alors, tant pis ? Oui. Tant pis.
Il eut un petit sourire en voyant l’homme perdu sur le mot “déranger”. Il s’en alla parler du Chat du Cheshire. Un nom qui fit tiquer Bilbo. Pourquoi est-ce que ça lui disait quelque chose ? Il lui semblait avoir lu un livre… Mais lequel ? Enfin. A la question, la dernière de son interlocuteur, l’ancien hobbit bu un peu de son thé puis fini par faire :
“Je viens d’une contrée lontaine, comme beaucoup de monde ici…Mais ici…Je tiens un salon de thé aussi. Enfin, il fait aussi librairie. J’avoue mieux m’y connaître en livre qu’en thé.”
Et il s’y connaissait mieux en fumage de pipe qu’en livre ou en thé. Mais ça, il n’avait pas besoin de le soulever.
“Je n’ai encore jamais rencontré de gens comme vous non plus. A vrai dire, bien sûr, je me suis intéressé aux salons de thé environnants quand j’ai crée Cul-de-sac mais…”
Il espérait que l’homme face à lui ne comprendrait pas qu’il était à la base venu pour l’espionner. Après tout, ça serait bien dommage. Ayant posé la betterave sur le comptoir, il continuait de boire son thé.
“Je n’avais encore jamais vu le votre. Et j’avoue que…Vous me dépassez en ce qui concerne le thé. Mais c’est tant mieux. Quand je voudrais changer des miens, je pourrais vous rendre visite.”
Il ne le voyait plus comme un concurrent - bien qu’il le restait -, mais comme un moyen d’évoluer. Parce qu’après tout, si cet homme se consacrait aux thés, alors Bilbo pourrait faire attention au reste dans son salon.
Invité
Mar 9 Juil - 23:42
Deux mots que je ne connais pas
Ce client est étrange... Non pas parce qu'il semble essayer de s'intéresser à un sujet qu'il maîtrise déjà, mais parce qu'il n'est pas détendu, pas assez à mon goût. Ici, c'est moi qui travaille, et moi seul. J'ai la sensation qu'il est aussi en plein stress de quelque chose que je ne comprends pas. Mon thé n'est-il pas assez bon ? Pourquoi ne se détend-il pas plus que cela ?
Il me parle de ses clients mais... pourquoi ?
"Ce n'est pas à moi de vous laisser utiliser une technique. La betterave n'est pas un animal très sauvage. Vous ne devriez pas la confondre avec une mandragore, et tout devrait bien se passer."
Le sucre ajoute trop de sucre... C'est mal dit, mais je comprends parfaitement l'allusion. Voilà pourquoi j'utilise mes petits bâtons de betterave. Mais de quoi parle-t-il ?
Finalement, je prends place avec lui, devant lui. S'il doit être stressé à ma place, autant que je sois client à la sienne. Non ? Dans ma tête, ça paraissait logique. Lui aussi vient d'une contrée lointaine ? Oui, certes. Encore que moi, je ne sais pas si ma contrée est loin, ou carrément inexistante. Lui aussi était un animal dans son monde d'origine ? Je l'imagine bien être un poney, je ne sais pas pourquoi, le genre d'animal un peu pataud, courageux, téméraire, généreux, gentil, têtu...
"Monsieur, la seule chose que vous tenez en ce moment est juste une tasse de thé."
Puis, lentement, je comprends.
"N'avez-vous pas peur que vos clients renversent du thé sur une page d'un livre ?"
S'il a un salon de thé, pourquoi être venu ici ? Peut-être que mon thé est meilleur que le sien, voilà tout. La prochaine fois, peut-être ramènera-t-il un livre aussi afin que tout soit parfait. En tout cas, je ne suis pas certain d'apprécier le fait d'avoir un autre salon de thé à proximité. Quand j'ai voulu vendre des plantes qui font rire, on m'avait bien expliqué qu'il ne pouvait pas y avoir deux commerces similaires dans le même quartier.
"C'est dommage que vous ayez ouvert votre propre salon de thé. Nous aurions pu travailler ensemble. Vous pour les livres, moi pour le thé. Une seule et même enseigne serait très agréable. Ne vous sentez-vous jamais seul à... Cul... de-dac ?"
Cependant, nous ne pourrons jamais nous mettre d'accord sur le nom. It's Cul O'clock serait sans doute beaucoup moins vendeur, ou attirerait une tout autre clientèle.
"Je suis installé ici depuis un certain temps, pourtant."
Cette fois, quelque chose pince... un sentiment en moi. Comment ça, il me rendra visite quand il voudra changer ses thés ? Mon sentiment reste flou, comme quelque chose que je n'ai jamais ressenti auparavant. Pourtant, c'est un sentiment pointu, et persistant.
"Je ne vous donnerai pas mes recettes, si c'est votre but en venant ici."
Je peux le conseiller, je peux même le déconseiller... Mais mes recettes ? Non. Hors de question. Je les mets au point pendant des heures et des heures jusqu'à trouver le déroulement de goût parfait, le bon timing d'infusion, l'accompagnement sucré ou salé qui le sublimera.
Si je ne le voyais pas comme un concurrent jusqu'à présent, voilà chose faite.
"Vous êtes certain de ne pas vouloir qu'on travaille ensemble ?"
Invité
Mar 23 Juil - 10:29
L’étrangeté de l’homme face à lui, devenait de plus en plus…Agréable ? Agréable. Absurde mais sympathique. Quelque chose du genre. Il causait mandragore quand on parlait simplement de betterave, comme s’il prêtait à des choses “non vivantes” (enfin, en tout cas, peu communicatives), des aspects plus…humains ? Mais ça n’était pas désagréable, au contraire. Il y avait quelque chose d’appréciable.
Bilbo s’emballa un peu trop, parla de son propre salon de thé malgré lui, et patatra… Il fini par admettre à moitié le pot au rose. Ce qui changea tout de même un peu l’ambiance. L’homme trouvait dommage que les deux soient probablement concurrents, puisqu’ils auraient pu travailler ensemble. Bilbo avait cette même sensation.
Il se sentit rougir de savoir que oui, ce salon de thé ici, existait depuis sûrement avant lui. En soit c’était une petite erreur : les deux existaient, mais ne s’en étaient peut-être pas rendu compte avant… Maintenant. Et pourtant, précautionneux comme était l’ancien hobbit, ce dernier avait fait bien attention à ce que tout soit bon en terme de papier et d’étude de marché.
“...Je ne me sens pas seul”, murmura-t-il en tout cas, en songeant à combien il s’y sentait au contraire très bien. Un hobbit avait souvent tendance à sembler social, mais l’étaient ils vraiment ? En tout cas, il ne le repris pas sur le nom du salon. Cul-de-sac était un nom tout particulier, mais surtout, un nom qui lui était cher.
"Je ne vous donnerai pas mes recettes, si c'est votre but en venant ici." - Oh non ! Non jamais je ne me permettrais ça ! s’emporta Bilbo, en se sentant bien mal
Cambrihobbit peut-être, mais uniquement de dragon géant voleur de trésor, rien de plus, rien de moins. Jamais il ne s’autoriserais à faire cela. Même en jouant d’espionnage. Ce serais bien cruel et bien stupide aussi. A la question finale de l’homme, Bilbo observa sa tasse, comme si cette dernière allait lui offrir une réponse, quelque chose qui lui permettrait de savoir quoi faire.
Bien sûr qu’il avait fait une erreur. Pourtant, quelque chose, une idée, germait dans son cerveau petit à petit. Lui se consacrait plus aux livres… Cet homme plus au thé… Et cherchait toujours à mieux s’y connaître… Bilbo songea à un rayon spécial au thé ou au café. Un rayon qui n’existait pas nécessairement dans sa librairie, mais qui pouvait avoir de l’importance ici.
Il redressa sa tête :
“Nous ne pouvons pas vraiment… Travailler ensemble, dans la mesure où je tiens à mon salon de thé, à son ambiance bien différente d’ici. Et je suis certain que c’est la même chose pour vous.”
Voilà que Bilbo paraissait soudain bien sérieux, parce que sa cervelle carburait, et que, en honnête homme qu’il était, il ne pouvait pas juste faire de cet être sympathique qui l’avait accueilli ici, un ennemi.
“Néanmoins, nous pouvons être…En partenariat ? Je suis moins tourné vers le thé, que je ne suis tourné vers les livres. Et vous, vous semblez avoir besoin de livres pour mieux connaître certaines compositions de thé.”
Finissant par cesser de chercher la réponse à toutes les questions du monde dans une tasse qui devait sûrement murmurer “42”, Bilbo laissa ses petits yeux marrons se poser sur l’homme quasi famélique face à lui :
“Je pourrais vendre certains de vos thés à mes clients, en parlant de leur provenance, et je pourrais vous échanger des livres pour peut-être parler thé à vos clients ? Comme cette histoire de Lady Earl Grey que vous racontiez tout à l’heure… Ou pour votre recherche sur le miel ?”
Il espérait que l’offre était équivalente. Bien sûr, il comprendrait que l’homme refuse et s’offusque, mais Bilbo n’était pas du genre à vouloir chercher la bagarre pour rien. Il était bien plus malin que ça.
“En somme, nous sommes concurrents, mais pas tant que ça. Je suis plus dédié aux livres, et à comment mes clients se reposent. Et je propose aussi du café au delà du thé… Quand vous, vous êtes vraiment poussé vers le thé. Ainsi, ça serais plus… Oui, un partenariat. Qu’en dites vous ?”
Invité
Sam 27 Juil - 23:10
Deux mots que je ne connais pas
Cet homme est du genre observateur. Oui, je sais que j'enfonce une porte ouverte, ce qui est curieux comme expression, on ne peut pas enfoncer une porte ouverte... Ou alors si ? En tout cas, ça me ferait sans doute moins mal à l'épaule, encore que je n'ai jamais enfoncé de porte tout court, et si je devais en ouvrir une de force, j'utiliserai certainement mes pattes arrière, ou je passerai par une fenêtre. Bref. Cet homme observateur commence à parler d'un autre salon de thé et je dois admettre que je ne comprends pas sa nervosité... avant qu'il ne me parle de mes propres thés. On m'a souvent mis en garde contre la concurrence ici-bas, et j'avoue que je n'avais jamais rencontré un tel concept avant aujourd'hui. Et si je devais fermer à cause de ce Bilbo ? Alors j'ouvrirai une autre échoppe et je vendrai probablement des montres. Je sais réparer les montres, un petit coup de confiture, et les voilà en train de ronronner comme des chats satisfaits... Avant de tomber dans les pommes.
Je regarde Bilbo par en dessous quand il m'assure ne pas vouloir mes recettes. Puis-je vraiment lui faire confiance ? Mon instinct me dit que oui, mais mes expériences me disent que non. Dur de choisir, non ? Bon, on ne va pas en faire tout un fromage...
"D'accord !"
J'ai répondu cela de manière amicale, je ne veux pas me fâcher sur des chimères. Je plisse les yeux quand il refuse de travailler avec moi. Je dois admettre que je m'y attendais, mais j'aurais préféré qu'il envisage un peu plus longtemps que nous soyons associés. Il me propose un partenariat et, n'étant pas soupe au lait, je me mets à sourire à l'idée. Toutes les connaissances sont bonnes à prendre, même si je préfère l'expérimentation.
Je penche la tête sur le côté. Vendre mes thés ? Tant qu'il n'en a pas à mes recettes, je dois dire que je suis d'accord. Au pire, cela fera en sorte de vider un peu cet endroit de quelques clients.
"Vous sauriez respecter un temps d'infusion à la seconde ? Quand les clients entrent après avoir subi un froid de canard, ils apprécient généralement que leur thé soit prêt."
On m'avait dit que j'étais tatillon. Tatillon, je connais, c'est un autre terme pour dire "ultra-pénible avec les détails". Je m'arrête dans mes explications, cela ne servira sans doute à rien.
"Je veux bien des livres sur le miel, oui, s'il vous plaît, et sur les fleurs et leurs effets."
On m'a souvent dit que je pouvais effectuer toutes ces recherches par internet, mais ce genre de choses n'est pas pour moi. Une personne a pris le temps de tout concilier dans un livre, alors je respecterai cela et consulterai le livre.
"Pour ma part, je propose aussi du thé glacé, du bubble the (prononcé à l'anglaise), des scones, des tartines, et des beignets plus récemment."
Non, pas de café... ce n'est pas faute de m'en avoir demandé. Pas de bière non plus, rien qui puisse nuir aux neurones, au sommeil, ou à une bonne journée de travail, ou à une pause apaisante.
"N'auriez-vous dû pas écrire des livres ? Je vous imagine beaucoup derrière un ouvrage vierge et en noircir les pages d'écritures et de dessins..."
En fait, ma vision va à peine plus loin que cela en l'imaginant entouré de livres de différentes tailles, et sur tous les sujets possibles. Finalement, je déplisse les yeux.
"Donnez-moi l'adresse de votre salon, et je viendrai tester votre thé et vous emprunter les livres. Pour ce qui est de mes thés à vendre, la plupart sont ici, sauf le "thé des amoureux" qui n'est consommable que dans l'intimité et au mois de mars, sinon, il y a des accidents fâcheux."
Invité
Jeu 22 Aoû - 11:23
A peu près persuadé que l’homme n’accepterait pas, presque douteux sur le fait qu’il allait l’accuser d’un crime, Bilbo fut bien rassuré quand au final, l’autre fut d’accord. Il en aurait presque fumé sa pipe, mais il ne l’avait pas pris avec lui, par respect des autres lieux publics qui n’étaient pas le sien. Bilbo écouta les indications de l’homme sur le temps d’infusion. Réfléchissant, il hocha la tête, l’air confiant :
“Je pense oui. Je comprends l’importance de ce temps, donc, j’y fais attention. Et…J’y pense, mais je suis même sûr que si vous m’indiquez bien le temps nécessaire, je le suivrais à la lettre”
Il était un homme sérieux, après tout. Il voulait le mieux pour ses clients. Et il ne pu d’ailleurs pas s’empêcher de sourire à la précision quant au temps précis… Il sentait que l’homme face à lui avait ce même désir de prendre soin. Notant mentalement les livres à ramener, il songeait déjà à un ou deux sur les fleurs qu’il avait trouvé très agréable à suivre. Bilbo était satisfait de pouvoir aider dans un domaine qu’il connaissait mieux.
“Du bubble tea? J’en ai entendu parler, mais j’avoue ne m’y être jamais penché.”
Il lui avait semblé que cela venait d’ailleurs, et que c’était assez sucré, prisé par les jeunes, qui devaient apprécier ça. Mais Bilbo n’avait jamais essayé, et il s’en sentit soudain à la fois penaud et curieux. L’envie d’y goûter le titillant un peu. Songeant à tout cela, Bilbo se dit que certes, ils étaient concurrents, mais ça allait sûrement au fond.
L’homme rebondit sur le fait d’écrire des livres, et cela fit sourire Bilbo :
“...A vrai dire, j’y ai déjà songé. Il m’est arrivé quelque aventure que je pourrais conter dans des écrits… Avec mon arrivée ici, j’ai été plus occupé à faire autre chose qu’à écrire.”
Soudain, cette envie lui revenait. Cela pourrait être agréable, de mettre sur papier tout ce qui lui était arrivé. D’autant qu’il avait déjà vu un magasin qui vendaient des jolis plumes de calligraphie, et qu’il ne pouvait se résoudre à écrire autrement. Oh, bien sûr, il écrivait quelques papiers et post it avec stylo, ou sur son carnet d’espionnage, mais ça manquait de…Charme.
"Donnez-moi l'adresse de votre salon, et je viendrai tester votre thé et vous emprunter les livres. Pour ce qui est de mes thés à vendre, la plupart sont ici, sauf le "thé des amoureux" qui n'est consommable que dans l'intimité et au mois de mars, sinon, il y a des accidents fâcheux."
Hochant la tête, Bilbo récita avec soin l’adresse, qui au final restait un peu loin, mais dans la même avenue.
“Je préparerais les livres nécessaires…Quant aux thés… Je vous fais confiance. Emmenez moi en que vous estimerez…Digne d’être vendu chez moi. Et peut-être aussi le prix que vous leur donneriez.”
Bizarrement, il était à peu près sûr que l’homme serait digne de confiance. Pourtant, Bilbo n’était pas une bonne poire. Il avait assez rencontré de personnes pour faire attention. Mais ici, il y avait…Quelque chose qui sonnait juste.
“Je pense vous laisser, maintenant. Je ne voudrais pas plus vous déranger. Merci pour le thé, en tout cas, il était très bon.”
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