« America, yes. », telle est la devise systématique de Chavez lorsqu’on lui dit de ne pas faire telle ou telle chose, que c’est dangereux pour son intégrité. Ça a tendance à faire rouler des yeux, prêts à prendre le pari sur son espérance de vie réelle. Mais America voit les choses comme ça: si elle n’intervient pas, si elle ne prend pas le risque, qui le fera ? Ça a toujours été ainsi, dans une société addict au statu quo. La jeune femme refuse de fermer les yeux sur les méfaits, même si ça implique d’en ressortir avec une dent ou un bras en moins (quoique c’était moins possible à l’époque où elle avait encore ses capacités, mais…). Ça lui avait valu, entre autres, d’être envoyée en « prison » pour avoir brisé une frontière physique en lançant un requin de toutes ses forces et d’être capturée par le groupe de vampires dont faisait partie la mère de son amie Kate Bishop, mais ce ne sont que des détails. Peu importe : au-delà de la bien pensance, America Chavez vit pour le rush d’adrénaline qui vient quand on attrape un vilain par le col de la chemise et qu’on entend les os de sa mâchoire craquer sous nos jointures. Du self-care, rien de moins.
Bref. Tout ça pour dire que lorsque son regard se pose sur un groupe de thugs qui, visiblement, tentent de dévaliser un commerce de quartier, Chavez ne peut pas continuer de manger son sandwich et profiter de sa pause de boulot en paix d’esprit. « ¡ Carajo… ! », qu’elle grommelle en laissant tomber son précieux, le jambon se séparant mollement du croissant lorsqu’il retrouve l’assiette. La petite voix, très faible, de rationalité au fond d’elle lui souffle qu’ici, ce n’est pas son devoir d’intervenir. Mais quand est-ce qu’on l’écoute ? Ja.mais. Surtout qu’elle connaît personnellement la propriétaire du magasin : une petite dame qui n’a rien demandé, réinventée de peine et de misère depuis la lune rouge et, surtout, qui a la grande bonté d’âme de lui offrir des cakes homemade de temps en temps. Quand elle se lève pour aller y foutre son nez, sa chaise grince suffisamment fort pour attirer l’attention des clients qui se rassemblent devant la vitrine, à temps pour voir America traverser la rue et s’élancer sur celui qui semble être le chef du groupe.
En un coup d’éclat bien sonore, son poing s’abat sur son nez, ratatiné sous l’impact. Les moqueries qu’on assenait à la jeune femme alors qu’elle s’approchait se muent en silence, puis en menace auxquelles elle fait la sourde oreille. « Take care of this pretty head of yours, j’t’en débarasse avec plaisir. », qu’elle crache alors qu’il tente de se défiler. L'homme a à peine le temps de cligner des yeux qu’il se trouve acculé contre le mur, le bras de Chavez appuyé sur sa gorge. Il couine, à la recherche d’un peu d’air. Le regard de l’ex-super-héroïne brûle de haine, tandis que son emprise se fait plus solide. On l’encourage autant qu’on la somme d’arrêter. La population de Lockwood Hill a l’habitude. C’est rien de moins qu’un spectacle de cirque auquel elle se donne à coeur joie pour le bien des gens.
Soudainement, c’est à son tour de sentir son corps tout entier se crisper sous une douleur fracassante. La chaleur de la honte lui monte aux joues. « Ugh ! », grogne-t-elle. Même lorsque le genoux s’éloigne du creux de son dos, la sensation ne le quitte pas. Ses dents se serrent et sa poigne s’affaiblit. Dans le vif du moment, facile d’oublier que sa résistance n’a rien à voir avec celle d’avant. À une contre quatre, sa vulnérabilité est évidente. Prendre les jambes à son cou n’est pas Chavez, mais l’instinct de survie étant ce qu’il est, la jeune femme relâche sa victime avant de se barrer, suivie des débiles qui n’ont pas l’intention de la laisser filer si facilement. Elle prend un tournant, espérant les semer, mais le mur qui bloque le fond de la ruelle a raison de son ambition. Son pied frappe contre la brique, réflexe d’une époque où il se serait effectivement écroulé sous sa force, mais la vilaine ne bouge pas. Ses yeux cherchent rapidement une issue parmi les fenêtres et autres recoins des édifices en piètre état qui l’entourent avant que les voyous ne la rattrapent. Leur voix la surprennent à peine. Un lourd soupir quitte sa gorge et les traits de son visage se crispent. Ses jointures craquent sous sa paume, alors qu’elle se résigne à frapper son chemin hors du trouble. « Amusons-nous un peu, sweethearts… », murmure-t-elle d’une voix tranchante, pleine d’intentions alors qu’elle s’approche lentement. Se résigner est tout sauf America. À savoir si sa one woman army fera long feu…
(c) DΛNDELION
Invité
Dim 28 Jan - 10:09
Silk-sense is out of control. It's pouding ! Screaming !
La solitude est quasi la meilleure amie de Cindy, elle a pris l'habitude dans son bunker. Sa seule connexion de l'extérieur fût une télévision et potentiellement des livres. Rien ni personne, pas même elle, aurait pu s'imaginer un jour se balançant d'immeuble en immeuble avec sa toile organique dont elle la sait si précieuse. Pas de risque de tomber en panne, pas même en plein combat, sa seule préoccupation étant son Silk-sens qui lui fait défaut. Et c'est déjà bien assez. Qu'importe ce qu'elle est devenue au fil des petites années après sa libération, elle a toujours cette impression de solitude constante. Il y a bien ce Peter, enfin celui de son monde, pas ceux traînant sur cette île, mais même avec eux, elle ne se sent pas forcément à sa place. Alors elle se débrouille par elle-même, avec méfiance quand elle croise le chemin d'une autre personne combattant le crime à sa propre échelle. Après tout, elle le sait, il est assez simple de se faire avoir même par un potentiel allié. Elle le sait pour l'avoir vécu à plusieurs reprises. Pourtant, elle continue malgré tout. Pourquoi ? Parce que tu n'es pas très nette ? Une pensée qu'elle vient d'avoir tandis qu'elle passe de toit en toit comme si que ça lui était parfaitement facile. Ce qui est techniquement le cas.
Elle traîne souvent dans ce quartier, c'est ici en tout cas que la plupart des délinquants en tout genre sévices. Elle les trouve idiots. C'est idiot de toujours sévir au même endroit. Mais d'un autre côté, ils mâchent le travail des justiciers. Pas besoin d'aller chercher bien loin, pas besoin de s'éterniser sur de longues recherches interminables, même si Cindy en a l'habitude par le biais de son autre job, le journalisme. Chacun semble avoir sa propre façon de faire, de gérer certaines situations, et la sienne ? Foncer tête la première dans le tas. Alors non, tandis qu'elle est installée sur le rebord du toit d'un immeuble, à observer une demoiselle tentait d'arrêter une bandes de bras cassées - car c'est tout ce qu'ils sont à ses yeux - elle n'est ni surprise, ni énervée contre elle. Elle en fait tout autant, elle en faisait tout autant, même sans ses pouvoirs. Maintenant, la donne a changé. Pour le moment elle ne préfère pas intervenir, elle n'a peut-être pas besoin d'elle. Ou pas encore. Elle se contente juste d'observer et elle aviserait par la suite. Juste au cas où car on n'est jamais trop prudent, pas vrai ? Elle en sait quelque chose la pauvre.
Cependant, elle ne peut que saluer son courage malgré tout. Malgré le nombre de types autour d'elle et c'est probablement ce qui va lui donnait du tort. Cindy grimace légèrement. Une grimace qu'on ne peut apercevoir sous son masque, mais elle est bien là. « Ouch. Quelle lâcheté ! » Ils sont lâches pour l'attaquer par derrière tout de même. Mais même ça, ça ne la surprend pas, hélas. Silk se léve à son tour, et elle déambule sur le bord du toit comme une personne qui n'aurait aucun mal à traverser une poutre dans un gymnase. Tout ça lui paraît juste normal, et facile à faire. Elle suit la jeune femme et les types qui la pourchassent. Soit elle arrive à s'en sortir, soit elle se fera piéger. Dans le second cas, elle pourra compter sur une alliée qu'elle n'a pas vu venir, mais qui est présente depuis le début.
La jeune Silk ne cherche pas à comprendre la situation plus longtemps, ni même attendre en observant la scène, c'est inutile, et probablement dangereux. Elle se jette sans aucune peur dans le vide en lançant une toile qui vient s'accrocher au mur de l'immeuble d'en face juste dans le but qu'elle puisse retomber aisément sur ses pieds en arrivant en bas, et non pas à s'écraser comme une crêpe. Elle a quelques pouvoirs, mais pas l'intégralité encore. Elle aurait pu se retrouver entre la demoiselle et les voyous, mais finalement, elle se trouve juste derrière eux. « Hey les lâches ! » L'un des gars se retourne probablement surprit avant d'être agacé en voyant une autre nana. C'est facilement un truc qui les énerve, se faire laminer par des filles. Ils les sous-estiment trop aisément à son goût. Puis à la finalité, comme ils sont quatre, ils décident de faire un petit duo. Deux pour Cindy, les deux autres pour la demoiselle. Silk soupire, et elle ne perd pas le moindre temps, elle lance sa toile en plein sur le visage du premier. Ainsi, il est temporairement aveuglé, et le temps qu'il se libére, elle aura le temps de se charger du deuxième. Lequel se lance sur elle sans réflexion, alors elle le réceptionne bien volontiers d'un coup de pied dans sa face. Il titube vers l'arrière et en chute. « T'as de la chance, je n'ai pas mis toute ma force. Allons relève toi ! T'en as assez ? » Dommage, mais soit, qu'il reste au sol si ça peut lui faire plaisir. Son regard se pose désormais sur la jeune femme et son duo de pseudos bad guys. « Si besoin d'une coup de main... »
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Choose your fighter | ft. Cindy
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