Satoru avait laissé la boutique pour une petite pause déjeuner. Entre midi et deux, il avait bien le droit de fermer quand même. Il ne savait pas trop quoi manger. Il aurait pu rentrer chez lui pour manger des restes qu'il a dans le frigo, mais la perspective de son plat de pâte ne lui donnait pas vraiment envie. Alors, aller manger dans un restaurant ou quelque chose dans ce genre là était un peu plus intéressant. Finalement, sans trop y faire attention, ses pas le menèrent jusqu'à Hogwarts Place, ce grand quartier ou on trouvait un peu de tout. C'est là qu'il se rappela que Yuta bossait dans le coin. Oh !!! Comment résister à l'envie d'aller l'embêter ? Un petit sourire aux lèvres, il savait où aller.

Les mains dans les poches, il avançait tranquillement, ses yeux cachés ses derrières des lunettes aux verres ronds et très opaque. Impossible de voir ses beaux yeux bleus s'il ne retire pas ses dernière. Personne ne pourrait voir quoi que ce soit avec ça, mais pour lui ça ne changeait rien grâce à ses pouvoirs. Quelques femmes se retournaient sur son passage et le regardait, à croire qu'il plaisait, mais il passait sans même y faire réellement attention. Celle qui parviendra à faire vibrer son cœur n'était pas encore là. En plus de ça, il faudra qu'elle supporte un type quelque peu gamin et immature. Satoru il est comme ça, il peut être hyper sérieux quand il s'agit de combattre les fléaux, mais le reste du temps, on ne le prendrait pas pour un adulte.

Quand il arrive à la taverne, il entre et une serveuse le conduit à une table, une petite table ronde qui pourrait aller pour deux voir trois personnes maximum, alors juste pour lui, ça va. Au loin, il a déjà repéré Yuta qui s'occupe d'une table. Décontracté, il attend que ce dernier le voit. Et quand c'est le cas, il lui fait un grand sourire accompagné d'un "coucou" de la main. "Yuta ! Je me disais que je pouvais venir rendre visite à mon cousin éloigné !" C'est difficile à croire, mais oui, ils ont un lien de parenté, difficile à croire quand on voit leurs caractères si différents. "Qu'est-ce que tu me conseilles ? Je n'ai pas trop d'idée !" avoue t'il en observant la carte. C'était aussi un test pour voir si Yuta se souvenait qu'il ne buvait pas d'alcool, Satoru déteste ça. Alors, il peut peut-être lui proposer quelque  chose de non alcoolisé. C'est vrai qu'il n'est pas au meilleur endroit pour ça... mais bon, doit bien y avoir autre chose que du vin, non ? Et niveau plat, vous savez ce qu'on dit : trop de choix, tue le choix !

Yuta avait bien retenu que Gojô ne buvait pas d’alcool, à aucun moment, il ne lui proposa quoi que ce soit d’alcoolisé, il appréciait fortement ça. Que pouvait-il choisir ? Il prit un instant de réflexion avant de simplement dire : ‘‘Je prendrais ce qu’il y a de plus sucré.’’ Le sucre s’était son petit pêché mignon, alors autant boire quelque chose qui en contient. Ce n’est pas pour rien que notre homme est le patron d’une boutique de bonbon, il adore ça et ça lui permet d’en manger toute la journée, s’il en a envie.

Pour le plat, il ne sera pas bien difficile et finit par simplement demander : ‘‘Tu n’as qu’à me mettre le plat du jour, il doit bien y en avoir un, je ne suis pas bien difficile.’’ Quoi que ce soit, il le mangera et au pire ça sera toujours une découverte, c’est cool ça, non ?

Mais voilà qu’un autre client semblait s’impatienter et râler après Yuta. Nan mais quel culot. Gojô le regarda en fronça les sourcils. La patience ne semblait pas être une vertus pour tout le monde… Du coup, le pauvre Yuta s’excusa pour aller prendre la commande de l’autre qui ronchonnait. C’est qu’il avait bien envie d’aller embêter ce type ou du moins faire un truc pour l’apaiser. Il se donna un moment de réflexion et attendit que le jeune homme s’en aille pour s’approcher de la table, l’air tout mignon, tout sourire, l’air presque séducteur en faite. ‘‘Excusez moi, j’ai accaparé le serveur, c’est impoli de ma part. C’est mon cousin et nous ne nous sommes pas vu depuis longtemps. Je ne pensais pas qu’il travaillait ici. Vous avez vu, il est formidable, c’est un chouette garçon. Vous en avez déjà vu des aussi mignons et poli que lui ?’’ s’exclame t’il pour attendre le gus. Visiblement ce marchait, car l’air renfrogné de ce gros lourdaud semblait s’attendrir au dire de Satoru qui savait très jouer son petit cinéma. Après ça, il ne devrait pas trop l’embêter, du moins, il l’espérait, sinon, il pourrait revenir et être encore plus gênant et gâcher l’expérience de la taverne à ce type.

Enfin, il retourna à sa place comme si de rien n’était, osant même faire un petit signe de la main à cet homme, comme s’il était ami. Visiblement pas très à l’aise il tourna la tête et prit son téléphone pour avoir l’air occupé. C’était vraiment trop facile. Au retour de Yuta avec sa boisson, il n’hésita pas à lui glisser ‘‘Je crois que mon voisin de table ne devrait plus t’embêter.

Une autre personne se serait surement agacée que Satoru vienne mettre son grain de sel là ou ça ne le regarde pas. Mais ce fut plus fort que lui. Fallait qu'il calme ce client mécontent avant qu'il ne commence à vraiment être désagréable avec Yuta. Gojô avait agi de manière courtoise en jouant sur la niaiserie. Non pas qu'il cherche à amadouer le client, mais il savait que ce genre de comportement pouvait avoir son petit effet. Par chance, il avait raison, le client se calme. Si ça n'aurait ps été le cas, il n'aurait pas hésité à montrer une facette de lui un peu plus sombre en menaçant légèrement ce gars. Satoru c'est un mec sympa, mais faut pas abuser non plus. C'est tout de même mieux quand ça marche avec un peu de légèreté.

Au retour de Yuta, il l'informa de sa petite mission secrète et ce dernier l'en remercia tout en lui donna sa boisson. Le plat arrivera un peu après, ce dernier n'étant pas encore prêt. "Merci. Et t'inquiète pas, je ne suis pas pressé." Si ça pouvait détendre son cousin de savoir ça... Et voilà qu'un verre, quelques tables plus loin, s'écrase au sol. Le bruit fait tourner pas mal de tête, mais plus de peur que de mal. Ce genre d'accident est assez commun ce n'est pas bien grave. Son cousin fut réactif, allant voir ce qu'il se passait. Gojô observa, Yuta était plutôt attentionné et était en train de prendre les choses en main. Ceci allait lui prendre quelques minutes de ramasser les bouts de verres et nettoyer histoire d'être sûr qu'il n'en reste plus. Forcément, autour, il voyait des gens un peu impatient. N'ont-ils aucune pitié ? Le serveur ne va pas laisser ça comme ça, il suffirait que quelqu'un se blesser et on aurait le droit à tout un cinéma. Alors, Satoru se leva de sa table pour aller là où les serveurs récupèrent les plats. Autant prendre les choses en main comme ça personne ne va s'énerver. Il vit la tête bizarre que faisait le cuisinier. "Je ne fais qu'aider, vous inquiétez pas je ne vais pas piquer les assiette !" assure t'il en chipant deux assiettes pour aller vers le centre de la salle. "Excusez moi, qui a commandé une salade... on dirait une salade césar ! Et l'autre... une assiette de charcuterie ?" On remarquait facilement Gojô. Déjà par ses lunettes de soleil d'un noir opaque qui cachait ses yeux, mais aussi pour son côté beau gosse et faut dire qu'il dégageait aussi quelque chose, un charisme certain et son côté sûr de lui et léger inspirait confiance. Deux mains se levèrent pour faire signe à Gojô et il leur apporta les deux assiettes, au passage, il passa à côté de Yuta et lui dit : "Prends ton temps, j'assure !" Au final, ça l'amusait de faire ça.

Voilà Satoru devenu serveur l'espace d'un petit moment. S'entraider ça ne coutait pas grand chose et quand il s'agit de la famille c'est une bonne raison de le faire. Au moins, grâce à ça, il ne devrait pas y avoir une trop mauvaise ambiance dans le restaurant, il ne manquerait plus que tout le monde commence à râler parce que leurs plats n'a pas été apporté dans le temps. De toute manière, ce n'était pas bien sorcier, il avait juste à donner les assiettes a chaque client. Ainsi, pendant que Yuta s'affairait à réparer les dégâts, lui faisait son travail. Forcément, ne connaissant pas l'agencement des tables, difficile de savoir ou se trouvait la table 8 ou la table 15. Dès qu'il le pouvait, il demandait au premier serveur qu'il croisait et après, avec sa bonne humeur et sans la moindre honte, il demandait à voix haute : "J'ai une assiette de charcuterie, c'est pour qui ?" et quand une main se levait, il savait que c'était là où il devait aller. Tout ceci n'est pas très conventionnelle, mais on l'excusera et puis, il s'en fout, il n'est pas serveur et ne travail pas ici, il ne fait qu'aider. Un simple sourire de la part de Gojô, plus son arme ultime, ses magnifiques yeux bleus qu'il peut montrer en retirant ses lunettes noir opaque et plus personne ne lui en veut. Ouais, on est facilement hypnotisé par sa beauté.

Alors qu'il retournait chercher des plats, Yuta l'interpella, s'excusant de ce qu'il se passait. Ce n'était rien de grave, du moment qu'il n'y a pas mort d'homme. Sauf qu'il se dévalorisait et ça, Gojô n'aimait pas trop. "C'est juste nouveau, faut s'adapter et apprendre. Au début, tu n'étais pas non plus le plus doué des exorcistes. Mais t'as appris... avec le meilleur certes," explique Satoru s'envoyant des fleurs. Ce n'était pas rare de l'entendre dire qu'il était le plus fort ce qui était totalement vrai dans son monde. "Ici ça sera pareil, tu vas apprendre et tu y arriveras. Et puis... si ce job te plait pas, oublie pas, tu peux travailler dans ma boutique !" Non, il ne perdait pas le Nord, s'il peut le recruter, autant le faire. Yuji travaille déjà dans sa boutique de friandise, il a besoin d'employé, il fera plus facilement confiance à ses élèves qu'à des inconnus en plus de ça. "Est-ce que tu as encore besoin que je t'assiste ? Ou je peux retourner jouer les clients ?" demande t'il à son cousin éloigné.

Le remercier était inutile, il n’avait fait ce que ce qu’il fallait dans ce genre de situation. Rester dans son coin n’aurait rien fait avancer. Au moins, Yuta avait pu finir de nettoyer les bêtises des gens de la table voisine tranquillement sans stresser. Et Satoru avait simplement servi quelque personne, comme ça pas d’énervement, tout le monde est content. Ceci l’avait amusé de jouer les serveurs. Ceci lui avait permis de monter sa beauté, surtout face aux dames. C’est qu’il peut jouer les séducteurs quand il veut, bien qu’il ne joue pas à ça très souvent. ‘‘Si ceci m’aurait embêté, je ne l’aurais tout simplement pas fait, rassure toi.’’ Sur ce point là, il disait vrai, rien ni personne n’oblige Satoru à faire quoi que ce soit. S’il avait décidé d’aider c’est qu’il en avait envie. Il reste quoi qu’il arrive un électron libre qu’on ne contrôle pas, il est le seul à se contrôler.

Les paroles de Gojô semblaient avoir regonflé un peu Yuta qui allait faire de son mieux pour s’améliorer. Voilà qui était mieux, il préférait entendre ça. Pour deux membres d’une même famille, certes éloignés, leurs caractères sont vraiment aux antipodes. Là ou Satoru est sûr de lui et plutôt extraverti, Yuta est totalement l’inverse. C’est comme si ils étaient les deux faces d’une pièce. Quelque part, ceci les complètes un peu. ‘‘Maintenant que tu es prêt à faire des efforts, tu veux bien me servir ? J’aimerais bien manger un peu. J’ai travaillé, ça creuser ! remarque t’il alors qu’il n’avait que servi deux ou trois tables, mais c’était histoire de s’amuser et de charrier Yuta qu’il disait ça.

Sa bonne action était faite, elle l’était surtout pour venir en aide à Yuta, si ça aurait été un parfait inconnu son altruisme n’aurait surement pas montré le bout de son nez. Quand il s’agit de la famille et des amis, il faut bien se porter main forte. Ceci aura permis d’apaiser un peu le restaurant et de faire taire quelques râleurs. Ajoutez à ça certaines personnes qui n’en croyaient pas leur yeux d’avoir vu un client jouer les serveur pour sauver le service. Bon sang, il mériterait un tonnerre d’applaudissement, à la place, il n’avait eu le droit qu’à des regards intrigués. Les gens n’ont donc aucune forme de politesse ? Faut croire que non et c’est bien dommage. Le plus important, c’était que Yuta lui en était reconnaissant, après tout, c’était le principal intéressé dans cette histoire. Satoru lui réclama son plat, parce que bossait ça ouvre l’appétit. Son cousin s’activa et s’éclipsait pour revenir quelques minutes après avec le fameux plat du jour.

C’était du poulet avec du riz. En soit, c’est assez simple, mais la viande avait l’air de qualité, ce qui était bien évidement une bonne chose. Cette dernière semblait avoir été mariné, mais à vu d’œil, il ne saurait pas dire avec quoi. A l’odeur, il dirait peut-être du citron, en général ça s’accorde assez bien, peut-être même avec un peu de sauce soja. Il verra bien en goûtant. Le riz était très différent de ce qu’il connaissait. On était plus sur un riz en grain qui se détache et qui ne colle pas. Bien loin du standard asiatique qui le préfère collant. Mais il faut goûter à tout et c’est peut être très bon. ‘‘Merci, ça m’a l’air délicieux,’’ assure t’il. C’et avec une fourchette qu’il va devoir manger, c’est vrai qu’ici les baguettes étaient une option hyper rare. À la longue, il s’y est fait, sauf chez lui, il a toujours sa paire de baguette.

Alors que Yuta partait continuer son service, lui dégustait son repas. C’était vraiment bon, ça changeait clairement des saveurs dont il avait l’habitude. C’est bien de changer et de s’ouvrir à de nouveau horizons. L’assiette fut rapidement fini, ça avait un goût de revient si, mais il n’en prendra pas une deuxième fois. Un petit signe à son cousin pour lui montrer que son assiette était vide et étincelle, il n’en restait pas la moindre miette. ‘‘Tu pourras complimenter le chef, c’était très bon. Est-ce que vous avez de desserts ? J’ai très envie d’un petit quelque chose de sucré !’’ Aimant les choses sucrés, il ne dira pas non une petite douceur pour clôturer ce repas. ‘‘Ca va ? Personne ne t’as embeté pendant la suite du service ?’’ demande t’il, vu que ça avait commencé de manière moyenne, il se demandait si ça avait continué dans la même veine ou si au contraire ceci c’était amélioré.

Le plat ainsi apporté par Yuta, Satoru pouvait commencer à manger. C'était bon, ça avait du coup, ce n'était pas non plus de la grande cuisine comme un étoilé, mais c'était toujours meilleur que ce qui lui même pourrait faire. Niveau plat salé, il est loin d'être un expert et n'a pas tout les ustensiles pour faire parfaitement les plats. Alors que niveau sucré, il gère vraiment bien et qu'il a absolument tout ce qu'il faut dans le labo de sa boutique. D'ailleurs, il se dit qu'il va devoir réfléchir à de futures recette de chocolat pour faire des Lapins de Pâque, car il faut réfléchir à ça bien en avance. D'autant plus qu'il va falloir qu'il trouve des moules tout mignon pour les réaliser. Prochainement, il va étudier ça, car ça va vite arriver.

Son assiette finit, le temps était passé assez lentement, malgré ce que l'horlogerie pouvait indiquer. L'heure du dessert, le meilleur moment du repas était donc arrivée. Hors de question de reprendre la route, sans cette douce petite note dans sa bouche. Son cousin était de retour pour lui énoncer les différents choix possibles. Difficile de faire un choix. Après réflexion, il s'était dit qu'une classe était trop classique et qu'il pouvait en manger n'importe où, n'importe quand et que ça sera plus sympa d'en manger sous le soleil quand il fera chaud cet été. Après tout, c'est encore l'hiver, loin de la saison des floraisons et ou l'herbe et bien verte. Autant profiter de quelque chose qui se trouve réconfortant. "Je vais me laisser tenter par une crème brulée," annonce t'il sûr de son choix. Avant que Yuta ne reparte en cuisine, il voulu s'assurer que tout se passait bien et qu'aucun client ne le maltraitait. Visiblement ça allait, bien que tout le monde ne soit pas toujours sympathique. Gojô hocha de la tête alors rassuré. En plus de ça, il semblait plutôt bien remonté et motivé, donc près à affronter les autres. C'était une bonne chose, c'est ça qu'il voulait voir.

Pendant que ce dernier allait en cuisine pour annoncer le dessert, Satoru regardait un peu la décoration. Il n'avait pas fait attention à ce cadre accroché plus loin sur le mur, ça représentait un jardin ou se trouvait ce qui devait être un ventriloque au vu de la poupée assise sur ses jambes tenant une petite cloche dans ses mains. Drôle de tableau, clairement pas le genre d’œuvre qu'il irait accrocher aux murs de son appartement, ou alors, il ferait en sorte de le cacher derrière un meuble. Clairement, c'est le genre de tableau capable de créer de solide angoisse à quelqu'un d'un peu trop sensible. Peut-être qu'il devrait leur conseiller de le retirer, à force, ça risque de créer des fléaux chez les clients réguliers qui pourraient se sentir mal à l'aise. Quoi que pour le moment, il n'en voit aucun. Bon, il reviendra pour voir, mais ce tableau, il ne le sent pas.

Le retour de Yuta le fit sourire, la crème brulée était dans un récipient d'une belle taille, ça faisait plaisir. Le sucre sur le dessus bien caramélisé, ça allait être craquant. Oh, l'idée de manger ça le ravissait. "C'est que ça à l'air délicieux ! Merci Yuta." Avant de manger, il posa tout de même une question à son cousin : "Dis moi, il n'est jamais rien arrivé de bizarre ici, depuis que tu y travailles ?"

Quelque chose d'étrange ? Pas en particulier. Mais plus une sorte d'impression. Si pour le moment, il n'avait pas clairement vu un fléau trainer dans le restaurant, il ne serait pas étonné qu'il puisse y en avoir un quelque part. Ce n'est peut-être pas dans la salle qu'il est, plus au niveau des cuisines. Après tout, le stress d'un service ça doit provoquer par mal d'émotions négatives capables de créer ces monstres. "Rien de sûr pour le moment, juste quelques doutes," indique t'il à Yuta.

Son cousin ne semblait pas avoir remarqué quoi que ce soit d'étrange. Cependant, il disait déjà avoir eu un mauvais pressentiment, ça semblait plutôt concorder avec l'impression de Gojô. Son regard bleu observa de nouveau la salle, sans rien voir. Si quelque chose se trouve ici, ce n'est pas ici. "Tu me parler de l'ambiance en cuisine ? Ça se passe comment ?" questionne t'il histoire d’enquêter un peu. Il a forcément vu les cuisines de l'intérieur, en plein rush. Une simple description des cuisiniers et commis de cuisine pourrait l'aider à mieux appréhender les choses. "Il se pourrait qu'un fléau soit là ou sur le point de "naître". Un restaurant, c'est stressant, pas toujours facile à gérer, c'est typiquement le genre d'émotion qui fait apparaitre nos amis."  

Hors de question de passer à l'action pour le moment, il faudrait que Satoru visite les lieux, le mieux serait de faire ça après le service et de manière discrète pour que ça ne paresse pas bizarre. Satoru trouvera forcément une idée pour accéder aux parties interdites aux clients, comme ça, il pourra trouver ce qui cloche s'il y a vraiment un problème dans les lieux.

La réponse de Yuta à sa question confirme ce que pensait Satoru. Si du stress était présent, l'apparition d'un fléau ne serait pas vraiment impossible. Qui dit stress dit aussi pas mal de pression sur les épaules, parfois de la mauvaise humeur... bref, un beau mélange que ces choses apprécient en général. C'est même étonnant que pour le moment, il ne semble pas y en avoir. Mais ça pourrait changer, il va falloir faire attention.

L'annonce de Gojô n'étonne pas trop son cousin, mais il se passerait de voir l'un de leur vieux ennemi. Quelque part, il peut comprendre ça, mais faut croire qu'un monde sans fléau ne peut pas exister, même ici. "Jusqu'ici, je n'ai jamais vu de fléau puissant, j'en ai vu simplement quelques faibles. Ça pourrait changer, faut rester vigilant. Quoi qu'il n'y a pas que ça dont il faut se méfier. L'autre jour, avec Megumi, on a dû se battre contre des créatures bizarres, des sortes de cafard humanoïde. Je crains que ce monde ne détienne plus de danger que le notre," explique t'il. Il aurait même pu lui parler des zombies qu'il avait vu une fois. En gros, tout semblait exister ici.

Au moins Yuta était prévenu et il sera vigilant ce qui était une bonne chose. "Si un jour tu vois un truc bizarre, hésite pas à m'appeler, d'accord !" demande t'il.

L'exorciste avait quasiment fini son assiette, c'était très bon ce petit dessert. "Tu penses que tu peux m'apporter l'addition ? J'ai presque terminé, je ne vais pas tarder." Satoru n'allait pas s'éterniser et Yuta avait du boulot, ça ne serait à rien de l'embêter plus que ça, de toute manière, ils auront l'occasion de se revoir.

Si pour l'heure, il n'y avait pas de fléau, avec le temps ceci pourrait arriver qu'il y en ait. En tout cas, il faudra rester vigilant. Il sait que Yuta fera le nécessaire, mais pour l'heure, il n'avait pas retrouvé son énergie occulte, ce qui faisait de lui un banal humain. Bon de toute manière, si un ou plusieurs fléaux devaient naître ici, ils ne seront pas bien méchant, mais ça reste à surveiller. "Je vais te préparer un programme d'entrainement intensif, ça aidera peut être à te faire retrouver ton énergie occulte. Megumi la retrouvé lors d'un combat contre des ennemis qu'on avait encore jamais vu. Des sortes de... cafard humanoïde. Je les combattais et il était obligé de rester en arrière. Jusqu'à ce que comme par magie, ça revienne," explique Satoru. Peut-être que Megumi avait déjà raconté cette histoire là à Okkotsu. "Ou alors... faut que je te mette dans une situation dangereuse où ta vie pourrait être en danger... Je devrais peut-être exploiter cette idée." Du Satoru tout craché, pour arriver à ses fins, il peut faire des choses parfois un peu... dangereuse. Mais là, c'est pour la bonne cause et il serait là pour protéger son cousin au cas où, donc au final, il n'y aurait pas de danger. Si ça marche, ce dernier le remerciera, non. L'important c'est le résultat.

Yuta va donc continuer à faire attention et il verra si ce dernier est tenté par l'une des propositions de Gojô. Pour l'heure, il avait l'addition et avait bien assez d'espèce sur lui pour payer la totalité. Ensuite, il se leva, il était temps de partir. "Tu me tiens au courant. Je te laisse travailler tranquillement. A la prochaine !" Dit-il en s'éloignant et faisant un petit signe de main pour dire au revoir.