Autant dire qu’il y avait des matières qui plaisaient moins à Betty, mais bon vu sa branche, elle devait bien passé par là. Comment dire la politique ce n’était pas forcément son fort, elle devait quand même travailler un maximum pour avoir une bonne note, cette matière comptait dans sa moyenne générale. L’étudiante avait toujours été une bonne élève et ce n’est pas aujourd’hui que ça allait s’arrêter. C’est pour ça qu’elle avait décidé de tenter de rédiger un article en rapport avec la politique. Elle s’était installée à une table, elle avait choisi quelques livres qu’elle avait trouvé et elle avait commencé à prendre des notes. C’était très brouillon, mais elle préférait noter tout ce qui pourrait être utile. Il y avait des informations un peu dans tous les sens, elle tenta une ébauche sur un conflit politique, mais elle n’était pas convaincue parce qu’elle faisait. Elle avait besoin d’une petite pause, elle quitta la pièce pour aller se chercher de l’eau. Quand elle revint, elle fut surprise de voir quelqu’un touché à son travail. « Je ne suis pas habitué à ce qu’on touche à mes affaires comme ça, mais ne vous inquiétez pas madame Amidala, ce n’est pas grave. » Betty n’appréciait pas trop, mais elle ne voulait pas le montrer, elle-même, il lui était arrivé de toucher à des affaires qui ne lui appartenait pas, donc elle serait mal placée pour se plaindre. « J’ai du mal à rédiger un article sur ce genre de sujet, il y avait sans doute beaucoup de choses à corriger. » Il fallait voir le bon côté des choses, son professeur pouvait l’aider à s’améliorer dans cette matière et aussi, elle pourrait ainsi faire un meilleur article en évitant les erreurs. « Est-ce que vous pourriez m’aider ? » Après tout si son professeur avait commencé à corriger certaines choses, pourquoi ne pas continuer sur cette lancée. Après Betty ne voulait pas la retenir, donc elle comprendrait si celle-ci refusait.

Betty n’allait pas se mettre en colère, ce n’est pas comme si son professeur avait lu son journal intime. D’ailleurs cela faisait un moment qu’elle n’écrivait plus dans son journal intime, elle avait grandi. Pour elle ce n’était plus utile de le faire et pourtant, elle en avait dû écrire des choses au fil des années. Elle avait écrit sur ses sentiments, sur ses souffrances, mais aujourd’hui c’était fini, ses journaux intimes étaient bien rangés dans un coin à l’abri des regards. Le moment était venu de voir ce qui n’allait pas avec son article, elle acceptait les critiques, c’était comme ça qu’on finissait par s’améliorer. Betty s’était de nouveau installée sur sa chaise, et elle était maintenant à l’écoute de madame Amidala. « D’accord, je comprends, mais ça reste vraiment complexe. » L’étudiante n’était même pas sûre d’avoir tout compris, mais il n’y a pas de doute son professeur s’y connaissait bien. « Donc avoir plusieurs sources et faire en sorte que ça concorde, c’est vrai que ça a du sens. » Bien sûr rester neutre aussi, c’était quand même la base du journalisme, après Betty apprenait encore, elle n’avait que dix neuf ans. « Je vous avoue que ce n’est pas un thème facile pour moi, j’ai plus l’habitude d’écrire sur des affaires criminelles. » Elle ne le cachait pas, il ne fallait pas oublier qui lui arrivait de jouer les détectives en dehors de ses études. D’ailleurs quand elle était sûr en enquête elle faisait un tableau avec tous les détails à retenir, ainsi que les suspects, bien sûr, elle faisait ça avec son petit ami, ensemble, ils formaient une équipe gagnante.

« Cette ville semble couper du monde, ce n’est pas facile de trouver des informations d’ailleurs. » C’était comme s’il n’y avait que cette ville qui existait, c’était étrange, elle avait essayé d’en savoir plus, mais au bout d’un moment, elle avait fini par comprendre que c’était inutile. C’est comme si le reste du monde s’était arrêté, c’était perturbant au début, mais elle avait fini par s’y habituer. On peut dire que c’était des événements passé sur lequel, elle pouvait écrire vu que ça n’avait pas lieu dans cette ville. « Vous savez ce n’est que des brouillons, j’avoue que je note un peu de tout avant de rédiger. » C’est sûr que ce n’était pas définitif, mais elle acceptait les remarques de son professeur. « Je vous remercie, je fais en sorte de faire de mon mieux et merci de votre aide, c’est très instructif, merci de votre sincérité. » Betty aimait quand les gens étaient francs avec elle, elle n’aimait pas qu’on lui mente, si ce qu’elle faisait était mauvais, elle préférait qu’on lui dise, elle ne le prendrait pas mal et ferait en sorte de faire mieux les prochaines fois. « Je pense que j’ai tout ce qu’il me faut, il faut quand même que je fasse cet article moi-même, je ne tiens pas à ce qu’on me prenne pour une tricheuse, mais je pense que je peux faire une pause. » Elle avait encore du temps avant de finir cet article, pourquoi ne pas parler un peu avec son professeur d’autre chose ? Elle avait tout ce qu’il fallait pour rédiger un article convenable.

Betty tenait à la remercier, tous les professeurs ne donneraient pas forcément un coup de main surtout à l’université. Ce qui était compréhensible vu le nombre d’étudiant qu’il peut y avoir dans un amphithéâtre. Au pire Betty se serait débrouillée seule, comme elle l’a souvent fait, généralement elle avait de bonnes notes, il faut dire qu’elle travaillait dur pour réussir. Après il peut lui arriver de faire des erreurs comme tout le monde, après tout, elle était humaine. « Merci ça me rassure, après je ne suis pas encore journaliste, j’écrivais à l’époque pour le journal de mon lycée. » Le Blue&Gold qu’elle tenait avec Jughead, pas mal de souvenirs qu’elle n’était pas près d’oublier. « Je verrais ce que je prends, peut être que oui, je partirais sur autre chose, mais c’est intéressant d’avoir un autre point de vue. » Partir sur une autre ligne, elle se sentirait peut-être moins coupable, en fait, elle ne savait pas qu’elle était la meilleure idée. Au fond elle voulait que ça vienne d’elle, elle avait besoin de faire ce travail seule, mais elle ne voulait pas blesser sa professeure, même si celle-ci comprendrait apparemment que Betty ne prenne pas en compte ses notes. Après l’étudiante pouvait prendre exemple sur la technique, enfin elle verrait bien en rédigeant. Apparemment même avec sa base, elle devrait avoir une bonne note d’apprès madame Amidala, c’était déjà un bon signe. Après est que tous les professeurs penseraient pareil pour la notation ? Honnêtement, elle n’en était pas forcément sûre.

« Vous êtes sûre ? Je ne veux pas empiéter sur votre temps libre. » Après Betty n’était pas contre un café, mais bon qu’est ce qu’on penserait en les voyant ? D’un côté, elle s’en fichait, chacun était libre de faire ce qu’il voulait. Puis un café, ça pourrait lui redonner un peu plus d’énergie.