Well, isn't that wizard? || Fourteen&Donna

Noël. A une époque, elle détestait cette fête et sa période noëlesque ; elle avait ses chansons en horreur et grimaçait devant tous les sapins décorés, sans parler des navets qu’ils passent à la télé tout au long de Décembre… Elle était cette personne désagréable qui ne voyait qu’une fête commerciale et une excuse pour réunir sa famille, dans un grand repas qui finit par devenir un procès. Pour elle, c’était souvent le cas. Alors pourquoi choisir décembre pour se marier ? C’est stupide quand elle y repense, mais désormais, elle se doute avoir été influencée par l’Univers. Une entité propre et mystérieuse, qui n’en fait qu’à sa tête au moins autant qu’un certain Seigneur du Temps. Alors oui, elle détestait Noël autrefois, mais elle s’est réconciliée avec lui depuis sa rencontre avec le Docteur. Ou devrait-elle dire, ses rencontres, quand elle eut retrouvé ses souvenirs en cette belle période ? Et que dire de sa rencontre avec Eleven, voilà une semaine ? Est-elle secrètement née en décembre ?? Pourquoi donc cette période semble liée à elle, et aux rencontres inattendues ? Elle ne s’en plaint pas, mais ça fait beaucoup à digérer d’un coup. Surtout que désormais, elle a un regard plus aiguisé sur les faits étranges qui touchent cette ville. Elle a le regard d’une ancienne voyageuse du TARDIS, cette bonne vieille boîte bleue qu’elle n’a toujours pas revue d’ailleurs.

Le jour de Noël est passé et les joies qu’il apportait, aussi, tandis que les premiers drames pointent le bout de leur nez. Ce matin, une disparition suspecte a fait l’objet d’un flash spécial aux infos et pour cause : on y décrit un symbole gravé au sol, comme une marque de brûlure laissée par on ne sait quel engin – ou entitée. C’est bien triste, juste avant la nouvelle année… et la curiosité a poussé la Noble à faire un tour sur la scène de crime. Il y a des banderoles de police autour de la zone et quelques gens curieux, en plus des journalistes friands de dégoter l’info exclusive parmi les rumeurs. Et elle pourrait, elle aussi, se mettre à enquêter et interroger les gens, mais en s’approchant du lieu, elle ressent comme un malaise. Comme si elle ne devait pas être ici et au bout de quelques minutes, elle choisit de s’en aller.

Au pire, elle en parlera aux Docteurs, mais tandis qu’elle s’engage dans une rue pour retourner à sa voiture, elle a le sentiment d’être suivie. Au lieu de continuer, elle tourne dans une autre rue pour se rassurer, mais elle l’entend marcher derrière elle maintenant – merci la neige ! Elle accélère ses pas et alors qu’elle tente un regard en arrière, le sol se dérobe soudain sous ses pieds. “Quoi ?! Aie…” Si elle avait fait attention, elle aurait évité la plaque de verglas sur laquelle elle vient de glisser… et c’est avec les fesses par terre, qu’elle se retourne vers son suiveur pour lui lancer un regard noir. “Regardez c’que vous avez fait ! Pourquoi vous–” me suivez ? Il lui ressemble, mais son intuition lui dit que ce n’est pas vraiment lui et elle l’écoute toujours. Pourtant, elle ne peut nier voir un semblant de ressemblance, presque parfaite, mais ce presque lui dit aussi, qu’elle pourrait être en danger. “Arrière, pâle imitateur ! Qu’êtes-vous ?!” Si la ville a essayé de l’avoir, c’est raté !

Codage par Magma.

Ce n’est pas son jour, décidément. Elle a commencé sa journée en brisant une tasse et en se coupant les doigts par maladresse, en témoignent ses pansements. Puis, l’ascenseur était en panne et les escaliers ont failli la tuer, lorsqu’elle a loupé une marche, mais elle n’a rien hormis quelques douleurs à la cheville. Et maintenant, ça ? Une chute était sans doute la suite logique dans sa malchance, mais c’est la raison de celle-ci qui l’inquiète davantage. C’est parce qu’elle se sentait suivie qu’elle a accéléré le pas et c’est à cause de lui, qu’elle n’a pas vu le verglas. Il a un regard bienveillant et curieux, en plus d’un visage familier, mais elle reste perplexe. A sa façon de se présenter, elle songe un instant qu’il pourrait s’agir du vrai Docteur, mais elle en doute. Quand il lui rappelle qu’elle a toujours les fesses par terre, elle fronce les sourcils et garde son ton féroce.

“La faute à qui ? Elles sont déjà gelées ! Ce n’est pas ma journée.” Elle soupire en retirant la neige de son pantalon, mais au moment de se relever par elle-même et en ignorant volontairement la main tendue, un gémissement de douleur lui échappe. C’est sa cheville gauche, déjà malmenée plus tôt, qui n’a pas apprécié la chute. Elle se résout donc à accepter l’aide du grand brun qui, dans la foulée, lui propose de discuter autour d’une boisson chaude. Son visage chauffe d’irritation et de honte face à la gentillesse de l’homme et de sa propre ingratitude.  “Vous me connaissez… mais… c’est vous, Docteur ?” S’enquiert-elle sans lâcher sa main, car pour l’instant et naturellement, elle s’en sert d’appui pour éviter de forcer sur sa cheville.

Elle réfléchit quelques secondes et alors qu’elle pense avoir résolu l’énigme, elle se permet de poser une main sur son torse pour sentir non pas un, mais ses deux cœurs battre. “Oh. C’est bien vous !” C’est tout de même curieux. L’espace d’une seconde, elle pensait avoir le Docteur méta-crisis devant elle, mais celui-ci étant à moitié humain, n’aurait eu qu’un seul cœur. Cela aurait justifié l’apparence plus âgée, mais la voilà avec plus de questions que de réponses. “Vous n’avez quand même pas pris des rides en quelques jours ? Une sorcière vous a jeté un sort ? Vous êtes différent. Votre regard…” n’est pas celui qu’elle a croisé il y a quelques semaines. Celui-ci est moins ardent, moins intense et plus doux que celui avec lequel elle a voyagé. Ce regard-là, elle ne le connaît pas encore. “Si ça tient toujours, je ne dirai pas non à un café.” Et un endroit chaud, où elle pourra reposer son pied. Elle s’éloigne de l’homme lorsqu’elle réalise avoir empiété sur son espace personnel, plus longtemps qu’elle n’aurait dû.

Codage par Magma.