Plus dur est la chute [PV Lestat]

« Dire que c'est bientôt la nouvelle année et que j'en suis toujours à observer depuis les toits pour voir ce que je peux obtenir de quelqu'un », soupira Françoise depuis le haut du toit où elle observait au loin des individus suspects qui discutaient. « Je ne peux même pas entendre ce qu'ils se disent. »

Elle ne patrouillait pas toutes les nuits, mais pour une fois qu'elle avait décidé de le faire, elle était tombée sur quelque chose. Elle ne savait pas encore de quoi il s'agissait précisément, mais les deux types louches qu'elle observait au loin étaient en train de planifier quelque chose qui n'avait rien à voir avec la loi. Si elle avait été plus près, elle aurait pu entendre ce qui se passait mais là, elle n'avait que quelques échos lointains. Elle aurait pu se rapprocher auparavant, mais là il était trop tard et elle se retrouvait coincée sans être sûre de pouvoir découvrir le fin mot de l'histoire.

« Bonne résolution de l'année prochaine, je me dégote plusieurs alliés avec qui mener mes enquêtes, et je commence à mettre des plans en place avant de me retrouver dans une situation où je suis coincée », se dit-elle avec mauvaise humeur.

Elle décida de tenter d'avancer un peu tout de même afin de découvrir un peu de la situation et de comprendre ce qui se tramait. Il allait falloir jouer de précaution, car le toit était glissant et elle allait devoir en passer sur un autre qui était à quelques mètres devant elle. La première chose à faire était de se déplacer dans la bonne direction, mais le toit était très glissant et elle était en équilibre instable qu'elle avait un peu peur de rompre. Elle ne savait absolument pas ce qui allait se passer où si elle bougeait ne serait-ce que de quelques centimètres, mais elle allait bien devoir essayer.

Au moment où elle prit appui sur une tuile, elle ne la choisit pas vraiment bien. Son pied dérapa et au lieu d'aller vers l'avant pour se rapprocher des bandits, elle pirouetta vers l'arrière et tomba aussitôt du toit, brusquement, sur les fesses, mais heureusement au milieu des sacs poubelle qui amortirent le choc. Elle avait quand-même mal au derrière, mais elle ne s'était rien cassé. Heureusement, sinon elle n'aurait eu personne pour aller chercher du secours. Parlant de ce cours, elle entendit soudain du bruit, mais elle était incapable de savoir si c'étaient les deux brigands qui l'avaient entendu tomber ou s'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter et que ce n'était qu'un passant.

   Joyeux Noël

Lestat oubliait parfois qu’il n’était plus un vampire, qu’il ne possédait plus l’agilité qui faisait de lui une ombre se glissant dans la nuit. Pourtant, il avait du mal à agir normalement. Passer par les portes ? Sonner ? Attendre gentiment qu’on vienne lui répondre ? Trop peu pour lui ! C’était bien trop ordinaire ! Surtout quand il voulait surprendre un fan. S’il sonnait simplement à la porte, toute la surprise tomberait à plat non ? Il était connu pour être quelqu’un de surprenant, il avait toujours aimé soigner ses entrées. Il aimait ce corps d’humain, il aimait sa fragilité, il aimait galérer pour faire de simples actions qui n’aurait demandé qu’un faible effort dans son corps de vampire et en exigeait bien plus avec sa mortalité. Aussi il imagina qu’il pouvait grimper le long de ce treillis et frapper à la fenêtre ! Si elle était ouverte, il pourrait même se glisser à l’intérieur. Il ne songea même pas à la frayeur qu’il pourrait faire ni au fait que le fan pourrait lui avoir donné une fausse adresse ou qu’il se soit simplement trompé… En réalité, il était plutôt proche de ses fans et ne se méfiait absolument pas d’eux. Autre truc d’être redevenu humain, il se méfiait pas. Comme s’il possédait encore tous ses incroyables pouvoirs qu’Akasha lui avait offert.

Alors qu’il était à mi chemin, il entendit un craquement suivit d’un gros boom. Le bruit était si massif et si proche qu’il sursauta. Il n’aurait jamais cru avoir ce mouvement de frayeur si humain. Mais si lui ne se méfiait pas, son corps lui avait conscience de sa mortalité. Sans les réflexes de vampire pour se retenir au treillis, il chuta en arrière, battant des mains dans l’air avec autant de grâce qu’un oisillon tombant du nid. Il avait récupéré qu’une seule chose pour le moment, sa capacité à ressentir pleinement comme un vampire. Aussi ressentit-il pleinement la chute. « Aieuh !!!! » Lâcha-t-il dans un long cri. Il s’étonna d’avoir poussé ce cri, plus encore de sentir des larmes rouler sur ses joues. La douleur les avait fait jaillir. Il ignorait s’il devait se relever ou essayer de déterminer s’il s’était cassé quelque chose dans le processus. Il n’avait encore jamais eu ce genre d’incident et il se traita d’imbécile. Mais à présent, il pouvait entendre des bruits derrière lui, de plastique et il se souvient de pourquoi il était tombé. Se relevant avec autant de grâce que possible, il épouseta sa longue veste en cuir, s’assura que ses cheveux étaient en ordre et s’approcha de l’origine des bruits. « Troy c’est toi ? » Improbable que le fan soit caché dans des poubelles mais hey, on a les fans qu’on mérite non ?

Il y avait toujours un point positif et un point négatif dans tout ce qui se passait. Du moins, c'était la leçon de vie que Françoise avait toujours apprise, pour autant qu'elle se souvienne. Il lui semblait qu'il devait toujours y avoir une bonne façon de prendre les choses et quelque chose à tirer de ce qui se passait. N'empêche que si elle atterrissait subitement au pied d'un individu qui avait mauvaise conscience et qui ne voulait pas que fuitent certaines informations, le fait que le point négatif soit de se voir la tête tranchée endiguait probablement tout point positif qu’elle aurait pu envisager.

Mais en entendant un bruit de chute, elle avait plutôt l'impression que l'autre personne avait le même genre de problème qu'elle. Elle supposa que si tel était le cas, ça ne devait pas être un bandit, ou alors pas très dangereux pour manquer à ce point de discrétion et d'équilibre. Ce n'était évidemment pas complètement sûr que les choses en seraient de cette manière, mais elle avait moins de crainte à aborder quelqu'un qui se montrait d'une maladresse à peu près équivalente à la sienne. Elle songea que ça serait une bonne manière de la faire tomber dans un piège juste avant de songer qu'il valait mieux ne jamais partager cette information là avec personne.

« Non, je crains que non, malheureusement » répondit-elle à la question de la personne qui semblait penser qu'elle aurait pu être quelqu'un de sa connaissance mais dont le nom ne lui disait absolument rien.

Elle n'était pas encore tout à fait certaine que ce soit une bonne idée de se présenter. Elle le faisait spontanément par le passé, sans forcément se rendre compte du pouvoir qu'un nom pouvait avoir. Dans un monde où la magie existait, elle s'était souvent rendu compte que la puissance du nom était encore supérieure à ce que l'on pouvait connaître à d'autres niveaux du monde. Dans tous les cas, il valait d'abord mieux laisser l'autre se présenter avant d'en faire autant, histoire de mettre au moins les choses sur un pied d'égalité. Mais elle se montra afin que l'inconnu sache qu'elle n'était pas une menace.

LPas de Troy, manifestement. Mais une jeune femme qui apparue entre les fourrés. Elle était masquée et portait un curieux déguisement. Il avait vu toute sorte de costume dans ce monde et entendu toutes sortes d’histoire. Il avait ainsi compris que les habitants de cette curieuse ville venaient tous d’un autre monde. Il en avait le vertige quand il songeait à tous ces mondes si distinct. Apparemment, certains n’étaient même pas humains dans leur monde d’origine. Et par humain il entendait de constitution humaine, avec deux jambes, deux bras, se tenant debout, parlant. Mais la plupart d’entre eux semblaient humains. La jeune femme lui faisant face l’était sans nul doute mais elle portait un costume affichant qu’elle n’était pas tout à fait une femme ordinaire. Il n’arrivait pas à savoir si c’était une voleuse ou une de ces justiciers qu’il avait déjà pu croisé en ville.

En soi, il se fichait bien de quel côté de la loi elle se situait tant qu’elle n’essayait pas de le voler lui. « Je vois ça, je m’appelle Lestat. Lestat de Lioncourt ! » affirma-t-il fièrement. Il avait beau savoir que des sorcières pouvaient user de son nom comme de ses nombreux effets personnels qu’il avait eu tendance à laisser à ses fans, il s’en fichait. A dire vrai, il avait toujours eu une certaine fascination pour les sorcières Mayfair. Mais il n’en avait croisé aucune dans ce monde. De toute façon, elles auraient sans doute été comme lui, sans pouvoir. Juste mortelles. Juste humaines. « Je pensais rencontrer Troy, enfin, lui faire la surprise. Mais je me suis peut-être trompé d’adresse ? » Il réalisa qu’il n’avait pas vraiment expliqué sa présence ici. Bon elle ne semblait pas être propriétaire non plus des lieux. « Je suis musicien, un peu connu, Troy voulait me rencontrer… » expliqua-t-il malgré tout.

Il aimait parler de lui-même, de sa musique, il aimait sentir les regards sur lui, attirer l’attention. Même s’il en révélait trop. Peu importait. Il n’était pas méfiant. Certes, il avait vécu de sacrées aventures mais chacune lui avait plu. La seule chose dont il se méfiait réellement, c’était l’amour. Cela l’avait cabossé et laissé amoché.

Tout un nom cet individu, mais Françoise ne s’arrêtait pas à ça. Pour le moment, sa principale préoccupation était le fait qu'il ne s'était pas automatiquement mis à la menacer de mort et qu'il s'était présenté de manière plutôt cordiale. Elle avait la nette impression provoquant un léger soulagement que cet homme ne lui voulait aucun mal. Elle avait perdu la trace des hommes qu'elle épiait pour ce soir car il était probable que le temps qu'elle remonte sur son perchoir, ils auraient filé, surtout s'ils avaient entendu un bruit dans sa direction et il fallait avouer qu'elle n'était pas tombée en toute délicatesse.

« Fantômette, ravi de faire votre connaissance. »

Ce type avait l'air un peu obsédé par ce Troy qu'il voulait rencontrer apparemment dans cet endroit. Un fan de ce qu'elle comprenait. Elle aurait pu prétendre que c'était passionnant, mais ce ne l'était pas tant que ça, principalement parce qu'elle était déçue d'avoir échoué à son écoute et par conséquent, elle était d'assez mauvaise humeur. Ça ne voulait pas dire qu’elle se montrerait impolie avec ce type où elle n'avait pas spécialement envie de se montrer ultra gentille. Comme elle était généralement relativement sociable, elle se contenta de le regarder avec un air un peu triste devant sa déception.

« Je ne sais pas si vous vous êtes trompé d'adresse, mais je ne suis pas sûr que ce soit l'endroit idéal pour une rencontre entre un musicien et son fan. Je suis ici parce que je surveillais des personnes louches qui ont malheureusement dû partir très vite en m'entendant chuter du toit comme une débutante. Remarquez, je préfère autant ça plutôt qu'il soit venu me tuer. Vous ne croyez pas ? »

Elle se dit que la présence de cet homme était peut-être la raison pour laquelle elle avait pu échapper à la mort. En le voyant, ou en ayant simplement conscient de sa présence, il n'avait peut-être pas eu envie de se frotter à elle sans être sûre de ce qui allait se produire. C'était une règle assez classique que de ne pas s'attaquer à quelqu'un sans en connaître la force et la loyauté. Si en plus il s'agissait d'une célébrité, cela pouvait donner à l'action une publicité désagréable. Si ce qui se passait ici devait demeurer secret, il n'était pas très intelligent d'agir en présence d'une personne connue. Elle n'était sûre de rien mais si elle avait un conseil à lui donner, c'était de ne pas rester une cible.

« Vous êtes sûr que quelqu'un ne vous a pas fait une mauvaise blague ? »

La jeune femme était masquée, mais Lestat pouvait sentir qu’elle ne suait pas abondamment, pouvait entendre son coeur battre à un rythme relativement apaisé, en particulier depuis qu’il avait décliné son nom, autrement dit, elle n’était pas effrayée, ou du moins, ne l’était plus. Le reste des indices pouvaient se lire sur les parcelles de ses traits que le masque laissait deviner. Il accentua son sourire, afin d’achever de la rassurer. « Fantômette, quel curieux nom que voilà, français je devine. » Il se mordilla la lèvre. Les souvenirs de son Auvergne natale sous la neige lui revint, les chasses qu’il menait alors dans la foret, la sensation grisante de liberté et le château sinistre familial qu’il avait cherché à fuir. Il n’y avait jamais remis les pieds.

La jeune femme le ramena au présent en indiquant que ce n’était sans doute pas une bonne idée de faire une rencontre avec un fan en cet endroit. Lestat releva le nez et observa les lieux. Il n’aurait jamais supposé qu’un crime se tramait ici. Puisque c’est la raison pour laquelle elle se trouvait là. Il avait l’habitude des criminels, ils formaient son alimentation de base du temps où il était vampire. Aussi eut-il envie de jouer les détectives et justicier avec elle. Lestat s’ennuyait vite dans la vie et adorait tout type d’aventure se présentant à lui. « Ecoutez, c’est possible qu’un truand soit fan de ma musique, je vous avoue être un animal nocturne, alors je n’ai pas spécialement fait attention. » confessa-t-il. « En revanche, je connais un peu les criminels, c’est une longue histoire, mais par le passé et dans mon monde, j’essayais moi aussi de protéger les citoyens, voulez-vous que je vous aide ? »

Il venait de mentir, un peu beaucoup. Quand il traquait les criminels, il entendait leurs pensées, sentait parfois même le sang sur leur main, il lui était aisé de les coincer avec ses pouvoirs d’immortel. Mais redevenu humain, que pourrait-il donc faire contre eux ? Ceci dit, ses sens hyper développés revenus, il savait qu’elle aussi était une humaine, et pourtant, elle parvenait aussi à les traquer, donc il devrait pouvoir l’aider non ?

Elle n'aurait jamais pensé que son surnom puisse être associé à la culture française. Il n'était pas faux qu'elle vint de France, mais elle n'aurait jamais pensé que c'était si facile à deviner. Pourtant, ça devait l'être quand on y réfléchissait bien, ce qui était encore plus stupéfiant en constatant qu'il n'y avait aucun choc culturel et linguistique entre les différentes personnes qui habitaient ce monde. Elle avait bien été adoptée par un homme qui provenait d'Angleterre dans son pays sans qu'ils aient le moins du monde du mal à communiquer. Étonnant état de fait.

« En effet. De la région parisienne, pour être exacte. Fort heureusement assez loin d'une grande ville. je ne crois pas que j'aurais trop aimé habiter dans une grande ville, même si on peut dire que je n'ai plus guère le choix aujourd'hui. »

Cette ville était vraiment grande mais ils y vivaient tous et ils ne pouvaient pas en sortir. Elle avait conscience qu'il y avait des endroits un peu moins citadins pour habiter mais en ayant été adoptée, elle pouvait difficilement exiger de choisir son lieu de vie. Et puis, c'était un moyen d'accéder au cœur de l'action et c'était une chose nécessaire quand on voulait être une justicière. Il valait donc mieux que les choses se passent ainsi, en y réfléchissant. La jeune justicière avait un peu de curiosité pour la personne qui l'avait trouvée. Et elle ne pouvait s'empêcher de se demander qui il était et d'où il venait. Il ne faisait aucun doute que ça ne lui semblait pas être de France.

« Et vous ? Où se situe votre pays d'origine ? »

Apparemment, aussi curieuse que cette personne soit, il ne semblait être qu'un artiste que l'un de ses fans avait envie de rencontrer. Pourquoi pas ? Mais dans cet endroit et à cette heure-ci, on donnait plutôt rendez-vous à des dealers de drogue que des musiciens et Françoise ne pouvait s'empêcher de se demander si cela ne cachait pas quelque chose. C'était peut-être très idiot. Après tout, elle n'avait aucune raison de se méfier de l'inconnu. Mais il fallait toujours qu'elle ait ce comportement quand elle était de sortie en tant que justicière. C'était presque maladif.

« Dans le cas présent, j'ai bien peur qu'il n'y ait rien à faire. Les personnes que je pistais ont déjà dû partir depuis un bon moment. Avec tout le tintouin que nous avons fait, je dirais que nous avons de la chance qu'ils n'aient pas débarqué en force pour nous tuer. De manière plus générale, je ne dirai pas non à un peu d'aide et de collaboration. J'ai passé du temps à lutter contre le crime mais je ne suis clairement à la hauteur du niveau criminalistique de cette ville. Je ne suis pas convaincue que de continuer à travailler seule soit une brillante idée pour m'en sortir. »

La jeune femme masquée avoua qu’elle venait bien de France, de région parisienne, quelle drôle de nom, il ne s’y était toujours pas habitué, et qu’elle n’aimait les grandes villes, ce qui le surpris davantage. « Vous n’aimez pas Paris ? » s’étonna-t-il, il ne pensait pas qu’on puisse résister à tomber amoureux de cette ville. Lui-même avait céder à ses charmes dès que sa mère lui avait parlé de ses théâtre, de ses opéras et de ses poètes. « C’est vrai que c’est une ville bruyante, elle l’a toujours été, et sale, mais si vivante ! Toutes ces personnes, toute cette agitation, tout cet art, et ces lumières jusque’à tard dans la nuit ! » Comme Paris lui manquait, le Paris moderne l’avait choqué, il est vrai. Il avait raté sa transformation mais cela l’aurait épouvanté de vivre la révolution française, c’était pas plus mal.

La jeune femme lui demanda où se situait son pays d’origine. « Je viens également de France, plus précisément, d’Auvergne. Mais à l’époque où j’y ai grandi, c’était un terrible endroit que j’ai fuit le plus vite possible pour gagner Paris ! Par la suite, j’ai vécu de nombreuses années à la Nouvelle Orléans qui est devenu mon fief. Elle me manque tant… » soupira-t-il. Son jazz, ses créoles, ses sorcières, son vaudou, ses grandes demeures coloniales, ses plantes et les odeurs florales qui envahissaient la ville, ses lézards se prélassant au soleil. Tout cela lui manquait terriblement.

Il huma l’air, sentant d’autres odeurs, peut-être celle des criminels dont elle parlait, mais il ne sentit ni le sang ni l’odeur de la poudre. « Ils n’ont tué personne ce soir, en tout cas, pas ici. » Il eut un petite sourire énigmatique. « Je ne connais pas encore les criminels de ce monde ci, mais j’ai un très bon sens olfactif. Je pourrais vous aider autant que je le peux, et puis, ce serait plus prudent. En revanche, le masque est obligatoire ? Je n’aime pas couvrir mon visage, il est bien trop harmonieux pour cela ! » Lestat avait toujours eu une haute opinion de lui-même. Il s’aimait, indéniablement, et aimait son visage. D’ailleurs, il avait remarqué que de nombreuses femmes et quelques hommes en appréciaient également la forme, alors, pourquoi le cacher ?

Françoise n'était pas une fille de la grande ville. Cela faisait longtemps qu'elle le savait. Elle pouvait supporter de vivre dans de petites villes, mais une grande ville comme la capitale de France ne lui semblait pas vraiment idéale, du moins, en dehors d'une simple visite ou de quelques jours de vacances. Elle avait l'impression d'étouffer et les toits n'étaient pas aussi accessibles que dans les villes plus modestes. Paris était vraiment trop rempli d'immeubles et d’endroits inaccessibles qui ne facilitaient pas la vie d'une jeune justicière. Et puis, cela avait quelque chose d'étouffant.

« Je n'aime pas ça. J'ai l'impression de me sentir oppressée, de manquer d'air et d'espace. Mais je sais que ça n'appartient qu'à moi et qu'il y a beaucoup de monde qui aiment ça. Ça ne me dérange pas. Chacun est libre de mener sa vie comme il l'entend, n'est-ce pas ? Et je crois sincèrement qu'il ne m'appartient pas de juger de la vie des autres. Mais j'aime l'ambiance assez cosy d'une ville plus modeste. »

La jeune fille avait beaucoup voyagé et au travers de ces voyages, il lui était souvent arrivé de côtoyer des choses inattendues et merveilleuses, mais la Nouvelle-Orléans ne faisait pas partie des endroits où elle s'était rendue avec Ficelle et Boulotte. Cela aurait pu, mais elle n'en avait pas eu l'occasion, pas plus qu'en tant que Fantômette, sous l'identité de laquelle elle avait pourtant visité de nombreux pays étrangers qui avaient sollicité son aide. Elle était donc curieuse de cet endroit dont elle avait quand-même entendu parler et qui semblait fascinant et plein de mystère.

« Je n'ai jamais eu l'occasion de m'y rendre, mais il paraît que c'est un endroit captivant. Pourriez-vous m'en parler ? »

Il ne fallait tout de même pas oublier qu'elle était sur une enquête. La situation n'était pas idéale, mais il était certain que le fait d'avoir chuté du toit la rendait encore moins pratique en ce qui concernait sa résolution. Il y avait peu de chances pour qu'elle arrive à apprendre quoi que ce soit encore ce soir. Enfin, c'était à voir. Visiblement, sa nouvelle alliée était capable de lui dire que personne n'avait été tué. Elle ne soupçonnait pas que ce serait le cas, étant donné que rien ne le laissait présager. Mais il était bon de savoir que ce n'était pas arrivé sous son nez sans qu'elle ait rien pu empêcher. Malheureusement, c'était le genre de choses qui était totalement possible quand on avait confronté un niveau de criminalité comme celui de cette ville.

« Avec plaisir. Je suis déjà contente d'apprendre qu'il n'y a pas eu de crime de commis, deux crimes de sang s’entend. Je ne pensais pas que cela pourrait arriver ce soir. Mais au moins, grâce à vous, j'en suis totalement sûre. »

Lui avait fuit son village natal, il détestait le fait que chacun sache qui il était, que chacun craigne son père. Seul le monastère osait tenir tête au marquis ! S’ils savaient, que le marquis n’était qu’un vieux tnock aux manières barbares. Quand il était monté sur Paris, les petits bourgeois l’avaient prit pour un paysan aux manières étranges. Sa noblesse de campagne, du fin fond de l’Auvergne tranchait tellement avec la grâce des riches bourgeois dans leurs vastes demeures parisiennes. Comme il aimait les voir captivé au premier rang quand il jouait, comme il n’avait osé plongé ses crocs dans leurs veines, comme il les admirait. Il avait en partie craqué sur Louis pour toutes ces raisons, parce qu’il possédait cette grâce. Mais Louis vivait dans la campagne environnante de la Nouvelle Orléans. Il n’aimait pas la campagne, pas plus celle de Louisiane que de France. Trop de on-dit, de rumeurs, seuls les paysans et les esclaves voyaient clairement sa nature profonde et l’avaient chassé. D’une certaine manière ils avaient son admiration pour cela. De toute façon il ne comprenait l’esclavage ni pourquoi l’homme pouvait traiter ainsi d’autres hommes.

« Chacun ses goûts, effectivement. Les petites villes peuvent être charmantes, j’affectionne moins les rumeurs qui y courent facilement. Dans les grandes villes, on devient vite anonyme. » déclara-t-il sans plus s’expliquer.

Il n’avait jamais redouté d’évoquer sa nature de vampire, mais il sentait qu’à cet instant, cela pourrait faire fuir la jeune femme. Elle jouait les justicières, s’il avait bien suivi, et sans doute penserait-elle qu’un vampire était une sorte de monstre à traquer ? D’un certain côté, il aimait le fait d’être chassé, plutôt, de provoquer une réaction aussi intense que celle-ci. De l’autre, ils venaient à peine de commencer à discuter et il craignait qu’elle ne se casse la figure ou qu’elle se retrouve en mauvaise posture s’il la laissait seule courir les toits de la sorte.

« C’est effectivement captivant. Il y fait toujours chaud, toujours humide, la musique résonne dès la tombée de la nuit. Du jazz essentiellement. Il y a aussi de la magie, qu’on y croit ou non, il y a des boutiques dans le vieux carré où on peut acheter des poupées vaudou, se faire tirer les cartes. La nourriture est riche, et les peaux sont pleines de nuances, il y a une telle diversité, un tel mélange. Et tant de monde qui vient la visiter. C’est une ville merveilleuse, si vivante. »

Une survivante pourrait-on dire. Elle avait vécu sous la domination espagnole, puis française et enfin, américaine. Les créoles formaient un peuple résilient qui avaient réussi à conserver leur culture alors qu’en d’autres endroits, elle avait été effacée au profit d’une culture unique. Il aimait tant sa richesse, ses couleurs bigarrées, ses gens, sa musique. Rien que d’en parler, il avait l’impression d’y revenir.

Cependant, aussi ravissant que ce soit de partager le passé, ce qui l’intéressait ce soir était manifestement une enquête qu’elle menait. Elle pensait que les gens qu’elle pourchassait avaient disparu, et il partageait cet avis. En plus d’un sens olfactif développé, il avait retrouvé aussi son ouïe et il aurait entendu si quelqu’un d’autre se trouvait ici. « Alors, que fait-on ? Je pourrais tenter de les pister à l’odeur mais j’ai peur qu’on perde la piste rapidement… Vous avez un autre moyen de les retrouver ? » Demanda-t-il, frétillant d’impatience de jouer les détectives. Cela l’amusait follement, comme une nouvelle aventure. Il adorait les aventures.

Françoise n'était pas une fille de la grande ville. Cela faisait longtemps qu'elle le savait. Elle pouvait supporter de vivre dans de petites villes, mais une grande ville comme la capitale de France ne lui semblait pas vraiment idéale, du moins, en dehors d'une simple visite ou de quelques jours de vacances. Elle avait l'impression d'étouffer et les toits n'étaient pas aussi accessibles que dans les villes plus modestes. Paris était vraiment trop rempli d'immeubles et d’endroits inaccessibles qui ne facilitaient pas la vie d'une jeune justicière. Et puis, cela avait quelque chose d'étouffant.

« Je n'aime pas ça. J'ai l'impression de me sentir oppressée, de manquer d'air et d'espace. Mais je sais que ça n'appartient qu'à moi et qu'il y a beaucoup de monde qui aiment ça. Ça ne me dérange pas. Chacun est libre de mener sa vie comme il l'entend, n'est-ce pas ? Et je crois sincèrement qu'il ne m'appartient pas de juger de la vie des autres. Mais j'aime l'ambiance assez cosy d'une ville plus modeste. »

La jeune fille avait beaucoup voyagé et au travers de ces voyages, il lui était souvent arrivé de côtoyer des choses inattendues et merveilleuses, mais la Nouvelle-Orléans ne faisait pas partie des endroits où elle s'était rendue avec Ficelle et Boulotte. Cela aurait pu, mais elle n'en avait pas eu l'occasion, pas plus qu'en tant que Fantômette, sous l'identité de laquelle elle avait pourtant visité de nombreux pays étrangers qui avaient sollicité son aide. Elle était donc curieuse de cet endroit dont elle avait quand-même entendu parler et qui semblait fascinant et plein de mystère.

« Je n'ai jamais eu l'occasion de m'y rendre, mais il paraît que c'est un endroit captivant. Pourriez-vous m'en parler ? »

Il ne fallait tout de même pas oublier qu'elle était sur une enquête. La situation n'était pas idéale, mais il était certain que le fait d'avoir chuté du toit la rendait encore moins pratique en ce qui concernait sa résolution. Il y avait peu de chances pour qu'elle arrive à apprendre quoi que ce soit encore ce soir. Enfin, c'était à voir. Visiblement, sa nouvelle alliée était capable de lui dire que personne n'avait été tué. Elle ne soupçonnait pas que ce serait le cas, étant donné que rien ne le laissait présager. Mais il était bon de savoir que ce n'était pas arrivé sous son nez sans qu'elle ait rien pu empêcher. Malheureusement, c'était le genre de choses qui était totalement possible quand on avait confronté un niveau de criminalité comme celui de cette ville.

« Avec plaisir. Je suis déjà contente d'apprendre qu'il n'y a pas eu de crime de commis, deux crimes de sang s’entend. Je ne pensais pas que cela pourrait arriver ce soir. Mais au moins, grâce à vous, j'en suis totalement sûre. »Fantômette ne put s'empêcher de garder dans un coin de la tête cette réalité selon laquelle cet homme ne voulait pas être reconnu. Bien entendu, elle pouvait se tromper mais elle ne le pensait pas. Ça façon de parler de rester anonyme était assez clair pour elle, et elle était persuadée que ce n'était pas anodin. Quant à savoir quels secrets il voulait dissimuler, ce serait bien indiscret de chercher à le savoir dans l'immédiat. Si elle menait une enquête et qu'il était concerné, ce serait bien évidemment différent, mais ce n'était pas le cas actuellement. Elle ne fit donc pas de commentaire et ne chercha pas à étendre le sujet, en sce contentant simplement d'argumenter son avis selon ses propres préférences.

« C'est ce que j'aimais. Je dois le reconnaître. Tout le monde connaissait à peu près tout le monde et l'on pouvait se coucher le soir en étant à peu près sûr que votre voisin n'allait pas vous couper le cou pendant la nuit. Cela dit, on avait quand même nos petits brigands locaux. Des bandits qui passait du temps à nous chercher des poux, mais ils se faisaient arrêter sans trop de peine. »

Enfin, la peine, c'était surtout elle qui la prenait parce qu'il ne fallait pas compter sur les autorités pour réussir à boucler le Furet et ses complices. Tout ce qu'ils réussissaient à faire, c'était à les laisser s'échapper un peu trop vite au goût de la demoiselle. Elle devait sans cesse leur courir à nouveau après. En tout cas, elle ne les avait jamais poursuivis jusqu'à cette ville mystérieuse qui était la Nouvelle-Orléans. Elle se représentait facilement l'ambiance et l'énergie qui se dégageait de la ville à la description que l'homme en faisait, le genre d'endroit où elle aimerait aller pour les vacances mais certainement pas vivre sur une longue durée.

« Je ne sais pas s'il était possible de croire à la magie dans mon monde, même s'il devait exister des fans d'ésotérisme quelque part. Mais dans ce monde ci, j'y crois. J’ai personnellement rencontré de vrais sorciers ici. »

En attendant, il était plus qu’improbable que les cibles qu'elle pourchassait possède des pouvoirs magiques, mais il ne faisait aucun doute qu'il s'était enfui. Elle aurait voulu les suivre et en apprendre plus sur eux, mais elle avait déjà de la chance de ne pas s'être fait repérer compte-tenu du fait qu'elle s'était écrasée en grand bruit. Elle haussa un sourcil lorsque l'homme proposa de suivre leur piste. Elle était persuadée qu'ils avaient filé trop loin pour pouvoir espérer trouver quelque chose. Ils avaient dû déguerpir en comprenant que quelqu'un était en train de les observer.

« Ils ont dû s'en aller depuis un moment et ils doivent être loin. Avez-vous certaines facultés d'odorat plus intenses que la moyenne ? Je me dis que ce genre de chose ne doit pas être très agréable au milieu d'un groupe de personnes qui vient de finir une activité sportive. »

« Ah les bandits… » Le vampire s’interrompit, il avait failli dire qu’il adorait le gout de leur sang, que l’adrénaline rendait plus onctueux, plus piquant, plus pimpant. « Je me souviens, les rues de Paris étaient de vraies coupes gorges par le passé, tout autant que la nouvelle Orléans. Si vous étiez noir, vous ne risquiez pas grand chose tant que vous ne croisiez un policier, et si vous étiez blanc, c’était l’inverse ! » Il n’avait jamais eu d’esclave, n’avait jamais vraiment compris comment des humains pouvaient en posséder d’autres, il aimait trop la liberté pour cela. Mais Louis était un riche propriétaire quand il l’avait rencontré. Il avait remarqué combien ses esclaves étaient clairvoyant à son sujet et s’en était tenu éloigné après avoir tenté de les effrayer. Il n’en était pas très fier. Parce que les pauvres bougres subissaient bien des horreurs, cela il l’avait appris en lisant les esprits des mortels. Il choisissait ses victimes selon leurs crimes et les propriétaires cruels étaient une cible de choix, bien plus que les petits voleurs sans le sou. « Mais de mon expérience, les plus grands criminels ont pignon sur rues, on ne les trouve pas à dépouiller les poches dans la rue, non, ils opèrent dans des grands salons, enfin, opéraient de mon temps, maintenant, je crois qu’ils font ça sur des places de marchés avec des ordinateurs ? » Mais il doutait que la jeune femme parvienne à coincer des caïds comme ceux qu’il décrivait.

Il eut un sourire quand elle évoqua les sorciers, n’y tenant plus, il révéla sa propre nature. « Oh, et bien, vous avez à présent rencontré un vampire également. Mais je n’ai plus mes pouvoirs, ni ma soif de sang. Autrefois, je la réservais aux criminels. C’est pour cela que je trouve votre chasse amusante et que j’ai envie de vous y aider. J’ai assez lu les pensées des criminels pour savoir qu’ils sont capables de tout. » Serait-elle effrayée par sa révélation ? Il espérait que non, il avait vraiment envie de l’aider, ça semblait une aventure incroyable ! Et puis, il avait réellement lu assez d’esprits criminels pour savoir comment ils pensaient. Lestat n’aimait pas mentir, généralement, il se contentait de dire la vérité, c’était beaucoup plus amusant ainsi. Et moins prise de tête, parce qu’il fallait se rappeler de chaque mensonge et d’à qui on l’avait proférer. Même si les mensonges pouvaient être utiles pour se sortir d’un mauvais pas ! Mais Lestat adorait se fourrer dans les ennuis, comme lorsqu’il avait provoqué tous les vampires en révélant, dans son monde, sa nature en public.

« J’ai effectivement un odorat très affuté, ainsi qu’une vue nocturne sans commune mesure, et une ouïe qui me permet de discerner tout de suite si quelqu’un ment. C’est très pratique ! » Il pouvait flairer une piste assez aisément, surtout celle du sang, c’est ainsi que les vampires chassaient d’ailleurs. Soit en traquant les pensées, comme lui le faisait, soit en pistant leurs victimes. Certains aimaient jouer avec leur proie. « Ceci dit, j’ai senti des effluves d’essence plus tôt, donc je pense qu’effectivement, ils sont loin. C’est dommage, j’aurais bien fait une course poursuite à vos côtés ! Je n’en ai jamais fait, ça a l’air assez amusant. »

Fantômette n'avait aucun doute sur le fait que les rues de Paris pouvaient être de vrai coupe-gorge. C'était la raison pour laquelle elle était contente d'avoir vécu dans un petit village à proximité de la capitale mais pas directement à cet endroit. Elle n'était pas certaine que fureter la nuit aurait été aussi facile dans la grande ville plutôt que dans son petit village. Elle était déjà parvenue à éviter certains bandits armés d'armes à feu, mais elle ne rêvait pas de le faire tous les jours. C'était quelque chose qui ne manquait pas d'être compliqué, bien plus que de pourchasser les bandits de la façon dont elle le faisait.

« C'est une autre des raisons pour lesquelles les petits villages peuvent avoir des avantages. On y coupe moins de gorge. »

Mais il avait raison. Dans ce monde, les organisations avaient davantage de pouvoirs et fomentaient davantage de crimes que la plupart des petits bandits qu'elle était capable de poursuivre. Son travail devenait compliqué et à cela on pouvait rajouter le fait que les organisations étaient complexifiées par des ramifications qu'elle ne pouvait prévoir ou entrevoir. A partir de là, il était beaucoup plus difficile de remonter à la source d'une activité criminelle et plus encore de l'empêcher. Bien entendu, il était judicieux de se trouver des alliés, mais il était aussi difficile de savoir à qui l'on pouvait se fier.

« C'est un des problèmes que j'ai ici. Il n'est pas simple de se confronter aux organisations criminelles et d'essayer de comprendre comment tout cela fonctionne. Mais je fais ce que je peux à mon maigre niveau. »

Elle était donc en présence d'un vampire. C’était le genre de danger mortel en face desquelles elle avait déjà démontrer sa capacité à plaisanter ou à prendre la menace à la légère. Dans l'absolu, c'était tout à fait inapproprié, dans la mesure où à chaque fois, elle avait été sur le point de perdre la vie et il s'en était fallu de peu que le miracle ne se produise pas. En revanche, la personne en face d'elle n'était pas hostile et déclama aussitôt que sa soif de sang était éteinte et que de toute façon, elle visait principalement les criminels à l'époque où elle ne l'était pas. Il n'y avait donc pas la moindre raison de se faire du souci.

« Voilà qui est tout à fait extraordinaire. Je n'en avais encore jamais rencontré. Ça ne doit pas être facile de ne manger que des criminels. Il faut en trouver. Cela dit, de ce que je comprends, vous n'aviez pas de mal à en trouver où vous viviez. »

Elle avait donc les sens en éveil, mais pas autant que lui. Et pourtant, ni l'un ni l'autre ne pouvait trouver ceux qui s'étaient échappé. Ce n'était donc pas ce soir-là qu'ils allaient pouvoir se lancer dans une course-poursuite tous les deux ensembles. Apparemment, le vampire le regrettait. Comme elle était plutôt du genre à positiver, ce fut ce que Fantômette fit aussi facilement qu'elle l'avait toujours fait. Le sens de l'humour et l'optimisme avaient, de tout temps, fait partie de sa vie et de sa façon de gérer les choses. C'était un moyen de dédramatiser les situations les plus terribles.

« Ce n'est que partie remise. Que diriez-vous de nous retrouver pour traquer le bandit une autre nuit ? les vampires doivent préférer traquer la nuit, n'est ce pas ?