Art & Business
Dans cette ville très particulière, j’avais sans cesse de nouvelles opportunités d’accroître ma fortune et mon pouvoir, mais ce que je recherchais vraiment, c’était quelque chose de bien compliqué, même pour un dieu… Retrouver les miens, les membres de ma famille… J’avais eu la chance de croiser la route de mon frère, Hadès, mais également de ma fille, Artémis…
Ce fut au détour d’un quartier dans lequel je ne m’aventurais que peu souvent que je découvris ce musée. J’y pénétrais surtout par curiosité, au départ, payant l’entrée comme le ferait n’importe quel mortel, tout en songeant que ce lieu pourrait fort bien
Mon regard se posait sur un musée d'art antique, temple de mémoire et de beauté façonné par les mains humaines. En ce lieu sacré, chaque œuvre me racontait une épopée, un fragment de l'immense tapisserie de l'existence.
Je franchissais le seuil de ce sanctuaire de l'art, et là, je fus accueilli par des sculptures et des peintures, vestiges de mon ère et témoins de l'adoration que me portaient jadis les hommes. J'étais émerveillé, chaque pièce réveillant en moi des souvenirs d'un temps où les dieux et les mortels se côtoyaient plus librement.
Mon regard s'attardait sur une statue de marbre, représentant ma noble silhouette, foudre à la main. Je me remémorais alors le jour où Héphaïstos, avec une précision divine, avait sculpté ce chef-d'œuvre. L'envie me prenait de posséder à nouveau cette représentation de ma grandeur pour l'installer dans le hall de ma demeure céleste, un rappel immortel de mon règne sur l'Olympe.
Je continuais ma déambulation, chaque pas résonnant sur les dalles anciennes, chaque souffle mêlant le passé au présent. Mes yeux se posaient ensuite sur une série de fresques murales illustrant la guerre de Troie, épopée sanglante où les caprices des dieux se mêlaient aux destinées humaines. Ces scènes peintes avec une maestria digne des Muses évoquaient les passions, les douleurs et les triomphes des héros d'autrefois. Je désirais ardemment ces fresques pour orner les murs de mon bureau, où je dirigeais ma société de holding, Thunderbolt, symbole de mon pouvoir dans le monde moderne.
Alors que je contemplais ces œuvres, un jeune homme, employé du musée, s'approcha timidement. Il semblait ébloui, peut-être par la majesté que je dégageais naturellement, peut-être par l'étrange aura de temporalité qui m'entourait. Ce jeune homme était le gardien de ces trésors, un rôle que je respectais, car protéger l'histoire est un acte noble.
Je lui adressais la parole, ma voix tonnant comme le tonnerre lointain, mais empreinte d'une douceur olympienne :
« Jeune gardien des arts, je suis charmé par les merveilles de ce lieu. Dis-moi, serait-il possible d'acquérir quelques-unes de ces pièces divines ? Elles trouveraient une place d'honneur dans ma demeure et mon empire. »...