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Je suis aussi folle que ta tasse à thé [PV Harry Marsh]

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Anonymous

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Dim 5 Nov - 2:59

Je suis aussi folle que ta tasse à thé

Comme il était plaisant de simplement pouvoir se promener et profiter de chaque instant avec le soleil qui réchauffait son soyeux pelage. En étant tout à fait honnête, son pelage se limitait maintenant à une simple coupe de cheveux, mais il était quand-même agréable de sentir le soleil dessus. Et puis, la promenade était sympathique. Il était rare qu'elle profite de la ville, car elle avait plutôt tendance à passer son temps libre sur les arbres de la forêt. Quelquefois, elle grimpait sur les toits des maisons de la ville et elle observait le monde de son perchoir. Mais il était plus rare de la voir se promener au détour des ruelles comme elle le faisait en ce moment.

Cela dit, il fallait un peu de folie dans la vie et faire quelque chose qu'on ne s'attendrait pas à la voir faire lui semblait tout à fait approprié en ce qui concernait la folie douce. Le fait était qu'elle remarquait un grand nombre d'étals et de magasins dont elle m'avait jamais connu l'existence jusqu'à maintenant. Elle venait d'ailleurs de tomber devant un salon de thé dont le nom lui paraissait bien plus appétissant que n'importe lequel des petits gâteaux qu'il pouvait y avoir au menu. Il n'y avait qu'un seul endroit où il était toujours l'heure du thé. C'était chez le Lièvre de Mars et le Chapelier Fou.

Elle s'installa à une table et commanda un verre de lait avec quelques cookies. Elle continuait à adorer le goût du lait, même si elle n'était plus officiellement un chat. Après tout, il n'y avec rien de meilleur que le lait en ce bas monde. Alors qu'on lui servait ce lait tout chaud avec de petits gâteaux joliment disposés, la jeune féline ne put s'empêcher de demander quel était le nom du maître de maison. En entendant ce nom si familier, un sourire se dessina sur ses lèvres, ses dents blanches brillant de toutes leurs forces. Elle prit le temps de humer les cookies, trempa un doigt dans le lait qu'elle porte à ces lèvres et se tourna vers la personne chargée du service.

« Pourriez-vous aller me le chercher, s'il-vous-plaît ? »

Cheshire était toujours particulièrement polie et elle demandait les choses avec bienveillance. Elle savait que c'était la meilleure manière d'obtenir ce qu'elle voulait. La personne semblait nerveuse que l'on veuille appeler le patron. Elle craignait peut-être d'avoir fait une bêtise ou d'avoir affaire à une cliente particulièrement acariâtre qui se plaindrait de tout au patron. La demoiselle n'avait pas l'intention de la rassurer, mais elle n'avait pas de raison d'être inquiète car l'objectif n'était absolument pas de se plaindre. En voyant arriver l'homme, elle le regarda un instant sans être sûre de ce qu'elle voyait, mais elle lui parla en faisant mine d'être totalement sûre.

« Tu as le droit de te fâcher si je me trompe, mais je crois que ce n'est pas le cas, n'est-ce pas mon cher Mars ? »


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Anonymous

Invité



Dim 5 Nov - 17:54

Si je voyais des vrais gens avant ? La louche m'a posé une question bien compliquée à répondre. Je reste un instant, suspendu, la petite boule à thé à mi-chemin entre l'eau chaude et ma main. Non, la plupart des vrais gens avec qui je parle sont des objets, les autres ne font que semblant d'être en vie. La louche insiste. Et avant ? Quand je n'étais pas ici ? Quand j'étais dans mon monde ?

Je réfléchis...

Il y avait bien quelqu'un, mais je n'étais qu'un petit bébé lièvre sans défense. Elle était un chat, le seul qui ne fasse pas semblant d'être fou. Elle avait un sourire dont on ne pouvait que se souvenir, une voix grave et profonde dans laquelle on pouvait entendre toute la sincérité du monde. Elle était le seul autre être vivant pour laquelle j'aurais pu me faire passer en second. Les autres, je les prenais de haut, ils n'étaient pas assez fins pour apprécier mon esprit à sa juste valeur, se moquant de moi... Mais pas elle... pas Chess.

Après cette conversation, je dois dire que son souvenir ne m'a jamais réellement quitté. Est-ce cela le fait que quelqu'un nous manque ? Avoir envie de la retrouver, même après un temps assurément long ? Même si je ne suis pas certain de provoquer le même manque chez elle ? Oui, sans doute.

Le temps est passé, petit à petit, et loin de s'étioler, le souvenir a persisté. Finalement, je suis devenu propriétaire de mon propre salon de thé et l'ouverture s'est particulièrement bien passé. Parfois, aux jours d'affluence, je suis même obligé d'embaucher des personnes pour m'aider pour le service. Je m'occupe seul de la préparation de mes boissons. En tout cas, ce jour-là, j'étais très loin de me douter que le destin m'avait entendu, et répondu...

"Patron ? Il y a une femme qui veut vous voir."

Vous voyez ? Les gens font semblant d'être pour de vrai. Tout à mon affaire, je regarde le temps d'infusion. Je ne prête absolument aucun regard à mon employée.

"Cela tombe bien, je ne suis pas invisible."

Un souffle agacé.

"Elle m'a envoyé vous chercher."

Je me redresse, ma curiosité piquée.

"Très bien, c'est qui ? C'est celle qui a demandé du thé blanc/sureau ? Ou celle qui a du mal à dormir pour..."

"Non, c'est celle qui a commandé un verre de lait et des cookies."

Cette fois, je manque de tout renverser. QUI OSE venir ici et ne pas commander de thé ? L'employée se ratatine un peu. Je ne suis pas en colère contre elle, mais elle est trop égocentrée pour le comprendre.

"Je vais lui parler."

Dis-je comme si c'était la réponse la plus évidente du monde, et comme si cela devait rassurer tout le monde. Je pose toutes les tasses sur le plateau, même s'il resterait quelques précieuses secondes d'infusion pour certaines et me dirige directement vers la table où est la cliente théophobe...

...Mon pas se ralentit à mesure que je m'approche d'elle. Son regard me toise; comme pour s'assurer que je suis bien moi. Je la regarde pour s'assurer que c'est bien elle et...

"Chess !"

J'inspire et fais une profonde révérence à la Dame qu'elle est devenue. J'arrive à sa hauteur pour lui prendre la pa... la main pour poser mes lèvres dessus.

"Très chère, pourquoi diable serais-je en colère de vous voir ? Je vous en prie, puis-je m'asseoir à votre table ?"

Elle est là, elle est bien là !
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Anonymous

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Dim 26 Nov - 5:14

Je suis aussi folle que ta tasse à thé

La féline occupante de la table du salon de thé n’était pas certaine que son compagnon d'autrefois la reconnaissent sous ses atours beaucoup trop humains pour être digne d'elle. Mais il était bien connu que son lièvre préféré pouvait voir au-delà des images et franchir la porte qui menait à l'âme. Il avait décelé dans bien des objets ou personne n'y voyait rien. C’était bien pour ça qu'elle n'avait aucun doute sur le fait d'être la bienvenue ici, ce qui lui fut confirmé au moment où il s'assit nonchalamment en face d'elle. Il était content de la voir et elle était la bienvenue. Il ne lui en fallait pas plus pour s'installer pour un moment.

« Mais je vous en prie. Si je ne m'abuse, très cher ami, cette table est, après tout, la vôtre. »

Elle le regardait avec des yeux malicieux. Elle était tellement heureuse de retrouver quelqu'un de chez elle et de tout ce qui pouvait s'y trouver, il avait fallu que ce soit le plus grand charmeur de ces dames que le Pays des Merveilles ait porté. Ça ne la dérangeait pas vraiment qu'il soit charmeur. Après tout, elle prenait chacun comme il était. Mais il n'avait pas besoin de lui faire les yeux doux pour qu'elle se sente bien en sa compagnie. C'était naturel. Ils avaient le même genre de façon de voir la vie. Cela étant, elle ne pouvait nier qu'elle appréciait les petites attentions dont il faisait preuve envers elle. Désignant la tasse de lait, elle lui posa la question suivante avec un brin de malice.

« J'espère que ta montre ne s’est pas trop mise à bringuebaler en apprenant qu’au lieu de boire du thé sans lait, j'ai commandé du lait sans thé. »

Elle savait à quel point le thé était important pour lui et elle ne pouvait s'empêcher de trouver amusant le fait qu'il avait dû grommeler en apprenant que quelqu'un n'avait pas suivi le protocole établi. Mais elle n'en avait aucune honte, elle était plutôt fière de son coup, au contraire. Taquiner Marsh, c'était comme revenir au Pays des Merveilles et indiquer à des personnes des directions complètement fantasques. C'était tout aussi amusant. Elle songea soudain à quelque chose qu'elle avait dans la poche parce que justement, cela lui avait fait penser à son vieil ami et qu'elle avait eu envie de l’avoir sur elle.

« Vois comme le destin peut être curieux. Je pensais justement à toi il n'y a pas longtemps. Et voilà que je te trouve, Comme ça, par hasard, dans un endroit qui te ressemble à peu près autant que ton ami le Chapelier. Vous faisiez vraiment une jolie paire tous les deux. Maintenant, je suppose que ton ami le plus cher est ce salon. Triste comme le temps passe et change les choses. Mais j'imagine que ce salon est déjà de bonne compagnie. »

Tout en parlant ainsi de tout et de rien sans beaucoup de cohérence dans ses propos, elle sortit une montre à gousset de belles facture. Qu'elle soit jolie était un fait, il n'y avait rien à redire dessus. mais il était impossible d’y lire l'heure, puisqu'elle refusait obstinément de s'ouvrir. Cheshire l'avait pris avec philosophie parce qu'elle n'était pas de ceux qui étaient persuadés qu'un objet devait forcément être utilisé de la manière dont il était prévu pour servir, sans compter le petit effet chaotique, mais cela demeurait une curiosité et le fait que ce soit une montre lui avait d'autant plus rappelé Marsh.

« C'est une montre. Du moins, c'est ce que m'a dit la personne qui me l'a vendue. Mais je ne peux pas le vérifier parce qu'elle a décidé qu'elle n'était pas d'humeur à s'ouvrir. Au fond, je ne sais même pas ce qu'il y a là-dedans. n'est-ce pas complètement fascinant ? » demanda-t-elle en lui offrant un sourire toutes dents dehors.


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Anonymous

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Lun 27 Nov - 22:16

"Cette table est avant-tout à elle-même."

Aaah, Chess... Chess... Chess... Quel plaisir d'avoir la seule et unique vraie personne en ce monde en face de moi ! J'aime tout chez elle, ses yeux légèrement plissés qui n'ont pas changé, sa manière gracieuse de changer de position, son léger mouvement de tête quand elle parle, comme si elle approuvait... Et bien entendu, son sourire, un sourire qui fait qu'on se sent à la maison où qu'on soit, un sourire aussi rassurant qu'inquiétant. Un sourire irrésistible en somme.

Je vous ai dit que j'aimais son sourire ?

Un rire de souffle m'échappe.

"Oh, si, assurément. J'ai cru que ma fin était venue. Mais c'est toi, et toi, tu as le droit." Elle peut même commander du thé sans thé, si elle le souhaite. "Me permettras-tu, la prochaine fois que tu viendras, de te proposer une dégustation que tu trouverais sans doute plus à ton goût qu'un simple lait ?"

Alors que je parle, je m'installe de plus en plus confortablement jusqu'à me retrouver presque affalé sur la chaise. Moi aussi, je souris, certainement pas le même sourire qu'elle, qui est une pro du sourire, mais un sourire à moi, pour moi, et pour elle, et c'est tout. Ici, il n'y a personne pour nous enquiquiner et nous empêcher de nous voir, personne qui s'invite à notre table sans y être invité, aucune prophétie, rien. Juste le plaisir d'être ensemble sans aucune obligation.

"Le Chapelier et moi étions très proches."

Mais cela n'est rien à côté de la proximité que je voulais avoir avec Chess. D'ailleurs, seul mon plus ancien service à thé est au courant ! Donc shh, pas un mot. De toute façon, elle aurait le monde à ses pieds, pourquoi choisirait-elle un lièvre à l'oreille cassée ?

"Non, mon meilleur ami n'est pas un salon, et non, rassure-toi, ce n'est pas si triste que cela."

C'est alors qu'elle me sort l'objet le plus étrange qui soit. Il est là, se dévoile timidement. Celui-ci, il en a vu de belles ! Il a l'air d'être étrangement mal à l'aise. Finalement, il prend le soleil et s'épanouit un peu. Je regarde sa trouvaille, yeux grands ouverts, et bouche bée.

"...indubitablement..."

"Monsieur ?"

"AAAH !"

D'un coup, je bondis sur la chaise, prêt à prendre la fuite... Devant mon employée. Je me réinstalle comme si de rien n'était et comme si personne n'était actuellement en train de me regarder.

"Hm... Oui ?"

"Est-ce que vous voulez boire quelque chose ?"

Je baisse les yeux, je ne regarde personne dans les yeux, absolument personne, enfin presque. C'est d'un ton assez froid pour le commun des mortels que je réponds.

"Un thé noir à l'orange, s'il vous plait."

Mes yeux sont toujours rivés sur mes mains, comme un enfant qui aurait fait une bêtise. Une fois l'importune partie, je reprends d'une voix beaucoup plus chaleureuse et prend la main de Chess dans la mienne.

"Puis-je voir cette merveille de plus près, s'il vous plait ?"

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Anonymous

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Dim 10 Déc - 4:02

Je suis aussi folle que ta tasse à thé

Cheshire aimait bien l'idée de pouvoir faire des choses que les autres ne pouvaient pas faire. Elle aimait bien être spéciale, elle aimait bien avoir une petite place gardée qu'on ne pouvait pas lui prendre. Avec Marsh, c'était ainsi que les choses se passaient pour elle. Elle en avait eu l'habitude au Pays des Merveilles. Mais c'était à nouveau flagrant, d'autant plus quand il lui dit qu'elle avait tous les droits. Un grand sourire, accompagné d'un petit rire faussement timide répondit à cette affirmation, alors qu'elle balançait vers lui une main aussi allègrement et joliment qu'elle aurait pu le faire de sa patte.

« Vil flatteur ! »

Mais elle était intriguée par sa proposition. Marsh connaissait très bien ses goûts et elle savait qu'il ne lui proposerait rien qu'elle ne fût pas susceptible d'aimer. Elle savait qu'il était aussi très doué pour faire des mélanges et trouver des combinaisons particulièrement étonnantes et savoureuses. Tenir un salon de thé lui semblait être la meilleur moyen d'occuper un marché créatif et complètement dingue. Mais ce n'était pas une critique. C'était ainsi que la jeune femme l'aimait, complètement dingue et particulièrement loufoque. C'était de cette façon qu’elle avait le plus l'impression de se retrouver à ses côtés. Cela dit, heureusement, cette ville ne manquait pas de gens loufoques.

« Je suis impatiente d'y goûter. Je ne vais pas avoir le choix, il faudra donc que je revienne. J'espère que tu me réserveras une petite table dans un coin. »

Ils s’arrêtèrent tous deux un instant sur le souvenir du Chapelier. Un ami proche du Lièvre qui ne semblait pas avoir établi son échoppe dans cette ville, pour sa part. Cela dit, leur rencontre du moment prouvait bien que les choses les plus extraordinaires pouvaient arriver au moment où on s'y attendait le moins. Elle se contenta de sourire face aux réponses de son grand ami et en espérant qu'il était sincère en affirmant qu'il n'était pas si triste que ça. Elle n'avait guère envie de le voir triste. Cela lui serait extrêmement pénible.

Elle avait attiré son attention sur l'objet qu'elle avait trouvé et qui lui semblait avoir une vie propre puisqu'il ne voulait pas ouvrir. Dès qu'elle avait vu Marsh, elle avait aussitôt compris que sa découverte allait l'intéresser. C'était tout à fait le genre de choses sur lesquelles il lui plaisait d'enquêter et à-propos de quoi il voulait tout savoir. Elle lui offrait un jeu de recherche des plus palpitants. Il était si concentré qu'il sursauta au moment où la serveuse revint et Cheshire ne put s'empêcher de pouffer. Elle ne se moquait pas de lui, pas vraiment, mais quand-même un peu.

Elle le laissa commander tranquillement. Après tout, il était le maître des lieux et il paraissait logique qu'il puisse prendre plaisir à ses produits autant que ses clients. Quand il lui demanda l'objet, parce qu'il souhaitait le voir de plus près, elle le lui tendit avec un sourire impérissable sur les lèvres, enchantée qu'elle était d'avoir pu attirer son attention. Elle ignorait les secrets que ce médaillon révélait. Mais si quelqu'un était bien capable de convaincre un objet de s'ouvrir, c'était évidemment son joyeux compagnon.

« Je suis curieuse de savoir si on l'empêche de s'ouvrir, ou si elle est seulement timide. »


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Anonymous

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Mer 13 Déc - 14:31


Moi ? Vil flatteur ? Non... Enfin, si, peut-être, avec elle certainement. Ma posture n'est plus ni droite, ni convenable. Je me suis accoudé à la table, la mienne, ou la sienne, et je l'écoute parler de sa voix chaude, buvant chacun de ses mots. Elle m'a tellement manquée. Je pourrais lui en vouloir de ne pas être venu me chercher avant, mais je n'en ai pas envie. Je ne sais même pas si elle est en mesure de m'offrir ce que j'ai envie d'elle... notre forme humaine nous l'y autorise à présent, mais en aura-t-elle seulement envie ?

"Je te réserverai une table, et toute ma soirée, si tu le veux bien."

Mon sourire s'agrandit, sans doute pas aussi fascinant que le sien.

"Et non, tu n'as pas le choix."

Elle m'écoute, tandis que je déblatère mes inepties qui n'ont probablement pas grand intérêt. L'a-t-elle jamais su que pour moi, elle était la reine de notre monde ? Celle qui était tout, celle dont l'absence rendait le tout un peu plus terme, voire sans grand intérêt. Le chapelier était mon ami, certes, et mes objets ici me tiennent compagnie, mais elle... Chess... c'est totalement autre chose.

D'ailleurs, elle m'offre un nouvel ami, trop apeuré pour avoir conscience que c'est mon ami, encore. Une fois que ma commande a été prise, je peux enfin toucher l'objet en question. Oui, c'est bel et bien une montre en apparence. Quelle heure donne-t-elle ? Est-ce qu'elle donne la bonne heure ? Si tant est qu'il puisse y avoir une bonne heure !

Sans réellement faire attention, je me redresse, renverse la chaise derrière moi que je rattrape machinalement et vais m'accroupir près de mon amie de toujours. J'approche mon visage du sien et glisse l'objet entre nous pour que nous puissions apprécier le petit 'tic-tac' s'il y a lieu.

"Tu l'as appelé comment ?" je murmure "Je suis déçu de ne pas avoir été là quand tu l'as eu." Toujours sur le même ton de confidence. "Alors tu ne sais pas encore quel caractère il a ? Et tu ne l'as pas encore vu marcher ?"

Je commence à caresser la coque, doucement, puis me met à l'inspecter sous doutes les coutures, comme on le ferait d'un nouveau-né, tout aussi délicatement. Ma commande de thé arrive, mais je ne relève même pas les yeux, oui, vous avez bien entendu, pas même pour du thé. Cela m'arrivera, mais là, c'est trop important.

"Peut-être que je devrais te poser des questions normales, tu en penses quoi ?" je regarde aussi l'attache, et le fin sillon sous mes doigts. "Du genre comment vas-tu ? Qu'est-ce que tu deviens ? Et te dire que cette forme humaine te va à ravir. Cependant, je vais me contenter de choses moins conventionnelles. Quelle est ta couleur préférée ? Est-ce que tu penses que la tartine tombe toujours du mauvais côté ? Et... accepterais-tu d'aller te promener avec moi dans une balade où je veux entendre ton rire, encore, et encore. Tu pourras amener Théodore, si tu veux."
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Anonymous

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Mer 27 Déc - 2:35

Je suis aussi folle que ta tasse à thé

Il serait complètement impossible à Cheshire de venir ici sans avoir envie de passer un moment en compagnie de Marsh. La promesse de lui accorder toute sa soirée était donc extrêmement douce aux oreilles de la demoiselle. Elle n'avait pas eu l'impression de beaucoup le fréquenter quand elle se trouvait encore au Pays des Merveilles, même s’ils se connaissaient bien. Elle se disait que c'était un avantage de ce monde qu'elle allait sûrement apprécier à sa juste valeur. La possibilité de pouvoir se déplacer comme elle l'entendait était un des avantages d'avoir été changée en humaine, même s'il y avait d'autres choses qui n'étaient pas aussi avantageuses.

« Tu sais, très cher, je suis en train de me dire qu'on n'a jamais pris le temps de passer des moments rien que tous les deux. N'est-ce pas quelque chose de triste ? Tout n'était pas comme cela devrait être au Pays des Merveilles, à mon avis. »

Elle savait pertinemment que son objet mystérieux allait intéresser le lièvre. Il n'avait pas changé, il était toujours le même et il était évident que ce genre de mystère serait toujours de ceux qu'il voudrait résoudre. Elle le regarda d'un air mystérieux alors qu'il lui posait toutes sortes de questions en ce qui concernait la provenance et la façon dont elle avait noué connaissance avec cet objet. Il était curieux de connaître son nom et elle en était curieuse également. Elle ne connaissait rien de l'identité de cet objet puisqu'elle ne lui avait encore jamais adressé la parole.

« Lui donner un nom ? Sans le connaître ? Ce serait bien mal élevé, tu ne trouves pas ? » remarqua-t-elle avant de devenir pensive quand il lui demanda de confirmer qu'elle ne l'avait pas encore vu marcher. « Je doute qu'il marche un jour. On voit bien qu'il n'a pas de jambes. »

Cheshire n'avait jamais été du genre à faire les choses comme les autres. La politesse et le bien parler n'avaient pas de sens réel pour elle. Elle n'aurait jamais été offusquée que Marsh lui épargne ces banalités qu'elle trouvait dépourvues du moindre intérêt. Mais elle sourit franchement quand il lui dit que cette transformation humaine la mettait en valeur. Il était toujours agréable de se sentir complimentée et de s'entendre dire qu'on était belle. Elle fronça seulement les sourcils au moment où il lui proposa de venir avec un certain Théodore.

« Théodore ? Quel nom étrange ! Je ne connais personne qui le porte. Et si ça ne t'ennuie pas, j'aimerais beaucoup mieux me promener toute seule avec toi. D'ailleurs, je ne connais même pas les amis que tu as ici. Tu ne me les présenterais pas ? Tu dois avoir adopté bien des amis depuis que nous sommes arrivés ici. »

santa rendeer Joyeux Noël


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Anonymous

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Mer 27 Déc - 15:28


J'adore sa voix. J'ai déjà dit que j'adorais sa voix ? Peu importe, je le redis : j'adore sa voix. Elle est chaude, calme, elle est comme un manteau en plein hiver, comme une musique agréable dans un hall de gare... Comme la douce saveur d'un thé épicé. Oui, sa voix est un thé.

"Non, effectivement. Mais tu m'as toujours intimidé, Chess. Tu ne l'as jamais su ? Cependant, je ne veux pas que tu sois triste, alors je me ferais un plaisir immense de palier à ce problème. Je passerai tout le temps que tu souhaites avec toi."

J'hausse les épaules tel le môme pris sur le fait d'une petite bêtise de 2 sur l'échelle du "j'ai dit une vérité qu'il ne fallait pas" jusqu'à "j'ai accidentellement mis la voiture de papa dans le lac".

"Les parents donnent bien des noms à leurs enfants sans les connaître... Les gens donnent des noms à leurs animaux de compagnie... Les perroquets donnent des noms à leur propriétaire, moi par exemple, la calopsitte de ma voisine m'a appelé 'Pilouit' ! Mais si tu penses que tous ces gens sont mal élevés, qui suis-je pour te contredire ? Après, je suis convaincu que la plupart des gens de cette ville sont mal élevés. Moi, né au milieu d'une portée de trois, j'ai eu plus de chance que le lapin blanc avec ses dix frères et sœurs."

Bon, revenons-en à la montre qui ne se montre pas.

"Ce serait étrange qu'il ait des jambes, mais je connais des gens qui n'avaient pas de jambes et qui en ont aujourd'hui. D'ailleurs, c'est ton cas, grande Dame."

Je retourne la montre dans tous les sens et commence à la caresser, à la porter à mon oreille. Oui, quelque chose bouge là-dedans, j'en suis convaincu.

Elle veut être seule avec moi ! Elle n'a pas de Théodore ! Mais je ne suis pas encore tout à fait convaincu. Une chatte telle que Chess ne reste jamais seule très longtemps... Or cela fait quatre ans qu'elle est là.

"Je n'ai pas beaucoup d'amis... uniques... À part toi."

La vérité est que je n'en ai pas beaucoup. J'ai des clients, j'ai des employés... Mais des amis... Oh... non. Je ne devrais pas dire ça.

"Enfin, j'ai..." Je m'approche d'elle pour lui dire un secret. Je suis perturbé par son odeur, non pas qu'elle soit perturbante en soi, mais elle me perturbe moi. Elle n'a pas changé, j'arrive à sentir la forêt sur elle, l'écorce des arbres, la sève... le thé... "...J'ai une clé. C'est mon amie. Elle a toujours été là pour moi."

"Est-ce que..."

Nous y voilà. C'est comme demander à quelqu'un s'il a une tasse préférée en présence des autres tasses, potentiellement jalouses. C'est comme essayer de deviner le temps d'infusion idéal d'une toute nouvelle préparation en n'ayant qu'une seule chance de réussite. Je déglutis, plusieurs fois. Une des sculptures de ma boutique me regarde et m'encourage silencieusement. Ma cuillère s'incline, comme pour me dire de poursuivre ma question. Bon, je n'ai plus le choix, j'imagine.

"...tu as d'autres amis ? Ou un ami 'proche' ?"

Comment on dit celui que j'aimerais être pour elle en ce moment ? Un mari ? Non... Parce qu'ils peuvent ne pas être mariés. Quelqu'un avec qui elle partage sa vie et surtout ses nuits.

"S'il te plaît, dis-moi que tu as compris ce que je veux dire."

Voilà, c'est demandé. Mon cœur commence à accélérer comme celui d'un lièvre pris dans les phares d'une méchante voiture en colère. Cette fois, c'est le sac à main d'une femme qui s'adresse à moi comme si je lui faisais pitié. Mes yeux vont partout.

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Anonymous

Invité



Dim 7 Jan - 2:15

Je suis aussi folle que ta tasse à thé

S'il y avait bien une chose que Cheshire ne pensait pas à son propre égard, c'était qu’elle pouvait être intimidante. Et pourtant, quand elle y réfléchissait, cela pouvait s'expliquer. Elle était une véritable encyclopédie au Pays des Merveilles. Elle savait beaucoup de choses sur la façon dont les choses marchaient et elle connaissait tous les gens que l'on devait connaître. Ce n'était pas pour rien si elle avait su renseigner Alice sur tout ce qui se passait et sur les gens qu'elle pouvait rencontrer aux quatre coins de ce monde. Elle pouvait parfaitement entendre que cette sagesse et le mystère dont elle s'entourait pouvaient intimider.

« Non, je n'y aurais jamais songé. C’est très regrettable. Il va falloir que je songe à faire preuve de davantage d'accessibilité pour un ami aussi cher que toi. »

Elle ne plaisantait pas. Elle était peut-être loufoque mais quand elle avait un ami, elle prenait soin de lui autant qu'elle le pouvait. Sa façon de prendre soin de l'autre n'était peut-être pas conventionnelle mais Marsh ne l'était pas non plus, et elle était persuadée que sa façon de faire lui correspondrait tout à fait. Elle était très touchée en constatant qu'il était prêt à lui consacrer du temps. Il n'y avait plus qu’à se demander ce qu'ils allaient faire de ce temps si précieux. Ils trouveraient des occupations dignes de qui ils étaient. De cela, Cheshire ne doutait pas.

Elle n'aurait cependant pas trouvé très convenable d'imposer un nom à l'une de ses acquisitions sans lui avoir laissé auparavant de la possibilité de se présenter comme elle le voulait. C'était de la politesse élémentaire, même si elle savait que tout le monde n'était pas de cet avis. Elle aurait pensé que Marsh aurait parfaitement compris de quoi elle parlait, mais il préféra lui citer en exemple de ce que les humains nommaient sans suivre ce comportement. Elle réfléchit un instant, ce qui ne se produisait pas souvent, et se permit un commentaire qui allait un peu à l'encontre de ce qu'elle venait de dire, mais c'était sans importance.

« Je ne sais pas s'ils sont mal élevés. Je crois qu'ils n'ont tout simplement pas conscience que ce qu'ils nomment voudraient être nommés autrement s'ils les comprenaient. J’ai lu que certains peuples humains attendent que l'enfant soit en âge de décider son nom. C'est une attitude bien sage. Cela dit, je trouve que Pilouit ne te va pas. Si je devais changer ton nom, ce n'est pas ce que je choisirais. »

Il affirma connaître des personnes qui n'avaient pas de jambes avant d'arriver dans cette ville et lui fit remarquer que c'était un peu son cas. Elle n'avait pas de jambes, mais elle avait des pattes et la capacité de se mouvoir avec ses membres inférieurs, ce qui était un avantage sur certains autres habitants de cette ville. Elle ne s'en sortait clairement pas si mal. Mais il restait peu probable que la montre ne développe des jambes en s'ouvrant. Cela serait particulièrement étonnant et captivant pour la chatounette, cela dit. Au final, quelque chose en elle espérait presque qu’elle ait des jambes, histoire d'être surprise.

« Je possédais au moins des pattes sur lesquelles je pouvais marcher, mais je crois que je suis un peu plus élégante avec un peu moins de poils, qu’en dis-tu ? » lui demanda-t-elle en tendant une de ses jambes dans sa direction.

Dans le monde des êtres doués de paroles ou du moins, d'une parole qui pouvait être comprise par tous, il en était très peu qui soient capables de donner envie à Marsh de sympathiser avec eux. La plupart des gens étaient trop classiques. Ils n’avaient pas l'esprit, et surtout le cœur, pour comprendre son ami. Et les êtres trop classiques ne lui plaisaient pas non plus. Il ne parlait pas leur langage. Mais avec si peu d'amis spéciaux, il devait se sentir bien seul. La demoiselle courait moins ce risque, car elle avait passé beaucoup de temps à se balader toute seule et à parler aux gens qui passaient sans que cela n’ait d'influence réelle sur elle-même.

« J'aimerais beaucoup faire connaissance de cette amie, ta clé. Je suis certaine qu'elle doit te comprendre bien mieux que beaucoup d'autres ne le font. J’ai réussi à trouver quelques amis, si l'on peut dire, avec qui je peux être contente de passer du temps. Mais nul qui ne puisse être plus que cela pour moi. »

Elle ne put s'empêcher de se poser des questions. L’amour était un sujet beaucoup trop sérieux pour le Pays des Merveilles à l'époque, même la notion de sexe lui était étrangère. Innocente petite Cheshire qui n'avait certainement pas gardé son innocence en travaillant dans un milieu comme celui du casino. Le plaisir du jeu se combinait un peu trop facilement avec celui de l'alcool et des plaisirs de la chair et elle avait rapidement compris des choses qui avaient relativisé toute son innocence. Quant à passer à l'acte elle-même, elle en aurait certainement eu l'occasion si elle l'avait envisagé, mais pour cela, il aurait fallu qu'elle soit tout à fait à l'aise avec ce qu'elle était devenue et ce que ça impliquait et ce n'était pas le cas. Elle n'avait donc jamais cherché à en savoir plus sur ce qui se faisait à ce sujet.

Pourtant, il était évident que sa méconnaissance et son trouble n'avaient pas d'écho chez March. Était-il plus habitué à cela parce qu'il était de ces espèces qui se reproduisaient énormément, c'était possible. En tout cas, elle devait admettre qu’elle n'avait jamais songé à avoir ce genre de discussion avec quelqu'un mais au fond, elle préférait que ce soit avec lui. Il lui était si familier et elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance. Pour autant, elle ignorait ce qu'il convenait de répondre en face à une telle évidence et comment les choses devaient se formuler.

« Peut-être… le moment serait sûrement bienvenu que tu me présentes les amis qui peuplent ta demeure, au-delà de ce salon ? Là où il n'y aura que des êtres qui parlent notre langue… »


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Dim 7 Jan - 17:23


"Pas d'inquiétude, tu es toute aussi intimidante maintenant qu'avant. J'aimerais que tu ne changes pour rien au monde."

J'avoue... que je ne sais pas où me placer. Mes soirées à regarder Cheshire agir avec les autres me laissent à penser qu'il ne s'agit là que de politesse. C'est ça, Chess a toujours été ce genre de personne à être accueillante, très accueillante, et à toujours cacher une certaine part sombre et chaotique dont personne n'est certain de quoi elle est capable, mais tout le monde est certain de ne pas vouloir la trouver.

Si je suis un ami, certes "cher" -même si ma valeur pécuniaire du moment laisse un peu à désirer-, je n'en suis certainement qu'un parmi tant d'autres. En réalité, je ne veux pas réellement qu'elle soit plus "accessible", quoi que ça veuille dire, mais je n'arrive pas à mettre des mots dessus. Mettre des tasses sur un plateau, c'est plus facile. Mettre un plateau sur des tasses est plus facile.

"Je n'ai jamais eu de prénom ou de nom, en réalité. Comment m'appellerais-tu ?"

Pour ma part, j'ai juste eu le nom d'un animal -le mien- et le nom d'un mois. Il faudrait seulement douze animaux de chaque espèce, si tout le monde faisait ainsi, ce ne serait pas simple, et quand ce n'est pas simple, chacun fait comme il veut.

Au moment où nous parlons de ses jambes et qu'elle attire mon attention dessus, je ne peux pas empêcher un léger mouvement oculaire vers... NON ! C'est fort peu gentleman de faire cela.

"Euuuuuuh..."

Que dire ? Comment faire ? Où suis-je ? Dans quelle étagère ? Comment lui dire qu'elle était très élégante, de mon point de vue de lièvre, dans notre monde, mais que d'un point de vue d'homme, elle l'est certes encore plus ici, pas parce qu'elle n'avait pas de charme, mais bel et bien parce que cela dénote d'une certaine compatibilité charnelle que nous n'aurions jamais pu avoir, ni même rêvé, quand nous étions animaux ...

... Mais sans passer pour quelqu'un de superficiel non plus ?

Bon, quand on n'a aucune idée, on se lance en improvisation. Je prends la main de Chess et lui fais un sourire en coin.

"Pour moi, ton charme ne se situe pas dans tes jambes, cependant, tu fais très bien de mettre l'accent dessus. En effet, maintenant que j'en prends conscience, je suis aussi sensible à ton élégance à présent."

Bon, j'ai enfin la réponse à ma question. Un ami, pour elle, c'est quelqu'un avec qui elle apprécie passer du temps, comme avec moi, du coup. Bon, la bonne nouvelle est que personne n'est plus que ça, la bonne nouvelle est qu'il me suffit d'être meilleur que tout ce petit monde pour être "plus que cela".

Son regard change, légèrement. Elle n'avait jamais eu ce regard pour moi, auparavant. C'est un peu comme s'il me disait des choses qui ne passent pas par les mots, et malheureusement, que je ne peux pas prétendre avoir compris. C'est alors que ses mots viennent, se formulent et que je ne comprends que trop bien, mais j'ai peur qu'ils ne veulent pas dire ce qu'ils veulent dire. Je me redresse d'un coup, me demandant comment faire. Il faut que je finisse mon service et le salon de thé ne ferme pas avant une heure et trente-sept minutes. De plus, le salon de thé ne serait pas sans moi, personne n'est formé autant que moi pour la préparation et chaque seconde d'infusion compte, et nous n'avons pas encore conçu un appareil qui divise les secondes, sinon ce serait encore plus précis... Mais si je décline cette invitation informulée et qu'elle sort, et qu'elle la propose à quelqu'un d'autre, je sens que je... je...

D'un coup, je me retrouve près de la porte et appuie sur le gros bouton rouge sur lequel j'ai toujours rêvé d'appuyer. L'entièreté du salon se met à crier.

"S'il vous plaît, prenez vos affaires et veuillez procéder à l'évacuation sans attendre. Ne restez pas devant, pour permettre aux pompiers prévus à cet effet de faire une intervention le cas échéant. Je vous en prie, procédez, procédez."

Mes employés apparaissent de la cuisine, les yeux ronds.

"Coupez tout, fermez tout, et rentrez chez vous, vous serez tout de même payés, je vous assure. Laissez les clients partir. Ils nous payeront la prochaine fois."

En trois minutes, tout est vide et je coupe l'alarme.

Je me retourne vers Chess d'un geste nonchalant.

"...tu disais... ? Avant que nous ne soyons grossièrement interrompus par cette vilaine alarme."

Je glisse ma main dans ma poche arrière.

"Je te présente ma clef. Elle permet d'ouvrir la porte en haut de ces petits escaliers. Après toi."



Dernière édition par Harry Marsh le Ven 26 Jan - 15:18, édité 1 fois
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Ven 26 Jan - 14:44

Je suis aussi folle que ta tasse à thé

Être intimidante était donc une bonne chose. Elle ne comprenait pas. En soi, ce n'était pas dérangeant et ça ne la perturbait pas plus que ça de ne pas comprendre. Elle avait grandi dans un monde où chercher à donner du sens était une peine perdue. Elle avait toujours essayé de convaincre les éventuels visiteurs qu'il ne servait à rien de tenter de donner du sens à ce qui n'en avait pas. Alors; elle renonça à réfléchir sur la raison pour laquelle le Lièvre avait tellement envie de se faire intimider et préféra profiter de ce moment qu'elle avait avec lui. Elle lui afficha un ravissant sourire parmi ceux qu'elle avait de plus étirés dans son panel.

« Tout ceci est complètement dépourvu de logique. Ce que j'aime être ici avec toi. Je me sens comme chez moi. »

Cheshire avait toujours pensé qu'un nom devait refléter la personnalité de celui ou celle à qui il appartenait. Par exemple, elle était bien un chat et elle était bien née dans le comté de Cheshire. Mais en dehors de ces caractéristiques, elle aurait cherché à trouver quelque chose qui exprime ce qu'elle était à la différence de ce qu'étaient la plupart des autres. Elle réfléchit pensivement à ce qui caractérisaient le mieux ce cher Lièvre, et qui pourrait lui faire office de noms parlant, même s'il était évident que bien des choses seraient meilleures que Pilouit. Ce n'était certes pas un nom pour un Lièvre de Mars.

« Je ne sais pas précisément. Mais quelque chose qui fasse penser à toi, comme Tassathé, par exemple. Ça t’irait bien mieux. »

S'il y avait bien une chose que la demoiselle ne connaissait pas vraiment, c'étaient les conventions sociales. Elle ne se rendait même pas compte à quel point sortir sa jambe de cette façon pouvait être provocateur pour lui. Elle voulait seulement lui montrer l'amélioration de son apparence corporelle et après tout, il reconnaissait bien qu'elle était plaisante de cette façon. Elle ne se rendait donc pas compte à quel point ce qu'elle avait fait pouvait avoir de conséquences. Elle avait simplement l'impression que c'était une conversation normale entre deux amis pas si normaux que ça.

Elle était si innocente et elle avait si peu l'habitude des relations entre les êtres humains qu'elle ne comprenait pas vraiment la question qui brûlait réellement le cœur de l'ancien lièvre. Il la suppliait de comprendre ce qu'il voulait dire et elle n'était pas sûre de le pouvoir complètement, mais elle avait envie de lui répondre et de ne pas lui faire de mal. Les choses étaient compliquées dans ce monde d'humains, et elle ne comprenait pas pour quelle raison elle ne pouvait pas en connaître tous les aspects. elle avait expérimenté certaines choses en quatre ans, mais il y avait des formes de relations que l'on ne pouvait pas expérimenter aussi facilement.

Elle finit par comprendre l'aspect romantique que le Lièvre voulait donner à cette conversation et il ne faisait aucun doute qu'elle était en train de prendre une direction qui n'était pas prévu au départ. Ce n'était pas gênant de prendre d'autres chemins et cela ajoutait une part de chaos dont la nature était toujours bienvenue dans la vie de Cheshire. Mais même si les choses étaient chaotiques, elle ne pouvait prendre sans un minimum de sérieux les considérations de son cher ami. cela pourrait le blesser et elle n'en avait pas envie, même si elle ne comprenait pas tout.

Elle ne s'attendait tout-de-même pas, au moment de s'isoler avec lui afin d'échanger sur ce qui se passait qu'il allait déclencher l'alarme. Elle aurait simplement cru que personne ne se rendrait compte de rien. Elle eut un léger sourire en voyant la chose clignoter et se mettre à rugir bruyamment. Tout le monde était paniqué, la blonde qui surveillait les lieux tentait de gérer comme un agent de police lâché au milieu d'un groupe de gosses à qui on viendrait d'ouvrir les portes de la cour de récréation. Au milieu de ce chaos ambiant, Cheshire savourait sa tasse avec tranquillité, imperturbable, comme si de rien n'était.

« Ca n'a absolument aucune importance », répondit-elle en ce qui concernait l'alarme, avant de se glisser dans la partie privée des lieux en compagnie du Lièvre.

Elle le laissa mener la visite et le début des présentations, se demandant comment elle allait aborder la question qui lui tenait tellement à coeur. En apercevant un couple en train de s'embrasser dans la rue à-travers une fenêtre, cela lui donna du courage. Ayant perdu la lueur folle de son regard pendant un instant, elle fit face au Lièvre afin de savoir si elle avait vu juste ou si elle s'était trompée. Si elle avait eu raison, elle allait entrer dans un territoire qu'elle n'avait jamais connu. Elle prit son courage à deux mains, ou à deux patounes si on préférait, enfin pour le moment, c'étaient des mains.

« Lièvre, est-ce que tu serais en train de me courtiser ? »


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Ven 26 Jan - 16:41


Ai-je... Perdu Chess, à un moment donné ? Non, c'est impossible. Chess ne peut pas être perdue. Chess est le personnage qui donne les directions, qui guide, elle est celle qui vous fais prendre toute la conscience et la mesure de notre petit monde.

Mais Elle alors ? Elle et Chess seraient des personnes sensiblement différentes ? Dans aucun monde, je ne suis supposé perturber Cheshire, jamais, ce ne serait pas dans l'ordre des choses. Elle est celle que tout le monde regarde, elle est celle qui disparaît quand ça lui chante. Moi ? Je ne suis qu'un personnage dans le décor vaguement amusant. Mes yeux la regardent au moment où elle prononce une phrase qui va changer ma perception des choses.

"Vraiment ? Ce n'est pas fait exprès, je ne connais pas chez toi."

Comment peut-elle affirmer cela après pas même une demi-heure passée en ma compagnie ? De plus, je me demande s'il s'agit de chez elle dans ce monde, ou dans l'autre. Notez que je n'ai vu ni l'un ni l'autre. Personne ne sait où habite le Chat du Cheshire.

Nous parlons de noms et de prénom, et me voilà renommé en Tassathé, le nom d'un objet.

"Ça m'irait mieux ? Tu penses ? Si c'est ainsi que tu souhaites m'appeler, je t'en prie."

J'ai un sourire en coin, m'avance, baisse la voix, et murmure.

"Tu sais pourquoi on m'appelle le lièvre de mars ? Un jour, je te le dirai."

Puis, elle me montre sa jambe...
Puis, je deviens fou...
Plus que d'habitude, je veux dire...

Je déglutis, plusieurs fois. Je ne sais pas ce qu'elle cherche à faire, mais cela fonctionne à merveille. D'un seul coup, d'un seul, je chasse tous les clients du salon, et les gens font comme un raz de marée dans lequel seule Chess reste sans bouger, comme un chat à l'affut. Je la regarde sourire, et je souris à mon tour. Ce qu'elle est belle au milieu de tout le monde qui cri et qui fuit.

Une fois seule, je la prends par la main pour la mener jusqu'au bas des marches de l'escalier en colimaçon qui mène à l'appartement. J'ouvre la porte avec la clé et me redresse vers la miss qui me regarde en retour. Je n'avais jamais remarqué que ses yeux étaient aussi dorés autour de ses pupilles constamment dilatés. Elle me pose une question, une question dont la réponse semblait aussi évidente qu'absurde. Pourquoi un lièvre essayerait de courtiser un chat, et pas n'importe quel chat, Cheshire en personne ?

J'inspire pour répondre, mais rien ne vient.

Je décroche de ses yeux un instant pour voir un couple qui s'était embrassé une seconde auparavant et qui à présent s'éloigne, main dans la main. Non, je ne peux pas faire ça, pas maintenant, je ne suis pas assez fou pour le faire, ou peut-être le suis-je trop ?

Très maladroitement, j'ai fait un pas en avant, ma main s'est posé sur son bras, de la manière la plus maladroite possible. Lentement, et alors que certaines personnes dans la rue qui avaient été attirés par le grabuge sont en train de se rapprocher de la vitrine, je pose mes lèvres sur celles de Chess, lentement, tendrement, très loin de l'agitation que mon propre palpitant est en train de faire raisonner dans tout mon corps. C'est ainsi que font les humains, et je ne pensais que ce n'était qu'une parade...

...Mais en réalité, c'est particulièrement agréable. En fait, je pense que je pourrais me contenter de cela, juste ce contact de lèvre à lèvre. Rien de ce que Cheshire et moi pourrions faire par la suite n'égalera toutes les sensations que je suis en train de vivre en ce moment, pareil à l'explosion d'effluve qu'un thé parfaitement exécuté peut faire.

Quand j'entends les premières exclamations, ou plutôt quand mes oreilles daignent me rappeler qu'il y a aussi un monde à l'extérieur, je me détache d'elle, lentement, et il me faut un temps avant d'ouvrir mes yeux sur les siens.

"Euh... Oui ? Mais je ne sais pas bien comment on fait."

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Dim 28 Jan - 2:20

Je suis aussi folle que ta tasse à thé

Marsh semblait étonnée par le fait que la demoiselle se sente comme chez elle dans un endroit où il se trouvait. C’était normal, pourtant. On ne pouvait se sentir plus au Pays des Merveilles qu’en présence de ceux qui y avaient vécu. Mais chez elle, cela pouvait se référer à de nombreux endroits et elle devait bien le reconnaître. Il avait donc raison. De toute façon, il était peu probable que tout le monde puisse se comprendre du premier coup, autrement, ce ne serait plus aussi amusant. Elle rit à ses mots. Il n'y avait que certains de ces amis du Pays des Merveilles pour parvenir à la faire rire autant.

« Je voulais parler du Pays des Merveilles. Mais je te l'accorde, ma remarque était confuse et cela dit, j'aimerais bien que tu voies comment c'est chez moi. Je suis sûre que tu aimerais. J’ai mis plein de tapis partout pour pouvoir se rouler dedans. »

Elle avait parfois l'impression qu'elle pourrait faire tout ce qu'elle voudrait avec Marsh et il ne dirait jamais rien. Il lui proposa tout simplement de l'appeler de ce nom étrange qu'elle venait de lui inventer. La chatounette réfléchit un instant avant de secouer la tête avec vivacité. Il y avait une chose qui était certaine, c'était qu'elle n'avait pas du tout envie de changer le nom de quelqu'un pour qui elle avait une affection aussi débordante aussi naturellement. Non, il valait mieux qu'il continue de s'appeler comme il s'était toujours appelé. C'était la meilleure façon de faire.

« Marsh, cela te va bien. C’est ce qui te va le mieux en fait. »

Il se proposa alors de lui raconter comment il en était venu à prendre ce nom là. Elle ne s'était jamais posé la question mais elle ne s'était jamais posé non plus la question de savoir pourquoi et comment quelqu'un avait choisi que son origine serait son nom. C’était peut-être la duchesse finalement. Elle était son chat, après tout. Au Pays des Merveilles, les noms pouvaient avoir de l'importance mais pas pour elle. Elle se fichait donc pas mal de la façon dont elle se faisait appeler tant qu'elle savait que c'était d'elle dont on parlait et en fait, si on ne le savait pas, c'était plus un problème pour la personne qui cherchait à lui parler que pour elle.

« Tu ne me l'as jamais dit. Mais moi je voudrais bien le savoir. Est-ce que tu es née au mois de mars ? »

Ce serait terriblement logique. Beaucoup trop terriblement. Elle aurait chaotiquement préféré qu'il soit né en avril et que ce soit exactement pour cela qu'on l'avait nommé Marsh. Elle aimait bien quand les choses n'avaient pas de logique. Comme Marsh faisant résonner une alarme pour faire fuir toute la population alors que le propriétaire d'un salon de thé devrait au contraire les attirer. Comme cette façon qu'il avait à ce moment précis de la prendre par la main pour l'entraîner vers l'étage. Ce tremblement qu’elle ressentait n'avait rien de logique. Il était complètement dépourvu de sens, mais Cheshire aimait ce qui était dépourvu de sens.

Il fallait qu'elle lui pose la question. Il fallait qu'elle comprenne s'il était en train d'essayer de la séduire et pourquoi il faisait ça. Non, le pourquoi n'avait pas d'importance, juste savoir s'il le faisait. Après tout, ça ne la dérangeait pas qu'il le fasse mais elle ne savait pas très bien ce que c'était que de courtiser quelqu'un ou de se faire courtiser. Il y avait forcément des conséquences. Mais quelles conséquences ? Alors qu'elle ne pouvait s'empêcher de se poser la question, elle sentit soudain les lèvres de l'autre venir s'écraser contre les siennes comme un parachutiste qui aurait loupé sa chute.

Mais il n'avait pas l'air de s'être trompé. Pour la demoiselle qui disait toujours ce qui lui passait par la tête sans réfléchir, la seule chose qui lui venait en ce moment, c'était wow. Ce n'était pas du grand art de commentaire et elle ne le fit pas mais elle se sentait clairement désarçonnée sans vraiment comprendre ce que c'était que ce bouche-à-bouche, ces lèvres à lèvres qui n'avaient rien de si désagréable que ça. C'était presque le plus surprenant que ce comportement qui n'aurait jamais été le sien en tant que chat ne sois pas si désagréable que ça au contraire.

« Je… je ne sais pas non plus, Marsh. Je n'ai jamais courtisé personne. Mais la façon dont tu le fais avec moi est assez agréable. Je ne sais peut-être pas comment on doit se courtiser et peut-être que tu ne le sais pas non plus. Alors si nous inventions notre façon ? » proposa-t-elle en passant une main dans sa chevelure et en lui caressant la joue. Elle ne savait même pas pourquoi elle faisait ça mais ça lui plaisait de le faire.


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Dim 28 Jan - 12:36


Le pays des Merveilles. Je serre les dents pour ne pas dire une phrase que j'ai toujours rêvée de lui dire.

"Pour moi, il n'y a toujours eu qu'une seule merveille, et c'est toi."

Rien ne sort, naturellement. Cette phrase est totalement ridicule...

"J'aimerais beaucoup voir chez toi aussi."

Suis-je invité ? Non ? Le tablier pendu dit que oui, mon service à thé me dit que c'est une convention sociale et qu'on est sûr de rien. La louche qui n'en perd pas une, pour sa part, me dit que je ne suis sans doute ni le premier, ni le dernier, qu'elle invitera pour "se rouler dedans". Elle sait frapper là où ça fait mal, celle-ci, mais oui, ce ne serait pas improbable. Je n'ai toujours été "qu'un parmi tant d'autres" pour Chess.

"Oui, je suis né au mois de mars, mais ça n'a strictement rien à voir. Ou peut-être que si ? Tu le sauras quand je te le dirai."

Mais notre priorité n'est pas de raconter une chose ou une autre à la Dame, maintenant, on va devoir vider les lieux de toute personne inopportune, c'est-à-dire absolument tout le monde à part nous deux, et pour cela, je ne vois qu'une seule solution. Le salon cri à tout le monde de s'en aller et tout le monde s'en va.

C'est alors que je fais la chose la plus folle qui me passe par la tête... et qui, dans un maelström de logique et d'étrangeté, s'avère être aussi la chose la plus normale à faire.

Mon cœur se met à bondir dans ma poitrine tandis que, pour une fois, mes mains ne sont pas au bout de bras ayant une gestuelle absurde. Je devrais peut-être poser mes mains sur elle ? Mais je n'ose pas, j'ai déjà trop osé. Alors que je me redresse, elle me parle avec hésitation.

Chess n'hésite pas. "Assez agréable".

Bien entendu que je sais courtiser... de manière générale ! Mais je n'y ai jamais trouvé de réels intérêts. La vie chez les hommes m'a profondément changé, il faut croire. Nous arrivons enfin sur un terrain où nous sommes à égalité, compatibles.

Mes yeux se ferment un instant pour profiter du contact de sa main dans mes cheveux et sur ma joue. J'essaie de me calmer, mais c'est peine perdue. Chaque parcelle de ma peau nue mise en contact avec sa main se met à prendre feu, pas littéralement, heureusement, mais tout de même. Autour de nous, quelques personnes se sont rapprochées et mettent leurs mains autour de leurs yeux pour regarder à l'intérieur de la vitrine.

"Faisons ça à notre façon, dans ce cas."

Je prends Chess par la main pour l'entraîner en haut des escaliers en colimaçons, loin des yeux. Là, j'ouvre la porte du petit appartement mansardé.

"Bienvenue chez moi."

Si le salon de thé est un bric-à-brac de choses et d'autres qui semblent venir d'ici et d'ailleurs, de maintenant et d'avant, cet endroit en est son inspiration directe. Rien ne paraît logique ici. Il y a une chaise unique avec un petit cœur taillé dans le bois, une table immense qui fait toute la longueur de la pièce avec des services à thé dépareillés exposés comme pour des invités fantômes. Sur les murs, il y a de la peinture... non pas des peintures sagement accrochée, non, de la peinture, comme si la personne qui avait peint le mur n'était non seulement pas douée, mais avait aussi changé d'avis à chaque minute.

Les poutres en bois montent de part et d'autres de la pièce et se rejoignent pour faire une belle hauteur sous plafond. On se sent à la fois bien en sécurité, comme dans un terrier, mais on peut aussi respirer comme on veut, comme en haut d'un arbre.

Ici, il n'y a absolument rien d'électrique ou d'électronique. Tout ce qui pourrait constituer un gain de temps ou d'effort est banni.

"Voilà, C'est chez moi. Tu aimes ?"

Pourquoi il faudrait que cet endroit plaise à Chess ? Aucune idée, mais si ça ne lui plaît pas, alors j'habiterai ailleurs, dans un autre endroit qui lui plaît plus.

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Lun 12 Fév - 2:36

Je suis aussi folle que ta tasse à thé

Il n'y avait pas grand chose à voir chez Cheshire. Elle passait le plus clair de son temps hors de sa maison et n'y rentrait que pour dormir et manger. Elle adorait tellement passer du temps à regarder agir le monde et en savourait tout le chaos et toute la folie qu'il n'y avait pas de raison pour rester à la maison où rien ne se passait. Mais elle ne pouvait s'empêcher de se dire que si Marsh était chez elle, elle aurait une bonne raison pour rester à la maison. Cette simple idée lui fait plaisir et elle resta un instant avec un sourire sur ses lèvres, savourant cette pensée qu'elle n'avait pourtant pas communiqué.

« Tu viens quand tu veux, mais je te conseille quand-même de me prévenir avant. Je ne suis pas souvent chez moi. »

Pour une raison quelconque, le fait de savoir que March était née au mois de Mars lui fit moins de peine qu'elle ne l'aurait pensé. Mais elle avait la conviction qu'il était tout à fait possible qu'elle soit simplement contente de connaître le mois de naissance de son lièvre. En tout cas, elle était très curieuse de ses révélations qu'il projetait de lui faire, et elle était impatiente qu'il entame ce sujet mais ça ne semblait pas être celui dont il voulait parler maintenant. En soi, elle ne lui en voulait pas. Il n'était pas obligé de vouloir parler de ce qu'elle avait envie de parler, mais elle était impatiente qu'il en ait envie.

« Ho ! Tu ne peux pas savoir combien il me tarde de découvrir tout ce que tu me caches. J'espère que tu me le diras bientôt. »

Mais tout se passa différemment lorsque Cheshire prit conscience de la volonté de Marsh de la courtiser. Elle n'avait pas la moindre idée de comment ce genre de choses devait être faite mais il lui apparaissait évident que ça ne devait pas être en présence de toute une foule et d'une quantité incroyable de clients. Elle aurait simplement été contente qu'il l'entraîne dans un endroit privé où ils auraient pu se dire ce qu'ils ressentaient sans avoir une foule pour les écouter. Mais il préférait la perfection de la solitude, même si cela impliquait de faire partir tout le monde. Elle n'allait pas le contredire. Elle aimait trop qui il était.

Mais ce bouche-à-bouche, s'il était des plus agréables, perturbait quand même la jeune féline qui n'avait jamais expérimenté ce genre de choses et qui ne savait pas ce que c'était censé être. Quoi que ce soit censé être, cela lui procurait de nombreuses sensations des plus agréables. Elle était donc plutôt d'accord pour que Marsh recommence quand il en avait envie. Et puis, ils étaient un peu à part tous les deux. Cheshire avait plutôt envie qu'il fasse les choses à leur façon sans se soucier de ce que cela voulait dire pour les autres. L'important, c'était ce que cela voulait dire pour eux deux.

« C'est si nouveau pour moi, toutes ces sensations. Crois-tu que c'est ce que cela fait d'être humain ? C'est assez curieux non ? »

Quand il la prit par la main pour l'entraîner vers le haut, elle eut tout particulièrement l'impression que ce geste avait de multiples sens. Pourtant, il ne faisait que l'entraîner dans une direction, rien de plus et elle avait malgré tout l'impression qu'il y avait infiniment plus, comme s'il y avait quelque chose qui avait un sens différent, simplement parce que c'était la main de Marsh et de personne d'autre. C'était une pensée qui semblait totalement dépourvue de sens et quelqu'un d'autre l'aurait certainement écarté tout de suite. Mais Cheshire et Marsh avaient toujours vécu de ce qui n'avait pas de sens.

Elle se laissa entraîner vers l'intérieur, qu'il avait aménagé selon lui-même, c'était extrêmement flagrant. Elle avait l'impression de se retrouver à cet endroit où l'on partageait le thé, au Pays des Merveilles, un endroit caché où les visiteurs pouvaient avoir l'impression que l'on attendait un grand nombre de personnes, alors que seul ceux qui le méritaient étaient vraiment accueillis. Cheshire n'y avait jamais envoyé personne d'autre que Alice, parce que seule elle pouvait peut-être convaincre qu’elle méritait une tasse de thé.

« Cet endroit te ressemble tant. Et il ressemble tant à ce que tu avais fait de chez toi au Pays des Merveilles. Cet endroit est parfait. Je suis certaine qu’il ne doit pas exister d'endroits plus parfait pour y vivre avec quelqu'un comme toi ou moi. En ce qui me concerne, je m'y sens comme chez moi. »


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Mar 13 Fév - 13:14


Je… ne comprends pas. Comment puis-je la prévenir avant de venir ? Ou alors j'annonce mon arrivée dès maintenant chez elle ? C'est ridicule. D'une part, je ne sais même pas où elle habite, et d'autre part, je ne sais même pas quand j'en aurais envie. Pour ma part, je passerai mon temps avec elle, mais il paraît que ce genre de choses ne se font pas. Bon, il ne me reste plus qu'une seule solution.

“Dans ce cas, je te suivrai. Ainsi je pourrais te suivre jusqu'à chez toi quand tu y seras.”

Je souris, fier de mon petit effet.

“Tu le découvriras bien assez tôt… ne serait-ce qu'au mois de mars.”

C'est moi ou Chess a l'air… perdue ? Pour un guide dans son propre monde, je me serais attendue à ce qu'elle retombe sur ses pattes. Au lieu de cela, elle arbore un air un peu songeur, presque sérieux, qui ne lui va pas du tout. Sur le ton de la conversation, elle me demande même mon avis. Je laisse aller l'espérance qu'elle me rende mon baiser avec fougue. Soit alors.

Dans sa bouche, c'est presque comme si le ‘nouveau’ et le ‘curieux’ étaient des choses qui expliquent sa passivité.

“Je ne pense pas qu'on soit humain, je ne pense pas qu'on le sera jamais. Par contre, sous forme originelle, je ne peux pas te courtiser, comme tu le dis si bien… donc ça m'arrange d'avoir cette forme, et que tu l'aies aussi.”

Cela m'arrange aussi que nous soyons loin de chez nous, mais que nous soyons ensemble dans cet étrange pays, au milieu de règles et de lois qui s'entremêlent et nous gênent. Avec Chess, j'ai la sensation de pouvoir me détacher de tout cela et de contempler ce monde d'en haut pour le trouver… plutôt beau. C'est cette aventure que je souhaiterais partager avec elle, une autre existence, une autre expérience, et nous comme point d'ancrage.

Je souris et la regarde regarder mon terrier. Elle s'avance peu à peu, comme on entre dans un territoire inconnu mais merveilleux. Elle ne touche à rien, se contentant d'observer.

“Laisse la perfection aux autres, à tous ceux qui pensent qu'il y a une limite.”

Mon sourire s'agrandit pour devenir parfaitement idiot.

“Tu souhaites vivre ici ? Avec moi ? Ce sera avec plaisir. Tu pourra ramener tes tapis ! Et je n'aurais pas besoin de te prevenir de quoi que ce soit.”

Je montre une fenêtre qui donne directement sur les toits, ouverte.

“Celle-ci n'est jamais close. N'hésite surtout jamais à venir, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit ou de la qualité de notre dernier entretien. Tu seras toujours la bienvenue.”

Je m'avance jusqu'à la table et prends une théière.

“Un peu de thé ?”

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Mer 28 Fév - 14:58

Je suis aussi folle que ta tasse à thé

La pensée d’avoir quelqu’un qui la suive tout le temps et partout pouvait sembler un peu creepy pour n’importe qui. Mais pour Cheshire, c’était juste une idée pour des moments en bonne compagnie. De toute façon, Marsh était le bienvenue auprès d’elle quand elle vagabondait. Vagabonder avec lui serait tellement merveilleux comme expérience. Ils pourraient discuter, profiter de tout le chaos dont ils seraient les témoins et le partager ensemble, comme un duo uni et fort. Oh oui, c’était sûrement le meilleur moyen pour lui rendre visite que de la suivre partout. Il en avait de bonnes idées, il fallait le dire.

« Ho oui, suis-moi partout ! Tu vas voir, ce sera très amusant. Mais… tu sais grimper aux toits, au moins ? »

Elle était dévorée par la curiosité, enfin pas littéralement, heureusement, parce qu’elle n’aurait pas aimé être dévorée vivante, mais elle aurait bien voulu connaître les détails de la vie de Marsh. Elle se rendit compte qu’on ne se posait pas de questions au Pays des Merveilles. Maintenant, elle avait envie d’en poser mais il ne voulait pas répondre. Tant pis. Elle ne dirait rien. Chesh savait faire preuve de patience. Mais elle le harcèlerait pour son anniversaire. Oui, c’était ça qu’il fallait faire, attendre son anniversaire et le harceler bien-sûr. Pour connaître tous les détails. C’était un plan parfait.

« Eh bien, attendons mars alors, mais je n’attendrai pas longtemps. »

Elle en était là, après un fougueux baiser, à s’interroger sur le pourquoi et le comment de ses émotions au lieu d’y succomber. Elle était perdue comme elle ne l’avait jamais été, mais il avait toujours voulu la courtiser sans le pouvoir. Elle demeura pensive un court instant avant de relever la tête. Elle aimait décidément beaucoup sa façon de voir les choses et elle regrettait de se poser tant de questions, il valait sans-doute mieux arrêter, ce serait bien plus amusant. Son propre comportement la perturbait beaucoup.

« Alors je suis contente aussi. Mais je suis sûre que tu aurais pu quand-même. Imagine, nous aurions pu fabriquer des… des chalièvres ? Ne serait-ce pas mignon des chalièvres ? »

Elle ne pensait que l’endroit serait parfait pour quiconque autre mais pour eux, c’était l’endroit idéal. Il avait même une fenêtre dans le toit pour qu’elle puisse entrer. Vivre ici, avec lui, pourquoi pas ? Ce n’était pas très loin de son travail et ce serait aussi bien que son appartement. Sauf que ici, il y aurait Marsh. Et ça, ça rendait l’endroit beaucoup mieux. Il n’y avait pas à hésiter, il fallait venir habiter avec Marsh. C’était quelque chose d’idéal, elle en était persuadée. Elle regarda la fenêtre, les sols, le lit. Oui, elle était ravie.

« Je n’ai pas de tapis. Mais j’ai des coussins, plein de coussins moelleux, et des couettes. Des couettes si douces qu’on peut s’enrouler dedans tous nus pour y dormir. On devrait essayer ensemble, tu ne crois pas ? » demanda-t-elle avec un sourire coquin, alors qu’il lui proposait du thé.


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Mer 28 Fév - 18:31


Je me redresse, non pas parce qu'elle me dit quelque chose de déplacé, encore que je me demande si toutes les choses ont réellement une place, ou non, donc dire quelque chose de déplacé serait un absolu non-sens. Cependant, si je me redresse, c'est parce que non seulement elle me trouble, mais qu'en plus, j'ai chaud, très chaud, trop chaud. Chat échaudé craint l'eau froide, Lièvre échaudé préfère le thé.

"Je suppose que ce n'est pas très compliqué de grimper."

Un lièvre est un athlète né, simplement à peine plus végétarien qu'un chat. La seule chose est que je pourrais facilement tomber parce que je suis déconcentré par une posture particulière. Bon, nous sommes d'accord qu'elle n'a plus aucune chance de pouvoir se balader toute seule et tranquillement sans qu'un être aux grandes oreilles la suive un peu partout. Ses yeux brillent de curiosité, j'aime voir ses yeux briller de curiosité, je vais tout faire pour qu'ils continuent de briller de curiosité.

"Ah oui ? Que me ferais-tu pour me faire avouer ?"

Nous parlons très clairement de ma faiblesse pour elle. Cette conversation est étrange, parce que je ne suis pas certain de pouvoir comprendre ce qu'elle recherche réellement comme réponse. Au moment où je pense avoir compris, elle me parle de chalièvres, et me voilà à nouveau dans le flou le plus total. Littéralement, je vois flou. Et je vois des chalièvres partout dans mon chez moi maintenant... L'avantage est qu'une telle bestiole devrait être apte à se débrouiller sans nécessiter beaucoup de soin.

"Tu sais que pour fabriquer, il faut concevoir ?"

Fait-elle cela par jeu ou cherche-t-elle à me troubler ? Tiens, ça va de pair avec l'idée de voir flou, ça ! Je regarde Chess, si sûre d'elle, si détendue, si... normale... Et je ressens quelque chose de nouveau, comme si elle était devant une chose qu'elle ne connaissait pas et qui lui faisait perdre un peu ses moyens. Est-elle réellement en train de me dire que j'aurais pu la courtiser auparavant ? Sérieusement ? Je ne sais pas ce que je vaux, physiquement, en tant qu'humain -et j'espère qu'elle non plus- mais en tant que lièvre, je sais de source sûre que je n'étais pas précisément le fantasme ambulant que tout le monde rêve, encore moins la reine des lieux... si ?

Pas de tapis
Des coussins moelleux
des couettes douces
Nus

Glups

J'ai chaud.

"Je........."

J'ai très chaud.

"..."

J'ai trop chaud.

"... AvecPlaisirMaisTuNeMasPasRépondu ... PourLeThéTuEnVeux ... OuTuVeuxQu'onAilleDormirChezToiPourS'enroulerToutNu ?"

J'ai parlé exceptionnellement vite. Pour voir si j'ai vu juste, je m'approche et prend sa main dans la mienne. La sienne est chaude, la mienne est froide. Lentement, je pose nos paumes sur mon cœur qui serait sans doute rapide, fatalement rapide, pour un corps humain.

"Tu sais que tu es en train de me rendre fou... encore plus fou... n'est-ce pas ?"

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Mer 6 Mar - 21:05

Je suis aussi folle que ta tasse à thé

Cheshire n’était pas hostile à ce que quelqu’un la suive. En fait, elle avait bien tenté de balader un homme dans la ville, par les toits évidemment, et elle y était arrivée. Si elle avait réussi avec un humain quelconque qui n’avait rien de spécial, il était évident qu’elle allait réussir à entraîner Marsh. Il était bien plus habile et bien plus doué que n’importe quel humain pour grimper, c’était certain. Elle avait hâte de se promener dans son chemin stellaire avec lui, au-dessus de la ville, dominant le monde et partageant cet univers en hauteur où elle se sentait si bien.

« Ca dépend pour qui. Mais je suis sûre que tu t’en sortiras magnifiquement, habile comme tu es. »

Lui faire avouer quelque chose qu’elle voulait savoir, ce n’était pas quelque chose qui faisait peur à Cheshire. Elle était certaine d’y arriver car, comme tous les chats, elle disposait d’atouts dans sa manche. Elle le regarda avec un air malicieux.

« D’abord, je te regarderai comme ça », dit elle en lui faisant les yeux doux, un regard auquel nul humain n’aurait pu résister. « Puis, je m’approcherai de toi comme ça… »

Elle s’approcha tout près de lui, sans détacher son regard de lui. Elle commença à se frotter doucement à son vêtement en émettant un léger ronronnement à-peine perceptible, le genre de choses qui pouvaient vous amadouer un Lièvre.

« Et là, je n’aurais qu’à dire s’il te plaît et tu me diras tout ce que j’ai envie de savoir. N’est-ce pas ? »

Elle n’avait aucun doute sur ses talents d’amadoueuse. Elle était un chat après tout, et les chats obtenaient toujours ce qu’ils voulaient. Elle sourit mystérieusement et reprit un peu de distance avant de regarder le visage qui lui plaisait tant. Elle n’eut pas besoin d’en ajouter plus. La simple mention de petits chalièvres avait suffi à le troubler encore un peu. Quand il lui parla de conception, elle lui sortit un sourire, toutes dents visibles.

« Je sais. »

Sa façon de parler à toute vitesse agrandit encore son sourire, si cela était possible. Elle aimait bin sa façon d’être troublé par elle, même si elle ne comprit rien de ce qu’il était en train de dire. Elle ne répondit pas à sa question concernant le fait de le rendre fou, plus fou qu’il n’était. C’était dans leur nature d’être fous mais elle adorait accentuer encore ce trait chez lui, même si elle savait que les choses n’en étaient encore qu’à leurs prémices. Elle avait d’ailleurs hâte de voir ce qu’il allait advenir ensuite.

« Je veux bien une tasse de thé », dit-elle, son sourire toujours jusqu’aux oreilles.


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Jeu 7 Mar - 9:47


Oh très chère chatounette, pour te suivre, je deviendrai acrobate. Bon, mes petites papattes ne sont pas faites pour s'accrocher ou grimper, mais je peux bondir assez haut, et je cours bien assez vite. J'ai hâte de commencer à faire nos balades sur les toits.

"Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir, j'imagine."

Je lui fais un petit clin d'œil au passage, clin d'œil que je ravale aussitôt, si tant est que cela soit possible. Ses yeux se rapprochent dangereusement, tant et si bien que j'aimerais m'y plonger, m'y perdre, et ne plus jamais en sortir. Tant pis pour le salon de thé. Son corps se rapproche aussi très dangereusement. Tant pis pour le thé. Elle se met à ronronner. Elle est proche. Très proche. Trop proche.

À sa question, je ne peux que répondre.

"Oui, avec plaisir, tout ce que tu veux savoir, et même ce que tu ne veux pas savoir. Tout ce que tu voudras."

Qu'est-ce qu'il vient de se passer ? On dirait une séance de torture, pas ce qu'elle m'a fait subir, mais le fait que ça se soit arrêté. On ne peut pas continuer encore un peu ? Juste un peu. Mais non, cette magie, quelle qu'elle soit, est belle et bien finie. Une tasse de thé, donc. D'accord ! Je peux faire cela ! Je peux !

Gingembre, fruit de la passion, et thé vert ? Oui, tout à fait. Faisons cela. Ma main tremble quand je sers, mais heureusement, il n'y a pas une seule petite goutte qui tombe à côté. Par chance, parce que ça aurait été un mauvais présage. Une fois remplie à la bonne hauteur, je la lui tend.

"Voilà, très chère."

Je m'en sers une pour moi-même, main toujours tremblante, aucune goute dehors. Tout va parfaitement bien. Cependant, la tasse tremble alors que je la porte à mes lèvres. L'odeur du thé a au moins le don de me calmer un peu, et le goût me donne le goût de continuer cette conversation.

"Et toi, pourquoi ce nom de Cheshire ? C'est l'endroit dont tu viens, n'est-ce pas ? Est-ce que tu as déjà eu un prénom, ou un nom ?"

J'ai toujours trouvé cela un peu injuste que nous autres n'ayons pas d'identité autre que celles qui nous caractérisent. Elle n'a pas d'autre choix que d'être un chat qui sourit, je n'ai d'autre choix que d'être un lièvre fou.

Est-ce qu'un jour, je serai sain d'esprit ? Si cela signifie que ce jour-là, Chess sera triste, alors non.
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Mer 13 Mar - 23:23

Je suis aussi folle que ta tasse à thé

Effectivement, le seul moyen de savoir si Marsh était capable de grimper en haut d'un arbre ou d'un toit, ce serait d'essayer. Il n'en fallait pas plus pour que Cheshire se lance dans un test chevronné. Il ne fallait pas lui lancer ce genre de suggestion à la légère car rapidement, elle devenait convaincue que c'était une bonne idée et le mettait en pratique. Habile et leste, elle sauta en direction de la lucarne ouverte, destinée à lui accorder le passage à chaque fois qu'elle le voudrait comme il le lui avait dit lui-même, et elle se hissa rapidement sur le toit comme elle l'avait fait des dizaines de fois à d'autres endroits. Il n'y avait guère meilleur qu'elle pour grimper sur un toit.

« Viendras-tu me rejoindre ? » demanda-t-elle en repassant la tête par la lucarne.

Ce ne fut qu'une fois revenus dans la pièce principale que la question de leur nom se posa et surtout du sens qu'il y avait derrière. Elle lui montra aussitôt de quelle façon elle pourrait le convaincre de lui révéler tous ces secrets et il ne fallut pas longtemps pour qu'il accepte de lui dire absolument tout. Puisqu'il lui avait demandé d'attendre son anniversaire, elle l'attendrait, mais elle était simplement heureuse de savoir que si elle avait voulu en profiter, elle y serait arrivée directement. Elle déposa un baiser fripon sur le nez de Marsh, avant de ramener l'ambiance à quelque chose de plus sage.

« Tu as de la chance que je préfère attendre le moment où tu auras envie de me le dire… enfin… pour l'instant. »

Il lui servit une délicieuse tasse de thé en ayant l'air complètement troublé du petit jeu qu'elle jouait. Clairement, la jeune chatte n'était pas peu fière de son œuvre. Elle était impatiente de voir où cette situation allait les conduire et elle était persuadée que ça serait quelque part où elle s'amuserait beaucoup. Pendant qu'elle buvait son thé, il lui posa la même question que celle qu'elle lui avait posé et à laquelle il avait refusé de répondre avant que ce soit le jour de son anniversaire. Elle le regarda par-dessus sa tasse en lui offrant de grands yeux particulièrement brillants.

« Je pourrais te faire attendre jusqu'à mon anniversaire, moi aussi, pour que tu saches. Sais-tu quand est mon anniversaire ? » demanda-t-elle avant de décider de ne pas le torturer plus longtemps. « Je suis seulement un chat qui est né dans le comté de Cheshire. Il n'y a rien de plus à dire sur mon nom parce que je n'en ai pas d'autre. Mais toi, tu as une chance inouïe, parce que tu peux m'appeler exactement de la façon que tu veux, cela me conviendra. Au fait, ce thé est proprement divin. »


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Sam 16 Mar - 23:41


Elle s'en... va... ?

Elle est souple ! Je ne peux empêcher un de mes sourcils de se hausser d'une certaine admiration, puis de retourner à sa place quand elle me dévoile une partie de son anatomie qu'il ne vaudrait mieux pas dévoiler à la première rencontre.

"La question ne se pose même pas, très chère."

Heureusement, elle revient rapidement, affrontant directement et sans détours, ma patience. Elle pourrait me faire céder facilement, et elle le sait. Cependant, je ne suis pas certain que la grande révélation de mon appellation soit à la hauteur de son attente. Ou est-ce l'idée qu'elle est attirée par tout ce qu'elle ne peut pas avoir ? Dans ce cas, il faudrait peut-être que je joue au garçon plus difficile. Elle prend visiblement un grand plaisir à jouer avec moi.

"Je ne sais pas si c'est de la chance. J'aime bien quand tu me tortures."

Son anniversaire ? Non, mais elle me connaît mieux que cela, j'en suis convaincu.

"Pour toi, je serais prêt à attendre jusqu'à ton prochain non-anniversaire. Tu sais à quel point ces dates sont plus importantes pour moi, nous n'en avons que trois-cent-soixante-quatre non-anniversaires par an, c'est excessivement peu."

Oh, elle porte simplement le nom de l'endroit où elle est née, alors ? Rien de plus ? Ce n'est pas que je sois déçu, parce que ce n'est pas de sa faute, mais pour une chatte aussi particulière qu'elle, il aurait fallut un nom plus enjoué, original, festif ? Bon, Cheshire n'est pas si mal, au moins il est mystérieux.

"Je vais continuer à t'appeler Chess."

Et un jour, je pourrais dire... "Chess mate"... Et je serais simplement satisfait.

"Merci pour ton compliment. Je t'en servirai autant que tu le souhaites."

Naturellement, je l'accompagne en buvant une tasse aussi, pour essayer de calmer un peu mes ardeurs. Ce n'est pas une chose très facile, mais je ne dois pas me précipiter.

"Alors... que veux-tu faire à présent ?"

Ne pas l'embrasser, ne pas l'embrasser, ne pas l'embrasser. Ça ne se fait pas. Ça ne se fait pas. N'est-ce pas ? Non, je l'ai déjà fait, et les lois sur le harcèlement sont on ne peut plus claires : quand on ne sait pas, on ne fait pas. Même si on en a très envie, quand on ne sait pas, on fait pas. Elle est infiniment plus sûre que moi sur ce plan-là.

Par contre, si elle me dit qu'elle veut qu'on aille chez elle pour dormir tout nu, je ne réponds plus de rien. Ou même si elle souhaite que...

Du calme, le lièvre, on n'est même pas en mars... Cette année va être particulièrement éprouvante, c'est une certitude.
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Je suis aussi folle que ta tasse à thé [PV Harry Marsh]
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