« Mince, mince, mince » Tu sort en courant de la douche, ne prenant même pas la peine de te draper dans une serviette, a quoi bon vu que tu vis seul. L’odeur de brûlé et la fumée qui commençait à envahir ton petit appartement, te font quitter le plaisir de la douche sans tarder. Tu éteins le four et sors en urgence le gâteau aux potirons et au chocolat que tu as tenté de cuisiner pour Halloween avant d’ouvrir les fenêtres en grand. Il n’y a pas à dire, la cuisine n’était pas ton fort. Tu avais découvert la fête d’halloween ta première année sur l’île. Tu avais trouvé marrante cette idée de se déguiser et d’aller à la chasse aux bonbons. Alors cette année, tu avais voulu te lancer dans la cuisson d’un gâteau aux couleurs noir et orange pour le faire goûter à Eurydice à la fin du repas, mais au vu du rectangle carbonisé qui venait d’atterrir dans ton évier, tu allais devoir changer tes plans et inviter ton amie au restaurant plutôt que de la faire venir manger à la maison. Tant pis, tu n’allais pas te laisser miner par ce raté. Tu retournes dans la salle de bain pour finir de te préparer pour ton rendez-vous avec ton amie.

Pour une fois, tu avais laissé de côté, ton éternel jogging et tes tee-shirts pour enfiler un jean noir et une chemise de couleur qui mettait en valeur ton teint. Un dernier regard dans le miroir en pied de ton entrée pour vérifier qu’il n’y a pas de faute de goût dans ton choix de vêtement et quand tu es satisfait de l’image qu’il te renvoi, tu pars rejoindre Nala à la sortie du refuge pour animaux où elle est bénévole. Il y avait bien trop longtemps que vous n’aviez pas passé un moment ensemble et cela t’avait manqué, mais la vie en avait décidé autrement, chacun de vous ayant des emplois du temps très chargés.

Tu arrives au refuge pile-poil quand Nala en sort. Tu viens la prendre dans tes bras pour un câlin comme tu le fais avec tous tes amies, trop tactile pour arriver a te retenir.

« Bonjour ma Belle. Prête pour une soirée en tête-à-tête ? J’avais prévu de t’amener à manger à la maison, mais j’ai… Comment dire… J’ai eu la preuve que je n’étais pas fait pour la cuisine. Ce te dit qu’on aille au restaurant ? »

Fais-tu en riant ?

C’est toujours un tel plaisir de retrouver Nala. Elle faisait partie de ces rares personnes qui était à tes côtés depuis quasiment ton arrivée sur l’île. Tu te souvenais bien de votre rencontre dans les premiers jours. Elle avait su, par sa gentillesse, te réconforter alors que tu ne savais pas qui tu étais, ni où tu étais. Elle avait toujours été une oreille attentive. Tu l’as considéré depuis le début, comme une petite sœur de cœur. Une des rares femmes que tu n’avais jamais draguées, ni tentées de faire tomber dans tes bras même si tu ne pouvais t’empêcher de la câliner, dès que tu le pouvais comme en ce moment pour lui dire bonjour.

« Alors Resto. C’est moi qui t’invite bien sûr. »

Tu prends sa main et l’entraînes au travers des rues alentour pour une marche de quelques minutes vers un petit restaurant familial où tu aimes bien aller manger. Tu profites du chemin pour entamer la conversation.

« J’ai eu de ses nouvelles. Il m’a fait peur à disparaître et de sortir de la bibliothèque. Lui qui ne quitte jamais ces quatre murs qui le rassurent. Mais il est rentré au bout de quelques heures. Je l’ai eu au téléphone. Il était épuisé et semble avoir vécu des nombreuses choses pas agréables pendant sa disparition, mais je n’ai pas pu en discuter avec lui de vive voix. Il m’a demandé de lui laisser quelques jours pour s’en remettre. »

Et ce n’est pas faute d’avoir essayé de le convaincre de te laisser venir le voir et de vérifier qu’il n’était pas blessé, mais il a été inflexible sur le sujet.

« Et moi comme un idiot, je l’ai écouté. Il doit m’appeler quand cela ira mieux. »

Et tu ne cesses de regarder ton téléphone depuis ce jour, pour voir si tu n’as pas loupé son appel. Tu n’avais jamais fait cela pour personne. Tu es liberté et tu l’assumes complétement, passant de bras en bras pour le plaisir d’une étreinte ou juste de la drague, mais avec ton sexy, il y a autre chose et tu ne sais pas vraiment quoi, ni comment lui le vit.

« J’ai appris que tu étais partie le rencontrer, petite cachottière. »

Tu pousses la porte du restaurant en riant, salues le serveur qui vous accueille et vous installe à une table au calme. Tu poses ton téléphone sur la table, bien en évidence pour être sur de ne pas rater un appel ou un SMS.

« Allez, on commande et tu me dis ce que tu penses de lui. Dis-moi tout. Ton avis est important. »

L’hésitation dans le ton de la voix de Nala, te fait comprendre qu’elle s’inquiète tout autant que toi pour Edwin. C’est bon de ne pas se sentir seul. À un moment, tu t’étais demandé si tu ne t’en faisais pas trop. Toutes ces sensations, ces émotions qui te tordent les tripes quand tu penses à ton sexy, sont complétement nouvelles pour toi. Jamais, tu ne t’étais autant interrogé sur tes sentiments avant de le rencontrer. Ou peut-être dans ton ancienne vie sans que tu t’en souviennes même si tu semblais avoir perdu tes souvenirs, mais pas ton caractère. Tu pouvais donc en déduire que ton instinct et ta manière d’être et de penser n’avais pas vraiment été affecté.

« Cela fait 3 jours. Trois longues journées et nuits à attendre un appel ou un message de sa part. J’ai vraiment insisté. Tu me connais, je ne lâche pas l’affaire facilement. Mais là, j’ai senti qu’il fallait lui laisser un peu d’espace » Qu’il avait besoin de se retrouver seul pour se remettre. « J’ai réussi à savoir qu’il n’avait pas de blessures physiques, mais que psychologiquement, il avait rechuté. »

Tu prends une gorgée du jus de fruit que le serveur vient de poser sur votre table. Tu hésites un instant à raconter ce que tu sais sur Edwin, car il s’agit de son passé et que tu n’en es pas le dépositaire. Mais elle est ton amie et elle a ta confiance, tu te lances donc.

« Je n’ai pas beaucoup de détail sur son passé avant son arrivée sur l’île. Tout ce que je sais, c’est qu’il a vécu une expérience traumatisante qui l’a laissé avec des séquelles psychologiques importantes. Si grave, qu’il peut se perdre dans son esprit pendant de longues périodes. Dans ces moments-là, personne n’arrive à le faire revenir parmi nous ou difficilement. »

Comme tu as réussi à le faire la première fois que tu l’as trouvé en train de psalmodier devant des étagères de la bibliothèque.

« Il semble avoir conscience de ce qui lui arrive et de comment limiter les dégâts » Sans aller jusqu’à dire qu’il gère comment bien sûr. Il semble trop touché pour cela. « C’est pour cela que je trépigne devant mon téléphone et que je n’ai pas foncé en courant le retrouver. Je dois lui faire confiance même si cette attente me tue. »

Avoues-tu sans fard à ton amie.

« Vraiment. Tu as dû lui plaire pour qu’il te parle autant. Je sais bien que tu m’en aurais parlé. Je te taquine ma belle. J’aime son côté mystérieux. Son allure hors norme. Son regard caché sous ses chapeaux »

Tu l’écoutes sans un mot complétement ahuri par ce qu’elle te raconte. Tu n’avais jamais pensé qu’il pouvait ressentir cela. Pour toi, cela te paraissait si évident qu’il était différent à tes yeux. Comment n’a-t-il pas pu le voir ? Tu n’as pas su lui montrer ? Ou y a-t-il une autre raison ?

« Vraiment ? Tu penses qu’il m’aime bien ? Il ne m’en a jamais rien dit, ni laisser penser. Enfin, je veux dire, il est content de me voir, mais n’a jamais avoué que ce soit. »

Tu cherches ce que tu as fait de mal ou ce qu’il faut que tu fasses pour lui faire comprendre ce que tu ressens et ce qu’il représente pour toi.  

« Mais il ne l’est pas. Qu’est-ce qui lui fait croire cela d’après toi ? Les autres ne sont que des amants de passage. Et même ceux que je revoie » Comme Rose « ne représente pas la même chose pour moi. Je n’ai pas les mêmes sentiments pour eux. Il est…lui et je ne sais pas comment lui dire. Lui faire comprendre. Tu penses qu’il veut que je devienne monogame ? »

Tu n'avais jamais envisagé la chose et ne sais pas si tu en es capable, mais tu veux bien réfléchir à l’idée s’il le faut.

« Qu’est-ce que je dois faire pour lui faire comprendre d’après toi ?»

Ta confiance est grande en Nala et elle saura beaucoup mieux que toi quoi faire. Tu n’es pas vraiment doué dans ce domaine, elle ne peux qu’être de bons  conseils.

Edwin est une énigme pour toi. Pas parce qu’il se renferme dans son monde par moment, ni parce qu’il n’a pas la même vision de la vie et des relations sociales. Non, cet homme te fait ressentir des choses que tu n’as jamais ressenties avant. Tu ne t’expliques pas comment il fait cela. Sorcellerie ? Magie ? Ou simplement une attirance comme tu n’en a jamais connu. Tu n’as pas la réponse à cela. Tu sais juste que tu aimes être à ses côtés bien plus qu’auprès des autres, que tu ne peux pas passer 24 h sans le voir, l’appeler ou lui envoyer un message.

« Je te remercie Nala mais je ne sais pas si on peut parler de fierté. Si savais combien de fois, je me suis habillé et j’ai fait un bout du chemin jusqu’à la bibliothèque. J’ai même pensé aller l’espionner, mais je me suis dit que si je me faisais prendre, il pourrait ne plus jamais vouloir me voir et ce n’est que cette pensée de le perdre qui m’a empêché de le faire. »

Tu termines ta phrase dans un murmure, tu n’as jamais eu peur comme cela face à quoi que ce soit. Ta confiance en Nala est extrême. En t’exprimant aussi librement devant elle, tu sais que tu lui confies ta plus grande faiblesse. Celle que beaucoup de gens pourraient utiliser pour te faire plier s’ils en avaient connaissance. Tu penses en guerrier même si tu ne l'est plus ici, mais tu ne peux pas t’en empêcher. Tu as perdu ta mémoire, mais pas tes réflexes et tes instincts d’antan, ce qui peut être perturbant par moment.

« Je vois ce que tu veux dire, mais je ne suis pas aussi doué que toi pour lire entre les lignes. Je suis bien moins empathique que toi. »

Et assez brut dans tes propos. Tu es plus du style à dire les choses sans réfléchir et sans les planqués derrière des salamalecs.

« Tu crois qu’il faut que j’y aille franco ? Que je lui dise….que je lui dise quoi en fait ? Que je ne peux pas rester loin de lui si longtemps et que je ne le laisserais pas me tenir à distance comme cela une nouvelle fois ? Je pourrais toujours lui parler de monogamie, mais avant, il va falloir que j’arrive à m’exprimer avant, mais ce n'est pas gagné. Tu as des conseils à me donner sur comment l’aborder ? Attirer son attention. Parce que je suis sûr que tu as vu que c’est compliqué de se faire remarquer quand on n’est pas un bouquin. Tu ferais comment toi ? »

Tu es à l’écoute de ses conseils. Nala a quand même osé aller rencontrer Edwin pour en apprendre plus sur lui quand elle comprit que tu tenais à lui, bien plus que tu ne pouvais te l’imaginer toi-même. Elle a cette manière d’approcher les problèmes et de les analyser que tu n’as pas. Tu ne sais pas vraiment faire dans la finesse et contrairement à ce qu’elle pense, tu es loin d’être empathique. Tu es juste protecteur envers ceux que tu aimes et pour eux, tu es capable de beaucoup. En bien comme en mal. Il y a des sacrifices qu’il faut savoir faire pour les personnes qui sont chères à ton cœur même si pour cela, tu dois avoir à faire appel à ton côté sombre ou allait contre tes instincts, comme cela a été le cas après la disparition d’Edwin.

« Moi un bourrin ! » T’exclames-tu, faussement choqué « Tu me connais, je suis la diplomatie incarnée »

Tu en ris, car tu te connais et elle aussi, limite mieux que toi. Tu ne sais pas faire dans la demi-mesure. Pourquoi tourner autour du pot. On y va ou on n’y va pas. Tu n’as rien dit jusqu’à maintenant pensant que ton attitude, tes attentions et tes nombreuses visites à la bibliothèque étaient des signes évidents de ton attachement au bibliothécaire. Tu n’avais jamais fait cela pour personne. Comment n’avait-il pas pu le voir ? D’accord, il n’avait pas la même vision de la vie que toi et son passé chaotique ne devait pas aider à lui faire voir le monde de la même manière que tout le monde.

« J’essaierais de me contenir, mais je ne peux rien te promettre. J’ai beaucoup de mal avec la demi-mesure. Je peux. Non, je vais lui dire tout cela, mais je ne sais pas dans quel ordre. J’espère ne pas me laisser emporter. »

Et tu espères surtout ne pas te faire rejeter, mais ça, tu le gardes pour toi, tu as ta fierté et malgré ta confiance absolue en Nala, tu refuses de lui montrer la peur qui tu tords le ventre à cette simple idée.

« Merci Nala. Merci pour tous ses conseils. Je pense que je n’aurais jamais vu qu’il n’avait pas compris ce que je ressentais pour lui sans toi. »

Et tu l’aurais très mal pris sur le long terme, incapable de supporter d’être mis de côté, que l’on ne te voit pas.

« Assez parler de moi. Je n’ai même pas pris le temps de m’enquérir de toi. Comment vas-tu ? Comment va ton chéri ? »

Tu te joins à son rire tellement, il est communicatif. Tu sais qu’elle ne se moque pas de toi, loin de là, elle ne fait que rebondir à ta blague. Tu sais faire preuve d’auto-dérision, mais uniquement avec ceux qui font partie de ce cercle très restreint de tes amis. Tu as ta fierté, tu peux même en arriver aux mains si on se moque de toi ou si on te dénigre, mais pas quand il s’agit de Nala ou de tes proches. Tu sais qu’elle ne se permettrait pas de se moquer de toi par méchanceté, mais elle a conscience de tes défauts, mais n’en fait aucun cas. Elle t’aime et elle t’accepte tel que tu es et tu lui en seras toujours reconnaissant.

« Promis. Je ferais tout pour m’en servir. J’aurais une petite pensée pour toi quand je lui parlerais. »


Mais vraiment petite, car tu penses que tu vas peut-être perdre les pédales ce jour-là. Tu ne sais comment cela va se passer, mais tu sais qu’Edwin est un des rares à te faire perdre la tête et à te déstabiliser. Face à lui, tu risques de perdre le fil de ce que tu voulais. De ton fait, mais aussi par ses réactions que tu ne peux pas anticiper.  Sera-t-il prêt à entendre ce que tu veux lui dire ? Comprendra-t-il là où tu veux en venir ? Et surtout comment va-t-il réagir face à ta franchise ? Et s’il te rejetait ? Un sentiment de peur, comme tu en as peu, te tord le ventre et te serre la poitrine et tu prends une grande respiration pour le faire partir. Tu n’as jamais fui devant le danger, tu ne vas pas commencer aujourd’hui.

Elle a tellement fait pour toi avec ses conseils, qu’il est temps de t’intéresser à elle et de rattraper tout ce que lui ai arrivé tout ce temps où vous n’avez pas eu le temps de vous voir. Tu sais qu’elle a retrouvé celui qu’elle aimait et qu’elle pensait perdu à tout jamais et tu es heureux d’entendre que tout se passe bien et qu’il envisage leur avenir ensemble même si cela a dû être difficile pour Simba de retrouver sa fille qui a quasiment son âge, d’après ce que tu as compris. Cette île nous met fait vivre des situations bien étranges et pas toujours faciles à vivre.

« Ta présence a dû l’aider à affronter tout cela non ? Cela a dû être difficile pour toi aussi non ?»

Elle qui est encore étudiante et se découvre maman.

« Mais c’est fabuleux ! Tu vas accepter ? Vous savez déjà où vous voulez vous installer ?  »

Nala  avait tant fait pour toi et Edwin sans s’en rendre compte. Tu ne sais pas comment tu pourras la remercier un jour et lui rendre la pareille. Tout n’était pas encore clair entre ton sexy et toi, mais grâce aux conseils de ton amie, tu te sentais prêt à aller lui parler et à faire avancer les choses entre vous. Tu ne savais pas où cela allait te mener et si cela ne risquait pas de faire peur à Edwin, mais tu allais prendre cela comme une bataille personnelle et tu ne reculais jamais devant le danger. Tu n’allais pas commencer aujourd’hui alors qu’il s’agissait de sentiment. Elle avait su te remonter à bloc et te montrait la voie à suivre, à toi de jouer maintenant. Nala  avait tant fait pour toi et Edwin sans s’en rendre compte. Tu ne sais pas comment tu pourras la remercier un jour et lui rendre la pareille. Tout n’était pas encore clair entre ton sexy et toi mais grâce aux conseils de ton amie, tu te sentais prêt à aller lui parler et à faire avancer les choses entre vous. Tu ne savais pas où cela allait te mener et si cela ne risquait pas de faire peur à Edwin mais tu allais prendre cela comme une bataille personnelle et tu ne reculais jamais devant le danger. Tu n’allais pas commencer aujourd’hui alors qu’il s’agissait de sentiment. Elle avait su te remonter à bloc à toi de jouer maintenant.

Il était temps de penser à elle et à ses retrouvailles avec l’amour de sa vie. Tu savais que cela n’avait pas été facile pur lui. Elle t’en avait parlé et elle t’avait expliqué qu’il venait d’une époque différente de la sienne. Et que dire quand il s’était retrouvé face à une fille dont il ignorait l’existence et qui avait le même âge que lui. Foutu île et ses mystères. Si tu pouvais trouver le dingue qui s’amusait à vous faire vivre ça, tu lui expliquerais ce que tu en penses à grands coups de poing. Tu détestais voir tes amis dans la peine, et même si Simba n’était pas aussi proche de toi que ne l’étais Nala, il était celui qui illuminait la vie de ton ami et par conséquent important a tes yeux.

« C’est beau de savoir que vous n’êtes pas seuls et que vous pouvez compter l’un sur l’autre. »

Tu viens faire le tour de la table pour venir passer ton bras autour de ses épaules, toujours aussi tactile avec les gens qui comptent pour toi. Tu as senti dans le ton de sa voix qu’elle est heureuse d’avoir retrouvé son lion, mais qu’elle regrette de ne pas l’avoir revu plus tôt.

« Tu es une femme forte Nala. Une guerrière. Tu sentais au fond de toi que tu allais le revoir et je suis sûr que c’est ce qui t’a fait tenir tout ce temps. »

Et sa patience à porté ses fruits. Voilà que les amoureux vont emménager ensemble et cela te ravit.

« Si je peux te rendre ce petit service, cela sera avec plaisir. Je vais demander à une de mes clientes qui est agent immobilier si elle a des bons plans à te donner. Je lui préciserais bien ta demande. »

Cette belle femme t’a déjà aidé pour trouver ton petit appartement, tu ne doutes pas qu’elle le fera pour ton amie.

« Vous ne voudriez pas un petit jardin ? Un bout de nature pour pouvoir vous ressourcer ? Je sais que votre budget est serré, mais tu aimes tant les animaux, que je me disais que tu voulais peut-être en adopter un et avoir un espace extérieur serait parfait pour cela. »

La guerre. Les longues batailles, se battre pour ses convictions ou juste pour survivre, tu connais cela par cœur. Ces sentiments et cette manière, de vivre font partie des premiers souvenirs que tu as récupérés. De fait, tu sais reconnaître de loin ceux qui ont ce côté guerrier. Leurs forces et leurs faiblesses. Ce don t’a sauvé la vie de nombreuses fois et c’est cela que tu vois en Nala. Elle sait se battre, tant physiquement que psychologiquement et son histoire, actuelle ou ancienne, le prouve bien. En apprenant son histoire, il y a quelques années, tu t’étais posé la question de savoir si finalement, tu n’avais pas eu de la chance de perdre la mémoire, car, comment vivre sans ceux que l’on aime ? Comment combler le trou que le manque fait ressentir au plus profond de soi. Et ta belle Nala, avait dû vivre cela deux fois. Une fois dans son ancienne vie et elle avait dû le revivre en arrivant sur l’île.

Tu étais heureux pour elle-même si les retrouvailles n’avaient pas été aussi faciles que cela aurait pu se faire. Si tu pouvais les aider à reconstruire leur vie à deux en les aidant à trouver un endroit où se poser et vivre un avenir radieux, tu allais faire jouer tes relations sans hésiter.  

« Je ne peux rien te promettre, mais je ferais de mon mieux. Ma cliente a déjà aidé d’autres personnes avant vous. Je sais que votre budget est serré, mais je ne vous vois pas vous enfermer dans un endroit trop bétonné. Il me semble qu’il y a des petites maisons à la lisière de la forêt de Mirkwood. Si vous êtes prêt à effectuer des travaux, il y a peut-être un coup à jouer. »

L’argent est important, mais il faut, parfois, faire quelques concessions et se lancer dans les travaux. Tu ne te vois pas faire cela pour ta part mais tu serais partant pour leur donner un coup de main si cela pouvait les aider.

« Je suis nul en travaux, mais je peux porter des charges lourdes sans m’essouffler, alors si vous avez besoin d’aide, je serais là pour toi, pour vous, n’en doutes pas. »