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| Crise du logement ( Eliot & Ophélie ) | |
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Jeu 28 Sep - 23:42 |
| Vendredi 29 Septembre 2023 Bar du Physical Kid's Cottage Matin En plein quartier de Baker Street Avenue ... Ce n'est clairement pas l'endroit de prédilection où Ophélie aurait aimé trouver un logement, mais des fois, il faut savoir faire preuve de compromis. Entre son salaire (pas mirobolant) d'apprentie archiviste au musée et son manque d'économies et de garants, Ophélie ne peut pas se permettre de faire beaucoup la difficile pour ce qui est de se loger. Elle sait qu'elle va devoir faire quelques compromis ... comme par exemple accepter de prendre le bus et changer de quartier ( par une ligne quasi directe) pour aller travailler. Elle sait que trouver une collocation aurait été la manière la plus abordable de mettre un toit au dessus de sa tête. Mais ... eh ... il faut aller à la rencontre d'inconnus pour ça. Ophélie n'est pas forte pour ça. Il faut les rencontrer, faire bonne impression suffisamment longtemps pour les convaincre de nous accepter et soi même avoir suffisamment confiance pour laisser ces mêmes inconnus partager le même espace et (horreur), la même salle de bain ! Non ... elle n'est définitivement pas prête à vivre ça. Et qui plus est, elle ne saurait même pas par où commencer pour trouver une piste de collocation. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, la jeune fille se retrouve ce matin devant Le Physical Kids'Cottage, un journal en main dont un paragraphe de la section "petites annonces : logement" est soigneusement entouré d'un trait rouge. Elle vérifie par deux fois l'adresse écrite sur l'annonce avant d'arriver à la conclusion évidente : Oui c'est bien l'adresse de ce bar qui est écrite. Et elle comprend ainsi pourquoi le loyer annoncé semble si abordable. La jeune femme est elle prête, elle, la grande calme, à vivre à côté d'un bar bruyant ? Ma foi, l'avenir le dira ... de toutes façons, ce n'est pas comme si elle allait faire demi-tour maintenant qu'elle s'est donnée la peine de faire le trajet. Bras ballants, elle prend le temps de détailler les lieux depuis l'extérieur . Un étage ressemble à un bar tout ce qu'il y a de plus classique. Elle constate depuis les ouvertures visibles que le sol est couvert de parquet et que les murs sont en Lambris. C'est propre. L'ambiance est plus calme que ce qu'on pourrait imaginer quand on entend le mot "bar". (A moins que ce soit elle qui ne soit pleine de préjugés sur ces lieux ? Il faut dire que Ophélie n'a JAMAIS fréquenté ce genre d'endroit ! Qu'y ferait elle, à part avoir l'air gourde et demander maladroitement à se faire servir une limonade avec une paille ?). Le bâtiment semble s'étendre au delà de cette salle commune. Quelques fenêtres fermées par des volets ouvrent possiblement sur des appartements ou des chambres. Peut-être s'agit il là des logements proposés par l'annonce ? Elle va en avoir la certitude assez vite ... Elle prend une grande inspiration et se décide à passer la porte des lieux. Le changement de température fait apparaitre de la buée sur ses lunettes épaisses qui l'obligent à plisser les yeux alors qu'elle croit distinguer la silhouette d'un comptoir vers lequel se diriger. Elle heurte en chemin le coin du genoux sur le rebord d'un tabouret, lui faisant grogner un " aie" étouffé. Par chance, l'épaisseur de sa jupe en laine grise et de son manteau bleu-gris absorbent le choc. Elle ne titube qu'un instant avant d'arriver à destination où il lui semble, que peut-être quelqu'un est présent. (Peut-être s'adresse t'elle au porte-manteau ou la silhouette cartonnée d'une quelconque publicité pour une boisson à la mode.. qui peut savoir ? Pas elle en tout cas). Elle adresse un sourire poli à ce qui semble être un interlocuteur et pose son journal sur le comptoir pour montrer l'annonce cerclée de rouge. - Heu ... bonjour ? Excusez-moi, la petite annonce pour un logement, c'est ici ... ?La chaleur de l'endroit, comparativement à l'extérieur la pousse à écarter les pans de l'écharpe colorée qu'elle portait serrée autour de son minois qui déjà reprend des couleurs après l'exposition à la froidure matinale. |
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Lun 2 Oct - 12:55 |
| Crise du logement Eliot avait plus d'une corde à son arc, il était déjà mixologue de par sa réputation lorsqu'il fut étudiant à Brakebills. Puis il fut Roi d'un monde qui n'était même pas le sien, à devoir résoudre tous les problèmes un à un comme un grand. Lui qui se refusait à grandir, on l'avait balancé dans le grand bain avec des tas de responsabilités. Forcé d'être marié à une femme alors qu'il était gay, et avoir eu une fille qui fut malheureusement décédée dès la naissance, oui, Eliot Waugh avait eu un sacré petit vécu. Il n'était même pas certain que Brakebills, le New-York bruyant ou Fillory lui manquait. Ici, sur cette île, c'était plutôt tranquille, et comme on ne connaissait pas trop son ancienne réputation, ça fonctionnait plutôt bien pour lui. Créant ainsi son bar et son auberge dans un seul bâtiment, et le nommant le Physical Kids' Cottage car ce fut... Non c'est toujours sa discipline magique, et que finalement, dans le fond, Brakebills devait lui manquer un peu. Mais Juste un petit peu. C'était surtout sa Bambi qui lui manquait. Mais à eux deux, ils auraient très certainement fait un carnage. Il avait trop tendance à vouloir s'amuser en sa compagnie plutôt que de devoir accomplir ses responsabilités. Un mal pour un bien. Le Physical Kids' Cottage permettait d’accueillir bon nombre de personnes. Ceux recherchant un logement décent le temps pour eux de voler de leurs propres ailes tels des petits oisillons. Ceux recherchant un lieu sécurisé où ils ne seraient guère jugés pour ce qu'ils sont ou ce qu'ils font. Du moment que cela ne faisait pas dans son établissement. Bien que parfois, il acceptât que des personnes fassent de la magie ou de la sorcellerie en ces lieux, le temps que ce n’était pas un moyen d'effrayer sa clientèle, alors il ne disait rien. Lui-même lançait des charmes, des sorts en tout genre. Notamment pour l'étage de l'auberge, un bon moyen d'empêcher tous les bruits quelconques provenant du bar d'entrer dans la zone dite de logement. Imaginez si c'était bien trop bruyant, personne ne resterait plus d'une nuit. Même si les lancers de sort avaient une durée limitée, Eliot recommençait inlassablement. C'était soit ça, soit perdre des clients, et ce n'était pas trop concevable pour maintenir un tel lieu que celui-ci. Ce fut son choix, il avait donc d'autres responsabilités auxquelles il s'y tenait. S'affairant déjà derrière son comptoir, Eliot nettoya quelques verres lorsqu'on poussa la porte d'entrée de son bar. Au premier coup d'œil, Eliot pouvait certifier qu'elle ne serait pas là pour un cocktail. Oui, bon lui, il était plein de préjugés. Ce n'était pas méchant, il a toujours vécu entourer de personnes en tout genre ayant des tas de préjugés sur tout le monde. Et dont certaines personnes pouvaient se retrouver cruelles à en faire des tas de commentaires désobligeants. Promis, le jeune magicien ne comptait pas faire de remarque de ce genre-là avec une jeune fille qui pénétrait en ces lieux. Un endroit qu'il désirait rendre sécurisant pour tous. Waugh la suivit du regard en ayant soudainement des gestes plus lents. Elle avait l'air un peu gauche se mit-il à penser. Elle se cogna, facile à remarquer pour la grande perche derrière son comptoir et au son du tabouret également. Pauvre tabouret... Euh non pauvre demoiselle. Puis elle déposa un journal. Il n'avait pas besoin de se pencher vers ce dernier pour apercevoir une annonce tout entourée de rouge. Probablement celle qui faisait mention de son établissement. « Bonjour. Oui, c'est la bonne adresse. Au risque de paraître étonnant. » Répondit-il sur un petit ton enjoué. « Je suis Eliot Waugh le propriétaire. Et tu es ? » Il avait toujours eu une préférence pour tutoyer sa clientèle plutôt que de le vouvoyer. Non pas par manque de respect, mais plutôt pour mettre plus facilement à l'aise dans certains cas. Code by Silver Lungs |
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Lun 2 Oct - 15:21 |
| Ophélie se sent soulagée en entendant la silhouette répondre à sa salutation. C'était bel et bien un humain ! Elle ne remarque même pas que l'adulte qui s'adresse à elle la tutoie. Il faut dire qu'elle sort à peine du Lycée. Elle n'est pas encore en âge de se vexer si on l'infantilise un chouilla. Elle émet sur le moment un "Ah !" de soulagement devant la confirmation de l'identité de son interlocuteur.
Sans se départir de son sourire poli, elle ôte ses lunettes et tente de les frotter de son mieux sur sa manche pour en retirer la buée. Le résultat est à peine satisfaisant, la silhouette d'Eliot reste floue une fois les binocles remises sur le bout de son nez. Il astique des verres. Ophélie avait toujours imaginé que cette image des tenanciers qui astiquaient des verres à longueur de journée était un cliché infondé. Il faut croire que non.
- Je m'appelle Ophélie
Et quelques secondes après, alors qu'on pouvait croire sa phrase terminée elle ajoute.
- ... Artémis. Ophélie Artémis.
Elle n'a pas l'habitude d'utiliser son nom de famille. Les gens n'ont pas de nom de famille d'où elle vient. Professeurs et camarades n'utilisaient pas davantage le patronyme qu'elle s'est choisi à son arrivée en ville.
- Très heureuse de vous rencontrer monsieur Waugh.
Un blanc s'installe. Quelques secondes à peine, qui semblent interminables, au point que la jeune fille comprend que l'adulte en face d'elle s'attend sans doutes à ce qu'elle poursuive.
- ... ah ! Je viens ... pour ... heu .. me renseigner à propos des logements que vous proposez. J'ai un travail ...
Sans contrat ni fiche de salaire, mais quelle personne sensée voudrait le préciser ?
- ... et je suis en mesure de payer le loyer que vous demandez.
Le ba-BA de ce qui devrait inquiéter un propriétaire, non ... ?
- Je n'ai pas d'animaux et pas beaucoup de bagages ...
Une valise à peine. Et encore, pas trop tassée ...
- Et je ne fais pas beaucoup de bruit.GlorglGlooorglGlouGlouglou
C'est le moins qu'on puisse dire car même en disant cela, elle sent que ses paroles sont recouvertes par la machine à café du bar qui choisit ce moment étrange pour émettre un glougloutement profond. Un pied de nez auquel aurait pu s'amuser une machine facétieuse si par chance elle avait conservé les pouvoirs de son ancienne vie ... Avec une grimace, elle doit donc répéter plus fort.
- Je disais : ET JE NE FAIS PAS BEAUCOUP DE BRUIT !
On ne peut que la croire en la voyant ainsi, presque sur la pointe des pieds devant ce grand comptoir, obligée de s'époumoner pour se faire entendre. Tout ca pour émettre à peine plus qu'un couinement de souris. (Bon ... une grosse souris quand même, d'accord). Cri poussé, elle adresse au prioritaire des lieux un sourire un peu gêné. Elle sent bien qu'elle est allée un peu vite en besogne. Elle s'est sentie obligée d'essayer de convaincre sans même la moindre visite ni discussion. C'était ... superflu. |
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Sam 14 Oct - 12:05 |
| Crise du logement Il en voyait, des tas de personne, différente et certaine probablement plus étrange que d'autres, passant par ici. Soit pour boire un verre, soit pour réclamer une chambre. Parfois, il était fort tentant pour Eliot, de se moquer un peu. Juste un peu, promis. C'était plus fort que lui. Probablement car dans son monde, même à Fillory, il était sans cesse en train de le faire. Pourtant il ne valait pas mieux que les autres. Il le savait, il en avait conscience. C'était sûrement pour cette raison. Car personne ne valait mieux qu'une autre. N'est-ce pas ? Et qu'il était toujours plus facile de pointer du doigt les défauts des autres pour se sentir moins idiot, moins bon à rien, moins il ne savait pas trop quoi. Mais moins quelque chose. Mais cette jeune fille face à lui, il n'avait pas trop envie de se foutre de sa tronche. Elle faisait trop de peine à voir pour oser le faire. Pauvre petite puce, elle était tel un petit poisson dans un océan de requins. Il fit un signe de la main - après avoir reposé verre et torchon sur le comptoir - pour lui indiquer de laisser tomber les formalités. Tout du moins l'appelait Monsieur Waugh, ça lui faisait un drôle d'effet. Bon, après tout, on l'avait bien nommé Grand Roi Eliot durant plusieurs mois, ce qui était tout aussi étrange à son sens. Mais il préférait tout de même qu'on utilise simplement son prénom. « Tu peux simplement m'appeler Eliot. Ou El'. Et ainsi que de me tutoyer. » Répondit-il dans un premier temps avant de rajouter très rapidement : « Enchanté de faire ta connaissance Ophélie. »Eliot ne put retenir un rire. Là c'était plus fort que lui. Elle enchaînait sans cesse. Elle voulait un logement, elle disait avoir un travail, de quoi payer, être sans animaux, etc. Ce n'était clairement pas un problème pour le jeune magicien. Tout le monde pouvait venir avec un animal de compagnie, tant qu'ils géraient, il s'en fichait. Tout le monde pouvait venir avec rien, ou une valise ou quinze, il s'en moquait également. C'était leurs affaires pas les siens. Et si quelqu'un ne pouvait guère payer son loyer, alors il réclamait en retour, soit rien, soit juste une petite aide au bar. Il n'était pas ce qu'on pouvait appeler un propriétaire très casse-pieds. Heureusement pour eux, car il n'avait pas toujours été ainsi il y a quelques années. Mais fallait croire que ses mésaventures à Fillory, et être possédé par un esprit démoniaque qui avait tué tant de personnes en utilisant son corps, avaient sacrément du le rendre un peu plus responsable. « Dis-moi, ça t'arrive de respirer entre chacune de tes phrases? Relax. Tout va bien. Et j'ai encore quelques logements de disponibles. »Un drôle de spécimen ce petit bout de femme. Il était effectivement persuadé que ce ne serait pas elle qui lui donnerait le plus de fil à retordre dans son établissement. Il secoua faiblement la tête en sortant de sa petite zone de confort qu'était ce comptoir, en le contournant. Il lui fit un signe de le suivre jusqu'à une porte qui se situait au fond de la salle du bar. Celle-ci donnant tout simplement un accès au deuxième étage. Avant de comprendre qu'il avait oublié un trousseau de clés. « Ah ! Que suis-je bête. Je reviens, attends-moi ici mademoiselle je ne fais pas beaucoup de bruits. » Une petite blague. Rien de bien méchant bien évidemment. Il retourna donc derrière son comptoir, ou plutôt, une porte qui se situait juste derrière ce dernier et donnant accès un petit bureau. Il préférait laisser les clés dans cette pièce. Au cas où. On n'était jamais trop prudent. Il en ressortit presque aussitôt, et prit soin de verrouiller le bureau avant de revenir auprès de la jeune Ophélie. Il était si grand que ses longues jambes lui permettaient d'arriver très rapidement à la fameuse porte donnant accès aux chambres. Il se retourna vers Ophélie en secouant un trousseau avec deux clés au bout. « L'une d'elles ouvre cette porte. Cela permet aux clients trop ivres de ne pas monter à l'étage. On n'est jamais trop prudent. Elle se verrouille automatiquement une fois passée cette porte. » Eliot étant seul à tout gérer, il ne pouvait hélas pas sans cesse vérifier qui passait cette porte ou non. Il déverrouilla donc la porte, pénétrant à l'intérieur d'un petit espace qui donna presque aussitôt accès à l'escalier. Il attendit que la jeune fille le suive. Code by Silver Lungs |
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Sam 14 Oct - 17:40 |
| La figure de la jeune fille se déride de soulagement quand elle entend le propriétaire annoncer que "quelques" logements sont disponibles. Quant au fait de tutoyer Eliot ... c'est une habitude que sans doutes elle arrivera à prendre.
La demande de l'adulte d'être tutoyé n'est pas inhabituelle. Beaucoup de grandes personnes et d'éducateurs demandent à être tutoyés. Avec son air ouvert et son visage souriant il ne sera pas difficile d'accéder à sa demande.
- D'accord monsieur ... enfin je veux dire, Eliot.
Une fois la première bafouille passée. Ophélie adresse à l'adulte un sourire poli qui se fige l'instant où il plaisante sur sa diction rapide. Ses joues s'empourpre et elle murmure d'un ton embarrassé après avoir écarté une mèche insurgée de son visage.
- Oui, désolée.
Bien sûr Ophélie aurait pu tenter de se justifier. Ou prendre l'air vexée que le presque inconnu se moque ainsi d'elle. Elle aurait pu argumenter, le prendre de haut ou se fâcher. Mais à quoi bon ... ? Ce n'est pas comme si le propriétaire du bar avait dit quelque chose de méchant ou d'outrageusement blessant. C'était une plaisanterie innocente ... pas comme celles que pouvaient parfois proférer d'autres du temps où elle était au Lycée. (Et croyez le ou non, Ophélie n'était pas du genre à se laisser faire quand ca arrivait. Elle est petite, empotée et un petit peu ringarde aux goûts de certains mais est dotée d'un vilain entêtement quand il s'agit de défendre ses positions.)
Puisque l'homme lui propose une visite, elle le suit, prenant un luxe de précautions pour éviter le tabouret-piège cette fois. Elle patiente sagement quand celui-ci fait un rapide aller retour jusqu'au bureau pour y chercher les clefs oubliées et c'est dans la même position qu'il la retrouve quand il revient quelques instants plus tard : En train d'attendre sagement devant la porte, les deux mains jointes au repos devant elle, adoptant bien involontairement l'attitude d'une écolière en rang en train d'attendre pour rentrer en classe.
C'est à peine si son visage s'est plissé d'une grimace quand l'homme l'avait appelée "Miss je fais pas beaucoup de bruit" et lui avait tourné le dos. L'expression avait largement eu le temps de s'effacer de son visage avant son retour. Visiblement, Eliot est un sacré plaisantin. Pas le genre à juste raconter les dernières blagues désopilantes qu'il avait entendu. Plutôt le genre à chercher à titiller et bousculer ses interlocuteurs. Il arrivait heureusement à enrober ses piques avec suffisamment d'humour et de jovialité pour que Ophélie ne se soit pas encore sentie mal à l'aise ou inconfortable.
Elle écoute les consignes qu'il lui donne et hoche la tête doucement, marquant qu'elle les comprend bien. Elle l'observe pendant qu'il commence à triturer les clefs pour ouvrir la porte et dit sur un ton de remarque.
- Vous aimez bien embéter les gens on dirait.
Une phrase qu'elle corrige immédiatement.
- Enfin je veux dire tu. Tu aimes embêter les gens.
Un constat facile à faire mais surprenant à entendre de la bouche de cette jeune fille à l'allure si discrète alors que la conversation semblait être passée à autre chose. Allez savoir ce qui se passe dans sa petite caboche alors que deux yeux noisette regardent l'homme avec intensité après cette déclaration pince sans-rire un petit peu inattendue. Qu'elle ose en faire la remarque à l'adulte de but en blanc peut paraitre saugrenu et pas vraiment en accord avec l'image qu'elle projette. Et pourtant ... Elle enchaine,
- Je peux m'en accomoder. J'ai eu beaucoup de frères et soeurs ... autrefois.
La fin de la phrase est marquée par une curieuse hésitation. Peut-être que quelqu'un d'empathique comme peut l'être un barman peut le ressentir. Ophélie parle d'un passé révolu et encore douloureux. Presque tout le monde en ville partage ce genre d'expérience et de traumatisme ...
Un sourire fugace passe sur ses lèvres avant qu'elle ne monte les escaliers, comme Eliot l'a invitée à le faire. Elle monte de quelques degrés et s'arrête, un peu surprise.
- Cet endroit est vraiment très bien isolé ...
Le bruit ambiant du bar, très modéré à cet heure, semblait avoir complètement disparu. Avec un peu de chance on peut être capable de résider là haut sans vivre avec des Boules quies sitôt la nuit tombée. Elle reprend sa marche, arrivant dans le couloir de l'étage supérieur. Elle regarde de gauche, de droite, et ne sachant précisément vers laquelle de portes numéroté Eliot a l'intention de l'emmener, elle s'écarte et patiente sagement après le propriétaire, prête à lui emboiter le pas aussitôt que la direction sera connue. En attendant, elle profite des quelques instants pour observer l'endroit, prenant des notes mentales de l'état de salubrité de l'endroit et de tout détail qui pourrait attirer son attention et l'aider à jauger des conditions de vie des gens qui logent ici.
Dernière édition par Ophélie Artémis le Mer 20 Déc - 16:13, édité 1 fois |
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Mer 1 Nov - 11:19 |
| Crise du logement Le magicien retint un rire. Il ne voulait pas trop en rire, par peur qu'elle ne puisse penser qu'il la jugeait ou qu'il se moquait d'elle. Ce qui n'était clairement pas son but. Seulement, son comportement le faisait sourire, le faisait rire. Rien de bien méchant en somme. Connaissant Eliot, rien de sa part n'était méchant, mauvais, on pouvait juste mal interpréter ses propos, ses faits et gestes. Ni plus, ni moins. Puis, avec les jeunes, il pataugeait parfois un peu. Comme avec sa fille jadis. Dans le même âge que cette très chère Ophélie. Quoique la fille d'Eliot, ce fût une vraie petite peste. « Ne t'excuse pas d'être qui tu es. Ce n'est pas grave. » Répondit-il instinctivement, sans chercher après ses mots. Il ne voulait pas la mettre mal à l'aise. Il avait juste voulu essayer de la charrier un peu, rien de plus. Mais à aucun moment, il pensait à mal. Son but, dans ces lieux surtout, c'était de proposer un endroit chaleureux et accueillant. Lui, concernant sa façon d'être, c'était un autre détail. Jamais méchant, mais trop excentrique, extravagant à faire de l'humour constamment, qui n'était pas toujours au goût du jour et encore moins des personnes. C'était plus fort que lui. Un simple aller-retour, et il retrouva la jeune demoiselle qui n'avait pas bougé d'un pouce. En plus de ne pas faire beaucoup de bruit, elle était du genre à se figer sur place. Une grande première. C'était un peu déstabilisant, mais après tout, lorsqu'il avait fait face à une Alice Quinn coincée, qu'était-ce donc cette très chère Ophélie à côté ? Juste une enfant à ses yeux. Rien de bien méchant. Et il ne douta guère qu'il ne l'entendrait pas le moins du monde. Il hocha faiblement la tête quant à sa réplique, qu'elle corrigea assez rapidement. Il ne lui en voudrait pas si elle continuait à le vouvoyer. Parfois, les vieilles habitudes ont la vie dure. « Oui, cependant j'espère que tu n'hésiteras pas à me le dire si ça t'offense ? Ou que ça te mette mal à l'aise. » Car ce n'était pas son but, ni de la blesser, ni de l'offenser, ni de la mettre mal à l'aise. En général, il faisait justement ce genre d'humour, de plaisanterie pour tenter de les mettre à l'aise. Mais ça ne fonctionnait pas à tous les coups. Il en avait conscience. « Nous avons tous perdu quelqu'un. Que nous aimerions retrouver, si tel est ton cas, ne désespère pas. » Il en avait vu passer des personnes dans son bar et dans son auberge qui avait ce même sentiment : un manque cruel de leurs proches. Lui-même partageait ce sentiment, mais il en avait pris l'habitude, car dans son propre monde, c'était si souvent arrivé. Perdre Margo, perdre Quentin, perdre Penny, et tant d'autres. Certains étaient même morts. Là par contre, c'était plus complexe pour les récupérer. Quoi que ce monde-ci pourrait les lui redonner aisément. Ça ne le surprendrait même pas. En revanche, il n'avait pas voulu se montrer trop curieux à l'égard d'Ophélie. Donc il ne lui avait pas posé de questions. Pas encore. « C'est magique ! » Répondit-il sans détour en se frayant son petit chemin à travers le couloir. Il se rendit à la porte numéro 21 et s'empressa d'y fourrer la clé dans la serrure afin de la déverrouiller. Il la poussa et fit un signe à la jeune demoiselle d'y entrer la première. Si cette dernière ne lui plaisait pas, il pourrait toujours lui en donner une autre. Chaque chambre avait sa propre petite décoration, histoire qu'elles ne se ressemblent pas toutes. Cette dernière était plutôt dans les tons clairs. Pas trop fillette, vraiment neutre histoire qu'elle convienne autant à une femme qu'à un homme. Une petite cuisine s'y trouvait, un large lit - oui Eliot n'allait pas faire dormir ses clients sur de petits lits ringards - une grande armoire, même s'il avait saisi qu'Ophélie n'avait qu'une valise. Naturellement, il y avait une autre porte, et derrière celle-ci s'y trouvaient tout simplement la salle de bains et les toilettes. Assez grande. « Si elle ne te plaît pas, je peux t'en donner une autre. » Code by Silver Lungs |
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Mer 1 Nov - 18:59 |
| Elle répond par un sourire timide à la requête de Eliot et hoche la tête.
- Oui je n'hésiterai pas à vous le dire.
Mais il est probable que ce soit un petit mensonge. Pour que Ophélie ose signifier à quelqu'un qu'il dépasse les limites, il faut que l'individu se soit déjà comporté comme un sacré casse-pied.
Alors qu'ils quittent la salle du bar et qu'elle s'étonne de l'insonorisation des lieux, Eliot lui livre une réponse toute simple : C'est magique ! L'explication surprend mais fait étonnamment sens dans le contexte de leur vie.
- Oh, vous faites partie des gens qui ont retrouvé leurs pouvoirs ?
Elle a un mince sourire de compréhension pour l'homme et hoche la tête. C'est heureux que certains réussissent à retrouver une partie de leur identité du monde d'avant.
- C'est chouette.
Elle ne pousse pas la curiosité jusqu'à demander des détails, même si évidemment elle note l'information dans un coin de sa tête. Qui sait, peut-être qu'elle aura l'occasion d'en apprendre un peu davantage à une autre occasion.
Ophélie a donc l'assurance que les chambres sont acoustiquement isolées du bar. C'est une bonne surprise ! Les seules nuisances viendront peut-être de la rue et possiblement des voisins de chambres. Mais Ophélie était prête dès le départ à composer avec le bruit ...
Il n'y a pas grand chose à dire sur l'étage dans lequel ils débouchent. Quelques pas suffisent à traverser le couloir Eliot la dirige vers une des portes. Elle se laisse mener et ensemble ils traversent le couloir jusqu'à la chambre numéro 21 que le propriétaire des lieux déverouille devant elle.
Franchement, Ophélie s'était attendu à presque tout en franchissant le seuil de la porte. Peinture écaillée. Traces d'humidités. Cafards sur le sol. Literie insalubre. Douches communes à la propreté douteuse. Tout ce qui pourrait justifier un loyer aussi décent et des conditions de locations si avantageuses.
Mais ... non. Un sourire éclaire immédiatment le visage de la jeune femme alors qu'elle pénètre les lieux. La chambre qui lui est présentée est en tout point proprette et confortable. Oh bien sûr quelqu'un de maniaque trouverait qu'on pourrait refaire un peu de propre ici. Remettre un coup de pinceau là. Mais c'est des broutilles insignifiantes.
- Elle est parfaite !
Dit elle après avoir fait deux fois le tour d'elle même pour prendre la mesure de son environnement. Ce n'est ni grand ni luxueux mais il y a objectivement tout ce qu'il faut pour commencer une vie ici. Et c'est tout ce que Ophélie espérait en commençant à chercher un logement. Elle s'approche de la petite fenêtre, un peu curieuse de découvrir la vue qu'elle pourrait avoir de là. Elle constate sans surprise après avoir écarté un rideau que l'ouverture donne sur la ruelle jouxtant le bar. Rien de folichon mais rien de particulièrement alarmant. L'épais rideau est suffisant pour occulter la lumière des enseignes en néon et les bruits de circulation ne s'entendent presque pas.
Elle se tourne vers Eliot, mains jointes devant elle et acquiesçant vivement.
- Il y a tout et c'est vraiment joli.
La décoration aurait fait froncer le nez à n'importe quel décorateur d'intérieur un tant soit peu renseigné. Mais ce n'est pas le cas de l'Orpheline à qui la vie à appris à avoir des goûts simples. Propre, net, lumineux. Ca lui suffit.
Tous les critères sont cochés, alors dans la tête d'Ophélie, tout est très clair. Il n'y a pas à tergiverser ni à hésiter plus longtemps. Elle prend sa décision et confirme au propriétaire.
- J'aimerais vous la prendre, tant qu'elle est disponible.
Son dossier est prêt, tous les papiers et photocopies à sa disposition sont rassemblés. Si l'enfer de la bureaucratie ne vient pas troubler les choses, elle est disposée à signer ici et tout de suite pour ne pas laisser l'occasion lui filer sous le nez.
Dernière édition par Ophélie Artémis le Mer 20 Déc - 16:13, édité 1 fois |
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Mer 22 Nov - 17:02 |
| Crise du logement Eliot aurait pu très rapidement répondre à la question de la demoiselle. Mais ce ne serait pas drôle si elle en connaissait tous les secrets du premier coup. Alors il se contentait tout simplement d'hausser les épaules. Comme si que lui-même ne savait pas. Ce qui était entièrement faux, c'était lui à l'origine de ce lieu, et encore lui à l'origine du sort qu'il avait lancé pour insonoriser l'étage supérieur au bar. Ainsi, les pensionnaires pouvaient être tranquilles, sans rien entendre, pas de musique, pas de bavardage, pas de casse qui proviendrait d'en bas. Quant au reste, ça serait plutôt lié au fait d'une sorte de cohabitation, mais jusqu'à preuve du contraire, les pensionnaires semblaient plutôt se respecter mutuellement. La plupart venant ici pour se réfugier, ou parce qu'ils n'avaient nulle part où se rendre. Ou parce qu'ils se sentaient rejetés, c'était une possibilité. Et le Eliot Waugh était plutôt ouvert, attentif, à l'écoute et permettait d'aider quiconque en aurait bien le besoin. La chambre semblait convenir à la jeune Ophélie. Il la laissa jeter un coup d'œil, qui semblait assez rapide. Visiblement pas le genre à se contenter du grand luxe exclusivement. Non, un petit endroit propre et insonorisée était suffisant. Bien évidemment, il y avait toujours mieux et elle trouverait bien mieux une fois qu'elle aurait pris le temps de prendre son envol convenablement, tel un petit oisillon quittant son nid. Le propriétaire déposa donc le trousseau de clés sur la table de chevet près du lit. « Dans ce cas, elle est à toi. Si besoin de quoi que ce soit, n'hésites pas à me le demander. » Il n'y avait pas de formulaire à remplir ou quoi que ce soit. Ah qu'il détestait ce genre de formalité. Pourquoi ne pas faire au plus simple quand on pouvait réellement le faire, et à son bon vouloir, cela semblait évident. Il notait juste sur son propre registre, quelle chambre était prise par qui, et ça lui convenait très bien. Ses papiers à la jeune Ophélie lui serviront pour autre chose, de toute évidence, mais pas pour cette fois-ci. Il quitta alors la chambre, et retourna rejoindre son bar. Passant rapidement par son bureau afin de faire pile ce à quoi il ne devait surtout pas oublier, autrement dit, noter dans son ordi que la chambre 21 n'était plus disponible et y nota le nom de la jeune Ophélie. Son bar commençait peu à peu à accueillir plus de clients, des habitués et des petits curieux. Rien de bien méchant et pas encore trop bruyant. Quelques tables se remplissaient, et deux ou trois personnes grand maximum, avaient élu domicile au bar directement, s'appuyant sur le comptoir et commandant des verres. Il ne saurait dire combien il en servit et ce durant combien de temps. Mais à un moment donné, un bruit de casse retentit. Fallait bien que ça arrive, ça devait arriver à peu près une fois par jour, tout au plus. On s'excusa auprès d'Eliot, bien évidemment, mais il ne le prit pas mal. Ce n'était rien, quand on tenait un lieu tel que celui-ci, on se devait d'accepter la casse. Et puis regardez-le, ce grand gaillard. Ramassant les bouts de verre qu'il déposa en vrac sur un plateau de bois. Il ramena le tout en direction du comptoir, et même s'il ne prêta pas attention de qui était là, qui faisait quoi et qui était en train de le regarder, il ferait son petit tour de magie. Ophélie était-elle redescendue ? Dans les parages ? Cela répondrait aisément à sa question qu'elle lui avait posé un peu plus tôt dans la journée. S'il avait retrouvé ses pouvoirs ? Totalement. Pas tous, mais une bonne partie. Il détendit ses doigts, comme s'il s'échauffait. Et il fit des formations à l'aide de ses mains. Quelqu'un qui verrait ça se demanderait s'il n'avait pas mal aux mains, ou s'il ne devenait pas fou. Lançant un sort ainsi, les morceaux de verres tournoyaient dans le plateau jusqu'à se recoller tranquillement mais sûrement et reformèrent un verre entier. Ni vu ni connu, le verre semblait neuf, pas une égratignure, ni rien. Inutile de vous dire qu'il n'avait nullement besoin de se racheter des verres sans arrêt. Cela faisait quelques économies. « Comme neuf ! » Disait-il en se saisissant du verre entre ses doigts. Comme s'il l'inspectait sous tous les angles. Code by Silver Lungs |
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Jeu 23 Nov - 12:02 |
| Plusieurs semaines ce sont passées. Presque deux mois. Le temps pour Ophélie d'apprendre à connaître suffisamment son propriétaire pour deviner qu'il maniait une forme de magie et qu'il était plutôt de bonne nature. Elle ne le voyait pour ainsi presque jamais, puisque elle préfère utiliser les miroirs pour se déplacer, évitant ainsi beaucoup d'allers-retours dans la grande salle publique du bar. Elle descendait payer son loyer et cette visite était l'occasion d'échanges polis voire chaleureux. Ophélie est une personne qui se sociabilise volontiers, tant qu'il ne s'agit pas de s'adresser à une foule ou a des étrangers absolus. La chambre 21 du Physical's Kids Cottage est devenue un monde en miniature, un espace où l'essentiel des affaires d' Ophélie a su prendre place sans encombre. Les murs sont ornés de rayonnages où des livres (pour la plupart empruntés) s'entassent comme des trésors précieux, et une grande armoire à glace garde jalousement ses modestes possessions vestimentaires. L'espace de cette petite chambre est bien ordonné malgré sa taille réduite, bien à l'image de sa propriétaire. Ce matin, les rideaux sont tirés pour préserver l'intimité de la jeune femme. La ville et ses grands immeubles créé des vis à vis qui offrent parfois des vues quasiment directe sur l'intérieur des gens, présentant la vie des autres comme des petites pièces de maison de poupée bien agencées. Ophélie sort de la douche, la rouge d'avoir été séchée à coups de serviettes mais la vapeur embuant le verre de ses lunettes et les cheveux mis dans un état invraisemblables à cause de l'humidité. Face au miroir, elle affronte le défi quotidien de sa tignasse indomptable. La réticence de la jeune animiste à affronter sa crinière contamine ses objets. Elle avait oublié que parfois, être entourée d'objets vivants pouvait avoir des côtés lassants. Aujourd'hui il s'agit de la brosse. Animé par une magie espiègle, l'ustensile de coiffure semble avoir sa propre volonté et fait des siennes, d'abord pour ne pas se laisser attraper, puis en se tortillant pour tenter d'échapper à la main d' Ophélie qui tente de la maîtriser. - Arrêtes donc ton cinéma. Je vais aller racheter une brosse neuve au magasin si tu continues !
Une menace qu'elle est prête à mettre a exécution s'il le faut. A quoi bon conserver une brosse qui joue les mollassonnes quand il s'agit de démêler des nœuds de sa maîtresse, on se le demande ! Vêtue d'une tenue sobre et largement passée de mode , Ophélie lutte avec ses vêtements. Un combat quotidien entre ses doigts maladroits et tout ce que la mode fait de plus pénible à manipuler pour maintenir en place un textile. Boutons, rubans, lacets sont des plaies quotidiennes qu'elle endure avec stoïcisme. Les collants résistent également à son approche, glissant entre ses mains et peinant à s'écarter au passage de ses jambes pourtant menues. Pourtant, malgré ces petits défis matinaux, Ophélie parvient à s'habiller avec une relative efficacité même si cela nécessite parfois quelques soupirs exaspérés. Prête, elle vérifie l'heure sur son téléphone portable et prend machinalement avec elle son inséparable écharpe animée. Elle remonte ses grosses lunettes rondes et regarde son reflet un bref instant dans le miroir. - Un reflet insignifiant d'une personne insignifiante Murmure t'elle avec ironie alors qu'elle fait face à son double. Très correctement apprêtée mais incapable de marquer le moindre esprit, elle n'éprouve pourtant aucune peine particulière à se regarder droit dans les yeux. C'est elle, elle le vit très bien. Que ceux qui la trouvent ringarde se contente de ne pas la regarder et tout le monde vivra très bien ainsi. - En route mauvaise troupe.
Lance t'elle avec une certaine bonne humeur avançant d'un pas décidé vers le miroir qu'elle s'apprête à traverser pour se rendre dans son Musée, sur son lieu de travail.
Dernière édition par Ophélie Artémis le Mer 20 Déc - 16:12, édité 1 fois |
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Jeu 7 Déc - 13:01 |
| Crise du logement Eliot avait pour habitude de ne pas voir des masses les personnes qui lui prenaient une chambre à l'étage. Cependant, il les voyait tout de même faire des allées et venues, fallait bien qu'ils passent la porte d'entrée tout de même, ne serait-ce que pour sortir ou entrer tout simplement. Sauf que ce ne fut pas le cas de la jeune Ophélie. Un peu étrange tout de même, mais au début il ne s'en inquiètait pas, se disant tout simplement qu'elle était casanière. Elle descendait le voir que pour payer son loyer. Mais au bout d'un certain temps, il se fit la remarque que pour avoir de l'argent, elle travaillait, or, il ne la voyait jamais quitter sa chambre. Sauf si c'était juste parce que lui fût occupé entre temps, et qu'elle passait seulement à ce genre de moments bien précis. Un peu tirer par les cheveux tout de même. N'oubliant guère qu'il était un magicien à la base, ayant récupérer pas mal de ses pouvoirs, il pouvait donc aisément user de magie à tout moment de la journée, et de la nuit. Peu importe le moment choisi, l'heure choisie, il n'y avait qu'à trouver son propre temps libre, ou entre deux commandes de clients, et il s'enferma quelques minutes dans son bureau. Il y avait des tas de possibilités pour vérifier qu'une personne allait bien, notamment des moyens tout à fait normaux, humains, comme se rendre à l'étage et frapper à sa porte pour vérifier qu'elle se portait bien. Mais non, à croire que la magie était bien plus simple d'utilisation. N'était-ce point un peu flemmard ? Quoi qu'il en soit, il opta pour un sort avec un miroir. Il aurait probablement dû se servir d'un miroir plus réduit, ce qui lui aurait éviter la situation compliquée qui l'attendrait dans quelques minutes, tout au plus. Qui les attendraient. Lançant son sort lui permettant tout simplement de voir la personne qu'il désirait voir à travers son miroir sur pied se situant dans son bureau. Il la vit quelques secondes. Grand maximum. Au début, il se disait que tout allait bien finalement, qu'il s'en faisait pour rien, et il allait rompre le charme. Mais il était bien trop tard, car Ophélie elle aussi, utilisait un miroir. Et l'utilisation des deux miroirs, ainsi que le pouvoir d'Eliot mis dans son sort, relia indéniablement les deux, et il avait beau tenté de le stopper avant qu'un cataclysme n'arrive, qu'il en fût comme aspirer de l'autre côté de son propre miroir. L'obscurité dans un premier l'aveugler, avant d'y voir la faible lueur de son bureau, mais à peine s'était-il relever que cette dernière disparue. Signe que le passage s'était refermé. « Ohoh ! Faites que... » Il allait dire, faites qu'Ophélie s'en sorte mieux mais manque de bol pour elle, il lui arriva la même chose. Pas trop étonnant, tout du moins ça ne surprenait pas trop Eliot, le pire c'est que c'était sa faute. C'était sa magie qui avait crée ce petit bordel. « Salut... Rien de cassé ? » Damanda-t-il maladroitement en lui tendant une main. Comment allait-il pouvoir lui dire que c'était sa faute ? Sauf si elle l'avait déjà bien compris. Ce n'était pas la première fois qu'Eliot se retrouverait coincé dans un monde, que lui, nommerait l'entre deux, mais il savait aussi ô combien la magie pouvait se foutre de sa tronche. Tant qu'on ne lui sortait pas un énorme dragon, ça devrait le faire. Il aimerait éviter quelques sortes de créatures, ou de monstres tant qu'à faire. Il faisait trop sombre dans cet endroit, et Eliot avait besoin d'éclairage. Alors, de nouveau il usa de magie, créant une formation à l'aide de ses mains, laissant apparaître comme de petites étincelles au bout de ses doigts, et pouf, il fit apparaître une petite boule lumineuse qu'il laissa prendre un peu de hauteur. Voilà qui était mieux... Ou pas. « Très charmant l'endroit. » Non, c'était faut. Il n'y avait rien à voir, tout du moins, c'était comme si il n'y avait que l'obscurité de toute part. Code by Silver Lungs |
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Jeu 7 Déc - 15:42 |
| Ophélie du MiroirEt soudain, le monde se brise. Ophélie se fait aspirer dans la noirceur d'un monde où on plus rien n'a de sens. Le haut et le bas se mélangent dans une spirale infinie où vertige et sensation de flottement se mélangent jusqu'à saturation de l'esprit. Après un cri de surprise et de terreur, la jeune femme trébuche finalement dans ce nouvel espace sombre et inconnu. Le cœur battant, elle se relève d'un bond et s'exclame. - Saperlipopette, ça recommence !"ça" ? Elle parle bien sûr de l'accident de jeunesse qui lui a coûté sa santé et fait d'elle la nigaude dégourdie et binoclarde qu'elle est aujourd'hui. La fois où elle s'est retrouvée coincée dans le miroir, la moitié du corps basculé dans un grand espace sombre et infini en présence d'une entité inconnue et inquiétante et l'autre extrémité du corps resté dans sa chambre, à moitié enfoncé dans le miroir en train de battre des jambes dans le vide. Si quelqu'un pouvait la voir, elle paraitrait absolument catastrophée. Le pire jour de sa vie est en train de se dérouler de nouveau. Dans des proportions bien plus terribles car elle a entièrement basculé dans "l'autre monde" et qu'elle ne pourra plus compter sur une famille secourable pour la tirer de là. Il fait totalement noir. Ophélie n'a aucune idée des proportions de l'endroit dans lequel elle vient de basculer. Mais "quelqu'un" est là ! Une autre entité terrible et redoutable. Elle est tellement à cran, à deux doigts de céder à la panique que quand l'homme s'enquiers aimablement de son état, celle ci crie de peur et décoche par pur réflexe une baffe en direction du bruit. Le coups, surprenamment rapide et adroit pour Ophélie est lancé à l'aveugle et ne touche heureusement qu'un bout d'épaule du grand échalas qui se tient à côté d'elle. Le coup n'occasionne, au vu de la force anecdotique d' Ophélie, que fort peu de dégats. L'agression reflexe est aussitôt suivie par un concert d'excuses catastrophées. - Je .. oh ... oh ! Pardon ! Vous m'avez fait peur !On imagine sans peine la jeune femme avoir mis les deux mains devant la bouche en se rendant compte de sa bévue. - Vous êtes qui ? On est où ?? Qu'est-ce qui se passe ??Que quelqu'un soit enfermé avec elle dans "l'autre monde" devrait la frapper et lui faire soupçonner que quelque de très anormal a du se passer. Mais tout est si soudain et brutal qu'elle n'en est pas encore à analyser finement la situation dans laquelle ils se trouvent. Une lumière se fait. Et soudain ce qui les entoure devient distingable. Si le visage bien familier de Eliot Waugh se révèle sous l'effet de la magie, - Eliot ?? Mais qu'est-ce que vous fichez ici ? En revanche celui de la jeune femme qui se tient à côté de lui et le regarde avec hébétude appartient à une inconnue. En lieu et place de la petite brune au visage ovale et aux cheveux indomptés se tient une grande rouquine pâle aux tâches de rousseurs innombrables et aux yeux mi clos. Ses vêtements sont les mêmes que ceux portés par Ophélie ce matin mais semblent avoir subitement rétréci tant la jeune femme à l'intérieur parait filiforme et élancée. Bien plus de cheville et de poignet sont visibles sur la jeune femme dont les habits sont restés de la même taille et elle ne va pas tarder à s'apercevoir que ses doigts de pieds sont tout comprimés dans le bout de bottines. D'ailleurs à bien y regarder, un autre détail cloche. La jeune rousse écarquille les yeux à travers les culs de bouteille qui lui servent de lunette et après quelques instants de perplexité et de tentatives pour loucher à travers, relève ses lunettes pour constater qu'elle y voit parfaitement clair sans elles. - Mais que diable se passe t'il ? Nous ne sommes pas dans mon Musée !PS : J'aime le staff, évidemment !
Dernière édition par Ophélie Artémis le Jeu 15 Fév - 17:08, édité 1 fois |
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Mer 14 Fév - 8:46 |
| Crise du logement Traverser des mondes, traverser des miroirs, même une horloge, c'était le train-train quotidien du Magicien. Plus rien ne semblait l'étonner. En revanche, il aurait préféré ne pas avoir à embarquer la pauvre Ophélie par la même occasion. Mais cela semblait inévitable pour une raison qu'il n'arrivait pas encore à expliquer. En théorie, ça n'aurait pas du arriver avec une personne lambda, à moins bien sûr qu'Ophélie soit autre chose qu'une simple petite demoiselle avec son air adorable et timide à souhait. Cette dernière est tout naturellement en panique et tente même de frapper Eliot qu'elle touche vite fait à l'épaule. Ce dernier aurait pu en rire, mais la situation était tout sauf drôle. C'était à lui de retourner dans les tréfonds de ses souvenirs afin de se rappeler d'une formule et surtout du fameux sceau qu'ils aposaient sur les miroirs pour pouvoir de nouveau les traverser. D'un sens comme dans l'autre. Il ignorait comment avait fait la jeune fille à ses côtés pour traverser le miroir, mais quelque chose lui disait que ce n'était clairement pas la même situation. Bien évidemment, il n'était pas trop du genre à paniquer, même si ç'avait du lui arriver une ou deux fois. Quoi que même en étant coincé dans des endroits terrifiants, il avait toujours réussi par trouver une solution, à côté cette histoire d'entre-deux de miroirs, c'était de la tarte ! « Bonjour Ophélie, ravi de savoir que vous êtes vivante. » Annonça-t-il avec sa bonne humeur qui semblait si éternelle. Il avait toujours été plutôt optimiste, même dans les pires moments. Probablement un moyen pour lui d'éviter de paniquer comme une fillette. Non pas qu'il prenait Ophélie pour une fillette pleurnicharde. « Ce que je fais là ? » Excellente question Eliot. C'était trop tard pour faire demi-tour, pour faire semblant qu'il ne savait rien, et qu'il n'était rien d'autre que le simple propriétaire et mixologue du Physical Kid's Cottage. « Il y a quelque chose qui est entré en collision avec ma magie. Et nous voilà donc coincés parmi ces miroirs. Pas de panique, va juste falloir que je fouille dans ma mémoire pour nous sortir de là. » Il scruta les environs, et ouais la pièce était sombre, et étrangement si semblable à l'entre-deux de son monde. C'était comme s'ils se trouvaient sur une passerelle, avec le vide tout autour, et à chaque extrémité, un miroir. Eliot n'avait pas trop envie de se demander s'il y avait vraiment un vide aux bords de cette passerelle. Quoi qu'il en soit, en reportant son attention sur Ophélie, il vit cette silhouette et il sursauta. « Merde, c'est quoi ça ? C'est toi qui as fait ça ? » De sûr, ça ne venait pas de lui. Dans son musée. Pourquoi diable parlait-elle d'un musée. Eliot avait un peu de mal à la suivre. « Un musée ? Dans un miroir ? » Pourquoi pas après tout, y avait bien Fillory dans une horloge, comme il pouvait y avoir le monde de Narnia dans une armoire, non ce n'était pas ça ? Peu importe. Code by Silver Lungs |
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Jeu 15 Fév - 17:06 |
| Ophélie du Miroir Le calme apparent d'Eliot donne à la fausse Ophélie rousse encore plus envie d'exploser. Elle le regarde la saluer avec légèreté d'un air complètement incrédule alors qu'il se déclare heureux de la savoir vivante. - Mais ... ?? Comment ça ? Quel motif aurait il bien pu exister pour le laisser imaginer que ca n'aurait pas été le cas ? Elle laisse sa phrase en suspend, bouche bée, incapable de savoir comment la finir. Et puis elle écoute avec incrédulité la suite des explications du sorcier voyeur. Il lui parle de magie. De collision. Et SURTOUT il lui affirme qu'ils sont coincés au milieu des miroirs. Exactement comme ce qu'elle a vécu quand elle était enfant. Exactement comme l'accident le plus terrible de sa vie qui a fait d'Ophélie la pauvre maladroite binoclarde qu'elle est aujourd'hui alors qu'elle était une jeune fille pleine de vie et d'énergie avant cet incident. C'était un épisode tellement désastreux que ses psychologues (qui doutent de la véracité des faits) essayent encore aujourd'hui d'en effacer les séquelles psychologiques chez elle. Sachant cela qui sera étonné par la crise de panique qui est sur le point d'éclater ? Eliot Waugh, probablement, qui n'a évidement pas la plus petite idée de l'ampleur du traumatisme que la situation fait revivre à Ophélie alors qu'il s'est pourtant montré d'un calme et d'une patience dignes d'éloge. - Quoi ?! Non ! NON ! Non non non non !Elle secoue la tête comme une démente, ses yeux émeraudes grand ouverts alors qu'une véritable terreur la saisit. - Ce n'est pas possible, NOOon ! Un cri de déni aux accents de supplication alors qu'elle contorsionne ses mains gantées. Elle tourne sur elle même, cherchant à trouver un espoir de sortie quelque part dans l'immensité vide au milieu de laquelle ils se trouvent. Elle esquisse deux pas précipités dans une direction, avant de vouloir changer brutalement de chemin et trébucher à cause de ses chaussures devenues trop petites pour sa carcasse dégingandée. Il parait clair aux yeux de son seul témoin qu'Ophélie n'est plus rationnelle sur le moment. Elle ne voit plus rien, n'entends plus rien entièrement happée par la crise de panique qui la submerge. Yeux écarquillés, visage couvert d'une sueur glaciale, son visage témoigne de l'horreur qu'elle ressent. Au milieu des vertiges et des palpitations folles qui tambourinent dans sa poitrine, on l'entend s'exclamer au milieu de ses phrases de déni. - Pas encore ! Ce n'est pas possible !
Elle parvient à se relever (perdant une chaussure au passage, on ne sait comment) et à retourner vers Eliot un regard fou alors que des larmes commencent à inonder ses toutes nouvelles tâches de rousseur. Il allait falloir qu'elle se calme avant que son esprit analytique ne finisse par reprendre le dessus. On pourrait dire à vue de nez que c'est pas gagné pour l'instant ...
Dernière édition par Ophélie Artémis le Lun 11 Mar - 19:21, édité 1 fois |
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Dim 10 Mar - 11:24 |
| Crise du logement Déconcertant n'est-ce pas ? De faire face à un magicien totalement calme, comme si cette situation était classique, banale, normale, sans un mal quoi. Pour lui en tout cas. Mais visiblement pas pour la jeune Ophélie qui semble perplexe, perdue face au calme olympien du propriétaire des lieux. À ne pas vous y méprendre, on parle bien de l'auberge et non de l'intérieur des miroirs, ça ne lui appartient pas ça. En revanche, il ne saurait dire s'il existait plusieurs lieux différents à l'intérieur des miroirs. Parce que la jeune demoiselle semble en pleine crise. Ses propos ne semblent plus avoir aucun sens pour Eliot qui l'observe sans savoir réellement quoi faire, ou quoi dire, comment s'y prendre sans aggraver la situation. Si ce n'était que la recherche de la solution adéquat pour se sortir des miroirs. Il n'a donc plus le choix. « Je vais arranger la situation. » Annonça-t-il sur un ton très calme, presque détaché, comme s'il se moquait éperdument de la crise d'angoisse que s'apprêtait à faire Ophélie. Bien évidemment, ce n'était guère le cas, il ne s'en foutait pas, seulement, il devait se focaliser sur le sort, s'il le loupait, ils étaient foutus. Donc, ce n'était pas par manque d'empathie, mais bel et bien parce qu'il en connaissait les risques. Et que si lui aussi devait commencer à paniquer, ça n'aiderait en rien leur situation, ni à l'angoisse de la jeune fille. Comment ça pas encore ? Eliot secoua faiblement la tête, ce n'était pas le moment de s'égarer, il lui poserait toutes les questions possibles qui lui traverseraient la tête plus tard. Il sortit de sa poche arrière un trousseau de clé. Il n'avait pas de couteau sous la main, alors, il allait devoir faire avec les moyens du bord. Il s'approcha du miroir par lequel il était entré, tout en donnant quelques brefs regards par-dessus son épaule, pour gardé un œil attentif sur Ophélie qui pétait un câble. Il retroussa la manche de sa chemise, et bien que ça pourrait paraître très étrange, il se taillada l'avant-bras à l'aide d'une clé, laissant ensuite le sang s'écoulant sur le sol sombre de cet endroit sordide. Non, ce n'était guère un acte de suicide, de désespéré. Il en avait besoin pour réaliser un sceau. Rangeant le trousseau de clé à l'arrière de la poche de son jean, de son index, il le passa sur sa plaie et commença ainsi à inscrire un symbole sur la face du miroir interne à l'aide de son sang. Si on pouvait dire les choses ainsi. Il ne blaguait donc pas lorsqu'il disait s'occupait d'arranger les choses. Il se recula d'un ou deux pas en observant ce qu'il venait de faire, comme pour s'assurer qu'il ne s'était guère trompé. Ça serait très embêtant dans le cas contraire. Tout lui semblait correct, alors il prononça quelques mots, comme une sorte de petite formule, et se rapprocha avec méfiance du miroir, apposant l'une de ses mains. Cette dernière finit par traverser à nouveau le miroir. « Bien, voyons si c'est le bon endroit. » Ça serait idiot qu'il se retrouve dans le mauvais lieu. Celui où toute âme finirait par succomber. Il passa alors seulement son visage à travers le miroir, et il observa les environs. « Super ! Ophélie ! » Il ressortit sa tête et se tourna vers la jeune fille. « Viens, il faut sortir maintenant. » Il n'avait pas envie de mourir de faim et de soif en ces lieux. Code by Silver Lungs |
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Lun 11 Mar - 21:44 |
| Ophélie du MiroirEliot ne se rend pas compte ! Ils sont enfermés dans l'envers du miroir ! Un monde que jamais ils n'auraient du atteindre et d'où ils ne pourraient plus jamais sortir ! Son calme et son assurance ne sont rien aux yeux d'Ophélie qui SAIT ! Elle a déjà vécu ce cauchemar une fois ! Et alors qu'elle tergiverse, se tourmente, prend ses cheveux désormais roux et lisses à pleines poignées, elle finit par apercevoir le rituel qu'il est en train de mettre en place. Il se taille les veines, barbouille un miroir de sang. Ophélie la regarde avec la plus grande des incrédulités à ce moment. Elle balbutie. - Mais ... que faites vous ... ? C'est pourtant l'évidence. L'homme est en train de se saigner pour réaliser on ne saurait dire quel rituel. De la sorcellerie, ca crève les yeux. En dépit de sa curiosité, de son érudition et de ses propres pouvoirs, c'est la première fois qu'Ophélie voit pareille démonstration. Elle s'approche, les lèvres tremblantes et observe avec incrédulité tous les barbouillages sanglants qui maculent la surface d'un des miroirs. - C'est vous qui nous avez fait ça.Comprend t'elle, affichant toujours un visage incrédule malgré la conclusion qui s'imposait à son esprit. Elle devrait être en colère mais son esprit n'a juste pas le temps de préoccuper ça pour l'instant. Tout son être ne tend que vers une chose : sortir d'ici ! Eliot avait enchanté le miroir. Il avait passé la tête à travers pour en vérifier la destination et s'était ensuite retourné pour urger Ophélie de passer à son tour. S'il s'attendait à de la défiance ou de l'incompréhension de la part de la jeune fille, il allait être déçu ! Ophélie se jette en avant, comme si elle avait littéralement le diable aux fesses. - Vite, vite !Qu'importe qu'elle ait perdu une chaussure dans l'affaire, tout valait mieux que de rester ici. Elle se précipite vers le miroir dans laquelle elle est prête à plonger tête en avant comme elle l'a maintes fois fait mais s'arrête à la dernière seconde, alors qu'elle voit avec effarement son reflet. - C'est moi ça ??Il faut bien croire que oui. Elle se touche le visage puis regarde sa silhouette déginguadée. Des changements troublants au plus haut point mais elle n'a malheureusement pas le temps de s'attarder sur ce constat. D'un bond soudain en avant, elle traverse la surface et passe de l'autre côté où elle trouvera ... ? |
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Dim 31 Mar - 9:36 |
| Crise du logement Les erreurs étaient innombrables dans le monde de la magie, Eliot le savait bien, et à ses propres dépends. Un nombre de petites choses s'étaient passées uniquement par sa faute, par une utilisation de la magie contrôlée ou non. Il avait même tué un gamin une fois, en se servant de sa télékinésie, ce n'était pas fait exprès bien évidemment, il l'avait envoyé sous les roues d'un bus. Depuis, Eliot ne cessa de dire que la magie ne venait pas du talent, mais elle venait de la souffrance. La souffrance autant psychologique que physique. Mais tout ce qui est fait, peut-être défait ou arrangé. Sauf dans le cas où une personne meure, bien entendu. Ce n'était pas la première fois qu'il tuait et ça ne sera jamais la dernière, il en avait bien conscience, lorsque des personnes telles que lui avaient certains dons, certaines capacités, elles n'hésitaient que très rarement à s'en servir à des fins bonnes ou mauvaises. Il fallait donc savoir se défendre, savoir se battre contre ces personnes aux mauvaises attention. Là, bien évidemment, ce fut un cas plus compliqué que ça. Il ne pensait guère un seul instant qu'Ophélie soit de ce genre là. Mais il s'était tout bonnement inquiété de ne jamais réellement la voir sortir de sa chambre. Et quelque chose avait fait déraillée sa magie. Et voilà le résultat. Il ne prêta guère attention à la présence d'Ophélie, ni même à ses propos, car il devait rester concentrer, ne pas commettre une nouvelle erreur qui pourrait leur être fatal à tous les deux. Sa magie était puissante, et parfois incontrôlable si on n'y prêtait guère attention. Il lâcha juste un faible : « Je te l'ai dit, j'arrange la situation Ophélie. » Il en ignorait la suite de ses propos, il le savait déjà que c'était sa faute, il était inutile de le faire culpabiliser davantage dans ce genre de situation. Il finit néanmoins par terminer et vérifia de lui-même si tout était correct. Il demanda alors à la demoiselle de sortir d'ici la première. Elle s'y prépara, mais se stoppa net devant le miroir en se regardant. Eliot pinça ses lèvres, en effet, la brune bouclée ne ressemblait plus à ce qu'elle avait été jadis. Resterait-elle ainsi ? Cependant, elle finit par se jeter dans le miroir, et le magicien la suivit de près. « Pas de panique, c'est mon bureau ! » Dit-il avant de s'emparer d'un presse-papiers et vint le jeter dans le miroir afin de le briser en petits morceaux. Ils tombèrent sur le carrelage en faisant un boucan pas possible. Il n'avait guère le choix que de le faire, sinon il restera ouvert aussi longtemps que possible, et qui sait ce qui pourrait en ressortir. Il était trop prudent, et avait eu un certain vécu pour ne pas se laisser avoir aussi facilement par la magie. Il se retourna vers Ophélie en reposant l'objet sur son bureau, il la contempla un moment en se demandant pourquoi les miroirs avaient changé son apparence. Avait-elle, elle aussi un don, ce qui expliquerait ce qui venait de se passer, que quelque chose, ou quelqu'un à la finalité, était entré en contact avec sa magie. Loin de là cette idée de dire qu'elle en était aussi fautive que lui, il essayait seulement de comprendre ce qui avait cloché. « Pourquoi les miroirs t’ont fait changer ton apparence ? » Demanda-t-il fort curieux. « Tu veux un verre d'eau ? » Ne sait-on jamais, après toutes ces émotions fortes, peut-être avait-elle besoin de boire quelque chose. Code by Silver Lungs |
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Jeu 4 Avr - 10:07 |
| Ophélie manque de trébucher en arrivant dans le bureau et regarde autour d'elle avec panique avant de se rassurer.
- On est sortis !
Lâche t'elle soudain, se laissant tomber sur la chaise la plus proche, tremblant de tous ses membres, encore en proie aux effets de la terreur qu'elle a ressenti et de l'adrénaline. Une fois de ce côté de la réalité, elle avait repris l'apparence qu'on lui connait, celle d'une jeune femme, plus petite, un rien plus potelée aux cheveux bruns et emmêlés. Et bigleuse comme une taupe, évidemment. Il lui faut fouiller dans la poche où elle avait machinalement mis ses lunettes pour maladroitement les remettre sur son nez.
Bien plus calme que sa locataire encore en proie à ses émotions, Eliot s'étonne de l'apparence qu'il a vu d'Ophélie, à l'intérieur du monde miroir. Celle ci secoue la tête et s'exclame en réponse.
- Je ne sais pas ! Je ne sais pas du tout !
En vérité, c'est parce que les faits viennent de se dérouler qu'elle est ainsi déstabilisée et incapable de comprendre. Si elle avait eu un peu de temps pour y réfléchir, peut-être qu'elle se serait aperçu qu'elle dispose de deux trois éléments qu'il lui était possible d'assembler... En revanche, le verre d'eau proposé par le propriétaire n'est certainement pas de refus. Elle hoche la tête vivement, osant même demander, dans un acte de bravoure qui ne lui ressemble pas trop.
- Volontiers. Ou du thé.
Du thé avec du sucre ! Elle sent le besoin d'en prendre, là tout de suite ... Le temps qu'éventuellement Eliot accède à sa demande, elle essaye de reprendre contenance et de calmer sa respiration. Elle a eu une frousse comme elle en a pas connu depuis des années, mais c'est terminé. Elle est maintenant en sécurité. Elle va pouvoir petit à petit reprendre pied avec la réalité et commencer à se poser les bonnes questions. Dont deux ou trois qui ne vont pas tarder à devenir très embarrassantes pour le propriétaire voyeur ... |
| | | | | | | | Crise du logement ( Eliot & Ophélie ) | |
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