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(abandonné) ⌜au⌟ ⊹ (( and suddenly, the whole world falls apart )) — .・✧ marion & indiana.

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Indiana H. W. Jones

Indiana H. W. Jones

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▿ Ton univers : Indiana Jones.
▿ Date de naissance : 01/07/1963
▿ Age : 60
▿ Métier : Archéologue, aventurier, professeur, autrefois agent pour le gouvernement durant la guerre, troublemaker notoire toujours dans de sales histoires pour la préservation de celle avec un grand H… Indy a plusieurs cordes à son arc ! Etre un thésard planqué dans une bibliothèque, très peu pour lui. Enfin ça… C’était avant qu’il soit dans le coma depuis environ trois ans.
▿ Quartier : Dans un lit du Grey Sloan Memorial Hospital, dans le quartier de Baker Street Avenue, qui commence à sacrément lui mettre le dos en vrac depuis le temps qu’il est allongé dessus.
▿ Côté cœur :
« There were a few. But they all had the same problem. They weren't you, honey. »

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« Why don't you stick around, Junior? »
«  I don't know. Why didn't you, Dad? »

(abandonné) ⌜au⌟ ⊹ (( and suddenly, the whole world falls apart )) — .・✧ marion & indiana. Eed38b1020ba243c6ea6493ef0fafa3bdd5252be(abandonné) ⌜au⌟ ⊹ (( and suddenly, the whole world falls apart )) — .・✧ marion & indiana. 82341921f31b6d2e858504b76169bf7d1757f3af

« Don't call me Junior! »

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MessageSujet: (abandonné) ⌜au⌟ ⊹ (( and suddenly, the whole world falls apart )) — .・✧ marion & indiana.   (abandonné) ⌜au⌟ ⊹ (( and suddenly, the whole world falls apart )) — .・✧ marion & indiana. EmptyVen 22 Sep 2023 - 1:29

Le professeur Jones profitait d’un creux dans son emploi du temps pour corriger quelques copies. Si un bon nombre d’entre elles l’avait captivé et surpris, d’autres en revanche reçurent des remarques acerbes de sa part inscrites profondément sur le papier à l’encre rouge de son stylo. Le plus décevant pour lui avait été de lire la copie du meilleur élève de sa classe qui s’était complètement vautré sur ce devoir. Indiana se contentait de mettre un gigantesque point d’interrogation sur sa feuille juste à côté de sa note très basse. Il rejetait la feuille sur le côté dans un soupir, secouant la tête. Il aurait pu continuer ainsi pendant des heures s’il n’avait pas été interrompu par la secrétaire qui toquait d’abord à la porte de son bureau puis entrait. « Professeur Jones, le Colonel Shepard souhaiterait s’entretenir avec vous. » Cette incursion ne troublait pas outre mesure l’aventurier. En effet, il ne trouvait pas cela suspect qu’un gradé de l’armée souhaite discuter avec lui en raison notamment de ses propres liens étroits avec les services secrets tissés au cours de ses missions passées. Puis, il avait été lui-même un soldat il y a fort longtemps. Indiana se dit juste que la visite du colonel devait être en lien avec ses activités d’archéologue, rien de plus. « Dites-lui d’attendre dehors, Susie. Je suis occupé. » Il n’avait pas détaché son regard de la copie qu’il était en train de corriger. La main encore sur la poignée de porte, ladite Susie se permit d’insister après s’être éclairci la gorge. « C’est important apparemment, monsieur. » Indiana poussait un soupir, levait les yeux au ciel avant de se rabattre sur Susie. « Mes élèves sont AUSSI importants. Alors, dites-lui d’attendre ! » Il était plus sec sur la fin de sa phrase, n’ayant que très peu d’égard pour la secrétaire à cet instant puisqu’elle l’agaçait plus qu’autre chose. Témoin du refus d’Indiana, le colonel se présenta de lui-même, dépassant Susie. « Je n’en aurai que pour cinq minutes. » Il avait la mine grave. Son ton était aussi très solennel. Des détails auquel Henry Jr ne prêtait pas attention puisqu’il était retourné dans ses copies. Susie était partie entre temps, fermant la porte derrière le colonel. « Je vous le dis tout de suite, je ne partirais nulle part. » affirmait-il sans détour, le ton naturellement ferme et refusant d’adresser le moindre regard au soldat. Pas que les aventures et les voyages ne lui manquaient pas, mais Indiana préférait rester au pays le temps que Mutt soit au front au Vietnam. C’était pour sa femme, Marion, qu’il le faisait, ne souhaitant pas lui rajouter plus de souci et d’inquiétude sur le dos. Ils s’en faisaient déjà assez tous les deux pour leur fils. « Il ne s’agit pas de partir quelque part, monsieur Jones. » Voyant que les mots n’auraient pas d’effet sur lui, Shepard posait sur son bureau, plus précisément sur ses copies, une chaine avec en guise de pendentif des plaques militaires. Indiana avait relevé son regard sur elle et s’était figé en un instant. Il avait l’impression que le monde glissait sous ses pieds et qu’il était avalé par la terre dans un cri de douleur silencieux.

Les plaques étaient sales. Du moins, l’œil aiguisé de l’explorateur pouvait remarquer les efforts de briquage pour les faire reluire, mais il y voyait encore les taches de sang et de boues ternies, impossibles à faire disparaitre. Un matricule ressortait particulièrement tandis que le nom de son fils était comme oxydé sur certaines lettres malgré la gravure de qualité. Il n’y avait pas besoin de mot, Indiana avait tout de suite compris ce que cela signifiait. Il n’entendait même pas le colonel faire son laïus monocorde et prémâché sur ô combien son fils avait bien servi son pays puisque sa voix n’était qu’un tumulte lointain et étouffé dans son oreille. Il écouta en revanche les explications vagues du gradé sur les circonstances de cette tragédie et elles mirent le feu aux poudres dans son cœur de père — en bref, ils ne savaient rien. Il évoquait sans conviction un bombardement, ou peut-être une mine. Dans tous les cas, le corps de son fils n’était probablement pas en un seul morceau ou alors mutilé horriblement. Plus il parlait et plus Indiana avait la sensation d’étouffer, sa gorge se serrant. Il était même obligé de défaire deux boutons de sa chemise en plus de desserrer sa cravate. Il avait affreusement mal à l’estomac qui se tordait à l’infini au point de presque former un nœud sur lui-même. Il avait la tête qui tournait, effet qui s’accentuait quand son regard s’attardait à nouveau sur les plaques qui trônaient au milieu du papier blanc de ses copies. Il couvait une colère vive, une tristesse profonde qu’il contenait autant qu’il pouvait parce qu’il ne voulait se donner en spectacle devant personne, encore moins devant ce type qui lui tapait sur le système. Indiana voulait juste disparaitre de la surface de la planète le temps de quelque seconde pour encaisser le choc, si tant est que cela soit possible. Parce qu’il était encore dans le déni. Ils mentent. Ils se trompent. Ce n’est pas le corps de Mutt qu’ils ont vu. Il faillit craquer et envoyer tout valser quand le colonel pressa son épaule et qu’il déclara très sobrement et détaché de la situation : « Je suis désolé. » Lentement, pendant qu’il parlait encore, Indiana tournait sa tête vers lui, l’œil noir de colère. C’était tout ? Son fils avait payé le prix fort pour son pays, pour cette guerre inutile et tout ce don Indiana, Marion et Mutt avaient le droit était une vague compassion à la con ? Si Indiana n’était pas paralysé par sa tristesse folle, il lui aurait probablement pété la gueule. Au lieu de cela, tentant de garder le contrôle du mieux qu’il pouvait, il lui demandait, la mâchoire serrée et tenant fermement dans sa main les plaques militaires de son fils. « Ma femme est au courant ? » Le colonel lui soutenait que non dans un bref hochement de tête. « Ne lui dites rien. Je m’en charge. » Si vous lui dites quoique ce soit, je vous tue, avait-il envie d’ajouter, mais ce n’était pas le moment de risquer l’outrage sur un personnel gradé. Même s’il faisait tout pour qu’Indiana lui refasse le portrait en reposant sa main sur son épaule, par exemple. Il lui parlait du rapatriement du corps avec un flegme à faire froid dans le dos sans manquer de mentionner qu’un hommage sera rendu à Mutt et à ses camarades d’infanterie sur le même ton que le reste de son discours. On comprenait bien que malgré tous les efforts, Mutt n’était qu’un détail, un numéro dans toute la paperasse qu’il aura à remplir. C’est de loin ce qui était le plus insupportable pour Indiana, que son fils ne soit relégué à rien après avoir tout donné. Après un bref silence qui chargeait l’atmosphère d’une tension vive, Indiana ordonnait, la voix étranglée : « Dehors. » Le colonel, suivant le protocole d’usage dans ce genre de cas, insistait pour lui dire que l’armée restait à leur disposition, à Marion et lui, en cas de besoin, mais le professeur le coupait avant même la moitié de sa phrase, furieux : « De-HORS ! » Il ne prit même pas la peine de le regarder de face, simplement du coin de l’œil en désignant la porte de son index menaçant. Le soldat se retirait alors en silence. Une fois seul, son poing tenant les plaques contre sa bouche, Indiana profitait du calme pour fermer les yeux et tenter de digérer la violence de la nouvelle qu’il venait d’apprendre de la pire des manières. À en croire les larmes qui roulaient sur ses joues, il pleurait dans le plus grand des silences. Il ne voulait pas se donner en spectacle puisqu’il se savait et se sentait observé à travers la fenêtre de sa salle de cours notamment par la secrétaire, mais aussi par quelques professeurs intrigués par la venue du colonel. Seul avec sa peine, Indiana finissait par murmurer en regardant les plaques qui gisaient dans le creux de sa main : « Pourquoi est-ce que je t’ai laissé partir… » Il étouffait un sanglot. « Pourquoi il a fallu que t’aies un caractère pareil… » Son sanglot réprimait son rire cynique. Ça n’était pas au colonel d’être désolé, de présenter des excuses, mais plutôt à lui qui ne s’est pas battu pour le bien de son fils en l’empêchant de s’engager. La colère qu’il ressentait, ça n’était pas vers les autres qu’elle était tourné, mais vers lui-même. Pour gérer sa douleur et surtout son déni, Indiana retournait à la correction de ses copies. Certaines étaient cloquées des larmes qui s’échouaient sur le papier. À terme, il finit par plus ne rien voir, les yeux embués de cette peine indescriptible qui prenait le pas sur tout le reste.

S’il avait choisi la difficile tâche d’annoncer la nouvelle à sa femme, c’était pour lui éviter de se prendre la froideur et le détachement militaire du colonel en pleine face. Surtout, Indiana ne voulait pas laisser Marion seule avec sa douleur le temps qu’il rentre de ses cours. Il voulait qu’ils soient ensemble pour ça, pour la soutenir, absorber sa peine du mieux qu’il pouvait — c’était à lui d’être le plus fort, pour eux deux, pour qu’ils traversent cette épreuve et que Marion trouve en son mari le soutien émotionnel et physique dont elle aurait besoin. Indiana tenterait de ravaler du mieux qu’il pouvait la souffrance qui le ravageait et le détruisait depuis qu’il savait. Le temps du trajet retour depuis la faculté (où il avait fait sa journée de travail tant bien que mal) jusqu’à leur maison, il tentait de trouver la phrase la moins brusque pour annoncer la mort de leur fils à celle qui lui avait donné la vie. Indiana avait beau retourner la chose dans tous les sens… Rien ne serait plus violent pour Marion que les détours qu’il prendrait pour lui annoncer l’inévitable. Alors… Autant dire les choses telles qu’elles le sont.

Il passait le pas de la porte de leur demeure peu après dix-sept heures trente. « Marion ? » Il laissait tomber son sac à ses pieds avec nonchalance et se débarrassait de sa veste sur le porte-manteau. « Je suis là. » On sentait que quelque chose n’allait pas. Parce qu’Indiana restait très perturbé et ébranlé dans tous les cas et surtout parce qu’il ne savait pas faire semblant avec sa femme, encore moins avec les plaques militaires de leur fils qui trainaient dans la poche de son pantalon. Il esquissait un sourire en voyant sa femme le rejoindre à l’entrée. Ils échangèrent un baiser en guise de bonjour et s’échangèrent ensuite des banalités tout en allant dans la cuisine. Indiana n’était pas très investi dans la conversation, ayant la tête ailleurs et donnant l’impression d’être constamment sur le film du rasoir avec une certaine envie de pleurer — ça n’était pas qu’une impression. D’ailleurs, ne parvenant plus à faire semblant dans cette conversation sans intérêt, il débarrassait les mains de Marion du café qu’elle était en train de préparer pour simplement les prends dans les siennes. « Marion… Viens t’assoir, je… Il faut que je te dise quelque chose. » Il la guidait jusqu’à l’une des chaises de la table de la cuisine, prenant place sur celle à côté de la sienne. Il n’osait même pas la regarder. Pour réfréner ses tics nerveux, Indiana avait joint ses mains sur la table, mais il ne pouvait empêcher sa mâchoire de se contracter ou ses paupières de battre plus vite à cause de ses larmes qu’il retenait. Il ne ménageait pas volontairement le suspens : il n’arrivait tout simplement pas à parler, la gorge asséchée et serrée par l’émotion. Il finit cependant par prendre son courage à deux mains et s’éclaircir la gorge. Il se tournait à nouveau vers sa femme, ne la lâchant pas du regard bien que le sien s’embuât de larmes. Il prit sa main dans les siennes, avec fermeté pour affirmer physiquement son soutien. « J’ai pas une bonne nouvelle, Marion. » Son ton était grave, son regard vide en dépit des larmes qui coulait silencieusement sur ses joues. « Un gradé est passé dans mon bureau en début d’après-midi. » Il marqua une pause. L’une de ses mains lâchait celle de sa femme pour essuyer du plat de la main son visage, mais cette action fut bien vaine puisqu’il réprimait quelques sanglots, le visage tordu par la peine et la douleur qui le torturait sans relâche depuis tout à l’heure. « Mutt ne reviendra pas. Il est mort. Là-bas. Au front. » Il cherchait à ajouter quelque chose, mais rien ne lui venait. Ses sanglots lourds d’un profond chagrin, de regrets et de colère le bâillonnaient. Il ne ferait en tout cas pas l’affront à Marion de lui dire qu’il était désolé, parce que Mutt méritait plus que des paroles toutes faites.
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Marion R. Jones

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And suddenly, the whole world falls apart

feat Han



Depuis le matin même, t'as un fichu pressentiment. Le genre qui te tord les entrailles et t'embrumes le cerveau, le genre qui te lâche pas. Tu te sens... vide. Comme si un petit bout de toi s'était envolé au beau milieu de la nuit, comme ça, sans prévenir... Non, un immense bout de toi, parti pour toujours. T'as passé la journée à essayer d'apaiser ce que tu préférais qualifier d'angoisse irrationnelle, Marion, parce que c'est bien ce que c'est, après tout. Et des piques de stress intenses comme celui-là, c'est pas rare qu'ils te rattrapent au vol... chaque pensée que t'accordes à Mutt s'accompagne d'un violent coup au coeur... Comment pourrait-il en être autrement, toi dont le fils est si loin, toi dont le fils risque sa vie à tout instant. Tous les échos de la guerre qui parviennent à tes oreilles sont aussi horrifiants que sensationnalistes... Chaque jour, t'appréhendes la mauvaise nouvelle. Chaque jour, t'as le droit à un nouveau sursis mais....

Aujourd'hui....

T'as même pas à le voir pour comprendre que ça va pas. T'as juste à l'entendre. Sa voix te parvient depuis l'entrée, alors que toi-même, dans le salon, tu cherches à noyer ton anxiété en l'ensevelissant dans les lignes du bouquin que tu tiens dans la main et dont t'as pas retenu un traître mot. C'est pas qu'il ait dit ou fait quelque chose de particulier mais... sa voix a bel et bien changé. Un léger tremblement peut-être, ou bien elle est plus aigue que d'habitude. Toujours est-il qu'au moment de venir le rejoindre, t'as sur le visage l'expression figée et résignée d'un condamné à mort qui attendrait juste que le couperet s'abatte. Tu peux pas faire mine de rien, pas plus que lui, mais t'essaies. Tu l'embrasses, il te parle rapidement de tes cours, tu glisses quelques mots sur ta journée. Sous ces monceaux de banalité se dissimule la réalité de deux coeurs brisés. L'un parce qu'il sait, l'autre par anticipation.

Parle-moi, Indy. Dis-moi ce qui se passe. S'il te plaît. Dis-moi que je me trompe. Que tu dois partir Dieu sait où pour Dieu sait combien de temps, histoire que je t'engueules un bon coup. Dis-moi que tu me quittes tant que tu ne me dis pas que notre fils est mort.

Y a rien de pire que ces mots, il faut que je te dise quelque chose. Tu retiens ton souffle, Marion, t'es en apnée, totale. Et c'est à peine si t'entend ce qu'il te dit, parce que dès les premiers mots, tu sais déjà de quoi il retourne. Mutt, votre Mutty, est mort... T'étais au-dessus du précipice, et on vient de te jeter dans le vide. Tu plaques ta main contre ta bouche tremblante dans l'espoir de contenir un premier sanglots. Les larmes attaquent violemment le coin de tes yeux, puis tes joues sont inondées. Ton fils est mort. Comment est-ce que tu es supposée survivre à ça. Tu te sens submergée, et en même temps, tu te sens incroyablement vide. L'instant d'après, tu es dans ses bras, tu te serres contre lui trop fort, sans doute, la tête écrasée contre son torse.

"Est-ce qu'on sait comment c'est arrivé ?"
t'oses demander, toujours sanglotantes, après quelques minutes d'un silence pesant.

Est-ce que tu veux seulement, le savoir, au fond ? Oui, tu as besoin de te convaincre qu'il n'a pas souffert. Mais tu le sais, pourtant... c'est forcément un mensonge.

PrettyGirl

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