Ça faisait un moment que Leodagan était arrivé dans ce monde et même si ne plus revoir toutes ces têtes de glandues lui faisait clairement des vacances, quelque part, ils lui manquaient, parce que même s'ils étaient tous aussi cons les uns que les autres, c'étaient ses cons et il savait comment les gérer. Ici, c'était une autre histoire, pas un seul pour être attentif plus de deux minutes sous prétexte qu'ils étaient hyper... un peu tout. Hyperactif, hypersensible, hyperconnectés... tous des mauviettes en somme, il le savait que c'était pas une bonne idée de leur apprendre à lire ! Elle avait raison sa femme à l'époque, une génération de débile qui ne savent rien faire d'autres que se plaindre toute la journée sur l'internet, obèse, dépressif, alcoolique, drogués... Putain, s'ils savaient que les futures générations allaient devenir comme ça, il se serait coupé les couilles lui-même, tiens !

Il n'avait pas encore retrouvé quelqu'un de Kaamelott pour le moment, mais il avait entendu dire que les gens étaient tous arrivés en même temps, un peu éparpillés partout sur l'île, mais que beaucoup de gens finissaient par se retrouver. Il souhaitait retrouver son épouse en premier lieu, certes, ils passaient leurs temps à s'engueuler, mais ils avaient vécu ensemble pratiquement toutes leurs vies, c'était leur mode de communication et puis ils avaient la franchise en commun. Les femmes ici étaient... ennuyeuses. Il n'y portait guère d'intérêt, surtout quand elles étaient toutes tremblantes devant son regard assassin. Aucune personnalité, c'était d'une tristesse affligeante ! Elles avaient peurs qu'il les frappe, mais même si Leodagan était un homme bourru qui n'avait pas peur d'en venir aux mains, c'était pas le genre à taper sur plus faible que lui pour aucune raison.

Et c'était là, alors qu'il revenait de sa chasse pour tirer un lapin - parce que la salade ça va bien cinq minutes, mais ça nourrit pas un homme - qu'il aperçut cet énorme château, une bâtisse qui lui rappelait vachement quelque chose. Intrigué, il s'en approcha d'un pas décidé et à quelques mètres de là se dit qu'il ne rêvait pas : la ressemblance avec Kaamelott était saisissante ! C'était quoi cette histoire ? Alors, on reconstruisait le château sans lui maintenant ?? Elle est bien bonne celle-là ! Il s'arma de son point et tambourina à la grande porte comme un beau diable.

- HEHO !! Y'a quelqu'un là-dedans ?!

KoalaVolant

Il faut bien avouer que Leodagan et la finesse, ce n'était pas tout à fait son truc, lui, il fonçait dans le tas et advienne que pourra, il se fichait de ce que pensaient les gens et il se fichait des gens, en fait, de façon générale. Faut dire qu'il avait toujours été roi et qu'il faisait un peu ce qu'il voulait, s'il y a quelqu'un qui lui cherchait des noises ou simplement lui marchait sur les pieds, pas sûr que le bougre puisse se réveiller le lendemain. Là où Arthur était un petit roi gentillet, Leodagan était tout son contraire, et il y avait très souvent des tensions entre eux, au moins ça faisait de l'animation. Il ne pouvait pas nier que depuis qu'il ne l'avait plus dans les pattes, lui et toute sa famille, il s'ennuyait un peu. Ce n'était plus pareil sans tous ces débiles, surtout que dans ce monde et ces progrès technologique, il avait l'impression que c'était lui le débile. Après avoir pratiquement défoncé la porte, quelle ne fut pas sa surprise quand Arthur l'ouvrit et vraiment pas heureux de le retrouver, visiblement.

- Non, mais vous déconnez sec ! Pourquoi je viendrai vous réclamer du pognon, je suis sûr que j'en ai plus que vous ! Je savais même pas que vous étiez là, vous croyez quoi ?! Je passais dans le coin et je vois ça ! Vous croyez pas que ça aurait été sympa de me tenir au courant au moins ?!

Dire qu'il l'appréciait ce couillon de roi, c'était vraiment ce qui l'agaçait le plus dans cette histoire. Son gendre avait un côté tendre qui l'arrangeait pas mal la plupart du temps et puis, il s'y était attaché à la longue.

- Vous allez me laisser rentrer finalement ou je dois finir de défoncer la porte ?

Toujours en restant sur le même ton, évidemment.