Plus vite, plus haut, plus fort ! (Ted)

Plus vite, plus haut, plus fort !

Marvin & Ted ;

Le domaine de l’anatomie m’a toujours fasciné. Pour être honnête, je suis depuis toujours un adepte de toutes sortes de sciences. Le savoir est mon dada et j’ai toujours aimé approfondir tous les domaines de la science, révolutionner les connaissances actuelles et être le détenteur d’un prix Nobel grâce à la supériorité de mon intelligence… mais il me restait beaucoup de choses à apprendre et à expérimenter avant de parvenir à réaliser ce rêve qui m’était totalement accessible maintenant que je m’étais débarrassée de mon enveloppe d’oiseau marin pour devenir un être humain. Et oui l’intelligence animale n’est pas encore appréciée à sa juste valeur pour être récompensée… l’Homme s’est toujours cru fondamentalement supérieur sur toutes sortes de science. Force est de constaté que s’il s’était penché quelques secondes sur les prouesses d’autres espèces animales, il aurait vite fait de changer d’avis.

Bref, je disais donc que l’étude du corps humain me fascinait. D’ailleurs, j’avais décidé de consacrer mon temps sur cette île à la recherche en médecine. Que pouvait-il y avoir de plus gratifiant que de vivre en sachant que j’aurais trouvé un remède capable de sauver des milliers de vie ? Cela serait une belle preuve de rédemption par rapport à mes crimes passés, non ? En tout cas, j’en avais la plus profonde conviction. Mais il y avait encore tant de choses que j’ignorais dans ce domaine. Bon, en vrai la théorie de base je la maîtrisais parfaitement bien. Je savais ce qui se produisait dans le corps lorsqu’un virus le pénétrait, tous les mécanismes qui se mettaient en place au moment d’un crise cardiaque ou encore les conséquences à l’absorption de substances psychotropes. Mais là c’était un domaine tout particulier qui m’intéressait, cela de la médecine du sport.

Ayant été soldat, je savais à quel point il était crucial d’assurer la mobilité du corps et à quel point il était facile de la perdre. L’enveloppe humaine était une très belle machine mais également très fragile. Et donc, afin d’aider mes anciens camarades dans le besoin, j’étais résolus à concevoir les prothèses de demain. Celles qui permettrait à une personne qui avait perdu l’usage d’un membre de combler son absence par un nouveau mécanisme qui ne serait plus une gêne pour lui. Mieux encore, qui lui permettrait d’améliorer ses capacités au point de se débrouiller bien mieux que ses congénères. Quel bonheur et fierté cela pourrait lui apporter ! Mais il me fallait pour cela explorer les besoins de l’être humain et déterminé en quoi ma prothèse pourrait être meilleure que toutes les autres. J’avais donc besoin de connaître les besoins d’un corps humain soumis à un exercice physique soutenu.

Bien souvent, je me rendais aux entraînements des club sportifs locaux ou des écoles environnantes. De manière plutôt discrète, je les observais, retraçant chacune de mes réflexions sur papier et immortalisant certains mouvements par des croquis. Mais c’était un travail qui seul constituait une véritable prouesse. Cela fait parfois du bien de pouvoir faire appel à des experts pour aider à mieux comprendre et c’était ce que je comptais faire ce jour-là.

Comme tous les mercredi après-midi, je m’étais rendu au cours d’éducation physique donné à la Marshall Univercity. Les étudiants se livraient alors à un match acharné de football américain, le péché mignon de leur coach apparemment. Personnellement, je ne goûtais qu’à moitié à la violence de ce sport que mon ami et commandant Skipper aurait bien plus apprécié que moi. Cela dit, j’étais intrigué et prêt à en découvrir plus alors je m’étais rendu auprès de leur coach. Je faisais preuve alors de l’étonnante maladresse qui me caractérisait.

« Vos joueurs sont impressionnants… ils ont l’air si talentueux. Même si je vous avoue ne pas être un grand connaisseur en la matière. »

Je me rendais compte alors que c’était assez discutable comme manière d’aborder les gens. Je tentais alors de me reprendre.

« Oh pardon, excusez-moi je ne me suis pas présenté. Je suis le Docteur Kowalski, chercheur en médecine. »
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b l a c k f i s h

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Marvin & Ted ;

L’entraîneur qui était en face de moi avait l’air d’un homme tout à fait charmant. Cela m’arrangeait en un sens. Le contact ne serait que plus agréable. Et allez savoir, il serait peut-être tout disposé à répondre à mes questions. Ce serait formidable. J’en avais tellement à lui poser. Je possédais par nature un esprit scientifique et donc curieux. M’intéresser à différents domaines me paraissait à chaque fois tellement stimulant. Et en parler avec des spécialistes encore davantage. Il semblait touché par mon compliment en c’était là encore un très bon point pour moi. Je n’étais pas véritablement doué pour les contacts sociaux… et encore c’était un charmant euphémisme ! J’étais donc ravi de le voir ouvert à la discussion et en un sens aussi curieux que je pouvais l’être à son sujet et au sujet de son travail. Je finis par lui sourire. Un sourire discret mais qui ne manquait pas de sincérité.

« Je suis enchanté de faire votre connaissance, coach Lasso. En effet, je m’en suis douté au vu de votre situation. Cela fait longtemps que vous enseignez ici ? Vous le faisiez également dans notre monde originel ? »

C’était une réponse importante à obtenir. Une coach n’exerçant que depuis quelques semaines ou mois aurait des informations bien moins objectives à me transmettre qu’une personne exerçant cette profession depuis des années. Il s’intéressa alors à moi et je pris le parti de répondre objectivement à ses questions. C’était ainsi que marchait une conversation après tout. N’était-ce pas la réalité ?

« C’est cela oui. Je suis un scientifique un peu touche à tout mais depuis mon arrivée sur l’île je me suis spécialisé dans cette branche. C’est véritablement passionnant… en ce moment, je travaille surtout dans le domaine neurologique. Je travaille sur un inhibiteur de rêves qui permettrait aux personnes sujettes aux cauchemars de pouvoir chasser le temps d’une nuit leurs mauvais rêve et retrouver un sommeil paisible. Je travaille également sur un remède contre les allergies liées au métal. Mais c’est une tout autre raison qui me conduit ici. »

Il me propos alors de rencontrer les médecins du sport qui travaillaient en collaboration avec lui. C’était une initiative charmante de sa part. Mais si je l’avais accosté lui, ce n’était pas un hasard. Loin de là.

« Je vous remercie mais cela ne sera pas nécessaire. Vous êtes la personne à qui je souhaitais parler. Voyez-vous je suis un excellent théoricien… »

J’avais prononcé ces mots en bombant le torse et la main posée sur mon cœur. J’avais toujours été d’une modestie à toute épreuve. En même temps, je connaissais mes propres capacités, pourquoi donc les aurais-je niées ?

« En revanche, en pratique je ne suis pas des plus doués. Si vous aviez pu interroger mon commandant, il vous l’aurait certainement confirmé. Je suis passionné de robotique et l’un de mes sujets de recherches sont les prothèses et l’amélioration de ces dernières. Il me faut donc un interlocuteur capable de me parler de ce qui se passe sur le terrain en matière de mécanique du corps humain et surtout de son application sur le terrain. Je suppose qu’il vous ai arrivé à de nombreuses reprises de compter des blessés dans vos équipes, non ? »
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Marvin & Ted ;

J’écoutais avec intérêt les propos de mon interlocuteur. Avoir être coach des deux côtés de l’Atlantique avait dû être une grande expérience pour lui. Les cultures et les valeurs n’étant pas semblables, il en allait de même pour les pratiques du sport. Cela ne pourrait que rendre ses réponses que plus objectives et couvrir une part plus importante de la population que je souhaitais toucher. Car pour être honnête, si solution je pouvais apporter, je souhaitais qu’elle soit applicable à la population de différents pays, voir même mondial. Mais il fallait tout d’abord viser un plus petit échantillon de la population avant d’envisager de voir plus grand. Alors si en plus je pouvais ouvrir mes recherches sur deux sports à la fois, c’était on ne peut plus profitable. Je hochais alors la tête, tout perdu dans mes pensées.

« Pratiquer deux sports aussi différents des deux côtés de l’océan, cela a dû être une expérience très enrichissante pour vous. Travailler de plus pour deux cultures si différentes qui n’ont que la langue de véritablement commun. Cela n’a pas été trop difficile pour vous ? »

Je bombais légèrement le torse, ravi des compliments qu’il m’adressait.

« Certes oui. Mais il y a tant de disciplines différentes que je ne veux n’en négliger aucune. C’est ma grande passion et je suis toujours prêt à investir autan d’énergie et de temps que nécessaire. »

Je l’écoutais alors énumérer les différentes blessures qu’un sportif pouvait se faire dans la pratique de ces différents sports qui n’étaient pas des plus reposant c’était certain. Je les avais vu avec un peu de recul. Skipper, en bon américain qu’il était devenu, appréciait de regarder un match de football américain en compagnie de Rico. Le jeune Private et moi-même étions un peu plus réticents lorsqu’il s’agissait de voir ces sports si violents mais cela ne m’avait jamais empêché d’en profiter pour en tirer des enseignements utiles à mes recherches actuelles. Même si à l’époque j’ignorais que ma route prendre une tournure aussi inattendue. En ce qui concernait la tête, je ne pouvais malheureusement pas aider directement, à moins que je reprenne un jour mes recherches sur un casque inhibiteur de la douleur. Je sortis mon bloc-notes que j’avais toujours sur moi pour prendre quelques notes sur ses déclarations. Je finir par hocher la tête dans un sourire engageant.

« Oui c’est tout à fait cela. Vous avez entraîné tellement de joueurs au cours de votre carrière. Je suis certain que vous avez des anecdotes très intéressantes à me raconter. »
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