Cause there were pages turned with the bridges burned Everything you lose is a step you take So make the friendship bracelets Take the moment and taste it You've got no reason to be afraid
Parfois il lui suffisait de fermer les paupières pour revoir sous des formes de flash éparses ce qui était venu la troubler dans sa '' précédente vie '' Elle revoyait alors le tempérament impétueux de ses trois frères, cette guerre intra familiale aussi qui avait conduit a la danse des dragons et son lot de malheurs, celle où la mort d'un patriarche souffrant lui avait donnée l'impulsion.
Rien d'étonnant donc a ce qu'Helaena ne perde pied, se retrouvant acculée face a ses vieux démons, seule au moment où elle aurait eu cruciallement besoin de l'épaule réconfortante d'Aemond ou même de n'importe quel membre de sa famille proche. Parce qu'elle était arrivée ici seule, sans s'expliquer le pourquoi du comment. Ca s'était produit en un battement de cils, juste après le souvenir de cette lune rouge aux airs fantastiques.
Alors il avait fallu se laisser du temps, preuve en est qu'elle avait été trouvée a son arrivé en ces lieux dans un état semblant proche de la crise de démence, par des passants qui l'avait conduite dans un endroit où elle serait a l'abri, l'institut psychiatrique de la région.
La bas ca avait été repos forcé et l'occasion d'une prise de réflexion. On lui avait fait comprendre qu'elle avait face a des évènements a caractère traumatique oui, mais rien que n'était grave dans le marbre et elle pouvait tourner la page sur un nouveau chapitre si seulement elle le voulait assez... Avec un peu d'aide pour se propulser dans la vie active et indépendante, elle avait alors acquis un modeste appartement en location et s'etait fait une situation de vie relativement stable. Elle se réappropriait sa vie pas a pas, indépendamment, et le sentiment était grisant.
La seule ombre au tableau après les années s'écoulant ici ? L'absence palpable des siens, et de ses enfants qui plus est. Jaehaera, Jaehaerys, Maelor ils étaient chacun un bout de sa personne, et elle aimait a penser qu'ils étaient le savant mélange du meilleur d'elle et de ses deux frères Aemond et Aegon. ( Qui étaient également liés à elle de manière intrinsèque dans le meilleur comme le pire ) Si on lui avait proposé d'échanger son cœur encore palpitant contre eux, elle n'aurait pas hésité plus d'une seconde...
Il n'y avait que son travail comme a peu près bon remède pour rendre la mélancolie un peu plus acceptable a gérer. Les gestes devenaient mécaniques lorsqu'elle revêtait son uniforme de travail, et un sourire se formait sur son visage. Comme a cet instant précis où elle s'était perdue dans la contemplation d'une girafe après avoir participé a l'administration de ses soins. Du haut de sa taille majestueuse, rien ne semblait pouvoir troubler sa quiétude.
Sûrement Helaena serait elle restée encore un peu plus longtemps a cet endroit si elle n'avait pas été coupée dans ses rêveries par la doux son d'éclats de voix enfantines. Un regard plus tard et elle se retrouve a observer émue deux petits bouts pleins de vie devant la cage d'une lionne. Ils ressemblaient a s'y méprendre a ses enfants, elle était prête a y mettre sa main à couper même en ne les ayant pas vus depuis des années maintenant. Et l'homme qui les accompagnait... Sa stature, cet oeil ferme et cette chevelure blanche impeccable, ça ne pouvait appartenir a qu'à son Aemond, ce frère qu'elle avait tant chéri. Tout ça était trop beau pour être vrai, elle n'osa y croire, restant statique la bouche sûrement grande ouverte sous le coup de la surprise.
Et puis Aemond fis le premier pas, franchissant l'espace les séparant pour l'enserer entre ses bras rassurants. Tout sembla alors commencer a remonter a la surface pour Helaena qui se surpris a avoir les yeux larmoyants en une fraction de secondes. '' Pardonne moi, pardonnez moi. '' se confond t'elle en excuses de sa voix tremblante. Jamais elle n'avait voulu les laisser seuls face a leur sort, ils avaient juste été victimes il semblait d'un dieu malicieux. De quoi lui donner envie de figer le temps pour se perdre dans cet instant.
by delirium
Invité
Sam 9 Sep - 20:08
L'ouverture:
Si ce monde avait apporté quelque chose à Aemond, c’était une conscience nouvelle du temps qui passait, comme il ne l’avait jamais vraiment acquise à Westeros. Certes, la modernité y était pour quelque chose, mais cette réalité prenait surtout forme à travers les jumeaux qu’il voyait grandir à vue d’œil, loin de leur mère et confrontés à l’indifférence d’Aegon, qu’ils croyaient être leur père. Le Targaryen les protégeait du mieux qu'il pouvait, mais il était limité par ce titre d’oncle auquel il s’accrochait pour le bien du secret et de la dignité d’Helaena, peu importe où elle se trouvait présentement. Il s’était fait à l’idée qu’il ne serait jamais plus que ça, mais il sentait l’amertume se faufiler à travers le masque de froideur dont il se parait quotidiennement. Il n’admettait pourtant pas le trouble que ça lui avait causé de voir les chevaux de bois se transformer en livres d’images et en devoir de maths, d’entendre les fables d’enfance devenir des questions sur la vie et la couleur du ciel. Tout ça alors que lui-même venait à peine de franchir le cap de la vie adulte. Et, plus que jamais, alors que l’impuissance le gagnait, il réalisait qu’il avait besoin de parler à sa mère, de poser sa tête sur son épaule et lui demander comment elle avait survécu à tout ça, de quels mensonges avait-elle dû se parer pour évoluer dans un monde qui ne lui voulait pas de bien. Comment il pourrait s’en sortir à son tour.
Quand il avait eu vent que les jumeaux devaient aller au zoo pour un petit devoir, Aemond avait proposé à la tutrice de prendre le relais. Comme un désir latent de ne pas manquer trop de charnières malgré son déménagement, d’être pour eux ce que son père n’avait pas su être pour lui et sa fratrie. C’était le genre de sentiments sur lesquels il ne savait pas mettre de mots parce qu’ils lui étaient trop étrangers et qu’ils allaient à contre-courant de la distance arrogante dans laquelle il s’enveloppait habituellement. Mais c’était une étonnante légèreté qui l’emplissait pendant que Jaehaera, assise sur ses épaules, s’émerveillait devant ce qu’elle croyait être une « madame lion » (il la corrigea : il s’agissait plutôt d’un tigre, on le reconnaissait à ses rayures noires), alors que Jaehaerys se chargeait de noter ses observations dans un petit carnet.Regarder des animaux en cages ennuyait un peu Aemond, mais il acceptait bien de faire ce sacrifice pour les yeux brillants des mômes.
Au bout d’un moment, Aemond déposa Jaehaera au sol pour ajuster l’écharpe de Jaehaerys qui commençait à se dénouer. La gamine n’eut besoin que de quelques secondes pour s’échapper de sa supervision, poussant une exclamation qui attira autant l’attention de son frère que d’Aemond qui la somma de revenir. Il attrapa le garçon par la main pour suivre la petiteavant de la perdre de vue. Dans ces moments, aussi futiles soient-ils, le jeune homme se sentait effroyablement vulnérable, dépassé. Puis, il la vit, cette femme à laquelle la petite fille s’agrippait fermement, interrompant son travail.Ces traits qui éveillaient en lui une étrange bouffée de tristesse et d’allégresse, mais aussi une colère qu’il ravalait. Qu’elle ait pu avoir besoin de temps, Aemond le comprenait. Or, il vivait l’absence prolongée comme un abandon peut-être involontaire, une petite trahison. Il se racla la gorge pour camoufler son trouble, sa main se resserra doucement autour de celle du garçon. « Helaena. », souffla-t-il, syllabes aigres-douces. C’est qu’il n’avait jamais vraiment cessé de la chercher pour apaiser son inquiétude et celle de sa mère. Jamais vraiment cessé de s'imaginer le pire, aussi. Mais sa présence devant lui, en chair et en os, confirmait qu’elle avait su se débrouiller par elle-même. Elle était forte, sa sœur. Aucun doute qu’elle était l’enfant d’Alicent. « C’est une éternité, quatre ans. T’étais où, tout ce temps ? Tu leur as manqué… », il jeta un œil furtif aux jumeaux, les lèvres pincées sous son désir de ne pas perdre la face, mais ça ne dura pas longtemps. Sa barrière s’affaissa au moment où il combla la distance qui le séparait de sa sœur, ses bras se nouant autour d’elle en une étreinte protectrice, à défaut de pouvoir lui dire qu’ils étaient en sécurité, maintenant.« Fuck. Tu m’as manqué. », qu’il soupira d’une voix un peu trop sévère. Mais elle devait se douter que ce n’était rien d’autre qu’une façon de camoufler sa gorge nouée...
SCATTERED 'CROSS MY FAMILY LINE I'M SO GOOD AT TELLING LIES THAT CAME FROM MY MOTHER'S SIDE TOLD A MILLION TO SURVIVE SCATTERED 'CROSS MY FAMILY LINE GOD, I HAVE MY FATHER'S EYES BUT MY SISTER'S WHEN I CRY I CAN RUN, BUT I CAN'T HIDE FROM MY FAMILY LINE
Accepter sa vulnérabilité ; une chose qu’il n’avait jamais tenté de faire avant de s'imprégner d’une modernité qui lui avait soufflé que ça pourrait apaiser sa colère. L’aider à devenir le meilleur de lui-même pour son bien et celui de ses enfants. C’était encore difficile, mais, à ce moment-là, alors que son étreinte se resserre autour d’Helaena et que son regard se perd dans l’horizon mouvementé du zoo, il se fiche de l’attention que leur vaut de telles retrouvailles. Et encore plus des regards perplexes que lui lancent les jumeaux qui regardent la scène sans vraiment la comprendre. Son nez se blottit tout doucement sur le haut de la tête de sa sœur, une main se perdant dans ses longs cheveux pour la retenir contre lui. Ça lui fend le cœur de constater à quel point il avait grandi, depuis le temps. Rien de fantastique, mais juste assez pour lui relancer en plein visage les quatre années passées loin d’elle. Difficile d’admettre qu’ils ne sont plus les enfants qui ont été forcés de vieillir trop vite comme ils avaient pu l’être avant la lune rouge… Il se racle la gorge pour chasser les émotions qui la lui nouent.
« C’est pas ta faute, Hel… Pas du tout. On a tous fait ce qu'on a cru être le mieux, en arrivant ici. », qu’il soupire, d’une voix tranquille, espérant qu’elle cesse de s’en vouloir. Les mots rassurants n’ont jamais été sa plus grande force, il ne sait pas vraiment quoi dire, mais il essaie comme il peut. Jamais Aemond n’en a voulu à sa sœur de ne pas avoir donné signe de vie. Sa colère, légitime, avait toujours été redirigée ailleurs : les circonstances, les logiques de cette île étrange… Mais jamais vers Helaena. Comment aurait-il pu ? De tous les enfants d’Alicent, elle était celle qui, du fait de son genre, avait subi le plus. Forcée d’épouser un frère négligeant, d’abandonner toute forme d’agentivité pour co-supporter le poids d’un royaume qui l’aurait sacrifiée à la moindre contrariété. Si, en arrivant ici, il avait cherché un moyen de s’émanciper et l’avait trouvé dans les études autant que dans la recherche d’une autonomie financière, il comprend qu’Hel l’avait peut-être trouvé en prenant ses distances. Il en a eu le cœur brisé, mais c’était sûrement nécessaire. « Rassure-moi, s’il te plaît. Tout va bien ? Tu as pu revoir maman ? » À contrecœur, Aemond dénoue l’étreinte, venant presser affectueusement les épaules de la Targaryen dont il détaille les traits, rassuré de constater qu’elle n’a pas vraiment changée.
Ça ne lui fait pas plaisir de reculer, de laisser ses mains s’en détacher, comme s’il craignait qu’elle s’évapore, mais les enfants réclament à leur tour l’attention de leur mère en tirant faiblement sur le tissu de son pantalon. Il leur jette un œil un peu pensif, rassuré de savoir qu’ils n’ont jamais oublié leur mère, malgré tous les milestones accomplis à une vitesse folle. « Ils étaient tout petits la dernière fois que tu les as vus, tu t’en souviens ? Ils prennent beaucoup de tes traits… », laisse-t-il tomber avec un brin de nostalgie timide dans la voix. Un fin sourire, très bref, soulève les coins de ses lèvres, alors qu’il se penche pour récupérer le carnet et le crayon que Jaheaerys a laissé tomber en tendant les bras vers sa mère.
Cause there were pages turned with the bridges burned Everything you lose is a step you take So make the friendship bracelets Take the moment and taste it You've got no reason to be afraid
Quatre années... Cela ne représentait rien dans une existence, tout du moins si l'on partait du postulat que nous allions atteindre une longévité plutôt acceptable. Mais quatre années cela revêtait parfois des airs d'éternité, tout dépendait des circonstances, du moment.
En l'occurrence, les circonstances de la disparition d'Heleana étaient extra ordinaires, l'événement plus qu'inattendu et brutal.
Tout avait été trop vite, un enchaînement d'événements qui laissaient présager le pire d'abord ; une guerre, puis l'avènement d'une nouvelle ère lorsqu'une lune rouge se profila à l'horizon. Helaena tout comme le reste de la famille n'avaient pas eu d'autres tord que d'être présent au mauvais endroit, au mauvais moment. L'effet papillon avait eu raison d'eux, les amenant à devoir reconstruire tout un pan de leur vie pour espérer survivre sur des terres inconnues. Pour ne rien arranger, en parlant d'âge, on pouvait dire qu'aucun des enfants que comportait la fratrie Hightower- Targaryen, n'avait été vraiment mature au moment de ce revirement brutal de mode de vie. Ils étaient des grands gamins qui jouaient les adultes sérieux et les brutes, juste parce qu'on leur donnait les clés du royaume en mains et qu'on les tenait un peu trop en estime. Des gamins oui, et Helaena se sent toute petite dans les bras de son frère. Son parfum à lui se fait ressentir, et sa manière de se mouvoir et de parler est toujours la même que dans les souvenirs de la sœur aînée. Même si le temps est encore passé par là, et qu'a défaut d'avoir pris des ridules, leur trait ont du changer subtilement, leurs visages s'affinants encore un peu.
On lui dit que sa culpabilité n'est pas légitime, qu'elle a été victime du sort elle aussi, mais Helaena ne peut s'empêcher entièrement de s'en vouloir. Peut-être que si elle avait été séparée d'eux tout ce temps, c'est parce qu'elle n'avait pas désiré assez les revoir ? Elle aurait pu se donner les moyens de les revoir, en faisant appel à la magie, en priant plus fort les sept dieux. Elle s'était contenté de croire en son étoile et d'espérer que son '' don '' de vision lui serait bénéfique cette fois.
'' Ne crois pas que je t'ai oublié une seule seconde en-tout-cas, mon Aem. '' Elle aimait chacun de ses frères, et sa demi soeur, mais Aemond, c'était encore autre chose... Le destin n'avait pas fait d'eux des jumeaux, mais Helaena n'en restait pas moins persuadée qu'ils étaient un peu comme deux bouts d'une même âme séparée en êtres distincts. Il s'était tenu à ses côtés sans rien demander en retour lorsque Hel en avait eu le plus besoin, lors de ses grossesses et son mariage notamment, et même lors du couronnement d'Aegon qui avait marqué le début d'une guerre prochaine qui ne manquerait pas d'être sanglante.
'' Je vais parfaitement bien. '' répondit elle suite à la question de l'autre Valyrien. Elle va bien oui, ou du moins elle le pense, aucun gros soucis de santé en vue et sa santé mentale tient le choc. '' Et j'ai vu mère hier a peine. Je pense qu'elle comptait te faire part de la nouvelle au plus vite mais peut être a elle tenu a te laisser l'effet de surprise pour aujourd'hui. ''
De toute manière, l'île obéissait à un ensemble de règles étranges. Elle avait l'air de délibérément éloigner les gens longtemps, mais lorsqu'une personne revenait dans la vie de l'être éloigné, les choses s'enchaînaient et tout le monde se recroisait brusquement par la seule force des choses. C'était comme les vérités se cachant derrière les cartes, une réalité tangible, mais auquel les gens ne prêtaient pas suffisamment attention quand ils n'y étaient pas contraints.
'' Comment te portes tu toi ? '' Ils avaient tout le temps qu'ils voudraient pour discuter de tout et de rien désormais, mais Helaena voulait savoir l'essentiel, qu'Aemond n'était pas trop malheureux ni en danger. Il ne semblait pas trop fatigué en tout cas, c'était déjà bon signe.
Et les enfants... L'attention de Hel fut reportée sur eux et la simple vision des deux suffisait a emplir ses paupières de larmes. Ils cherchaient à instaurer le dialogue avec elle, et évidemment Helaena s'empressa de venir se mettre à leur hauteur pour les attirer entre ses bras. En les contemplant après quelques instants passés à sentir leur odeur et à leur caresser le dos, la Targaryen fut saisie par une réalité ; ils avaient effectivement bien grandi. Le monde n'avait pas cessé de tourner avec l'arrivée de la lune, et plein de ressources, ils avaient su évoluer devant le regard bienveillant des membres de leur famille.
'' En toute honnêteté, je n'ai pas de mal à te croire, mais je vois de tes traits aussi. '' Naturellement, dans leur apparence et attitude, comme dans ce lien qui semble les unir, lorsqu'elle contemple Jaehaerys et Jaehaera elle voit un peu du reflet de leurs deux parents. Plus distinctement encore que lorsqu'ils n'étaient que des bambins à peine capables de s'exprimer et hauts comme trois pommes.
'' Allons nous balader un peu, enfin si vous le voulez évidemment. '' Elle avait bien mérité une petite pause, et quiconque aurait osé interrompre ce moment se serait vu rabroue aussitôt. '', C'est un secret, mais je connais un coin avec un tout petit bébé tigre en plus, une couveuse. Et puis on a des glaces a deux pas. '' ajouta t'elle avec un air malicieux, a l'intention des plus petits des quatre. Ce genre de félin n'inspirait probablement pas la même fascination que les dragons aux yeux des Valyriens, mais ils étaient assez majestueux pour capter le regard de n'importe quel enfant. '' Et ne t'avise même pas de sortir ta carte, c'est ma tournée de sucreries. '' menaça t'elle tout en essayant d'essuyer quelques larmes venues couler le long de ses joues.
by delirium
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