Echange philosophique sur l'art de ne rien faire et de le faire bien Avec Dream
Invité
Mar 8 Aoû - 18:01
Echange philosophique sur l'art de ne rien faire et de le faire bien feat. @Dream Morpheus
Ne rien faire, c’était un véritable art. Ne rien faire du tout, laisser son esprit tourner dans le vide, aucunes pensées pour venir nous déranger. Les membres lourds et laisser ballants. C’était ce genre d’activités qu’aimait Henry. Après le flirt et le sexe. Mais c’était une autre histoire. Une histoire que nous raconterons peut-être plus tard. Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur l’art de ne rien faire. Et sur le fait de le faire bien. Les jardins botaniques, même durant son siècle, ils existaient déjà. Des hauts lieux de rencontres et surtout pour un homme comme lui, pleins de recoins intimes et sombres où trainer une jeune femme, loin de ses chaperons. Aujourd’hui néanmoins, ce n’était pas pour ce genre de chose qu’il c’était laisser glisser entre les hautes grilles d’un lieu si plein de calme et qui appelait à ne rien faire. Henry n’avait jamais beaucoup voyagé. Parce que de son temps s'était risqué et compliqué et qu’il n’avait que peu l’âme réellement aventurière. Il aimait s’imaginer fondant les flots, mais il aimait trop son confort et sa vie pour concrètement risquer le tout. Mais, c’était dans un endroit comme le jardin botanique que son esprit fiévreux et plein d’imagination se plaisait le plus à s’évader. Henry devenait un aventurier par l’esprit, se frayant un passage dans une jungle luxuriante et idéalisé, dans laquelle rien ne venait attenter à sa vie. La nature, la force, la puissance, la beauté de la nature était une idée important pour les hommes de son temps. On avait voulu la dompter, puis au contraire lui donner de l’importance. Chez lui, dans son domaine, il avait voulu en faire la pièce maîtresse de ses jardins. La nature était source de rêverie et de poésie sans commune mesure. Tout pouvait trouver une allégorie dans la nature. La naissance, la mort, la vie, la vieillesse, la jeunesse, l’espoir, la déception. Tout y était dit, tout y était fait et le poète n’avait qu’à se baisser pour cueillir l’inspiration. Il avait donc laissé l’idée de se rendre aux jardins l’effleurer. Puis grossir en lui et ses pieds avaient fini par le guider en ce lieu. Cette cathédrale de verdure. Les bosquets épais étaient parfois coupés pour laisser libre une zone dans laquelle éclataient des touches de couleurs, des fleurs en tout genre qui laissaient la vue libre sur l’horizon.
Henry Crowford, que la nature avait doté de richesse, d’intelligence et de charme, n’avait jamais aimé travailler. Et tant mieux qu’il soit bien né. Sa nature oisive avait toujours pu s’épanouir. Il aimait à s’imaginer avoir une véritable occupation, mais il préférait que cela reste au niveau de l’imagination. Il trouva un endroit charmant, ombragé juste comme il le fallait, les arbres lançant leurs branches au-dessus de sa tête. Il s’allongea sur l’herbe verte et parfumée. Ne rien faire, quelle passionnante sensation, quelle agréable façon de passer le temps. Il croisa les jambes glissa entre ses lèvres un brin de verdure et se mit à imaginer dans les formes des branches des créatures mythologiques. Lascivement allongé sur le sol, il était l’égérie de tous les oisifs du monde, un peintre aurait pris grand plaisir à le coucher sur une toile.
Préférant les endroits sombres - non pas comme l'enfer - mais telle une vieille bibliothèque, ou encore les parcs (mais eux, c'était plus lumineux), nourrissant, las du monde humain, les pigeons. Pour quelle raison ? Aucune. Il n'y avait pas forcément de raison à ce genre de chose, à ce genre de geste de la part du Seigneur des Rêves. Il le faisait, c'est tout. Cette île regorgeait d'un tas de lieux hauts en couleurs ou insolites, et pourtant Morpheus n'en avait que faire. Restant campé sur ses bonnes vieilles habitudes. N'ayant toujours pas une très bonne opinion sur le genre humain. Et pour quoi faire ? S'estimait-il supérieur à eux ? Il l'était. Il le savait. C'était un Inifni. Parfois trop injustement confondu avec un Dieu. Mais il en avait l'habitude. Pourtant il y avait des différences notables, mais l'homme ne voyait jamais plus loin que le bout de son nez. Alors il laissa tomber, il ne chercha pas à comprendre. À les comprendre. Il n'était pas Death. Il n'était pas sa sœur qui elle s'évertuait tant à essayer de les connaître. Il n'en comprenait pas la raison. Ils étaient mortels, pourquoi s'entêtait avec ça ? D’autant plus qu'elle finirait par aller récupérer leur âme à leur décès. Quelle drôle de conception. Mais il ne pouvait qu'être admiratif de son travail. Elle avait le plus dur d'entre tous. Mais elle le faisait avec perfection, même si parfois il avait l'impression que ça lui arrachait le cœur. Oui, ils en avaient un eux aussi. Ils l'utilisaient à bon escient ou non. Ils pouvaient ressentir des émotions, des sentiments. Morpheus avait aimé une femme un jour, peut-être un peu trop fort ? Si bien que son refus de devenir la femme qui finirait à ses côtés dans son Royaume lui avait déplu. Si bien qu'il avait envoyé sa pauvre âme aux enfers. Oui, Morpheus avait un problème avec le refus. Et il était rancunier. Puis Jessamy. Son corbeau. Il l'avait tant aimé, qu'à sa mort il en fût dévasté et n'en voulait pas d'autre. Pourtant on lui avait collé Matthew dans les pattes. À la finalité, Matthew était un bon corbeau. Attachant à sa manière quoiqu’un peu trop bavard à son goût. Il s'y ferait avec le temps. Il en avait du temps, devant lui. Du temps à tuer à la tâche. Ses responsabilités ? Il n'y avait que ça. C'était sa vie et il ne ferait jamais rien d'autre. C'était inconcevable.
Perdu dans ses pensées, se demandant probablement sur quel genre de problème il pourrait encore tomber, Morpheus s'était retrouvé dans un jardin botanique. C'était différent qu'un simple parc. Plus de couleurs. Qu'il faisait tâche ainsi. Lui qui était pâle comme la mort, un regard bleuté aussi froid que la glace, tout vêtu de noir comme s'il était endeuillé. Il ne l'était pas. Personne n'était mort, même pas dans sa fratrie. C'était probablement arrivé, mais il s'en moquait. Ils n'étaient pas assez proches pour ça. Pas comme avec Death. Que recherchait-il en ces lieux ? Un indice peut-être ? Un indice sur quoi ou sur qui ? Telle était la question. Il était toujours à l'affût de tout. Une fois il avait aperçu un marcheur et il s'était infiltré dans un rêve, alors Dream avait fait en sorte d'aller voir par lui-même. C'était pire quand il faisait face à des personnes qui pouvaient voler les rêves d'autrui. Il devait faire attention. Passant aux côtés d'un homme, qui se détendait ou il ne savait trop quoi, il n'y prêta pas tout de suite attention. Cependant, comme on le disait souvent, mieux valait-il se méfier du loup qui dort. Revenant sur ses pas, le Seigneur des Rêves le contempla. Dormait-il ? Non. Visiblement non, sinon Morpheus serait entré aisément dans ses rêves. Ou cauchemars. Ce n’était probablement rien de plus qu'un simple homme. Se méfiant toujours et un peu trop. Morpheus pouvait rester là, debout, à l'observer durant des heures. En général, ça ne durait pas autant, disons que l'homme finit toujours par capter un regard sur sa personne. Eh bien. Il ignorait à quoi cet individu penser, mais il était parti loin. Très loin. Cela pourrait durer des heures. Il semblait inoffensif en tout cas. Cependant, il préférait s'en assurer. Il ne brisa pas le silence pour autant. Peut-être allait-il finir par s'endormir ? Et Morpheus entrera dans ses rêveries. Dans sa tête.
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Lun 21 Aoû - 13:30
Echange philosophique sur l'art de ne rien faire et de le faire bien feat. @Dream Morpheus
Douce sensation que la paresse et l’oisiveté. Ne pas avoir à penser, ne pas avoir à se soucier. Un esprit libre comme une plume et une journée qui égrenait ses heures dans l’insouciance la plus totale. Le son des oiseaux qui babillaient allégrement aux oreilles d’Henry, l’herbe qui caressait ses pieds nus, ses poignets et parfois sa joue quand il tournait légèrement la tête. L’ombre des arbres qui dessinaient sur le sol des formes abstraites et qui feraient pâlir de jalousie les ombres chinoises. Le tableau était parfait, idyllique, jardin d’Éden en pleine ville. Paresseusement, Henry bougeât doucement ses doigts, caressant du bout de sa peau halé les grains d’herbes qui ployaient sous son toucher. Lèvres entrouvertes, son souffle sucré s’évaporait dans l’air chaud de l’été. Il était bien, il était si bien, il avait l’impression d’être seul au monde. Lui et la création originelle. Perdu dans sa contemplation du rien, il ne comprit pas tout de suite qu’on l’observait. Son cerveau était totalement déconnecté. Mais son instinct fini par se remettre en marche et son cerveau lui envoya un message d’alerte. Un regard fixe sur lui. Henry rouvrit ses paupières, lourdes, il tourna la tête mollement. Il avait presque l’impression de s’être laissé aller à la consommation d’opium. Son regard clair rencontra celui beaucoup plus froid d’un inconnu. Un homme qui semblait être la mort venue sur terre récolter des âmes. Il espérait que ce n’était pas son âme. Il attendit, longtemps que l’homme parle. Mais il n’en fit rien. Alors Henry finit par se redresser paresseusement, restant appuyé sur ses avants bras. Son regard glissa sur la silhouette devant lui, qui paraissait vraiment ne pas avoir sa place dans un lieu si coloré et vivant. Enfin la langue d’Henry se réveilla à son tour. -”Bonjour… Vous me regardez avec tant de sérieux. Puis-je faire quelque chose pour vous ? Venez vous asseoir, l’herbe est fraiche et parfumée.” Et puis, il n’osa pas lui dire, mais il faisait peur seul, planté sur le chemin à observer sans un mot un inconnu allonger dans l’herbe.
Les boucles brunes dansèrent sur la tête du gentleman quand il passa ses doigts agiles dans leurs cercles. Qu’est-ce que lui voulait cet homme taciturne ? Henry, les hommes taciturnes ce n’était pas réellement sa tasse de thé. Les hommes trop sérieux, trop fiers, c’était vite sources d'ennuis profonds. Et si Henry aimait ne rien faire, il n’aimait pas l’ennui. Enfin, il n’était pas non plus contre de nouvelles rencontres. Il sourit donc un sourire poli et avenant. -”Vous observez souvent les inconnus ainsi sans un mot ? Sans vouloir vous vexer, je peux vous assurer que c’est légèrement étrange. Et pourtant, je suis du genre à aimer être admiré.” Dit-il dans un léger sourire suffisant.
Pourquoi tant de méfiance venant de sa part ? Car quiconque aurait le pouvoir d'entrer dans les rêves, de les voler, de les briser était une personne dangereuse. Autant pour le Royaume des Rêves, que pour le monde des hommes. Et regardez-le, cet homme. À ne se soucier de rien. Ignorant probablement que tout autour de lui il y avait des personnes telles que Dream et sa fratrie. Ceux qui utilisaient leurs capacités pour embellir le monde des êtres humains. Bon, peut-être que Death ne serait pas vu comme la personne qui embellirait une journée d'un homme, d'une femme ou d'un enfant. Mais ce n'était qu'un petit détail, n'est-ce pas ? En l'observant, Morpheus était de plus en plus serein. Non, lui, il n’était définitivement pas le genre de personne catégorisée dangereuse. Il allait repartir, mais la voix de l'homme l'en empêcha. Plus ou moins. Dirons-nous qu'il s'agissait surtout de la curiosité du Seigneur des Rêves. Il avait toujours eu - quelques fois seulement, ne lui en demandait pas trop - une fascination pour un homme qui pouvait ressortir du lot parmi tant d'autres. Serait-ce l'un d'eux ?
« Non. Je me demandais simplement ce que vous faisiez ainsi. Et permettez-moi donc de vous le demander, que faisiez-vous ? » Répondit-il sur un ton plutôt monotone. Non pas qu'il fût du genre à endormir les autres avec sa façon de parler, juste qu'il avait plutôt l'air de s'en foutre à chaque fois. Ce n'était nullement le cas. Il était ainsi, et rares étaient les fois où il semblait plus enjoué. Néanmoins, il accepta l'invitation de s'asseoir dans cette herbe. Death adorait se mettre pieds nus pour sentir l'herbe sous ses pieds. Une conception qui échappa totalement à son frère. Une fois installé, il ne put s'empêcher de vérifier de lui-même ce qui plaisait tant à sa sœur, alors du bout de ses doigts il frôla cette herbe. Humide, c'était la première chose qui lui vint à l'esprit. Il n'était donc pas certain d'y adhérer.
Qu'avaient-ils donc à dire sans cesse qu'ils aimaient être admirés ? Ce n'était pourtant pas ce que Morpheus faisait. Il n'admirait pas, il observait, c'était, à son sens, deux choses totalement différentes. En revanche qu'il puisse paraître étrange ou flippant, il avait l'habitude. Et encore, en temps normal on ne le remarqua pas. Mais il n'était pas dans un monde qu'il connaissait, les lois ne fonctionnaient donc pas de la même manière. Un homme aussi pâle que Morpheus avec un regard aussi froid que le sien, se promenant sans cesse avec un très long manteau, il ne pouvait guère passer inaperçu. « Oui. Et non. » Dit-il vaguement dans un premier temps. Comme s'il réfléchissait à la meilleure manière de dire les choses. Comme si un homme ne pourrait pas comprendre sans se retrouver à sa place. Dans le fond, c'était probablement vrai. « Je n'observe que les personnes qui m'intriguent suffisamment. » Il devrait donc, selon Dream, se sentir plutôt honoré qu'un Infini soit suffisamment intrigué par lui. Enfin, faudrait-il qu'il sache ce qu'est un Infini, qui était Dream surtout. Certaines le savaient, d'autres s'en douter sans jamais oser le dire à voix haute, et d'autres n'y croyaient tout simplement pas. Mais peu lui importait, il n'avait pas besoin qu'on croie en lui pour exister. « Et sans vous offenser. Je n'admire pas les hommes. »
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Dim 10 Sep - 13:23
Echange philosophique sur l'art de ne rien faire et de le faire bien feat. @Dream Morpheus
Henry dû se faire violence, il était resté si longtemps inactif dans la douceur fruitée de l’herbe verte qu’il dut relancer son corps afin de pouvoir subir une conversation. Lentement, peu à peu, son corps commençait à se réveiller. Il s’étira, levant haut ses bras vers le ciel, faisant relever son tee-shirt qui laissa la peau de son ventre se réveiller sous les assauts d’un vent agréable. Il s’assit en tailleur et se tourna totalement vers l’inconnu. L’observant de son regard clair et habitué à scanner les membres de la bonne société afin de vite trouver comment les prendre pour s’en faire des amis. Mais l’homme devant lui était une énigme et Henry n’avait jamais aimé les énigmes. Il aimait les choses simples Henry. Il n’était pas un penseur, il n’était pas un intellectuel. Les longues discussions ennuyeuses très peu pour lui. Cependant, il était un gentleman, il avait été éduqué avec les meilleures intentions, donc il savait se tenir, même devant quelqu’un de rébarbatif. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres charnues et il glissa ses longs doigts dans les grains d’herbes savourant leur contact frais contre sa peau nue. -”Ce que je faisais ? Rien. Rien n’est-il pas la meilleure des activités ? Rien est une chose exceptionnelle, car il faut arriver à un niveau de paix suprême pour ne rien faire. Ne penser à rien. Rien… Un mot qui sonne agréablement à mes oreilles d’oisif incorrigible.” Sourire toujours présent sur ses lèvres il bascula la tête en arrière, offrant son visage aux chauds rayons du soleil.
Les nuages dans le ciel semblaient être des bouts de cotons mis là par une main invisible pour décorer le ciel azur. Le silence s’égraina, sans que cela soit véritablement gênant. La nature alentour comblait avec délice, harmonie et mélodie, ce vide laissé par les hommes. -”J’aime être observé, donc je ne vais pas m’outrager de votre attention.” Petit rire à la suite des mots de l’homme. Henry glissa ses doigts devant sa bouche pour cacher un peu son amusement avant de reprendre la parole. -”Je ne suis pas offensé, je ne sais moi-même pas si je peux réellement me perdre dans l’admiration de mon sexe. Cette époque a encore de belles surprises à m’offrir. Mais je ne me refuse rien, après tout, le fort de la vie, c'est de la mordre à pleines dents.” Il tapota ses lèvres de ses doigts graciles avant de chasser d’un geste leste une fourmi qui venait lui grimper sur le poignet et lui chatouiller la peau. -”Vous ne semblez pas être réellement détendu. Faites-vous partie de cette partie de la population qui pense qu’une heure à ne rien faire et une heure perdu ? La vie est trop longue ou trop courte pour être gâché à courir après une chose comme le temps. Le temps est une invention de l’homme pour s’auto-emprisonner… Quel dommage.” Il s’étira de nouveau. -”Je viens de penser que je ne me suis pas présenté. Quel malpoli je fais… Henry Crowford pour vous servir mon bon monsieur. J’aurais bien levé mon chapeau, mais dans cette époque, il paraît que nous sommes beaucoup plus libres dans nos façons de nous présenter. Et cela me convient parfaitement. Les présentations guindées de mon temps m’ennuyaient profondément.”
Il en avait connu des hommes, ô oui. Trop d'hommes et très peu qui avaient réussi à attirer son attention. D'un côté, il ne les aimait guère, prétextant qu'ils étaient égoïstes. Ils étaient nombreux à l'être, à faire la guerre, à ne pas réellement respecter les choses qu'ils ne comprennent pas, sur lesquelles ils n'ont aucun pouvoir. Ils veulent toujours tout contrôler. Ce sont les reproches les plus réguliers que le Seigneur des Rêves leur faisait. Et quand ils le peuvent, ils dérobent ce qui ne leur appartienne pas. Pire encore, ils ont culot de réclamer des choses qu'ils ne devraient pas avoir en leur possession. Morpheus fut enfermé par un homme qui s'était autoproclamé le grand Mage, une connerie du genre. Il avait pris Morpheus pour un Dieu. Quel sot ! Et il avait réclamé à Dream de lui donner l'immortalité et de lui rendre son défunt fils. Erreur sur la personne. Il était Dream pas Death. Puis un jour on lui avait dit qu'il avait emprisonné pire qu'un Dieu. Un Infini et ils l'ont laissé là, enfermé dans sa bulle de verre plus de cent ans. Inutile de vous dire que quand il s'est échappé, ils l'ont amèrement regretté. Depuis, Morpheus - qui de base n'aimait guère les hommes - avait une haine envers eux. Refusant de penser, de croire qu'ils puissent être bons. Alors sans nul doute qu'il devait avoir un visage bien fermé, bien froid face à cet individu qui venait de lui dire qu'il ne faisait rien. Drôle de spécimen.
« Je ne vois pas comment on peut rester à ne rien faire. Mais soit, si cela vous convient ainsi. » Il n'était vraiment pas certain d'en comprendre le sens. Lui qui ne faisait que penser à ses responsabilités. Il n'y avait que ça qui comptait dans sa vie. Il était né pour faire ça, et il mourrait en accomplissant sa tâche jusqu'au bout.
Il avait affaire un parfait être humain fort bavard. Dans quoi venait-il de mettre les pieds ? Il l'avait peut-être bien intrigué au début, mais là il le trouvait plutôt agaçant soudainement. Peut-être parce qu'il ne le comprenait pas ? Mais qu'arrivait-il réellement à comprendre du monde humain ? Hormis la petite visite guidée orchestrée par sa chère sœur ? Elle, elle les aimait, et avait demandé à Morpheus de se laisser du temps pour apprendre à les connaître. C'était bien trop compliqué pour lui, il essayait de bien faire, mais il avait toujours, dans un coin de sa tête, un rappel constant à l'ordre, et de ne surtout pas oublier ses responsabilités. Le monde des Rêves était toujours plus important que n'importe quoi d'autre.
« Je ne parlais pas pour votre sexe. Je parlais des hommes en général. Hommes comme femmes. Bien que certaines femmes aient tout de même bien plus de courage et de force que vous le sexe masculin. » Il en avait croisé des bouts de femme, qui avait eu un vécu compliqué et qui malgré tout se battait de toutes leurs forces. Il en avait croisé l'une d'elles, pas par bon vouloir, car elle était sur son chemin et qu'elle seule pouvait l'aider. Elle faisait d'atroces cauchemars dus à son passé. Morpheus était venu l'aider en guise de remerciement. Même si elle l'avait envoyé chier à plusieurs reprises et qu'elle n'avait guère hésité à dire qu'il était égoïste. Lui égoïste car il ne pensait qu'à son Royaume des Rêves ? Ça lui avait foutu un sacré coup. Il ne voyait pas les choses ainsi, il voulait juste faire en sorte de sauver le monde des hommes, et pour ce faire, il devait juste sauver son Royaume avant. L'un ne pouvait guère fonctionner sans l'autre. Ce qui en venait donc à cette conversation avec cet homme qui venait de se présenter sous le nom d'Henry.
« Je n'ai effectivement que très rarement le temps de me poser sur l'herbe à rêvasser. » Répondit-il sans faire de mauvais jeux de mots quant au fait qu'il s'occupait justement des rêveurs. « Enchanté Henry. Je suis Morpheus. Permettez-moi de vous le demander. Mais de quel temps venez-vous ? » Il en avait connu des temps, des époques bien différentes. Par conséquent, ça ne serait pas si surprenant que ça, que l'homme à qui il faisait face, soit aussi bavard. En fonction du temps d'où il venait, certains l'étaient bien plus que de nos jours. Peut-être car avant ils n'avaient pas la technologie pour leur brouiller la vue et leur prendre tout leur temps ?
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