the true soldier fights not because he hates what is in front of him, but because he loves what is behind him.
Ça faisait plusieurs fois qu’elle le voyait, et sa présence l’inquiétait. Il venait, restait devant la grille, en faisait le tour parfois, mais n’entrait jamais. Elle l’avait même surpris à regarder les enfants qui jouaient dans la cour, chose qui l’avait mis à l’aise. Elle s’était ainsi juré que la prochaine fois, elle irait le trouver pour lui demander ce qu’il voulait, et aussi le mettre en garde. Ces pauvres gamin.e.s qui était à l’orphelinat n’étaient pas des proies, et il avait intérêt à ne plus jamais revenir sous peine qu’elle prévienne la police, où ce qui y ressemblait sur cette île. Et si ça ne suffisait pas, elle s’en chargerait elle-même, comme avec Bumby. Or justement, alors que les cours et les activités étaient terminés pour la journée et que les enfants jouaient dehors, profitant de la neige qui était tombée il y a peu, voilà qu’elle l’aperçut. D’ailleurs n’avait-il pas froid ? Il ne portait même pas de manteau et rien qu’à le voir, elle en avait des frissons. Mais peu importe, emmitouflée dans sa cape, son écharpe et ses gants, Alice n’allait pas repousser la confrontation sous prétexte que la température avoisinait le zéro. Elle avait connu bien pire à son époque. Non, il était temps de tirer les choses au clair et c’est pourquoi la gothique fondit droit sur l’intrus. Et qu’il ne tente pas de s’échapper, elle était prête à le poursuivre dans toute la ville. « Excusez-moi ! » l’appela-t-elle de loin, avant de combler les quelques mètres de distance qui restaient entre eux. « Je travaille ici et ça fait plusieurs fois que je vous voie trainer dans les parages sans jamais franchir les grilles. Vous avez quelque chose à demander ? Parce que sinon je vous informe que je vais en référer à ma supérieure qui transmettra votre comportement suspect aux officiers de police. » Voilà ! Alice n’y était pas allée par quatre chemins et l’homme savait maintenant à quoi s’en tenir. Elle n’était peut-être pas grande face à lui, mais elle pouvait se montrer être un véritable roquet qui ne lâche pas sa proie avant de l’avoir achevé. Alors c’est vrai qu’elle aurait pu tenter une approche plus diplomatique et moins agressive, mais elle était lasse de toutes ces simagrées et de ces conventions sociales qui appelaient à la bienséance, surtout lorsqu’on était prétendument une femme bien élevée. Plus que tout, elle détestait que la loi soit du côté du plus fort. Alors tant pis si elle passait pour une furie, car la seule chose qui importait à ses yeux, c’était la sécurité de ses enfants qui étaient sous sa protection, et qui lui faisaient entièrement confiance.
Parfois lâcher prise est un acte plus puissant que se défendre ou s'accrocher. Eckhart Tolle
J'avais cru être le seul, j'en avais souffert, découvrir que j'avais été rejeté et adopté, avait eu l'effet d'un choc sur moi, j'en avais sombré dans une sorte de folie meurtrière. En arrivant dans cette ville, j'avais réussi à gérer pas mal de chose à la fois, pour commencer, j'étais humain ... Oh oui j'en avais eu la confirmation, j'en avais reçu des coups, j'étais déjà pas mal tombé, c'était surtout pendant les entraînements, puis il y avait eu des nombreuses batailles, je connaissais la douleur, mais jamais je n'aurais cru qu'un humain pouvait être aussi fragile. Exemple, je mettais pris une simple porte, la douleur avait été si intense, être humain ce n'était vraiment pas mon truc ... Pourquoi j'en étais arrivé à penser ainsi ?
Je voyais les humains comme des insectes, j'avais voulut les gouverner, puis me voila prisonnier dans un ville, une ville très mystérieuse et j'avais amplement eu le temps de la visiter. J'en avais vue des choses, j'avais pas mal été étonné, mais ce qui avait le plus retenu mon attention, c'était ce grand bâtiment, d'allure modeste qui n'avait rien d'une école, non, j'avais lu "orphelinat". Sur le moment, j'avais fixé ce qui était inscrit pendant un très long moment, puis j'étais reparti. Quelque jours plus tard, ce fut plus fort que moi, j'avais eu ce besoin de retourner à l'orphelinat, c'était même devenu une routine, et j'avais toujours une boule à la gorge, de voir autant d'orphelins. Moi qui avait cru être unique, bien c'était loin d'être le cas. Les enfants avaient tout de même le sourire, c'était courageux et moi je me sentais mal à présent. J'avais réagi stupidement, ou c'était la douleur qui avait été trop forte, bref, si seulement il y avait des choses que je pouvais changé ... Thor mon frère, lui qui avait voulut m'aider et je l'avais rejeté, je ne voyais que le fils d'Odin. Frigga, ma mère elle avait fait en sorte que je ne manque de rien, puis je l'avais aussi rejeté. J'avais eu une famille adoptive, je l'avais rejeté, l'acceptant trop tard ... Frigga et Odin n'était plus, Thor n'était pas dans cette ville, j'étais seul.
J'étais de nouveau devant la grille de l'orphelinat, complètement perdu dans mes pensées, pourquoi est-ce que je continué de venir ? C'est une féminine qui me sorti de mes pensées. Me retournant rapidement, je me retrouvais face à une belle jeune femme, brune, pâle, quelque part, elle me rappelait ... Moi. Elle avait le mérite d'être directe, de mon côté, j'étais tellement perdu dans mes pensées, et surtout rongé par le passé, que j'écoutais celle-ci, sans avoir trop de réaction, chose de bien rare chez moi. Hochant simplement la tête, je déglutis difficilement.
-Pardonnez moi ... J'ai été orphelin et ... Je ne savais pas qu'il existé ce genre de bâtiment
Dernière édition par Loki Laufeyson le Jeu 11 Fév 2021 - 13:13, édité 1 fois
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Dim 7 Fév 2021 - 19:22
loki & alice / janvier 2021
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Apparemment, l’homme était plus perdu dans ses pensées qu’à épier les enfants, car lorsqu’elle le harponna, celui-ci parut étonné et non blessé par ses paroles. Pourtant elle n’y avait pas été de main morte dans les mots qu’elle avait utilisé, mais c’était comme s’il ne l’avait pas entendue, ou qu’il n’avait pas été impacté par ce qu’elle venait de dire. Et maintenant qu’elle le voyait d’aussi près et qu’elle pouvait plonger dans son regard, elle s’apercevait qu’il n’était pas le monstre qu’elle s’était imaginé. Quant à la raison pour laquelle il circulait autour de l’orphelinat comme un prédateur, sa réponse était aussi surprenante qu’incongrue. « Pardonnez-moi... J'ai été orphelin et... Je ne savais pas qu'il existait ce genre de bâtiment. » Sérieusement ? Comment pouvait-on ignorer l’existence des orphelinats ? Surtout si l’on en était un ! C’était complètement insensé, et ça l’était d’autant plus pour quelqu’un comme elle qui n’avait connu que ça en dehors de l’asile. Pourtant, il avait l’air parfaitement honnête, et c’était précisément ce qui était dérangeant. Où avait-il pu grandir s’il n’avait pas été à l’orphelinat alors qu’ils n’avaient pas de parents ? Et même s’il avait des parents tout en sachant qu’ils n’étaient pas leur géniteur, comment pouvaient-il ignorer l’existence des orphelinats ? En plus c’était un passage obligatoire avant de se faire adopter. A moins qu’il n’ait été kidnappé ? Non, c’était stupide. Le mieux était encore de demander. « Vous n’aviez jamais vu d’orphelinat ? » s’étonna-t-elle en haussant un sourcil. « Comment vous savez que vous êtes orphelin alors ? Parce que je peux me tromper, mais vous n’avez pas l’air d’avoir grandi dans la rue. » Il était beaucoup trop bien sapé pour ça. Pas qu’elle méprise les personnes avec de l’argent, mais vu qu’elle en avait toujours manqué et qu’elle avait un parcours… compliqué, elle voyait directement à quelle couche sociale appartenaient les personnes qu’elle croisait. Et lui, il semblait être de la haute. Peut-être avait-il bel et bien été vendu, comme elle avait failli l’être par Bumby, et comme d’autres avant qu’elle n’agisse l’avaient été. S’il disait vrai – et elle n’avait pour l’heure aucune raison d’en douter, tant sa sincérité était frappante – alors elle s’était lourdement trompée sur son compte et ne pouvait éprouver que de la compassion envers cet homme qui semblait chercher d’où il venait, et à comprendre cette partie du monde qui lui échappait. Alice n’avait cependant pas encore totalement confiance dans les propos et les intentions de cet homme, aussi elle était maintenant curieuse d’entendre la suite de son histoire. Se radoucissant, elle continua de l’observer, à la recherche de toute information supplémentaire qu’elle pourrait récolter sur l’inconnu, et les oreilles bien ouvertes pour entendre ce qu’il pourrait lui raconter.
Parfois lâcher prise est un acte plus puissant que se défendre ou s'accrocher. Eckhart Tolle
Pourquoi étais je autant secoué , à la vue de cet établissement et surtout, de cette femme ? J'étais Loki, langue d'argent, j'avais toujours une réponse, mais cette fois-ci, je n'avais rien à dire, je me contentais de regarder dans le vide, réfléchissant à ce que mon enfance aurait donné, si j'avais pu savoir très tôt, que j'avais été adopté. Je n'avais été qu'une relique volée ... J'aurais pu faire une alliance entre Asgard et le royaume des glaces, mais Thor avait gâché l'accord, mais à quoi bon y repenser ? Peu importe que Thor ait gâché cette éventuelle alliance, aurais je été au moins mis au courant que c'était grâce à moi ? Ou aurais je été vraiment traité comme un objet ? C'était des questions qui venaient ... Des questions que je ne devrais pas me poser car je n'aurais jamais des réponses, voila ce qui était douloureux ... Jamais je n'aurais de réponse ... Alors, Odin m'avait-il vraiment vue comme un fils ? Oh je n'avais aucun doute envers Frigga et Thor mais ... Il y avait ce "mais" qui pesé sur moi. Devant cette femme, je mettais comme retrouvé, enfin c'était assez étrange à expliquer, j'en avais même le souffle coupé, et je lui avais révélé le fond de mes pensées, c'était vraiment loin d'être mon genre ... Après tout, j'étais aussi reconnu comme Loki, le dieu du mensonge. Aux paroles de la brune, je me contentais de secouer la tête négativement, non, je n'avais jamais vue ce genre d'établissement auparavant. Croisant le regard de la brune, j'eu un léger sourire en coin, elle avait l'oeil, en même temps, j'avais grandi entant que prince.
-En faite j'ai été adopté bébé, et j'ai grandi en croyant au mensonge d'être un fils cadet, puis j'ai découvert que ... Enfin je l'ai découvert
Un jotun m'avait attrapé le bras, j'étais prêt à ressentir une immense douleur, mais à la place, mon bras était devenu aussi bleu que le sien. La peur avait envahie mon regard, j'avais longuement regardé mon bras, avant de reprendre le combat. De retour à Asgard, j'avais eu besoin de réponse, Odin avait voulut m'en empêcher, mais c'était trop tard, j'avais récupéré le coeur de glace et j'avais repris ma véritable forme, celle d'un monstre.
-En faite ... Je me demande comment j'aurais réagi, si j'aurais appris que j'étais adopté dès l'enfance ... Puis avec des autres enfants dans notre cas, on doit se sentir moins différent ... Moins seul et moins unique
Dis-je en fronçant légèrement des sourcils, par rapport à mes paroles.
Dernière édition par Loki Laufeyson le Ven 12 Mar 2021 - 16:06, édité 1 fois
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Ven 26 Fév 2021 - 21:10
loki & alice / janvier 2021
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Le fait qu’il lui dise qu’il ignorait l’existence d’orphelinat n’avait aucun sens et Alice aurait dû s’énerver encore plus devant ce mensonge. Parce qu’à moins de vivre dans une grotte, comment était-ce possible ? Pour elle qui n’avait connu que deux endroits jusqu’à récemment, l’asile et l’orphelinat, elle imaginait vraiment difficilement comment c’était possible. Certes les riches vivaient dans un autre monde, mais pas au point d’ignorer ce genre de chose. Pourtant, son empathie fit qu’elle ressentit à quel point il était sincère. Autant dire que c’était sacrément troublant. L’inconnu était là, le regard perdu dans le vague devant cet orphelinat qu’il découvrait. Cependant, même s’il découvrait l’existence de cet endroit, pourquoi s’y intéressait-il au point de venir fureter ici depuis des jours ? S’ennuyait-il à ce point dans son château ? Ça aurait pu être une possibilité, mais Alice devinait que ça n’était pas le cas. Il y avait un réel fardeau sur ses épaules, sur son cœur. « En fait, j'ai été adopté bébé et j'ai grandi en croyant au mensonge d'être un fils cadet. Puis j'ai découvert que... Enfin je l'ai découvert. » Oui, lorsque ce genre de vérité éclatait et pas de la bonne manière – c’est-à-dire que ce n’étaient pas les parents qui en parlaient à leur enfant mais lui qui le découvrait de son côté – la révélation était dévastatrice. Et comment pourrait-il en être autrement ? Se construire sur un mensonge est douloureux, et on se sent trahi. « Je suis désolée, ça a dû être douloureux. Je n’ai jamais compris pourquoi les adultes refusent de dire à leurs enfants s’ils ont été adoptés. Comme si ça les rendait moins légitimes d’être parents, ou qu’ils avaient peur que ça signifie qu’ils les aiment moins. » réfléchit Alice à voix haute. Les adoptants avaient souvent cette peur que l’enfant adopté les abandonne une fois qu’il serait au courant qu’ils ne sont pas ses géniteurs pour chercher sa prétendue « vraie » famille. Ce pouvait être le cas, mais ce n’était pas systématique. Et s’il le faisait, c’était uniquement par besoin de connaître cette partie de son histoire qu’on lui avait enlevé. Mais en rien ça n’enlèverait l’amour qu’il avait pour ses parents, ceux qui l’avaient élevé et aimé. Enfin, c’était un sujet aussi intéressant que complexe. « Mais d’un autre côté, vous avez l’air d’avoir eu une vie plutôt belle, alors j’imagine que ça aurait pu être pire… » tenta-t-elle ensuite avec douceur, même si elle savait pertinent qu’aucune trahison ne pouvait être acceptable, quand bien même elle était enrobée des plus beaux atours. De son côté, Alice avait la « chance » d’avoir toujours su, même si ce qui lui était arrivée l’avait fait complètement dérapé psychologiquement. Ce n’était donc pas tant l’orphelinat qu’elle avait connu que l’asile. Quand aux mensonges, elle en avait fait les frais aussi, en commençant par son propre esprit qui l’empêchait de voir la réalité en face. « En fait... Je me demande comment j'aurais réagi, si j'aurais appris que j'étais adopté dès l'enfance... Puis avec des autres enfants dans notre cas, on doit se sentir moins différent... Moins seul et moins unique. » Alice afficha un air pensif tout en observant son interlocuteur. Malgré ce port altier et ces vêtements coûteux, son regard était celui d’un enfant perdu et blessé. Un décalage pour le moins déroutant. Et séduisant. Elle qui ne connaissait que les bas-quartiers et le côté malfamé de la ville, c’était surprenant d’approcher de si près une personne comme lui. « Je crois que c’est toujours mieux de savoir. Au moins on se reconstruire correctement. Quand au fait de se sentir moins seul, croyez-moi certains en rêve ici. » se mit-elle à rire, repensant aux chamailleries quotidiennes des enfants. « Mais je comprends ce que vous voulez dire. » reprit-elle avec bienveillance. « Et du coup, comment ça se passe avec vos parents maintenant ? Enfin, si ce n’est pas indiscret de vous demander ça. » Son histoire pourrait lui être utile pour les enfants dont elle avait la charge. Ce serait un témoignage des plus intéressants.
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Fronçant des sourcils, je réfléchissais, oui je l'avais découvert, ça avait été si douloureux. Ce que j'avais ressenti ? Mon coeur se briser en mille morceaux, le goût amer de la bile venant de mon estomac, des douleurs dans tout mes muscles, puis cette forte envie de hurler. Thor n'était pas même présent, m'aurait-il aidé ? Est-ce que Thor aurait été présent pour me soutenir, ou m'aurait-il fait plonger ? C'était toujours les mêmes questions, et c'était toujours douloureux. La brune repris la parole, et je ne pouvais que hocher la tête, puis je déglutis difficilement, j'eu même un rire sans joie. "Peut-être de peur qu'ils me voient vraiment comme le monstre que j'étais". Car dans le fonds, ce n'était pas ce que j'étais réellement ? Un jotun, un avorton abandonné à mourir ... A nouveau j'eu un soupire, me passant même une main dans les cheveux, chose qui était bien rare chez moi. J'étais comme on disait "la langue d'argent", je savais toujours quoi dire, mais cette fois-ci, voila que j'en resté sans voix. A nouveau j'hochais aux paroles de la jeune femme, non avoir un pincement au coeur "Oui ... Enfin ... Il y avait tout de même quelque chose de différent, enfin j'étais très différent de mon frère et ... Je le ressentais, comme ci je n'étais pas à ma place, comme ci il était un soleil, et moi une ombre". Bien plus fort, bien plus courageux, un lion et à côté de lui je n'étais qu'un serpent. Une vie d'or, oui certes, une cage avec des barreaux en or, et le mensonge, mais cette femme avait raison, je n'avais manqué de rien. J'avais eu de l'amour, l'amour d'une mère, de quoi manger, de quoi étudier, j'avais été gâté, même lorsque j'avais fini dans les cachots. Puis voila que maintenant, je réfléchissais à haute voix, qu'est ce que ça aurait donné, si je n'avais pas été seul ? Si moi aussi, j'aurais été dans un orphelinat ? Si j'aurais su qu'il existé des enfants abandonnés ? Tout en écoutant la brune, je continué d'observer le bâtiment, le coeur lourd, puis regardant enfin la brune j'eu un piètre sourire. "Ils ne sont plus la ... J'ai été très triste pour ma mère, une douleur que ... Et mon père c'était moins douloureux ... Je ne sais pas trop quoi en penser ..." Dis-je en fronçant des sourcils. "Et vous ?"
Dernière édition par Loki Laufeyson le Mer 26 Mai 2021 - 19:58, édité 1 fois
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Mar 27 Avr 2021 - 22:29
loki & alice / janvier 2021
the true soldier fights not because he hates what is in front of him, but because he loves what is behind him.
Alice n’avait jamais aimé les mensonges, elle qui avait été éduquée correctement (du moins pendant son enfance) par les principes élevés de ses parents. Et même si son esprit traumatisé l’avait ensuite souvent égarée ou qu’elle aurait pu adopter de nouvelles valeurs dans cette vie glaçante qu’elle avait connue à l’asile, le fait est que la jeune femme avait toujours défendu ses convictions avec force. Et pour cause, elle avait passé son temps à courir après une vérité qu’on tenait, au pire à lui cacher, au mieux qu’on ne connaissait pas et dont on avait aucune envie de faire l’effort de trouver. Après tout, n’était-elle pas qu’une simple folle accusée de la propre mort de sa famille ? Mais Alice s’était battue avec elle-même et avec le monde, et elle avait vaincu. Ainsi, aujourd’hui encore moins qu’avant, elle ne supportait pas ni les secrets ni les mensonges. Quelles qu’en soient les raisons, ça ne pouvait apporter que du malheur. Le cas de Loki le confirmait. Malgré qu’il ait vécu dans le luxe, la révélation de ses origines avaient été un choc. Néanmoins le pourquoi d’un mensonge dans son cas surprit la brune. « Peut-être de peur qu'ils me voient vraiment comme le monstre que j'étais. » Au mot monstre, Alice haussa instinctivement un sourcil. Elle ne savait pas qu’il parlait au sens figuré ou littéral, mais cela eut le mérite de piquer sa curiosité. « Un monstre ? » demanda-t-elle, intriguée. Car la jeune femme en avait croisé des monstres. Beaucoup. Bien trop. Mais aucun qui ne lui ressemble. Il est vrai aussi qu’elle ne le connaissait pas. Cependant, à ce moment précis, son instinct de survivante lui indiquait qu’il n’avait rien de sombre autour de lui, sauf le nuage de tristesse qui pleuvait au-dessus de sa tête. Alice lui fit alors remarquer qu’il avait néanmoins eu la chance d’avoir vécu dans un milieu aisé où il avait reçu de l’affection, chose qui n’était pas le cas de tous les enfants, malheureusement. « Oui... Enfin... Il y avait tout de même quelque chose de différent, enfin j'étais très différent de mon frère et... Je le ressentais, comme si je n'étais pas à ma place, comme s’il était un soleil et moi une ombre. » Sentiment d’infériorité ? Les paroles de Loki étaient intéressantes pour l’étudiante en psychologie qu’elle était. Mais pas sûr que le moment soit adapté pour l’analyser, ni qu’il soit d’accord d’ailleurs. Pourtant, qu’il ait toujours ressenti une différence était réellement fascinant. A moins que ce ne soit les parents qui, sans s’en rendre compte, marquaient une légère différence entre leurs enfants ? Voilà un sujet qui méritait d’être potassé ! Pour l’heure cependant, c’était son humanité qui était demandé. « Je suis désolée d’entendre ça. L’enfance est si importante pour la construction d’un adulte… Le bon côté des choses, du moins j’aime le voir ainsi, c’est que vous êtes plus sensible à ce genre de chose. Je me trompe ? » Cette sensibilité pouvait se caractériser de plusieurs manières. Par de la rébellion, en devenant aigri ou en ayant envie, au contraire, de ne pas reproduire ce schéma et de venir en aide aux personnes en difficulté. Ça pouvait être d’autres façons encore, mais ces trois-là étaient sans doute les principales.
Finalement, après avoir donné son point de vue sur le fameux sujet « Doit-on dire la vérité à son enfant s’il a adopté, ou non. » Alice s’enquit des relations que Loki avait désormais avec les membres de sa famille, en particulier ses parents. « Ils ne sont plus là... J'ai été très triste pour ma mère, une douleur que... Et mon père c'était moins douloureux... Je ne sais pas trop quoi en penser. Et vous ? » demanda-t-il après une pause. « Oh… Je suis désolée. Toutes mes condoléances. » La brunette aurait bien aimé que ses parents soient vivants, qu’ils aient fini par retrouver une entente pleine d’amour et que tout aille bien pour eux. Malheureusement, il fallait croire qu’elle n’était pas la seule à être poursuivie par la mort et la désolation. « Ma famille n’est plus. Ils ont péri dans un incendie qui cachait un crime. Je n’aurais pas dû en réchapper mais, par chance ou pas malchance, je suis bien là. » Alice se perdit un instant dans ses pensées avant de reprendre, l’esprit ailleurs. « J’avais sept ans. Pourtant je me souviens encore de leur voix. » précisa-t-elle, sans trop savoir pourquoi. Puis elle releva son regard sur son interlocuteur. « Enfin, on a tous nos casseroles à trimballer comme dit le dicton. » sourit-elle tristement à la remémoration de ces souvenirs, et de ces manques de souvenirs. « En tout cas je suis rassurée, vous n’êtes pas un pervers qui traine dans les parages. » Cette fois-ci, Alice afficha un rictus amusé, histoire que l’ambiance ne tombe pas dans le morbide, même si « morbide » résumait assez bien sa vie.
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Le mot "monstre" m'avait échappé, je ne mettais même pas rendu compte, que devant cette jeune femme, j'avais baissé des barrières. Seulement, je n'avais qu'à croiser le regard de la brune, pour me sentir à l'aise, comme-ci je pouvais lui parler ouvertement, alors que je l'aurais bien royalement envoyé promener. J'avais des réactions pour le moins assez étonnantes, on pouvait même m'appeler "langue d'argent", à cet instant présent, c'était loin d'être le cas. J'avais du mal à trouver mes mots, puis pourquoi j'aurais à m'expliquer devant une mortelle ? J'étais comme dans une lutte avec moi-même et j'eu un sourire gêné "Disons que là d'où je viens, il y a des clans et ... C'est vaste et c'est aussi une longue histoire" j'eu un soupire lasse, je n'avais pas vraiment envie de parler de mon passé, pourtant, celui-ci ne cessait de me poursuivre, je pouvais même dire qu'il était en train de me ronger. Me mordant légèrement la lèvre, je savais que dans ce monde, il y avait aussi des monstres, enfin, il n'y avait qu'à regarder la façon, dont les humains pouvaient penser, c'était effrayant et répugnant.
Certes oui, j'avais grandi dans la richesse, dans un monde noble, j'avais été nourri, logé, aimé par ma mère (peut-être par mon frère ?), seulement il y avait toujours eu ce mais qui faisait que je mettais senti différent et en retrait, par rapport aux autres. Pourquoi père était davantage en admiration devant Thor ? Pourquoi Thor, était plus habile que moi dans les batailles ? Pourquoi cette grande différence physique ? Parler à la brune me faisait du bien, c'était comme retirer un poids de mes épaules, enfin, disons que la charge était moins lourde. Je me sentais bien avec elle, chose qui ne mettait jamais arriver avec une femme, voir même un homme. A nouveau, j'eu un sourire aux paroles de la jeune femme "Et je m'en étonne moi-même". Qui aurait cru, Loki Dieu de la malice et du chaos, aurait un côté plus sensible ? Dans le fond, pourquoi devais-je jouer l'étonner ? A force de solitude, on apprend bien plus à réfléchir sur soi-même.
Les paroles de la brune, faisait que je pouvais encore me rappeler de cette horrible nouvelle, par rapport à ma mère, je ne l'avais même pas vue partir au Valhalla. J'étais resté enfermé dans cette prison, j'avais caché ma tristesse grâce à ma magie, alors que j'avais tout détruit dans ma cellule.
Puis aux paroles de la brune, je fus choquée par ce qu'elle me dit. "Vous aviez sept ans, mais qui s'est occupé de vous ensuite ? Le criminel a été retrouvé ?" Hum, pourquoi une telle réaction ? Je fini par me passer une main dans les cheveux, mais que m'arrivait-il ? Voilà que je ressentais la colère de l'injustice, ça me dégouté tellement, que j'en avais des envies de tuer, je du inspirer avant de souffler, pour retrouver mon calme. "Désolé je ne comprends jamais pourquoi il y a ce genre d'acte barbare". Puis retrouvant le sourire, je secoué la tête "Oh non ... C'est loin d'être mon cas, d'ailleurs, j'aimerais vraiment aider, financièrement peut-être ? Si je peux apporter quelque chose ... C'est brave ce que vous faite". Moi gentil ? Comme quoi il y a des jours avec et des jours sans.
Dernière édition par Loki Laufeyson le Dim 20 Juin 2021 - 17:24, édité 1 fois
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Sam 12 Juin 2021 - 21:38
loki & alice / janvier 2021
the true soldier fights not because he hates what is in front of him, but because he loves what is behind him.
L’orpheline se doutait bien que le monde des bourgeois n’était pas aussi rose que les toilettes portées par ses dames pouvaient le laisser supposer, mais de là à se retrouver dans une famille et dans un monde qui le considéraient comme un monstre, ça lui semblait bien extrême ! Certes, Alice ne connaissait pas l’homme qui lui faisait face et elle s’était montrée méfiante en l’apercevant rôder autour de l’établissement. Mais à présent qu’elle pouvait plonger son regard dans ses yeux et dans son âme, il lui semblait surtout que cet inconnu était blessé intérieurement plus qu’il n’était un… monstre. Peut-être se trompait-elle, mais elle en doutait. Pendant plus d’un an, elle avait été au contact du mal, de celui qui utilisait des enfants perdus et sans avenir comme rien de plus que de vulgaire objet sexuel à vendre au meilleur prix. Alice pensait donc être plutôt en bonne position pour reconnaître le mal lorsqu’il était dans les parages. Or, elle ne ressentait rien de cela en compagnie de cet homme. Pour le moment… Mais pourquoi faudrait-il que cela change ? « Disons que là d'où je viens, il y a des clans et... C'est vaste et c'est aussi une longue histoire. » Oui, elle voulait bien le croire. Que ce soit sa propre histoire ou celle des gens qu’elle avait croisés, rien n’était jamais simple. La vie était complexe, injuste, et pourtant on ne pouvait se passer d’elle. L’instinct de survie, sans doute, ou l’humain possédait un côté masochiste. Allez savoir… Ayant connu les sadiques, leurs contraires devait bien exister. « Malheureusement, j’ai bien peur que dans votre monde ou dans le mien, il y ait toujours des différences et des injustices. » soupira-t-elle. « Et manifestement, il y en a ici aussi. » fit-elle en regardant les orphelins jouer derrière elle. Quitte à ce que certains changements aient lieu, comme le physique ou l’âge, ces enfants n’auraient-ils pas pu connaître la joie d’une famille aimante ? Il fallait croire que non. Mais au moins, elle aimait à croire que les épreuves de la vie rendaient plus fort et plus compatissant envers les autres. N’était-ce pas son cas à lui-aussi ? « Et je m'en étonne moi-même. » confirma-t-il. « Ah ? Et pourquoi ? » s’enquit-elle, même si elle se doutait que ça devait avoir un lien avec sa famille à son fameux passé compliqué.
Parlant famille et passé, Alice évoqua rapidement cette partie de sa vie lorsque Loki l’interrogea. Elle avait perdu les siens au printemps de sa vie et n’en avait qu’un souvenir lointain, bien que l’incendie soit un traumatisme encore vif dans son esprit. Et il le serait toujours. « Vous aviez sept ans, mais qui s'est occupé de vous ensuite ? Le criminel a été retrouvé ? » L’orpheline n’ayant aucune envie de s’attarder sur ses années passées à l’asile, elle préféra se concentrer sur la seconde partie de sa question. « Il a été retrouvé oui. Et il a eu ce qu’il méritait. » Son ton était devenu dur, tranchant, trahissant ce secret si bien gardé que c’était elle qui c’était occupé de son cas. Instinctivement, Alice avait aussi serré les poings, tandis que son visage s’était fermé. Cette ordure… elle l’avait stoppé net alors qu’il la pensait incapable de réagir. Si sûr de lui, son orgueil lui faisant croire que rien ni personne ne pouvait l’atteindre… Eh bien, il avait fini en purée sous le train. Et la mort était encore trop douce pour une personne comme lui. Mais le principal, c’était que les enfants soient désormais hors de danger ; du moins tant qu’elle serait là pour y veiller. A présent, c’était devenu un objectif de vie. Préserver et protéger les enfants. « Désolé, je ne comprends jamais pourquoi il y a ce genre d'acte barbare. » Alice haussa les épaules et se calma, tout en affichant un sourire. « Vous n’avez pas à être désolé, ce n’est pas votre faute. Mais disons que depuis, j’ai tendance à être très méfiante. Raison pour laquelle je me suis montrée un peu… sec en vous abordant tout à l’heure. » Et raison qui expliquait aussi pourquoi elle était prête à recommencer à tuer si ça pouvait protéger un innocent. Elle ne savait que trop bien qu’on ne se souciât jamais des petites gens, alors elle agissait pour eux. « Oh non... C'est loin d'être mon cas. D'ailleurs, j'aimerais vraiment aider, financièrement peut-être ? Si je peux apporter quelque chose... C'est brave ce que vous faites. » La brune sourit, sincèrement touchée par la gentillesse de l’homme. « Vous pouvez faire un don oui, mais là, c’est à la directrice qu’il faut vous adresser. Elle se nomme Camille De Fleurville, et elle est vraiment adorable. » le renseigna Alice, se demandant s’il disait cela par politesse ou s’il y pensait vraiment. Elle se demanda aussi s’il était un simple rentier, ou s’il gérer une entreprise. Venant de la rue malgré le statut de son défunt père, l’orpheline ne s’y connaissait pas vraiment en ce qui concernait les affaires des riches.
Parfois lâcher prise est un acte plus puissant que se défendre ou s'accrocher. Eckhart Tolle
Si je devais résumer toute l'histoire de Asgard, ainsi que les conflits de pouvoirs, les artefacts et j'en passe à la brune, bien disons qu'ont auraient amplement le temps de vieillir. Même moi, je ne connaissais pas tout les détails, d'ailleurs, je ne savais même pas que Odin avait eu une première fille, c'est pour dire comment il arrivé à bien cacher les indésirables sous le tapis. Secouant la tête, je me rendis compte, que je commencé à utiliser des expressions mortels, honte à moi, voila ce que ça donné de rester trop longtemps avec la vermine, enfin, pas que cette jeune femme était une vermine, mais elle avait quelque chose de plus, quelque chose qui faisait qu'elle été pas une indésirable, il était à présent temps que je cesse de penser, car moi même j'étais en train de me perdre, et bientôt, je risqué de me faire peur. Incroyable cette sensation de devenir un idiot. Je n'étais guère étonné, qu'il y ait aussi des injustices chez les mortels, en faite, il y en avait partout et visiblement même ici, il n'y avait qu'à regarder le nombre d'orphelins. Heureusement cette jeune femme était la, ça faisait un peu comme une grande famille, enfin peut-être, je n'en savais rien, je ne savais même plus ce qu'était une famille, la mienne me manqué tellement. Au "pourquoi" de la brune, j'eu un léger sourire gêné. "Bien, je ne suis pas le genre à m'étaler émotionnellement". Moi qui avait l'habitude d'afficher un visage de glace, cette fois-ci, je pouvais dire que c'était raté.
Tout en apprenant davantage, sur la jeune femme en face de moi, je fus comme pris de colère, au fait de savoir qu'on lui avait arraché sa famille aussi tôt. Je du même admettre que je fus soulagé, lorsqu'elle me dit que le criminel avait été retrouvé, puis qu'il avait eu ce qu'il mérité. Je n'avais qu'à croiser le regard de la brune, pour voir qu'elle en avait fait une affaire personnel, le pourquoi du comment, je me senti moins monstre à la suite de ses paroles, car jamais je ne pourrais m'en prendre à un enfant, je n'avais même pas les mots pour expliquer le dégout que ça m'inspiré. Hochant la tête, je repris la parole. "Je comprends parfaitement, après il est vrai que sur le moment, j'étais tellement ... Bref ... Je n'ai pas fait attention, j'irais voir la directrice dans ce cas merci". Faire demi tour, oui c'est ce que je devrais faire, mais j'étais encore cloué sur place "Je me nomme Loki Laufeyson en faite, j'ai été ravi de vous rencontrez". Dis-je en hochant la tête, mon éducation de prince toujours présente. Il était maintenant temps que je rentre, mais je ne pouvais me sortir la jeune femme de la tête, elle avait réussi à m'intriguer, puis j'avais envi de la revoir.