Une fois de plus, ce fut un échec. J'ai l'estomac serré à la pensée de cette nouvelle désillusion, qui s'ajoute à la longue liste de celles qu'il m'aura fallu supporter ces derniers temps. Ces derniers mois... ces dernières années. Cette fois est plus éprouvante que toutes les autres, néanmoins, car je pensais vraiment poursuivre une piste solide. Il faut dire que cette jeune femme, qui s'est avéré ne pas être Padmé, mais une certaine Evey Hammond, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, avait tout pour m'induire en erreur. Comment ne pas penser, en la voyant, le coeur battant, qu'il s'agissait bel et bien d'elle ? Mais il m'a fallu admettre et endurer ma méprise, si éprouvante fut-elle. Non, il ne s'agit pas de Padmé. Il ne s'agit jamais de Padmé.
Plus le temps passe, plus je redoute de ne jamais la revoir... Sans doute avais-je été bien trop présomptueuse, pour commencer, que de croire qu'il me suffirait de le désirer très fort pour que mon chemin croise à nouveau le sien. A force de voir resurgir dans mon existence des figures emblématiques de mon passé torturé, j'ai autorisé l'espoir à se frayer un chemin privilégié dans mon coeur, je ne l'aurais probablement pas dû. J'accuse à présent les conséquences de mon évidente naïveté. Je ne veux pas baisser les bras, bien sûr, mais chaque nouvel échec vient porter un coup supplémentaire à un coeur déjà bien éprouvé par la désillusion... Si je ne peux la retrouver, l'aider ou la protéger, alors quel est mon rôle ?
Mes recherches constantes étaient mon refuge, elles m'empêchent de constater la vacuité de cette nouvelle existence, où je survis plus que je ne vis réellement, incapable de trouver un sens réel à la vie que je mène. Je m'invente toutes les excuses que je peux, mais la sensation de vide est bien là, et ne me lâche pas. C'est comme un trou béant qui étiole mon âme en lambeaux, et si je ne pouvais compter sur le soutien de quelques amis, proches et indispensables, il est certain que je me laisserai sombrer totalement, sans vraiment chercher à rejoindre à nouveau l'essentielle surface.
De retour chez moi, je comprends qu'il est préférable que je ne reste pas seule. Fébrile, j'envoie quelques mots par SMS à Obi-Wan afin de l'inviter à venir prendre un verre chez moi. Obi-Wan, dans ce monde, est devenu mon repère le plus solide, ne serait-ce que parce que je sais que le fait retrouver Padmé lui tient tout autant à coeur qu'à moi. Et surtout, je peux toujours compter sur lui, en toute circonstance. Preuve en est qu'à peine mon message envoyé, il m'assure qu'il se met en route... et je n'ai qu'à attendre une trentaine de minutes, en effet, pour l'entendre sonner à la porte.
❝Merci d'être venu si vite❞, je lui dis en lui ouvrant, un sourire reconnaissant aux lèvres. ❝Je n'avais pas envie de rester seule...❞
☾☾C’est parfois difficile de continuer sa vie sans les personnes que nous aimons. Cette vérité, nul mieux que moi ne pouvait la comprendre. J’avais vécu plus d’une vingtaine d’années sur Tatooine regrettant le temps passé et toutes les personnes que j’avais abandonnées derrières moi, disparues dans des circonstances aussi tragiques qu’inexpiables. Et pourtant j’avais dû faire profil bas, avancer sur ma route en espérant qu’un jours ce cauchemar prendrait fin. Que l’empire ne serait plus qu’un lointain souvenir et que la paix et la justice règnerait de nouveau en maîtresses incontestables sur ce qui restait de notre monde.
Nous avions gagné la bataille, au prix de grands efforts et de grands investissements personnels. Mais hélas, nous nous étions encore retrouvés perdus dans un nouveau monde si différent du nôtre. Il y avait tant de phénomènes inexplicables, de mystères insondables. Comment expliqué par exemple qu’un vieux sage revienne à la vie après avec rejoint la Fore Vive ? Cela n’avait aucun sens. Pourtant c’était bien ma réalité et quelque chose en moi venait à espérer que je n’avais pas été le seul à disposer de cette nouvelle chance. Je pourrais enfin aspirer à la vie que j’aurais eu si je n’avais pas été un chevalier Jedi. M’ouvrir à de nouvelles choses et à de belles perspectives. Ayant retrouvé le corps de mes 50 ans, je pouvais encore rêver à d’autres lendemain. C’était une chance et il fallait que je la saisisse.
Mais je ne souhaitais pas être le seul à profiter de ce miracle. C’est pourquoi, je m’étais mis à rechercher les personnes disparues. J’espérais ainsi pourvoir revoir mon maître Qui-Gon, la sénatrice Padmé ou encore mon ami et ancien padawan. J’avouais volontiers que de toutes les personnes que je désirais ardemment retrouvé Anakin était peut-être la première personne. Il y avait tant de drames qui nous avait séparée. Je nourrissais une douloureuse et profonde culpabilité dont jamais je ne parviendrais à me remettre. Même si je retrouvais par chance mon ami, je me doutais bien que les choses ne seraient plus jamais ce qu’elles avaient été avant la chute de l’Ordre Jedi et la fin de la guerre de clones. Plus jamais ne pourrais retrouver le jeune Skywalker que j’avais tant aimé. Il fallait donc que j’apprenne à vivre avec ça. Et je savais pertinemment que je ne serais pas le seul à en souffrir.
J’avais tout de même eu la chance de croiser la route de disparus qui m’avaient moi-même surpris. Sabé Tsabin en faisait partie. Nous nous étions croisés à quelques reprises au temps ou Padmé était tour à tour reine et sénatrice. Et j’osais à peine imaginer qu’elle devait être sa douleur de vivre sans son ami aujourd’hui, elle qui était tant attachée à elle. Au moins, nous avions la chance d’avoir pu nous retrouvés dans cette vie. Il parait que le malheur aime la compagnie et c’est vrai. Nous nous étions rapprochés comme jamais, sans doute bien plus que nous l’étions par le passé. Comme la vie est étrange. En tout cas une chose était sûre, j’avais toujours fait mon possible pour être présent pour elle lorsque j’en avais l’occasion. Elle n’avait qu’à m’appeler et elle savait qu’elle trouverait auprès de moi une oreille attentive, prête à partager ses problèmes et sa tristesse. Être un véritable ami pour elle en somme.
C’est justement ce qui aujourd’hui me conduisait tout droit jusqu’à chez elle. Je rentrais tout juste du travail à ce moment-là lorsqu’elle m’envoya un message. Mon instinct criant à l’urgence, je l’avais rejoint sans me poser de questions. Arrivé devant sa porte, je lui adressais un large sourire.
« Je vous en prie, Sabé. Vous savez que c’est toujours un plaisir pour moi de vous voir. »
Je rentrais alors chez elle, restant debout dans la pièce attendant par politesse la suite des évènements.
« J’ai cru comprendre que n’alliez pas très bien et je dois bien avouer que cela m’a inquiété. Pouvez-vous me dire ce qui se passe ? »
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Mer 26 Juil - 12:00
❝Obi-Wan & Sabé❞ La quête sans fin
Une part de moi s'en veut naturellement d'avoir extirpé Obi-Wan de ses activités quotidiennes pour venir me trouver. N'a-t-il pas mieux à faire que d'aller me trouver et de venir à la consolation de mon âme constamment tourmentée par l'absence de celle qui me manque tant ? Si, sans doute, mais je ne verrais personne d'autre vers qui me tourner avec autant de confiance et de conviction, une confiance absolue et le sentiment qu'il est capable de me comprendre, quand d'autres me suggéreraient peut-être d'abandonner, et de ne plus insister comme je le fais. Ces voix si l'on veut raisonnables n'ont probablement pas tort de me souffler d'arrêter enfin de me tourmenter, et d'essayer de vivre pour moi-même... Mais ce n'est certainement pas une affaire gagnée d'avance, loin de là, même.
Il se montre adorable, compatissant et conciliant dès son arrivée. Je le ressens sincère quand il affirme qu'il prend plaisir à me voir, même si je me dis que je le plonge peut-être parfois dans un passé que, de fait, il préférerait oublier quand je m'y enferme un peu trop de mon côté. Je ne veux pas m'appesantir, je ne veux pas pleurer des heures et des heures sur mon sort, mais je veux en revanche m'exprimer de la bonne manière.
❝Je ne voulais pas vous inquiéter, je vous assure... Il ne s'est rien passé de grave❞, je lui promets pour directement l'apaiser. Je ne veux pas qu'il s'imagine qu'un événement en particulier me plonge dans cet état. Je dirais que c'est davantage de la lassitude, une fatigue constante qui m'habite continuellement et me tourmente. ❝Je suis... épuisée...❞ J'esquisse un sourire désolé. ❝Epuisée de poursuivre une chimère... à chaque fois que j'ai le maigre espoir de la revoir, ce n'est jamais elle.❞ J'explicite. ❝J'ai vu cette femme, qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau... Mais ce n'était pas elle, ce n'est jamais elle.❞
Ce constat, je l'exprime avec une amertume que je ne sais pas cacher le moins du monde. Une amertume que je n'arrive pas à étouffer... que je ne fais probablement pas suffisamment l'effort d'étouffer.
❝J'ai besoin de me changer les idées, je crois❞, je décide alors tout en sachant que je ne résisterai probablement pas à l'envie d'en parler plus longuement. ❝Parlez-moi de vous. Comment allez-vous ?❞
Pourvu qu'il ait de meilleures nouvelles et soit de meilleure humeur que moi.
☾☾Retrouver mon amie était pour moi une grande joie. Rencontrer des personnes qui partageait notre quotidien et nos douleurs pouvaient nous aider à les soulager et à aller de l’avant. Après tout, ne dit-on pas que le malheur aime la compagnie ? Voilà pourquoi je n’abandonnerais jamais Sabé lorsqu’elle me faisait comprendre qu’elle avait besoin de moi. De plus, cela pouvait paraître une réflexion assez étrange mais partager des moments avec elle me permettait de me rapprocher de notre galaxie si lointaine. Nous étions à présent sur Terre et le monde que nous avions connus paraissaient si lointain de là où nous nous trouvions. Cela avait donc un petit goût de retour aux sources qui n’était pas déplaisant.
« Je suis rassuré d’apprendre qu’il ne vous ait rien arrivé de grave. »
J’avais appris à laisser mon passé derrière moi. Cela m’avait des années de réflexion sur moi-même et sur la compréhension de la Force. Je ne prétendais pas que ce voyage intérieur m’avait permis de prendre réellement de la distance vis-à-vis des personnes dont la présence me manquaient et que j’aurais souhaité retrouver à mes côtés sur cette île. Qui-Gon, Anakin, Padmé et tant d’autres. Mais j’avais préféré goûter cette expérience comme une nouvelle aventure et je m’étais créer des liens en arrivant sur cette île. J’avais des collègues et des amis qui par leur patience et leurs merveilleuses qualités m’avait aidé à passer un cap et supporter cette nouvelle vie. Dans le fond, ce n’était rien d’autre qu’une nouvelle Tatooine, à la différence appréciable que les inquisiteurs ne s’y trouveraient plus jamais. Mais Sabé ne semblait pas voir les choses de la même manière. L’absence de Padmé semblait réellement être une douleur très vive pour elle. Vive et difficile à chasser de son esprit. Je ressentais une immense culpabilité pour cette dernière. Je réfléchis alors rapidement, tentant de trouver des paroles qui pourraient la rassurer ou au moins la faire relativiser sa situation.
« Je comprends votre situation, Sabé. Je sais à quel point vous teniez à Padmé et je conçois que son absence puisse être pesante pour vous. D’autant plus sur une île où les miracles peuvent se produire. Mais vous ne devriez pas avoir à autant souffrir de cette situation. Je m’avancerais peut-être un peu et je suis navré si vous m’estimez présomptueux mais peut-être… peut-être que plutôt que d’épuiser votre énergie à courir derrière une « chimère » vous devriez commencer à penser à vous. Construire votre propre vie, découvrir de nouvelles personnes. Je suis persuadé que si vous devez vous retrouver, cela se fera naturellement. Sans même que vous n’ayez besoin d’approfondir vos recherches. »
Était-ce une bonne idée de lui dire cela ? N’allait-elle pas le considérer comme un affront et risquer de répliquer ? Je l’ignorais. Mais à cet instant précis, cela me semblait être la meilleure chose à faire. Elle me demanda alors comment j’allais et comment se passait ma vie ici. Je lui souris alors tendrement.
« Moi ? Je vais bien… oh certes, ce n’est pas tous les jours faciles. Mais j’ai de la chance dans mon malheur. J’apprécie toujours autant mon travail d’assistant social. Cela me plait cette idée que je puisse me rendre utile aux autres sans même avoir besoin de dégainer un sabre laser. Je trouve cela bien plus satisfaisant. »
CODAGE PAR AMATIS
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Jeu 7 Sep - 12:01
❝Obi-Wan & Sabé❞ La quête sans fin
Je déplore d'avoir dérangé Obi-Wan pour si peu. Certes, je ne crois pas qu'il m'en tienne rigueur, et je pense qu'il est effectivement soulagé de constater que tout ne va pas si mal, mais tout de même, je voudrais savoir me montrer plus forte, et ne pas être à ce point affectée par cette situation, par l'absence de celle que je cherche désespérément sans jamais parvenir à la trouver. Rien de grave ne m'est arrivé, et peut-être que la situation n'est pas si grave en elle-même, mais elle me touche, je ne sais pas prétendre le contraire... Je ne parviendrais pas à prétendre le contraire.
Je suis soulagée d'entendre mon interlocuteur ajouter, par ailleurs, qu'il comprend quel est mon état d'esprit et ce que je ressens. Ce que je ressens ? Un grand vide. Un vide immense, parce qu'elle est dans chacune de mes pensées, qu'elle hante chacune de mes décisions. Je ne sais pas m'en empêcher - c'est juste plus fort que moi, définitivement plus fort que moi.
Je baisse le regard quand il ajoute que, plutôt que de courir après une chimère, je devrais apprendre à vivre pour moi-même. Vivre pour moi-même... je ne sais même pas si j'en suis capable. Pour être honnête, je ne suis pas tout à fait certaine de l'avoir un jour fait. Non, je n'ai jamais vécu pour moi-même, jamais. J'ai toujours vécu pour les autres, ça a même été plus fort que moi. Je sais qu'il a raison, bien sûr, je sais que je ne serais capable de le contredire qu'avec la plus grande mauvaise foi. Oui, c'est le cas, c'est réel. Peut-être que je la trouverai quand je cesserai de la chercher mais... Toute ma vie, je me suis dévouée à son service. Je ne sais pas faire autrement.
❝Vous y arrivez, vous ?❞ J'ai un léger rire, un peu mal à l'aise, un peu tremblant, bien incapable d'y comprendre quoi que ce soit. ❝A vivre par vous-même ?❞ je demande ensuite, comme si c'était vraiment utile. ❝Je ne saurais même pas par quoi commencer... Je ne sais pas si j'ai su un jour❞, je reconnais, un peu désœuvrée.
Avant de me concentrer sur lui, parce que c'est plus simple de focaliser mon attention dans sa direction plutôt que de procéder à une quelconque remise en question.
❝Ceux à qui vous venez en aide ont eu beaucoup de chance de tomber sur vous❞, je dis avec sincérité. Obi-Wan a trouvé sa voie, et je ne doute pas qu'il sache parfaitement s'en sortir à ce titre. Il a beaucoup de ressources, et pour ce qui est de sa capacité à venir en aide à autrui, il le prouve d'ores et déjà, avec moi.
☾☾Je compatissais réellement à la douleur de Sabé. D’une certaine façon, nous partagions la même. Padmé était également mon amie. Sans sa présence et celle d’Anakin, je ressentais un vide dans ma vie qui ne pouvait être comblé que très difficilement. Pourtant ici sur l’île j’avais une chance que je n’avais jamais eu sur la lointaine planète Tatooine. Je n’étais plus seul. Je n’avais plus à ma cacher du monde. J’avais le droit d’avoir des amis, des collègues auxquels je tenais beaucoup. J’avais le droit de ressentir de l’amour et de tomber amoureux. Mes proches n’étaient plus dans ce monde des fardeaux mais ils étaient le soutien nécessaire sur lequel je pouvais m’appuyer pour avancer dans ma vie. Maintenant que j’avais accepté cette réalité, les départs de mes deux anciens amis semblaient beaucoup moins douloureux. Je ne dirais pas que je les avais totalement oubliés. Comment aurais-je pu ? Mais cela ne m’empêchait pourtant pas d’aller de l’avant. Je n’étais plus seul et je profitais de chacun de ces instants. C’est pourquoi, lorsque Sabé m’interrogea sur le sujet, j’affichais un sourire un peu triste et faussement rassurant.
« Oui, j’y parviens. J’y arrive car je sais que c’est le seul moyen d’avancer dans ma vie. »
Je détournais le regard, me plongeant dans mes pensées lointaines.
« Vous savez, quand l’ordre Jedi a été détruit, je me suis retrouvé en exil. C’est là que j’ai découvert ce qu’était la solitude la vraie. Tous mes amis étaient morts, je ne pouvais me reposer sur personne car les mettre dans la confidence auraient pu les mettre en danger. Cette vie n’a pas été facile, mais elle m’a permis de devenir philosophe. »
Je tournais à nouveau mon attention vers elle, un air beaucoup plus confiant.
« J’ai beaucoup travaillé sur moi, effectué une mise au point sur ce qui était important dans ma vie. Non en vivant dans le passé mais en ayant conscience du présent. Je ne dis pas que c’est une chose facile. C’est même bien loin de l’être. Mais je continue ma route. Et je ne suis plus seul, j’ai des amis à mes côtés pour m’aider à y parvenir. »
J’avançais ma main pour saisir celle de mon interlocutrice… de mon amie.
« Sabé… je sais que je ne pourrais jamais remplacer Padmé dans tout ce qu’elle représentait pour vous… mais si vous avez besoin d’un ami, je suis là. »
Elle affirma alors que les personnes qui étaient tombées sur moi avaient beaucoup de chance que je puisse être à leurs côtés pour les accompagner. Je répondis alors, toujours avec autant de modestie.
« J’ignore si je peux affirmer qu’ils ont de la chance. Je tâche simplement de faire du mieux que je peux pour les aider. Mais j’aimerais pouvoir en faire plus… tellement plus… »
Mon cœur se serra un instant, songeant à Annelise. Je m’en voulais encore pour sa mort soudaine. C’était une culpabilité avec laquelle je serais sans doute obligé de vivre jusqu’à la fin de mes jours. Heureusement, j’avais eu à mes côtés mon ami Aziraphale pour m’aider à traverser cette épreuve. J’y étais parvenu mais j’avais toujours autant de peine à chasser la tristesse qui passait dans mon regard à chaque fois que je l’évoquais.
« Et vous, est-ce que vous plaisez toujours dans votre travail ? »
CODAGE PAR AMATIS
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Ven 22 Sep - 11:42
❝Obi-Wan & Sabé❞ La quête sans fin
Savoir quel est le seul moyen pour nous d'avancer dans la vie, est-ce suffisant pour avancer bel et bien ? Pour prendre les bonnes décisions ? Pour savoir vivre par soi-même ? Si Obi-Wan l'affirme, c'est qu'il a probablement raison, et que je dois trouver cette force en moi pour l'imiter. Ce ne sera pas chose facile, mais j'en suis capable... Je dois seulement... Apprendre à compartimenter mes émotions. Ce n'est pas un exercice avec lequel je suis à l'aise mais... si je n'ai pas le choix... C'est une concession qu'il me faut faire, n'est-ce pas ? Oui. Assurément.
Je l'écoute attentivement quand il me parle de la destruction de l'ordre Jedi, et de tout ce qu'il a perdu... Je peux deviner ce qu'il a ressenti, car c'est une chose que j'ai éprouvée également, mais je ne saurais affirmer pour autant être capable de me mettre entièrement à sa place. Je ne peux qu'écouter son histoire et m'en émouvoir. Il a été courageux. Particulièrement courageux. C'est une certitude. Et je l'admire immensément pour cela. La philosophie de vie qu'il a décidé d'adopter, et qui lui a permis de garder la tête haute, je l'approuve autant que je l'admire. Je ne suis pas certaine que je serais entièrement capable de la même. Il me manque de sa sagesse... Mais je peux néanmoins m'en inspirer, du moins je le pense.
Prendre conscience de ce qui est important pour soi. Oui... Mais quand j'y pense, c'est toujours le même nom qui me vient à l'esprit. Padmé... Il faut que je cesse de vivre dans le passé, oui, mais j'ai façonné mon présent en fonction de ce dernier... J'ai tout à réapprendre, tout à refaire... Mais je sais à présent que je peux compter sur Obi-Wan... et ce n'est pas rien. Oui, je dois tout reprendre de zéro, mais je ne suis pas seule. Je me suis trouvée un ami précieux, et ça, ce n'est définitivement pas rien.
❝Merci d'être là pour moi. Vous n'imaginez pas à quel point ça compte pour moi. Et même si je ne doute pas que vous vous soyez fait multitude d'amis dans ce monde, je tiens à tenir également ce rôle pour vous. Je crois que vous ne réalisez pas vraiment l'ampleur de ce que vous faites.❞
Il voudrait aider encore davantage, il est généreux à ce point, mais il en fait déjà beaucoup, je peux en attester, et il n'a certainement pas à en rougir.
❝Oui, mon travail me plaît toujours. Et heureusement que je l'ai, d'ailleurs... C'est un emploi exigeant, mais il me donne le sentiment d'être réellement utile.❞
☾☾J’espérais véritablement que mes paroles pourraient avoir un effet bénéfique pour elle. Un baume qu’elle pourrait poser sur ses plaies pour que ses blessures puissent enfin cicatriser. Même si dans sa situation, je savais que la seule chose qui pourrait l’aider était le retour de Padmé… son retour et rien d’autres. Mais lorsque le miracle s’avère impossible, il faut savoir se tourner vers d’autres bonheurs et d’autres horizons pour continuer à avancer. Pour pouvoir simplement vivre… sans but dans la vie, sans pilier la vie ne valait pas réellement la peine d’être vécue n’est-ce pas ? Tout du moins si on acceptait l’idée qu’elle puisse être vécue pleinement. Elle me remercia ensuite de pouvoir être là pour elle. Pour l’épauler et la soutenir. Je n’estimais cependant pas qu’elle avait besoin de le faire. Pour moi, il s’agissait d’un plaisir. J’admirais la loyauté sans borne de la jeune femme pour son amie et ancienne reine. C’étaient des valeurs tout à fait admirables. Et je l’appréciais réellement pour ce qu’elle était. Pouvoir compter parmi ses amis était pour moi un véritable honneur.
« Je vous en prie, Sabé. Ne me remerciez pas pour une grâce que vous m’avez-vous-mêmes accordé. Bien évidemment que je suis votre ami et je considère comme un honneur de pouvoir vous compter parmi les miens. N’en doutez jamais. »
Elle avait raison sur un point cependant. Je ne réalisais pas forcément les bienfaits que je pouvais faire autour de moi. D’ailleurs, ce n’était pas un phénomène nouveau pour moi. Les Jedi, du fait de leur nature, étaient sensé faire preuve de modestie et d’humilité. L’arrogance était source de conflits et de difficultés à venir. N’était-ce d’ailleurs pas cette arrogance qui nous avaient fait manquer de voir les plans de Dark Sidious se réaliser ? Si nous avions su reste fidèles à ses vertus si cruciales, le raz de marée qui avait ravagé la galaxie n’aurait peut-être jamais eu lieu. Poursuivant notre discussion, je souris aux propos suivants de Sabé.
« Je suis heureux de l’apprendre. D’une certaine manière, vous n’avez pas vraiment quitté le rôle que vous jouiez autrefois, n’est-ce pas ? »
Je la taquinais un peu mais finalement je ne devais pas être si loin de la vérité. Travailler en tant qu’assistante de direction ressemblait au rôle qu’elle avait joué auprès de Padmé. A croire que même si notre vie avait changé, notre nature profonde restait immanquablement la même. Cela avait quelque chose de rassurant dans le fond. Puis, il me vint une idée, assez amusante et destinée à lui faire oublier ses idées noires.
« Vous savez, je vois notre arrivée sur cette île comme un moyen de pouvoir repartir de zéro. Une belle façon de réaliser ses rêves les plus fous. Si vous deviez réaliser le vôtre, en dehors de celui qui vous préoccupe bien évidemment, quel rêve qui vous semblait inaccessible jusqu’à présent souhaiteriez-vous se voir réaliser ? »
CODAGE PAR AMATIS
Invité
Lun 9 Oct - 12:03
❝Obi-Wan & Sabé❞ La quête sans fin
L'amitié est une denrée rare, un don précieux qui se doit de n'être accordé qu'avec parcimonie. Les amitiés que je me suis créées sont d'autant plus inestimables qu'elles ne sont pas bien nombreuses, et je ne peux me sentir qu'enchantée de découvrir auprès d'Obi-Wan avoir su placer mon affection et ma confiance entre les meilleures mains possibles. Je ne transigerai jamais là-dessus, et j'en prendrai toujours soin, mais pour cette même raison, je peux parfois afficher une certaine appréhension à l'idée de ne pas être à la hauteur des attentes d'autrui... Mon interlocuteur me prouve qu'en l'occurrence, rien de ce que je lui impose n'est un sacerdoce pour lui, car ce n'est jamais rien d'autre que normal ou naturel. A l'heure où j'ai l'amer sentiment que bien trop de choses m'échappent, c'est un réel soulagement pour moi.
❝C'est un rôle que je tiendrai tout au long de mon existence❞, je réponds avec un fin sourire quand mon interlocuteur me fait remarquer, avec une grande justesse, que je n'ai jamais quitté le rôle que je jouais autrefois. C'est effectivement le cas. J'ignore qui je suis - ou même qui je pourrais être - indépendamment de ce rôle... Parce que j'aurais l'impression de m'arracher à une part de moi-même s'il me fallait agir de la sorte. C'est une chose que je ne veux pas envisager. C'est une chose que je ne peux pas supporter... Ce n'est peut-être pas très sain, mais.... quand on a été persuadé du sens que l'on devait donner à notre existence et que, soudainement, on nous l'arrache... il devient difficile de savoir s'identifier en tant qu'individu.
Repartir de zéro est la meilleure chose que je puisse faire, bien sûr, et j'ai aussi conscience du fait que cela me ferait probablement le plus grand bien... Mais c'est une chose plus facile à dire qu'à faire. Se redéfinir, accepter de participer à cette introspection... c'est tout sauf simple, c'est tout sauf une évidence. Cela demande une résignation, une force de caractère dont en cet instant je ne suis pas tout à fait sûre de disposer. J'ai le sentiment que quelque chose me manque... Je dois isoler cette sensation, faire le vide, réfléchir. Me réapproprier mon propre caractère et mieux me comprendre... mais toute cette décision est difficile à prendre.
❝Je sais que ça va sembler idiot mais... je n'ai jamais rêvé à grand-chose qui me concerne réellement...❞, je confesse, presque honteuse de ce constat. ❝Vous, quel est votre rêve ?❞ je lui demande en reportant toute mon attention sur lui.
☾☾Je souris en entendant la réponse de la jeune femme. En réalité, Sabé n’avait aucun besoin de changer de rôle. Elle était parfaite dans celui qu’elle tenait depuis toujours. Il y a du bon à savoir se tenir à ses habitudes, d’autant plus lorsque ces dernières sont aussi positives pour soi et pour ses proches. Mon admiration pour elle demeurait intact. J’appréciais le temps que nous passions ensemble et nos discussions. Je me sentais bien en sa compagnie et je savais à quel point avoir une amie comme elle à mes côtés était précieux pour moi. J’espérais le lui avoir exprimé convenablement ma reconnaissance.
Elle me remerciait pour ma dévotion envers elle, soit. Mais se rendait-elle compte elle-même de celle qu’elle était capable d’apporter aux autres ? Elle en allait même jusqu’à s’oublier elle-même. En un sens, cet abandon de soi était tout de même assez dommageable. N’avait-elle donc aucune envie ou désir autre que celui de retrouver Padmé ? Elle se priverait de tellement de choses si elle ne la retrouvait jamais.
Remarquez, je ne pouvais pas lui jeter la pierre. J’avais vécu cette situation à tant de reprises dans ma vie. L’ordre Jedi auquel j’appartenais nous apprenais à abandonner tout égoïsme. Pourtant, aussi dévoué à la cause que j’étais, je savais parfaitement que certains rêves sommeillaient toujours en moi. J’avais souvent songé à la vie que j’aurais eue si elle avait été différente. Je n’osais jamais faire de comparaison entre ces deux vies. La première étant une réalité tangible et la deuxième étant un rêve illusoire, cela n’avait pas beaucoup de sens. De plus, je ne pouvais pas prétendre que la deuxième aurait forcément été meilleures. Cependant, ce songe avait occupé mon esprit, d’avantage lorsque je m’étais retrouvé en exil, perdu en plein désert sans aucun autre but que celui de veiller au loin sur un tout jeune garçon avec lequel j’avais des interactions si limitées. Je laissais un léger sourire se fixer sur mes lèvres avant de répondre.
« C’est possible oui… cela va vous paraître sans doute très étrange mais je rêve de découvrir la vie de famille. Je ne dis pas que je ne l’ai jamais su. L’ordre m’offrait un cadre communautaire sécurisant et j’ai toujours eu le sentiment que cette grande cause permettait de créer entre nous des liens indéfectibles. »
Je laissais alors mon regard se tourné vers le lointain, me livrant à une confidence à laquelle je n’étais pas habitué.
« Je pense que vous connaissez nos règles. L’attachement est une chose prohibée pour les Jedi. Cela nous permet de nous focaliser sur le Bien commun et éviter de nous créer des points faibles exploitables par nos ennemis. Mais j’ai vécu tant d’années seul, en exil sur une planète si isolée. »
Je me tournais vers Sabé, plongeant mon regard dans le sien. Laissant la nostalgie céder sa place à la détermination.
« Maintenant je voudrais laisser derrière moi cette frayeur d’aimer pour l’embrasser pleinement. Oui mon rêve ce serait ça… trouver une personne avec laquelle je pourrais partager ma vie et peut-être pourquoi pas fonder une famille. Ca paraît idiot, n’est-ce pas ? »
Je secouais la tête, décidant que je n’allais pas m’éterniser sur mon cas. D’autant plus que j’étais, à la base, venu pour elle. Pour soulager sa douleur et sa tristesse.
« Vous savez, en arrivant sur cette île j’ai découvert un loisir surprenant auquel je me réellement attaché… les promenades en moto. Je m’en suis acheté une récemment et je vais me promener à chaque que je n’ai pas le moral. Est-ce que cela vous dirait de venir avec moi ? Cela vous permettrait de vous changer les idées. »
CODAGE PAR AMATIS
Invité
Lun 13 Nov - 12:48
❝Obi-Wan & Sabé❞ La quête sans fin
❝Je ne trouve pas cela si étrange... et encore moins idiot❞, dis-je avec douceur et sincérité quand mon interlocuteur m'apprend que son rêve serait de fonder une famille, une vraie, au-delà de ce qu'était susceptible de lui apporter le cadre communautaire que l'Ordre Jedi imposait à ses membres. Ils étaient une grande famille, certes, mais j'entends que cela ne soit pas la même chose. Loin de là, même, probablement.
Je le comprends, oui, car le temps passant, je me suis surprise, moi aussi, à songer à ce que cela serait pour moi d'avoir ma propre famille, de fonder mon propre foyer. J'ai beaucoup d'amour à offrir, et peu de personnes à qui l'accorder, finalement, j'imagine que la chose tombe sous le sens, par conséquent, même s'il faut toujours se garder d'envisager des choses si considérables pour les mauvaises raisons, et je ne saurais trop dire si mes raisons sont bonnes ou non. Il n'y a définitivement rien d'idiot ou d'étrange à vouloir fonder une famille, non. J'aime à penser même que ce serait le plus bel aboutissement pour Obi-Wan. Il ferait sans conteste, par ailleurs, un époux et un père formidable, à ce sujet je n'ai pas l'ombre d'un doute.
❝Et je connais vos règles, oui. Je ne pense pas qu'elles aient jamais fait le moindre bien à aucun d'entre vous❞, j'ajoute en pensant tout naturellement à Anakin et à sa relation interdite avec Padmé. ❝Je vous souhaite de trouver la bonne personne. Mais je ne m'inquiéterai pas trop à votre place. Des qualités comme les vôtres ne peuvent pas passer inaperçu.❞
On pourrait presque croire que je lui fais du charme, ce n'est pas le cas et il le sait, je peux lui parler franchement sans ambiguïté, et c'est ce que je me permets de faire, parce que j'estime véritablement qu'il a tout à gagner à se montrer honnête avec ses sentiments et ses envies. Et qu'après tout, cette nouvelle vie peut bien servir à ça, en effet. Avoir peur d'aimer, je le comprends, parce que j'ai la même, et que mon coeur reste attachée à celle que je n'aurai pourtant jamais et je le sais. Oui, je le comprends très bien.
❝La moto ? Vraiment ?❞ Je souris. ❝Je ne suis jamais montée sur une moto, mais... Je crois que ça me plairait bien, oui.❞
☾☾Je souris en entendant ses propos. Il faut dire que parler de ce genre de choses n’étaient pas une mince affaire pour moi. Toute ma vie, on m’avait rappelé les règles auxquelles je devais me plier. Les Jedi n’étaient pas autorisés à aimer. Ils ne pouvaient faire passer leurs intérêts personnels devant les intérêts de leur communauté et le bien commun. L’attachement été prohibé car il pouvait amener à des sentiments lourds de sens et négatifs. Mais à présent cette vie était loin derrière moi. Aujourd’hui dans cette vie, je pouvais me permettre de rêver en grand et de réaliser tous les souhaits que j’avais toujours gardé enfermés dans un coin de mon cœur sans oser véritablement les exprimer. Il fallait également admettre qu’à chaque fois que je m’étais permis une incartade cela s’était très mal terminé pour les femmes pour qui mon cœur battait. J’avais perdu tour à tour Siri, Satine et même récemment Annelise dont la mort hantait parfois mes nuits de cauchemar. A croire qu’une malédiction s’abattait sur toutes celles qui avaient partagé ma vie. Je voulais pourtant croire que cette malédiction trouverait un jour son point de chute. Le jour où je pourrais rencontrer la personne qui étaient réellement faite pour moi.
« Je vous remercie pour votre mansuétude, ma chère amie. Je dois admettre que ce n’est pas un sujet qu’il m’est facile d’aborder et encore moins d’admettre. Cela fait bien des années que j’ai laissé l’Ordre derrière moi pourtant je ne peux que m’en sentir coupable en l’évoquant. Il est dur de chasser ses mauvaises vieilles habitudes. »
Je repris alors mon sérieux pour réfléchir plus sérieusement aux propos de Sabé. Il n’était pas nécessaire de lui demander à qui elle faisait référence en cet instant. Anakin et Padmé avaient bien sûr dû souffrir de cette situation. Elle les avait conduits vers le chaos et j’avais encore des doutes concernant mon ancien padawan. Aurait-il basculé du côté obscur s’il avait eu la possibilité de vivre librement ses sentiments pour la femme de sa vie.
« Je vois où vous voulez en venir. Il est vrai qu’en certaines circonstances, elle peut être fortement préjudiciable pour les personnes aimées. Mais je comprends également le point de vue des Jedi. Valoriser l’amour et la dévotion que l’on peut porter à une communauté n’est pas une mauvaise chose. Mais il faut que cette vie ait été clairement choisie… c’est une vocation bien plus qu’un simple choix de profession et cela demande un engagement total. »
Je rabaissais alors le regard, presque honteux des propos que j’allais tenir à présent.
« Mais je ne me considère plus comme un Jedi, et ceci depuis longtemps. »
Je relevais mon visage vers alors et semblait soudainement plus confiant.
« Je ne vois donc plus aucune raison de renoncer à ce choix de vie. Et je vous remercie pour vos souhaits très touchants. J’espère également un jour que ce bonheur sera le mien. »
Je fini par annoncer de manière plus amusée, me faisant alors plus volontiers taquin. Afin de chasser cette vilaine atmosphère sérieuse qui nous rendait trop morose.
« Et vous alors ? N’avez-vous jamais rêvé de trouver l’âme sœur ? Je suis persuadé que vous feriez une excellente compagne pour une personne de qualité. »
Nous laissions alors nos histoires de cœur de côté lorsque j’évoquais ma nouvelle passion et mon goût des grands espaces.
« C’est étrange, non ? J’ai découvert cette passion grâce à un ami qui pratiquait la moto et m’a volontiers appris à mon tour. Je pense que le fait d’être resté si longtemps cloisonné à une seule planète en est la raison. »
Je finis alors par hocher la tête, ravi de la voir accepter ma proposition.
« Très bien, dans ce cas je vous propose de passer vous prendre demain pour une journée de randonnée à moto. Je vous ferais découvrir la région. Oh bien sûr si vos obligations ne vous en empêchent pas. »
CODAGE PAR AMATIS
Invité
Mar 12 Déc - 12:01
❝Obi-Wan & Sabé❞ La quête sans fin
Si quelqu'un ne sera pas susceptible de juger l'autre sur son incapacité à se défaire de ses vieilles habitudes, ce ne peut qu'être moi, qui est au-delà de comprendre ce qu'Obi-Wan veut dire. Je m'identifie tout à fait à son discours, et à plus d'un titre. Si j'étais capable, moi aussi, de me défaire de ces habitudes en question, je n'en serai pas là... Mais il faut croire que c'est plus fort que moi. Je n'en suis pas fière, c'est certain... Mais ce n'en est pas moins le cas, je ne peux pas prétendre autre chose, et encore moins en présence de mon interlocuteur, qui m'a vue me mettre dans tous mes états pour ma chère Padmé... Elle que je ne reverrai peut-être plus jamais, qu'importent les efforts que je fournirai dans cet espoir... Elle qui a fait l'objet de tant de nos conversations communes... parce que je n'arrive pas à m'en défaire comme je le devrais pourtant, pour mon propre bien.
❝Je crois en votre capacité à trouver le bonheur.❞
Chose en laquelle je n'arrive pas à croire pour moi-même en revanche... Du moins si l'on parle de ce bonheur qui touche au coeur. J'aime l'idée de penser que nous ayons tous une âme soeur quelque part, qui nous attende, mais j'ai bien du mal à songer à où peut bien se trouver la mienne. Je ne saurais dire si elle se trouve seulement dans ce monde où si j'aurais dû la trouver où je ne suis plus... Si accaparée que j'ai été par la pensée d'une personne inaccessible, je me suis trop souvent oubliée, et j'en ai bien conscience. Tristement conscience.
❝Quant à moi... je ne peux pas dire que les choses soient très... concluantes, à ce niveau. Mais je n'ai pas fait beaucoup d'efforts non plus❞, je reconnais avec un fin sourire.
Il y a bien Nim, cette jeune femme curieuse et remarquable que je prends plaisir à côtoyer, mais faute d'envisager un seul instant que la moindre romance soit possible entre nous, j'ai occulté cette possibilité très rapidement, comme balayée d'un revers de la main.
❝Demain je peux me libérer. Une promenade à moto me fera le plus grand bien.❞
J'ai besoin de bouleverser mes habitudes, et surtout de me dépêtrer de ma solitude volontaire, qui ne me fait aucun bien.
❝Merci.❞
Je prononce ces mots sans les expliciter, mais je pense qu'il comprendra. Merci. Pour tout. Absolument tout.
☾☾Partager des moments d’amitié comme ceux que nous partagions en ce moment étaient précieux. Je ne manquais pas de connaissance auxquels j’aurais pu prêter ce titre mais Sabé avec quelque chose de plus. Elle me permettait de retrouver ce monde que nous avions perdu et cette galaxie qui aujourd’hui me semblait si lointaine et inaccessible. En étant à ses côtés, j’avais l’impression d’être chez moi et je devais bien admettre que la sensation était très agréable. Elle avait de plus un cœur d’or face auquel je ne pouvais que me montrer reconnaissant. Pensais-je que je méritais d’être heureux ? J’avais tout du moins la prétention de le mériter. L’avenir me dira si je me trompais ou non sur ce point. Sabé me confia alors qu’elle n’avait pas trouvé une personne pour partager sa vie. Affirmation qui fit naître un sourire engageant sur mes lèvres.
« Nous avons tous notre propre conception du bonheur, Sabé. Le vôtre ne se trouve peut-être pas dans la recherche de l’être aimé. J’espère cependant que vous trouverez un moyen de vivre sereine et en paix avec vous-même. »
Elle affirma alors qu’elle était prêt à me suivre en promenade et ce dès le lendemain. J’en étais heureux et j’espérais me montrer suffisamment doué pour ce qui était de chasser ses idées noires.
« Très bien. Dans ce cas, je viendrais vous cherchez demain à 10h si cela vous convient ? J’emporterais un pique-nique et nous pourrons nous arrêter où bon nous semblera. »
En réalité, j’avais hâte moi aussi de cette balade qui me permettrait de m’aérer l’esprit. Cela ne faisait jamais de mal à personne.
« Bien je pense qu’il est tant pour moi d’y aller. Tentez de vous reposer. J’espère que vous passerez une bonne nuit. »
Je me dirigeais vers la porte avant de me tourner dans sa direction.
« Avez-vous peut-être besoin d’autre chose avant que je m’en aille ? »
CODAGE PAR AMATIS
Invité
Mar 13 Fév - 12:50
❝Obi-Wan & Sabé❞ La quête sans fin
A dire vrai, c'est tout ce que je me souhaite, de ne pas avoir à trouver le bonheur total et l'accomplissement dans la recherche de l'être aimée. La tâche m'apparaît bien trop complexe, autant qu'ardue. Bien trop d'efforts pour un résultat qui laissera forcément à désirer... ou pas, mais c'est en effet une quête que je n'ai pas vraiment envie de mener... d'autant qu'après tout... à quoi bon rechercher quelque chose que l'on estime avoir déjà trouvé ? Non, en effet, autant s'accomplir ailleurs, autrement... Même si ce n'est pas simple quand on a le sentiment qu'une seule et unique mission nous a porté tout au long de notre existence, et que l'on a peur qu'elle nous échappe.
❝C'est tout ce que je me souhaite également❞, je réponds avec un fin sourire, tout en me sachant pourtant bien trop loin du compte.
Mais ce que m'invite à faire Obi-Wan, ce n'est pas à trouver sur l'instant une solution à mes tourments qui occulterait tout le reste. Ce qu'il m'invite à faire, c'est à me recentrer davantage, et c'est ce point que je valorise, c'est ce point qui m'intéresse plus que tous les autres.
❝Demain, 10 h, c'est parfait.❞
J'apprécie sa bonne volonté, son implication et plus encore son sens de l'organisation. En cet instant, elles me sont toutes sincèrement profitables, et je l'apprécie plus que grandement.
❝Merci d'être venu et d'avoir pris du temps pour moi. Ca compte beaucoup, vous savez❞, lui dis-je avec un fin sourire sincère.
Mais je pense qu'il le sait déjà. Je ne doute pas, en réalité, qu'il en ait tout à fait conscience. De même, j'espère être capable de lui apporter, à mon échelle, quelque chose à la hauteur du temps qu'il daigne me consacrer, et qu'il m'adresse en toute conscience de sa préciosité.
❝Vous en avez suffisamment fait❞, lui promets-je quand il s'enquiert de savoir si je pourrais avoir besoin de quoi que ce soit d'autre. ❝Encore merci❞, dis-je en le laissant prendre congé de moi, rassérénée par cette discussion.