L'air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d'un cheval ((Malon))

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L'air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d'un cheval

with @Malon Lonlon 

Il y a beaucoup de choses qui lui manquent depuis son arrivée sur l’île, plus ou moins liées à son ancienne routine de vie. Il s’est adapté à la vie citadine, apprécie même l’invention de certaines technologies, mais son âme de chevalier demeure et Camelot manque à son cœur. Parmi ses vieilles habitudes, il y en a une qu’il peut retrouver ici et c’est la compagnie des chevaux. Il a visité des ranchs et des refuges pour en approcher, et l’idée d’en adopter un n’a cessé d’occuper ses pensées jusqu’à ce qu’il saute enfin le pas, le mois dernier. Après des semaines de repérage, son choix s’est porté sur le ranch Lon Lon afin de trouver un lieu de vie convenable à sa toute nouvelle amie. Nyx est une jeune jument âgée d’à peine quatre ans, à la robe noire et au caractère fougueux, mais non moins tendre et sociable. Si la majorité préfère s’entourer de chiens et de chats, lui, c’est avec ces bêtes majestueuses qu’il se sent le plus en harmonie. Depuis son acquisition, il vient au ranch deux soirs par semaine et chaque weekend, pour s’occuper d’elle lui-même et renforcer leur lien, mais il ne peut nier avoir quelques lacunes que même son expérience passée ne saurait combler. Ce n’est pas lui qui sellait son cheval ni qui lui apportait tous les soins requis, autrefois, mais ce sont des choses qu’il voudrait vraiment apprendre aujourd’hui.

Il loue un box chez Lon Lon depuis trois semaines, mais il n’a pas réellement pris le temps d’apprendre à mieux connaître la propriétaire qui, pourtant, est d’une gentillesse sans nom. Malon est bien jeune pour tenir un tel endroit à elle-seule, une femme courageuse et son amour pour les animaux – surtout les chevaux – est ce qui a convaincu Arthur de lui faire confiance. Alors en ce beau samedi après-midi, il lui a proposé une sortie à cheval pour allier l’utile à l’agréable. Ils ont brossé et préparé leurs chevaux ensemble et quitté le ranch pour aller vers la lisière de la forêt. Il est allé plusieurs fois dans ces bois pour des randonnées, mais la forêt est si dense et immense, qu’il est certain de n’en avoir vu qu’un dixième – et encore. Alors qu’ils s’éloignent tranquillement en maintenant leur allure au pas, Arthur vient se positionner à côté de la jeune femme. “Alors dis-moi, Malon, commence-t-il sur un ton de curiosité, d’où te vient cette dévotion pour les chevaux ?” Il lui sourit tout en caressant le cou de Nyx avec énergie. “Et qui nous accompagne aujourd’hui ?” Demande-t-il en désignant le cheval que Malon a choisi.

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▿ Date de naissance : 11/02/2002

L'air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d'un cheval

Malon était étonné de voir qu'il y avait autant de personnes qui avait envie de profiter des services du ranch. Il ne s'agissait pas seulement des vertus du lait proposé dans des bouteilles hermétiques qui permettaient de le garder longtemps, mais aussi de la qualité de vie apportée aux chevaux qu'elle avait en garde et de l'aspect plaisant des promenades qu'elle organisait avec les clients qui le souhaitaient. Cela restait quelque chose de simple. Les affaires de la jeune fille n'étaient pas destinées à une clientèle huppée, mais offraient la possibilité d'accéder à l'équitation à tous et mettaient en avant le bien-être des chevaux.

Le jeune homme qui avait demandé une promenade ce jour-là était un habitué depuis longtemps. Il possédait un cheval et louait un box au ranch. C'était un homme puissant et riche qui se montrait généreux avec Manon et elle avait pris l'habitude de le considérer comme l'un de ses bienfaiteurs. Il était même quasiment un mécène. Elle avait donc tendance à se montrer particulièrement aimable avec lui, mais ce n'était pas très difficile, elle n'avait pas besoin de se forcer. Elle lui sourit gentiment quand il se mit à sa hauteur.

« C'est Olympe. Elle a eu une pouliche il n'y a pas très longtemps et elle commence à pouvoir sortir sans son bébé. J'en profite donc pour me promener avec elle. »

Il voulait savoir d'où lui venait son amour des chevaux et elle sourit pensivement. Le fait était qu'elle avait toujours passé son temps avec les chevaux, d'aussi loin qu'elle se souvienne. Depuis son enfance, elle passait tout son temps à apprendre à soigner les chevaux et à s'occuper d'eux. Dès qu'elle avait su manier les choses, on lui avait appris à traire une vache. Malon était faite pour ce genre de vie et elle se sentait bien dans ce genre d'atmosphère. C'était ce qui lui permettait d'être à son aise. Elle avait été si contente de se réveiller dans ce ranch.

« Le nom du ranch vient de ma famille. Dans le monde où je suis née, nous possédions déjà un ranch. C’était mon père qui le dirigeait et depuis que je suis toute petite, j'apprends le travail de la ferme. Mon père est un incorrigible paresseux et il s’endormait souvent alors qu'il avait un travail à faire », reconnut-elle en riant. « j'ai fini par faire avec et prendre toute une partie des tâches à ma charge. Il n'empêche, il me manque. »

Elle resta silencieuse un moment. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pensé à son père. Et cela lui faisait du bien d'en parler. Elle n'avait pas encore perdu complètement espoir de le retrouver.

« Et vous monsieur, où avez-vous donc appris à chevaucher ainsi ? »

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with @Malon Lonlon 

Alors qu’il observe les deux juments avancer côte à côte, Malon lui révèle le nom de la sienne. Olympe et Nyx, en voilà un joli duo pour des noms inspirés de la Grèce antique, où les chevaux y étaient des animaux tout aussi nobles et prestigieux, si ce n’est plus. Aujourd’hui, ils ne sont vus que pour divertir et on ne compte plus la richesse d’un homme à la grandeur de ses écuries. Posséder un cheval ou plusieurs restent un luxe malgré tout, mais les coutumes sont différentes dans ce siècle présent. “Et comment va sa petite pouliche ? Elle a déjà un petit nom ou tu y réfléchis encore ?” Qu’il demande en penchant la tête, l’air attendri.

C’est une belle occasion pour apprendre à mieux se cerner l’un l’autre, car même si Arthur ne doute pas de la gentillesse et de l’honnêteté de la jeune femme, il a tendance à vouloir connaître les personnes avec qui il collabore désormais. Il s’est trop souvent attaché aux mauvaises personnes, trop souvent laissé berner par de belles paroles… et tous les coups de poignard qu’il a reçu dans le dos lui ont laissé des cicatrices à jamais indélébiles. Aux souvenirs impérissables qui l’ont rendu plus méfiant, plus prudent malgré les apparences et son cœur ne s’ouvre plus si facilement. Il est souriant et chaleureux, parce qu’il est dans sa nature d’être ainsi, mais depuis son retour à la vie il y a quatre ans, son cœur s’est enrobé d’une couche de glace qui ne cesse de s’épaissir et qu’une poignée de chanceux réussissent à fracturer. Malon est bien partie pour compter parmi eux.

La jeune palefrenière lui raconte alors l’histoire du ranch, qu’elle tenait avec son père avant d’atterrir en ce monde. Elle avait l’air à la fois amusée et mélancolique en mentionnant son passé, et Arthur la comprenait assez. Il a lui aussi grandi avec des proches qui lui manquent aujourd’hui, dans tous les sens du terme, car il y a une personne à qui il pense et qu’il ne retrouvera jamais vraiment, même si elle se trouve sur cette île. Les dommages sont trop grands et les blessures trop profondes, pour lui comme pour elle, sa regrettée et autrefois tendre, demi-sœur. Il reste silencieux pour ne pas briser la sérénité de Malon, jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole pour lui poser une question. Il réfléchit quelques instants avant de finalement faire écho à la nostalgie de Malon.

“Dans le monde où j’ai vécu, nous n’avions que ces magnifiques bêtes pour nous déplacer. J’étais fils de roi, mais surtout et avant tout, un chevalier au service de mon royaume. Je monte à cheval depuis mes .. quoi, bien douze ans ? J’avais l’habitude de chevaucher en compagnie d’une amie d’enfance, que je considérais comme une sœur, et nous partions des heures dans la forêt pour semer nos gardiens. Mon père était toujours trop occupé, mais nous étions une famille unie à cette époque - si on peut dire. Tout ça est bien loin maintenant.” Dit-il avec un sourire mince, assailli par de bons souvenirs qui, pourtant, lui laissent un arrière-goût amer. “J’espère que toi et ton père serez bientôt réunis. Il serait bien fier de voir ce que tu accomplis ici. Et je t’en prie, appelle moi Arthur.”

Alors qu’ils entrent tranquillement dans la forêt, Arthur prend un chemin qui devrait les conduire vers un cours d’eau, indispensable pour hydrater leurs montures sous pareille chaleur. Par chance, l’ombre des arbres amènent une certaine fraîcheur en ces lieux, mais il leur faut tout de même rester prudents et garder un œil sur la position du soleil, au risque de se perdre entre les griffes de cette forêt aux mystères tout aussi sombres que l’île dont elle fait partie. Arthur en a fait les frais une ou deux fois jusqu’à maintenant, mais ce n’est pas comme s’il ne s’était jamais perdu autrefois. Survivre en pleine nature fait partie de ses qualités.

“Tu as déjà dormi à la belle étoile ?” Demande-t-il par curiosité, car pour lui, c’était presque une étape obligatoire dans tous ses voyages là où maintenant, les gens partent camper pour se détendre.

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▿ Date de naissance : 11/02/2002

L'air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d'un cheval

Rien ne pouvait faire plus plaisir à Malon que de parler de la petite Epona. C'était la première pouliche qu'elle avait mis au monde et cela signifiait beaucoup pour elle. Bien-sûr, elle restait la petite d’Olympe et il était possible que quelqu'un la lui achète dans l'avenir. Mais elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu’elle allait s'occuper d'elle et prendre soin d'elle le plus longtemps possible. Epona était si précieuse pour elle qu’elle n'était pas certaine de pouvoir supporter de la vendre et qu'elle ne pourrait certainement la confier qu'à quelqu'un du même niveau que le garçon de la forêt.

« Je l'ai appelée Epona, en souvenir de la petite pouliche dont je m'occupais étant enfant. Elle a fini par partir avec un garçon de la forêt qui a sauvé mon ranch, à l'époque. Mais pendant des années, elle était ma meilleure amie. »

Après qu’elle lui eut parlé du ranch, Malon s'intéressait à lui et à la manière dont il avait appris à chevaucher car il était plutôt doué. Elle ne voulait pas être impolie et sa curiosité était surtout présente parce qu'elle s'était attachée à lui et qu'elle avait envie de mieux le connaître. Et le problème pour Malon, c'était que dans sa vie, les méchants avaient toujours ressemblé à des méchants et les gentils à des gentils. Elle ne savait donc rien de la façon dont l'on pouvait manipuler les gens, et elle aurait fait une cible facile si quelqu'un avait décidé d'agir ainsi avec elle.

Elle était tout-de-même persuadée que l'on pouvait faire confiance à un prince et chevalier. Elle n'était pas étonnée d'entendre quelqu'un dire que le seul moyen qu'il avait de se déplacer en dehors de la marche était les chevaux. À Hyrule, il n'y avait pas non plus toutes ces voitures et toutes ces choses qui permettaient d'aller vite. Il n'y avait que les chevaux. Et c'était la raison pour laquelle le ranch avait autant de possibilités. Il était évident que beaucoup de personnes ne pouvant héberger un cheval le laissait au ranch.

« Je comprends bien cela. Il n'y avait pas non plus autre chose que des chevaux en Hyrule. Je suppose que la famille royale a appris à chevaucher aussi jeune que vous. Moi aussi, mais c'est seulement parce qu'il fallait que je sache m'occuper correctement de nos chevaux. C’est triste que vous vous soyez disputé avec votre sœur. C'est important de se sentir bien avec les gens de sa famille. Mais parfois, les choses nous dépassent, n'est-ce-pas ? »

Ils avançaient dans le bois et Arthur lui demanda si elle avait déjà eu l'occasion de dormir à la belle étoile. S'il savait… en été, il lui était arrivé fréquemment que les chevaux restent dehors toute la nuit. Et alors, elle aimait à dormir en leur compagnie qu'elle trouvait toujours plus agréable que beaucoup de personnes. Il lui était déjà arrivé plusieurs fois de dormir, appuyée contre Epona et elle avait passé les plus belles nuits de sa vie de la sorte. Elles songèrent que cela pourrait être vraiment amusant de le refaire ici, même si elle ne se l'était pas permis depuis qu'elle était là.

« Plusieurs fois. L'été nous laissions les chevaux dans la grande plaine et j'aimais bien passer toute la nuit avec eux quand je pouvais. Je dormais contre mon amie Epona et je me sentais si bien. C'était vraiment la plus gentille et la plus sage de toutes les petites pouliches vous savez ? Elle était juste un peu peureuse par moments, mais je trouvais ça plutôt mignon. »

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L'air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d'un cheval

with @Malon Lonlon 

Epona est un joli nom et avec l'histoire qui se cache derrière ce choix, Arthur le trouve même authentique. La séparation a dû être difficile à l'époque, malgré les raisons honorables qui ont justifié un tel cadeau. Il n'y a pas de mal à laisser parler la nostalgie parfois et il espère qu'elle retrouvera ce lien particulier avec la nouvelle Epona. “Ce garçon de la forêt devait avoir de grandes qualités, pour lui confier ainsi l'avenir de ta meilleure amie.” Car elle aurait pu lui offrir n'importe quel cheval, mais elle avait fait preuve d'une grande générosité et cela en dit long sur sa nature. Il a déjà remarqué que Malon avait bon coeur, mais davantage à présent. Sans oublier qu'elle gère actuellement son ranch toute seule, ce qui ajoute le courage et la passion à ses qualités.

Ils se partagent ensuite quelques anecdotes sur leur passé ou du moins, sur la place que prenaient les chevaux dans leur passé. Il comprend un peu mieux la dévotion de Malon et il admire le fait qu'elle ait préservé son héritage malgré l'époque plus moderne où ils ont atterri. Monter à cheval est devenu un sport et un divertissement plus qu'une nécessité, mais ça reste toujours un luxe. La différence c'est qu'ici, ce luxe est destiné aux seuls amoureux de ces bêtes majestueuses et non seulement aux plus riches. Tous les rois ne leur accordaient pas l'amour qu'ils méritaient et c'était comme avoir une belle voiture de sport aujourd'hui : un bien matériel et rien de plus. Arthur n'était pas de ceux-là et même s'il ne pouvait pas se vanter de s'en occuper, il avait de l'affection pour son ancien compagnon. Comme pour Nyx à présent, à la différence qu'il essaie de construire un lien de confiance désormais. Il aimerait lui aussi pouvoir l'appeler sa meilleure amie un jour.

“Je dirais qu'avec ma famille, les choses m'ont surtout échappé. Il y a eu des erreurs et tout ne se résout pas avec des excuses, malheureusement. C'est bien que vous soyez restés proches ton père et toi.”

Malon a raison au sujet de la famille et il y a bien une époque où Arthur entretenait des relations saines avec la sienne, alors il essaie de garder ces souvenirs-là précieusement. La forêt lui rappelle facilement ses contrées d’origines et avec ça, les nombreux voyages qu’il a effectués. Ici, il n’y a qu’une ville et qu’une région entourée par la mer et ne serait-ce que le mot ‘voyage’ n’a plus aucun sens. On lui a parlé des trains et des avions qui réduisaient les jours en heures pour traverser plusieurs pays, mais c’est encore difficile à imaginer pour lui. Il ne se plaint pas du confort que la technologie lui apporte depuis son réveil, mais il n’est pas contre revenir aux sources de temps à autre. Cette forêt renferme au moins autant de dangers que celles qui entouraient Camelot, mais c’est aussi pour ça qu’il aime s’y aventurer – pour le sentiment familier qui s’en dégage.

“Elle doit beaucoup te manquer, mais je suis sûr que tu lui manques aussi.” Sa façon de lui parler d’Epona le touche tant le lien qu’elles partagent semble immuable. Il peut entendre toute sa tendresse dans ses mots, mais aussi toute la peine que son absence lui inflige et il compatit. Alors pour alléger l’atmosphère, il tente de plaisanter. “J’espère qu’Olympe n’est pas du genre jalouse cela dit, ou alors vite, un compliment !” De son côté, il vient caresser l’encolure de Nyx en lui chuchotant comme quoi elle serait la plus maligne et la plus noble d’entre tous. En quelques minutes, la nature les entoure complètement et il repense à tout ce que la forêt pourrait abriter, entre rumeurs et vérités. “Tu savais qu’un ancien roi fait reconstruire son château par ici ? J’ai aussi entendu dire que des dragons vivraient dans ces bois… mais c’est si grand, que je n’ai pas encore eu le malheur d’avérer ce on-dit.” Avec un ranch aux abords de la forêt, Arthur suppose que la jeune femme serait même plus aux faits que lui sur ces rumeurs.

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▿ Date de naissance : 11/02/2002

L'air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d'un cheval

Link avait effectivement de grandes qualités. Il était le Héros du Temps, le sauveur d’Hyrule. Mais Malon ne l’avait pas découvert avant que le ranch ne tombe aux mains de Ganondorf et d’Ingo. Et même ensuite, elle avait été plutôt éloigné de la véritable activité de Link. Le ranch était un paisible refuge au milieu du chaos qu’était devenu Hyrule, et elle n’aurait pas voulu qu’il en soit autrement. Elle avait envie de demeurer dans son petit havre de paix loin des tumultes du monde. Malon n’était pas une femme qui se battait beaucoup. Elle n’avait pas la force de la princesse Zelda. Elle, elle la fascinait.

Mais elle n’avait pas choisi de donner Epona à Link. Si elle lui avait appris le chant de sa maman, que la pouliche aimait beaucoup, il restait que c’était elle qui avait décidé de faire confiance au jeune homme de la forêt et de faire équipe avec lui. Il l’avait loyalement gagnée à Ingo et ils avaient ensuite poursuivi leur aventure ensemble. Elle considérait qu’elle n’avait pas eu de part dans tout cela. A ce moment-là, elle n’était que l’esclave de Ingo qui l’avait menacée pour être sûr de son allégeance. Elle n’avait pas le sentiment d’un comportement glorieux.

« Ho, il avait de grandes qualités oui, mais ce n’est pas moi qui lui ai donné Epona. Il l’a gagnée contre Monsieur Ingo, quand il gérait le ranch pour un homme dangereux et méchant. Après le départ d’Epona, Monsieur Ingo avait peur de la réaction de cet homme au début, puis il a décidé de nous rendre le ranch et de redevenir gentil. La paix est revenue, grâce à ce garçon. Mais c’est lui qui a su apprivoiser Epona. »

Il était triste de ne pouvoir s’entendre avec sa famille, même si parfois, il n’y avait rien à faire et que les choses prenaient spontanément cette direction. Malon sentait bien que Arthur n’avait pas vraiment envie que sa famille soit ainsi en conflit, mais il n’avait pas le choix. Elle l’aurait bien questionné sur ces choses qui ne pouvaient se régler avec des excuses, mais elle avait le sentiment que ce serait une indiscrétion. Arthur pourrait lui en parler en détail s’il en avait envie. Il savait qu’elle serait à l’écoute. Elle n’avait pas à exiger qu’il le fasse. Elle préféra répondre au sujet de son père.

« Il me manque. Il est peut-être ici quelque part, à ronfler sur un talus, ou à dormir dans un coin. Il adorait dormir », dit-elle avec un petit sourire tendre sur les lèvres.

Elle rit en l’entendant parler du caractère des chevaux. Mais Malon les traitait tous avec beaucoup de douceur et ils n’avaient guère l’occasion de développer de la jalousie. Cela dit, il était clair qu’elle faisait tout particulièrement attention à Olympe, depuis qu’elle avait accouché. Il ne fallait pas qu’elle se fatigue ou qu’elle s’affaiblisse. Elle semblait plutôt bien se rétablir mais Malon surveillait. Ses amis lui étaient précieux et il n’était pas question qu’elle se montre négligente de quelque façon que ce soit. Il mentionna Epona dont il était vrai qu’elle lui manquait beaucoup. Elle sourit en se mordant la lèvre.

« J’espère que le garçon de la forêt s’occupe bien d’elle. Mais je suis sûre que oui. Ils sont devenus très amis. »

Elle observa les alentours pendant que Arthur parlait du projet de l’autre Arthur, qu’elle connaissait et qui était très gentil. Il ne lui avait jamais parlé de dragons, mais il paraissait possible qu’il y en ait. Des créatures avaient été amenées de tous les mondes et certains contenaient sûrement des dragons. En attendant, tant qu’ils n’attaquaient pas ses chevaux, ils n’inquiétaient pas Malon. Ils avaient le droit de vivre, après tout, comme n’importe quelle créature. La demoiselle n’aurait pas jugé gentil de vouloir s’en prendre à la vie, quelle qu’elle soit.

« Oui, je le connais. Il s’appelle Arthur aussi. Il vient au ranch, des fois, pour m’aider avec les animaux. Il est vraiment gentil. Mais il ne m’a parlé d’aucun dragon. Cela dit, ça ne veut pas dire qu’il n’y en ait pas ailleurs. La forêt est étendue. »

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with @Malon Lonlon 

“Vous étiez sous le joug d’un tyran ? Je vois… tu n’as pas vraiment eu ton mot à dire, mais on peut dire que ce garçon était destiné à Epona, j’imagine. Elle a dû vivre de belles aventures avec lui !” Surtout si c’est allé jusqu’à ramener la paix dans leur royaume. Il est aussi soulagé de savoir que les choses n’ont pas été horribles jusqu’au bout pour sa famille et leur ranch. Les hommes dangereux et assoiffés de pouvoir n’ont guère d’amis loyaux dans leur entourage. En général, ce sont plutôt des associés véreux ou tenus par la crainte. Cet Ingo a su retourner sa veste au bon moment.

“Cette île aime s’amuser avec nous… et elle peut se montrer cruelle, en nous séparant de nos êtres chers. Ne perds pas espoir et continue de chérir les souvenirs que tu as avec lui. De cette façon, il reste toujours avec toi quoi qu’il arrive.” Dit-il en tapotant son cœur et avec un sourire tendre, car c’est ce qu’il a fait et ce qu’il continue de faire pour les personnes qu’il a un jour aimées et qu’il a perdu, fût-ce à cause des conflits, de la maladie ou de la distance. Certaines se sont révélées être ici avec lui, mais d’autres demeurent perdues et les souvenirs sont tout ce qu’il lui reste.

L’atmosphère s’allège en passant sur les cheveux et parmi les éloges et les bons sentiments, Malon émet l’espoir que sa douce Epona aille bien. Arthur ne connaît pas ce garçon qu’elle semble tant admirer, mais il s’en fait une bonne idée. “Alors je suis sûr aussi qu’il en prend soin. Elle est en bonne compagnie.” Il voulait ajouter que tout peut arriver ici et qu’elle pourrait un jour la revoir aussi, mais ça commence à faire beaucoup de “peut-être.” L’espoir est une chose fragile et constamment menacé par la déception, ainsi, il est bon de l’entretenir, mais pas de l’accabler.

Puis, quand il parle de châteaux et de dragons, la rouquine lui confie avoir déjà rencontré l’autre Arthur – son double – et ça le fait rire. “Oh, c’est vrai ? Ça ne devrait pas m’étonner cela dit, après tout nous sommes… pareils. Lui et moi. Le même nom, même royaume, même entourage… même couronne. On avait la même vie, dans deux mondes différents. C’est assez fou, non ?” Il tire légèrement sur la bride de Nyx pour la diriger et prendre le chemin de la rivière. “En tous cas, tu as deux grands Rois parmi tes alliés, Malon ! Si par malheur on viendrait te menacer un jour, toi ou ton ranch, tu sais qui appeler.” Il se désigne lui-même avec un air tout fier, mais aussi espiègle. “Alors, où allons-nous ? Je te suis.”

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▿ Date de naissance : 11/02/2002

L'air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d'un cheval

Les sept années pendant lesquelles l'élu avait mystérieusement disparu un moment où tout le monde disait qu’il ne reviendrait pas avant très longtemps, la jeune fille pleine d'espoir avait bien failli renoncer. Au début, elle s'était dit qu'avec son père, face à Ingo, ils allaient lui reprendre le ranch. Mais lorsqu’il avait été le plus fort et qu'il avait jeté dehors le propriétaire des lieux, elle avait compris qu'il était trop tard et que si elle voulait protéger les chevaux qu'elle aimait tant, la seule chose qu'elle pouvait faire été de coopérer. Elle avait longtemps cru que tout espoir était perdu et le départ de son ami avait coïncidé avec le retour de cet espoir et du bonheur. Ce n'était pas si rude de voir partir Epona à ce prix-là, échapper à Ganondorf.

« Ce fut sept années de souffrance et de peur. Je ne m'inquiétais pas pour moi. Peu m'importait qu'on me fasse du mal, mais monsieur Ingo menaçait les chevaux. J'aurais eu tellement de peine s'il était arrivé quelque chose aux chevaux. Ils sont ce que j'ai de plus précieux. »

La petite rouquine avait déjà remarqué que les gens disparaissaient et réapparaissaient selon un bon plaisir qui lui semblait très obscur. Elle avait entendu ses amis en parler. Elle ne pouvait vivre avec ce questionnement omniprésent de savoir si un jour ce serait son tour. Elle avait donc cessé d'y croire, mais elle avait aussi refusé d'en faire une source de malheur. Plutôt que de pleurer celui qu'elle avait perdu, elle s’efforçait de trouver de nouveaux amis et de reconstruire quelque chose de solide avec ce qui était là en gardant seulement les absents au creux de son cœur.

« C'est exactement ce que je fais. Ici aussi il est possible de se faire des amis et de passer du temps avec des personnes qui en valent la peine. Il est possible de profiter de petits bonheurs et même de plus grands, si on s'en donne les moyens. Alors, je trouve que ce serait une bien triste façon de vivre de ne penser que à ce que j'ai perdu. En revanche, monsieur Ingo doit bien grogner maintenant que je ne suis plus là. Ce n'est pas Papa qui va faire mes corvées », dit-elle avec un petit rire tendre.

Une pensée tendre pour Epona, une pensée tendre pour son père, il n’y avait rien de plus doux au cœur de Malon que de penser à ses êtres chers. Mais étonnamment, l’autre Arthur en faisait partie. Il était devenu une part de sa vie plus précieuse qu’elle ne l’aurait cru au départ. Ils avaient peut-être vécu la même vie, suivi des chemins étrangement similaires, mais Malon trouvait qu’ils ne se ressemblaient pas tant que cela. Cet Arthur avait l’air tellement plus jeune et plus fringant. Mais peut-être que ce n’était que le poids des épreuves qui pesaient sur lui. Cet Arthur en avait vu de belles, elle le savait bien.

« Ce qui est assez drôle, c'est que vous avez des expériences de vie similaires, mais vous ne vous ressemblez pas tant que ça. Comme quoi ce n'est pas toujours simplement l'histoire que nous vivons qui nous définit, mais peut-être ce que nous choisissons d'en faire à un moment précis. », se dit-elle avant qu'il ne lui demande quelle promenade ils allaient faire ce jour-là. « Il ne vaut mieux pas partir sur le chemin le plus long, à mon avis. Je ne suis pas sûre qu’Olympe tiendra la distance et supportera d'être si longtemps éloigné de Epona. Mais si vous voulez, j'ai découvert un nouveau chemin de promenade plus long que je pourrais vous faire découvrir la prochaine fois. Il faudra juste se réserver un peu plus de temps si on ne veut pas devoir cavaler. »

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