Le bruit assourdissant étouffait ses pas, il se déplaçait au rythme de la circulation tandis que son regard glacé s’éparpillait dans la circulation. Toya errait dans cette ville depuis trop longtemps, cette nouvelle vie l’ennuyait au point où il espérait qu’une chose intéressante arrive. Le désormais Sans alter se lasse de ce quotidien de pacotille, alors que son regard ne trahissait aucune émotion. La lourdeur des silhouettes qu’il scrutait de son regard aussi bleu que la glace, il préférait lorsque l’alliance se trouvait dans les parages. Toya avait rapidement repris ses activités dans l’obscurité, loin des regards fragiles et innocents de ces pauvres humains et dire que l’absence de son alter lui faisait cruellement défaut.

Puisqu’il ne bossait pas dans son salon de tatouage, Toya avait bien envie de profiter un peu de l’obscurité de la ville, vêtu de son long manteau en cuir ainsi que de ses vêtements habituels. Maintenant qu’il avait un semblant d’apparence convenable, sans doute un effet secondaire de son arrivée en ville, toya passa inaperçu. toya avait survécu à l'incendie, il avait récolté toutes ces cicatrices, et tout cela pour quoi? pour que tout disparaisse? Maintenant qu’il avait repris son ancienne identité, cela lui permettait de mieux se fondre dans la masse et puis, personne ici ne connaissait son passé dans son petit monde stupide. Toya finit par se retrouver dans ce club, il y régnait une ambiance qui attirait bon nombre d'adeptes. Lui qui avait l'habitude des endroits tranquilles, le voilà qui décida finalement de tenter sa chance, il n’avait rien à perdre de tortue manière.

“Donne-moi ton alcool le plus fort”

Dit-il à l’égard du barman sans forcément se rendre compte qu’il venait de s'installer au côté d’une silhouette familière, avant que le timbre de cette voix attire son attention. Son regard bleu scruta le blondinet d’un regard détaché, l’observant sous toutes les coutures avant de planter son regard dans les siens.

“ tiens tiens! si c’est pas Hizashi en personne… Ce monde est tout aussi ennuyant que le nôtre… tu ne trouves pas?”

Un sourire sournois et carnassier étira son visage tout en faisant tournoyer son verre entre les mains, sa folie ne s’étant pas complètement éveillée, il pouvait se permettre d'appuyer ses paroles.

Dans cette ville, Toya passait facilement inaperçu, C’était agréable de pouvoir profiter des rues dans l’anonymat, sans que personne ne le remarque. Crématorium s’était parfaitement acclimaté à son nouveau terrain de jeu, il persistait à continuer ses opérations dans l’ombre. Toutefois, il devait se montrer vigilant, cette ville grouillait non pas de héros, mais de ces humains qui se croyaient des dieux en maintenant la loi. Mais toya n’appréciait pas cette mobilisation constante, ils n’avaient rien à voir avec ces héros qu’ils méprisaient, il se fichait complètement de ces personnes dénuées de capacités comme les leurs. Décidément la société ne cessera jamais d'alimenter la haine, cela le dégoûtait de voir ces gens se croire supérieur simplement parce qu’ils portaient un insigne officiel.

Cependant, toya ne pouvait rien faire, n’ayant pas trouvé son alter, il devait penser autrement, pour le moment tout ce qui lui importait, c’était de pouvoir trouver un moyen de tous les renverser. En cet instant, tout ce qu’il désirait était de pouvoir se poser tranquillement dans ce club, toya appréciait son ambiance et ce décor particulier. Toutefois, il ne s’attendait pas du tout à croiser un jour la route d’un héros, un sourire se dessina sur ses lèvres et son esprit se délectant de cette vision. Toya était bien connu pour n’avoir aucun filtre, il disait tout ce qu’il pensait et il ne se cachait pas pour faire savoir son opinion. Voir ce visage et ce regard rempli d’incompréhension plaisait particulièrement à Toya, voir un héros chercher à comprendre quelque chose d’inconnu.

“ J’avoue que mon apparence n’a plus rien de familier… mais fait un effort Mic… quoique sans mon alter et ma tignasse au naturel…”

Dit-il en tentant de lui mettre un doute, décidément il ne comprendra jamais ces héros, avec leur sens d’analyse et leur air constamment préoccupé par le monde. Toutefois, il n’était pas là pour déclencher une guerre, non cela l’ennuyait pour le moment. Son travail de couverture lui plaisait assez, cela l’aidait à camoufler ce qu’il construisait dans l’ombre. Il comprenait pourquoi Tomura s'arrachait les cheveux et la peau, la simple idée de former et de diriger un groupe de criminelle semblable à l’alliance n’avait rien de reposant.

“Faut se détendre Hizashi, je n’ai pas de couteau.. c’est pas vraiment mon style et puis.. j’aime bien cette endroit.”

Il était si amusant de connaître chaque réaction humaine, si plaisant de voir leur expression traverser leur regard lorsqu’ils comprennent qui se trouvait devant eux. Dabi n’en demeurait pas moins indifférent devant toutes ces paroles qui n’avait aucun sens à ses yeux. Ce héros ne faisait pas exception à la règle, il avait aimé semer le doute et le chaos dans sa petite clique de pseudo héros, de ces gamins promis de rêves. Tout cela le répugnait au plus haut point, lui-même avait fini par oublier ses propres rêves d’enfant. Ou cela l ‘a-t-il conduit? Vers une mort certaine, mais il devait sa vie à son sauveur, ce médecin qui lui avait donné une seconde chance de vivre, mais aussi un rêve de tous les détruire.

“ Mieux vaut moi que Shigaraki.. Tu ne crois pas Mic?”

Dabi l’observa de son regard céruléen, le blondinet avait énormément de chance d’être tomber sur Dabi, beaucoup plus calme et réfléchis que son ancien chef de l‘alliance. Rien que de savoir la possibilité de croiser Tomura dans cette ville le remplissait d’une joie insoupçonnée, ces humains ne savaient pas à quoi il s’attendait. Cependant, la destinée de cette ville ne l’intéressait nullement, lui a toujours aspirer à obtenir sa vengeance, à voir ses propres idéaux se réaliser.

“ De toute manière, cette ville est largement plus intéressante sans tous ces héros, ici personne ne sait qui nous sommes vraiment.. alors je te propose de jouer le jeu et d’oublier nos conflits.”

Cherche les embrouilles était son travail au quotidien, il vouait une haine lancinante pour les héros, il avait une manière bien à lui de montrer son désintérêt. Cela ne faisait aucun doute qu'il se trouvait au côté d’un ancien héros de yuri, un habitant de son monde et cela lui procurait une joie immense. Dabi avait parfaitement conscience dans qui il s'embarque, pas plus qu’il savait si bien noyé ses émotions à travers cette façade désintéressée. Le vilain avait parfaitement conscience de la dangerosité de la ville, il savait très bien ce qui l’entourait, ce n'est pas pour autant qu’il se laissait si facilement perturber par les paroles d’un ex-héro.

Dabi appréciait tester les gens, tester jusqu'où ils sont près à montrer leur émotions et réfléchir en fonction de ses paroles, il aimait faire douter autant que les surprendre. Le Mic avait énormément de chance que toya n’ait pas eu la chance de retrouver son alter. Cela aurait été intéressant de voir comment un homme sans alter, serait en mesure de se protéger face à ses pouvoirs et cela aurait beaucoup aimé son moment.

“T’inquiète pas, contrairement à shigaraki ou à All for One, je me prend pas pour un dieu ou je ne sais quel autre personne vivait sur cette île.”

Parce que Dabi s’en fichait réellement, il n’a jamais accordé la moindre importance aux habitants de cette île, loin de leur monde comme lui. Toutefois, il savait aussi faire preuve d’observation et de sérieux, avec son travail qui le plongeait dans la vie active.

“Aller pourquoi pas, un bon remontant pour nous détendre un peu.”

Jamais il ne se serait attendu à retrouver une personne de son monde, encore moins se retrouver devant l’un de ces héros qu’il méprisait. Dabi avait mis au point son plan depuis tellement longtemps, il avait enfin eu le privilège d’assister dans les coulisses de la chute de Endeavor, il avait enfin eu l’occasion de mettre un terme au rêve de son paternel. Pourtant, le voilà en train de boire dans un verre, dans un bar quelconque, dans un lieu totalement hors de sa zone, loin de son confort habituel. Dabi avait fini par accepter la situation, son adaptation dans cette ville n’avait rien d’exceptionnel, il demeurait un criminelle qui n’avait plus rien à perdre. Tout ce qui lui restait demeurait sa force mentale et sa détermination, mais cette vie lui demandait toujours une adaptation, de nouvelle rencontre parfois passionnante, qui suscitait son attention, un intérêt pour certain, d’autre sans aucune importance.

“ Je suis tatoueur, j’ai ouvert un salon de tatouage..”

Autant il se demandait ce que ses amis faisaient en son absence, Dabi ne se laissait pas du tout envahir par ce genre de raisonnement. Il a toujours agit selon ses désirs, il était très indépendant et il n'avait pas besoin d’être rassuré ou supporter par les autres. C’était surtout très pratique de faire quelque chose d’aussi concret lorsque personne ne le connaissait réellement. Il était encore plus inconnu dans un monde où les gens ne connaissaient rien de ses activités obscures, dans l’ombre ou il pouvait tout de même maintenir les fragments de son passé.

“J’imagine que t’a garder la même vocation ici? Ou alors t'a changé de voie”

Ils discutent, comme de bon vieux amis qui se laissent transporter dans un monde imaginaire, c’est loin d’être la vérité. Dabi ne fait confiance en personne, il a toujours agit pour lui-même, sans recevoir rien en retour, il n’aime pas la compagnie. Pourtant, personne ne peut résister à cette tentation de partager qu’un simple verre, l’ambiance s’y prête dans la confusion. Rapidement, il sait que les gens peuvent facilement dialoguer, les langues se délient et la vigilance est largement sous-estimée et transpercée par l’écho des lieux. Il ne faut pas croire que ce système s'applique à tout le monde, Dabi sait mieux que quiconque qu’il est facile de jouer avec la naïveté et l’innocence des gens. Toya n’est pas de ceux qui entre dans ce jeu, il n’a rien d’un vilain de pacotille, il n’a rien à faire de la faiblesse des autres, tant que tout ça ne l'atteint guère.

Toutefois, rien ne l’empêche d’engager la conversation, parce que c’est amusant de voir le visage de ses anciens ennemis, de leur réaction lorsqu’il se met à dialoguer de manière beaucoup plus stagnante et fluide. Dabi se fiche des regards, il n’a que faire de ceux qui oseraient parler pour rien dire, cela fait bien longtemps qu’il n’accorde plus aucun regard. Si cette conversation semble bien banale, il s’amuse beaucoup à tester ses limites, il a largement le droit de s’exprimer, de s’exprimer et tant pis pour ceux qui préfèrent juger du regard. C’est bien la première fois que Dabi engage la conversation avec un ennemi, mais cette ville semble parfaite pour les séparer, pour enlever tout ce pour quoi ils se sont battus dans leurs univers communs.

“ Cela dépend du client, j’aime m’imposer aucune limite et tenter toute sorte de style, bien que je préfère les thèmes sombres, je reste ouvert aux propositions... les gens qui ne sont pas suffisamment sérieux n’ont aucune place dans mon salon.”

Dabi parle en conséquence, mais aussi par expérience depuis qu’il tient un salon de tatouage, étrange pour un vilain qui n’a jamais chercher à se poser financièrement. Il en a vu passer des gens qui ne prennent pas son art au sérieux, il méprise ceux qui préfèrent prendre des décisions hâtives, ceux qui n’aime pas forcément ce qu’il fait et ose imposer le leur. Crématorium l’observe tout en l’écoutant, c’est assez amusant de voir un ancien héros s'enivrer aussi facilement, alors qu’il bien parfaitement l’alcool qu’il a ingurgité depuis son arrivée.

“ Doucement avec l’alcool.. même si je dois dire que c’est assez amusant de voir un ancien héro sombrer aussi facilement..”

Cette soirée s’annonçait haute en émotion, l’intensité était telle que aucun des deux ignoraient comment se comporter, Toya l’avait rapidement observé. Il remarquait combien ce petit héro faisait un effort considérable afin de paraître aussi ouvert et social, Dabi faisait toujours cet effet sur les gens. Toya était un homme imperturbable, un peu trop intense sur les bords, mais il se dégageait de cet homme quelque chose de perturbant, de dominant, voire sinistre. Dabi n’avait pas choisi la vie qu’il menait, c'était les circonstance, ainsi qu’un très mauvais karma et une souffrance profonde, qui l'entraîne sur cette voie. Cela fait bien longtemps qu’on a cessé de le changer, le vilain n’a jamais voulu redevenir le pitoyable garçon qu’il était jadis, à toujours prouvé quelque chose à son père sans rien en retour.

Parler ouvertement de son nouveau petit boulot ne le dérangeait pas plus que cela, peu de temps connaissaient ses véritables antécédents. C'était quelque chose qui l’aidait à survivre dans ce nouveau monde, impitoyable, comme tout le reste, c’était pour lui, un moyen rapide et sécuritaire de dissimuler des véritables activités. ce qui le réjouissait encore plus était sans doute ce que lui lançait soudainement le petit héros à ses côtés. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de se montrer curieux devant le questionnement de Mic, n’avait-il pas prétendu être indifférent face à sa présence? Dabi avait cependant eu le loisir de se renseigner un peu dans cette ville, son groupe tenait de très bons réseaux de communication, il avait donc vite compris que les gens n’avaient pas la même notion d’une chronologie définie.

“ La question est plutôt.. Est-ce que toi tu es prêt à entendre ce que je vais te révéler?”

Cela l’aiderait sans aucun doute à comprendre d'où venait Mic, s’ils avaient vécu les même moment dans ce champ de bataille créé par shigaraki ainsi que le reste de l'alliance et du front de libération. Dabi ne pourrait jamais oublier le regard de sa famille sous ses révélations, encore moins de ce que Hawk avait osé faire à l’un de ses amis, un membre de sa famille. Car oui, toya considérait l’alliance comme une famille, des frères et des sœurs, malgré leurs côtés plutôt ennuyeux et agaçants par moment.

“ Par ou commencer? il y a tellement de choses qui se sont produites.. Ah oui! Je ne pourrais jamais oublier le regard d’Endeavor lorsque j’ai balancer à tout le japon tous nos secret familiaux.. mais il a fallut que son petit prodige viennent tout gâcher, comme toujours.. ou bien je n’oublierais jamais ce que Le piaf a osé faire à Twice sous mes yeux, malheureusement ca lui a coûté ses ailes.. mais ne t'inquiète pas, ca va repousser… Shigaraki venait d'émerger de son traitement de choc créé par le doc pendant que le front de la libération combattait tous vos petit camarade..”

Dit-il avec une lueur sombre dans son regard, le sérieux de sa voix laissait largement le temps à Mic de comprendre ce qu’il venait de faire, faire remonter des souvenirs dans son esprit.

“Et toi? je te retourne la question.. parce que toute cette histoire d’univers et de temporalité? très peu pour moi.”