Il n'y a pas de grande tâche difficile qui ne puisse être décomposée en petites tâches faciles. Matthieu Ricard.
Ce n'était pas chez moi, non ce n'était pas possible, pourtant il y avait tout ce que l'on pouvait retrouver dans mon appartement. Des rideaux laissant apparaître un mur de plus en plus flavescent, au fur et à mesure que le soleil monté à son zénith. Je ne pouvais pas dire que j'aimais vraiment les fortes lumière, la plupart du temps ça me provoqué des douleurs au niveau des yeux, alors j'étais le genre à fermer les rideaux, m'enfermant tel un grizzli dans sa "caverne". Il y avait toujours cette cheminée, le crâne ou j'y caché mes cigarettes, les nombreux journaux, livres, documents et dessins qui ornaient les meubles, des bagages, preuve que je n'arrêtais pas de bouger. La première fois que John avait vue l'appartement, il avait proposé de virer tout ce "bordel", alors que je venais tout juste de m'installer, oui, ce "bordel" était à moi, et je m'y retrouvé parfaitement. Il y avait même le mur, avec les impacts de balles, ma version d'une nouvelle décoration ou plutôt lorsque je m'ennuyais, et que je n'avais aucune affaire en cours.
C'était avec amertume, que je regardais l'intérieur de mon soit disant appartement. La même structure, je n'avais même pas besoin de mesurer, tout était identique, d'ailleurs, j'avais déjà tout passé au peigne fin. A ma reprise de conscience, il y avait eu le choc de découvrir cette nouvelle ville, seulement il y avait pire ... J'avais visiblement perdu de la mémoire. De quoi avais je bien pu être victime, pour avoir perdu un an de mémoire ? Il y avait tout de même eu des moments ou j'étais lucide, enfin je crois ? Me prenant la tête entre les mains, j'allais craquer, j'avais besoin d'air, je manqué d'air ici ... Il était de mon devoir que je me resonne, ce n'était pas un manque d'air mais une angoisse ... Non, je n'étais pas du genre à angoisser. J'étais Sherlock Holmes, j'avais arrêté Moriarty, démanteler son réseau, j'étais allé sur des scènes de crimes à faire frissonner un assassin lui même, j'étais ... Je n'étais pas un angoissé pensais je en laissant échappé un rire amer, et c'est la que je me rendis compte que j'étais dehors. Je n'étais pas parti loin, j'étais toujours à Baker Street Avenue, l'air était glacial et sec, la neige était aussi bien présente. Levant la tête vers le ciel, j'eu un soupire de lassitude. A force de rester des longues périodes sans dormir, j'avais sans doute du provoquer une sorte de dédoublement de la personnalité ? Je n'en savais rien, et ce manque de réponse avait le don de m'agacer. Au moins, j'avais pu régler le problème du manque de "drogue", encore une fois, qu'est ce qu'on avait bien pu me donner pendant ses années, pour que je sois aussi addict ? Devais je retourner à mon appartement ? Londres me manqué ... Heureusement Baker Street Avenue avait un air de Londres, ce quartier, c'était mon repère. Je choisi de retourner chez moi, d'humeur morose, j'avais besoin de jouer du violon, c'était une façon artistique de me détendre. Rester à ma fenêtre et jouer du violon, parfois allant même jusqu'à composer.
Dernière édition par Sherlock Holmes le Sam 6 Fév - 21:14, édité 1 fois
Invité
Sam 30 Jan - 15:32
sherlock & alice / janvier 2021
la vie n'est pas d'attendre que les orages passent, c'est d'apprendre comment danser sous la pluie. (Sénèque)
C’était enfin le week-end et Alice allait pouvoir souffler un peu. Elle allait pouvoir se pencher plus longuement sur ses cours, réviser et faire ses devoirs, mais elle allait aussi devoir faire des courses. Sans être une grande mangeuse, avoir l’estomac vide n’aidait pas à la concentration et elle n’avait pas de temps à perdre. Avec tout ce qu’elle devait faire, il fallait que tout soit bien organisé afin que toutes ses activités professionnelles et privées entrent dans son emploi du temps. Aussi, ce matin plutôt que de faire la grasse matinée, Alice s’était levée aux alentours de sept heure. Elle prit son petit-déjeuner puis fit du ménage – ce qui fut rapide vu que, comme elle n’était presque jamais chez elle, elle n’avait pas vraiment le temps de déranger quoi que ce soit – puis ouvrit ses cahiers et ses livres de psychologie. Avoir un métier aussi prenant ET suivre des cours qui demandaient autant d’attention n’étaient clairement pas une sinécure, mais la jeune adulte emprisonnée dans le corps d’une trentenaire estimait qu’elle avait assez perdu de temps. Elle voulait vivre, se rendre utile, au risque d’en oublier de se reposer. Avec tout le temps qu’elle avait passé à l’asile de Rutledge, elle était reposée… Et puis elle ne savait pas combien de temps elle resterait piégée dans ce monde, alors il fallait bien qu’elle se prenne en main si elle avait déjà 34 ans ici.
La matinée passa vite, et c’est la tête pleine de nouvelles connaissances que l’éducatrice partit faire ses courses dans le magasin le plus proche, celui où elle y avait ses habitudes depuis près d’un an maintenant. C’était le début de l’après-midi et Alice se dépêcha de rentrer une fois ses emplettes faites. Avec la neige qu’il y avait dehors, elle avait envie d’en profiter même si ce n’était pas prévu au programme. Elle adorait marcher dans la neige, retrouvant son côté curieux et aventureux de ses jeunes années. Quel autre moment dans l’année permettait de retrouver son âme d’enfant ? Aucun, à ses yeux. C’est ainsi qu’à même trois heure, la gothique se retrouvait à jouer dans la neige, le sourire aux lèvres et nullement dérangée par le regard parfois étonné ou méprisant des autres badauds. Et puis, alors qu’elle passait dans le quartier de Baker Street Avenue, elle entendit le son mélancolique d’un violon. Sa sensibilité se réveilla à la complainte de cet instrument et ses pas la conduisirent naturellement devant le bâtiment d’où s’élevaient les notes. Levant les yeux, elle aperçut un homme fin et élancé jouant devant la fenêtre. Ça lui rappela les hivers passés chez elle, autour du piano, lorsqu’elle avait encore sa famille. Sans doute pour cette raison, elle resta là à observer cet inconnu, son esprit à mi-chemin entre ses souvenirs si lointain et les notes de violon qui descendaient dans la rue, jusqu’à ses oreilles.
Il n'y a pas de grande tâche difficile qui ne puisse être décomposée en petites tâches faciles. Matthieu Ricard.
Le son du violon, avait toujours ce don de m'apaiser, de laisser mon esprit s'apaiser. Enfin je pouvais être libre, mon palais mental était un lieu bien calme, et je pouvais m'y réfugier avec mon instrument. Le rythme de la mélodie, la force que pouvait dégager chacune des notes de cet instrument, puis le mouvement de mon corps, je me devais de suivre le rythme, les accords devaient être parfais, sinon la mélodie serait ratée. Je pouvais fermer les yeux, plongeant toujours dans ce monde qui n'était rien qu'à moi, quelque chose que j'arrivais à contrôler à la perfection. Ce violon était un ami pour moi, et alors que je venais de terminer une mélodie, j'ouvris les yeux, un sourire aux lèvres, reprenant mon souffle. On pourrait tout à fait croire, que je reprenais mon souffle après un combat acharné. Jouer du violon, c'était intense, il ne fallait faire qu'un avec l'instrument. Alors que j'allais recommencer à jouer, j'observais une femme jouer dans la neige, évidemment, celle-ci ne recevait que des regards hagards, qui avait-il de mal à jouer dans la neige ? Y avait-il un âge exact pour s'arrêter ? Personnellement je n'y avais jamais vue aucun intérêt, mais ça semblait amusée les enfants, alors il mettait arrivé de faire pareil. Il est vrai que voir la neige, était quelque chose de très beau, c'était un spectacle que venait nous offrir la nature, un onctueux spectacle. Pour en revenir à cette femme, celle-ci semblait avoir retrouvée une âme d'enfant, de mon côté, je retrouvais mon âme d'artiste en jouant du violon.
Une nouvelle mélodie, un nouveau rythme, encore un moyen de me vider l'esprit. La mélodie, les notes, le rythme, les accords ... Puis je pouvais à nouveau ressentir les tremblements, cessant de jouer avant de faire une fausse note, je pouvais voir que la brune était toujours présente, celle-ci regardant dans ma direction. Penchant légèrement la tête sur le côté, je me contentais de ranger mon cher instrument, avant d'enfiler un manteau pour me rendre dehors. Il faisait un froid glacial, tant mieux, j'avais besoin de ressentir autre chose que ce manque. Bien vite je m'allumais une cigarette, regardant la brune de loin, elle avait quelque chose de ... Je ne serais décrire, elle n'était pas comme les autres, elle semblait voir, la ou personne ne pouvait voir ... C'était assez impressionnant. D'un pas calme et lent, je me rapprochais de celle-ci, tout en regardant la neige.
-Je n'ai jamais compris cet intérêt de jouer dans la neige ... C'est comme ça depuis que je suis enfant
En même temps, on m'avait toujours dit que j'étais "bizarre", "étrange", j'avais même eu le droit à monstre, c'était peut-être vrai.
la vie n'est pas d'attendre que les orages passent, c'est d'apprendre comment danser sous la pluie. (Sénèque)
Appréciant la mélodie, une chose rare dans ce monde où la musique était bien plus étrange et agressive qu’à son époque, Alice laissa des bribes de souvenirs remonter en elle. Lizzie qui jouait du piano le week-end, les déjeuners dominicaux et les rires. Les répétitions aussi, parfois terriblement agaçantes à force d’entendre des gammes pendant des heures. Mais quel que soit le souvenir, Alice ne ressentait que de l’apaisement et de la joie ; avant que ces sentiments ne s’effacent, percutés par la rudesse de la réalité. Sa famille n’était plus, et elle ne les reverrait jamais. Le pire, c’était de vivre avec cette crainte de finir par les oublier complètement, de ne plus même se souvenir de leur aspect. Ils lui manquaient tellement ! Finalement la mélodie se tut, et le regard du violoniste croisa le sien. Si beaucoup aurait détourné les yeux, arguant que c’était malpoli de fixer les gens, ce ne fut pas le cas de l’intrépide Alice. Pourquoi devrait-elle baisser les yeux ? Pourquoi ça ne devrait pas être l’autre ? Parce qu’elle était une femme ? Quoi qu’il en soit, l’homme finit par disparaître de la fenêtre. Alice se retrouva ainsi sans savoir quoi faire. Allait-il revenir jouer ? Dans le doute, et sans trop savoir pourquoi, elle resta au pied de l’immeuble et finit par repartir dans ses pensées. Jusqu’à ce que la porte s’ouvre sur le fameux violoniste. Il alluma une sorte de cigare mais plus petit, et de couleur blanche, avant de relever les yeux vers elle. Encore. Et exactement de la même manière que tout à l’heure, Alice ne dévia pas son regard, l’observant sans se cacher tout autant qu’il pouvait le faire. Finalement, il vint vers elle. « Je n'ai jamais compris cet intérêt de jouer dans la neige... C'est comme ça depuis que je suis enfant. » Ce fut le tour d’Alice de pencher la tête de côté. Généralement les gens commençaient toujours par un « bonjour » inhérent aux fameuses bonnes manières que la bonne société attendait des personnes dites civilisées. Voilà qui faisait plaisir de voir qu’elle n’était pas la seule à passer outre pour aller directement au but. « Eh bien en ce qui me concerne, ça me donne la sensation d’être libre et me procure un sentiment de joie et de sérénité. » répondit-elle en toute franchise. « Peut-être que si vous n’y voyez pas d’intérêt, c’est parce que c’est autre chose qui vous procure ces sensations-là ? » Si pour beaucoup la différence était quelque chose d’affreux, préférant se fondre dans le moule plutôt que d’être mis au ban de la société, il y avait fort longtemps que l’anglaise ne se posait plus cette question. Décrétée folle depuis son plus jeune âge, elle ne connaissait que l’autre côté de la barrière alors a priori, rien de ce que dirait cet homme ne pourrait lui paraître farfelu.
(c) mars.
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London, I miss you ... FT. Alice
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