Une certaine routine s’est installée désormais dans la vie d’Adrian et pour être parfaitement honnête, cela lui convient plutôt bien. Pour la première fois de sa vie, il a enfin l’impression d’avoir trouvé sa place dans ce monde. Il appartient enfin à un peuple bien précis, celui des humains, les mortels. Adrian n’a jamais désiré en effet vivre la vie de son paternel. Oh l’immortalité aurait pu lui plaire ainsi que les avantages que cela procure, seulement en tant qu’hybride, il n’a jamais aimé cette vie-là. Rejeté par les autres créatures de la vie parce qu’il n’est pas aussi fort que son père et pas totalement un vampire, il n’aimait guère la compagnie des amis et invités de son père à son château. Quant aux humains, ils l’ont toujours vu comme un démon, ni plus ni moins. Sans compter qu’en leurs présences, la soif de sang ne l’a jamais quitté. Même s’il peut se passer sans problème du sang et survivre avec la nourriture des humains, la soif de sang lui brûlait constamment la gorge et c’était un perpétuel combat intérieur qu’il devait alors mener. Mais à présent, Adrian n’a plus besoin de livre cette bataille quotidiennement. Il peut librement évoluer parmi les autres humains, sans être à la fois rejeté et tenté perpétuellement. En devenant un humain, il a perdu ses canines de vampires ainsi que son teint pâle. Et même si socialement, il a encore beaucoup de mal, sa vie est plus satisfaisante que jamais.
Même si son pouvoir de télékinésie a subitement disparu en même temps que son vampirisme, ses autres pouvoirs et son immortalité, Adrian est resté très habile avec une épée, c’est pourquoi il a décidé de devenir professeur d’escrime. Même sans ses réflexes et dons surnaturels, il est toujours aussi doué. En même temps, il a littéralement passé son enfance et son adolescence à s’entraîner, seul ou avec son paternel. Adrian doit bien reconnaître cela, même s’il n’a jamais été très proche de son père le grand Dracula en personne, c’est grâce à lui qu’il est devenu si bon. Au moins un domaine dans lequel il peut se vanter d’avoir eu un tel géniteur. Pour le reste, c’est un mélange de déception et de honte. Honte de ce qu’il a été à cause de lui. Honte parce qu’il n’appartenait à aucune espèce en particulier. Les créatures comme lui mi humaines mi vampires sont très rares. D’ailleurs, il était le seul à sa connaissance dans son monde. En même temps, un vampire qui s’éprend de sa proie, c’est plutôt inattendu.
Après avoir terminé sa leçon avec son élève, Adrian décide de rester encore un peu au centre sportif. Il a quelques documents administratifs en effet à remplir avant la fin de la journée. Grâce à ses collègues au centre, il est parvenu à se débrouiller avec l’utilisation d’un ordinateur, pourtant ce n’était pas gagné. Toute cette technologie moderne est vraiment difficile pour lui. La ville, bien qu’elle offre de sacrés avantages comparés à son siècle, est également trop moderne pour lui, trop bruyante et trop polluée. Adrian préfère aisément éviter de se balader en ville autant qu’il le peut. Lorsqu’il a du temps libre, il en profite pour se promener soit au bord de la mer soit en forêt ou encore dans les différentes bibliothèques pour en apprendre davantage sur ce monde et tout ce qui peut l’aider concernant le 21ème siècle.
Une personne entre à ce moment-là dans le centre, tandis qu’il effectue quelques recherches sur l’ordinateur à la réception. Levant les yeux vers le nouveau venu, Adrian lui offre un petit sourire poli et l’accueille.
- Bonjour bienvenue dans notre centre sportif. Puis-je vous aider ?
Dernière édition par Adrian Tepes le Lun 21 Aoû - 20:10, édité 1 fois
Invité
Sam 10 Juin - 1:46
Cela avait été terrible lorsqu’il l’avait senti. Il avait même perdu de l’argent tant la douleur avait été démentielle. Il était resté dans son lit pendant plusieurs jours, incapable de bouger tant il souffrait le martyr. Meliodas n’était pas quelqu’un de douillet au niveau de la douleur. Il pouvait se faire taillader, couper des bras et des jambes, se faire transpercer par une épée en plein cœur. Non, Meliodas n’était pas douillet Son entraînement avec son précepteur l’avait préparé à la douleur et à la souffrance de multiples manières afin qu’il soit insensible à la torture et aux blessures. Il avait appris à ne pas se laisser démonter même avec un bras en moins, et une jambe en moins. L’idée avait été que Meliodas soit invincible en combat, qu’importe ce que les ennemis pouvaient lui infliger. Par ailleurs, un de ses coups ultimes était basé sur les dégâts qu’on pouvait lui infliger. Le contre revanche se basait sur le fait qu’il doit endurer toutes les attaques ennemies afin de se recharger et de balancer toutes les attaques en une seule fois. Plus les dégâts magiques sont importants, plus les attaques ennemies sont puissantes, plus son attaque sera destructrice sur son ennemi. Après tout, c’était sa technique principale, celle de retourner la force ennemie contre eux-même. Le contre-total renvoie l’attaque magique de l’adversaire contre lui-même, en décuplant sa puissance de frappe. Le contre revanche est un dérivé de cette technique qui est plutôt à retardement et à double tranchant. Le contre total était à effet immédiat et ne touchait en aucun cas Meliodas, tandis que le contre-revanche était à effet retardé et Meliodas devait prendre toutes les attaques ennemies magiques pour se recharger en magie. Meliodas connaissait la douleur et la souffrance mieux que quiconque mais cette douleur, cette souffrance l’avait littéralement cloué au lit.
Cela s’était passé lors d’une énième soirée au bar en train de faire le service lorsqu’il avait senti les ténèbres s’infiltrer dans son système, dans son sang. Il avait dû quitter le travail, s’excusant avant d’aller dans son lit. La souffrance était tellement grande qu’il l’avait mis à terre. Meliodas avait eu l’impression d’avoir de la fièvre, de ressentir chaque particules de son corps. Il avait même eu l'impression que ses veines étaient faites en papier de verre, que ses muscles étaient en feu. Il avait eu l’impression d’avoir de la fièvre. Meliodas ressentait chacun de ses membres, et même il avait ressenti six autres coeurs se créer dans la nuit. Les ténèbres avaient afflué dans ses bras, brûlant tout ce qu’il y avait d’humains en lui. Pendant 4 jours, il avait subi tout cela en silence dans son petit appartement. La douleur avait été immense au point qu’il aurait préféré se faire couper un membre plutôt que de supporter cela. Avoir 6 cœurs qui poussaient dans son torse et qui faisaient renforcer la souffrance extrême de son corps. Ils avaient commencé à battre avant même qu’ils soient parfaitement formés. Cela avait été exténuant. Jamais, Meliodas n’avait ressenti une telle douleur et pourtant son frère Estarossa lui avait poignardé les 7 cœurs. Le lendemain , Meliodas s’était réveillé mieux que jamais. Au moment d’étirer ses muscles tendus, Meliodas savait qu’il n’était plus humain. Il entendait ses cœurs battre à l’unisson en parfaite harmonie, d’une musique douce alors qu’elle avait été discordante pendant 4 jours. Il n’était plus humain, mais bel et bien comme avant. Un démon, un foutu démon. Ceci ne lui plaisait pas vraiment. Sa nature avait été à la fois une fierté autrefois, mais elle était maintenant une source de honte. Il faisait appel à celle-ci que lorsqu’il était obligé de l’utiliser. Meliodas sentait sa force et sa rapidité s’accroître davantage. Il était redevenu comme avant, sa force et sa rapidité étaient surhumaines ainsi que son agilité. Il avait même réussi à réfréner ses ténèbres au plus profond de lui-même afin que sa marque n’apparaisse pas ainsi. De plus, il voulait éviter de répondre à des questions sur le changement de ses yeux. Comment expliquer que ses yeux étaient d’un noir pourpre. Il avait continué à faire sa vie tout en cherchant un moyen de retourner à Brittania pour retrouver Elisabeth.
En cette journée, Meliodas lisait un journal avant de voir une publicité pour un centre sportif qui faisait de l’escrime. S’entraîner à l’épée ne faisait rien de mal, et ce n’était pas de véritables épées qui pouvaient tuer. Il se rendit à la fin de son service au centre sportif dans l’espoir de pouvoir pratiquer. Meliodas avait peur d’un peu rouillé à cause de sa subite transformation. Et puis, cela pouvait être un meilleur passe temps que de s’enivrer sans jamais pouvoir l’être complètement. Il rentre dans le centre sportif, se dirigeant vers la réception avant de voir un grand homme blond. Il devait dépasser les deux mètres tandis que Meliodas mesurait à peine 1m50. Il avait de longs cheveux blonds soignés qui contrastaient avec les siens, sauvages et indisciplinés. Ils avaient l’air à l’antipode l’un de l’autre. Meliodas lui offrit un grand sourire tandis que ses sens s’affolaient comme s’ils détectaient un danger potentiel, ce qui n’était pas impossible mais le démon pensait préférer que ses sens lui jouaient des tours à cause de ce qui s’était passé. Toujours un grand sourire qui lui donnait un air encore plus enfantin qu’autre chose, Meliodas le salue en levant sa main.
-Salut ! Je suis là pour des cours d’escrime, est-ce possible d’en avoir ? Demanda Meliodas en s’exclamant haut et fort d’une voix un peu aiguë.
Invité
Lun 21 Aoû - 20:11
Un nouvel élève ou un rival ?
Adrian est un peu surpris, il faut l’admettre lorsqu’il se rend compte que le nouveau venu ne doit probablement pas dépasser les 1m50. Avec ses cheveux blonds indisciplinés, son visage enfantin et sa voix aigüe, le jeune homme se méprend forcément. Il pense avoir devant lui un enfant qui ne doit pas avoir plus de 12-13 ans. Et le règlement du centre stipule obligatoirement d’avoir la signature des parents pour admettre des enfants. De plus, Adrian a toujours du mal à cerner les gens et à réussir à entretenir des rapports sociaux normaux. Même s’il fournit des efforts pour s’intégrer, au fond, le blond n’a pas vraiment changé. Il a pourtant tous les outils en mains pour y parvenir, mais il n’y arrive pas. Il faut dire que dans son monde, Adrian a passé sa vie entière à fuir les autres, aussi bien les humains qui le voyaient uniquement comme un autre démon à tuer que les démons qui voyaient en lui une créature n’appartenant pas complètement à leur espèce. Aussi, ses vieux démons reprennent le dessus et l’empêche de s’ouvrir aux autres. Bien sûr, ce n’est pas ce qu’il souhaite. Si sa mère avait été là, elle aurait su le conseiller et l’aider à sociabiliser parmi les humains. Aujourd’hui, il doit cependant trouver la force intérieure tout seul. Et c’est diablement difficile. Il n’a pas envie de briser les projets de cet enfant au grand sourire, mais le règlement est le règlement.
- Oui bien sûr, seulement… excuse-moi mais quel âge as-tu ? Je vais avoir besoin de l’aval de l’un de tes parents.
Comment mettre les pieds dans le plat. En même temps, l’apparence du nouveau venu à de quoi porter à confusion il faut dire. Il est certain que beaucoup à la place d’Adrian en serait venu à la même conclusion. Alors dans un sens, ce n’est pas complètement de sa faute. Et lorsqu’il se lève de son fauteuil, il constate en effet que le nouveau venu est vraiment petit. Adrian n’a pas vraiment l’habitude de fréquenter des enfants, même si le centre en reçoit de plus en plus. Pour le moment, il est seul et si le blond était venu directement avec l’un de ses parents, il aurait été désigné directement comme son professeur. Alors savoir qu’il peut repousser l’échéance de son inscription l’arrange fort bien. Pour le moment, il préfère donner des cours aux adultes. À son sens, c’est déjà plus facile d’entrer en contact avec eux qu’avec les enfants et puis surtout, il ne sait pas comment se comporter avec eux. Il n’a jamais fréquenté d’autres enfants de sa vie. La raison étant naturellement qu’en tant que mi-vampire, il représentait une grande menace pour eux. Et, il ne se serait jamais pardonné d’avoir blessé, voir pire d’ôter la vie à un enfant innocent. Cependant lorsque son regard se pose sur le visage du nouveau venu, Adrian a une étrange impression comme si le petit blond n’était pas vraiment un enfant en fin de compte, mais il l’est, n’est-ce pas ?
- Est-ce que… est-ce que tu as déjà pratiqué un peu l’escrime auparavant ? lui demande Adrian qui n’est clairement pas à l’aise dans cette discussion.
En fait maintenant qu’il y songe, c’est bien la première fois qu’il adresse la parole à un enfant de toute sa vie. Et même s’il se doute bien que le blond n’est sûrement pas plus à l’aise que lui, il semble néanmoins être suffisamment en confiance pour être venu jusqu’ici. Dans un coin de sa tête, Adrian songe qu’il va réellement lui falloir apprendre à interagir avec les enfants et les adolescents. Bon pour le moment, il se contentera d’être capable de leur enseigner. Quant à la sociabilisation, eh bien il faudrait déjà qu’il y parvienne avec ses pairs avant tout. C’est pourquoi heureusement pour lui, la personne en face de lui qu’il prend pour un enfant est un réalité un adulte tout comme lui.