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| (TERMINE) Asylum for the feelings (ft Senua) | |
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Lun 11 Jan - 18:50 |
| senua & alice / janvier 2021oublier ce que tu es, pour devenir ce dont les autres ont besoin... c'est peut-être ça le vrai sens de la vie.
Il commençait à se faire tard ce jour-là, lorsque Alice rentra chez elle après les cours du soir. D’habitude ça ne la dérangeait pas spécialement, mais depuis que l’hiver s’était installé et qu’il faisait froid en plus de faire nuit, la trentenaire devait avouer qu’elle n’aimait pas beaucoup ça. Sans vraiment savoir pourquoi, ça lui rappelait de mauvais souvenirs, son inconscient se souvenant parfaitement des maltraitances qu’elle avait subi lorsqu’elle était patiente de l’asile. Un fou ne peut pas avoir froid n’est-ce pas ? Après tout, puisqu’elle ne mangeait pas, ne parlait pas et ne bougeait pas, elle n’avait besoin de rien. Alice garderait pour toujours les stigmates que la vie dramatique avait laissés sur elle, mais elle était bien déterminée à s’en sortir maintenant que toutes ces histoires étaient derrière elle. Cela ne l’empêchait cependant pas de marcher rapidement dans les diverses rues et ruelles de la ville pour atteindre son appartement au plus vite. Mais alors qu’elle était bientôt arrivée, elle aperçut une jeune femme blonde qui semblait errer dans la brise hivernale. Intriguée car elle connaissait cette manière de déambuler, Alice ne put s’empêcher de se diriger vers elle. Si elle ignorait sur quel critère des personnes avaient été envoyé dans ce nouveau pays (monde ?), il était en revanche possible qu’elle ne soit pas la seule âme en peine à y être tombée. « Madame ? Excusez-moi ? » fit-elle en s’approchant doucement, tout en espérant que son physique quelque peu différent ne l’effraie pas. Mais une fois plus proche et à la lueur d’un lampadaire un semblait s’être perdu lui-aussi ici, la trentenaire remarqua que niveau vêtement, elle n’était pas la seule à sortir du lot. Celle qui lui faisait face semblait porter une sorte de tunique qui lui rappelait les rares histoires qu’elle avait pu parcourir dans des livres d’histoire. Une nordique ? C’était bien possible après tout. Elle-même ne venait pas du même siècle ou du même monde que d’autres personnes qu’il lui avait déjà été donné de rencontrer depuis un an maintenant. « Vous avez l’air perdue. Je peux peut-être vous aider ? » proposa alors instinctivement Alice. Et dans le regard de cette femme, elle se reconnaissait de plus en plus au fil des secondes, comme une connexion invisible mais bien présente qui lui soufflait à l’oreille que toutes les deux, elles étaient semblables. (c) mars. |
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Sam 6 Fév - 14:44 |
| « Asylum for the feelings » ϟ (S'approcher de la ville, plus dangereuse que la forêt ... Vraiment ? ... Elle s'approche pourquoi ? ... Senua ... Senua ... Elle avance ...). Ville immense, étrange et pleine de mystère, j'avais pris pour habitude de m'y rendre. Tout le monde semblait se rassembler dans cette ville, mais pourquoi ? Qui était le chef de cet immense village ? Pour le moment, je n'y avais vue que des immenses bâtisses, et des créatures de métal. Les habitants y étaient parfois étranges, entre ceux qui semblaient sans cesse tourmenter, ceux qui erraient, souriants, à l'aise et ceux qui tout comme moi, continuer de trouver une raison du pourquoi, nous sommes ici. Je n'avais pas de doute, il y avait des personnes qui tout comme moi, venait d'un autre "monde", ce n'était même plus une question de venir de Midgard, mais plutôt, quand ? J'avais longtemps cherché dans quel royaume j'aurais pu fini, j'en étais venu à la conclusion que j'étais revenu sur Midgard, mais, oui il y avait ce mais, dans une époque bien différente. Peut-être avais je même sombrer dans la folie, peut-être que tout ce que je voyais été erroné (la folie tu l'a connais Senua, tu vie avec elle, tu nous écoute ... Il n'y a rien de fou ici ... Tu es la folie Senua ...), les furies, toujours présentes pour chuchoter à mon oreille, oui j'étais folle, j'avais déjà fait des rencontres dans cette ville ... C'était si tentant d'y croire.
Continuant d'avancer, je m'enfonçais dans la ville endormie, jusqu'à ce que j'y rencontre une crinière brune, une très belle femme, un style vestimentaire qui pouvait rappeler le mien, mais le sien était bien plus chic. Une magnifique femme, seulement il était important de savoir, que derrière la beauté, pouvait se cacher des horreurs. La femme fini par s'approcher de moi (fuit ! fuit ! c'est peut-être Héla qui revient te chercher Senua ! ... Chut ! Silence ! .... Non, fuit ! ). Les furies, elles étaient effrayées, mais pas moi ou peut-être bien que si ? Puis croisant le regard de la femme, je penchais légèrement la tête sur le côté.
-Vous aussi vous l'a connaissez ... Vous l'avez vue
Oui, ce regard, les ombres, voila pourquoi je n'avais pas peur, cette femme avait aussi fini dans la folie ... Cette femme devait être dangereuse, tout comme elle devait être douce, oui la folie. Puis je fini par hausser les épaules.
-Je ne suis pas perdu, puisque je ne sais pas d'où je viens ... Je me contente de errer
H. P. Lovecraft
Dernière édition par Senua Derdre le Mar 4 Mai - 20:30, édité 1 fois |
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Ven 12 Mar - 19:56 |
| senua & alice / janvier 2021oublier ce que tu es, pour devenir ce dont les autres ont besoin... c'est peut-être ça le vrai sens de la vie.
Alice avait tendance à baisser sa garde avec les femmes, témoin et participante tous comme elles de la cruauté des hommes. Aussi, en voyant cette femme dehors et semblant complètement déboussolée, de surcroît à la nuit tombée, elle n’avait même pas réfléchi et s’était approchée d’elle. Bien sûr, consciente que son physique pouvait étonner voire effrayer, Alice vint vers elle sans faire de gestes brusques. Comme elle le ferait avec un enfant perdu ou un animal effarouché, elle se posta à un mètre d’elle et adopta ce qu’elle espérait être une posture rassurante et bienveillante. Affichant un air soucieux, Alice proposa son aide à la jeune demoiselle qui lui faisait face. Cette dernière semblait être en proie à… des maux de tête peut-être ? Non, c'était autre chose. Une lutte paraissait faire rage dans son esprit. Puis soudain, il y eut quelque chose chez cette femme qui lui rappela… elle. Ce fut pire lorsqu’elle croisa son regard et ouvrit la bouche. « Vous aussi vous la connaissez... Vous l'avez vue. » Le ton qu’elle employait, ce mystère qu’elle mettait dans ces mots… Alice avait l’impression de replonger au pays de la folie. De rencontrer un autre de ces personnages singuliers dont elle s’était habituée lorsqu’elle combattait ses démons, prisonnière de son esprit. « Je ne suis pas perdue, puisque je ne sais pas d'où je viens... Je me contente d’errer. » affirma cette jolie blonde, ce qui était logique en fait. « Alors, il est inutile de vous tourmenter. Un chemin vaut l’autre » entendit-elle comme une réminiscence du passé. Était-ce un souvenir ? Et si oui, d’où venait-il ? Peu importe, elle devait se concentrer sur cette mystérieuse personne. « Euhm, vous voulez dire que vous n’avez pas d’endroit où dormir ? Il n’y a personne qui vous attende ? » tenta Alice, tout à la fois de plus en plus mal à l’aise et fascinée par cette femme dont elle ressentait l’écho intérieur, comme une sorte de lien invisible que seuls les gens ayant connu le pire pouvaient détecter. Cette ruelle, de prime abord peu engageante, prenait ainsi une tournure magique, où deux esprits malmenés par la vie et par eux-mêmes se croisaient. De toutes les rencontres qu’Alice avait faites jusqu’ici, c’était la première fois qu’elle ressentait une telle promiscuité avec une parfaite inconnue. Quoi que ce soit, l’instinct, l’aura ou autre chose, elle devinait une similitude évidente entre elles. Celle de l’horreur qui frappe et ternie les âmes. (c) mars. |
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Mar 4 Mai - 20:31 |
| « Asylum for the feelings » ϟ Pour une fois, je ne me sentais plus aussi seule, c'était même un véritable soulagement ! moi qui croyait être unique à subir cette malédiction. La folie, c'était ainsi le nom que je recevais, lorsque l'on me voyait parler aux "furies", pourtant je pouvais clairement entendre celle-ci, même pendant la nuit, je pouvais les entendre, d'ailleurs, je ne savais même pas ce qu'était une nuit de sommeil normale, voila pourquoi j'errais ainsi. Parfois je finissais par m'écrouler, je ne savais pas ce qui était le plus difficile, les cauchemars ou les souvenirs ? Entre mon père, qui m'avait forcé à regarder ma mère brûler, puis Dillion qui revenait à la vie, avant de mourir à nouveau, comme ci j'étais spectatrice du sacrifice qui avait eu lieu. Ce n'était jamais un sommeil réparateur, je n'étais jamais apaisée, je voulais seulement trouver de la paix. "Jamais Senua ... Tu es maudite, condamner à errer ainsi est ton destin ...". Non ! je refusais ce destin, j'allais me battre, de plus, j'avais confirmation que je n'étais pas seule, je pouvais le voir en cette femme, même si ça ne semblait pas la même souffrance que la mienne. En voyant la femme, je ne pus lui cacher, seulement elle semblait sur la défensive, peut-être n'était pas prête à l'entendre ? Peut-être que justement, elle ne voulait pas que ça se sache ? Puis je n'étais qu'une inconnue pour elle ... "Folle ! tu es folle ! ahahahah" . Je pouvais aussi bien secouer la tête, les furies seraient toujours avec moi. Finalement, la belle brune repris la parole, secouant la tête, je ne connaissais que solitude, froid, faim et soif, évidemment avec le temps, on finissait par s'y faire. "Non je n'ai plus rien depuis bien longtemps". Mon père n'avait jamais été une bonne personne pour moi, mais au moins, j'avais un endroit ou dormir et manger, mais tout c'était brisé, lorsque j'avais perdu mon amour Dillion, ça avait été comme un véritable coup poignard en plein coeur, depuis, ce poignard était resté. J'avais cru qu'en allant au royaume de Hel, je pourrais y retrouver mon amour, retirer ce poignard, ça n'avait pas été le cas. Le poignard que j'avais en moi, commencé petit à petit à me quitter, mais ce deuil resté encore très dur. "Est-ce votre cas ?". Dis-je curieuse, me demandant si une personne qui connaissait la folie, pouvait avoir le droit à une vie "normale".
H. P. Lovecraft
Dernière édition par Senua Derdre le Dim 18 Juil - 0:23, édité 1 fois |
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Sam 19 Juin - 15:50 |
| senua & alice / janvier 2021oublier ce que tu es, pour devenir ce dont les autres ont besoin... c'est peut-être ça le vrai sens de la vie.
La jeune femme semblait faire face à ses démons intérieurs en même temps qu’elle lui parlait. En effet, elle s’arrêtait parfois, comme si elle entendait d’autres choses et qu’elle les écoutait avant de reprendre la conversation. Alice avait la terrible impression de se revoir. Combien de fois l’avait-on traitée de folle lorsqu’elle évoquait son monde des merveilles ? Pourtant, elle savait qu’il était réel. Elle avait dû se battre pour le préserver. Deux fois. Or, cette femme semblait vivre exactement la même chose. Et en fait, ce n’était pas juste qu’elle « semblait » le vivre, Alice pouvait carrément ressentir que c’était bel et bien le cas. Ayant ainsi l’étrange et fantastique impression d’avoir quelqu’un de similaire en face d’elle, la fausse trentenaire lui demanda si elle avait un endroit ou se mettre à l’abri, un chez-soi lui permettant de vivre décemment, mais également si elle avait de la famille ou des amis. « Non, je n'ai plus rien depuis bien longtemps. » Alice pensa tristement que ça ne l’étonnait pas. Les personnes comme elles, on faisait tout pour s’en débarrasser. On n’en voulait pas car elles dérangeaient leur petit monde tranquille. Pourtant, la brune avait – apparemment – un avantage sur sa compagne d’infortune : son combat contre elle-même était terminée pour le moment, et elle avait pu s’engager dans sa reconstruction. Son alter-ego en revanche, était encore en proie à ses démons. Alice devait lui venir en aide. Lui apporter ce qu’on lui avait toujours refusé. Si ça pouvait lui permettre de reprendre le contrôle de son monde intérieur et d’avancer, alors c’était une obligation pour elle. Entre bannies de la société des gens normaux, il fallait bien se serrer les coudes. « Est-ce votre cas ? » demanda alors l’inconnue avec curiosité. La question était simple. La réponse beaucoup moins. Parce que s’il était vrai qu’Alice était parvenue à trouver un but dans la vie et que sa vie était rangée, organisée, il n’empêche qu’elle avait tout perdu. « Je n’ai pas tout perdu non, même si je l’ai cru pendant longtemps et même si on a tenté toute ma vie de s’emparer de ma tête et de mon corps. J’ai bien failli me perdre, oui. Mais j’ai fini par comprendre que j’avais l’obligation de m’en sortir, alors je suis devenue ce qu’il fallait pour ça. Maintenant, c’est moi qui prends à ceux qui ne le méritent pas, et qui aide ceux qui en sont dignes. » expliqua Alice, prenant le temps de réfléchir et de peser les mots qu’elle employait pour être le plus juste possible dans ces propos, et d’indiquer ce qu’elle avait vécu et ce qu’elle pensait réellement. Elle pensait y être parvenue, et se doutait que cette femme la comprendrait. « Je ne fais pas cette invitation à tout le monde mais… accepteriez-vous de venir chez moi ? Vous pourrez manger, vous laver et dormir en sécurité. Demain, vous serez libre de partir. » proposa Alice, car il était évident qu’elle ne laisserait pas l’inconnue à la rue alors qu’elle traversait le même genre de souffrance qu’elle. Si à la base elle ne projetait d’aider que les enfants contre toute forme de maltraitance, elle y avait rapidement ajouté les femmes sans défense et les fous rejetés par la société. (c) mars. |
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Dim 18 Juil - 0:24 |
| « Asylum for the feelings » ϟ Quand il n'y a que folie, alors, se pouvait-il que notre propre existence, ne soit qu'une folie de notre esprit ? Avancer chaque jours, pourquoi ? Se nourrir, se battre, se reposer, oh évidemment on peut aussi se faire des amis, ce qui n'avait pas été mon cas, vue que j'étais vue comme "maudite" et enfermée dans une cave. Il y avait aussi l'amour, c'était la plus belle chose que j'avais connu, c'était sincère, seulement ça avait été tellement douloureux. Moi qui me croyait enfin libre, certes les furies étaient toujours présentes, mais mon mari n'était pas du genre à me juger, il me respecté, il m'aimait malgré cette malédiction. Mon Dillion que j'avais voulu chercher au royaume de Hel, sombrant de plus en plus dans la folie, et luttant contre la mort elle même, ma leçon avait été que je devais avancer, quelque part, il serait toujours présent, alors oui, j'allais vivre. Folie de vivre ? Vivre par folie ? Qu'importe, j'avançais et rencontrer cette jeune femme, était pour moi une bénédiction. "Nous serons toujours la Senua ... Maudite, tu es maudite ! ... N'écoute pas, tu es bien plus Senua".
Alors que la brune venait de me questionner, se fut à mon tour, elle aussi n'avait pas eu une vie paisible. Elle avait la force d'une guerrière, j'admirais cette femme, en elle, je pouvais voir une valkyrie, une femme avec un fort caractère, on peut chercher à tout lui voler, elle, elle arrive à briser ses chaînes, à se libérer de cette injustice. J'avais tué des démons pour retrouver mon Dillion, j'avais combattu jusqu'à sombrer dans les ténèbres, même au sol, j'avais hurlé sur Hela, je lui avais craché ma rage à la figure, et même si la fatigue avait été douloureuse, je l'avais combattu elle aussi. "Je vois une guerrière en vous" dis-je avant que les furies ne reviennent "Ahahahah menteuse menteuse" qu'importe les furies, je dirais même que c'était des jalouses. Puis à la proposition de la brune, je déglutis, penchant légèrement la tête sur le côté. Plongeant dans le regard de la brune, j'avais la sensation de me retrouver, et enfin, depuis bien longtemps, je pus me permettre de sourire, certes un petit sourire, mais c'était un début. "Merci de votre générosité, j'accepte ... En échange, si je peux vous aidez, je serais la" dis-je la tête haute. "Stop Senua !!! STOP ! Folie ! folie ! ... C'est son choix .... Un choix, mais est-ce qu'il est bon ? ... Nous verrons". J'avais envi de savoir davantage sur la brune, sans oublier son style particulier que j'aimais beaucoup. Enfin on me regardé comme une personne normal.
H. P. Lovecraft
Dernière édition par Senua Derdre le Ven 24 Sep - 17:35, édité 1 fois |
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Sam 18 Sep - 22:05 |
| senua & alice / janvier 2021oublier ce que tu es, pour devenir ce dont les autres ont besoin... c'est peut-être ça le vrai sens de la vie.
Pas besoin de lui faire la conversation pendant des heures, Alice sentait de plus en plus au fond de ses tripes que cette femme était comme elle. Une personne brisée qu’on avait tenté d’achever, mais qui s’était battue avec véhémence pour défendre sa vie. Un parcours terriblement épuisant, qui prouvait son courage et sa force de caractère. La gothique était passée par là plus d’une fois et, de ce fait, elle la comprenait certainement mieux que quiconque et sans qu’elle n’ait besoin de parler. La souffrance de l’âme se reflétait dans le regard pour ensuite venir faire écho dans le cœur. Elles étaient faites du même bois, il n’y avait aucun doute sur la question. A la question de la jolie blonde, Alice lui répondit donc sincèrement que non, elle n’était pas perdue. Plus maintenant. Elle avait remporté son combat et comptait bien gagner les suivants. Plus encore, on ne lui imposerait plus ses batailles, c’est elle qui les choisirait et déciderait des guerres futures. Comme si l’inconnue pouvait lire dans ses pensées, elle déclara « Je vois une guerrière en vous. » Il n’y avait aucun doute dans le ton de sa voix, ce qui fit sourire Alice. Lorsqu’elle repensait à ce qu’elle avait accompli pour sauver le pays des merveilles, puis qu’elle s’était confrontée à Bumby à la gare, on pouvait dire qu’effectivement, il y avait une guerrière en elle. La brune avait su vaincre non seulement ses démons, mais elle avait aussi eu le cran de débarrasser le monde d’un ignoble pervers calculateur. « J’espère en être une, oui. En tout cas je compte bien me battre pour mes convictions. » asséna-t-elle avec assurance. « Et vous ? Quel est votre combat ? Parce qu’il est évident que vous êtes une guerrière aussi. » Alice lui proposa ensuite de l’héberger, au moins pour cette nuit. Elle n’allait pas laisser une sœur en détresse à la rue. « Merci de votre générosité, j'accepte... En échange, si je peux vous aider, je serais là. » La brune afficha un grand sourire. Elle était contente de ne pas avoir à insister, tout en la ramenant chez elle. « Pas de souci. Entre combattante acharnée, on doit s’entraider. Au fait, je m’appelle Alice. Alice Liddell. » C’est vrai qu’elle n’était plus habituée à se présenter. C’était un exercice qu’elle n’aimait pas forcément, sans doute à cause de la mauvaise réputation dont elle souffrait lorsqu’elle était encore dans son monde d’origine. Elle était connue pour être folle et dangereuse et, même si elle se moquait bien de ce qu’on pensait d’elle, les mesquineries et les insinuations abjectes étaient épuisantes. La bêtise humaine était éreintante. Heureusement, elle avait du caractère et ne manquait pas de répondre à chacun de ses détracteurs. Arrivées à son appartement, Alice poussa l’interrupteur. L’électricité était une chose qui la fascinait toujours autant depuis sa venue sur cette île et elle afficha un sourire joyeux lorsque la lumière se fit, Puis elle se retourna vers son invité en ouvrant grand ses bras. « Bienvenue dans mon humble demeure ! Je vais nous préparer à manger. Tu as envie de quelque chose en particulier, ou tu veux te rafraîchir peut-être ? » Car après tout, ça faisait un moment qu’elle devait trainer dehors si elle en jugeait par l’état de ses cheveux ou de ses vêtements. Mais elle n’avait plus à s’inquiéter, Alice allait prendre soin d’elle. L’inverse de tout ce qu’on lui avait toujours fait, donc. (c) mars. |
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Ven 24 Sep - 17:37 |
| « Asylum for the feelings » ϟ Tout en regardant la brune, celle-ci reprit la parole d'un ton net et tranchant, oui, elle était bien une guerrière, son regard, sa façon de parler, le ton de sa voix, sans oublier qu'elle le disait elle même, elle serait prêt à se battre, pour protéger ses convictions. Puis aux dernières paroles de la jeune femme, je penchais la tête sur le côté, ainsi, j'étais une guerrière à ses yeux, c'était un véritable compliment, un excellent titre, c'était fort ! je ne pouvais que relever la tête à mon tour, tout en hochant la tête, comme ci elle était une soeur d'arme, d'ailleurs, ce n'était pas comme ci, aucun doute, elle était une soeur d'arme, même si nous n'avions pas forcément le même combat. "Mon combat devrait être terminé, j'ai accompli mon deuil, mais un nouveau vint d'arriver, comprendre cet endroit ... Supporter les furies". Les paroles acides des furies, les murmures, chuchotements qui ne cessaient de m'épuiser. Ce n'était pas vraiment un combat, puisque j'étais née avec les furies, j'avais appris, mais dans ce nouveau monde, les furies étaient plus hargneuses, il y en avait qui tout comme moi, était juste perdu, d'autre qui voulait seulement découvrir ce monde, c'était bien compliqué de vivre avec elles ... Maudite, on me disait maudite, je ne savais pas si c'était le cas, mais Héla n'avait rien dit concernant une malédiction. (Folle ! folle ! tu es juste folle Senua, tu n'es pas toi ahahah ... Senua la maudite, elle a quittée son village, en revenant il n'y avait que des cendres ... Ce n'était pas sa faute ! ... Maudite! ). Secouant la tête, j'étais lasse, je voulais me reposer, juste me reposer. Heureusement, la brune en face de moi, venait de me proposer un endroit ou dormir, je ne pouvais que la remercier, c'était un honneur de loger une nuit chez cette guerrière. La femme se présenta comme se nommant Alice Liddell, j'en fis de même "Senua, c'est un honneur Alice", juste Senua ... Je n'allais pas ajouter le surnom que m'avait donné mon père, ou les furies. Je suivi alors Alice jusqu'à son logement, tout en voyant à nouveau, les "lumières magiques", un simple bouton, pas besoin de feu, aucune flamme, pas de brulure. Encore une fois, je ne pus m'empêcher de regarder les lumières, tout en penchant la tête sur le côté, avant de regarder à nouveau autour de moi. J'eu un petit sourire timide aux paroles de Alice, puis j'hochais la tête en lui répondant "Me rafraîchir me ferait déjà beaucoup de bien".
H. P. Lovecraft
Dernière édition par Senua Derdre le Mar 26 Oct - 12:25, édité 1 fois |
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Ven 15 Oct - 13:17 |
| senua & alice / janvier 2021oublier ce que tu es, pour devenir ce dont les autres ont besoin... c'est peut-être ça le vrai sens de la vie.
Le combat d’Alice était terminé. Du moins pour le moment, et jusqu’à ce qu’un autre se dessine. Cependant elle s’en était choisi un : celui de protéger les plus faibles, en commençant par les enfants. Ce dont elle avait été témoin inconsciemment… Elle n’avait pas réagi tout de suite, jusqu’à ce que le train de sa raison ne se mette à dérailler et qu’elle soit obligée d’ouvrir les yeux. Aujourd’hui elle avait gagné un combat contre Bumby et son trafic d’enfants, mais elle n’était pas naïve et savait que la guerre était loin d’être finie. Sauf que cette fois-ci, elle n’attendrait pas. Ses yeux ne seraient pas bandés. Au contraire, ce serait elle qui prendrait les armes en premier et qui attaqueraient l’ennemi en plein cœur avant que celui-ci n’ait le temps de bouger ou de comprendre ce qui lui arrive. Mais si les enfants étaient des proies faciles, il en était de même pour la majorité des femmes, victimes de la perversité et de la noirceur des hommes. Cette inconnue en faisait-elle partie ? Alice avait beaucoup de mal à imaginer qu’il ne lui soit rien arrivé lorsqu’elle voyait l’état dans lequel elle se trouvait. Cette dernière lui confia cependant quel combat elle menait, après que la brune lui ait dit voir dans son regard qu’elle-aussi était une guerrière. « Mon combat devrait être terminé, j'ai accompli mon deuil. Mais un nouveau vint d'arriver, comprendre cet endroit... Supporter les furies. » Un deuil ? Décidément il y avait beaucoup de monde qui se trouvaient dans le même cas qu’elle. Ne restait qu’à savoir si, tout comme sa famille, la ou les personnes qu’elle avait perdues étaient parties de cause naturelle ou non. Même si… vu l’état de ce pauvre hère, la brune avait des doutes sur la première hypothèse. Quant à ces furies qu’elle devait supporter, elle eut comme une idée de ce quoi il s’agissait. « Des furies ? Quel genre ? » demanda-t-elle avec prudence mais aussi une curiosité certaine, son instinct lui dictant de plus en plus fortement que cette sensation de déjà connaître cette jolie blonde provenait d’un mal qu’elles avaient en commun. Finalement, Alice se présenta, chose qu’elle avait souvent tendance à oublier de faire. « Senua, c'est un honneur Alice. » Elle lui sourit. C’était fou comme elle avait déjà l’impression de la connaître, et combien elle pressentait qu’elles allaient merveilleusement bien s’entendre. « L’honneur est partagé. » affirma-t-elle, avant de prendre le chemin de son appartement. Une fois dans l’humble demeure de miss Liddell, la brune demanda à son invitée si elle souhaitait se débarbouiller avant de passer à table. Cela lui ferait sans doute du bien, et ce serait mieux que d’attendre que le repas soit prêt en ayant rien d’autre à faire que de contempler les murs. Qui, au passage, mériteraient d’être enjoliver. « Me rafraîchir me ferait déjà beaucoup de bien. » confirma Senua. Alice la conduisit alors dans la salle de bain et lui donna tout ce qu’elle jugea nécessaire : une serviette, un gant de toilette et même un nouveau savon, si jamais elle ne souhaitait pas se servir de celui de quelqu’un d’autre, chose qu’elle pouvait comprendre. « Mmm, tu sais comment utiliser une douche ? » préféra-t-elle demander avant de s’éclipser, ne sachant de quelles terres originelles elle venait, et donc si elle connaissait ce genre de commodité. Puis Alice regagna sa petite cuisine et s’attela à préparer un plat potable pour elle et son invitée. Sans être mauvaise cuisinière, la brune avait encore une belle marge de progression devant elle. Il faut dire que même si l’art culinaire était intéressant, elle n’avait ni ce don ni le temps de s’y plonger vraiment. (c) mars. |
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Mar 26 Oct - 12:27 |
| « Asylum for the feelings » ϟ Il était difficile pour moi, d'expliquer ce qu'était les furies, surtout que la plupart du temps, on ne me croyait pas. Mais qui était les "furies" exactement ? Même pour moi c'était encore un mystère. "Parfois elles vont murmurer de l'aide, parfois elles vont se moquer de moi ... Elles ne cessent à jamais de me parler". Encore et toujours, que se soit en bien ou en mal, qu'elles viennent à me donner des conseils ou pas ... Elles étaient épuisantes, et c'était ainsi depuis mon enfance. Je passé pour une folle, parce que peut-être qu'après tout j'étais réellement folle ? C'était un sujet délicat, mon père me l'avait assez fait comprendre. La brune se présenta, Alice, j'étais heureuse de la rencontrer, c'était si rare quand une personne pouvait se montrer agréable avec moi, de plus, Alice avait tout d'une guerrière, enfin il n'y avait qu'à croiser son regard. En ce femme, j'avais aussi la sensation de croiser un miroir, comme une jumelle, mais d'une autre époque, d'un autre monde.
Alice m'invitant chez elle, j'étais à la fois heureuse et terrifiée. Pourquoi terrifiée ? Sans doute à cause de moi-même, je ne savais jamais à quoi m'attendre, je pouvais être redoutable, puis avec les furies ... Lorsque j'avais l'esprit ainsi occupé, elle était tout de même moins présente, mais je savais que ce n'était qu'une question de temps. J'acceptais de me rafraîchir avant de manger quelque chose, c'était la moindre des choses, il y avait tellement de nuit en forêt, tellement de nuit à errer dans la rue ... C'est tout en regardant le mécanisme avec curiosité, que j'hochais la tête en direction de la brune, la remerciant encore pour son aide, c'était une aide très précieuse, et je ne serais jamais comment la remercier. Face à cet étrange mécanisme, je retirais ce qui me servait de vêtement, avant de commencer à toucher celui-ci ... Trop froid ... Trop chaud ... Hum ... Quand je disais que c'était un nouveau combat de comprendre ce monde, je n'avais pas fait semblant, oui c'était un combat, à commencer par se laver. Enfin je réussi à régler l'eau, et j'eu un petit sourire fière, j'avais maîtrisée la "bête" pensais-je naïvement, mais étant aussi amusée. L'eau devint rapidement sale avant de finir à nouveau propre, c'est la que je choisi de sortir de la douche, pour me sécher, et m'habiller avec les vêtements propres, que Alice m'avait donné. Timidement je sorti de la salle d'eau pour rejoindre Alice. Je pouvais dire que j'y étais allé à patte de velours, alors j'eu un petit raclement de gorge. "Encore merci ... J'avais bien besoin de me rafraîchir, comment puis-je aider ?". Je me sentais bête de rester ainsi à ne rien faire, alors que j'étais avec une femme vraiment adorable avec moi.
H. P. Lovecraft
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Mer 8 Déc - 21:28 |
| senua & alice / janvier 2021oublier ce que tu es, pour devenir ce dont les autres ont besoin... c'est peut-être ça le vrai sens de la vie.
Accomplir son deuil, entendre des furies… Alice avait l’impression que la jeune femme était en train de raconter sa propre vie. Elle-aussi avait dû accepter l’incendie, le meurtre de toute sa famille, les choses horribles qu’avaient subies Lizzie, ainsi que la perte de dix ans de son existence dans un asile. Puis elle était retombée dans sa démence, alors que l’assassin de sa famille tentait de lui faire tout oublier de cette funeste nuit, contrant ses propres souvenirs qui ne demandaient qu’à faire éclater la vérité. Alors la brune ne savait pas exactement ce qu’entendait la blonde par furies, mais elle ne pouvait que compatir. De son côté, ce n’était pas que des voix qu’elle avait entendues. Son esprit s’était purement et simplement renfermé sur lui-même, et elle avait dû sauver son pays des merveilles pour espérer guérir. Alice ne savait que trop bien ce que pensaient les gens, ou le regard qu’ils pouvaient poser sur les personnes comme elles. Pourtant, elle n’avait jamais ressenti de honte. De la colère et des angoisses, oui, mais jamais de honte. Pourquoi devrait-elle en éprouver ? Elle était ainsi, parce qu’elle avait trop d’imagination, parce que c’était sa façon de se protéger et de se battre. Et surtout, parce qu’elle savait que son monde était vrai, quoi qu’on en dise. « Parfois elles vont murmurer de l'aide, parfois elles vont se moquer de moi... Elles ne cessent à jamais de me parler. » Alice l’écouta avec bienveillance avant d’hocher lentement la tête. « Je comprends. » dit-elle avec sincérité. Quel que soit le mal qui la rongeait, il semblait être épuisant. Or, la gothique savait parfaitement que si son corps physique avait survécu pendant toutes ces années, c’était parce qu’on avait pris la peine de la forcer à manger. Et même si la façon de faire était discutable, il n’empêche que dans le fond, c’était le bon vouloir de ces gens qui avaient permis à ce qu’un jour, elle finisse par émerger de son état catatonique. L’inconnue connaissait ce genre de détresse, et Alice devait l’aider. Elle décida donc de se présenter et de lui proposer le gîte et le couvert pour au moins cette nuit. Son appartement n’était pas bien grand, et plutôt spartiate, la brune n’ayant pas beaucoup d’argent et n’étant, de toute façon, que rarement chez elle. Entre son travail, les heures supplémentaires qu’elle acceptait volontiers, ses cours de psychologie et la découverte de ce monde et des gens qui y vivaient, elle n’avait pas le temps de s’ennuyer. Sa curiosité avait de quoi faire. Cependant il lui manquait quelque chose… Un chat. Dinah lui manquait terriblement. De cette façon, sans doute passerait-elle plus de temps chez elle qu’à parcourir les rues de cette île ? Enfin, le plus probable serait qu’elle emmène ledit chat partout avec elle. Après s’être occupée de donner tout ce qu’il fallait à son invité, Alice gagna la cuisine. Elle prépara rapidement un pot-au-feu qu’elle mit à mijoter. Elle espérait que ça ne prenne pas trop de temps, même si la cuisson de la viande et de légumes frais prenait rarement des heures. Assise sur une chaise près de son four, la brune lisait tout en jetant des coups d’œil régulier sur son repas. Dans le calme de la nuit, elle finit par entendre l’eau de la douche cesser de couler, puis la porte s’ouvrir quelques instants plus tard. Encore une poignée de secondes plus tard, Senua l’avait rejointe. « Encore merci... J'avais bien besoin de me rafraîchir, comment puis-je aider ? » Alice ferma son livre et lui sourit. « Je t’en prie, ça me fait plaisir de pouvoir aider. » Désormais débarrassée de la crasse qu’elle devait trainer depuis un moment, il était facile d’imaginer que la blonde se sentait mieux après cette douche. Quant aux vêtements qu’elle lui avait prêtés, ils lui seyaient parfaitement. Enfin, à peu près, la blonde possédant une carrure plus filiforme qu’Alice. « Sinon, il n’y a plus rien à faire d’autre qu’attendre que le repas soit prêt. De toute façon tu es mon invité, tu n’as pas à m’aider. Mais j’apprécie le geste. » lui sourit-elle, toujours avec bienveillance et une pointe de taquinerie. Lui demandant si tout s’était bien passé dans la salle de bain, les deux femmes discutèrent, faisant plus ample connaissance. Et lorsque le dîner fut prêt, elles continuèrent d’échanger ensemble, la brune s’intéressant surtout à comment elle avait survécu tout ce temps. Cependant Alice s’aperçut bien vite que Senua était fatiguée. En même temps, qui sait depuis combien de temps elle errait ainsi ? Au moins ce soir, elle pourrait se reposer au chaud et en sécurité. D’ailleurs, après le repas, elle lui proposa rapidement d’aller dormir. Elle bascula son clic-clac en mode lit et installa un drap, une couverture, des oreillers. Lui souhaitant bonne nuit, Alice entra dans sa chambre et, une fois allongée sous sa couette, elle se promit de proposer à la blonde de rester dormir ici jusqu’à ce qu’elle trouve mieux. Ou qu’elle décide tout bonnement de partir. Mais au moins, Senua aura le choix et elle saura qu’à présent, elle possède une amie et une alliée dans cette ville. Fin du RP (c) mars. |
| | | | | | | | (TERMINE) Asylum for the feelings (ft Senua) | |
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