The world turned upside down || Nick Nelson

▿ Date de naissance : 14/09/1990

❝Elizabeth & @Nick Nelson ❞

The world turned upside down

Depuis quand est-ce que je suis devenue un pilier de bar, exactement ? Depuis quand est-ce que le seul réconfort que je semble capable de trouver, quand je ne suis pas sur la mer, à bord de mon navire (bateau de format microscopique serait une appellation plus adaptée), se trouve au fond d'un verre rempli de liquide ambré ? Quand j'y pense, quand j'accepte de prendre un peu de distance avec moi-même pour prendre pleinement conscience de ma situation, je m'en rends bien compte... Je suis... Progressivement... en train de devenir Jack. Brrr... Je rejette cette pensée d'un frisson. Non, je ne suis pas comme Jack, et si je dois l'être, ce ne sera qu'au nom des qualités qu'il cachait si facilement mais qui faisaient en réalité de lui le plus grand pirate que le monde ait jamais connu. Je ne suis pas comme lui, je suis juste... Perdue. Quand j'aurais retrouvé mes repères, quand Will et Henry seront à nouveau là, près de moi, alors ça sera différent, je pourrais reprendre du poil de la bête, je réussirai vraiment à me ressaisir complètement.

Qui pourrait me blâmer, après tout, de broyer du noir ? Comment voulez-vous que je fasse autrement ? L'absence de Will est un fardeau que j'ai appris à supporter, parce que je n'ai tout simplement pas eu d'autre choix... Mais l'absence de Henry... Mon fils, peut-être livré à lui-même, sur cette île ou ailleurs... Cette pensée est absolument insupportable pour moi. Je n'ai confiance en personne pour prendre soin de lui en mon absence. Le pire pourrait bien lui arriver, et je ne peux pas l'entendre, l'accepter, le tolérer, c'est totalement hors de question. Je dois, d'une manière ou d'une autre, me sortir de ce cauchemar.

Quand je navigue sur les eaux troubles qui entourent l'île, j'ai l'impression de donner un peu de sens à toute cette situation, même si ce n'est jamais que dérisoire. Quand je suis sur la terre ferme, je me sens comme une âme errante. Oui, j'ai un chez-moi, mais je ne m'y sens pas chez moi, je ne supporte pas de rester seule enfermée entre quatre murs, c'est trop insupportable d'être séparée de tous ceux que j'aime, et de me sentir à ce point impuissante. Avant, il y avait toujours... un plan, une idée, quelque chose... Là, je me sens perdue. Je n'ai pas de plan, je n'ai pas d'idées, toutes mes tentatives mènent à un inexorable échec, et je déteste ça. Alors le rhum, c'est pas l'idéal, mais ça aide un peu. Mes pensées sont plus floues après quelques verres, ce qui est flou devient plus supportable.

Je me noie dans un second... troisième verre quand je découvre une silhouette familière, non loin. Un sourire sincère s'attache à mes lèvres en le reconnaissant. Rares sont les amis que j'ai été en mesure de me faire ici. D'une grande aide pour ce qui est d'apprivoiser l'improbable technologie de ce monde aux antipodes du mien.

❝Nick, je suis contente de te voir ! Tu te joins à moi ?❞

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**Invité**

The world turned
upside down

feat. @Elizabeth Turner

Si un jour on t’aurais dit que ton monde n’était qu’un monde parmi tant d’autres… Tu n’aurais tout simplement pas cru cette personne. Pour toi, y a toujours eu qu’un univers : celui où t’as rencontré Charlie, celui où ton frère n’a eu de cesse de se foutre de toi et de ton orientation sexuelle et celui où t’es simplement heureux. Mais voilà que t’as débarqué ici, sans crier gare et aujourd’hui ça fait bientôt quatre ans que tu t’y trouves. En trois ans tu as retrouvé Charlie, il y a peu, et tu t’es fait bon nombres d’amis comme Stitch et Luisa, qui sont aussi tes patrons, vu que tu bosses en alternance pour eux le temps d’obtenir ton diplôme en juin prochain, ou encore Duncan et Martin que tu as rencontré au complexe sportif pour le premier, et à une soirée pour le second. Mais la rencontre que tu retiens le plus, c’est celle de la pirate, la célèbre Elizabeth Turner. Y a un truc chez elle qui t’a tout de suite attiré et même si ton cerveau ne fait pas le rapprochement entre sa présence dans ton monde d’avant, tu as tout de suite eu envie de l’aborder et c’est ainsi qu’un lien est né.

Elle est garde-côte et généralement, pour ne pas dire tout le temps, elle traîne sur la plage, non loin de son navire, qu’elle voit toujours comme petit par rapport à son ancien, d’après ses dires, et tu te dis que c’est l’occasion rêvé pour lui apprendre à utiliser internet de manière plus autonome. T’as fini les cours, tu ne bosses pas aujourd’hui… C’est l’occasion idéale ! Alors que tu rejoins la plage, sourire déjà présent sur tes lèvres, tu ne peux t’empêcher de rester un court moment, là, à la regarder, comme si c’était un rêve et qu’elle n’était pas là. Et c’est sa voix qui te ramène sur terre alors que tu avances et montes sur son navire. « Madame Turner, tout le plaisir est pour moi… » réponds-tu en faisant une révérence, comme pour la charrier et tu ris légèrement en t’approchant d’elle, hochant la tête en haussant les épaules. « Et pourquoi pas ? Soyons fous ! » Ne jamais laisser une femme boire seule, vaut mieux l’accompagner, puis ça noue des liens. « J’étais sûr de te trouver ici, prête pour un cours d’internet ? »

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