Comme il te semble lointain, ce moment où tu te désespérais de ne pas retrouver tes pouvoirs ! Sans eux, tu avais le sentiment d'être inutile, car tu avais bien conscience du fait qu'ils auraient pu, qu'ils auraient dû te permettre de retrouver toute ta famille. Mais en même temps... En même temps, sans eux, tu t'étais aussi sentie plus libre que tu ne l'avais jamais été depuis bien longtemps, pas vrai Dolores ? T'avais eu le sentiment de retrouver un nouvel oxygène, et bon sang ce que ça t'avait fait du bien ! Tu n'étais plus accaparée par tous les bruits du monde, plus important encore, tu réussissais à être à l'écoute de toi-même. Seulement voilà, cet instant de liberté est passé, pour ce que tu as, il n'y a pas de bouton off, et tu es obligée de supporter cette immense pression qui repose à présent sur tes épaules et que tu trouves proche d'insoutenable, à vrai dire.
T'as pas osé en parler, t'as voulu reprendre le cours de ta vie comme si rien ne s'était passé. Sauf que c'est pas possible, c'est pas comme ça que ça fonctionne, et t'es bien contrainte, que tu le veuilles ou non, de faire face. Tu ne sais pas si tu vas pouvoir continuer la musique, tu te rends compte que ce n'est pas possible et que toute cette situation te fait au final plus de mal que de bien. T'essaies de lutter contre ce sentiment que tu trouves particulièrement désagréable, mais c'est évidemment plus facile à dire qu'à faire. Tu te sens perdue, mais au moins, quand tu te sens perdue, tu sais que tu as tes repères. A quelques exceptions près (ton père te manque énormément... et ne parlons pas de Mariano), tu as retrouvé tes proches, les membres de ta famille, et tu sais que tu peux compter sur eux quand les choses ne vont pas bien, dans les situations qui te paraissent insurmontables.
C'est pour cette raison que, après une légère hésitation, t'as décidé d'aller retrouver Isabela à l'improviste. Tu risques de la déranger et tu le sais mais t'es passée à côté de sa boutique et t'as pas pu résister. Tu te signales par un de tes petits "hm" caractéristiques au moment d'entrer.
Une journée de plus. Je prenais soin de la boutique comme je le faisais toujours. J'aimais être et depuis que j'avais retrouvé une partie de ma famille j'avais l'espoir de retrouvé les autres. Pour le moment je vivais une vie assez normale loin de notre maison familiale. Je sais c'était peut être idiot mais en faite j'étais plutôt heureuse de vivre seule. Mon appartement n'était pas bien grand mais, c'était MON appartement, j'étais libre de faire ce que je voulais, de ne pas être parfaite et franchement j'aimais ça.
Je regardais mon téléphone mais il n'y avait pas de message. J'avais rencontré un garçon sur internet et je le trouvais vraiment intéressant mais il ne m'envoyait des messages que la nuit, je trouvais un peu ça bizarre. Je me demandais si il n'avait pas une autre petite amie la journée. Pas que j'étais sa petite amie mais...enfin vous voyez. Malheureusement une chose était certaine j'allais vite déchanté, mais je ne savais pas encore. J'allais rencontrer ce garçon mais il n'était pas humain et ne me voulait pas du bien du tout.
Je me reprise pour faire un nouveau bouquet. On avait vendu une belle création et je voulais en faire une nouvelle pour la mettre en vitrine. Quand j'entendis quelqu'un entrer. Je relevais les yeux pour voir mon cousine Dolores. J'étais toujours un peu mal à l'aise envers elle, j'étais promise à cet homme dont elle était amoureuse. Et je ne le savais pas à l'époque et pour plaire à ma famille j'avais accepté ce mariage. Malheureusement heureusement je m'en voulais énormément. Comment pouvais je être une cousine aussi affreuse ? Comment n'avais je pas pu le voir ? Un amour ça se vois non ?
Je me reprise alors, souriant à ma cousine. « Bonjour, non tu ne me déranges pas, viens. je suis entrain de faire une création, tu en penses quoi ? ! » demandais je en lui montrant le début d'une création orange et jaune avec des tournesols. Je n'avais pas encore retrouvé mes pouvoirs alors je faisais avec mon gout seulement et les fleurs dont le magasin disposaient. « Qu'est ce que je peux faire pour toi ? Tu veux un café ? ! » demandais je calmement. J'étais assez libre dans mon travail, même si je n'étais qu'employée. La patronne était adorable et comptait me laisser un jour l'entreprise si j'étais d'accord. Je me posais beaucoup de question mais j'aimais ce travail et surtout l'ambiance qu'il y était. C'était un endroit magnifique, emplis de fleurs toutes différentes et pas toujours parfaite. Sur le comptoir un petit cactus pour me rappelait que j'étais libre de faire ce que je voulais de ma vie.
Freedom and its costs (Isabela)
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