Il n’était pas rare pour Betty de questionner des gens, parfois c’était concernant des devoirs d’autres fois pour des éventuels enquête. Pour ce cas-là, elle voulait avoir des informations concernant une affaire de disparition mystérieuse, on ne savait même pas si les disparus étaient toujours en vie. Comment elle en avait entendu parler ? C’est simple, elle l’avait lu dans le journal, par conséquent, elle s’y était intéressé, elle était attirée par le mystère, après tout c’était une détective en herbe quand elle le voulait. Elle avait donc rendez-vous avec un homme dans un bar, elle ne savait pas vraiment ce que ce type savait, mais il lui serait sans doute utile. Elle ne venait pas les mains vides, elle avait son spray pour se défendre, puis elle avait pris un couteau au cas où, qu’elle avait bien caché. Si elle avait appris une chose au fil des années, c’est que le danger pouvait surgir de n’importe où. Après un lieu public, il ne devrait pas y avoir de problème, elle n’avait pas prévu son petit ami, elle sait qu’elle le devrait, mais elle ne voulait pas l’inquiéter, puis il était occupé à ce moment-là. Puis le gars qu’elle devait rencontrer avait eu du mal à accepter qu’elle l’interroge, donc elle ne pouvait pas se permettre d’amener quelqu’un de plus. Finalement l’étudiante arriver au bar en question, il n’était pas là, et pourtant c’était l’heure du rendez-vous. Elle aperçut une femme qui lui rappelait quelqu’un, enfin qui lui ressemblait c’était surprenant, si ça se trouve l’homme était déjà passé et l’avait confondu. Elle se dirigea vers la blonde. « Bonjour, vous n’auriez pas vu un homme assez grand, blond avec des yeux marrons, la trentaine ? » Est-ce que c’était vague comme description ? Elle trouvait qu’elle restait quand même précise, après peut être que cette inconnue ne savait rien.

« Ah je crois comprendre. » S’il avait interpellé cette jeune femme qui lui ressemblait c’est qu’il l’avait pris pour Betty. « Oui j’avais rendez-vous avec lui maintenant. Eh mince, bon je n’aurai plus qu’à le contacter. » Enfin s’il acceptait déjà, ça n’avait pas été facile de le convaincre, si en plus il pensait qu’elle lui avait posé un lapin ce serait encore pire. « Je ne pense pas que vous êtes folle, c’est vrai qu’on se ressemble, mais bon il y a des tas de jeunes femmes blondes pourtant. » Sauf que là, les deux semblaient avoir remarqué leur ressemblance physique. Betty ne dirait pas qu’elles étaient identiques, mais il y avait des similitudes. « Je m’appelle Betty et vous ? » Puis qu’elle était là, autant discuter un peu avec cette inconnue, puis elle était curieuse. En tout cas, elle avait l’air gentille, c’était généralement ce qu’on pensait de Betty au premier abord, même si au fond elle avait une part sombre en elle, c’est sans doute le cas de beaucoup de monde. L’étudiante en profita pour commander une boisson, pas d’alcool, juste un jus de fruits, ça lui ira. Elle n’était pas sûr de rester longtemps, elle n’était pas forcément là plus à l’aise dans ce genre d’endroit, son style de lieu c’était plutôt les endroits conviviaux comme chez Pop’s. « Vous venez souvent ici ? » Elle ne savait pas trop quel sujet aborder, donc elle préférait faire simple, elle verrait bien ou la discussion mènerait par la suite. Elle but une gorgée de sa boisson qui venait d’arriver. « Je vous offre un verre ? » Cette femme lui attirait une certaine sympathie, va savoir pourquoi, peut être qu’elle deviendrait une nouvelle amie quand elles se connaîtront mieux.

« Vous avez sans doute raison, avec la foule, il a pu facilement confondre, ils ne vous a pas laissé le temps de parler ? » Si ça avait été le cas, il aurait sûrement compris, mais bon le monde ne le mettait peut-être pas à l’aise. Pourtant Betty était sûre de lui avoir laissé son numéro. Laisser son numéro à un inconnu n’était pas forcément prudent, mais bon ça avait été sa seule alternative, peut être qu’elle devrait penser à avoir un autre téléphone qui serait pour le côté professionnel ? Après ce n’est pas quelque chose qu’elle faisait souvent. « C’est drôle, mon petit ami m’a déjà appelé Juliette vous savez en référence à Romeo et Juliette. » Quelle drôle de coïncidence, une femme lui ressemblant avec ce prénom-là. « Pour tout dire, je ne viens pas souvent non plus dans ce genre d’endroit, je préfère aller chez Pop’s, je préfère l’ambiance de là-bas. » La discussion semblait facile avec elle, Betty n’avait pas de mal à s’ouvrir à elle, peut être qu’elles auraient des points communs. « Va pour une commande. » C’est ce qu’elle fit, pour sa part, pas d’alcool. « Je suis étudiante en journalisme et j’aime bien mener des enquêtes. » Après est ce qu’elle deviendrait une vraie journaliste ou est ce qu’elle changerait de de voie, elle n’en savait rien, les choses pouvaient évoluer d’une manière ou d’une autre. « On peut se tutoyer je pense ? » Ce serait beaucoup plus simple. « Ah au fait regarde c’est là ou je vais avec mes amis et mon petit ami. » Elle lui montra une photo sur son téléphone ou elle était Chez Pop’s avec Jughead, Archie et Veronica. C’était toujours des bons moments, ils formaient un bon quatuor, même s’il y avait eu des hauts et des bas par le passé.

« Il faut dire qu’il n’était pas très pour que je lui pose des questions, à mon avis ça a dû l’arranger. » Tant pis pour cette fois, mais au moins ça lui a permis de rencontrer Juliette qui est une jeune femme fort sympathique et avec qui le feeling semble bien passer, ça n’arrive pas tous les jours. Elle se demandait si c’était à cause leur ressemblance ? Peut-être, peut-être pas, c’est peut-être une intuition aussi. « Je comprends, ça doit te changer ce genre de lieu alors, tu habites du côté de Baker Street Avenue ? » Une supposition, car c’était dans ce quartier que se trouvait l’hôpital, cela voulait il dire qu’elle travaillait dans le milieu médical ? Betty était curieuse d’en savoir un peu plus, bien sûr elle n’allait pas lui faire subir un interrogatoire.

« Oui et surtout veiller à ce qu’on est une source fiable. » L’étudiante avec bien compris qu’on ne pouvait pas faire confiance à tout le monde, même à sa propre famille. La preuve son père était un tueur en série, sa sœur avait fini dans une espèce de secte, la famille parfaite en apparence, mais maintenant tout le monde savait la vérité, du moins pour les habitants de Riverdale. Au moins dans cette ville, elle se disait qu’elle aurait la paix. Betty lui montra une photo de son téléphone, représentant ses deux amis et son petit ami. « Si c’est le brun, il s’appelle Jughead. » Sur le coup, elle ne comprit pas la question de Juliette jusqu’à ce qu’elle lui montre son fond d’écran. « Incroyable c’est ton petit ami ? Il ressemble à Jug, c’est vraiment une drôle de coïncidence. » Si un jour, ils se faisaient une sortie en couple, ce ne serait pas banal, décidément cette ville est quand même bien étrange, il y avait tant de mystère à résoudre.

« Tu es mariée ? » Betty était un peu surprise, elle trouvait Juliette plutôt jeune d’un côté, cela ne veut rien dire. La blonde s’imaginait parfois le jour elle deviendrait madame Jones, elle n’en avait pas parlé à son petit ami, ils avaient à peine vingt ans, elle ne voulait pas le pressé, mais ce serait mentir en disant qu’elle n’y avait pas pensé, il faut dire qu’elle était très amoureuse. « Avec mon petit ami on habite dans une maison dans le quartier de Raccoon Square. » Elles ne devaient pas habiter le même quartier, sinon elles se seraient sans doute croisées plutôt, après cela ne voulait rien dire. Tout dans cette ville était parfois si étrange, comme si elle était sans fin, même elle qui était plutôt rationnel, elle avait l’impression qu’il y avait des choses dépassant le réel qui se produisaient, rien que leurs arrivées ici sans explications.

« Oui c’est étrange, mais je crois que c’est cette ville qui n’est pas ordinaire. Jughead est étudiant en littérature moderne. Je sais qu’il deviendra un grand écrivain, je suis sa première fan. » En tout cas pour le moment, c’est le cas, dans quelques années, il aurait sans doute des tas de fans. « Ton mari fait quoi comme travail ? » Elle lui retournait la question, ce serait un moyen de voir si à part la ressemblance physique, il y avait d’autres points communs. Niveau style vestimentaire ce n’était pas pareil, il faut dire que Jughead se caractérisait beaucoup par rapport à son bonnet. « On pourrait même se faire une rencontre tous les cas, cela pourrait être amusant. » Même pour les gens autour d’eux, ça risquait d’être bizarre et d’attirer les regards, mais bon cela pourrait être la naissance d’une nouvelle amitié, en tout cas avec Juliette ça semblait bien partie.

« Qu’est ce que ça fait d’être mariée, comment il a fait sa demande ? » Betty était très curieuse, peut être un peu trop. Elle se demandait si elle vivrait ça un jour, peut être pas tout de suite, d’ailleurs sa vie de couple lui convenait très bien comme il était, mais cela n’empêchait pas d’y penser, surtout après plusieurs années à être en couple et folle amoureuse.

« Tu as raison, mais c’est drôle de se croiser dans ce genre d’endroits. » Surtout si aucune des deux n’a l’habitude de fréquenter cet endroit. Tout ça parce qu’un homme les avait confondus, le hasard fait bien les choses. Bon d’accord, elle n’était pas près de retrouver ce type, mais elle voyait le bon côté des choses, ça lui avait permis de rencontrer Juliette qui était une femme très gentille et elle ne disait pas ça à cause de leur ressemblance physique. « Professeur de tir à l’arc ? Ma cousine Cheryl sait très bien se servir d’un arc. Votre jardin doit être immense pour qu’il puisse y donner des cours. » Chez Betty, c’était un petit jardin, mais c’était largement suffisant, déjà que la maison était plutôt grande pour eux deux. Pourtant en arrivant ici c’était chez eux, elle n’avait pas compris comment c’était possible, mais elle avait accepté l’idée et ça lui convenait. « Celle de Jughead aussi, ce serait sans doute un nouveau mystère à résoudre. » Etrangement l’ambiance dans le bar semblait évoluer et pas dans le bon sens, Betty se sentait observé, les fréquentations ne semblaient pas idéales ici. « Je vais envoyer un message à Jughead, j’ai un mauvais pressentiment. » C’est ce qu’elle fit, elle serait plus rassurée s’il était là. « On ferait mieux de rester ensemble. » Elle se demandait si sa nouvelle amie avait eu le même pressentiment qu’elle.