I'm gonna be right your side no matter what [Max]

I'm gonna be right your side no matter what

feat. Maxine

Depuis ses retrouvailles avec Max, El passe le plus clair de son temps en sa compagnie. Elle ne veut pas être trop envahissante pour elle, mais elle ne peut pas s’empêcher. Poser les yeux sur sa meilleure amie, c’est revenir à l’émotion brutale, douloureuse, qui l’avait envahie dans leur monde, quand elle avait cherché sa présence dans un esprit qui en semblait déserté. Elle avait cru la perdre, pour toujours, et même si dorénavant, elle la sait en vie, et en… relative bonne santé, elle garde à l’esprit cette émotion vertigineuse, et la peur de la perdre encore… Elle la couve sans doute un peu trop, et elle doit lutter contre la manière qu’elle a de se montrer beaucoup trop envahissante.

Pour cette fois, El a décidé d’emmener Max chez elle. Son nouveau chez-elle, soit l’institut Xavier, dont le directeur l’a aimablement accueillie, conscient de ses capacités exceptionnelles, même si elle n’est pas une mutante à proprement parler. Elle lui en a tant parlé, elle a hâte que Max découvre le tout de ses propres… hum… peut-être pas de ses propres yeux, certes, mais Max se fera un plaisir de tout lui décrire en détails, et dans tous les cas, elle a envie de lui faire découvrir sa chambre étudiante. Elle a la chance de ne la partager avec personne, ce qui signifie qu’elles pourront bavarder autant qu’elles le voudront, sans être dérangées.

C’est avec le plus grand enthousiasme que Jane a accueilli Max et l’a invitée à rentrer à l’intérieur. Après un détour par les jardins, la cafétéria et quelques salles de cours, elle l’a conduite dans un dédale de couloirs, sa main serrée dans la sienne (et toutes deux talonnées par l’adorable golden de Max, fort heureusement accepté à l’institut), jusqu’à ce qu’elles atteignent sa chambre, relativement modeste il est vrai, mais en plus d’un lit et d’une table de chevet, Max a le droit à un petit bureau, sur lequel elle n’a définitivement pas manqué de s’étaler.

« Mince, j’aurais dû nous prendre des canettes de Coca quand on est passées à la cafet », remarque Jane, agacée par cet oubli, avant de rapidement le rejeter d’un vague geste de la main. « Mais j’ai des gaufres, par contre », ajoute-t-elle en s’empressant d’ores et déjà de fouiller le tiroir de son bureau, à la recherche du fameux paquet de gaufre (bien sûr qu’elle en a toujours sur elle, à quoi s’attendre d’autre ?

Elle se sert d’une gaufre avant de déposer le paquet entre les mains de Max et de venir s’asseoir à côté d’elle, sur son lit. Le chien de Max vient s’installer entre leurs jambes, et Eleven dépose des gratouilles sur le haut de son crâne poilu avant de reprendre la parole.

« Qu’est-ce que t’aurais envie de faire, tout à l’heure ? »

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feat. Jane

Dans ce monde, on ne peut pas dire que Max soit la plus heureuse de tous. Le fait d'être toujours aveugle la rend triste, parfois en colère contre celui qui l'a rendu ainsi. Évidemment, avoir retrouver la plupart de ses amis et même son frère Billy qu'elle croyait morte lui a redonné goût. Goût à cette vie qui ne lui donnait plus envie de vivre. Encore plus le fait d'avoir retrouver ceux qui comptent le plus pour Maxine, passer une majeure partie de son temps avec Eleven l'aide à reprendre confiance en elle, petit à petit. Sa meilleure amie qu'elle ne pensait plus avoir à ses côtés est de nouveau près d'elle. La rouquine a même remarqué qu'El est devenu très protectrice envers elle, envahissante par moment mais... ça ne dérange absolument pas Max qui désormais est trop effrayé pour rester seule plus d'une journée consécutive. Alors entre vivre avec Billy, voir Maxime son confident et profiter du reste de son temps avec El, Max est sûre de ne pas se sentir seule.

Aujourd'hui elle a rendez-vous avec sa meilleure amie, cette dernière lui ayant proposé de lui faire une petite visite de l'institut Xavier, là où elle vit et travaille. Même si elle ne peut pas voir de ses yeux, rien que de découvrir au toucher et de poser les pieds dans sa chambre est déjà quelque chose. Accompagné de son chien, la rouquine garde une main dans celle d'Eleven, pour ainsi ne pas la perdre. L'institut Xavier est grand et elle n'ose pas imaginer le nombre de personnes qu'elles puissent croiser. Et même si elle ne le dira pas, être accrochée à Jane la rassure plus que tout au monde. Le sourire aux lèvres, elle secoue doucement la tête quand son amie fait référence aux canettes de coca.

"Ne t'en fait pas, je n'ai pas très soif pour le moment. On pourra en acheter plus tard dans la journée ! " dit-elle avant de rire à sa prochaine remarque. Que serait El sans ses gaufres ? En même temps... c'est tellement bon. " Ça ne m'étonnerait même pas de trouver une réserve de gaufres dans un de tes tiroirs. "

Elle vient s'asseoir sur le bord du lit, attrapant le paquet qu'El lui donne et gratouille son golden qui se pose entre elles. Sa question fait réfléchir Max, elle penche légèrement la tête sur le côté. " Hmm... J'aimerais en savoir un peu plus sur ce que tu as vécu depuis ton arrivée ici. Après, on pourrait se faire une petite soirée pyjama comme au bon vieux temps ? " Elle sourit doucement et reprend. " Pour ça il faudra faire quelques petites courses. "

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feat. Maxine

El n’est pas forcément la plus douée pour trouver les mots justes dans les circonstances adéquates. Elle l’a prouvé plusieurs fois dans la maladresse dont elle a pu faire preuve vis-à-vis de Max, alors qu’elle cherchait à lui témoigner son soutien et son empathie, et avait parfois trop tendance à employer les termes les moins adéquats, faute de savoir de quelle manière exprimer plus convenablement le fond d’une pensée dont elle ne saisit pas tout elle-même. Au moment de décrire l’environnement autour d’elle, El peine à le faire correctement. Elle voudrait que sa meilleure amie puisse convenablement visualiser tout ce qu’elle ne peut pas voir, les salles de classe, les différentes pièces, les couloirs… voire aussi les mutants qui hantent ses murs, mais à chaque fois, ses termes descriptifs se réduisent très vite à un vocabulaire relativement limité. Elle n’est pas sûre que cela suffise à Max, qui aura peut-être plus d’indices au toucher, ou en s’imprégnant de l’atmosphère sonore des lieux.

Qu’importe, El est tout de même contente que Max soit là, dans son antre, dans son cocon. La retrouver là, ça lui semble juste… naturel. Elle veut qu’elles passent un bon moment. Surtout, elle veut à tout prix rendre à Max un sourire dont elle sait qu’il peut facilement s’effacer au regard de tout ce qu’elle a vécu et enduré.

« Je ne vois pas du tout ce qui te fais dire ça », répond Jane, avec un faux-air innocent que sa meilleure amie ne peut pas voir, sur le visage, alors qu’elle fouille effectivement un de ses tiroirs, qui contient bel et bien une réserve remarquable, à faire pâlir d’envie tous les amateurs de gaufres du monde. Elle en extirpe deux paquets et en dépose un entre les mains de Max avant de venir se rasseoir à côté d’elle, sur le bord du lit. Elle mord une première bouchée de gaufre alors que Max lui parle de ce qu’elle aurait envie de faire. Et le programme ne lui déplaît pas du tout.

« On ira faire du shopping tout à l’heure », suggère-t-elle, ravie. C’est sûr que Max ne pouvant plus se voir dans un miroir, la chose sera peut-être moins amusante pour elle, mais El a envie de penser qu’elles sauront beaucoup s’amuser malgré tout. Après tout, l’essentiel, c’est qu’elles seront ensemble. N’est-ce pas tout  ce qui compte, au final ? « Tu sais, il y a pas tant de choses que ça à dire sur ce qui m’est arrivé ici. J’ai eu de la chance de rencontrer Eddie très vite, j’sais pas comment j’aurais fait sans lui, il m’a soutenue, il m’a aidée, quand je savais plus vraiment quoi faire ni ce que je voulais faire. » Elle grimace. « C’était… long, avant de revoir tout le monde, et quand j’ai revu tout le monde, je me suis rendu compte qu’on avait tous beaucoup changé… » Elle marque une pause. « Je me sens bien à l’institut. Bon, il y en a qui me font clairement comprendre que j’ai rien à faire là, que je suis pas une vraie mutante, ou j’en sais rien… mais ça fait du bien d’être entourée de personnes qui peuvent te comprendre. »

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feat. Jane

L'atmosphère est apaisante et plutôt calme pour un endroit où plusieurs personnes se réunissent pour étudier. Ça change beaucoup du foyer où habite Max, là où ça arrive de temps en temps que des guignols fichent le bazar ou bien se croient tout permis. Dans ces moments-là, la rousse peut avoir du mal à dormir et les insomnies sont plus fréquentes, sans prendre en compte ses cauchemars. Alors être loin de ce foyer peut parfois être considéré comme une bénédiction pour la jeune femme. Encore plus quand elle se trouve en compagnie de quelqu’un qu’elle apprécie énormément. Et ça, El le sait très bien. Bien qu’au départ, elles ne s’appréciaient pas à cause d’un certain Mike, elles ont appris à mieux se connaître et à forger une belle amitié entre elles à partir de ce jour où elles ont dû enquêter sur Billy. Un bon vieux temps qui ne lui manque pas si on pense aux monstres qu’ils ont dû combattre, mais qui lui manque quand même un peu en repensant aux beaux souvenirs de leur jeune adolescence. Aujourd’hui, Max sait que rien ne sera comme avant, et ça la rend bien plus triste encore. Elle cache cette tristesse derrière un sourire qu’elle sait bien faire et croque dans sa gaufre. Oh si, elle voit bien que Jane est une véritable accro aux gaufres. La rouquine commence à comprendre pourquoi, le sens du goût étant plus aiguisé désormais pour elle. C’est ultra bon. « Il manquerait plus que plein de chantilly avec un coulis nutella. » Dit-elle sans avoir eu le temps d’avaler son morceau de gaufre.

« L’autre fois, je t’avais aidé à te relooker. Cette fois-ci, ce sera ton tour. Même si je ne suis pas capable de me regarder, j’aimerais tout de même avoir un certain style, histoire de ne pas passer inaperçu… » Elle tâtonne un peu avant de trouver la main de Jane et la serrer doucement. « Puis, j’ai confiance en toi tu sais. » De toute manière, quoi de mieux que de passer du temps avec sa meilleure amie pour se libérer la tête de tous ces maux ? Max a arrêté de baisser les bras depuis qu’elle voit que ses amis, ses proches, sont aussi là. Elle le sent qu’elle a la possibilité de s’en sortir. « Eddie est un type bien. Au départ on le faisait passer pour un toxico mal luné mais… Quand on apprend à le connaître et à le côtoyer, ses qualités sont bien plus nombreuses que ses défauts. » Max ne le connaît pas tant que ça comparé à d’autres personnes, mais il a été vraiment loyal et courageux de les avoir suivi dans la bataille contre Vecna. Elle ne sait pourtant pas comment ça s’est terminé puisqu’elle est morte bien avant de le savoir, et s’est réveillée pour la première fois ici dans ce monde. « On a tous beaucoup changé oui… Mais peu importe, je vous aimerais toujours quoiqu’il arrive. Je t’aimerais toujours. » Sans trop le savoir, elle le dit en ayant les yeux en face des siens, comme si elle sait exactement dans quelle position El se trouve précisément. « Il y en a qui te mène la vie dure ici ? Attention hein ! Je suis peut-être aveugle mais je sais encore me battre, et celui qui te fait du mal, je le bats avec ma canne ! Et mon gros toutou féroce lui mangera ses parties intimes… » Max, diabolique ? Oui ça peut être le cas par moment. Mais elle a du mal à contenir son rire et pouffe un peu, avant de se reprendre rapidement. « Je comprend ce que tu peux ressentir. Et je suis vraiment contente de voir que tu as trouvé un endroit qui te fait te sentir bien… C’est le plus important à mes yeux de te savoir heureuse aujourd’hui. »

Finissant sa deuxième gaufre avec gourmandise, elle finit par se relever du lit et venir jeter le bout de papier dans la poubelle. Plutôt à côté mais bon, ça elle le saura jamais. Seulement, son chien Kang-ho le voit et marche alors pour attraper le bout de papier dans sa gueule et le poser correctement dans la poubelle, comme on le lui a appris. « Il n’y aurait pas une place en plus dans ton lit ? Je dormirais sûrement mieux ici que… Là-bas. » Lance-t-elle en grimaçant quelques peu. « Il y a des beaux gosses d’ailleurs ou pas ? Que je sache si je dois aussi trouver des tenues sexy. » Dit-elle amusée. « Même si je suis pas sûr que quelqu’un veuille d’une handicapée comme moi. »
 

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feat. Maxine

« Tu sais, tu ne passes jamais inaperçue. Même avec un sac-poubelle sur la tête, tu serais encore magnifique », commente très naturellement Jane avec un sourire légèrement embarrassé qu’en cet instant, la jeune femme est plutôt ravie que son amie ne puisse pas voir. « Mais c’est d’accord », elle ajoute au sujet du relooking, comme pour chasser les pensées que la seule présence de Max, face à elle, parviennent à imposer à son esprit qui ne semble plus tourner exactement au même régime quand elle est dans les parages. Plus depuis leurs retrouvailles, en tout cas. « Moi aussi j’ai confiance en toi. » Aveuglément. Sans mauvais jeu de mot. El donnerait sa vie à Max sans la moindre hésitation s’il le fallait… Mais il fallait tout de même espérer qu’elles n’aient jamais besoin d’en arriver à de tels extrêmes.

Elle est assez contente, à dire vrai, que Max change de sujet pour évoquer Eddie, lui évitant ainsi d’avoir à trop se focaliser sur la portée de chaque mot qu’elle prononce. Concernant Eddie, elle est totalement d’accord avec son amie. La première fois que Jane avait eu affaire à ce sacré phénomène, elle n’avait tout simplement pas su quoi penser. Elle s’était posé mille questions, mais il avait été là pour elle, il l’avait beaucoup aidée à une période où elle en avait le plus grand besoin. Elle ne le remercierait jamais assez pour cela. Il avait été un véritable ange gardien pour elle.

« Moi aussi », elle confirme doucement quand Max promet qu’elle les aimera toujours… qu’elle l’aimera toujours. Les sentiments peuvent changer, évoluer… En l’absence de Mike, Jane l’a constaté. Même si elle garde envers lui une affection et une tendresse certaines, quand elle pense à lui, ce n’est plus de la même manière. Et quand elle pense à Max, en revanche… Non, mieux vaut qu’elle ne s’aventure pas sur un terrain à ce point glissant. « Toujours. »

C’est à la fois une affirmation, ferme et catégorique, et… une promesse. Elle l’aimera toujours oui, c’est une certitude, et le véritable vide qu’elle avait ressenti au moment de croire l’avoir perdue pour toujours n’est là que pour le confirmer.

« C’est vrai que ton toutou féroce semble tout droit sorti des enfers », elle dit d’un ton léger en gratouillant le brave golden derrière l’oreille. On ne fait pas plus inoffensif que ce chien-là. « Mais ne t’en fais pas, ça se passe mieux, maintenant. »

Elle avait cessé d’aller à la fac à cause du harcèlement qu’elle y subissait, elle avait eu peur que la chose se reproduise à l’institut, mais Manon avait fini par la laisser tranquille… il faut dire que dernièrement, elle avait bien d’autres chats à fouetter. Oui, elle est bien ici, et encore mieux quand Max se trouve à ses côtés. Dans ces moments-là, elle a le net sentiment que tout est à… sa juste place.

« Pas spécialement », répond Jane avec un semblant de mauvaise foi quand elle lui demande s’il y a des beaux gosses parmi les élèves de l’institut… elle n’a pas franchement envie de la partager, c’est ça, la vérité, mais bien sûr, elle ne le dit pas en ces termes. « Il faudrait être idiot pour ne pas vouloir de toi… Non mais sérieusement », elle la houspille ensuite plus gentiment. « Je sais pas si le professeur Xavier acceptera que je laisse quelqu’un dormir ici… » Mais en même temps, elle est majeure et vaccinée, pas vrai. « Oh et puis… ce qu’il ne sait pas ne peut pas lui nuire, pas vrai ? »

Elle est très sérieuse.

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feat. Jane

« C’est vrai ça ? Un sac poubelle, carrément… Pour Halloween ça pourrait se tenter à la limite. » Elle rigole doucement tout en secouant la tête. Non, clairement cette journée en compagnie de Jane ensoleille la vie de Maxine. Elle a bien vu qu’elle l’empêche de s’ennuyer et de broyer du noir en tentant de passer le plus de temps possible avec elle. Et à vrai dire, elle trouve ça vraiment mignon.  Vraiment, les mots qu’El lui dit, elle les choisit terriblement bien. La rousse sent à chaque fois son cœur gonfler de bonheur et battre un peu plus vite dès qu’elle la complimente ou bien lorsqu’elle arrive à lui redonner confiance en soi. Peu de gens ont réussi à le faire ces derniers temps, alors il faut croire que Jane occupe une place importante dans la vie de Max. Encore plus qu’avant. Tout en parlant d’Eddie, elle s’essuie doucement la bouche puis les mains avec ce qui se trouve à sa disposition avant de se rapprocher un peu plus de son amie. Ce qu’elle dit vis-à-vis d’Eddie n’est que pure vérité. Pour être honnête, Max fait partie de ceux qui avaient une image négative de cet homme. Mais elle a su que les apparences sont souvent trompeuses, que ce soit du mauvais comme du bon côté. Elle s’en est d’ailleurs voulu d’avoir juger aussi vite. Mais bon, c’est du passé désormais.

Moi aussi. Max sourit doucement en entendant ces deux mots et vient ensuite attraper les mains de Jane. Se sentir aimé et la plus agréable des choses qui puissent arriver en ce monde. Encore plus quand on a perdu un sens et qu’on se sent vulnérable. Encore plus quand cet amour provient d’El. La rouquine rit un peu, un rire qui s’apparente à un rire plus nerveux qu’autre chose. « Pour toujours et à jamais… » Elle fait mine de regarder autour d’elle, avant d’esquisser un sourire malicieux. « Oups, j’ai oublié les bagues de fiançailles. » Si Maxine a encore un minimum d’humour en réserve, c’est qu’elle va bien. Plus que bien. C’est quelque chose de primordial pour tenir le coup. Et a ce qui parait, rire rallonge l’espérance de vie. Elle relâche doucement les mains de son amie quand cette dernière fait référence à son chien. Ce dernier aboie une fois, comme pour prouver qu’il peut en effet être féroce. Au final, il ressemble à un petit chiot qui ne demande que des câlins. « Tant mieux alors. Je n’aime pas savoir ceux que j’aime, mal. Si je peux faire quoi que ce soit, je suis là tu sais. Tu m’aides tellement… Je ne saurais pas comment te remercier. » Max sait bien qu’entre amis il faut s’entraider, mais là c’est vraiment beaucoup ce qu’elle a fait. Elle lui a sauvé la vie, elle lui a permis de ne pas plonger dans les abîmes. Si Maxine peut lui rendre la pareille, elle le fera sans hésiter. Maintenant qu’elle a reprit de l’assurance, elle imagine que tenir tête aux petits cons de service pourra faire l’affaire.

« Pas spécialement ? C’est vague comme réponse. » Dit-elle en penchant la tête sur le côté. Elle finira peut-être un jour par le découvrir, si ses yeux acceptent un jour de refonctionner totalement. Malgré sa rééducation, il n’y a pour le moment pas d’évolution. « Tu es adorable El… Vraiment. Qu’est-ce que je ferais sans toi ? Je te l’ai déjà demandé non ? » Demande-t-elle avant de venir doucement poser ses mains sur les joues de son amie. Elle peut ainsi se situer mentalement, et venir déposer un bisou sur l’une des joues de Jane. « Le professeur Xavier n’en saura rien en effet… Je me ferais petite, promis ! » Max sourit grandement, contente de voir que cette idée ne dérangera pas Jane. Après tout elle pourrait refuser. La rouquine comprendrait qu’elle voudrait se garder un minimum d’espace et d’intimité. « En attendant de récupérer quelques affaires de nuit… Je propose qu’on se mette tout de suite en route pour le shopping ! Qu’est-ce que tu en dis ? » Elle se relève et attrape doucement ses mains, pour l’attirer à elle. Son chien Kang-ho prend ça pour un départ et se relève alors sur ses quatre pattes, prêt à aider sa maîtresse.  
 

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feat. Maxine

Jane privilégie le rire à l’embarras et décide de s’amuser de ses propres remarques, qui étaient peut-être, en effet, un peu trop solennelles, une déclaration d’amitié qui n’était peut-être pas que ça, mais que Jane ne pouvait pas reconnaître être autre chose… Pour cela, il aurait fallu qu’elle sache mettre les bons mots sur les sentiments qui l’étreignent quand elle se trouve en présence de sa meilleure amie… Et en vérité, ces mots, elle ne les trouve pas… Ou bien elle ne les cherche pas au bon endroit. Alors oui, pas question de se passer la bague au doigt, évidemment, mais pas question de plomber l’ambiance non plus… L’essentiel, c’est que le message soit passé. El sera toujours là pour Max, quoi qu’il puisse advenir. Elle y met même un point d’honneur.

« T’as pas à me remercier », répond Jane avec un sourire sincère alors que Max lui confie vouloir lui rendre un peu de ce qu’elle lui donne, en étant présente pour elle en retour. Max en fait déjà beaucoup, en réalité… C’est bien simple. Il lui suffit d’être là, et c’est suffisant. Jane ne lui en demande pas davantage. Et puis, c’est Max qui a le plus besoin de soutien à l’heure actuelle, et ce soutien, El a l’intention de le lui apporter sans la moindre hésitation, ni la moindre condition. « Mais je sais que je peux compter sur toi, oui. Et crois-moi, si on m’emmerde de nouveau, tu seras la première personne que j’appellerai. »

Ou bien elle gardera ses problèmes pour elle-même jusqu’à ce qu’ils se soient bien trop envenimés… Mais ça, bien sûr, c’est un autre débat. En attendant, pour le moment, tout se passe bien. Après une longue période d’incertitude totale, El a retrouvé une vie équilibrée, et la présence des personnes à qui elle tient le plus (à quelques exceptions près…), et c’est si agréable ! C’est comme réussir enfin à reprendre son souffle après avoir retenu sa respiration pendant beaucoup, beaucoup trop longtemps.

« Y a personne qui m’a tapé dans l’œil, on va dire », elle se justifie en haussant les épaules. « Ça m’intéresse pas vraiment, tout ça… » Et c’est la vérité. Ça pourrait être parce que Mike, après tout ce temps, lui manque encore, et qu’elle ne se verrait avec personne d’autre… mais il n’est pas question de cela le moins du monde. Non, elle n’a juste… vraiment pas d’intérêt pour ça à l’heure actuelle. « C’est pas comme si on avait spécialement besoin des garçons, pas vrai ? » elle ajoute avec un léger sourire en coin. « Et pour répondre à ta question, tu serais complètement paumée sans moi », elle complète d’un ton léger, « alors n’envisage même pas de te débarrasser de moi… »

Jane tente de contrôler les battements de son cœur, devenus soudainement chaotiques au moment de sentir les lèvres de Max se poser sur sa joue. Elle ne le contrôle pas… C’est juste plus fort qu’elle. Elle se ressaisit néanmoins quand Max lui suggère de faire une séance de shopping. Jane se redresse alors et garde les mains de Max peut-être bien plus longtemps que nécessaire.

« En route, allez ! On va aller au centre commercial, ce sera le plus pratique », elle propose en les conduisant dans le couloir. « Qu’est-ce que t’aurais envie d’acheter ? » elle demande en glissant une main sous son bras.

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feat. Jane

Avoir une meilleure amie sur qui compter, ça n’a pas de prix. Et Max se trouve très chanceuse d’avoir Jane à ses côtés. Elle peut lui faire totalement confiance, quoiqu’il arrive. Elle lui a prouver beaucoup de fois dans leur monde à elles que Max n’était pas seule. Et encore ici, aujourd’hui, elle n’est pas seule. Le soutien qu’elle reçoit de sa part, la rouquine le chérit plus que tout et à un certain moment elle finira par lui rendre la pareille. Elle espère tout de même que personne viendra chercher des noises à El, elle mérite d’être la plus heureuse du monde avec tout ce qu’elle a pu traverser durant ces dernières années à Hawkins et dans ce laboratoire des plus horribles. Enfin, elle secoue doucement la tête comme pour enlever ces images de sa tête et se concentrer sur le moment présent. Sur le futur à construire avec cette seconde chance qu’on a pu lui donner. Elle s’amuse d’ailleurs à savoir si quelqu’un aurait pu taper dans l’œil de son amie depuis qu’elle se trouve ici. La réponse semble négative, et sans trop savoir pourquoi, Max a l’impression de se sentir soulagée. Une sensation étrange, qu’elle n’a jamais ressenti avant. Encore moins en la présence de Jane. Elle se mordille doucement la lèvre et inspire quelque peu. « Tant mieux alors… » Qu’elle ne peut s’empêcher de sortir de sa bouche. Tant mieux ? Tant mieux de quoi ? Qu’El ne souffre pas encore une fois dans une relation avec un garçon, ou que justement, personne n’est proche d’elle sentimentalement parlant ? Maxine rougit soudainement sans pouvoir le contrôler et elle se racle un peu la gorge comme pour se reprendre. « O-Oui, puis… On a le temps avant de redécouvrir les joies du couple. Le célibat peut être une bonne chose, n’est-ce pas ? » Lance-t-elle comme pour se dépatouiller de quelque chose qu’elle ne peut tout bonnement pas contrôler. Son cœur accélère soudainement et elle rigole nerveusement. « En effet. En tant que femmes, on peut s’en sortir seule sans la présence de virilité à côté de nous. » Pour sa part, sa relation amoureuse qu'elle a eu avec Lucas lui paraît lointain. Et elle se souvient entre autre que quelque chose était cassé entre eux. Elle ne l'a pas retrouvé pour le moment et heureusement car dans un sens, elle ne saurait pas quoi dire ni faire avec lui désormais.

« Complètement oui… Depuis qu’on est devenue amie, je crois que tu es mon pilier le plus important dans ma vie tu sais. » Elle marque une pause. « Avec Billy, évidemment. » Ajoute-t-elle dans un soupir. Et l’avoir retrouvé lui aussi dans ce monde est un miracle. Elle pensait ne plus le revoir du tout. Pourtant au fond d’elle, elle savait que si elle s’en était sortie après ce qu’elle a subi, alors Billy aussi. Max tente de sourire un peu plus, chassant ses démons qui tentent de revenir la hanter. Pas aujourd’hui. Tout ce qu’elle souhaite désormais, c’est de s’amuser avec Jane et se créer pleins de souvenirs. Recommencer une nouvelle vie en douceur. Elle ne se rend pas forcément compte de la puissance des sentiments qu’elle transmet avec ce baiser sur la joue et se redresse alors tout en entraînant son amie avec elle. Cette dernière ne relâche pas tout de suite ses mains, et elle croise son regard qu’elle ne lâche pas non plus. Il se passe bien plusieurs secondes avant que la rouquine ne coupe le contact entre leurs yeux en détournant la tête. « Le centre commercial est la meilleure des idées, on pourra trouver notre bonheur ! » Elle laisse passer son chien et glisse aussi son bras sous celui d’El. Direction le centre commercial. « Je ne sais pas… J’aimerais bien tester des tenues un peu plus féminines que ce que je portais à Hawkins. Ça me changerait, pour un nouveau départ. Qu’est-ce que tu en penses ? »

Le trajet vers le centre commercial se fait dans la bonne humeur. Max rigole parfois, et discute un peu de tout et de rien avec Jane. Un sentiment de bien-être s’empare d’elle instantanément et elle s’arrête au beau milieu du premier étage du bâtiment où pas mal de monde à l’air d’avoir décidé de faire du shopping à la même heure. Max se décale un peu et se colle alors à El pour éviter qu’on la bouscule, tout en gardant une main sur la tête de son chien. « Alors, dis-moi qu’est-ce qu’il y a comme boutique ? Je ne peux pas choisir malheureusement. » 

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feat. Maxine

Jane ignore pour quelles raisons exactement les joues de Max se sont légèrement colorées de rouge, elle n’en fait évidemment pas la remarque à son amie, mais elle se surprend à constater qu’elle aime l’air que ça lui donne. Ainsi, elle est absolument charmante… en fait, elle est toujours charmante. A se demander comment Max peut être encore célibataire, elle qui cumule toutes les qualités. Enfin… Enfin, elle ne devrait pas vraiment s’attarder sur la question. Elle ne sait même pas pour quoi ses pensées s’égarent sur un tel territoire.

« Exactement, on a pas besoin d’hommes dans notre vie », confirme Jane d’un ton léger, sans prendre totalement la mesure ou le double sens de ses propos… ou bien, tout simplement, parce que le naturel l’emporte sur ces considérations quand elle se retrouve en présence de sa meilleure amie, celle avec qui elle a envie de tout partager, autant ses états d’âme que ses inquiétudes, ses coups au cœur et ses bonheurs… et le moindre de ses secrets, même ceux dont elle n’a pas tout à fait conscience.

Oh, comme ça lui fait du bien d’entendre Max la considérer comme son pilier le plus important ! Il en est de même pour elle. Certes, Eddie l’a beaucoup aidée à son arrivée dans ce monde, et ses retrouvailles avec Jim lui ont apporté une paix d’esprit dont elle avait terriblement besoin… mais sans Max… sans Max, elle aurait eu le sentiment qu’il lui manquait une partie d’elle-même. Elle avait vraiment cru la perdre pour de bon, à Hawkins… Elle ne laissera pas une telle chose se reproduire ici. Jane veillera sur elle, quoi qu’il lui en coûte, et elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour que rien ne lui arrive. Jamais.

« Et tu es mon pilier. On se soutient mutuellement. »

Nécessaires l’une à l’autre et indissociables. Cette pensée lui fait un bien immense, plus encore qu’elle ne serait capable de le décrire.  Elle n’en dit pas plus… Dès qu’elle exprime le fond de sa pensée, elle a conscience de se montrer plus mielleuse qu’elle ne le devrait…. Ou en tout cas plus qu’elle ne le voudrait, alors qu’elle se surprend à mesurer ses propos, comme si elle craignait qu’ils soient mal interprétés, alors qu’ils recelaient clairement la sincérité la plus pure et la plus totale.

« Je vais te trouver ça », elle dit en gardant son bras dans le sien, un sourire tendre accroché à ses lèvres, que Max ne peut pas voir, même si Jane voudrait qu’elle le sente. « Je serais ta relookeuse personnelle… Si tu n’as pas peur que je saborde tes efforts pour avoir l’air plus jolie que toi… même si c’est impossible », elle affirme en riant alors qu’elle rejoignent le centre commercial en bavardant de tout et de rien, avec bonne humeur et décontraction.

« Tu as le choix : classique, original, coloré, sombre ? » elle lui demande en protégeant instinctivement Max de tous les passants susceptibles de bousculer Max. « Il y a une petite robe noire, évasée en bas, en vitrine, je crois que tu serais magnifique devant. Pour mettre tes cheveux en valeur, tu sais… »

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feat. Jane

Jane a tout résumé en une seule phrase. Elles n’ont pas besoin d’hommes dans leur vie. Du moins, ce n’est pas primordial. Bien qu’au départ, sa relation avec Lucas lui faisait du bien, Max a vite compris que quelque chose clochait. Elle ne sait pas trop quoi, mais ce qui est sûr c’est qu’aujourd’hui rien ne sera comme avant. Elle a envie de le retrouver et de le savoir en vie ainsi qu’en sécurité, comme pour le reste de la bande encore absente à ce jour. Là pour le moment, elle se contente de la présence apaisante de sa meilleure amie qui ne la lâche plus depuis qu’elles se sont retrouvées. Et bien que de base, Max n’aime pas qu’on la colle de trop, en ce qui concerne Jane ça ne la dérange pas le moins du monde et allez savoir pourquoi. Enfin si… Elle croit savoir pourquoi mais c’est plus compliqué que ça il faut croire. Bref. La rouquine tente de calmer son cœur et son esprit qui lui divague un peu, après avoir sorti ce compliment envers son amie. La sincérité et l’honnêteté sont pourtant présents, car Max est réaliste : elle n’aurait sûrement pas survécu sans elle, autant à Hawkins qu’ici dans ce nouveau monde. Elle a certes retrouvé Steve, Nancy, Dustin et Billy mais Jane est la seule avec qui elle peut se confier au mieux et sans avoir peur du jugement. Avec qui elle se sent comme sur un nuage quand elles sont ensemble. Si elle pouvait fuguer du foyer et vivre ici pour toujours dans la chambre de la brune, elle ne dirait pas non. Elle sourit doucement et resserre ses mains dans les siennes. « Je suis heureuse d’être ton pilier et de savoir que je sers au moins à quelque chose encore maintenant. » Dit-elle non sans lâcher un petit rictus de la bouche.

Vu comme ça, les compliments qu’elles se font l’une envers l’autre depuis ces dernières minutes semblent laisser planer une atmosphère plus qu’étrange. Max sent bien que son corps réagit différemment aux touchers d’El et à ces mots alors qu’avant rien ne se passait. Rien que de sentir le regard d’El sur son visage durant un laps de temps ne laisse pas la rouquine de marbre et elle est obligée de tourner la tête. Ses mains relâchent aussi les siennes pour pouvoir immédiatement prendre son bras afin d’avancer en dehors de l’institut. Après un petit moment, elle reprend ses couleurs habituelles et rit un peu. « Je n’ai pas peur tu sais. Puis je t’ai dit, tu es bien plus belle que n’importe qui ! Même si je peux pas te voir là tout de suite, j’ai toujours ton visage dans ma mémoire ! » Elle marque une pause. « Avoir une relookeuse personnelle, ça c’est cool. »

Centre commercial atteint, Max attend qu’El choisisse leur premier magasin de l’après-midi qui s’annonce intense. Restant le plus proche d’elle, la rousse réfléchit à ses propositions. « Pourquoi pas du sombre ? Je m’habillais souvent avec des habits colorés là-bas. » Qu’elle lance en faisant référence à leur monde. Elle a besoin de se sentir complètement différente, et qui sait peut-être que ça lui irait mieux. « Ah oui ? Où ça ? Je peux toujours essayer cette robe, et tu me diras ce que tu en penses ! » Sans attendre, elle se laisse guider dans cette boutique et se présente alors à l’accueil. Elle laisse ensuite sa meilleure amie indiquer quelle robe elle souhaiterait prendre pour l’essayer dans les cabines. Et il va de soit que l’une des vendeuses l’accompagnent pour l’aider à l’enfiler. Ce serait bien bête que Max se retrouve avec une robe mise à l’envers. Elle laisse donc Jane patienter quelques instants en compagnie de son fidèle chien. La vendeuse se permet de fermer la robe à l’aide de la petite fermeture éclair se trouvant à son dos. Max arrange un peu mieux ses cheveux, n’ayant pas oublier les paroles de son amie. Ses cheveux roux ressortent bien, elle n’avait pas menti. Elle tire sur le rideau de la cabine d’essayage et avance de quelques pas vers Jane. « Alors, qu’est-ce que tu en penses ? » La robe n’est ni trop courte, ni trop longue et la rend beaucoup plus féminine. « Si je peux me permettre, vous allez faire des ravages auprès de la gent masculine avec cette robe. Elle vous va à ravir. » Dit la vendeuse, toute guillerette. De quoi faire rougir quelque peu Max qui ne s’attendait pas du tout à ça.

« Carrément ? Ecoutez, je n’aurais qu’à la porter en compagnie de Maxime et je verrais ce qu’il en pense. En espérant qu’il ne soit pas gay hein… » Elle sait bien que dans l’époque où elle se trouve, l’attirance envers le même sexe est bien mieux toléré que dans les années 80. Evidemment il y aura toujours des personnes homophobes mais ça… Difficile de changer les mentalités du jour au lendemain. « Jane ? Tu veux que j’en essaie d’autre ? » Elle attend avec impatience son avis.

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feat. Maxine

« Hey ! T’es utile constamment », lui répond du tac-au-tac Eleven en songeant au moment même de prononcer ces mots qu’ils n’ont guère suffi à retranscrire ce qu’elle pensait réellement et auront été particulièrement maladroit.

Trop tard néanmoins, mais c’est ainsi, Jane ne veut pas que Max se dévaloriser. Ce n’est pas parce qu’elle a perdu la vie qu’elle a perdu sa lumière, bien au contraire, et Eleven reste convaincue du fait que sa meilleure amie a énormément de choses à offrir aux personnes qui l’entourent… à commencer par elle-même, évidemment, qui a le sentiment d’avoir retrouvé un second souffle depuis qu’elle a enfin retrouvé Max… C’est bien connu que c’est quand on perd quelque chose – ou quelqu’un – que l’on réalise à quel point cette personne nous manque… C’est on ne peut plus vrai. Jane avait un vide dans le cœur, et ce vide est enfin comblé à présent que Max est de retour dans sa vie.

El préfère ne rien dire quand Max lui fait remarquer que quoi qu’elle dise, elle est forcément toujours aussi belle, touchée par l’idée qu’elle ait gardé son visage en mémoire. Touchée et troublée, et les joues rouges écarlate, mais ça, fort heureusement, Max ne peut pas le savoir. Il vaut mieux qu’elle ne dise rien, elle préfère se concentrer sur la nouvelle mission qu’elle s’est confiée : celle de relookeuse personnelle – et c’est une mission qu’elle compte prendre très à cœur, ne serait-ce que parce que cela lui permet de prolonger ce moment privilégié en compagnie de Max. El, qui est loin d’être une grande amatrice de mode et surtout loin d’y comprendre grand-chose, souvent habillé de jeans informes et de chemises trop larges, opte pour du simple, du sobre, de l’élégant…. Le genre de style concernant lequel, normalement, on ne peut pas se tromper.

Elle attend à l’extérieur de la cabine et attend patiemment que Max en ressorte, et quand elle la voit, vêtue de cette jolie robe, très féminine, elle la trouve si belle qu’il lui faut quelques secondes pour reprendre contenance et articuler une réponse qui ne semble pas trop stupide… La vendeuse, cependant, a de l’avance sur elle et met des mots sur sa tenue probablement plus cohérents que ceux que Jane aurait été capable d’articuler d’elle-même.

« Tu vois, même la vendeuse le dit. Je devrais vraiment me reconvertir dans le stylisme », elle dit avec autant de légèreté qu’elle le peut. « Tu es vraiment magnifique. »

Dans cette robe. Tout le temps. Elle ne le précise pas et perd toute contenance au moment d’entendre soudainement ce prénom comme survenu de nulle part et dont la mention la perturbe plus qu’elle ne le voudrait.

« Qui est Maxime ? » elle demande sans doute beaucoup trop froidement, le visage un peu trop fermé. « Non, ça ira, celle-ci est très bien », elle ajoute de mauvaise grâce et de mauvaise foi, soudainement contrariée, alors que Max s’interroge sur la possibilité d’essayer une autre robe.

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feat. Jane

Tu es bien triste de ne plus avoir ton confident Harry, l’ex-cantinier de ton foyer. Avec tout ce qui se passe en ce moment, entre les nombreuses retrouvailles que tu as eu et l’étrange relation que tu as désormais avec Jane, il y aurait de quoi parler. Enfin… Tu sais que El et toi ce n’est que de l’amitié, mais ton corps veut te dire autre chose. Les signaux sont clairs entre ton rythme cardiaque qui s’accélère sans raison, et les coups de chaud que tu peux parfois ressentir. Ou bien peut-être que c’est simplement ton corps qui te montre que tu n’es pas encore capable de reprendre une vie normale après plusieurs années dans le coma. Nic va bientôt passer au foyer alors tu iras sûrement la voir pour un petit check up. Pour le moment tu te concentres sur votre petite sortie à deux dans le centre commercial de la ville. Eleven a pour mission de te relooker, et la première boutique que vous faites permet de trouver une jolie petite robe noire à en croire ton amie. C’est avec l’aide de la vendeuse que tu l’enfiles à l’intérieur de la cabine. Tu la sens se stopper un instant dans ses mouvements et tu comprends qu’elle a dû remarquer les marques sur ton corps. Tenter de chercher son regard ne servirait à rien, tu dis alors tout bas, sur un ton sans équivoque. : « Ne dites pas un mot, surtout. » Tu n’as pas envie que Jane s’inquiète pour des broutilles. Tu te trouves déjà assez faible comme ça, alors si elle venait à comprendre que certaines personnes là où tu vis depuis quelques mois te mènent la vie dure… Tu n’aurais qu’une seule envie : t’enterrer six pieds sous terre.

Tu sors alors de la cabine d’essayage et fait un tour sur toi-même en riant doucement, avant de rougir quelque peu aux mots de la vendeuse qui n’a pas cherche à comprendre ce qu’il se trame avec toi. Mais les rougeurs se font de plus belles quand les compliments sortent tout droit de la bouche d’El. « En effet, je devrais vraiment t’embaucher par la suite si tu décides de te tourner vers le métier de styliste. » Tu marques une pause. « Merci… » Tu fais référence à ton ami Maxime avant de te préparer à retourner vagabonder dans les rayons en compagnie de Jane pour trouver une autre tenue parfaite, mais le ton qu’elle emploie pour te questionner sur ce garçon te surprend. Tu n’es pas bête et comprend immédiatement que quelque chose ne va pas. « Maxime ? C’est un garçon que j’ai rencontré il y a quelques semaines déjà. C’est drôle comme coïncidence puisqu’on a presque le même prénom à une lettre près. » Dis-tu en souriant. Mais ton sourire se fane instantanément quand elle se braque encore une fois. Avec douceur tu te rapproches d’elle, posant une main sur son épaule. « Qu’est-ce que tu as ? J’ai dit quelque chose qui ne fallait pas ? » Demandes-tu sans grande conviction. Son mutisme d’un instant ne te plait pas forcément et tu soupires alors, retournant donc auprès de la vendeuse. « Je prend seulement cette robe alors. Je retourne me rhabiller. Seule. » Tu tires le rideau derrière toi pour un maximum d’intimité et te débrouilles comme tu peux pour enlever la robe. Sans savoir pourquoi, tu te sens bouillonner. Tu respires alors plusieurs fois doucement comme on te l’a appris et te calme petit à petit. Tout juste le temps de remettre ton haut et ton short, ainsi que tes chaussures. Lorsque tu sors de là, tu approches El pour savoir si elle est toujours en colère contre toi. Tu n’en sais rien du tout. Tu te mordille les lèvres à cause de la nervosité qui t’habite. « Qu’est-ce qu’on fait alors ? On continue notre tournée des magasins dans la bonne humeur, ou bien on arrête là ? » En attendant une quelconque réponse, tu en profite pour payer la robe à l’aide des indications de la vendeuse. Tu dépose cette carte magnétique sans contact qui marche à merveille, comme on te l’a appris. « On pourrait croire que tu es jalouse tu sais. » Dis-tu en souriant en coin, phrase destinée à El qui se trouve non loin de toi. Tu peux sentir son doux parfum qu’elle a mis aujourd’hui.

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feat. Maxine

Aucune chance pour que Jane devienne styliste un jour. Elle n’a pas la moindre idée de ce qu’elle veut faire de sa vie, mais cette possibilité-là est clairement exclue, elle ne l’envisage pas le moins du monde, pas même un seul instant, mais l’idée l’amuse énormément. Elle oublie de rebondir sur cette remarque, dans tous les cas, quand Max lui parle de cet ami dont elle n’avait jamais entendu parler. La sensation qu’elle éprouve, sur le moment, est difficile à décrire. C’est comme si on avait jeté une pierre lourde sur son cœur. Le poids de cette information la blesse profondément, à un point qu’elle aurait bien des difficultés à décrire. Elle devrait s’amuser de la coïncidence, concernant leurs prénoms respectifs, mais elle n’arrive pas à trouver la situation drôle. L’ombre de la jalousie pèse au-dessus d’elle comme une chape de plomb, et même si elle s’efforce de l’ignorer, elle a toutes les peines du monde à le faire.

« C’est drôle… », elle répète sans enthousiasme aucun.

Max le remarque, bien sûr, et elle s’inquiète d’avoir dit quelque chose qu’elle n’aurait pas dû. Ce n’est pas le cas. Elle n’a rien dit ni rien fait de mal. Mais elle ne peut pas s’empêcher d’y songer malgré tout, elle ne sait pas faire autrement que de ressasser l’information, si bien qu’elle ne lui répond pas si ce n’est en lui adressant un « Tout va bien, t’en fais pas », qui sonne franchement faux. Elle n’a rien dit de mal, non, mais elle a vraiment l’impression qu’on vient de lui flanquer une gifle en plein visage. Max retourne s’habiller sans que Jane ait su alléger l’ambiance et l’atmosphère. Elle le regrette, bien sûr, elle ne devrait pas réagir comme ça, elle le sait parfaitement, et malgré tout, elle continue de s’entêter dans l’erreur. Jane ronge son frein jusqu’à ce que Max revienne, et accroche un sourire à ses lèvres en espérant que ça lui donnera un ton de voix plus lumineux.

« Non, non, on va continuer à faire le tour des magasins », confirme Jane qui ne veut pas casser l’ambiance, et surtout qu’elles ne se laissent pas sur une note amère. « Tu étais vraiment belle dans cette robe, c’est un super choix, Maxime va adorer. »

Elle n’admettra pas qu’elle est jalouse et que Max a raison de le suggérer, elle décide de louer la meilleure des cartes, celle de l’amie qu’elle ne cessera jamais d’être pour elle. Bien sûr qu’elle ne doit pas se montrer troublée, elle doit se montrer encourageante, bien au contraire.

« Evidemment que je suis jalouse », mais elle le dit en faisant mine de ne pas le penser. « J’ai pas envie qu’on me vole ma meilleure amie », elle ajoute d’un ton faussement mélodramatique. « Mais si c’est quelqu’un de bien, je suis contente pour toi. » C’est totalement faux. « Il va falloir que tu me le présentes, que je m’assure qu’il est vraiment bien pour toi. »

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feat. Jane

Cette situation te perturbe plus que tout. La réaction de Jane, ce silence qui s’en suit. Tu aurais pu le prendre mal et couper court à cette journée avec ta sensibilité à fleur de peau mais tu n’en as pas envie. Tu n’as pas envie de te prendre la tête avec Jane, en sachant que cette dernière est bien la seule qui arrive à te faire sentir totalement bien. Il y a quelque chose chez elle qui t’apaise le cœur et l’esprit sans que tu puisses savoir ce que c’est réellement. Tu te prépares donc toute seule de ton côté et laisse ta meilleure amie seule avec ton chien et la vendeuse le temps de remettre tes habits correctement. Elle te laisse croire que tout va bien, mais tu sais qu’au fond il y a quelque chose qui la dérange. Tu souhaites en avoir le cœur net et décide donc de mettre les pieds dans le plat une fois après avoir payé ce que tu dois au magasin. Tu lui demandes alors si elle souhaite continuer leur petite tournée de shopping entre filles ou bien si elle préfère arrêter et remettre ça à plus tard, mais sa réponse te laisse un peu dubitative. « Tu es sûre de toi là ? » Demandes-tu encore en croisant les bras. Et lorsqu’elle prononce le nom de ton ami Maxime, tu hausses un sourcil. Tu ne peux pas voir ses mimiques, mais l’intonation de sa voix te laisse vraiment penser qu’elle est jalouse de ce garçon. Et ça, ça te fait doucement rire. Tu te rapproches donc d’elle au plus proche et lui sourit avec légèreté.

Quand elle te sort enfin qu’elle est jalouse, ça te fait un drôle d’effet. Ton cœur palpite, tu ressens une douce chaleur dans le bas de ton ventre mais essaie d’y faire abstraction. Encore plus quand tu te rends compte qu’elle est jalouse de cette amitié naissante entre Maxime et toi. Tu te racles un peu la gorge au début, avant de répondre : « Tu n’as pas à avoir peur de ça. Personne ne te volera. Tu es, et tu resteras ma meilleure amie sur la première place du podium. Il faut que tu me crois, El. » Avec lenteur, et en évitant de l’éborgner avec tes doigts, tu viens poser une main sur ces cheveux et les caresse affectueusement. « C’est quelqu’un de bien, oui ! Un jour je te le présenterai si ça te dit. Puis, je suis sûr que vous allez vous apprécier aussi. Enfin… Je l’espère. » À la suite de ces mots, tu remercies encore une fois la vendeuse et invite Kang-ho à avancer avec toi dans le reste du centre commercial. Tu tends doucement ta main sur le côté comme pour inciter Jane à t’attraper et te suivre dans les galeries.

« Tu n’as pas rencontrer d’autres personnes autres que ceux qu’on a en commun dans notre monde ? » Tu es aussi curieuse d’en savoir plus sur les relations qu’elle a pu créer et entretenir durant ces quatre dernières années. Même si tu sais que Jane n’est pas de base la personne la plus extravertie qui soit, tu sais aussi qu’elle est capable de trouver les mots justes pour pouvoir se faire de bons amis. Et autant en avoir un peu mais de très bonne confiance, que beaucoup et qui seraient prêts à trahir en un rien de temps. Puis, vivre dans une grande communauté comme l’institut Xavier permet de faire énormément de rencontres. « Je pourrais aussi être jalouse tu sais… » Dis-tu en te stoppant vers un magasin qu’El a trouvé intéressant. Tu n’essaies pourtant pas de préciser et donner des détails sur cette possible jalousie. Tu entres dans la boutique et la première chose que tu fais est de parcourir les rayons d’habits, en glissant tes mains sur les différents tissus. Ton toucher est plus sensible, et peut-être que tu arriveras toute seule à dénicher un vêtement hyper stylé sans même utiliser tes yeux.

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feat. Maxine

De la jalousie amicale, voilà ce que c’est, tente hasardeusement de se convaincre Jane. Elle est jalouse parce qu’elle n’a pas envie de voir qui que ce soit lui voler cette amitié si précieuse qu’est la leur, et parce qu’elle a peur d’être remplacée dans le cœur de Max – amicalement. Voilà, c’est tout… C’est vraiment tout ? Elle peut bien le dire de toutes les manières possibles et se le répéter sur tous les tons existants, elle n’aura pas l’air plus crédible pour autant. Car oui, si elle est bel et bien jalouse, ce n’est pas juste la perspective de perdre sa grande amitié avec la belle rousse qui la met dans cet état. Il y a autre chose… Quelque chose de bien plus complexe et de bien plus insidieux… Elle se surprend à détester ce Maxime qu’elle ne connaît même pas sous le seul prétexte qu’il est proche de Max… ce n’est pas sain… Ce n’est pas normal…

Et pourtant, quand Max affirme qu’elle n’a pas à avoir peur qu’on la vole à elle, elle se sent quand même soulagée. Plus que soulagée. Et c’est un long frisson qui coule le long de sa colonne vertébrale quand elle sent les doigts de Max caresser lentement ses cheveux… C’est fou comme un simple geste de sa part est à la fois capable de l’apaiser et de faire battre son cœur si fort qu’El le sent à deux doigts d’exploser.

« Oui, je veux le rencontrer », affirme Jane avec un sourire. « J’ai un droit de regard sur toutes les personnes qui prétendent au titre d’ami te concernant, sache-le. » (Voyons, ce n’est pas toxique du tout, tout ça, dites-moi ! Mais promis…. Elle ne le pense pas vraiment, elle plaisante… Enfin… elle plaisante en partie au moins, on va dire.

Jane hausse les épaules quand Max lui demande si, de son côté, elle n’aurait pas rencontré d’autres personnes en dehors de leurs amis communs. Quatre ans, c’est long, mais quatre ans n’avaient pas changé grand-chose pour Jane. A l’université, elle ne s’était pas sentie à sa place et passait le plus clair de son temps enfermée dans l’appartement qu’elle partageait alors avec Eddie. Ensuite… le professeur Xavier était venu la trouver. Ça aurait pu tout changer pour elle, elle aurait pu se retrouver avec des personnes susceptibles de la comprendre, mais Manon lui avait très rapidement fait comprendre qu’elle n’avait pas sa place au sein de l’institut, et quand bien même Jane s’est accrochée malgré tout, elle continue de le croire, parfois… Elle n’est pas une « vraie » mutante, après tout.

« J’ai rencontré personne qui en vaille la peine, en tout cas », elle résume très grossièrement, mais en le pensant quand même , alors qu’elles entrent dans une autre boutique. « C’est pas la quantité d’amis qui compte », de toute manière, elle ajoute en examinant les tenues sur les portants. « C’est leur qualité. » Elle adresse un sourire à Max que cette dernière pourra peut-être sentir. « Si c’est pour être entouré de tarés comme Manon Lacroix, merci mais non merci. » Elle soupire. « J’étais très… » Elle se racle la gorge. « Je me sentais vraiment très seule avant de te retrouver. »

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feat. Jane

Certains pourraient détester cette réaction qu'à Jane envers toi et ta nouvelle amitié. Pourtant, ça te fait plaisir d'un certain côté de la voir ainsi. Ça prouve qu'elle tient vraiment à toi et ça te redonne une certaine confiance que tu avais perdu ces dernières semaines. Ça montre aussi que tu peux être aimé sans problèmes. " Ah oui ? Carrément ? " Tu rigoles et reprend par la suite. " Et si la personne ne te plaît pas, qu'est-ce que tu ferais ? " Dans tout les cas tu as hâte de faire rencontrer ta meilleure amie et Maxime. Si les deux peuvent s'entendre ça serait top. Vous pourriez peut-être faire des soirées entre potes, des sorties. Ayant tous une seconde chance de vivre dans un monde sans danger provenant de l’upside down, il faut que vous en profitiez au maximum. C'est un peu pour ça aussi que tu as eu le culot d'aborder le garçon qui est ensuite devenu rapidement proche de toi. Si tu n'avais pas fait le premier pas, si tu t'étais enfui comme tu as voulu le faire les premières secondes, peut-être qu'aujourd'hui tu ne serais pas là à faire des éloges envers Maxime. Le mot éloge est un peu fort mais tu te comprends. " Je lui enverrai un message pour savoir s'il a des disponibilités alors. "

A ton tour de lui poser la question, est-ce qu'elle aurait pu elle aussi faire de nouvelles rencontres ? Des gens biens particulièrement. Mais son petit silence veut tout dire. Et si tu te souviens bien, elle a quelques "ennemis" là où elle étudie. Et tu espères que ce n'est pas des personnes comme ce Josh qui t'empoisonne la vie depuis que tu es dans le foyer. El mérite de connaître le bonheur après tout ce qu'elle a pu endurer quand elle était dans ce laboratoire des plus horribles. Et c'est pour ça que tu ne la lâchera plus désormais. Tu vas tout faire pour qu'elle garde le sourire, tu donnerais tout pour ça. Tout en laissant glisser tes mains sur les vêtements, tu en attrape un au hasard. Il s'avère que c'est un jean, mais un peu trop ample pour que ça t'aille. Tu le remets donc en place et l'écoute toujours avec attention. Et elle a bien raison. " Autant avoir peu d'amis en qui avoir confiance plutôt qu'en avoir de trop, et qui serait capable de te trahir à la moindre occasion. Tu as totalement raison..." Tu allais reprendre ta mission de trouver une tenue adéquate rien qu'avec le toucher, mais Jane vient prononcer un nom qui te titille soudainement. Lacroix ? Ton visage se tourne vers la voix de ton amie et tu fronces les sourcils. " Lacroix ? C'est bien ce que tu as dis ? " Tu te mordille nerveusement la lèvre en repensant aux présentations que tu as fait avec Maxime. Et tout deviens limpide. " Mon Maxime... Il s'appelle Maxime Lacroix. Il pourrait être son frère alors. " Dis-tu sans trop être sûre. Tu te souviens pas trop de ce que vous avez pu échanger lors de votre rencontre alors tu ne saurais pas dire s'il a un lien de parenté avec elle. Tu pries pour que ce ne soit pas le cas, car si cette Manon emmerde bien ta Jane, alors tu ne comptes pas la laisser faire. " Je vois... Ça fait une ennemie à écrire dans ma liste rouge. Elle s'allonge. Encore. " Tu soupires un coup en essayant de calmer la colère qui commence à bouillir en toi. Tu abandonnes alors tes recherches et aux mots si doux qu'à El, tu viens la reprendre doucement dans tes bras. Comme si tu te sentais un minimum coupable. Tu ne pouvais pas savoir que Jane se sentirait aussi seule. " Si je l'avais su, j'aurais fait en sorte de me réveiller plus vite. Je suis désolée de t'avoir fait tant attendre... Mais maintenant tu n'es plus seule. Et même si je suis pas la plus forte des filles, je te protégerai de ceux qui te veulent du mal. A commencer par cette Manon, alors ? " Tu pourrais aussi demander à Maxime s'il est lié à cette demoiselle. Non pas pour lui faire la moral mais pour comprendre et peut-être arranger les choses.

Tu te détaches de ta meilleure amie et attrape l'une de ses mains. Être tactile est devenu important pour toi, depuis la perte de ta vue. Mais être tactile avec Jane semble être devenu plus que vital. Sa présence te fait presque oublier Lucas qui a quand même été ton petit-ami pendant un temps. Ça te rend toute bizarre, tu sens de nouveau tes joues rougir mais tu n'arrives pas à contrôler tes émotions. Plus ça va et plus l'idée que Jane pourrait être plus qu'une amie à tes yeux devient omniprésente dans ton esprit. " Je commence à fatiguer... Ça te dit de rentrer plus tôt que prévu ? " Ton corps a encore du mal à tenir debout plusieurs heures à la suite, mais c'est aussi un prétexte pour vite te cacher sous les draps et éviter de montrer ta tête qui doit ressembler actuellement à rien.

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feat. Maxine

« Je t’interdirai de la revoir, bien sûr, j’ai un droit de regard exclusif sur tes fréquentations », affirme-t-elle en essayant d’instiller de l’humour dans leur conversation alors que Max lui demande ce qu’elle ferait si la personne que fréquentait sa meilleure amie devait ne pas lui plaire.

Elle plaisante… oui et non… En réalité, si Maxine devait bel et bien se trouver un nouveau petit ami ici, dans ce monde, El le prendrait probablement très mal… Elle ne croit pas qu’elle serait capable d’apprécier cette personne, qui qu’elle puisse être, par pure possessivité. Ce n’est pas juste, bien sûr… pas juste du tout, mais… quand les sentiments entrent en ligne de compte, on oublie très facilement de se montrer juste.

« Je ne laisserai jamais personne te faire du mal », ajoute-t-elle plus sérieusement… car c’est le cas. Pour rien au monde elle ne laissera qui que ce soit faire souffrir sa meilleure amie, même si elle se demande parfois si elle ne serait pas capable elle-même de lui faire du mal.

Alors que Jane évoque cette satanée Manon qui lui en a fait voir de toutes les couleurs, elle ne s’attend pas à voir Max réagir comme elle le fait. Elle serre les poings au moment d’entendre que… « son » Maxime porte le même nom que la fille qui lui en a tant fait baver… Elle serre les dents. Toutes les informations cumulées dans une seule phrase ont le don de la braquer. Elle doit prendre sur elle pour tempérer quand Max suggère l’idée que Manon et Maxime puisse être frère et sœur (mon Maxime… elle ne se remet toujours pas de la formulation).

« Peut-être que c’est juste un hasard. » Elle tente d’accrocher ujn sourire à ses lèvres. « J’ai vraiment très envie de découvrir ta liste d’ennemis », affirme-t-elle avec un léger sourire au coin des lèvres. « Je sais que je peux compter sur toi… mais moi aussi je suis là pour te protéger de ceux qui voudraient te faire du mal. J’ai de la ressource, l’air de rien », ajoute-t-elle avec un léger sourire.

Oui, clairement, quand elle le veut, Jane sait parfaitement se défendre, elle doit seulement, parfois, abattre certaines barrières mentales qui peuvent lui causer du tort. Elles se protègent, mutuellement. Elles se protégeront toujours, quoi qu’il advienne. Quand elle serre un peu plus fort la main de Max dans la sienne, elle en est plus convaincue que jamais. Face à tous les obstacles du monde, elles pourront toujours compter l’une sur l’autre, et c’est un bonheur autant qu’un soulagement que de le constater.

« Oh… » Retour à la réalité quand Max lui dit commencer à fatiguer. C’est vrai qu’elles sont sorties depuis un moment. Jane est déçue mais s’efforce de ne pas trop le montrer. Elles auront d’autres occasions, c’est même sûr et certain. « D’accord. » Elle lui adresse un doux sourire qu’elle ne peut évidemment pas voir. « Tu as raison, rentrons… On se refera ça vite, de toute façon. »