[Terminé] Nouveau départ manqué [Manon]

▿ Date de naissance : 19/02/2004

Nouveau départ manqué

feat. Manon

Les doigts de la jeune femme se referment autour de la bandoulière de son sac si fort qu’une marque rouge s’imprime tout contre sa paume. Dire qu’elle est anxieuse est un doux euphémisme, elle est transie d’angoisse, mais toute stressée se sent-elle à la perspective de cette première journée de cour, elle se sent aussi… fébrile, impatiente. C’est le début de quelque chose de nouveau, pour elle, et ici, elle songe qu’elle trouvera peut-être sa place. Cette pensée la rassure en même temps qu’elle l’enthousiasme.

Elle n’a eu de cesse que de se sentir différente, et mise à l’écart pour cette raison. Toutes ses rentrées, à partir du moment où elle est parvenue à fuir le laboratoire d’Hawkins, ont été catastrophiques. En dehors de son noyau dur d’amis – étiolé depuis sa rupture avec Mike –, El n’arrivait à se rapprocher de personne. Elle avait espéré qu’à la fac, les choses seraient différentes, mais elle avait rapidement déchanté… si bien qu’elle avait fini par déserter les salles de classe afin de ne pas avoir à supporter la compagnie de certains de ses camarades. Là, ce ne serait pas pareil. Là, elle ne serait pas une anomalie, elle serait capable, peut-être, de sympathiser avec des personnes qui avaient eu des expériences similaires à la sienne, et même si elle était diablement nerveuse, elle se réconfortait par cette pensée.

Le professeur Xavier avait pris le temps de lui faire visiter l’institut, et elle avait pu apprécier en détails les différentes pièces de la vaste demeure, avec un sentiment de confort et de sécurité qui l’avait immédiatement rassuré. Oui, elle ne doit s’inquiéter de rien, tout va bien se passer, et dans le pire des cas… dans le pire des cas, Jim lui a bien fait comprendre que si elle devait ne pas se sentir à sa place, elle pourrait tout arrêter à n’importe quel moment. Elle sait qu’il n’aurait jamais accepté qu’elle vienne ici si elle n’avait pas insisté de son côté… ceci dit, cela a aussi l’effet vicieux de l’encourager à rester quoi qu’il puisse se passer, pour ne surtout pas donner raison à son père sur ce point.

Eleven est laissée seule dans la cour, avant le début du prochain cour, l’occasion pour elle de sympathiser avec les élèves déjà présents. Pas très nombreux, constate-t-elle, mais ça lui convient. Peut-être sympathiseront-ils plus facilement en étant en petit comité ? Douce rêveuse… elle comprend très vite l’étendue de son erreur. Elle la reconnaît immédiatement. Difficile, en même temps, de passer à côté de cette silhouette frêle et de ces longs cheveux blancs… Manon Lacroix, qui avait déjà eu l’occasion de lui faire la misère par le passé, se tient là et la fixe à présent, n’offrant pas à El l’opportunité de faire mine de ne pas avoir constaté sa présence. Jane se sent faiblir immédiatement sous son regard, et son peu de confiance s’envole alors qu’elle s’attend à une pique désagréable à tout instant. Rien ne changera, tout compte fait.

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▿ Date de naissance : 21/01/2003

♛ Nouveau depart manqué

Been through some bad shit, I should be a sad bitch. Who woulda thought it’d turn me to a savage? Rather be tied up with calls and not strings. Write my own checks like I write what I sing. My wrist, stop watchin’, my neck is flossy. Make big deposits, my gloss is poppin’. You like my hair? Gee, thanks, just bought it. I see it, I like it, I want it, I got it.

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Alors c’était vrai. Jane Hopper, la pauvre petite de ces messieurs était réellement à l’Institut, ici. Manon avait entendu la nouvelle, bien sûr. Qui n’était pas au courant ? Jane Hopper était la première élève non mutante de cette école, et forcément, ça faisait jaser.

Manon l’avait toujours détestée.

Certains ne le savaient pas, Manon était une bonne menteuse, et elle gardait toujours un petit sourire innocent et plein de bonnes volontés pour les adultes qui osaient douter de ses bonnes intentions. Cependant, parmi les élèves, ça ne faisait aucun doute. Manon s’était acharnée sur elle à chaque fois qu’elle en avait eu l’occasion, se débrouillant toujours pour avoir le beau rôle aux yeux des professeurs. Ce n’était pas de sa faute, Jane était si maladroite voyons… Si maladroite, si gauche, si cancre. On ne pouvait pas non plus en vouloir aux autres étudiants de l’Institut, qui retenaient un petit ricanement à chaque fois. Ce n’était pas de la moquerie, simplement le comique de la situation. C’était innocent…

Et la voilà… sur un des bancs de la cour. Petite fille sage avec ses livres dans les bras, le regard timide et naïf, avide d’un nouveau départ. Est-ce qu’elle espérait se faire des amis ici ? Sérieusement ? Leurs regards finirent par se croiser, inéluctablement. D’abord surprise, puis choquée, et enfin pâle de stupeur, Jane semblait avoir compris sa ridicule erreur. Manon la fixait, appuyée au mur, avec un doux sourire tranquille sur le visage.

« Bonjour, toi. » dit-elle lentement, penchant légèrement la tête sur le côté. « Les autres en doutaient encore mais c’est vrai, tu es officiellement étudiante ici, mes félicitations. Heureusement que l’école est gratuite, n’est-ce pas ? » Oh Manon se doutait que sa fausse compassion ne tromperait personne, mais c’était trop tentant. Elle vint alors s’assoir à côté d’elle, passant gracieusement son doigt sur le haut de l’humaine. « J’aime beaucoup ton pull, c’est très noble de ta part de faire les brocantes, c’est important de donner une deuxième vie à des vêtements. Ou une troisième. Ce n’est tout de même pas la quatrième ? »

Quelques ricanements venant du couloir le plus proche se firent entendre, mais personne ne se montra.

« Dis-moi Jane… Pourquoi est-ce que tu as accepté de venir ici ? » Maintenant elle prenait son ton le plus inquiet pour une amie proche. « Tu sais, tu ne serais pas à ta place ici. C’est une école pour mutants. Et tu n’es pas une mutante. Prends mon conseil et retourne dans ton lycée public, cela vaudrait mieux. Tu ne penses pas ? »

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@Jane Hopper

▿ Date de naissance : 19/02/2004

Nouveau départ manqué

feat. Manon

Evidemment, il aurait été trop beau que Manon ne remarque pas sa présence, c’était impossible. El avait songé que le fait que l’institut Xavier comporte peu d’élèves pourrait éventuellement être un atout pour elle, mais elle déchante à présent. C’est tout l’inverse. Elle n’aura aucun moyen de s’épargner la compagnie de Manon Lacroix, et cette pensée lui tord les entrailles. Elle aimerait l’éviter, mais elle décide, quand Manon décide de s’adresser à elle, de faire mine de rien. Elle se fend même d’un léger sourire quand Manon la salue. C’est peut-être idiot – oui c’est totalement idiot –, mais dans un nouveau contexte tel que celui-ci, peut-être parviendront-elles à devenir amies, toutes les deux.

Mais il suffit de quelques mots de la part de sa camarade pour comprendre que cette dernière n’avait pas la moindre envie d’enterrer la hache de guerre. Bien au contraire, elle lui fait comprendre avec évidence qu’elle n’a aucune intention de se réconcilier avec elle. Ses remarques sont attendues, elles concernent pour la plupart ses tenues qui ne sont jamais au goût de cette jeune fille qui a un sens de la mode bien plus prononcé que Jane, qui a tendance à se dissimuler sous de gros pulls et des jeans trop larges. Elle a bien acheté quelques tenues plus… seyantes, quand elle a fait les boutiques avec Max, mais elle n’ose pas vraiment les porter… elle a l’impression désagréable d’être déguisée chaque fois qu’elle les met… Ceci dit, elle aurait probablement dû demander à sa meilleure amie de la briefer avant de faire son entrée officielle à l’institut.

Quand elle se retrouvera seule avec elle-même ce soir, Jane pensera à toutes les répliques qu’elle pourrait adresser à son interlocutrice – mais à l’heure actuelle, aucune ne lui vient à l’esprit. Sur le moment, elle est figée et elle encaisse. C’est toujours le cas quand elle se retrouve face à cette jeune fille charismatique qui lui en fait voir de toutes les couleurs. Rien d’étonnant, à partir de là, à ce que la bully en chef la considère comme une cible privilégiée.

« Le professeur Xavier pense que j’ai ma place ici », tente de se défendre la jeune fille autant qu’elle le peut. « Alors c’est que j’ai ma place ici », tranche-t-elle avec moins de fermeté qu’elle ne le voudrait.

Elle sent que ces mots, elle va se les répéter à elle-même comme un mantra afin de tenir bon. Elle est convaincue que l’institut Xavier est capable de lui apporter de vraies bonnes chances, et elle doit se focaliser là-dessus… mais la tâche ne sera certainement pas facile.

« On n’est pas si différente, toutes les deux. Je veux dire… » Jane s’embrouille dans son discours. « On est parties du mauvais pied, mais on est pas obligées de continuer comme ça, pas vrai ? »

Non, elles n’y sont pas obligées, mais pourquoi Manon s’en priverait-elle, pas vrai ? Elle n’a aucune raison de changer son fusil d’épaule.

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« Ta place? » répéta-t-elle avec un rictus mauvais. C’était comme si Jane venait de lancer la pire plaisanterie, et paradoxalement, la plus amusante. Bien sûr que le professeur lui avait dit ça… Ce n’était pas un secret qu’il manquait d’élèves: même à l’époque où Manon était dans sa dimension d’origine, malgré les morts de nombreux X-Men, l’école était davantage remplie qu’ici. Elle n’était pas assez ignorante pour savoir qu’un établissement de cette dimension avait besoin de plus de « clients » pour fonctionner. Alors, à défaut de trouver les personnes qui avaient vraiment besoin d’un refuge pour mutants, le professeur cherchait tous les oisillons tombés du nid.

La cause la plus vaine du monde.

« Tu n’écoutes pas grand-chose, toi. » soupira Manon, perdant déjà patience. « Le professeur est un idiot fini, voilà tout. Tu ne connais pas cette école, elle est faite pour les mutants, pas pour les humains qui ne sont pas fichus de comprendre leur place. » Manon remit ses cheveux derrière son épaule dans un mouvement dédaigneux, comme si elle expliquait l’évidence même. « Toi, tu es juste une anomalie, rien de plus. Tu es juste… comment dirais-je… un quota. Le professeur a besoin que tu sois là pour les subventions mais ça n’a rien à voir avec toi. Est-ce qu’il t’a dit que tu étais exceptionnelle, que tu n’étais plus seule maintenant? Il adore donner des compliments au début. Ne te fais pas trop d’illusion, tu risques de tomber de très haut. »

Enfin, elle ne serait pas là première à croire tout ce qui sort de la bouche du professeur. C’était stupide, mais prévisible de la part d’une petite idiote.

Assez idiote pour croire qu’elles se ressemblaient. Hah! Hors de question d’être semblable à une pauvresse comme elle. Elles n’étaient même pas de la même espèce.

« Enfin, je dis surtout ça pour toi. Je comprends que tu te sois trompée aujourd’hui, mais ce n’est pas grave. Tout le monde fait des erreurs! Mais demain, si je te vois dans mes couloirs, il est possible que je ne sois pas aussi compréhensive. Là je suis là, je prends du temps pour t’expliquer. Je pourrais ne pas le faire, mais au moins, même pour toi, c’est clair maintenant. »

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@Jane Hopper

▿ Date de naissance : 19/02/2004

Nouveau départ manqué

feat. Manon

El fronce les sourcils, affecté plus qu’elle ne voudrait par le discours inflexible de son interlocutrice. Elle n’aime pas l’entendre insulter si légèrement le professeur Xavier, même si dans le fond, elle peut bien reconnaître qu’elle ne sait absolument rien de lui, en dehors de ce qu’il a bien voulu lui apprendre au sujet de son institut, et qu’elle ne peut pas du tout avoir l’assurance du genre de personne qu’il est. Mais si Manon a si peu d’estime pour, pourquoi reste-t-elle ? Peut-être parce qu’elle n’a nulle part d’autre ou aller ? El ressentirait presque un élan de sympathie à cette pensée, mais elle l’occulte rapidement. Parce que sa camarade ne lui donne pas franchement l’envie, il faut le dire, d’éprouver une réelle sympathie à son adresse.

Mutante ou pas, El veut quand même croire avoir sa place ici, elle le veut parce que le professeur Xavier lui a garanti que c’était le cas, qu’il tenait à lui venir en aide et à l’aider à contrôler ses pouvoirs. Ce qui la fait doucement, terriblement, douloureusement douter, c’est d’admettre que les paroles de Manon trouvent un écho un peu trop juste avec la réalité. Oui, c’est ce qu’il lui a dit, en effet. Qu’elle était exceptionnelle. Qu’elle n’aurait plus besoin d’être seule, auprès de personnes qui seraient capables de la comprendre, parce qu’elles seraient comme elle. Mais est-ce qu’elle est vraiment comme elles, en fin de compte. C’est vrai, elle n’est pas une mutante… ou du moins, elle suppose qu’elle n’en est pas une… Elle ignore quelle définition donner à ce terme… mais elle voulait se croire à sa place. Maintenant, elle ne sait plus. Pour ce qui est de tomber de haut, c’est clairement le cas. C’est le cas depuis l’instant où son regard est tombé sur la chevelure de neige de son interlocutrice et qu’elle l’a alors reconnue.

« Je n’ai pas l’intention de partir. Tu perds ton temps. Alors vraiment… autant ne pas t’épuiser à continuer et faire ta vie tranquille ? On n’est pas obligées de se parler, tu peux même faire comme si je n’existais pas si tu préfères, mais je reste ici. »

Elle essaie de le dire du ton le plus déterminé qui soit, elle ne veut pas laisser les inflexions de sa voix trahir ses doutes, mais elle n’a jamais été une bonne actrice ou une bonne menteuse, et elle devine facilement que ses poings serrés ou le regard fuyant qu’elle ne sait poser sur Manon en disent long déjà sur son inconfort et sur ses insécurités. Elle voudrait prétendre être suffisamment forte, mais c’est un fait, un fait absolu, évident – elle ne l’est pas, et si Manon la pousse à bout, peut-être qu’elle craquera… Ou bien elle se servira de ses pouvoirs contre elle ? Elle ne sait plus ce qu’elle doit faire à l’heure actuelle.

« Qu’est-ce que ça peut te faire, de toute façon ? »

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Cette fois-ci, Jane ne tremblait pas, et elle n’avait pas les yeux qui se gorgeaient de larmes. C’était nouveau… Avant, Manon n’avait pas besoin de beaucoup pour la faire craquer et s’enfuir à travers les couloirs. Ça avait été distrayant, mais quelque peu lassant. Comme un jouet trop facile à comprendre. Là, elle pouvait se demander ce qui la faisait garder la tête haute même si elle ne pouvait pas cacher sa légère hésitation. Est-ce que c’était sa foi en le professeur? Jane ne le connaissait pas, c’était sûrement pour ça. Quand on ne le connaît pas, on aimait se bercer de ses tendres promesses. Manon le savait, elle avait vécu la même chose. Tous les X-Men y avaient cru.

Et dans sa propre temporalité, la plupart en était morts.

Est-ce qu’elle avait pitié d’elle? Absolument pas. Jane n’avait rien à faire ici. C’était chez elle. Pour les siens. Jane était une intruse dans un refuge qui n’était pas le sien.

« Comme si tu n’existais pas… » répéta-t-elle amèrement. Manon soupira longuement, levant les yeux au ciel. « Tu es un sacré cas, toi! Il n’y a vraiment rien dedans, pas vrai? » rit-elle en pointant du bout de son doigt la tempe de sa nouvelle camarade. « Je vais te montrer quelque chose. »

Ce n’était pas une question ou une proposition: Manon saisit fermement et sans aucune douceur le bras de Jane pour la relever du banc et la tirer vers la grande porte qui donnait vers l’intérieur du manoir. C’était un long couloir qui se dessinait devait elle, très majestueux, décoré de rideaux, d’un long tapis, de sculptures… l’entrée d’un château de films. Rien que Manon ne soit pas familière. Cet endroit était celui où elle était restée le plus longtemps. Tout était connu, ici. Alors elle n’avait même pas besoin de chercher du regard avant de trouver ce qu’elle était venu montrer. Tous les cadres photos sur le mur. Des photos de classe, des photos des X-Men, tous les mutants qui avaient un jour foulé du pied cet endroit…

Enfin, la vraie version de cet endroit.

« Regarde-les. Ce sont des mutants, des gens qui ont appartenu à cet endroit, parce que ce n’est pas juste une école, crétine. Qu’est-ce que tu croyais? Les humains les détestent. »

C’était d’une évidence tellement ridicule que le dire semblait risible. Ce n’était pas comme si les humains étaient très soucieux de ceux qui ne leur ressemblent pas.

« C’est pour ça qu’ils te détestent, toi aussi. » dit-elle, retrouvant une voix très calme. Elle se sentait bien à enfin le verbaliser. « Regarde-les encore. Et tu crois que tu as ta place ici? Tu te rends compte de combien tu es ridicule, maintenant? Tu es là, avec tes petits livres… Parce que le professeur t’a dit des choses… Mets-toi dans la tête qu’il t’a menti, que personne ne veut de toi. Personne ne peut t’encadrer. » Manon haussa les épaules. « Au moins maintenant tu sais pourquoi tu as signé, tu ne pourras pas dire que personne ne t’a prévenu. »

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@Jane Hopper

▿ Date de naissance : 19/02/2004

Nouveau départ manqué

feat. Manon

Jane ne comprend pas l’amertume de Manon, elle ne comprend pas son attitude, qui n’est pas seulement agressive, elle le constate maintenant, mais semble receler quelque chose de plus profond, et de peut-être moins gratuit… malgré tout, elle ne comprend pas. Pour la raison même qui fait que Manon doit considérer qu’elle n’a pas sa place ici. Elle n’aurait jamais connu l’existence de l’institut Xavier si son directeur n’était pas venu frapper à la porte de son père pour lui suggérer de l’intégrer, elle ne connaît pas son histoire, elle n’est même pas vraiment capable de savoir ce qui la distingue réellement d’un mutant, puisque ses aptitudes l’encouragent à penser qu’elle n’est pas si différente. Poussée par la curiosité, même si ce n’est pas forcément une option très sûre, elle accepte de suivre sa camarade quand cette dernière lui assure avoir quelque chose à lui montrer. Elles pénètrent donc l’intérieur du bâtiment et El se laissent guider jusque dans un couloir au mur desquels on peut découvrir ce qui s’assimile à des photos de classe. Elle observe chaque visage dans le détail, non sans une certaine curiosité…

Elle n’est pas sûre de comprendre son propos pour autant. Les humains les détestent… elle trouve ça violent, comme remarque… elle ne pourra pas dire qu’elle est incapable de comprendre son propos. Aucun humain ne lui avait tendu la main avant Mike, avant Jim. Avant ça, les humains, ceux qui n’étaient pas comme elle, comme tous ces enfants exploités au laboratoire d’Hawkins, et réduits à de simples numéros… n’avaient pas été tendre avec elle, en effet. Elle avait pourtant appris à croire en l’humanité, en ce qu’elle pouvait lui apporter de solide et de beau.

« Les humaines ne me détestent pas, les humains ne te détestent pas non plus », se braque-t-elle. « La seule personne qui me déteste, ici, c’est toi », se renfrogne-t-elle ici. « J’ai ma place ici », insiste-t-elle, de plus en plus mal à l’aise. On l’a convaincue qu’elle avait sa place ici, elle ne veut pas remettre cette observation en question, elle ne veut pas accepter l’idée d’avoir été leurrée… Si elle n’a pas sa place ici, elle n’a définitivement sa place nulle part… cette conviction qu’elle s’est forgée à force d’être exclue de tous les cercles sociaux où elle avait voulu se faire une place (Mike, Will, Dustin, Max et Lucas faisant naturellement exception).

Personne ne veut de toi. Personne ne peut t’encadrer. Ces mots-là en particulier font très mal. El s’efforce de les éluder, mais elle sent les larmes lui monter aux yeux. Sera-t-elle vraiment capable de supporter sa scolarité ici si on doit sans cesse lui rappeler qu’elle n’a pas sa place entre ces murs ? Et si elle n’a pas sa place entre ces murs, à quel endroit peut-elle encore espérer appartenir ?

« Pourquoi tu me détestes autant ? » ne peut-elle s’empêcher de demander d’une voix tremblante, ce qui donne naturellement du grain à moudre à son interlocutrice.

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Oh, enfin… sa voix tremblait à nouveau, et Manon pouvait voir son regard changer à nouveau. La petite Jane était enfin tombée de haut, et la jeune fille se délectait de voir cette expression sur son visage. Elle lui sourit alors calmement, sa main tenant toujours son bras.

« Pourquoi je te déteste autant ? » répéta-t-elle, comme si elle n’avait pas compris la question. Comme si c’était stupide de demander ça. Manon retira sa main pour la poser doucement sur la joue de Jane, son pouce caressant tout doucement et tout légèrement sa peau. Elle aurait voulu utiliser ses pouvoirs, là, maintenant. Elle serait rentrée dans son esprit fragilisé, elle aurait implanté tous ces souvenirs qu’elle avait eu avec les humains, et elle les aurait répété, encore et encore, par vengeance. Cependant, ce contact physique ne donna rien, c’était comme se retrouver face à un mur là où elle aurait dû trouver une porte.

« Oh, Jane Hopper… tu ne sais pas à quoi je ressemble quand je déteste quelqu’un. » avoua-t-elle calmement avec toute sa compassion. « Tu m’ennuies, et ta présence est comme une mauvaise odeur que je veux évacuer en ouvrant la fenêtre. On me remerciera pour ça, tu sais. Parce que tu parles, tu parles, et tu ne sais rien. Tu arrives, avec tes grands sabots, et tu ne réalises même pas que ce que tu fais est une insulte. Je suis patiente, et j’essaie de t’expliquer, et tu t’efforces de ne pas comprendre. Au bout d’un moment, je vais être fatiguée. »

Sa caresse changea, elle le faisait maintenant avec le dos de ses doigts, comme si Jane était trop fragile pour quoi que ce soit d’autre.

« Tu crois que c’est une bonne chose que je me fatigue ? Peut-être que je vais vraiment commencer à te détester personnellement. Ce sera vraiment très pénible. Les humains ont toujours persécuté mon espèce, encore plus si les miens ne leur ressemble pas. S’ils n’ont pas ta jolie pigmentation rose dont tu dois être fière, tes cheveux bruns, tes yeux marrons et blancs… » Ses doigts arrivèrent maintenant vers les cheveux de Jane, en caressant une mèche entre son pouce et son index. « Personne ne veut voir quelqu’un comme toi ici, c’est assez littéral. Ce n'est même pas une métaphore pour te faire peur. Un humain dans nos couloirs, est-ce que tu te rends compte de ce que ça signifie pour nous ? Tu ne te feras pas d’amis, personne ne voudra t’adresser la parole. » Manon soupira lourdement, lâchant ses cheveux et reculant d’un pas pour croiser ses bras. « Et voilà, je me répète encore. Tu me fatigues tellement… Pourrais-tu au moins m’épargner une migraine et imprimer ce que je te dis ? C’est très irrespectueux de ne pas écouter quand on te parle. »

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@Jane Hopper

▿ Date de naissance : 19/02/2004

Nouveau départ manqué

feat. Manon

Au fond, El devrait peut-être se contenter de se taire, tracer son chemin et décider de ne rien écouter de ce que Manon pourra bien lui dire. Elle doit se faire une raison : toutes les deux ne seront jamais amies… En soi, ce n’est pas la fin du monde, mais elle peut au moins s’assurer d’obtenir une paix relative en se faisant oublier, non ? Plus facile à dire qu’à faire, en réalité… car à l’institut Xavier, ils sont bien trop peu nombreux pour qu’elle sache se faire oublier.

Est-ce que c’est comme ça que ça va finir ? Est-ce qu’elle va finir par déserter l’institut comme elle a fini par déserter les bancs de la fac ? Peut-être bien… Ce serait un nouvel échec pour elle, une preuve de plus qu’elle n’a sa place absolument nulle part, mais elle ne veut pas encore se résoudre à y croire. Elle a envie d’insister. Les promesses de l’institut Xavier sont de celles qui ne lui avaient jamais été faites par le passé – elle a terriblement besoin d’y croire.

Manon lui rétorque qu’elle ne la déteste pas, qu’elle est juste ennuyée par sa présence, comme tout le monde en fait. Sa présence ici est une insulte, voilà ce qu’elle affirme, voilà ce qu’elle prétend… Mais elle veut se croire tout aussi légitime à être présente ici que ne l’est son interlocutrice. Elle n’a pas la moindre envie de se confronter à la possibilité qu’au seul endroit où elle pensait être à sa place, on la rejette de nouveau. Sauf que les humains, comme le dit Manon, l’ont toujours rejetée, elle aussi, à quelques rares exceptions près. Elle connaît la persécution, ce sentiment de n’être à sa place nulle part, elle l’a bien trop souvent ressenti pour qu’il lui ait jamais échappé.

« Pourquoi t’arrêtes pas de dire que je suis humaine ? Qu’est-ce que tu sais sur moi, hein ? » El crispe les points, elle se sent à deux doigts de craquer, partagée entre crise de colère et crise de larmes. Elle ne sait plus vraiment ce qu’elle veut, elle ne sait plus exactement ce qui peut valoir le mieux, elle ne contrôle pas les émotions qui l’étreignent en cet instant. « C’est trop tard pour t’apprendre le respect à toi, hein ? »

La colère et la tristesse prennent le pas sur tout le reste, elle ne voit pas vraiment que les tableaux au mur ont commencé à s’agiter autour d’elle. Ses émotions sont en train de prendre le pas sur elle et elle ne les contrôle pas plus que ses pouvoirs.

« Si tu as l’impression de ne pas être à ta place ici, peut-être que c’est à toi de t’en aller », suggère-t-elle alors qu’un léger filet de sang coule depuis son nez.

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« Tu es humaine. » répondit-elle comme si c’était une évidence. « Et je n’ai pas besoin d’en savoir plus sur toi. Ce que je vois… est plus que suffisant. » se permit-elle d’ajouter avec une légère expression de dégoût et d’apathie. Il n'y avait peut-être rien à dire de plus, mais il y avait quelque chose dans l’air qui changea. Un léger grondement sous ses talons… Depuis quand est-ce que ça avait commencé ? Elle n’avait rien senti, quelques secondes plus tôt.

Manon fit un pas en arrière, par réflexe. C’était Jane qui faisait ça ? Non, elle n’était qu’une humaine, ça ne pouvait pas être elle ! Manon savait de source sûre qu’elle n’était pas une mutante. Alors quoi ? Une altérée ? Elle avait vraiment des pouvoirs ?

Avant elle ?

La sonnette d’alarme se mit à retentir dans la tête de Manon, elle n’était plus en position de force. Peut-être même qu’elle était en danger. Mais elle ne voulait pas perdre la face !

« Si tu as l’impression de ne pas être à ta place ici, peut-être que c’est à toi de t’en aller. »

Le vide se fit dans son esprit, instantanément. Elle la fixait.

Elle aurait dû se retirer, au moins pour garder sa dignité. Ça allait trop loin. Elle ne maitrisait plus rien.

Non. C’était Jane qui était allée trop loin. Elle n’avait pas le droit de lui dire ça, elle l’étrangère, l’intruse, l’anomalie. Il n’y avait plus rien dans l’esprit de Manon que cette douloureuse envie de représailles. Le pas qu’elle avait fait en arrière fut vite rattrapé, puis un second, et un dernier encore plus rapide face à son ennemie qu’elle saisit brutalement par le col de son pull, la plaquant contre le mur derrière elle. Cependant, avant qu’elle ne put faire quoi que ce soit d’autre, un tableau lui tomba lourdement contre la tête, puis un second, la forçant à lâcher Jane et à la faire tomber dans un cri soudain.

L’un des plus vieux cadres s’était brisé, et Manon se rendit compte avec effroi qu’elle avait un peu de sang sur le bras qu’elle avait utilisé pour se protéger.

« Qu’est-ce que tu as fait ?! » siffla-t-elle, mauvaise, entre ses dents. Manon aurait voulu se redresser, mais le choc la cloua sur place. Son visage lui faisait mal.

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@Jane Hopper

▿ Date de naissance : 19/02/2004

Nouveau départ manqué

feat. Manon

El aurait presque de la peine pour Manon, au fond, car une haine à ce point viscérale à l’adresse des humains ne peut pas venir de nulle part, ça a forcément une raison d’être, une raison qui justifierait qu’elle se montre à ce point cynique, méchante et désagréable constamment. Oui, El pourrait avoir de la peine pour Manon. Presque, si cette dernière ne s’appliquait pas à se montrer si détestable que la colère, la tristesse et la honte devaient naturellement prendre le pas sur l’empathie. Elle se sent perdre le contrôle. Petit à petit, elle sent bien que ses moyens commencent à lui manquer. Ces tableaux qui bougent dangereusement autour d’elle, c’est un signe, le signe qu’elle doit se reprendre si elle ne veut pas être la cause d’un… nouvel accident. Mais El ne répond plus d’elle-même en cet instant. Chaque parole de sa camarade, plus blessante que la précédente, l’invite à une colère plus sourde et viscérale encore. Elle ne veut pas être comme ça, c’est même la dernière chose qu’elle veut, mais face aux attaques de son interlocutrice, elle perd littéralement ses moyens.

Elle ne le pense pas vraiment, quand elle lui suggère de partir. Elle ne le pense pas parce que dans le fond, même si elle a du mal à apprécier cette fille désagréable et hautaine, elle ne lui veut pas de mal, elle veut surtout qu’elle cesse de lui en faire. Elle veut qu’elles aient toutes les deux leur place ici, parce que si Jane devait ne pas avoir sa place à cet endroit, alors elle ne l’aurait tout compte fait nulle part, et elle n’est pas capable d’accepter, de supporter cela. Alors oui, ses mots étaient forts et malhonnêtes, mais pour peu qu’ils soient efficaces, ce n’est pas si mal, pas vrai ?

Ce qui devait arriver arrive. Jane ne se contrôle pas, et les tableaux qui ne faisaient que vaciller jusqu’ici s’agitent de plus en plus violemment en même temps que sa camarade l’attrape par le col avant de la plaque contre un mur. Cette fois, elle ne répond plus d’elle-même, et se servant de son environnement pour attaquer Manon, ces derniers se brisent en plein sur la tête de la pauvre jeune fille. Bonne chance : elle finit par lâcher prise et quand elle constate que du sang coule sur le bras de Manon, elle se ressaisit.

« Je suis désolée », fait-elle, paniquée. « Je suis vraiment désolée… Je vais t’emmener à l’infirmerie, d’accord ? » dit-elle, paniquée, sans faire attention au sang qui coule depuis ses propres narines, comme à chaque fois qu’elle fait usage de ses pouvoirs.

Peut-être qu’elle a en partie voulu lui faire du mal, mais elle n’a certainement pas voulu la blesser. L’histoire se répète, et elle n’aime pas ça du tout. Son nouveau départ ressemble de moins en moins à ce qu’il devrait être.

Code by Laxy

▿ Date de naissance : 21/01/2003

♛ Nouveau depart manqué

Been through some bad shit, I should be a sad bitch. Who woulda thought it’d turn me to a savage? Rather be tied up with calls and not strings. Write my own checks like I write what I sing. My wrist, stop watchin’, my neck is flossy. Make big deposits, my gloss is poppin’. You like my hair? Gee, thanks, just bought it. I see it, I like it, I want it, I got it.

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Manon essaya de se relever, reposant son poids sur son bras, mais cela ne fit que la faire retomber sur le sol sans comprendre comment. Le cadre qui s’était brisé sur son crâne, ça devait être ça... elle ne savait pas... Ses doigts se mouvèrent machinalement sur son visage, une mèche de cheveux collait contre sa joue tâchée. … tâchée ? Un élan d’effroi la prit. Elle saignait sur son visage ?! Le verre du cadre l’avait coupée ?

« Je suis désolée, je suis vraiment désolée... » entendit-elle au loin, mais Manon ramena son regard sur elle. « Je vais t’emmener à l’infirmerie, d’accord ? »

« NE ME TOUCHE PAS ! » cingla Manon, frappant la main de Jane qui s’approchait d’elle.

Mais son geste tremblait, comme si les cadres continuaient de tomber sur elle. Jane saignait, elle aussi... du nez. Elle avait mal aussi ? Parfait ! C’était une maigre compensation pour cette humiliation.

« Ne me touche pas... » répéta-t-elle, remettant comme elle le pouvait une mèche de ses cheveux derrière son oreille, comme si elle essayait encore de sauver les apparences. « Regarde ce que tu as fait... ! C’est toi, tout ça. C’est toi qui... » Elle se stoppa, retenant un sanglot. « Je ne veux plus jamais te voir, Hopper. Tu es... un désastre ambulant... » Cette fois-ci elle s’aida du mur pour se forcer à se redresser, lentement et maladroitement. Si seulement ses jambes pouvaient arrêter d’être faibles et de trembler. Ce n’était rien du tout, simplement quelques tableaux, elle avait subi bien pire que ça ! Même s’ils étaient tombés sur sa tête, elle aurait dû... elle aurait pu être plus forte que ça.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Vas-y je t’en prie, tu peux rire maintenant ! Tu as ce que tu voulais, non ?! »

CODAGE PAR AMATIS
@Jane Hopper

▿ Date de naissance : 19/02/2004

Nouveau départ manqué

feat. Manon

Merde. Merde. Merde. Intérieurement, Jane se maudit d’avoir laissé ses émotions prendre le pas sur tout le reste. Chaque fois qu’elle fait face à une rage sourde, à une colère trop profonde, chaque fois qu’elle se sent menacée, c’est le même schéma qui se reproduit… Elle peut contrôler ses pouvoirs, mais il est aussi fréquent qu’ils prennent le meilleur d’elle-même et qu’elle n’en mesure ni la force, ni les effets. Elle ne peut pas prétendre ne pas avoir voulu, au moins un peu, faire du mal à Manon, elle a voulu lui faire payer physiquement la douleur morale qu’elle lui faisait éprouver.

Jane veut se rapprocher afin de l’aider et de vérifier l’étendue des dégâts, mais Manon lui fait clairement comprendre qu’elle doit se tenir à l’écart, et Jane obéit, décontenancée. Une part d’elle a envie de fuir cette scène et de prendre ses jambes à son cou, mais elle n’en fera évidemment rien… ou plutôt, elle se découvre incapable de le faire puisque ses pieds paraissent comme glués au sol et, pour une raison obscure, elle ne semble plus pouvoir bouger, et pas non plus parler. Oui, elle contemple ce qu’elle vient de faire, et elle n’en est pas fière… elle se laisse traiter de désastre ambulant sans riposter… elle s’en veut si fort. C’est son premier jour ici, et elle se voit déjà reprendre la porte. C’est Jim qui sera probablement heureux de lui faire remarquer qu’il avait raison depuis le début. Et elle, sans opportunité de le contredire, devra seulement se faire à la déplaisante idée qu’elle n’est probablement à sa place nulle part. Ses espoirs d’intégration fondent comme neige au soleil, et à présent, elle a le sentiment de tout avoir gâché, dans des proportions qui ont complètement échappé à son contrôle.

« Je suis désolée, vraiment désolée… », répète-t-elle.

Non, elle n’a pas envie de rire, elle n’a pas du tout envie de se moquer d’elle. La part d’elle qui aurait eu envie de l’humilier est étouffée par sa honte et par ses regrets. Tout ce qu’elle voudrait, là, tout de suite, c’est pouvoir l’aider, mais elle se rend bien compte qu’elle ne la laissera pas faire. Elle ne veut pas se rapprocher d’un pas de plus, au risque de causer de nouveaux dégâts, une fois de plus.

« Je voulais pas, je te le jure… Laisse-moi t’aider, s’il te plaît. Ou au moins appeler quelqu’un ? » suggère-t-elle au comble du malaise.

Elle ne sait vraiment pas quoi faire, elle ne sait pas quoi dire… elle contemple le désastre qu’elle a engendré, et elle entrevoit les ennuis d’ici. Elle va le payer cher, c’est évident… et elle ne pourra s’en prendre qu’à elle-même. Elle a l’impression de voir se répéter un vieux cauchemars, trop réel pour en sortir juste en se pinçant… et elle se déteste de s’être à nouveau mise dans cette situation.

Code by Laxy

▿ Date de naissance : 21/01/2003

♛ Nouveau départ manqué

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Elle se confondait en excuses, comme si c’était tout ce qu’elle pouvait faire maintenant. Pauvre petite chose qui venait d’exploser des cadres en verre !! Jane restait plantée là, sanglotante, comme un piquet. « Je voulais pas, je te le jure... Laisse-moi t’aider, s’il te plaît. Ou au moins appeler quelqu’un ? » Manon tenait contre le mur autant qu’elle le pouvait avec son crâne qui sifflait. « Arrière, idiote !! » siffla-t-elle encore une fois, avec tout son venin. Oh oui, cette crétine le lui payera. Manon n’allait pas laisser cette attaque impunie, elle avait suffisamment souffert de la main d’imbéciles comme elle !

« Approche-toi encore de moi et je te jure que tu le regretteras ! Je te ferais goûter à l’enfer, autant de fois qu’il le faudra pour que tu comprennes ! » Oh elle le jurait ! Jane avait espéré s’en faire une amie, il n’y avait que les crétins pour penser que Manon accepterait... « Ne fous plus jamais les pieds ici, Jane Hopper, où ce sera davantage que du verre qui va pleuvoir sur toi ! Va au diable et dégage de ma vue !! Dégage !! FOUS LE CAMP !! » finit-elle par lui crier de tous ses poumons.

Manon n’avait pas besoin d’elle, ou de qui que ce soit pour rester debout, ou même marcher jusqu’à l’infirmerie. Que cette abomination parte et ne revienne jamais, je ne supporterais pas de vivre sous le même toi qu’elle ! pria-t-elle aussi fort qu’elle le pouvait. Ce manoir n’était pas pour elle, c’était évident. Ce n’était pas un moulin, ou un refuge de chats errants. C’était sa maison, le seul endroit où elle avait connu un semblant de fragile sécurité. Alors ce n’était pas une fichue humaine qui imite les dons des mutants qui allaient commencer à empiéter ici. Oh non ! Certainement pas !

CODAGE PAR AMATIS
@Jane Hopper

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